Le Fau
{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Le Fau est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune appartient au canton de Mauriac depuis Modèle:Date- et à la communauté de communes du Pays de Salers.
Géographie
Le Fau se trouve au sein du parc naturel régional des volcans d'Auvergne. La commune est mitoyenne de Fontanges, Saint-Projet-de Salers, le Falgoux, Saint-Paul de Salers et Mandailles-Saint Julien. Les monts du Cantal constituent la base d'un seul et unique volcan qui, par l'érosion et les glaciers, s'est transformé en de nombreuses vallées et plusieurs sommets dont le puy Chavaroche. Le volcan du Cantal est de par ses dimensions le plus grand d'Europe.
La commune est située entre le puy Violent et le puy Chavaroche. La rivière Aspre la traverse avant de se jeter après 14 km dans la Maronne (affluent de la Dordogne). De nombreux ruisseaux traverse la commune : le ruisseau des Issards, le ruisseau de Rauffet, le ruisseau de la Chazette ou encore le ruisseau de Sartre. De magnifiques cascades se trouve sur l'Aspre : Chavaspre à environ Modèle:Unité d'altitude puis suivi de la cascade du bois-noir, de la Courbe, du trou du loup, de la cascade de Pissa d'El Coin et du Gourd de la Berti. Sur le ruisseau du Rauffet qui prend sa source vers Modèle:Unité d'altitude, on peut citer la cascade d'Embleau. Le point culminant de la commune est de Modèle:Unité d'altitude.
La commune a une altitude moyenne de Modèle:Unité environ. C'est un village de montagne situé dans le massif des monts du Cantal. Une partie du territoire est occupé par des pâturages d'estives. Au village de la Bastide coule une fontaine minérale aux eaux ferrugineuses. Dans le lit du ruisseau de Chavaspre coule une source sulfureuse. Au pied de la cascade du Gourd de la Berti se trouve un gouffre qui selon les habitants plonge à 7 mètres de profondeur. Parmi les lieux-dits, citons la Bastide, la Peyre-del-Cros ou la Jourdanie.
Communes limitrophes
Climat
Le climat du Cantal est en ces lieux de type montagnard. Les hivers sont longs et très souvent enneigés. Les hauteurs au-delà de Modèle:Unité peuvent rester enneigées plusieurs mois d'affilée. Les étés peuvent être chaud mais sans excès, il n'est toutefois pas rare d'avoir des températures au-delà de 30 degrés. À partir de mi août la fraîcheur se fait sentir et il est fréquent d'avoir sur les hauteurs des relevés proches de 0 voire de faibles gelées.
L'automne est plutôt agréable malgré des températures fraiches le matin. Les dernières gelées ont lieu en vallée durant le mois de mai. En hiver les températures sont régulièrement en dessous de -10 degrés lors des épisodes de froid. La neige autrefois très abondante tend à diminuer depuis quelques décennies. Il y a environ 70 jours de gelées au plus bas de la vallée, beaucoup plus au fur et à mesure que l'on monte en altitude. La pluie est fréquente en automne ce qui fait le bonheur des amateurs de champignons.
Environnement
Modèle:Référence nécessaire Les hauteurs abritent des pâturages qui servent d'estives aux vaches pendant l'été. Ces terrains sont parsemés de restes d'anciens burons ; ces constructions servaient de lieu d'habitation saisonnière pour les vachers. Ils sont les témoins d'une activité pastorale intense qui a eu lieu jusqu'au milieu du siècle dernier. On rencontre ici chamois, mouflons et marmottes. Les vallées abritent martres, blaireaux, renards, hermines, chevreuils, hérissons, sangliers ainsi que quelques lièvres. On peut aussi observer plus difficilement la genette ou parfois même le chat forestier. La rivière est encore riche en truites sauvages, plus rarement en vairons. On y rencontre parfois la loutre. Sont également présents plusieurs rapaces : éperviers, milans noir et royal, busards, circaètes, faucon pèlerins. Il y a aussi sur le massif des observations régulières de vautour fauve, de vautour moine ou d'aigle royal ; notamment près du puy Mary. On trouve des reptiles comme le lézard des murailles, le lézard vert, la couleuvre à collier ou la vipère aspic. Des variétés de chauves-souris rares sont présentes ainsi que des coucous, martinets ou hirondelles. Autrefois, le loup était présent mais le dernier spécimen présent dans le département fut tué en 1927.
Au niveau des insectes, on peut citer l'Apollon arverne, espèce endémique de papillon présent essentiellement dans les monts du Cantal.
Autrefois était présent sur le département le lynx boréal (probablement disparu vers 1860), l'ours brun (disparu vers 1600). Le loup est présent sur la commune, où le tissu forestier dense, la faiblesse démographique et l'abondance de nourriture (chamois, chevreuils...) favorise son séjour. De nombreuses prédations sur les troupeaux ovins sont constatées ces dernières années. Le loup a egalement été vu et photographié plusieurs fois par des randonneurs et chasseurs. Le secteur compterait plusieurs spécimens. En 2021, une louve avec des louveteaux aurait été aperçue.
La gentiane, plante emblématique des monts d'Auvergne servant à fabriquer un apéritif local est présent sur la commune. Dans les bois, le hêtre domine, on y trouve quelques chênes pédoncule et des résineux qui pour la plupart ont été plantés par l'homme en particulier du Douglas ou de l'épicéa. Parmi les plantes que l'on peut trouver sur le massif Cantalien, citons la Digitale, la Centaurée des montagnes, l'Aconit tue-loup, l'Ancolie commune, l'Arnica des montagnes le lys-martagon ou la Circée Alpine. Les jardins et anciens vergers abritent quelques variétés de fruitiers anciens surtout des pommiers. Les plantes sauvages comestibles sont les myrtilles, fraises des bois, noisetier commun et framboisiers. Des signalements de renouée du Japon, espèce végétale invasive, ont été signalés. Les dernières exploitations agricoles ainsi que les pâtures d'estives permettent d'entretenir le territoire.
