Charles VII (roi de France)
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Modèle:Souverain-, dit « le Victorieux » ou « le Bien Servi », né à l'hôtel Saint-Pol à Paris le Modèle:Date et mort au château de Mehun-sur-Yèvre, résidence royale située à Mehun-sur-Yèvre, entre Bourges et Vierzon, le Modèle:Date, est roi de France de 1422 à 1461. Il est le cinquième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne.
Modèle:Souverain- est le fils de Modèle:Souverain2 et d'Isabeau de Bavière. Roi indissociable de l'épopée de Jeanne d'Arc, il réussit, au cours d'un long règne de près de quarante ans, presque aussi long que celui de son père et prédécesseur sur le trône (1380 – 1422), à renverser une situation compromise.
En 1418, le dauphin Charles, comte de Ponthieu, échappe à la capture lors de la prise du pouvoir par les Bourguignons à Paris. Il se réfugie à Bourges où il se proclame lui-même régent du royaume de France, eu égard à l'indisponibilité de son père atteint de folie, resté à Paris et tombé au pouvoir de Jean sans Peur, duc de Bourgogne<ref>Le dauphin fut accusé sans preuve d'avoir été l'instigateur de l'assassinat de ce dernier sur le pont de Montereau le Modèle:Date-, mais il démentit cette accusation émanant des Bourguignons</ref>.
Le traité de Troyes (1420) déshérite le dauphin du royaume de France au profit de la dynastie anglaise des Lancastre, rameau cadet des Plantagenêts. Le dauphin Charles de Ponthieu, seul héritier légitime du trône, réfute ce traité et, après la mort de son père le roi Modèle:Souverain2, survenue le Modèle:Date, se proclame roi de France sous le nom de Modèle:Souverain- le Modèle:Date, en la cathédrale de Bourges.
Contesté par les Bourguignons et par les Anglais, Modèle:Souverain- devient le souverain d'un royaume en proie à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, compliquée d'une intervention militaire anglaise victorieuse depuis la bataille d'Azincourt (1415). Allié au parti des Armagnacs, replié au sud de la Loire dans son duché de Berry, surnommé par dérision « roi de Bourges », par ses ennemis, le dauphin Charles de Ponthieu, proclamé roi Modèle:Souverain- de France, voit sa légitimité et sa situation militaire s'arranger nettement grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc. Celle-ci participe à la levée du siège d'Orléans et conduit Modèle:Souverain- à la cérémonie du sacre à Reims.
Le souverain se fait sacrer à Reims le Modèle:Date, ce qui renforce sa légitimité. Il poursuit le combat contre les Bourguignons, alliés des Anglais, tout en ratifiant des trêves successives avec le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, avant de conclure avec lui le traité d'Arras de 1435, qui met fin à la guerre civile engagée depuis l'année 1407 entre Armagnacs et Bourguignons. L'armée royale est réorganisée par la création des compagnies d'ordonnance le Modèle:Date. Modèle:Souverain- peut ainsi se consacrer à la guerre contre les Anglais, achevant à terme de les chasser du royaume par la victoire finale de Castillon, en 1453, qui clôt la guerre de Cent Ans.
Modèle:Souverain- s'emploie à restaurer l'autorité royale en s'affirmant comme le gardien des droits de l'Église de France par la Pragmatique Sanction de Bourges en 1438, et en brisant la révolte des grands féodaux lors de la Praguerie de 1440. Il tente également de rétablir l'économie grâce à l'aide de son Grand Argentier Jacques Cœur.
Souvent critiqué par la postérité pour avoir censément ralenti la reconquête du royaume, relancée notamment par Jeanne d'Arc, et pour avoir abandonné celle-ci à son sort, le roi cautionne néanmoins en 1456 le procès en nullité de la condamnation de la Pucelle, qui la lave solennellement de toute accusation d'hérésie.
Naissance et jeunesse
Enfance d'un prince cadet
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Charles est né le Modèle:Date en la résidence royale de l'Hôtel Saint-Pol à Paris. Il est le onzième et avant-dernier enfant de Modèle:Souverain2 et d'Isabeau de Bavière. Il est le troisième à porter le prénom de Charles (les deux Charles précédents étant morts, l'un au berceau, l'autre à l'âge de neuf ans).
Il reçoit le titre de comte de Ponthieu dans sa première année et, en tant que cadet de famille, précédé de deux frères aînés, les princes Louis de Guyenne, né en 1397 et Jean de Touraine, né en 1398, il ne peut prétendre à la succession royale française : son seul avenir plausible serait de recevoir un apanage pour lequel il rendrait hommage au roi de France.
Il naît dans un pays en pleine tourmente : à la guerre de Cent Ans (1337 – 1453) fomentée par la dynastie anglaise de Plantagenêt, qui revendique l'accession au trône de France, vient s'ajouter en 1407 la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons (1407 – 1435)<ref>La guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons est provoquée par l'assassinat du duc Modèle:Souverain3, frère du roi, survenu à Paris le Modèle:Date, à l'instigation de son cousin Modèle:Souverain3, dit Jean sans Peur, qui tente, de son côté, de succéder au roi Modèle:Souverain2 atteint de démence, au détriment des jeunes dauphins de France</ref>.
L'entrée de Charles dans la sphère angevine
Le jeune Charles de Ponthieu, âgé de 10 ans, interfère très tôt, bien malgré lui, avec les querelles entre les maisons d’Anjou et de Bourgogne.
Le Modèle:Date, le duc Modèle:Souverain3, cousin du roi Modèle:Souverain2 et roi titulaire de Naples, qui avait conclu une future alliance avec la maison de Bourgogne, annule le projet de mariage entre son fils Louis, futur Modèle:Souverain3, et Catherine de Bourgogne, fille du duc de Bourgogne Jean sans Peur. Cette rupture intervient en raison de sa fidélité à la maison de Valois, du fait de son désaccord avec la politique de Jean sans Peur, qui intrigue pour prendre le pouvoir au royaume de France après avoir fait assassiner le Modèle:Date Modèle:Souverain3, frère cadet du roi Modèle:Souverain-<ref>Modèle:Harvsp, d'après Modèle:Harvsp.</ref>.
Un mois plus tard, le Modèle:Date, le duc d'Anjou renforce son alliance avec la dynastie de Valois, en donnant en fiançailles sa fille Marie d'Anjou à Charles de Ponthieu, au Louvre : les enfants n'ont respectivement que neuf et dix ans<ref>Les deux fiancés sont cousins : ils sont tous les deux arrière-petits-enfants du roi de France Jean le Bon (1319-1364)</ref>.
