Bataille de Ponte-Novo

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Modèle:Infobox Conflit militaire

La bataille de Ponte-Novo (Modèle:En langue ou Modèle:Langue), qui eut lieu du 8 au Modèle:Date, est le point final des affrontements entre les troupes de Pascal Paoli Modèle:Incise et les armées du roi de France, Louis XV, aidées de soldats corses du parti français. Ouvrant aux grenadiers français la route de Corte, capitale de la République corse, cette bataille marque la fin de la seconde et dernière phase de la conquête<ref>Modèle:Lien web.</ref> de la Corse par la France.

Préambule

Après la défaite française de Borgo, Louis XV changea sa tactique : il tenta d'abord, à plusieurs occasions et sans succès, de faire assassiner Pascal Paoli et essaya de corrompre certains de ses lieutenants ; puis, sous le commandement du comte de Vaux, il envoya un corps expéditionnaire de Modèle:Nombre hommes<ref>Dans le livre "La Haute-Loire insolite", de Roger Briand, page 267 (édité en juillet 2016), il est écrit vingt-quatre-mille hommes.</ref> avec une artillerie nombreuse.

Du côté corse, l'armée nationale pouvait compter sur Modèle:Nombre hommes, dont des mercenaires prussiens et suisses, mais disposant de très peu de canons.

Afin d'en finir avec le gouvernement corse de Pascal Paoli, le commandement français décide de se porter sur Corte en passant par le passage du Golo à Ponte-Novo.

Prélude

Le comte de Vaux décide d'engager dans cette action Modèle:Nombre hommes. Du 1er au 4 mai, il met en place son dispositif. Alors qu'il commande la force principale, au centre, son aile droite est commandée par le colonel d'Arcambal<ref>La Légion d'Arcambal ou Légion Corse 1769-1775.</ref> et son aile gauche est sous le commandement de Marbeuf.

Le 5 mai, les opérations débutent par la prise de Murato et San Nicolao brisant ainsi les défenses corses du Nebbio. Pendant ce temps, Marbeuf prend Borgo et franchit dans le mouvement le Golu.

Le 6 mai, les troupes françaises prennent la Costiera.

Déroulement de la bataille

Le 7 mai, après avoir pris Santo Pietro et Lento le comte de Vaux y installe son quartier général.

Pendant ce temps, Modèle:Nombre hommes des troupes corses, dont des mercenaires prussiens et suisses, sous le commandement d'Antoine Gentili (futur gouverneur militaire de Corfou sous le Directoire), se positionnent à Ponte-Novo pour bloquer la progression des troupes françaises<ref>Dictionnaire historique de la Corse par Antoine Laurent Serpentini.</ref>.

Le 8 mai, voulant reprendre Lento aux Français, Pascal Paoli décide d'attaquer le village de 3 côtés. Les troupes commandées par Pierre Colle<ref group="Note">Le 24 mai 1769, Modèle:Citation - La Grande Révolte des Corse contre Gênes 1729-1769

Antoine-Dominique Monti ADECEC Cervioni.</ref>, de Rostino, mènent l'attaque principale vers Tenda et Lento dans la vallée du Golo où sont stationnées les troupes du comte de Vaux. Après un premier assaut acharné, les troupes françaises plient, les troupes corses progressent. Les renforts français venus de Lento et Canavaggia repoussent les troupes corses. Une contre attaque française oblige les Corses à se retirer, en ordre, sur la rive droite du pont, côté Rostino, où Modèle:Nombre soldats français avaient déjà pris place et les attendaient sur les hauteurs.

Assaillis de tous les côtés, les Corses tentent alors de repasser sur l'autre rive, mais dans le désordre, mêlé à la confusion dans le commandement ; les troupes en retraite de Pietro Colle se font tirer dessus par les mercenaires prussiens chargés de défendre le pont.

Assaillies d'un côté par les Français et empêchées de l'autre de passer le pont, les troupes corses sont laminées.

