Ignaucourt
Modèle:Infobox Commune de France
Ignaucourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
À dix kilomètres de Moreuil, vingt-trois de Montdidier et vingt-quatre d'Amiens, le village est situé dans la vallée de la Luce, à deux kilomètres de la source.
Localisation
Sol, sous-sol, relief
Dans la vallée de la Luce, le sol est tourbeux. La faible quantité de tourbe n'a pas vraiment permis son exploitation. Sur le plateau, le limon éolien datant de l'Éocène domine tandis que dans les vallées du Blamont et des Berlandins, la craie marneuse affleure au-dessus de la craie blanche et du calcaire à silex<ref name="Noti"/>.
Hydrographie
La commune est limitée au nord par la Luce, affluent droit de l'Avre, donc un sous-affluent de la Somme.
La rivière Margot prend ici sa source dans les prés du château et va rejoindre la Luce à Démuin<ref name="Noti"/>.
Une nappe phréatique, située en 1899 entre Modèle:Unité de profondeur, alimentait à l'époque les puits communaux<ref name="Noti"/>.
Urbanisme
Typologie
Ignaucourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), zones urbanisées (0,6 %), forêts (0,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Iwencourt en 1225 (Geoffroy, évêque d’Amiens, Cartulaire de Fouilloy); Ynocourt en 1235; Ynaucort, 1261. (Cart. de Fouilloy); Ynaucourt en 1266 (Accord entre la commune et l’abbaye de Corbie); Inaucort en 1281 (Official d’Amiens. Cart. de Fouilloy); Ignaucourt en 1482. (Dénombrement de la terre de Démuin, M. de Beauvillé); Ignocourt en 1584 (Epitaphe); Inaucourt en 1579 (Ortelius); Inancourt en 1638 (Tassin); Yancourt / Ygnancourt en 1648. (Pouillé); Ignocourt en 1696. (Etat des armoiries); Ignacour en 1710 (De Fer.); Ignancourt en 1836 (Etat-major); Ygnaucourt, sans date (Ordo.)<ref>Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, T. 1, Paris / Amiens, 1867 - 1878, p. 498 (lire en ligne sur DicoTopo [1]</ref>.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court au sens ancien de « cour de ferme > ferme > domaine rural > village ». Cet appellatif est issu du bas latin Modèle:Langue ou plutôt du gallo-roman *CORTE (> ancien français cort, curt > français cour), qui désigne enclos autour d'une habitation, une cour de ferme, une ferme, un domaine rural<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Rostaing">Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Presses universitaires de France, coll. Que sais-je ?, 1985 (1re édition 1945), p. 71.</ref> et qui a été utilisé par les Germains, notamment les Francs, à l'époque de leur installation en Gaule antérieurement à -ville. Il témoigne effectivement d'un processus de romanisation, puisqu'il traduit le germanique hof, -en (autrement graphié -hov, -en) « cour, cour de ferme, ferme » (voir Bettencourt / Bettenhoven).
Le premier élément Ignau- représente sans doute un anthroponyme germanique selon le cas général<ref name="Rostaing"/>,<ref name="Nègre">Modèle:Ouvrage (lire en ligne sur Google Books) [2]</ref>.
Albert Dauzat hésite à reconnaître le nom de personne roman d'origine germanique Isnel (donné sous sa forme latinisée Isnellus par Marie-Thérèse Morlet) qu'il identifie dans Isneauville (Seine-Maritime,Isnelvilla 1145)<ref name="Dauzat">Modèle:Ouvrage</ref>, hypothèse reprise par François de Beaurepaire qui ajoute Igneauville ((Seine-Maritime, [H]isnelvilla vers 1040)<ref name="De Beaurepaire">François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard 1979, p. 97 - 98.</ref>. Cependant, ni l'un, ni l'autre ne cite de formes anciennes, signe qu'ils n'en connaissent pas, or elles sont incompatibles avec cette explication, en outre, Isnel[lus] ne semble pas attesté ailleurs qu'en Normandie et comme adjectif isnel « rapide », tout comme dans les textes normands ou anglo-normands, ce qui exclut une origine franque, mais bien plutôt anglo-saxonne ou anglo-scandinave cf. vieil anglais snell « rapide »<ref name="Chartier">Guy Chartier, « Les noms de personne scandinaves dans les chartes des ducs de Normandie entre 911 et 1066 » in Nouvelle revue d'onomastique, Année 1995, 25-26, p. 148 (lire en ligne sur Persée) [3]</ref>.
C'est pourquoi Ernest Nègre écarte cette explication et propose d’identifier dans Ignau- le nom de personne germanique *Ivonus, non attesté, mais connu par la forme Ivona citée par Marie-Thérèse Morlet<ref name="Nègre"/>. En réalité, il s'agit plus précisément du cas régime d’Ivo qui a donné Yvon, alors que le cas sujet a donné Yves, les noms de personnes inclus dans les toponymes en -court étant au cas régime pour l'essentiel.
Histoire
- En 1636, durant la guerre de Trente Ans, les Espagnols mettent à feu le village et ravagent l'église. Happeglène est alors détruit et probablement la chapelle Saint-Claude<ref name="Noti"/>.
- En 1690, le village a déjà son école<ref name="Noti"/>.
- Avant sa canalisation, la Luce actionnait un moulin à wade, à l'entrée du marais<ref name="Noti"/>.
- À la fin de l'épopée napoléonienne, en 1814 et 1815, les Cosaques occupent Ignaucourt<ref name="Noti"/>.
- Le village est concerné par la guerre franco-allemande de 1870. Lors de la bataille de Villers-Bretonneux, les Allemands sont présents dans la commune. La « contribution » locale se monte à Modèle:Unité<ref name="Noti"/>.
- Première Guerre mondiale.
Le village perdra trois de ses enfants pendant la Première Guerre mondiale. Leur nom figure sur une plaque commémorative dans la mairie.
À la fin de la guerre, le village, considéré comme totalement détruit<ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées,document mentionné en liens externes, 1920.</ref>, a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le Modèle:Date-<ref>Journal officiel du 7 novembre 1920, Modèle:P..</ref>. Modèle:Article détaillé
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Moreuil<ref name="Cassini"/>, qui a été modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, créée par un arrêté préfectoral du Modèle:Date- et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du Modèle:Date-.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du Modèle:Date-, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de Modèle:Unité, la préfète de la Somme propose en Modèle:Date- un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil<ref>Modèle:Article.</ref>, la préfète dévoile en Modèle:Date- son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de Modèle:Unité regroupant 49 communes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités<ref>Modèle:Article.</ref> et de la commission départementale de coopération intercommunale en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref> puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui prend effet le Modèle:Date-.
La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu actuel
Modèle:Élu actuel
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
En 1710, on compte Modèle:Nobr à IgnaucourtModèle:Refnec.
Enseignement
Le village fait partie du regroupement pédagogique intercommunal de la Luce qui comprend les écoles de Thennes, Domart-sur-la-Luce et Berteaucourt-lès-Thennes. Les villages associés de Hangard et Aubercourt ne disposent pas de classe sur leur territoire.
Le regroupement est géré par un syndicat intercommunal scolaire dont le siège est situé à Démuin.
Une garderie à Domart-sur-la-Luce accueille les écoliers des sept villages constituant le RPI<ref>Sur le site de la mairie de Thennes.</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Quentin<ref>Modèle:Lien web.</ref>, datée des Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le clocher primitif était une tour carrée en bois.
- Elle est reconstruite après la Première Guerre mondiale en briques et béton, et contient un buste-reliquaire de saint Quentin en bois taillé et peint du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comprenant des parties plus anciennes pouvant dater du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Château d'Ignaucourt du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Vestiges d'un château du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Chapelle seigneuriale d'Happeglenne (ou Happeglène), dépendant d'un ancien château ayant appartenu à la famille d'Aguesseau et détruit vers 1860 ;
- Manoir de Camp-Vermont, XVIe siècle, appartint jusqu'à la Révolution à la famille de Béthisy<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ;
- Chapelle Notre-Dame-de-Liesse, dressée en 1741, après l'incendie d'une ferme<ref name=AG>Modèle:Ouvrage Modèle:ASIN.</ref>.
-
Vue de l'église avant sa destruction lors de la Première Guerre mondiale.
-
La nouvelle église Saint-Quentin.
-
Château d'Happeglène.
Personnalités liées à la commune
Paul Gillon (Paris, 1926- Amiens, 2011), dessinateur et scénariste de bandes dessinées, a vécu à Ignaucourt<ref>Modèle:Article.</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
- Alcius Ledieu, Deux villages du Santerre : Ignaucourt et Aubercourt, imprimerie Delattre-Lenoel, Amiens. Modèle:Pdf Lire en ligne sur le site de l’École nationale des Chartes.
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Ouvrage sur Gallica.