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La mère de Marie, Yolande d'Aragon, duchesse d'Anjou, ne souhaite pas, depuis la sanglante révolte des Cabochiens survenue au printemps 1413 à Paris, laisser les jeunes fiancés dans la capitale, les hôtes royaux de l'hôtel Saint-Pol étant notamment menacés par les Bourguignons. Elle réussit à emmener sa fille et son futur gendre en Anjou le Modèle:Date, puis Charles rallie Tours d'octobre à décembre 1414<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Vers la mi-janvier 1415, sa future belle-famille emmène Charles en Provence<ref>Les ducs d'Anjou sont aussi comtes de Provence</ref>, au château de Tarascon. Il revient en Anjou à la fin de l'année. Ainsi le prince peut-il passer, avec sa fiancée, quelques heureuses et paisibles années jusqu'en 1416.
Pendant son séjour en Anjou et en Provence, le jeune prince a reçu les leçons des meilleurs éducateurs : il sera aussi cultivé que son ancêtre, le roi Modèle:Souverain2.
Mort prématurée des deux dauphins précédant Charles de Ponthieu
Son frère aîné, le dauphin Louis, duc de Guyenne (1397-1415), gendre de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, commence à gérer le royaume à l'âge de 16 ans, au début de l'année 1413, sous l'influence de sa mère Isabeau de Bavière et de son beau-père Jean sans Peur. Ce dernier demande la réunion des états généraux, qui se tiennent le Modèle:Date à l'Hôtel Saint-Pol de Paris, sous la présidence du roi Modèle:Souverain-, où des remontrances sont prononcées sur l'inefficacité et la corruption du gouvernement de la régence<ref name="a">Modèle:Harvsp.</ref> : il en ressort que le remède aux problèmes du royaume pourrait être apporté par le duc de Guyenne et son beau-père, le duc de Bourgogne, acharné à s'emparer du pouvoir.
Mais la lutte du boucher Simon Caboche contre les Armagnacs, fomentée par Jean sans Peur, à partir du Modèle:Date, se poursuit par la Révolte des Cabochiens du mois d'Modèle:Date ; Jean sans Peur tente de contrôler cette insurrection, cependant que le duc de Guyenne, opposé à son beau-père, participe, de son côté, à la réduction des émeutiers à l'aide des Armagnacs. Jean sans peur, accompagné de Caboche, s'enfuit de la capitale le Modèle:Date. L'année suivante, les Armagnacs mènent une campagne contre le duc de Bourgogne, qui se termine par le siège d'Arras (1414), victorieusement remporté par les armées du roi Modèle:Souverain- contre les Bourguignons. La paix d'Arras est ratifiée le Modèle:Date entre Modèle:Souverain- et Jean sans Peur, qui se pardonnent mutuellement.
Le Modèle:Date, le dauphin Louis de Guyenne est nommé par son père, le roi Modèle:Souverain-, lieutenant et capitaine général sur toutes les frontières du royaume. Après la bataille d'Azincourt, où les Français subirent une lourde défaite, face aux Anglais, le jeune Charles de Ponthieu, âgé de 12 ans, est nommé garde et capitaine du château du bois de Vincennes le Modèle:Date par le roi et par le duc de Guyenne.
La bataille d'Azincourt provoque un changement de rapport de force ; un rapprochement devient possible avec le duc de Bourgogne, au Conseil du Modèle:Date où siègent le duc Modèle:Souverain- d'Anjou, président du conseil de régence et le dauphin Louis de Guyenne.
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Modèle:Souverain2,
roi de France.
À l'initiative de Yolande d'Aragon, Charles de Ponthieu était rentré à Paris au début de l'année 1416, pour assister au Conseil de Régence présidé par son futur beau-père le duc Modèle:Souverain3Modèle:Note. À l'hôtel Saint-Pol, il est placé sous la tutelle de son père Modèle:Souverain-, dont l'état de démence s'est aggravé.
Le dauphin Louis, duc de Guyenne était mort prématurément le Modèle:Date d'un mal mystérieux, à l'âge de 18 ans. Il a été remplacé par son frère Jean, duc de Touraine, qui a pris les titres de duc de Berry et de comte de Poitiers à la mort de son oncle, le duc Jean de Berry, décédé sans postérité le Modèle:Date.
Or le nouveau dauphin, Jean de Touraine, qui succède à feu son frère, le duc de Guyenne, vit à la cour de Hainaut chez son beau-père le comte Modèle:Souverain3<ref name="a" />. Il fait l'objet des assiduités du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, qui tente par tous les moyens de se rapprocher du Conseil de régence à Paris.
Le dauphin Jean de Touraine se dirige vers Paris, accompagné par le comte Guillaume de Hainaut. Il séjourne seul à Compiègne, en attendant que son beau-père négocie les modalités de son arrivée à Paris. Ce dernier entre donc à Paris et demande que la ville accueille son gendre, accompagné par le duc de Bourgogne, Jean sans Peur. Faute de quoi, le duc Guillaume de Hainaut déclare qu'il a l'intention de retourner en Hainaut avec son protégé.
En revenant à Compiègne, le comte Guillaume de Hainaut retrouve le dauphin Jean de Touraine gravement malade. Ce dernier succombe prématurément le Modèle:Date d'un mal mystérieux, à l'âge de 18 ans<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette disparition fait de Charles de Ponthieu le nouveau dauphin, et le dernier espoir de la dynastie de Valois. Il hérite le titre de duc de Berry de son frère défunt.
Héritier du trône de France
Dauphin de France
Charles, comte de Ponthieu, dernier héritier vivant de la couronne de France, devient dauphin de France, sous la dénomination traditionnelle de dauphin de Viennois, à l'âge de 14 ans, à partir du Modèle:DateModèle:Note. Dès le décès de son futur beau-père, le duc d'Anjou, survenu le Modèle:Date, Charles de Ponthieu le remplace à la présidence du conseil de régence. Or, sa mère, Isabeau de Bavière, prétend assumer seule la direction de la régence, sous l'influence du duc de Bourgogne, Jean sans Peur. Pour s'en débarrasser, son fils Charles l'envoie sous bonne garde à Tours, en résidence surveillée par les Armagnacs : elle ne pardonnera jamais au dauphin cette mésaventure.
Le dauphin prend part à la régence du royaume avec ses conseillers Armagnacs. Il est fait duc de Touraine, duc de Berry et comte de Poitiers (sous le nom de Modèle:Souverain2). En Modèle:Date, il est nommé lieutenant-général du royaume, chargé de suppléer son père en cas d'empêchement. Il bénéficie de la garde rapprochée de quelques officiers de la couronne affiliés au parti d'Armagnac.
Cependant, le duc de Bourgogne, Jean sans Peur vient de libérer la reine Isabeau de sa prison tourangelle. Il l'installe à Troyes le Modèle:Date, après l'avoir ralliée à sa cause contre le dauphinModèle:Note. Il publie un manifeste pour réclamer les pleins pouvoirs, eu égard à la maladie du roi et à la jeunesse du dauphin.
