Estrébœuf
Modèle:Infobox Commune de France
Estrébœuf est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Géographie
Situé sur l'axe reliant Saint-Valery-sur-Somme à Gamaches, en rive gauche de la vallée de la Somme et proche de la baie de Somme, le village, séparé par l'Avalasse de son hameau de Drancourt, s'étire principalement de chaque côté de la route départementale 48.
Le hameau de Ribeauville est rattaché à la commune de Saint-Valery-sur-Somme.
Depuis le Modèle:Date-, la commune fait partie du parc naturel régional de la Baie de Somme Picardie Maritime.
En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars Modèle:N° (Cayeux - Saint-Valery - Abbeville) et Modèle:N° (Lanchères - Friville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Localisation
Hydrographie
L'Amboise, affluent du fleuve côtier Somme et ses marais constituent la limite nord-ouest de la commune.
Celle-ci est également drainée par l'Avalasse et le ruisseau de Drancourt.
Urbanisme
Typologie
Estrébœuf est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56 %), forêts (25,1 %), prairies (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %), zones urbanisées (4,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Scalbacius, Scalbacis, Scalbatis en 960<ref name="Garnier">Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 340 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].</ref> ; Destribovis en 1284<ref name = TGF>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, Genève, t. II, 1991, Modèle:P., § 18281.</ref> ou Destribouis<ref name="Garnier"/> (autre lecture du mot)<ref name=":0">Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979, Modèle:P..</ref>, Destrebeuf en 1301<ref name="Garnier"/>; Estrebuef en 1337 ; Estrebeuf-Neuville… ; Estrebæuf en 1648 ; Etrebeuf en 1710 ; Etrebœuf en 1763<ref name="Garnier"/>.
Albert Dauzat<ref name=":0" /> reprend l'hypothèse d'Ernst Gamillscheg<ref>Ernst Gamillscheg, Romania germanica, Berlin-Leipzig, 1934-1936.</ref> en rendant compte de ce nom par un hypothétique destrui-bouis, formé avec bouis « bois » ou « buisson », mais il n'explicite pas le premier élément. Il sous-entend probablement « ruiné, ravagé », qui était le sens de l'ancien français destruit<ref>Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Bouillon, Paris, 1881-1902, t. II, p. 675c.</ref>.
Ernest Nègre<ref name = TGF/> analyse le premier élément Estre- par le nom de personne norrois Starr que l'on rencontre dans Éterville (Calvados Starvilla Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), suivi du vieux norrois both « baraque, habitation »
Le toponyme *Destribœuf serait devenu *d'Estrébœuf par déglutination sous l'attraction probable d’estrée, ancien mot pour route, fréquemment attesté dans la toponymie picarde (cf. Estrées-en-Chaussée) et associé au bœuf, d'où l'étymologie populaire de « route du bœuf ». La forme picarde Détèrbeu cependant n'a pas été altérée par étymologie populaire, ce qui signifie que le toponyme moderne Estrébœuf est plutôt l'indice d'une réaction érudite.
Ernest Nègre rejette complètement la forme Destribovis pour tenter une explication par le vieux norrois à partir de la forme moderne Estrébœuf. Cependant, dans l'état actuel des sources, il n'y a aucun nom de lieu d'origine scandinave identifié avec certitude hors des frontières historiques du duché de Normandie<ref>François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, éditions Picard 1986.</ref>, on peut tout au plus, pour la Picardie, invoquer son équivalent vieux bas francique *bod- ou *bud- que l'on retrouverait dans les Boubers de la Somme et du Pas-de-Calais et dans Babœuf (Somme, Batbudium en 986). De plus, les noms normands en -beuf (éventuellement aussi -bœuf) présentent tous des formes anciennes médiévales en -botum, -bodo, -buoth, -bot, -bu ou -bo, ce qui n'est pas le cas ici. En outre, cet élément n'est jamais associé à un nom de personne. Starr est de toute façon invérifiable ici, simplement possible phonétiquement.
L'hypothèse d'Albert Dauzat est au contraire fondée sur la seule analyse de la forme ancienne Destribouis en 1284. Le nom d'Estrébœuf reste donc largement obscur en l'absence de formes plus anciennes suffisamment caractérisées et d'éléments de comparaisons avec d'autres toponymes.
Histoire
- Une pirogue celtique en chêne, de 30 pieds de long et 20 pouces de large, est découverte en 1834 dans la tourbe du marais<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/introduction Le maximum de la population a été atteint en 1836 avec Modèle:Unité.
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 27,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 27,9 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 52,92 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,51 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Enseignement
La commune n'a plus d'école primaire. Les enfants d'âge scolaire se rendent majoritairement à Saint-Valery-sur-Somme.
Vie associative
Le club de tir d'Estréboeuf s'illustre régulièrement dans les concours. Il détient plusieurs titres nationaux<ref>Modèle:Article.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste.
- Chapelle Pérache (Neuville). Due à deux colonels d'Empire, propriétaires du château voisin à l'époque de sa construction, la chapelle a été donnée à l'hôpital de Saint-Valery.
- Grande fresque d'art urbain réalisée en 2019 par Johann Grenier sur Modèle:Nobr de long décorant un pan de mur de l’ancienne exploitation de carottes Chez Maupin, rue A-Racques (« boue » en picard). Elle représente les quatre saisons : les quatre grandes périodes de vie d’homme et de femme. Le printemps correspond à l’enfance et à l’adolescence ; l’été à la vie que les quadragénaires croquent à pleines dents ; l’automne étant le temps des petits-enfants et de la retraite qui se prolonge vers l’hiver<ref>Modèle:Article.</ref>.
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La chapelle Pérache à Neuville<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
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Château de Drancourt.
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Château de Neuville.
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Monument aux morts.
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Petit patrimoine.
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Allée des Tilleuls.
Personnalités liées à la commune
- Michel Lion (1922-2009), fondateur du club de tir, président de l'Amicale des anciens élèves pendant Modèle:Nobr, une plaque lui rend hommage.