Rieux (Oise)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Rieux est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Rioliens et les Rioliennes.

Géographie

Localisation

Fichier:Map commune FR insee code 60539.png
Communes limitrophes.

À vol d'oiseau, la commune se situe à Modèle:Unité au sud d'Amiens, à Modèle:Unité à l'est de Beauvais, à Modèle:Unité au sud-ouest de Compiègne et à Modèle:Unité au nord de Paris<ref name="Note"> Modèle:Lien web.</ref>. Le territoire s'étend sur Modèle:Unité<ref group=a name=p207>Modèle:P..</ref>, et Rieux est la dixième commune la moins étendue parmi les 694 communes de l'Oise<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'Oise forme la limite méridionale de la commune.

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Topographie et géologie

La commune est située entre la rivière de l'Oise et les coteaux qui dominent la vallée de la Brêche<ref name="p79">Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Liancourt, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 145 pages, Modèle:P..</ref>. Le territoire occupe l'angle sud-est du massif de Liancourt, la partie méridionale du Mont Moymont et l'extrémité sud-ouest de la montagne de Rocq. Le village est situé dans le vallon du Rhony<ref group="a" name="p333">Modèle:P..</ref>. Le terroir s'étend entre Modèle:Unité au bord de l'Oise et Modèle:Unité au-dessus du niveau de la mer au sommet des coteaux de la montagne de Liancourt<ref name="géop">Modèle:Géoportail.</ref>. Le confluent entre l'Oise et le Rhony se situe à Modèle:Unité d'altitude, Modèle:Unité au carrefour des rues Joseph Havy et Jean Mauguet, Modèle:Unité au hameau de Cafosse, Modèle:Unité à l'arrivée de la route départementale 75 en venant de Cinqueux, Modèle:Unité à la limite du territoire sur la montagne de Rocq et Modèle:Unité d'altitude à la limite communale sur le plateau de Liancourt<ref group="a" name="p334">Modèle:P..</ref>.

L'escarpement de la cavée de Rieux, à l'extrémité méridionale du plateau, offre la même série de roches, avec une plus grande puissance pour le calcaire grossier. Il y a plusieurs bancs de pierre exploitable, ensuite de la roche glauconieuse à nummulites, du sable verdâtre à nummulites et anomies, du sable à couleurs variées, et dans le bas du sable rubanné, grossier, mêlé de mica. La surface du plateau est en calcaire grossier qui augmente d'épaisseur en allant du nord au sud. La roche est recouverte de diluvium rougeâtre peu consistant. Il y a beaucoup de grès quartzeux à écorce rougeâtre épars en moellons, entre le village et Monchy-Saint-Éloi. Les collines de Moymont et de Rocq présentent un ensemble et une disposition de couches conformes en tout à celles du plateau de Liancourt, ce qui est une preuve de leur origine commune<ref name="p12-14">Louis Graves, Précis statistique sur le canton de Liancourt, arrondissement de Clermont (Oise), 1838, 145 pages, Modèle:P..</ref>. Il a été découvert dans le sol de la vallée du Rhony par un archéologue des fossiles d'huîtres<ref group="a" name="p334" />. Les effondrements de terrain sont potentiels<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune se situe en zone de sismicité 1<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Hydrographie

Fichier:Rieux (60) - L'Oise depuis le chemin de halage.JPG
L'Oise depuis le chemin de halage à Rieux.

Modèle:Article détaillé Rieux se situe sur la rive droite de l'Oise<ref>Modèle:Lien web.</ref>, rivière prenant sa source à Chimay en Belgique et se jetant dans la Seine à Conflans-Sainte-Honorine<ref name="géop"/>. Elle sépare la commune de Verneuil-en-Halatte. Il fut autrefois prévu l'établissement d'un pont entre ces deux communes. Un autre projet le prévoyait en aval, entre Villers-Saint-Paul et Verneuil-en-Halatte. C'est là que finalement une passerelle fut mise en place.

