Rumigny (Ardennes)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Rumigny est une commune française située dans le département des Ardennes en région Grand Est. Ce bourg a été le siège d’une importante baronnie, au Moyen Âge, importante à la fois par ses châtellenies, fiefs et mouvances, englobant une quarantaine de villages aux limites du Porcien et de la Thiérache, et importante également par sa position à la frontière du royaume de France. Les seigneuries de Rumigny et de Florennes font retour à la maison de Lorraine, puis aux Guise et ensuite aux Condé. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Voies de communication

La commune est desservie par l'ancienne route nationale 377 (actuelle RD 877).

Elle disposait de la gare de Rumigny, sur la ligne de chemin de fer d'Hirson à Amagne - Lucquy.

Hydrographie

Rumigny est baignée par l'Aube, un affluent gauche du Thon, c'est-à-dire un sous-affluent de la Seine par l'Oise, ainsi que par les ruisseaux des Bouvins et de Beaury.

Fichier:Rumigny (Ardennes) la rivière.JPG
L'Aube à Rumigny.

Urbanisme

Typologie

Rumigny est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,9 %), forêts (27,3 %), terres arables (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones urbanisées (2,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de Rumigny est probablement issu étymologiquement de Ruminiacum (c’est-à-dire la terre de Ruminius). Mais ce nom peut être rapproché également de composés gallo-germaniques tels que ruma (l’eau rapide) ou rume (le fossé). Il existe de nombreux Rumilly et un autre village en France s’appelant Rumigny, dans le département de la Somme. Pour ce village ardennais de Rumigny, ce nom est attesté en 1235, ainsi que des variantes : Rumegny en 1249, Romigni en 1243, Rumingni en 1253<ref name="RHA X">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Histoire

Rumigny fait partie au bas Moyen Âge du pagus de Porcien, dans une région forestière appelée Thiérache<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le bourg devient ensuite le siège d’une seigneurie ou baronnie qui relève en fief du comté de Champagne. Un seigneur de Rumigny, Eilbert, est mentionné dans un acte en 920<ref name="RHA X" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

D’après une charte de 1098, cette baronnie s’étend jusqu’à la châtellenie de Couvin. À la seigneurie de Rumigny est attachée notamment l’avouerie dite des Potées (de Potestatibus soit propriétés ou possessions), composée de 17 villages appartenant au chapitre métropolitain de la Cathédrale Notre-Dame de Reims : Aubigny, Blombay, Cernion, Chilly, Ecle (sous Marby), Étalles, Flaignes-les-Oliviers, Justine, Laval-Morency, Lépron, Logny, Marby, Marlemont, Maubert-Fontaine, Prez, Sévigny-la-Forêt, Vaux-Villaines<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Un prieuré de bénédictins est créé à Rumigny en 1112, par Raoul le Vert, archevêque de Reims<ref name="RHA X" />.

Par des alliances familiales, la seigneurie de Rumigny se trouve associé à l'important domaine de Florennes, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les seigneurs de Florennes et Rumigny figurent alors parmi les seigneurs les plus puissants de la Lotharingie<ref name="RHA X" />.

Ils dotent plusieurs abbayes de la région et leur nom apparaît dans de nombreuses chartes où ils sont acteurs ou témoins.

Les seigneurs de Rumigny et de Florennes deviennent les maîtres de Rumigny (associé à Martigny et Aubenton) jusqu'à la Révolution française<ref>Modèle:Article</ref>. Nicolas IV (né vers 1150/1155-† 1205) peut être mentionné parmi les seigneurs de cette lignée, qui participe, entre autres, à la bataille de Noville-sur-Mehaigne (Belgique) le Modèle:1er août 1194 dans l’armée du comte de Hainaut, contre Henri, duc de Limbourg, bataille où il se couvre de gloire ainsi que son fils Baudouin.