Jean sans Peur décide de prendre le contrôle de la situation à Paris en enlevant le dauphin Charles et en éliminant les Armagnacs, afin d'assumer seul la régence du royaume.
Le refuge de Bourges
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Durant la nuit du Modèle:Date, en pleine guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, Paris est envahi par les gens du duc de Bourgogne, menés par Jean de Villiers de L'Isle-Adam. Le prévôt de Paris, Tanneguy du Chastel, assisté par les officiers de la couronne chargés par le roi Charles VI de la protection rapprochée du dauphin, se précipite alors à l'hôtel Saint-Pol, où réside l'héritier du trône de France. Il tire le dauphin endormi de son lit, l'emmitoufle dans sa robe à relever de nuit et le conduit à la Bastille Saint-Antoine, issue orientale des fortifications parisiennes. De là, le prévôt est en mesure d'envoyer Charles vers Melun<ref name="Lecuppre 2010 p.277"/>, lui permettant ainsi d'échapper à l'influence de Jean sans Peur. Entretemps, devenus maîtres de la capitale, les Bourguignons procèdent au massacre du chancelier de France, Henri de Marle, du connétable de France, le comte d'Armagnac et de leurs partisans armagnacs<ref>Mais, la fiancée du dauphin, Marie d'Anjou, est retenue en otage à Paris par Jean sans Peur. Elle sera ultérieurement rendue au dauphin en signe de réconciliation.</ref>.
Le dauphin, âgé de quinze ans, se réfugie à Bourges, capitale de son duché de Berry, pour y organiser la résistance contre les Bourguignons et les Anglais .
Le dauphin Charles de Ponthieu trouve refuge dans l'ancien palais de son oncle Modèle:Souverain3, mort en 1416. Il est entouré des fidèles officiers de la couronne affiliés au parti d'Armagnac, ce qui lui vaut, de la part des chroniqueurs bourguignons, le sobriquet péjoratif de « roi de Bourges », tandis que ses conseillers sont traités d'« aventuriers sans scrupules », « avides de pouvoir » et accusés de « cupidité » par les dits chroniqueurs bourguignons, aux ordres de Jean sans Peur. Les mêmes chroniqueurs répandent le bruit que le jeune dauphin est totalement livré à l'influence de ses conseillers et qu'il manque singulièrement de caractère. : le parcours de Modèle:Souverain- prouvera au contraire sa conduite aviséeModèle:Note.
Il apparaît comme l'héritier légitime du royaume de France dont il porte toujours le titre de lieutenant-général du royaume, conféré par son père, Modèle:Souverain2. Il est allié des Armagnacs et hostile à la politique du duc de Bourgogne, Jean sans Peur, secrètement allié des Anglais. C'est dans cette ville de Bourges qu'il se proclame régent du royaume de France, au grand dam de Jean sans Peur. Ce dernier fait promulguer à Paris un édit par le roi Modèle:Souverain- — toujours en état de démence — pour révoquer les pouvoirs du lieutenant-général et pour stigmatiser les « méfaits » de ses conseillers.
Le dauphin Charles établit le Parlement à Poitiers<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Chapitre</ref> et la Cour des comptes à Bourges. Il prend les armes pour reconquérir son royaume. Entouré de grands féodaux et de chefs de guerre, il soumet plusieurs villes telles que Tours, Melun, Meaux, Compiègne et Montereau.
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Bannière du dauphin Charles lors de son entrée (adventus) à Bourges le Modèle:Date<ref>« L'étrange bannière du Gentil Dauphin », Bulletin de la Société Française de Vexillologie, Drapeaux et Pavillons, n° 146, Modèle:4e trimestre 2020, p. 20.</ref>.
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Représentation de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, détail d'une enluminure ornant les Heures de Louis de Laval, Modèle:Folio, Paris, BNF, vers 1469-1485.
Traité de Saint-Maur
Paris, musée du Louvre, début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Les Bourguignons occupant les environs de Paris sont cernés par les Armagnacs. Jean sans Peur, soucieux de prendre le contrôle sur le dauphin réfugié à Bourges, va tenter une première action diplomatique en ratifiant avec la reine Isabeau de Bavière et le duc Modèle:Souverain3 le Modèle:Date le traité de Saint-MaurModèle:Note.
Par ce traité, concocté en dehors du roi Modèle:Souverain2 et du dauphin de France, Jean sans Peur et Isabeau de Bavière proposent d'accorder leur pardon aux Armagnacs pour tous les maux dont ils seraient coupables. Ils sont accusés, notamment, d'avoir empoisonné les deux premiers dauphins de France, Louis de Guyenne (mort en 1415) et Jean de Touraine (mort en 1417), et de détenir en otage à Bourges le dernier dauphin survivant, en la personne du dauphin Charles, dans l'intention de le livrer ultérieurement aux Anglais. En contrepartie, le dauphin et ses conseillers Armagnacs sont priés de se soumettre aux volontés de Jean sans Peur et d'Isabeau de Bavière en signant le traité de Saint-Maur et en renonçant à toute résistance.
Le duc Modèle:Souverain- de Bretagne, envoyé le Modèle:Date en ambassade par Jean sans Peur, rencontre le dauphin à Saumur pour tenter de lui faire entériner ce traité<ref>Bertrand Schnerb, Jean sans peur, le prince meurtrier, Biographie Payot, Paris, 2005, Modèle:P. : Le duc Modèle:Souverain- de Bretagne est accompagné de Marie d'Anjou que Jean sans Peur détenait en otage à Paris depuis l'invasion bourguignonne du Modèle:Date, et qu'il rendait à son fiancé en gage de réconciliation.</ref>. Mais le dauphin n'est pas dupe des intentions de son cousin bourguignon et il n'entend pas désavouer ses conseillers Armagnacs. Assisté de Jean Louvet, président de Provence, et de ses conseillers, il n'accepte aucune capitulation : il refuse de le ratifier et le traité va rester caduc.
Traité du Ponceau (Pouilly-le-Fort)
Cependant, Jean sans Peur est toujours soucieux de faire rapatrier le dauphin à Paris sous la tutelle de son père, pour mieux le contrôler, comme il l'avait déjà fait avec les deux dauphins précédents. En vain, car Charles est déjà en campagne pour recouvrer son royaume.
L'alliance entre les Bourguignons et les Anglais se délite devant les ambitions du roi Modèle:Souverain3. Jean sans Peur décide alors de négocier directement avec le dauphin et avec ses conseillers un traité d'alliance contre les Anglais.
Une première rencontre a lieu le Modèle:Date à Pouilly-le-Fort. Elle se solde par un traité provisoire signé le Modèle:Date, connu sous le nom de paix du Ponceau, qui devra être confirmé ultérieurement. Jean sans Peur, conscient de l'hostilité des Armagnacs à son encontre, a pris la précaution de faire co-signer et sceller le traité par les conseillers du dauphin, en leur faisant prêter serment sur les Saintes Écritures et sur de saintes reliques, en la présence de prélats bourguignons, sous peine d'être taxés de crime de lèse-majesté en cas de parjure.