Le Rhony<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont le nom signifie Modèle:Citation, venant de Verderonne et drainant les eaux de la pente du plateau de Liancourt et des coteaux des monts de Berthaut et Moymont, rejoint l'Oise parmi les maisons du village. Le premier cadastre l'appelait Modèle:Citation. Il coule avec une pente moyenne de Modèle:Unité par kilomètre. Par contre, l'Oise traverse le département à raison de Modèle:Unité sur la même distance. À Rieux, entre les écluses de Sarron et de Creil, cette pente n'est que de Modèle:Unité par kilomètre<ref group="a" name="p334" />.

Un étang se trouve au sud du village, un réservoir a été établi rue de la Montagne et des bassins de rétention d'eau ont été aménagés près de la route départementale 200<ref name="géop"/>. Les zones les plus basses du territoire se situent au-dessus de nappes phréatiques sous-affleurantes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Voies de communications et transports

Fichier:Rieux (60), gare SNCF.jpg
La gare de Rieux-Angicourt, sur la ligne de Creil à Jeumont.

Modèle:Article détaillé La commune est desservie par trois routes départementales : la route départementale 75, la route départementale 200 et la route départementale 525.

La route départementale 200, reliant Thiverny à Compiègne traverse le territoire d'ouest en est. Son tracé, dont une partie a été aménagé en voie express<ref name="géop"/>, a nécessité des travaux considérables parmi les habitations et a nécessité le rétablissement de nombreuses voies de communications existantes<ref group="a" name="p333" />. La mise à quatre voies de la route entre Pont-Sainte-Maxence et Creil, qui supporte un trafic journalier Modèle:Unité, est engagée par le département depuis 2018<ref>Modèle:Article.</ref>.

La route départementale 75 débutant à Rouvillers, arrive dans le village par la rue de Cinqueux et rejoint la D 200 par un échangeur. La route départementale 525 débute à ce même échangeur puis se dirige vers Angicourt par les rues Jean-Carette et Jean-Mauguet<ref name="géop"/>.

L'ancienne route départementale 123, de Cires-lès-Mello à Gilocourt par Villers-Saint-Paul et Brenouille formait la rue principale du village (rues Joseph-Havy et Fanny-Duvivier), se développant à peu près parallèlement à l'Oise<ref group="a" name="p333" /> a été déclassée en voie communale à la suite du doublement de la D 200.

La gare de Rieux-Angicourt, sur la ligne de Creil à Jeumont, est desservie par la ligne 12 du TER Picardie reliant Paris à Saint-Quentin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La commune est desservie par plusieurs arrêts du réseau départemental d'autocars exploité par Kéolis Oise sur la ligne 2 reliant Pont-Sainte-Maxence à Villers-Saint-Paul par Brenouille ainsi que par deux lignes de transports scolaires se dirigeant vers le collège René-Cassin de Brenouille et les établissements de Pont-Sainte-Maxence<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle se situe à Modèle:Unité au sud-ouest et l'aéroport de Beauvais-Tillé se trouve à Modèle:Unité à l'ouest<ref name="Note"/>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 3,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 4,4 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Milieux naturels

La surface communale est constituée à 30,7 % d'espaces cultivés sur Modèle:Unité situés au bas des coteaux et au sommet de la montagne de Liancourt. La commune rassemble Modèle:Unité d'espaces boisés (21,9 %) répartis sur les coteaux des montagnes de Liancourt et de Rocq, au fond du vallon du Rhôny et au sud-ouest du territoire dans le vallée de l'Oise. On compte également Modèle:Unité de vergers et prairies et Modèle:Unité de landes. Malgré un espace bâti qui s'étend sur Modèle:Unité soit 33 % de la superficie, la commune comprend Modèle:Unité d'espaces verts. Les 6 derniers hectares sont occupés par le cours d'eau de l'Oise<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="géop"/>.

Une partie des coteaux de la montagne de Liancourt, près de Villers-Saint-Paul, constitue une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces espaces se situent également sur le passage de corridors écologiques potentiels<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Rieux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Creil, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire regroupe Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (44,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,9 %), prairies (23,7 %), terres arables (17,9 %), forêts (13,2 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (5,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hameaux et lieux-dits

La commune, hormis le chef-lieu, comprend un unique hameau, Cafosse<ref name="géop"/>.