Urbanisme
Typologie
Le Fau est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37 %), prairies (16,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 86, alors qu'il était de 87 en 2013 et de 89 en 2008<ref name="LogCom" group="I"/>.
Parmi ces logements, 19,8 % étaient des résidences principales, 76,7 % des résidences secondaires et 3,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 3,5 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Fau en 2018 en comparaison avec celle du Cantal et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (76,7 %) supérieure à celle du département (20,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (83,3 % en 2013), contre 70,4 % pour du Cantal et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Typologie | Le Fau<ref name="LogCom" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | Cantal<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lien web.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref> |
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Résidences principales (en %) | 19,8 | 67,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 76,7 | 20,4 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 3,5 | 11,9 | 8,2 |
Toponymie
Histoire
À l'origine, le territoire des monts du Cantal était peuplé par les Arvernes, ce peuple gaulois qui combattit notamment à Gergovie. Ils étaient éleveurs et pratiquaient certainement l'estive. Au Moyen-Âge, la région était inhospitalière avec ses forêts denses, le relief accidenté, les animaux sauvages et des hivers longs.
L'église Saint-Roch est édifiée au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Dans un écrit des années 1850, un visiteur passionné de géologie nous décrit la commune qui était alors dépendante de Fontanges : on y apprend que l'alun présent dans la rivière Aspre faisait le bonheur des blanchisseuses de Fontanges à qui on confiait du linge venu de fort loin. La Bastide était le dernier endroit de la vallée où l'on pouvait trouver le gîte et le couvert, la fontaine du village attire de nombreux curieux des villages alentour et les chasseurs nombreux se rencontraient très régulièrement en ces lieux.
En 1870, Le Fau est érigée en commune par démembrement de Fontanges<ref name="Cassini" />.
Autrefois, le bourg ainsi que le village de la Bastide abritaient commerces et hôtels. Il y avait une école et une ligne autobus reliait, jusque dans les années 1950, la commune à Aurillac en passant par Fontanges et Saint-Martin-Valmeroux. La commune, comme l'ensemble du Cantal, a connu un long déclin démographique. Les conditions de vie rudes, les hivers longs, le travail agricole souvent pénible ont poussé les jeunes générations à partir faire fortune en ville, à Paris notamment ; bon nombre d'habitants de la vallée sont partis grossir le nombre de bougnats. D'autres sont devenus marchands ambulants, tisserands, ferronniers... Le peu de perspectives et la baisse du nombre d'agriculteurs ont eu raison du nombre d'habitants qui, au fil des décennies, a baissé considérablement; nombre de commerce ont fermé et les fermes sont transformées en estives occupées uniquement de mai à septembre.
Aujourd'hui, de nombreuses maisons sont transformées en résidences secondaires ou gîtes. Il est difficile d'imaginer qu'il y a eu jadis tant de vie : des potagers, des jardins entretenus, des commerces, des marchands ambulants, des rires d'enfants dans les rues, des bûcherons descendant du bois noir avec chevaux chargés... toutes ces scènes de vie dont quelques anciens se souviennent encore. Après la Seconde Guerre mondiale, le déclin démographique se poursuit. Le village compte actuellement une trentaine d'habitants. Aujourd'hui le Fau offre un terrain de jeux idéal pour la pratique des sports de pleine nature (randonnée, GR400, canyoning, ski de fond au col de Légal, escalade, etc.) et le ressourcement en famille avec un cadre naturel exceptionnel facilement accessible (fontaine minérale, cascades, petits chemins de randonnées..). L'offre touristique se développe avec de nombreux gites, le gite d'étape communal, l'Auberge du Fau, une fromagerie avec vente directe de Cantal-Salers fermier, une fromagerie avec vente directe de fromage de chèvre fermier.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Langue traditionnelle
Modèle:Article détaillé La population utilise actuellement le français, mais le territoire parlait encore majoritairement le dialecte auvergnat de l'occitan comme une majorité de l'Auvergne il y a encore soixante ans<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La frontière avec l'aurillacois, variante du dialecte languedocien (occitan méridional), est située non loin plus au sud dans le département<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Économie
La commune abrite un commerce de restauration : l'Auberge du Fau, ouverte en saison et l'hiver sur reservation. L'agriculture est l'activité dominante de la commune, en particulier l'élevage bovin. La commune compte également un élevage caprin. Plusieurs gîtes sont présents sur le territoire ainsi qu'une aire naturelle de camping et un gîte d'étape communal permettant entre autres d'héberger les nombreux randonneurs traversant la commune à partir du sentier de grande randonnée (GR 400) venant du Puy Chavaroche et à destination du Puy violent (étape Le Falgou x- Le Fau et Mandailles - Le Fau). Il y a également d'anciens burons aménagés en refuge pour les randonnées. Sur Le Fau, on peut bénéficier de la présence de commerces ambulants (épiciers, boucher) et de vente directe de fromages.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Roch<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Roc d'Hozières (1614 m) à l'est du territoire communal, site d'escalade.
Personnalités liées à la commune
- Georges Londeix (1932-2011), écrivain né sur la commune.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le Fau, sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes