XXIVe siècle av. J.-C.

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Liste des millénaires | Liste des siècles

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Événements

• Vers 2400 - 2100 Modèle:Avjc : Minoen Ancien II en Crète<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
• 2356 - 2255 Modèle:Avjc : règne légendaire de l'empereur Yao, troisième des Cinq empereurs<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il aurait contenu les invasions des « barbares du sud » et inventé un calendrier et le jeu de Go (wéiqí)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
• 2333 Modèle:Avjc : en Corée, fondation légendaire du premier État par Dangun (Gojoseon)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Proche-Orient

Fichier:Ebla royal palace.jpg

Ruines du palais royal d'Ebla.

• Vers 2400 - 2300 Modèle:Avjc : apogée de la ville d’Ebla, en Syrie<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, qui aurait compté jusqu’à 250 000 habitants<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. C’est une grande capitale bâtie autour d’un splendide palais, qui entretient des relations régulières avec des cités situées à des centaines de kilomètres. Les archives d’Ebla (14 700 textes inventoriés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>) prouvent que le palais est le siège principal de l’administration. Le roi avait à ses côtés les scribes nécessaires pour gérer les domaines agricoles, les ateliers et les activités commerciales. La grande cour d’audience du palais d’Ebla contenait au moins une partie des services administratifs. Karkemish, Ugarit, Alalah, Hama, Gublu (Byblos) sont attestés dès cette époque sur les tablettes d’Ebla<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Fichier:Priamosschatz Silbervasen.jpg

Vaisselle d'argent du Trésor de Priam.

• Vers 2400 - 2200 Modèle:Avjc : Troie II, qui commande l’accès aux détroits, d’abord simple bourgade de pêcheurs (déjà détruite en 3000 Modèle:Avjc), devient une grande cité grâce aux péages qu’elle perçoit et à l’escale qu’elle fournit aux navires marchands. « Trésor dit de Priam », à Troie, découvert par Heinrich Schliemann<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
• Vers 2400 Modèle:Avjc :
  • règne de Ku-Baba, reine de Kish<ref name="GRoux">Modèle:Ouvrage</ref><ref name="chronologie">Selon la chronologie moyenne qui place le règne d'Hammurabi entre 1792 et 1750</ref> ;
  • règne de Lugal-kinishe-dudu, roi d’Uruk et d’Ur<ref name="GRoux"/><ref name="chronologie"/> ;
  • règne de Entemena, roi de Lagash. Après un nouveau conflit avec Umma, Entemena, victorieux, signe un traité de fraternité avec Lugal-kinishe-dudu. Enannatum II, En-entarzi et Lugalanda lui succéderont sur le trône de Lagash<ref name="GRoux"/><ref name="chronologie"/>.
• Vers 2380 Modèle:Avjc : règne de Puzur-Sîn, roi de Kish<ref name="GRoux"/><ref name="chronologie"/>.
• Vers 2350 Modèle:Avjc : règne de Uru-inimgina (Ourou Kagina), roi de Lagash. Un coup d’État place sur le trône une famille sacerdotale à la place de Lugalanda. Elle est détrônée par Uru-inimgina le réformateur, qui combat la corruption : il retire aux prêtres un certain nombre de privilèges, mais leur rend des terres dont les rois s’étaient emparés indûment. Auteur d'un recueil de lois, il semble animé d’un idéal de justice. On a pensé à un retour au système théocratique, mais des études récentes montrent qu’il s’agit d’une politique nouvelle propre au roi<ref name="GRoux"/><ref name="chronologie"/>. Archives royales de Lagash<ref name="Margueron">Modèle:Ouvrage</ref>.
• 7 décembre 2349 Modèle:Avjc : date présumée du Déluge, d'après la chronologie d'Ussher basé sur l'Ancien Testament<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
• Vers 2340 Modèle:Avjc : règne de Ur-Zababa, roi de Kish, petit-fils de Ku-Baba<ref name="GRoux"/><ref name="chronologie"/>.
• Vers 2340-2316 Modèle:Avjc : règne de Lugal-zagezi, roi d’Umma et d’Uruk. Première tentative connue d’unification de la Mésopotamie : Lugal-zagezi s’empare de Girsu, à la frontière avec Lagash, la pille et l’incendie, puis prend Lagash, Ur et Uruk. Il se rend maître de tout le pays de Sumer, puis mène une expédition victorieuse jusqu’à la Méditerranée<ref name="GRoux"/><ref name="chronologie"/>.

Fichier:Empire akkad.png

La création par Sargon du premier empire connu pour avoir eu le privilège d’une certaine durée marque pour la Mésopotamie la fin du régime des cités-États, la mise à l’épreuve d’un pouvoir à caractère nettement sémitique, l’instauration d’une idéologie unitaire nouvelle et l’essai de nouvelles expériences administratives.

Fichier:P1150890 Louvre stèle de victoire Akkad AO2678 rwk.jpg

Stèle de victoire, vers 2300 - 2250 Modèle:Avjc retrouvée à Girsu, Musée du Louvre.