Morphologie urbaine

En 1838, le chef-lieu était disposé en une longue et large rue assez bien bâtie, parallèle à l'Oise<ref name="p79"/>. Les constructions se sont multipliées rapidement dans la commune, sous forme de pavillons individuels ou d'immeubles collectifs. Les maisons anciennes se sont transformées. Plusieurs maisons voisines de Cafosse, bâties sur Angicourt, portent le même nom de lieu<ref group="a" name="p333" />.

Rieux entre dans l'unité urbaine (ou agglomération au sens de l'Insee) de Creil composée de vingt-deux communes totalisant Modèle:Nombre en 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Toponymie

Modèle:... Rieux (en picard Riu) s'est appelé Rivus, Riolum, Riu en 1213 et Rieulx-en-Beauvoisis, Rieux-sur-Oise sous la Révolution française<ref group="a" name="p333" />.
Le nom de Rieux est d'origine gallo-romaine, signifiant « rivière », comme le nom même du ruisseau du Rhony<ref group=a name=p337>Modèle:P.337</ref>. La localité est situé au confluent de la rivière le Rhony et de l'Oise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

On connaissait le hameau de Cafosse sous le nom de Cafossis en 1168, apud Cafosses en 1170, Caffosse en 1243 et Caffosses en 1383<ref group="a" name="p333" />.
Le préfixe Ca- n'a pas d'origine certaine. Mais le suffixe -Fosse (fossa) indique un trou dans le sens de vivier, comme dans Efosse (commune de Brenouille) et dans Bufosse (commune de Verneuil-en-Halatte)<ref group="a" name="p337" />.

Histoire

Origines

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, au cours de recherches archéologiques, il a été découvert, à quelques pieds sous terre, dans la vieille cavée de Rieux à Liancourt, des ustensiles en bronze et des poteries, dont une marmite montée sur trois pieds, avec une anse en fer et un porte-lampe également en bronze, semblable à ceux trouvés aux Ageux. Si la localité n'avait pas d'habitants sédentaires avant la conquête romaine, son emplacement, choisi à l'entrée de la petite vallée et en aval de la Grande Mer qui s'étendait sur Brenouille et Les Ageux, a dû être occupé à cette époque. En effet, au cours de la seconde campagne contre les Bellovaques, en 51 av. J.-C., c'est par là que Jules César devait diriger les renforts et les ravitaillements qu'il attendait au Grand Camp du Bois des Côtes. Les ouvrages de protection alors installés de part et d'autre de l'Oise y ont amené une population qui fut le noyau du futur village. On sait que les ruines du dernier établissement romain ont été retrouvées dans la plaine de Verneuil-en-Halatte, en un lieu symétriquement placé par rapport à Rieux<ref group=a name=p336-337>Modèle:P.336-337</ref>.

Près de Rieux a existé un hameau aujourd'hui disparu : Œncourt, origine franque. Un autre lieu, d'origine gallo-romaine, dénommé Thérigny, a laissé son nom à un lieu-dit. Quant au fief de Rocquemont, qui devait être au Mont de Roc, il n'a pas laissé de trace au cadastre<ref group="a" name="p334" />. Il apparaît certain que les Francs, envahissant plus tard la région, se sont installés dans la vallée du Rhony et l'ont remontée en direction de Liancourt et au-delà, comme en témoignent les nombreux noms en Modèle:Citation des lieux habités de ce territoire<ref group="a" name="p337" />. Le village de Rieux est cité pour la première fois en 1061, dans le cartulaire du prieuré Saint-Christophe-en-Halatte, aujourd'hui dépendance de la commune de Fleurines, dans le canton de Pont-Sainte-Maxence. Ce prieuré y possédait des biens ainsi que l'abbaye de la Victoire de Senlis.

Moyen Âge et Époque moderne

Fichier:Rieux (60) - Carte de Cassini.jpg
Rieux, carte de Cassini.

Le premier possesseur des terres connu pour Rieux au Moyen Âge fut l'abbaye Saint-Germer-de-Fly. Elle céda ses biens en 1190 à Raoul, comte de Clermont. Ils entrèrent ainsi dans le domaine royal. Il a été cité que, au cours de la guerre de Cent Ans, en 1417, le connétable d'Armagnac, luttant pour les Anglais contre Charles VI, fit couper les vignes, en particulier à Rieux, pour détruire une richesse du pays. Cette époque a raréfié la population et ruiné les maisons et les champs.