En 1270, les seigneuries de Rumigny, de Florennes et de Boves près d'Amiens (acquise par le mariage de Nicolas V avec Isabelle de Coucy, dame de Boves), passent dans la Maison de Lorraine par le mariage d’Isabeau/Isabelle/Elisabeth de Rumigny-Florennes avec Thibaut II, fils de Ferry, duc de Lorraine (Les deux époux n’ont que 13 et Modèle:Nombre. Par la suite, ils ont au moins huit enfants)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, notamment dans la branche cadette de Vaudémont avec Ferry, fils puîné du duc Jean, dont le descendant direct René II accédera au duché en 1473. En 1487, le duc René II est amener à engager Rumigny, Martigny et Aubenton à Gratien d'Aguerre († entre 1512 et 1515) pour 22 000 florins ; mais Claude de Guise, fils puîné de René II, peut racheter le domaine de Rumigny à son fils Jean d'Aguerre en 1515<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le château seigneurial a disparu à Rumigny. Un autre château y existe depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, appelé Le Château de la Cour des Prés. La tradition, jugée vraisemblable par l’historien Henri Manceau<ref name="Manceau">Modèle:Article</ref>, veut qu’un bourgeois, Louis Martin, ait payé de ses deniers cette construction, encouragé par le roi François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} dans sa tournée d'inspection de Modèle:Date- en Ardennes, et qu'il ait obtenu en contrepartie, bien que simple bourgeois, la permission d'y adjoindre un donjon (disparu). Dans cette visite en ses terres du Nord-Est en 1546, le Roi de France a effectivement examiné les travaux de fortification lancés un an plus tôt dans cette région, notamment à Maubert-Fontaine (où il est passé, redescendant ensuite vers Liesse-Notre-Dame via Rumigny). Et il a encouragé chaque fois que possible la mise en place d'autres protections et édifices susceptibles de ralentir la progression d'un ennemi venant du Saint-Empire romain germanique<ref name="NoblesseSeconde">Modèle:Ouvrage</ref>. Le nom de la Cour des Prés lui aurait été donné par un contemporain du roi François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}<ref name="Manceau" />.

La légende veut que ce soit au château de la Cour des Prés que le duc d'Enghien ait dressé les plans de la bataille de Rocroi. Le fait est que l'armée française a campé entre Bossus-lès-Rumigny et Rumigny à partir du Modèle:Date-, et que le futur vainqueur de Rocroi a dormi en ce château de la Cour des Prés<ref name="lepine">Modèle:Ouvrage</ref> et qu'il y a été rejoint le Modèle:Date- sur place par Jean de Gassion.

Dans la deuxième moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, grâce à une surveillance renforcée de la Meuse et de la Semoy<ref name="defense">Modèle:Ouvrage</ref>, la région est progressivement épargnée par les incursions ennemies et la situation interne du Royaume se stabilise, après les Guerres de religion et la période troublée de la Fronde. À la même époque, le château de la Cour des Prés est fortement aménagé et les parties résidentielles sont agrandies. Une tour au sud et le donjon disparaissent.

Le Modèle:Date-, le château est vendu à un avocat et notaire royal au bailliage ducal de Rumigny, Jean-Baptiste Piette. Celui-ci devient maire de Rumigny l'année suivante puis juge de paix, fonction alors élective. En Modèle:Date-, continuant son engagement politique pour les idées nouvelles, il est élu député-suppléant à la Convention nationale puis devient membre du Directoire du Département des Ardennes. À la suite de la démission du député titulaire, il est appelé à siéger à la Convention en Modèle:Date-.

Une certaine bourgeoisie de robe prend symboliquement la place de l’aristocratie au sein du village, et ceci d’autant que la seigneurie de Rumigny est désormais détenue par la maison de Condé, connue pour son attachement à l’Ancien Régime contre la Révolution. La légende veut toutefois que son ancien codiscipline au lycée d’Arras, Robespierre ait reproché à Jean-Baptiste Piette l’allure aristocratique de sa demeure. Toujours est-il que ce député conventionnel a continué les aménagements des propriétaires précédents du château de la Cour des Prés, agrandissant la partie méridionale au caractère plus résidentiel, comblant une partie des fossés<ref name="Briet">Modèle:Ouvrage</ref> et supprimant le pont-levis. Il a aussi reconstruit une tour Sud en réutilisant des pierres d'une des églises de Rumigny, le prieuré Saint-Pierre, détruite en 1792<ref name="Manceau" />.

Le petit-fils du député conventionnel est Édouard Piette, célèbre archéologue et préhistorien. Il a vécu plusieurs années au château de la Cour des Prés, et y est décédé. Il avait installé son cabinet de travail dans la partie méridionale<ref name="Manceau" />.

Au {{#switch: XX

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}}, le village subit comme la plus grande partie du département des Ardennes des occupations de troupes allemandes, pendant des périodes de durée variable, à partir de 1815, puis 1870, puis 1914 puis 1940. Le château de la Cour des Prés hébergent ainsi des officiers allemands durant la première Guerre mondiale et la seconde, au grand dam de ses propriétaires. Une partie des bâtiments a été détruite en 1918, ayant pour conséquence d'ouvrir davantage l'espace de la cour intérieure<ref name="Manceau" />.

Politique et administration

Rumigny a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en Modèle:Date-<ref name="Pnr">Création du PNR des Ardennes</ref> et à la communauté de communes de la Thiérache Ardennaise.