Jean sans Peur prend l'engagement de rompre toutes ses relations avec les Anglais et de dégager les places qu'il occupe autour de Paris. Il est convenu qu'une deuxième rencontre doit être programmée afin de consolider cette alliance contre les Anglais. Étant précisé que Jean sans Peur a toujours en vue de faire revenir le dauphin à Paris, sous la tutelle royale, lorsque cet engagement sera respecté.
Montereau : assassinat de Jean sans Peur
Enluminure peinte par le Maître de la Chronique d'Angleterre pour un manuscrit des Chroniques d'Enguerrand de Monstrelet, vers 1470 – 1480. Paris, BNF, Ms. fr. 2 680, Modèle:Folio288.
La seconde rencontre entre le dauphin de France et le duc de Bourgogne Jean sans Peur a lieu le Modèle:Date, à Montereau, résidence royale où s'est transporté le dauphin, entouré de sa gardeModèle:Note. On dresse un enclos au milieu du pont sur l'Yonne qui relie le château à la ville de Montereau : le dauphin et Jean sans Peur s'y retrouvent avec chacun Modèle:Nobr armés, le gros de chaque troupe attendant sur l'une et l'autre rive. La discussion est orageuse : le dauphin reprocherait à son cousin de maintenir secrètement son alliance avec les Anglais et de ne pas avoir retiré ses garnisons, en dépit du traité provisoire de Pouilly. Ce dernier répliquerait qu'il avait fait ce qu'il avait à faire ! Les entourages sont nerveux et, alors que le ton monte, les hommes d'armes brandissent leur épée. Tanguy du Châtel, qui avait sauvé le jeune prince lors de l'entrée des Bourguignons à Paris en 1418, écarte le dauphin de la mêlée. Jean sans Peur est tué.
Les Bourguignons vont accuser le dauphin d'assassinat prémédité. Celui-ci s'en défendraModèle:Note et devra affronter longtemps la vengeance du duc Philippe le Bon, fils de feu Jean sans Peur.
Traité de Troyes
Dès la mort de son père, Philippe le Bon, prévenu par son ancien précepteur, Monseigneur de Thoisy, s'est allié avec les Anglais pour combattre le dauphin. Il cherche à se venger en s'associant avec le roi Modèle:Souverain3 et la reine Isabeau de Bavière pour éliminer le dauphin Charles de la succession du royaume de FranceModèle:Note.
Le Modèle:Date, en pleine crise de folie, le roi de France Modèle:Souverain2 est représenté par Isabeau de Bavière. Elle confirme la destitution de son propre fils au profit du roi d'Angleterre et de ses héritiers légitimes, en signant avec le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, et Modèle:Souverain3, le traité de Troyes.
Ce traité tripartite stipule que la couronne de France sera cédée à Modèle:Souverain- d'Angleterre, à la mort du roi Modèle:Souverain-, à condition que le roi d'Angleterre épouse une des filles du roi de France. Le dimanche de la Trinité, en l'église Saint-Jean-du-Marché de Troyes, son mariage est donc célébré avec Catherine de Valois (la propre sœur du dauphin Charles), dont il aura un fils : le futur Modèle:Souverain2 sera couronné — encore enfant — roi de France et d'Angleterre après la mort de son père le roi Modèle:Souverain- d'Angleterre, et celle de son grand-père le roi de France Modèle:Souverain-, en vertu du traité de TroyesModèle:Note.
Le dauphin Charles, en évoquant l'incapacité mentale de son père, refuse les termes du traité de Troyes qui devait, selon les protagonistes, abréger la guerre.
Soulignant les déprédations des gens de guerre, Alain Chartier, poète et historiographe du futur Modèle:Souverain-, écrit dans Le Quadrilogue invectif : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Roi de France
Enluminure ornant les Anciennes chroniques d'Angleterre de Jean de Wavrin, Paris, BnF, ms. Français 82 Modèle:Folio, vers 1470-1490.
Mort de Modèle:Souverain-
Bien que le traité de Troyes organise la future succession du roi Modèle:Souverain- au profit du roi d'Angleterre, Modèle:Souverain-Modèle:Note, ce scénario n'a pas lieu car Modèle:Souverain- meurt le Modèle:Date au château de Vincennes, avant que Modèle:Souverain- ne trépasse à l'hôtel Saint-Pol de Paris moins de deux mois plus tard, le Modèle:Date.
Il s'ensuit que le jeune Modèle:Souverain3, bébé de neuf mois, succède à son père comme roi d'Angleterre le Modèle:Date et qu'il double la mise le Modèle:Date en devenant également roi de France, sous la régence de son oncle paternel le duc de Bedford qui va gouverner à ParisModèle:Note.
Le dauphin se proclame roi de France sous le nom de Modèle:Souverain- le Modèle:Date, mais il est alors dans l'impossibilité de respecter la tradition en se faisant sacrer en la Cathédrale de Reims, en présence des chevaliers de la Sainte Ampoule, car le pays est infesté par les troupes ennemies. Il siège pour la première fois en majesté, en compagnie de son épouse, Marie d'Anjou en la cathédrale Saint-Étienne de Bourges.
Traité d'Amiens (1423)
Le Modèle:Date, une triple alliance est programmée, dans le cadre du Traité d'Amiens, contre le roi Modèle:Souverain-, entre Jean de Lancastre, duc de Bedford, régent des royaumes d'Angleterre et de France, représentant son neveu Modèle:Souverain3 (âgé d'un an),Philippe le Bon, duc de Bourgogne et Jean V, duc de Bretagne. Ce dernier parviendra toutefois à un compromis en 1425, en acceptant de rompre cette alliance au profit du roi Modèle:Souverain-, par l'entremise de Yolande d'Aragon, duchesse d'Anjou.
Alliance franco-bretonne par l'entremise de la maison d'Anjou
Le roi Modèle:Souverain- doit affronter les Anglais et les Bourguignons dans de durs combats pour recouvrer l'intégralité du royaume de France.
De 1422 à 1425, Modèle:Souverain- consolide ses positions. Il contrôle le Berry, la Touraine, le Poitou, l'Aunis, et la Saintonge, l'Auvergne et le Limousin, Lyon, le Dauphiné, le Languedoc, l'Agenais, le Rouergue et le Quercy. L'Anjou, le Maine, le Bourbonnais, l'Orléanais et le Vendômois sont également placés sous son contrôle.