La paroisse devint le siège d'une Modèle:C'est-à-dire royale et le demeura jusqu'au Modèle:Date-, date où eut lieu son transfert à Brenouille. Elle relevait du bailli de Senlis. Son personnel comprenait un maire, un procureur du roi, un greffier et un clerc, cinq sergents et quatre procureurs ordinaires. Sa juridiction s'étendait sur les Ageux, Angicourt, Brenouille, Cinqueux (en partie), Labruyère, Liancourt (en partie), Saint-Martin-Longueau, Verderonne et Villers-Saint-Paul.

[[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] vendit la seigneurie de Rieux à Charles d'Aumaille. En 1578, le fief de Haulcourt appartenait à Nicolas d'Aumaille, écuyer<ref group="a" name="p337" />. Comme fief important il existait sur la colline, à la limite d'Angicourt, de Rieux et Villers-Saint-Paul, la terre d'Haulcourt. Une Modèle:Quoi se trouvait à l'intersection de Modèle:Quoi. Le siège de cette seigneurie était dans le village, où se trouve la ferme<ref group=a name=p335>Modèle:P.335</ref>.

Le Modèle:Date-, des lettres de Henri IV confirmaient que Rieulx-en-Beauvaisis faisait partie des biens du chapitre de Saint-Frambourg, de Senlis.

En 1685 le château de Rieux fut pillé et dévasté par les grenadiers du roi parce que le sieur Muission, qui en était propriétaire, professait la religion reformée.

Le château actuel date de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Au Modèle:Lequel il y avait encore un pont fixe et un pont-levis. Les abbayes du Moncel et du Parc-aux-Dames eurent des terres dans la commune. Celle-ci avait un notaire. Le territoire fut incorporé au marquisat de Liancourt<ref group=a name=p337-338>Modèle:P.337-338</ref>.

Époque contemporaine

Le faible courant de l'Oise est une des raisons pour lesquelles l'importante masse d'eau gèle au cours des hivers froids. Ainsi on sait que les voitures ont pu passer d'une rive à l'autre, en particulier en 821, 1407 (le pont de Compiègne fut alors rompu par la glace), 1423, 1423, 1776, 1784, 1788, 1794, 1879, 1828. En 1895 les troupes du Génie durent détruire avec des explosifs les glaçons charriés par l'Oise, qui menaçaient la solidité des arches du pont de Creil<ref group="a" name="p334" />

Louis Graves rappelle que Rieux avait eu une école d'enseignement mutuel, comme Laigneville, Liancourt et Rantigny. Jadis la presque totalité de la population travaillait à la terre. Quelques personnes étaient employées à la pêche ou la navigation sur l'Oise. La commune fut longtemps un relais de chevaux de halage des bateaux, alors qu'aucun moteur n'était utilisé à cette fin<ref group="a" name="p335" />.

Dans les années 1960, l'agriculture utilisait peu de bras. Les travailleurs étaient surtout employés aux usines de la commune ou de la vallée, à la SNCF et à l'hospice d'Angicourt<ref group="a" name="p335" />.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise.

Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la septième circonscription de l'Oise. Modèle:Article détaillé

La commune appartenait au canton de Liancourt dès 1790, sauf de 1801 à 1802 où elle a été rattachée au canton de Mouy<ref group="a" name="p333" />,<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune a été intégrée au canton de Pont-Sainte-Maxence.

En 1947 le rattachement de la commune au canton de Creil avait été envisagé<ref group="a" name="p333" />

Modèle:Article détaillé

Intercommunalité

La commune est membre de la communauté de communes des pays d'Oise et d'Halatte, créée fin 1998.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/section

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 34,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 52,31 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Santé

Après le départ à la retraite de son médecin, la municipalité a engagé une campagne pour le remplacer en 2019, et crée en 2020 une maison médicale pour l'accueillir<ref>Modèle:Article.</ref>.

Sports

La Compagnie d'archers de la commune a été créée en 1851. C'est une des plus actives de la vallée de l'Oise. Le tir à l'arc de chasse, sport très actif en Amérique, a été créé en France par la compagnie de Rieux<ref group=a name=p338-339>Modèle:P.338-339</ref>.

