Mark David Chapman
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Criminel Mark David Chapman, né le Modèle:Date de naissance à Fort Worth, est un Américain originaire du Texas, devenu tristement célèbre pour avoir assassiné John Lennon le soir du Modèle:Date à New York. Il était Modèle:Heure lorsque Lennon s'est écroulé devant sa résidence, le Dakota Building au coin de la Modèle:72e, près de Central Park, tué de quatre balles du revolver calibre 38. Éligible pour une demande de mise en liberté conditionnelle à partir de 2000, Chapman s'est déjà vu opposer douze refus par la justice de l'État de New York ces vingt-trois dernières années.
Biographie
Originaire de Fort Worth, au Texas, Mark David a pour père David Curtis Chapman, sergent dans l'US Air Force, et pour mère Diane Elizabeth (née Pease) infirmière. Il raconte avoir vécu dans la crainte de son père, un homme violent. Il vit une enfance mouvementée, passant d'une ville à l'autre suivant les affectations de son père, fuguant, essayant la drogue, le LSD. C'est dans ces années de beatlemania qu'il achète des albums du groupe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Après plusieurs échecs scolaires, il rencontre à seize ans une jeune étudiante, Jessica Blankenship, rompt avec la drogue, devient un Born again mais, après avoir trompé sa compagne, il ne se pardonne pas cet acte et sombre dans la dépression. En 1977, il tente de se suicider par intoxication au monoxyde de carbone dans une voiture mais échoue et est admis au Castle Memorial Hospital. En 1978, inspiré par le film Le Tour du monde en quatre-vingts jours, il réalise un tour du monde et commence une relation avec une Nippo-Américaine plus âgée (comme Yoko Ono et John Lennon), Gloria Abe, agente de voyage rencontrée à Hawaï. Ils se marient le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Travaillant au Castle Memorial Hospital, il en est licencié après une altercation avec une infirmière. Il trouve un emploi de gardien de nuit. Il se met à boire beaucoup et commence à fantasmer sur l'assassinat de son idole<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Assassinat de John Lennon
Modèle:Article détaillé Il semble que Chapman ait côtoyé des « barbouzes » à Hawaï, alors qu'il travaille pour l'organisation caritative YMCA<ref>John Lennon — Life, Times And Assassination par Phil Strongman.</ref>. Il achète un Charter Arms Undercover .38 Special à cinq coups à Honolulu le Modèle:Date- et vient une première fois à New York le Modèle:Date- pour tuer Lennon, mais il change d'avis et rentre chez lui<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Descent Into Madness », People. Consulté le 13 mai 2010.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Modèle:Date- vers Modèle:Heure, alors que John et Yoko marchent jusqu’à leur limousine, plusieurs fans s’approchent pour leur demander un autographe, ce à quoi ils sont habitués<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Last Day In The Life », TIME Magazine. Consulté le 13 mai 2010.</ref>. Parmi eux se trouve Chapman<ref name="CrimeLibrary">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Is That All You Want? », Courtroom Television Network. Consulté le Modèle:Date-.</ref>. Il tend silencieusement à Lennon un exemplaire de son album Double Fantasy que le musicien lui dédicace<ref name="CrimeLibrary"/>. Après l’avoir signé, Lennon lui demande poliment : Modèle:Citation, et Chapman répond d’un signe de tête affirmatif. La scène est immortalisée par un photographe fan de Lennon, Paul Goresh, qui prit une photo de la rencontre<ref name="How stuff works 52">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « John Lennon Encounters Mark David Chapman », HowStuffWorks. Consulté le 13 mai 2010.</ref>,<ref>Modèle:Lien archive.</ref>. CertainsModèle:Qui prétendront que, face à la générosité et surpris par la gentillesse de Lennon (qui lui demanda à deux reprises s'il ne désirait pas autre chose), Chapman pourtant venu à cette heure dans l'idée de tuer, renonça.
