Léon Schwartzenberg

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique Le professeur Léon Schwartzenberg, né le Modèle:Date de naissance à Paris dans le [[4e arrondissement de Paris|Modèle:4e arrondissement]]<ref>Modèle:Lien web</ref> et mort le Modèle:Date de décès à Villejuif (Val-de-Marne), est un cancérologue français. Il fut brièvement ministre délégué, chargé de la Santé en 1988. Il s'est aussi signalé par son engagement en faveur des sans-abri et des Modèle:Citation.

Biographie

Famille et occupation nazie

Ses parents sont des juifs roumains. Sa mère est Germaine Kissler. Son père est Simon Schwartzenberg, né en 1895 en Roumanie, qui, après la Seconde Guerre mondiale, exerce la profession de grossiste en bonneterie avec son frère André Schwartzenberg (le futur père de Roger-Gérard Schwartzenberg), et qui reste connu pour ses peintures<ref>Voir, Simon Schwartzenberg. Espace Tajan, vendredi Modèle:1er juillet 2005, nos 10 et 11.</ref>.

Durant l'Occupation, Léon se réfugie avec sa famille à Toulouse où il commence des études de médecine. Il est très rapidement interdit de faculté de médecine en raison des lois raciales de Vichy. Modèle:Citation rappelait-il.

Il s'engage alors, à l'âge de 20 ans, dans la Résistance (il est membre du Corps Franc Pommiès<ref name="CFP">Dominique Lormier, Le livre d'or de la Résistance dans le Sud-Ouest, Éditions Sud-Ouest, 18 janvier 2011.</ref> et du réseau franco-britannique d'évasion des aviateurs alliés) avec ses deux frères cadets Raymond (dit Serge, né le Modèle:Date- à Paris) et Jacques (né le Modèle:Date- à Paris). Dénoncés, ces derniers sont arrêtés à Pau le Modèle:Date- et déportés à Mauthausen. Il dira plus tard Modèle:Citation. Il n'apprit l'exécution de ses frères qu'à la Libération.

En 1953, il épouse Nora Coste (1927-2015) et ils ont deux enfants : Emmanuel et Berthe. Il a un troisième enfant avec Maître Colette Auger, Mathieu<ref>Modèle:Lien web</ref>.

De 1980 à sa mort en 2003, il a pour compagne la comédienne Marina Vlady<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cancérologie

Après la guerre, il finit ses études de médecine et devient médecin hématologue, puis cancérologue. Il travaille en 1958 avec le professeur Georges Mathé et traite des scientifiques yougoslaves irradiés grâce aux premières greffes de moelle osseuse, avec la participation du clinicien et hématologue bosniaque de Sarajevo Hekalo Irvin, un traitement révolutionnaire pour l'époque. Puis, il devient assistant d'hématologie à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif en 1963. Il développe les transfusions de globules blancs utilisées dans le traitement de certains cancers jusqu'à la fin des années 1970. Il devient agrégé des hôpitaux en 1971 à l'Institut de cancérologie et d'immunogénétique de Villejuif.

À la question Modèle:Citation il a répondu avec ironie Modèle:Citation Modèle:Refnec

En 1977, alors que le cancer n'était évoqué que comme « une longue et douloureuse maladie », il publie Changer la mort, en collaboration avec le journaliste Pierre Viansson-Ponté (1920-1979), où il plaide en faveur de la vérité au malade, en toutes circonstances : « La vérité doit toujours être dite, elle est toujours positive ». Cohérent et entier, il annonce le diagnostic de sa maladie à Pierre Viansson-Ponté qui refuse de l'entendre; les deux hommes se brouillent alors<ref name="Libération">Eric Favereau et Dominique Simonnot, « Léon Schwartzenberg, l'engagé volontaire » Libération, 15 octobre 2003</ref>.