Autres services publics

La municipalité conteste en 2019 la volonté de la Poste de réduire les horaires d'ouverture du bureaui de poste de Rieux, qui fermerait les mardis et mercredis après-midi<ref>Modèle:Article.</ref>.

Économie

Modèle:... La mairie a accueilli un dépôt de pain de 2008 à 2009, le temps qu'un nouveau commerçant reprenne la boulangerie du village<ref>Modèle:Article.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:Rieux (60), église Saint-Denis.jpg
Vue d'ensemble de l'église.
Fichier:Rieux (60), le château.jpg
Façade nord-est du château.
Fichier:Rieux (60), portail de ferme, rue Fanny-Duvivier, 10.08.2012 05.jpg
Portail de ferme, rue Fanny-Duvivier.

Rieux compte un monument historique sur son territoire, l'Église Saint-Denis (inscrite monument historique en 1926<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>) :

Elle a été bâtie en plusieurs étapes entre le Modèle:S mini et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et on y trouve encore des vestiges de style roman dans le transept et le clocher, de forme octogonale.

Entre 1815 et 1872, en raison de son mauvais état, l'édifice a profondément changé d'aspect en subissant des démolitions et transformations qui lui confèrent son aspect actuel : démolition des bas-côtés en 1815 ; séparation de la nef (ni voutée ni même dallée) du transept par un mur en 1857 ; installation de l'école dans une partie de la nef en 1867 ; aménagement de la mairie et du logement de l'instituteur dans le reste de la nef en 1870 ; démolition de la pyramide terminale en pierre du clocher en 1872.

Ce qui est actuellement utilisé comme nef de l'église est le chœur de trois travées bâti au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'autel étant maintenant placé au nord. Le transept tient lieu de collatéral. L'on remarque que le chœur est désaxé par rapport à l'axe de la nef et de la croisée du transept. Sa voûte d'ogives du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui s'appuie toujours sur trois piles romanes, n'atteint qu'une hauteur de Modèle:Unité au-dessus du sol, et l'arc la reliant au chœur est de faible dimension, de sorte que la visibilité du chœur depuis la nef était réduite. Au sud de l'extrémité sud du croisillon sud du transept, une chapelle a été ajoutée dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle a été transformée en sacristie depuis.

Dans le croisillon nord, l'on remarque toujours la trace de l'arc qui s'ouvrait à l'origine sur une absidiole, car du fait du désaxement du chœur, sa chapelle latérale nord ne communique pas avec le transept. Une deuxième absidiole identique existait au sud. Ces deux absidioles cantonnaient l'ancien chœur roman en cul-de-four, configuration rare dans la région mais fréquente dans le midi de la France. Les croisillons du transept sont voûtées en berceau brisé, ce qui est également peu courant<ref>Modèle:Article.</ref>. Plusieurs éléments du mobilier sont classés au titre des objets : la cloche fondue en 1550 et haute de 95 cm<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> ; les fonts baptismaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Base Palissy.</ref> ; et une dalle funéraire à effigie gravée de Villers et Alice de Rieux<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. Modèle:Article détaillé

On peut également signaler :

  • Château, entre la rue du Château et l'impasse Abbé, près de la RD 200 : l'eau de la source du château a été mise en bouteille entre 1893 et le début de la Première Guerre mondiale, comme eau de table et eau de régime autorisée par l'État et approuvé par le conseil d'Hygiène<ref>Modèle:Lien web.</ref>. C'est un bâtiment sobre en pierre de taille, de dimensions modestes, et à un étage. Le corps principal de sept travées est couvert d'un toit mansardé. L'aile secondaire en retour d'équerre est très basse et sans caractère. Les deux ailes cantonnent une cour ouverte vers le sud-ouest et le sud-est, où se situait une fontaine alimentée par la source.
    Aujourd'hui, le château a perdu sa splendeur et est devenu une maison d'habitation ordinaire.
  • Portail de ferme, rue Fanny-Duvivier : Avec une grande porte cochère surmontée d'un arc en anse de panier et une petite porte sous une ogive surbaissée à sa droite, ce portail bien conservé représente, avec l'église, le dernier vestige d'architecture médiévale à Rieux.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Ouvrages

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