Vers Modèle:Heure, Chapman vient attendre près du domicile de John Lennon.
Entre-temps, John et Yoko Ono sont au studio Record Plant, John décide de poursuivre la session afin de débuter l'enregistrement définitif des morceaux. Mais Yoko refuse prétextant qu'elle a eu une journée assez chargée. Lennon explique à sa femme et au producteur que « quelque chose » le pousse à se mettre immédiatement à l'enregistrement. En quittant le studio, le couple décide de s'arrêter en chemin dîner dans un restaurant et renonce au bout de quelques minutes. Arrivé devant la résidence vers Modèle:Heure, Lennon descend de la limousine garée sur la Modèle:72e, juste devant l'immeuble, alors qu'il aurait pu la ranger dans la cour intérieure, plus sécurisée<ref name="newyorktimes lennon">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Les Ledbetter, « John Lennon of Beatles Is Killed », The New York Times, Modèle:Date-.</ref>.
Le portier du Dakota, Jose Perdomo, et un chauffeur de taxi ont vu Chapman attendre dans l’ombre de l’arche<ref name="CrimeLibrary2">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Do It, Do It, Do It! », Courtroom Television Network. Consulté le 14 mai 2010.</ref>,<ref name="lennon4080">Modèle:Ouvrage</ref>. Yoko Ono entre la première sous l'arche. Alors que John Lennon la suit, Chapman tire sur lui, à cinq reprises, avec un revolver 38 Special Charter Arms<ref name="PoliceTraceTangledPath">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Police Trace Tangled Path Leading To Lennon's Slaying at the Dakota », elvispelvis.com. Consulté le 14 mai 2010.</ref>. Nombre de récits de radios, télévisions et journaux de l’époque ont rapporté qu’avant de tirer, Chapman a appelé Modèle:Citation étrangère et s’est mis en « position de combat »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Vid CBS Evening News television report, Modèle:Date-.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Vid John Lennon - murdered Dec 8 1980 (part 1) (ABC News), YouTube. Consulté le Modèle:Date-.</ref>,<ref>Paul L. Montgomery, « Police Trace Tangled Path Leading To Lennon's Slaying at the Dakota », The New York Times, 10 décembre 1980, pp. A1,B6.</ref>, mais cela n’a pas été confirmé par les audiences et les dépositions de témoins. Chapman a, pour sa part, déclaré ne pas se souvenir d’avoir appelé le nom de Lennon avant de lui tirer dessus<ref name="NoNameCalling">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « John Lennon murder: Killer Mark David Chapman gives new details of shooting », Telegraph. Consulté le 14 mai 2010.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Transcription d'une audience de Chapman en 1981, Salvador Astucia's Online Books. Consulté le 14 mai 2010.</ref>. Un coup passe au-dessus de la tête de Lennon et touche une fenêtre du Dakota, puis deux balles atteignent Lennon au côté gauche du dos et deux autres pénètrent dans son épaule gauche. Les quatre balles infligent de graves blessures, une au moins perforant l’aorte de Lennon<ref name="After the music">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « John Lennon - After The Music » Modèle:Lien archive, Robert Soliman. Consulté le Modèle:Date-.</ref>. Lennon chancelle sur les marches qui mènent au poste de sécurité, déclare : Modèle:Citation et s’effondre<ref name="lennon4080"/>. Le concierge Jay Hastings couvre la victime avec son uniforme et lui enlève ses lunettes ; il alerte ensuite la police.