Politique et débats autour de l'éthique médicale et scientifique

Adepte du « parler vrai » et homme qui savait séduire pour mieux convaincre, il n'hésite pas à relever les contradictions de la sociétéModèle:Passage non neutre : Modèle:Citation, disait-il à l'apparition de cette maladie en France, alors dénuée des puissantes trithérapies actuelles.

La même année, il prend la défense du droit de mourir dignement et lance le débat sur l'euthanasie. Il dira au cours de l'émission Apostrophes sur Antenne 2 : Modèle:Citation

En 1985, il signe avec Hervé Bazin, Albert Jacquard et Suzanne Prou un article affirmant que « l'arme nucléaire est une arme de suicide autant qu'une arme de menace<ref>Modèle:Article</ref>. »

Il publie Requiem pour la vie en 1985, un ouvrage cherchant à rompre le tabou de l'euthanasie. En 1991, l'Ordre des médecins le suspend d'exercice pour un an pour avoir révélé dans la presse, en 1987, l'euthanasie qu'il avait apportée à un malade incurable. En 1993, le Conseil d'État annule cette décision.

Nommé le Modèle:Date ministre délégué à la Santé dans le premier gouvernement de Michel Rocard, il doit démissionner le 7 juillet pour avoir proposé publiquement un dépistage systématique du sida chez les femmes enceintes et avoir pris position en faveur de la légalisation, de la mise en vente libre du cannabis, sous le contrôle de l'État, afin de barrer la route aux trafiquants. Ses neuf jours de présence au gouvernement représentent un record de brièveté pour un ministre de la [[Cinquième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} république]]<ref>« Démission express: Léon Schwartzenberg garde le record » Libération, 26 août 1995</ref>, égalé en 2014 par Thomas Thévenoud<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Léon Schwartzenberg revient en politique. Il est candidat aux élections européennes de 1989. Faisant partie des 22 élus sur la liste Majorité de progrès pour l'Europe conduite par Laurent Fabius, il est député européen de 1989 à 1994.

En 1992, il se présente aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur où il est tête de la liste Énergie Sud de Bernard Tapie dans le Var. Il renoncera à son poste de conseiller régional à la suite de l'affaire Testut.

Il figure aux élections européennes de 1994 parmi les initiateurs de la liste L'Europe commence à Sarajevo. Sa liste obtient 1,57 % des suffrages exprimés et n'obtient aucun siège au Parlement européen.

En 1994, il est l'un des fondateurs de l'association Droits Devant !!<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Paris Rue Léon-Schwartzenberg 5.JPG
Plaque de rue Léon-Schwartzenberg, Modèle:10e de Paris.

Il publie en 1994, le livre Face à la détresse<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Vers la fin de sa vie, il s'engage auprès des étrangers en situation irrégulière et des mal-logés et contre les organismes génétiquement modifiés (OGM). Jusqu'en 2001, tant que sa santé le lui permet, il défile régulièrement avec l'association Droit au logement, dont il est alors président d'honneur. En 2002, il apporte son soutien à Régina Louf au cours de cette affaire judiciaire belge<ref>Léon Schwartzenberg sur l'affaire Regina Louf : "Les pédophiles sont l'avarie du développement humain".</ref>, préfaçant l'édition française de son livre<ref>Régina Louf, Silence, on tue des enfants ! Voyage jusqu'au bout du réseau, éditeur Factuel, 2002, Modèle:ISBN, préface de Léon Schwartzenberg</ref>.

Il meurt le Modèle:Date à 79 ans à l'hôpital Paul-Brousse<ref name = "Libération"/> de Villejuif d'un cancer, évolution d'une hépatite C contractée selon ses proches en se blessant lors de transfusions effectuées à ses patients, hépatite qui avait évolué en une cirrhose puis en cancer du foie<ref name = "Libération"/>. Il est enterré à Paris, au cimetière du Montparnasse (division 30).

Hommages

Une rue de Paris dans le Modèle:10e porte son nom.

Le centre hospitalier intercommunal Eure-Seine d'Évreux est situé rue Léon-Schwartzenberg.

Œuvres

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Liens externes

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