Très affaibli sur le plan militaire consécutivement à la défaite des troupes royales à Verneuil le Modèle:Date, Modèle:Souverain- recherche de nouveaux appuis politiques. Il se tourne donc vers sa belle-mère, Yolande d'Aragon, dirigeante de la maison d'Anjou et reine de Sicile, qui l'incite depuis 1423 à une alliance avec le duc Modèle:Souverain3. Soucieuse des bons rapports entre les duchés voisins d'Anjou et de Bretagne, la reine de Sicile pousse son beau-fils à privilégier et à entériner ses propres intérêts diplomatiques<ref>Philippe Contamine, entrée Yolande d'Aragon (v. 1385-1442), reine de Sicile et duchesse d'Anjou, dans Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref>Modèle:Article, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
La politique prônée par les maisons alliées d'Anjou et de Bretagne revendique le retour à une concorde idéale entre les princes, l'entrée des grands feudataires au Conseil royal ainsi que la poursuite de la guerre contre les Anglais. En Modèle:Date, Modèle:Souverain- accepte de remettre l'épée de connétable de France à Arthur de Richemont, frère cadet du duc Modèle:Souverain- de Bretagne<ref name="Entrée 1458">Entrée RICHEMONT Arthur de Bretagne, comte de (1393-1458), dans Modèle:Harvsp.</ref>. En plaçant ainsi le prince breton à la tête de son armée, le roi consent au rapprochement de la couronne avec les duchés de Bourgogne et de Bretagne. En effet, Arthur de Richemont est non seulement le frère du duc de Bretagne, mais également l'époux de Marguerite, sœur du duc Philippe de Bourgogne. Partant, les liens familiaux de Richemont sont censés faciliter les démarches diplomatiques du roi de France auprès des ducs Philippe de Bourgogne et Jean de Bretagne, ses ennemis déclarés après le meurtre de Montereau en 1419 pour l'un et le complot des Penthièvre en 1420, pour l'autre.
Devant l'exigence des ducs de Bourgogne et de Bretagne, en gage de bonne volonté, Modèle:Souverain- se résigne à écarter de son Conseil ses fidèles conseillers de la première heure, accusés d'implication dans la mort de Jean sans peur, vis-à-vis des Bourguignons et du soutien de la Maison de Penthièvre, vis-à-vis des Bretons. Parmi les conseillers forcés de quitter la cour royale, on compte Tanguy du Chastel, Béraud d'Auvergne, Hardouin de Maillé, Robert Le Maçon, ainsi que Jean Louvet, seigneur de Mérindol, ancien président de la chambre des comptes d'Aix-en-Provence<ref name="harvsp|Bouzy|2007">Modèle:Harvsp</ref> et Pierre Frotier, commandant de la garde royale et grand maître de l'écurie du roi.
Le médiéviste Olivier Bouzy note que la politique du connétable de Richemont se heurte à des relations difficiles avec le roi de France : Modèle:Citation
L'alliance avec le duché de Bretagne renforce les armes de France, nonobstant quelques atermoiements relevés de part et d'autre au fil des années. De 1425 à 1429, les troupes royales confrontées aux Anglais et aux Bourguignons, subissent des revers entrecoupés de quelques victoires… Le sort du royaume de France semble indécis.
En 1428, les troupes royales conquièrent Chinon afin de soustraire ce fief royal au contrôle du connétable Arthur de Richemont, alors brouillé avec Modèle:Souverain-. L'année suivante, le château de Chinon héberge essentiellement les conseillers et les capitaines du souverain, tandis que la reine de France, Marie d'Anjou et son fils, le dauphin Louis ,(futur roi Louis XI) s'abritent au château de Loches<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'image d'une cour royale s'adonnant aux festivités, au temps du siège d'Orléans, relève d'une idée reçue, façonnée ultérieurement d'après des chroniques dénonçant les voluptés d'un Modèle:Souverain- bien plus mûr<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Les Anglais reviennent en force et le Modèle:Date envahissent le Gâtinais. Ils investissent Beaugency, Notre-Dame de Cléry et d'autres places : leur objectif est de prendre Orléans et ses ponts, ville-clef de la défense française, vrai verrou sur la Loire.
Le Modèle:Date, pour faire face au péril, Modèle:Souverain- réunit les états généraux à Chinon, afin d'obtenir les ressources nécessaires pour résister à l'ennemi. Il obtient à la fois des subsides et des renforts qui serviront utilement à la défense de la ville d'Orléans.
Jeanne d'Arc à Chinon
[[Fichier:Vigiles du roi Charles VII 02.jpg|gauche|upright=1.2|vignette|alt=Enluminure représentant une femme devant un roi assis sur un trôle. Des soldats sont visibles hors du bâtiment|
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Le duc de Bedford, régent des royaumes de France et d'Angleterre, met le siège devant Orléans, et veut poursuivre jusqu'à Bourges pour s'emparer du roi Modèle:Souverain-. Mais celui-ci s'était d'ores et déjà réfugié à Chinon. C'est dans le château de Chinon que le Modèle:Date, une jeune fille vient le trouver et lui demande audience. Elle lui dit : Modèle:Citation
Cette jeune fille de seize ans lui affirme qu'elle a eu des visions qui lui ont intimé l'ordre de sauver Orléans et de le faire sacrer roi de France . Modèle:Souverain- la fait examiner par des ecclésiastiques, qui se montrent convaincus de sa sincérité et de sa catholicité. Cette jeune fille, qui dit venir de Lorraine (en fait du Barrois) et s'appeler Jeanne d'Arc, pousse Charles à se faire sacrer roi à la Cathédrale de Reims, en présence des chevaliers de la Sainte Ampoule, et à lever son armée pour « bouter les Anglais hors de France. »
Siège d'Orléans
Commencé en Modèle:Date, le siège d'Orléans se poursuit pendant près de dix mois, entrecoupé de revers et de succès. Les Français, aux ordres de Jean de Dunois et leurs alliés écossais, conduits par John Stuart de Darnley, se font tailler en pièces lors de la journée des Harengs, du Modèle:Date. Mais les forces fidèles à Modèle:Souverain- réagissent et le siège d'Orléans s'achève le Modèle:Date par une éclatante victoire française. Les historiens considèrent que cette victoire est due à Jeanne d'Arc et à son compagnon d'armes Dunois.
Après la levée du siège d'Orléans, Jeanne d'Arc participe sans interruption à des combats victorieux contre les Anglais au cours du mois de juin 1429 :
- – le 10 juin à la bataille de Jargeau ;
- – le 14 juin à la bataille de Meung-sur-Loire ;
- – le 15 juin à la bataille de Beaugency ;
- – le 18 juin à la bataille de Patay.
Sacre de Modèle:Souverain- à Notre-Dame de Reims
[[Fichier:Vigiles du roi Charles VII 43.jpg|upright=1.2|vignette|
]]
Jeanne d'Arc convainc ensuite Modèle:Souverain- de se lancer avec elle dans une chevauchée vers Reims, en territoire contrôlé en partie par l'ennemi. Et Modèle:Souverain- est sacré roi de France par monseigneur Regnault de Chartres, chancelier de France, dans la cathédrale Notre-Dame de Reims le Modèle:Date, en présence notamment de Jeanne d'Arc et — selon la tradition — des chevaliers de la Sainte Ampoule.