À l'extérieur, le portier Perdomo fait tomber l'arme de la main de Chapman et la repousse du pied vers le trottoir<ref name="CrimeLibrary2"/>. Chapman retire ensuite son manteau et son chapeau en attendant l'arrivée de la police, afin de montrer qu'il n'a plus d'arme sur lui, et s'assoit sur le bord du trottoir. Perdomo lui crie : Modèle:Citation, ce à quoi Chapman répond, comme de marbre : Modèle:Citation. Les premiers policiers sur les lieux sont Steve Spiro et Peter Cullen, qui se trouvaient à l'intersection de la Modèle:72e et de Broadway, quand on leur a signalé les coups de feu tirés au Dakota. À leur arrivée, ils trouvent Chapman assis « très calmement » sur le trottoir. Ils ont rapporté que le tueur avait laissé tomber son revolver sur le sol et tenait un livre de poche, L'Attrape-cœurs de J. D. Salinger<ref name="insanity defense">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paul L. Montgomery « Lennon Murder Suspect Preparing Insanity Defense », The New York Times. Consulté le 14 mai 2010.</ref>.
Un rassemblement à la mémoire de John Lennon est organisé chaque Modèle:Date- à New York ; et diverses commémorations parsèment le monde notamment à l'occasion de ce jour.
Condamnation
Chapman plaide coupable pour le meurtre de Lennon en Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé « Divine Justice », Time. Consulté le 15 mai 2010.</ref>, contre l'avis de ses avocats<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé « A Matched Pair of Gunmen », Time. Consulté le 15 mai 2010.</ref>, qui voulaient lui faire plaider la folie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « John Lennon's Killer: The Nowhere Man », New York Magazine. Consulté le 15 mai 2010.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lennon Murder Suspect Preparing Insanity Defense, New York Times. Consulté le 15 mai 2010.</ref>. Accusé de meurtre au second degré, il a été jugé conscient de ses actes et reçoit une peine de perpétuité mais, dans la mesure où il a plaidé coupable, avec une période de sûreté de vingt années. La liberté conditionnelle (Modèle:Lang) est envisageable depuis 2000, par une demande bisannuelle. Chapman se voit refuser la liberté conditionnelle à douze reprises, pour chacune de ses demandes<ref>Le meurtrier de Lennon veut être libre, Le Figaro, 19 août 2012.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>AFP, Modèle:Lien brisé « Neuvième refus de libération pour l'assassin de John Lennon » sur Le Parisien, 29 août 2016.</ref>, et reste emprisonné au centre correctionnel d'Attica<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sa tête a été mise à prix maintes fois, des menaces ont été proférées à son encontre s'il venait à être libéré. En Modèle:Date-, la chaîne britannique de télévision Channel 4 annonça son projet de faire une interview télévisée de Chapman mais Yoko Ono s'est insurgée de manière véhémente contre cet engouement médiatique en attaquant la chaîne.
Personnalité
Fan obsédé par les Beatles, Chapman voyait en John Lennon un héros qui lui permettrait de surmonter sa vie moribonde. Il prétendit vouer une admiration sans limites à son idole, et avoir été jusqu'à se marier avec une Hawaïenne d'origine japonaise pour avoir l'impression d'être le couple Lennon-Yoko Ono. Mais, déçu par une situation qui ne s'améliorait pas, il accusa celui qui l'avait trompé dans ses espoirs : John Lennon, qu'il considérait désormais comme un hypocrite et un traître, d'abord en ce qui concerne la religion avec ses phrases Modèle:Citation (imagine, aucune religion) et Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Comme il l'avait lu dans la presse, Chapman semblait estimer que John Lennon avait trahi son message de paix et de fraternité entre les hommes, qu'il était devenu milliardaire et menait une vie bourgeoise, et qu'il ne distribuait pas son argent parmi les pauvres.
Dans une interview accordée à Lynne Schultz le Modèle:Date-, Chapman se justifia : Modèle:Citation bloc
Il avoua, malgré tout, qu'il avait décidé de tuer John Lennon pour devenir également célèbre (et que son nom soit définitivement lié à la gloire de Lennon), ayant d'autres cibles potentielles (Johnny Carson ou Elizabeth Taylor) s'il ne parvenait pas à assassiner Lennon<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Mark Chapman aimait énormément le livre L'Attrape-cœurs de J. D. Salinger, livre qu'il avait sur lui lors du meurtre<ref>De la même façon que John Hinckley, le tireur solitaire qui tenta d'assassiner Ronald Reagan quatre mois plus tard, en avait un exemplaire dans sa chambre d'hôtel, avec une brochure du Washington Post dedans, concernant Lennon.</ref>. Il avait écrit un message sur la page de garde : Modèle:Citation Il a par la suite déclaré que sa vie faisait écho à celle de Holden Caulfield, personnage principal du livre, que Modèle:Citation et que son seul but était dorénavant de le faire connaître<ref name="insanity defense"/>. Chapman s'affirma aussi être un lecteur assidu de la Bible.
Postérité
Films
Deux films racontant l'assassinat de John Lennon ont été réalisés plus de 25 ans après les faits. Le premier des deux, Modèle:Lang, est sorti le Modèle:Date- — la veille du Modèle:27e du meurtre. Réalisé par Andrew Piddington, le film met en scène Jonas Ball dans le rôle de Mark David Chapman<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Killing of John Lennon », IMDb. Consulté le 19 mai 2010.</ref>. Le deuxième film, Chapitre 27, est sorti le Modèle:Date-. Réalisé par J. P. Schaefer, le film met en scène Jared Leto dans le rôle du tueur. Lennon est interprété par Mark Lindsay Chapman<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Chapter 27 », IMDb. Consulté le 19 mai 2010.</ref>.
Des deux films, celui au moindre budget, Modèle:Lang a été nettement mieux accueilli par la critique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Studio Briefing - Film News Jan 8 2008. Consulté le 19 mai 2010.</ref>. En revanche, Chapitre 27, avec son budget plus important a été très critiqué par le public<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Chapter 27 Movie Reviews, Pictures », Rotten Tomatoes. Consulté le 19 mai 2010.</ref>.
Musique
Le groupe américain Mindless Self Indulgence a intitulé Mark David Chapman une chanson de l'album If en 2008.
En 1996, le groupe irlandais The Cranberries interprète Modèle:Lang sur l'album To the Faithful Departed.
En 2023, le groupe italien Måneskin a intitulé Mark Chapman, une chanson de l'album Rush!.
Ouvrage
J'ai tué John Lennon de Gael Séjourné et Rodolphe, bande dessinée sortit chez Glénat en 2016, retrace en détail la vie de Mark Chapman meurtrier de John Lennon de son enfance jusqu'à ce jour fatidique ce soir là dans le hall du Dakota à 22h50<ref>Les élucubrations de Fleur</ref>,<ref>J’ai tué John Lennon, Le tourneur de pages</ref>,<ref>[1]</ref>.
Un roman du journaliste Pierre Merle intitulé L’Assassinat de John Lennon, sorti chez Fleuve Noir en 1993, retrace le parcours de Mark Chapman le jour du crime.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Let Me Take You Down, Inside The Mind of Mark David Chapman, The Man Who Shot John Lennon, Jack Jones, Villard Books 1992 Modèle:ISBN
- John Lennon — Life, Times And Assassination, Phil Strongman, The Bluecoat Press 2010 Modèle:ISBN
- John Lennon and the FBI Files, Alan Parker & Phil Strongman, Sanctuary Publishing Ltd 2003 Modèle:ISBN
- Doublures, récit de Bertram Waring, scénario François Rivière, dessin Andreas, dans Spécial John Lennon : l’hommage de la bande dessinée, À suivre hors série, Modèle:Date-, p. 63-65 (3 planches noir et blanc)
Filmographie
- Arte, Les Mercredis de l'histoire : L'homme qui a tué John Lennon, de Egon Koch et Friedrich Scherer, diffusé à Modèle:Heure le Modèle:Date-
- La Deux, Les crimes du siècle : L'Assassinat de John Lennon, diffusé à Modèle:Heure le Modèle:Date-
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