• 2334 - 2279 Modèle:Avjc : règne de Sharrum-kîn (Sargon), roi d’Akkad. Sargon, ancien officier sémite (échanson) du roi de Kish Ur-Zababa, le détrône, puis abat Lugal-zagesi, roi d’Uruk. Il s’empare de son royaume, puis d’Ur, de Lagash et d’Umma. Il fonde une nouvelle capitale, Agadé ou Akkad, près de Kish, dont l’emplacement exact reste méconnu. Grâce notamment à l’invention d’un arc puissant à longue portée, il agrandit son empire au cours d’une série de campagnes vers l’est et l’ouest : trente-quatre victoires en Syrie (Ebla), Élam (Awan et Warahshe), Iran (pays d’Anshan de Marhashi), Oman, etc. Il se rend maître d’une vaste partie du territoire proche-oriental de la Méditerranée au sud-ouest de l’Iran<ref name="GRoux"/><ref name="chronologie"/>. Sous l’empire d’Agadé, première expérience connue de monarchie unitaire réalisée à l’échelle de la Mésopotamie, Sargon et ses successeurs paraissent avoir agi avec une certaine souplesse administrative, notamment à l’égard des provinces éloignées et non sémitiques, comme l’Élam qui a conservé ses institutions. Ailleurs, le roi plaçait le plus souvent possible des ensi (gouverneurs) pour remplacer les pouvoirs locaux, tout en laissant en usage les titres traditionnels. L’empire akkadien pratique un commerce maritime avec la vallée de l’Indus (Meluhha), les côtes de la péninsule arabique (Magan) et l’île de Bahreïn (Dilmun).
• Vers 2330 - 2000 : les légendes sumériennes de Gilgamesh, roi d’Uruk, sont mises par écrit. Elles relatent, entre autres, la première version du déluge<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Égypte

Fichier:Ounas-chambre.jpg

Chambre funéraire de la pyramide d'Ounas découverte par Gaston Maspero en 1881.

[[Fichier:Louvre 032007 26.jpg| vignette| upright| droite |Reliefs de bédouins affamés de la chaussée du temple d’Ounas, dernier roi de la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | V^e{{#if:|  }} }} dynastie]]. La fin de la [[Ve dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | V^e{{#if:|  }} }} dynastie]] semble marquée par des modifications climatiques qui entraînent un glissement des populations des régions limitrophes vers la vallée du Nil<ref name="Margueron"/>.]]

• 2420 à 2323 Modèle:Avjc : règnes de Niouserrê (vers 2420 à 2389 Modèle:Avjc), Menkaouhor (vers 2389 à 2381 Modèle:Avjc), Djedkarê Isési (vers 2381 à 2353 Modèle:Avjc), Ounas (vers 2353 à 2323 Modèle:Avjc)<ref>Dates de règnes selon James Peter Allen.</ref>.
  • Le roi Niouserrê construit le temple solaire d’Abou Gourob, près de Memphis<ref name="Elayi">Modèle:Ouvrage</ref>.
  • Expédition dans le Pays de Pount dirigée par le trésorier Baourded sous le règne d’Isesi<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (encens, or, électrum, ivoire, ébène, pierres précieuses, peaux de panthères, girafes, babouins, Pygmées).
  • « Enseignement » ou « Sagesse » de Ptahhotep, vizir d’Isesi<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, définissant une éthique où l’intégration sociale est affirmée comme valeur fondamentale. Agir en conformité avec la Maât (« vérité-justice ») suppose, avec le respect hiérarchique et le service du roi, l’attention à l’autre, la « solidarité verticale » (du puissant vers le faible), c'est-à-dire de privilégier l’harmonie sociale, fondée sur une attitude individuelle de retenue et de mesure donnant à la raison la priorité sur l’instinct, et refusant la médisance, l’envie, la colère, vices destructeurs de l’harmonie sociale, élément de l’ordre universel.
  • Pyramide d’Ounas à Saqqarah. Inscription des textes des pyramides, sous Ounas<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
• 2321 - 2140<ref name="Desplancques">Modèle:Ouvrage</ref> ou 2323 - 2150 Modèle:Avjc : [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VI^e{{#if:|  }} }} dynastie]]. Règnes de Seheteptaoui-Téti (2323 / 2321 à 2291 Modèle:Avjc<ref>Modèle:Ouvrage</ref>) puis d'Ouserkarê (2291 à 2289 Modèle:Avjc). Le passage à la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VI^e{{#if:|  }} }} dynastie]] semble s’être effectué sans heurts. Les règnes de Téti et d’Ouserkarê sont mal connus. Des rapports sont attestés par les routes des oasis à l’ouest du Nil entre l’Égypte, la Libye et l’Afrique au sud du Sahara (pays de Pount, pays de Iam, etc.)<ref name="Grimal">Modèle:Ouvrage</ref>. Les reliefs des mastabas de Kagemni et de Mérérouka à Saqqarah ([[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VI^e{{#if:|  }} }} dynastie]]) témoignent de l’existence d’une classe de hauts fonctionnaires menant un mode de vie princier grâce à la multiplicité des bénéfices liés au cumul et à l’hérédité des charges.
  • Occupation égyptienne de l’oasis de Dakhleh attestée par la découverte du site archéologique de Balat / Ayn Asil (fortifications, palais des gouverneurs) et de la nécropole de Qila' el-Dabba, occupés dans leur première phase du début de la [[VIe dynastie égyptienne|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VI^e{{#if:|  }} }} dynastie]] à la fin du règne de Modèle:Nobr<ref name="Moeller">Modèle:Ouvrage</ref>.