Sacre d'Modèle:Souverain- à Notre-Dame de Paris
De son côté, Modèle:Souverain3 est sacré, à son tour, roi de France à l'âge de neuf ans en la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Modèle:Date, par le cardinal de Winchester, entouré du duc de Bedford et de nombreux lords anglaisModèle:Note.
Capture, procès et mort de Jeanne d'Arc
Après une période de négociations et de trêves entre les Armagnacs et les Bourguignons, ces derniers rouvrent les hostilités. Le Modèle:Date, Jean de Luxembourg entame le siège de Compiègne. Alertée par ses habitants, Jeanne d'Arc vient à leur secours à la tête de Modèle:Nobr. Mais, tombée dans une embuscade, elle devient prisonnière des Bourguignons. Elle est vendue aux Anglais, jugée à Rouen par le tribunal ecclésiastique présidé par l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon. Elle est condamnée à mort comme hérétique et relapse, et meurt brûlée vive à Rouen le Modèle:Date, à l'âge de Modèle:Nobr.
Le roi Modèle:Souverain-, après avoir libéré Rouen en 1449, fera ouvrir une enquête sur les circonstances de son procès et de son supplice. Il obtient pour celle qui l'avait si fidèlement servi une solennelle réhabilitation le Modèle:Date.
Depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les historiens ont cherché à définir le rôle exact de ce personnage hors du commun. Sur le plan militaire, elle n'est pas considérée comme chef de guerre, mais plutôt comme l'auxiliaire de la victoire, par ses encouragements et ses incitations à se battre résolument contre les Anglais et leurs alliés bourguignons. Sur le plan politique, elle sert admirablement les desseins du roi Modèle:Souverain-, au moment où il était atteint de découragement devant les progrès de l'ennemi et la faiblesse de son camp : cette jeune fille religieusement inspirée, énergique et enthousiaste, entraîne le roi vers un total changement de cap. Elle est surtout à l'origine de sa légitimation définitive en le faisant sacrer à Reims. Enfin, elle incarne le symbole de la résistance du peuple de France contre l'occupant étranger.
Paix d'Arras
Longtemps indécis, Modèle:Souverain- va exploiter l'extraordinaire élan suscité par Jeanne d'Arc pour asseoir son autorité et lancer la reconquête des territoires perdus sur les Anglais. Néanmoins, il sait qu'il ne peut rien tant que la guerre civile avec la Bourgogne ne sera pas terminée. Il entame donc des négociations avec le duc de Bourgogne, Philippe le Bon. N'attendant plus rien des Anglais et désirant se consacrer au développement de ses provinces, Philippe le Bon accepte de traiter avec Modèle:Souverain-<ref name=":0">Philippe Zwang, Jeanne d'Arc et son temps, Casterman 1999, Repères Histoire.</ref>. Le Modèle:Date, sous la présidence des légats du pape et en présence de nombreux princes français et étrangers, le congrès de la paix entre Bourguignons et Armagnacs s'ouvre dans la ville d'Arras. Le roi Modèle:Souverain- est représenté par le duc de Bourbon, le comte de Vendôme et le connétable de Richemont. De son côté, Philippe le Bon est accompagné de son fils, le futur duc de Bourgogne Charles le Téméraire et il est assisté du chancelier Rolin.
Le Modèle:Date, dans la liesse populaire, la paix d'Arras est proclamée en l'église Saint-Waast, mettant fin à la guerre civile déclenchée en 1407 entre les Armagnacs et les Bourguignons, à la suite de l'assassinat du duc Louis d'Orléans par les sbires du duc de Bourgogne, Jean sans PeurModèle:Note. Modèle:Souverain- reconnaît officiellement Philippe le Bon comme souverain de la Bourgogne et le dispense personnellement de lui rendre hommage. Il lui cède également les comtés de Mâcon et d'Auxerre et lui vend plusieurs villes de la Somme, dont Amiens, Abbeville, Saint-Quentin. Le tribut à payer est lourd, mais pour Modèle:Souverain-, le principal est ailleurs : il a désormais les mains libres et pourra affronter sereinement les Anglais<ref name=":0" />.
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Philippe le Bon, duc de Bourgogne, portant le collier de l'ordre de la Toison d'or.
Copie d'après Rogier van der Weyden, vers 1450, musée des beaux-arts de Dijon. -
Proclamation de la paix consécutive au traité d'Arras.
Enluminure ornant La Cronicque du temps de tres chrestien roy Charles, septisme de ce nom, roy de France par Jean Chartier,
Paris, BnF.
La « Pragmatique Sanction » de Bourges
En 1438, le roi Modèle:Souverain-, soucieux d'affirmer son autorité sur l'Église de France, décide de convoquer une assemblée composée d'évêques, de religieux et de théologiens, ainsi que des représentants du pape Modèle:Souverain2Modèle:Note, en la Sainte-Chapelle de Bourges, afin de bien définir et de renforcer les pouvoirs du roi de France face aux prérogatives du souverain pontife. La Pragmatique Sanction de Bourges, promulguée le Modèle:Date, lui permet ainsi de s'imposer comme le chef naturel de l'Église de France. Il détient désormais le pouvoir de désigner les principaux représentants du clergé français dans les abbayes et les différents sièges épiscopaux français, avec l'approbation des conciles et celle du souverain pontife. En outre, il a un droit de regard et d'intervention sur les modalités de la redistribution des redevances religieuses vers le Saint-Siège. C'est le premier pas vers une institution bien française connue sous le nom de gallicanisme.
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La Crucifixion du Parlement de Paris, tableau peint vers 1449 et attribué à André d'Ypres.
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Détail du tableau précédent. Cette représentation de Modèle:Nobr arbore peut-être les traits de Modèle:Souverain- mais l'identification est controversée<ref>Philippe Lorentz et Micheline Comblen-Sonkes, Le Musée national du Louvre, Paris III, Contributions, Bruxelles / Paris, Centre international d'étude de la peinture médiévale des bassins de l'Escaut et de la Meuse / Réunion des Musées nationaux, 2001, Modèle:ISBN, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Ordonnance d'Orléans
(collection Roger de Gaignières, Paris, BNF, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
En 1439, les états généraux de langue d'oïl, réunis sous la présidence du roi Modèle:Souverain- à Orléans, émettent le vœu qu'une réforme intervienne pour mettre fin aux désordres provoqués par les routiers et les écorcheurs. Ces supplétifs des troupes combattantes de l'armée royale, le plus souvent aux ordres des grands féodaux, se signalaient en effet par leurs nombreuses exactions. Entre deux combats, leurs groupes armés pillaient et rançonnaient la population, en échappant à tout contrôle des autorités constituées.