Voltaire, dans Le Précis du Siècle de Louis XV (Modèle:1re en 1768)<ref>Chapitre XL (Modèle:P.), De la Corse, ajouté en 1769.</ref>, écrit, admiratif, à l'occasion de ce combat : Modèle:Citation bloc

Pourtant les combats ne cessèrent pas après cette bataille. D'autres combats acharnés eurent lieu comme dans la région de Vico, du [[1er juin|Modèle:1er]] au 5 juin, entre les troupes de Clemente Paoli, frère de Pascal Paoli, et celles du comte de Narbonne<ref>Jean-François Pelet comte de Narbonne-Pelet-Fritzlar également appelé Jean-François Narbonne-Pelet-Fritzlar. Il fut lieutenant-général des armées du Roi et gouverneur de la Corse.</ref>, commandant militaire d'Ajaccio. Dans la même période, les Corses s'opposèrent vainement à l'avance des troupes françaises, comme dans le Fiumorbo ou à Vivario.

Les Français cherchaient à capturer Pascal Paoli, qui réussit à s'échapper, avec 300 fidèles, en s'embarquant à Porto-Vecchio le Modèle:Date pour Livourne.

Fichier:Pascal Paoli à la bataille de Ponte Novu (Ponte-Novo).jpg
Paoli à la bataille de Ponte-Novo en 1769 (par Henry Benbridge).

Conséquences

À la suite de cette défaite, Paoli prendra le chemin de l'exil. Il faut noter que dans les mois qui suivirent, près d'une centaine de familles corses, parmi les plus influentes, furent anoblies par Louis XV, dont la plupart de celles qui avaient participé à la bataille aux côtés de Paoli (l'exemple des Bonaparte est le plus connu). Ponte-Novo marque la fin de l'indépendance paoliste, qui aura donc duré quatorze ans, de 1755 à 1769. Ainsi s'achève le rêve d'une Corse indépendante, certes dépendante de l'aide de l'Angleterre, mais dotée d'une constitution, d'un drapeau (Modèle:Référence nécessaire), de sa monnaie, son armée, sa marine, son université, où sont admis des boursiers sélectionnés selon leurs mérites, et où, sous la condition d'être chef de famille, les femmes avaient le droit de vote — alors qu'aucun peuple européen, sans distinction de sexe, ne disposait encore de ce droit. Modèle:Référence nécessaire.

La bataille aujourd'hui

Aujourd'hui encore, la bataille de Ponte-Novo est commémorée chaque année le 8 mai et donne le plus souvent lieu à des reconstitutions en costumes d'époque<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'aucuns trouvent curieux que les patriotes corses ou déclarés tels célèbrent une défaite aux effets radicalement destructeurs pour une nation qui avait déjà pris corps à la suite de la première déclaration d'indépendance opérée le Modèle:Date, avec l'aval des autorités religieuses locales (ceci à la suite d'une dispute théologique ayant duré quatre ans, de 1731 à 1735). À l'exception de l'éphémère royaume anglo-corse de 1794, la Corse n'a plus été indépendante depuis.

Le pont génois reliant les deux rives du Golo à Ponte-Novo, lieu d’affrontement direct entre troupes paolistes composées de Corses et de mercenaires prussiens, et les armées françaises auxquelles se rallient néanmoins de nombreux combattants corses, notamment des familles Boccheciampe d'Oletta, Casabianca de Vescovato, Rossi d'Ajaccio, Buttafuoco, pour la plupart officiers du Royal Corse, a été détruit durant la Seconde Guerre mondiale.

Galerie

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

  • Modèle:Chapitre
  • Abbé Lucien Auguste Letteron, « PonteNovo », dans Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de la Corse, février 1913, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.
  • Francis Pomponi (sous la direction de), Le Mémorial des Corses, t. 2, SARL Le Mémorial des Corses, Ajaccio, 1981.
  • Dalisu Paoli - Roccu Multedo, Pontinovu : Campagne du Comte de Vaux, Cismonte è Pumonti Edizione, Nucariu, 1988.

Articles connexes

Modèle:Portail