Liste des maires au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Rumigny (Ardennes) mairie 01.JPG
La mairie.

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Élections locales

Aux municipales de 2020, la maire Élisabeth Satabin ne se représentait pas. Deux listes ont été déposées<ref>Modèle:Article</ref>, et c'est celle de David Buridant, conseiller municipal depuis 2001 et premier adjoint de la municipalité précédente qui est passée, au premier tour, emportant les Modèle:Nombre<ref name=LM2020 />.

Élections nationales

À titre indicatif, lors de l'élection présidentielle française de 2017, huit candidats ont réuni plus de 1 % des Modèle:Nombre exprimés dans cette commune : François Asselineau de l'Union populaire républicaine (1,06 %), Benoît Hamon du Parti socialiste (1,06 %), Philippe Poutou du Nouveau Parti anticapitaliste (1,6 %), Nicolas Dupont Aignan de Debout la France (5,32 %), Jean-Luc Melenchon pour La France insoumise (8,51 %), Emmanuel Macron pour En Marche ! (15,96 %), Francois Fillon pour Les Républicains (17,55 %) et Marine Le Pen pour le Front national (parti français) (47,34 %). Le taux de participation est de 75,19 % pour ce Modèle:1er tour dans cette commune. Au second tour de cette même élection, Marine Le Pen obtient 70,98 % des suffrages exprimés à Rumigny, contre Emmanuel Macron qui rassemble sur sa candidature, en ce lieu, 29,02 % de ces suffrages<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

La population de ce village s'est réduit sensiblement, à partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une baisse qui s'est prolongée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Enseignement

L'école primaire publique de Rumigny est une école maternelle et élémentaire public, située au 1 place Saint-Pierre. Cet établissement est rattaché à l'académie de Reims et se trouve en zone B pour le calendrier des vacances scolaires<ref name="JournalDesFemmes">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le collège le plus proche est situé sur le commune de Signy-le-Petit, à environ Modèle:Unité<ref name="JournalDesFemmes" />. Les lycées les plus proches sont le lycée et lycée professionnel Joliot-Curie à Hirson, dans le département de l’Aisne (Académie d’Amiens), à environ Modèle:Unité et le lycée agricole de Maubert-Fontaine à Modèle:Unité<ref name="JournalDesFemmes" />.

Économie

La vie économique du bourg est adossée à l’agriculture et à l’élevage<ref name="RHA X"/>. Un élevage de cheval de trait ardennais a existé. Il y a eu aussi différentes activités liées au monde agricole : brasseries, beurrreries, minoteries et sciage mécanique de bois. On y trouvait aussi des carrières de pierres de taille, et de pierres à chaux. L’exode rural, l’absence d’industrie et le retrait progressif d’administrations diverses ont contribué à la réduction du nombre d'habitants<ref name="RHA X"/>. Le revenu fiscal net par foyer est, en 2010, dans cette commune, de Modèle:Unité, pour une moyenne nationale de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église Saint-Sulpice de Rumigny<ref name="eglise">Modèle:Base Mérimée</ref> alt=Logotype identifiant un monument classé au titre des monuments historiques.

L'église est placée sur une motte. Le chœur et le transept datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et la nef du siècle suivant. Il faut remarquer également les fonts baptismaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en pierre de Givet, ornés d'animaux et de figures humaines.
Le clocher de cette église Saint-Sulpice a été détruit vers 1750, et a été remplacé par un clocher moins haut, avec une flèche s'élevant d'une tour carrée.

Une autre église, l'église Saint-Pierre, a existé en contrebas mais a été détruite en 1792<ref name="eglise2">G.A. Martin - Essai historique sur Rozoy-sur-Serre et les environs - 1863</ref>.

Château de la Cour des Prés

Maison forte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle constituée d’un corps de logis en « L » dont la façade principale est flanquée de deux tours circulaires, s'organisant autour d’une cour intérieure ouverte vers les jardins et le parc.

Sa construction en 1546 par Louis Martin, prévôt de Rumigny, a été encouragée par le roi [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], en deuxième ligne des fortifications dressée le long de la Meuse, pour résister à une éventuelle agression des troupes de Charles Quint<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Personnalités liées à la commune

Fichier:Rumigny (Ardennes) buste La Caille.JPG
Buste de l'astronome La Caille à Rumigny.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Vassal, « Rumigny », Dictionnaire historique des communes des Ardennes, Revue historique ardennaise, X, 1975, p. 220-227.
  • Chanoine C.-G. Roland, Histoire généalogique de la Maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Société Archéologique de Namur, tome 19, 1891, 304 pages et supplément, tome 20, 1893, 40 pages. Réimpression 1982.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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