Par l'ordonnance d'Orléans, donnée le Modèle:Date par le roi Modèle:Souverain-, deux réformes sont décidées :
- Le roi se réserve désormais le droit exclusif de lever les compagnies de gens d'armes, les compagnies libres étant désormais interdites. Seuls les paysans restent autorisés à se rassembler et à s'armer pour détruire les bandes de pillards.
L'armée royale est tenue de respecter un règlement disciplinaire rigoureux.
- Le roi décrète l'unité de l'impôt royal de la taille, au détriment des tailles seigneuriales, pour financer la création d'une armée permanente du royaume de France.
Praguerie de 1440
Paris, BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, ms. 2 695 Modèle:Folio6Modèle:Verso, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
L'ordonnance d'Orléans provoque la réaction des féodaux du royaume qui refusent toute atteinte de leurs prérogatives médiévales au profit du pouvoir royal centralisateur.
En 1440, les grands vassaux s'engagent dans une révolte armée contre le roi Modèle:Souverain-. Cette conspiration est connue sous le nom de Praguerie, par allusion à la révolte des hussites à Prague au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Parmi les comploteurs se retrouvent Modèle:Souverain2, Modèle:Souverain3, Modèle:Souverain3, Louis Ier de Bourbon-Vendôme et jusqu'au dauphin Louis, futur Modèle:Souverain2, pressé de prendre le pouvoir en éliminant son père.
Les conjurés prennent les armes, mais ils essuient le refus des seigneurs restés fidèles au roi Modèle:Souverain-. Après de nombreux combats, les troupes royales, dirigées en personne par le roi Modèle:Souverain-, finissent par venir à bout des révoltés le Modèle:Date. Ces derniers demandent grâce et l'obtiennent de la part du roi. Son fils Louis est éloigné jusqu'en Dauphiné, dont il va assumer le gouvernement en tant que Dauphin du Viennois.
Compagnies d'ordonnance
Profitant d'une accalmie dans la guerre de Cent Ans, le roi Modèle:Souverain- crée, par l'ordonnance de 1445, les premières unités militaires permanentes à disposition du roi de France, appelées compagnies d'ordonnance.
En mars 1448 Charles VII dirige le siège du Mans, du château de Lavardin possession du comte de Vendôme son vassal, la ville fut libérée le 16 mars.
Elles visent à la fois une plus grande efficacité au combat de l'armée royale, et une diminution des dégâts causés par l'armée en déplacement. Elles joueront un grand rôle dans la victoire de la France à la fin de la guerre de Cent Ans en 1453<ref>Jean Favier, La guerre de Cent Ans, Fayard, Modèle:P..</ref>.
Bataille de Normandie
Le Modèle:Date, le conseil du roiModèle:Note approuve la décision de Modèle:Souverain- d'ouvrir les hostilités afin de libérer définitivement cette province.
Trois corps d'armée dirigés par le comte de Saint-Pol, par Jean de Dunois et Pierre de Brézé et par le duc Modèle:Souverain3, investissent les places-fortes du Cotentin, de Basse et Haute-Normandie. Les troupes anglaises rendent les armes sous la pression des forces de l'intérieur et de l'armée royale.
Le Modèle:1er novembre 1449, la ville de Rouen est libérée. Le roi Modèle:Souverain- préside en majesté le grand défilé de la Libération, dont il confie le commandement à Pierre Frotier, baron de PreuillyModèle:Note.
Après de nombreux combats auxquels le roi prend part directement, les troupes royales libèrent Caen le Modèle:Date puis Cherbourg capitule le Modèle:Date après un siège meurtrier. Mais la victoire décisive sur les troupes anglaises a été acquise à la bataille de Formigny, le Modèle:Date.
La Normandie est ainsi conquise et libérée définitivement de la domination anglaise après un an de combat.
Bataille de Guyenne
[[Fichier:Français 5054, fol. 229v, Bataille de Castillon 1453 - détail.jpg|vignette|
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La libération de la Guyenne devait se révéler plus longue et plus difficile que celle de Normandie. En effet, les Bordelais considéraient les Anglais comme des amis et surtout des clients privilégiés dans le commerce du vin.
Le roi envoie en Modèle:Date un détachement sous les ordres de Jean de Blois-Bretagne, comte de Périgord. Les Français investissent Bergerac, Jonzac et plusieurs places fortes aux environs de Bordeaux.
En Modèle:Date, une armée forte de Modèle:Nombre, aux ordres de Jean de Dunois, procède au siège de Bordeaux. La capitale de la Guyenne est prise le Modèle:Date et occupée par les royaux qui administrent la cité. Mais les Bordelais se révoltent et, le Modèle:Date, ouvrent les portes aux forces anglaises commandées par John Talbot. Les Français sont faits prisonniers et la ville est à nouveau occupée et défendue par les Anglais.
Ce n'est que le Modèle:Date que le roi parvient à envoyer des renforts, après avoir défendu les côtes normandes d'une nouvelle et menaçante invasion anglaise. Les armées françaises battent les troupes de Talbot le Modèle:Date lors de la bataille de Castillon (où John Talbot trouve la mort) et reprennent le siège de Bordeaux, avec l'appui de l'artillerie des frères Bureau. Les assiégés résistent vaillamment, tous Bordelais et Anglais confondus, mais ils finissent par capituler le Modèle:Date auprès de l'amiral de Bueil, comte de Sancerre.
Le roi Modèle:Souverain- fait grâce aux rebelles bordelais pendant que les Anglais rembarquent définitivement le Modèle:Date. Cette année 1453 marque la fin de la guerre de Cent Ans et le triomphe de Modèle:Souverain-, le Victorieux. Le roi Modèle:Souverain3 sombre quant à lui dans la démence comme son grand-père maternel, le roi de France Modèle:Souverain2.
Ainsi s'achève la reconquête de la France, à l'exception de Calais qui ne sera prise qu'en 1558. La prédiction de Jeanne d'Arc est réalisée : les Anglais sont définitivement « boutés hors de France ».
Dernières années
[[Fichier:CharlesVII litdejustice.jpg|vignette|
Modèle:Souverain- trône en majesté sous un dais fleurdelisé, au centre de la composition.
]]
vers 1463 – 1465, basilique de Saint-DenisModèle:Note.
En 1451, Jacques Cœur, grand argentier du roi, est arrêté, sans doute à cause de ses créanciers et débiteurs jaloux de sa réussite personnelle. Il est banni en 1453.
Les dernières années de Modèle:Souverain- sont troublées par l'ambition de son fils, le futur Modèle:Souverain2, qui s'était déjà manifesté dans le passé en participant activement à la Praguerie en 1440.
Ayant conspiré contre Agnès Sorel et Pierre de Brézé, ce dernier est chassé de la cour en 1446 et se réfugie dans le Dauphiné. Là-bas, il mène une politique personnelle, nourrissant l'ambition de constituer un vaste fief sur les deux versants des Alpes. Dans ce but, il signa un traité d'assistance avec le duc Modèle:Souverain- de Savoie et épouse sa fille Charlotte<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Furieux de ses agissements, Modèle:Souverain- envoie alors une armée marcher sur le Dauphiné. Louis doit alors s'enfuir et se réfugie chez le duc de Bourgogne Philippe le Bon. En apprenant la nouvelle, Modèle:Souverain- déclare : Modèle:Citation bloc
Ce commentaire cinglant faisait probablement allusion à la personnalité rusée et perfide de son fils<ref name=":1" />.
Modèle:Souverain- ne quittera la Bourgogne qu'à la mort de son père en 1461.
Mort et inhumation
Après un long règne de près de 40 ans, le roi Modèle:Souverain- meurt dans son château de Mehun-sur-Yèvre le Modèle:Date, à l'âge de 58 ans. Son fils aîné, le Dauphin Louis, lui succède et devient le roi Louis XI. Le Modèle:Date, Charles VII est inhumé en la basilique de Saint-Denis, au nord de Paris, où il repose aux côtés de tous ses prédécesseurs parmi lesquels son père.
Personnalités de la cour
Agnès Sorel
C'est en 1443, à l'âge de quarante ans, que Modèle:Souverain- fait connaissance d'Agnès Sorel, demoiselle d'honneur d'Modèle:Souverain3, épouse du duc René d'Anjou. Elle fut admise à la cour royale et devint la favorite du roi. Elle lui donna trois filles, les princesses Marie de Valois, Charlotte de Valois et Jehanne de Valois, qui furent officiellement légitimées et mariées à de grands seigneurs de la cour.
Selon les historiographes de l'époque, Agnès Sorel rayonnait par sa grâce et sa beauté. Le peintre Jean Fouquet en a fait un célèbre portrait éloquent. Elle avait reçu en présent du roi le château de Beauté et elle fut surnommée la « dame de Beauté. »
Agnès Sorel est morte prématurément avant d'avoir atteint l'âge de trente ans, le Modèle:Date-, peu de temps après avoir mis au monde une quatrième fille qui n'a pas survécu, au grand désespoir du roi. Le tombeau d'Agnès Sorel est érigé dans l'église abbatiale jouxtant le château de Loches. Un deuxième tombeau contenant une partie de ses cendres est érigé à l'abbaye de Jumièges.
Jacques Cœur
Né vers 1395 à Bourges, Jacques Cœur est le fils de Pierre Cœur, riche marchand pelletier, fournisseur de la cour du duc Modèle:Souverain3. Jacques Cœur prend la suite de son père et devient en 1427 fournisseur attitré de la cour du roi Modèle:Souverain-, qui a fait de Bourges sa capitale. Il s'engage dans le commerce international et dirige une flotte de Modèle:Nobr marchands. En 1435, il obtient la charge de maître de la monnaie de Bourges, puis de celle de Paris. Le Modèle:Date-, il est nommé grand argentier de France, chargé de recevoir les redevances des trésoriers généraux au nom du roi. Il crée des impôts nouveaux ou les remet en vigueur : la taille, le fouage, les aides et la gabelle.
Toujours chargé de son commerce international, Jacques Cœur est anobli en 1441. Il est nommé conseiller du roi en 1442. Il devient son confident et reçoit de nombreuses missions diplomatiques. Il intervient aussi pour assainir les finances du royaume. Devenu richissime, Jacques Cœur est sollicité pour financer la bataille de Normandie contre les Anglais en 1447.
Il avait fait construire en 1443 un somptueux palais à Bourges, aujourd'hui connu sous le nom de palais Jacques-Cœur, qui dépassait en magnificence le palais royal de Bourges et celui des archevêques. Il suscita de nombreuses jalousies et fut la victime, notamment de ceux qui lui avaient emprunté de l'argent. Ils témoignèrent contre lui lorsqu'un procès pour concussion lui fut intenté en 1451. Condamné à la confiscation de ses biens et au bannissement en 1453, il s'évade du château de Poitiers et se réfugie à Rome. Le pape Modèle:Souverain2 lui confie en 1456 le commandement de l'expédition sur l'île génoise de Chios contre les Ottomans. Il meurt au cours de l'expédition le Modèle:Date-.
Georges de La Trémoille
Né en 1384, le comte Modèle:Souverain3, après avoir servi les ducs de Bourgogne, rejoint les rangs du roi Modèle:Souverain- à Bourges en 1422, tout en conservant des intelligences dans le camp des Bourguignons.
Il entre au conseil du roi et devient son confident. Il s'oppose au connétable de Richemont et trempe dans de nombreuses intrigues pour finalement subir une tentative d'attentat le Modèle:Date- dont il ressort blessé et captif du connétable. En 1440, il complote avec les grands féodaux dans la conspiration de la Praguerie, mais défait, il se retire dans son château de Sully-sur-Loire où il meurt le Modèle:Date-.
Modèle:Souverain- de Chambes
Né en 1405, le chevalier Modèle:Souverain3 rentre comme écuyer au service du roi Modèle:Souverain- en 1426, puis devient panetier du roi en 1438, premier maître d'hôtel en 1444 pour devenir ensuite conseiller privé du roi. Il préside les États de Languedoc avec Jacques Cœur en 1443 et négocie la reddition de Bordeaux en 1453. En 1452, il met ses talents diplomatiques au service du roi pour résoudre le conflit qui oppose Modèle:Souverain- au dauphin futur roi Modèle:Souverain- à la suite du mariage de ce dernier sans autorisation. Avec Thibaud de Lucé, évêque de Maillezais, il négocie un traité d'alliance avec Modèle:Souverain3 le 11 avril 1453. Il est nommé ambassadeur à Rome en 1454, à Venise en 1458 afin de préparer une croisade par convocation du pape Modèle:Souverain2. Il est aussi nommé ambassadeur pour l'Empire ottoman. Il obtient une somme considérable d'argent lors du procès de Jacques Cœur. En 1450 il acquiert de son beau-frère Louis Chabot la forteresse de Montsoreau, et entreprend des travaux considérables afin de faire construire dans le lit de la Loire l'actuel château de Montsoreau. Il fait aveu au roi René en 1466 et reçoit Modèle:Souverain- au château de Montsoreau le Modèle:Date-. Modèle:Souverain- de Chambes meurt entre 1474 et 1476.
Autres personnages de la cour
Parmi les premiers conseillers du dauphin de 1418 à 1425 figurent notamment Robert Le Maçon, Jean Louvet, Modèle:Souverain3, Arnault Guilhem de Barbazan et Pierre Frotier. Ils adhèrent au parti d'Armagnac et protègent le jeune dauphin de France lors de l'invasion de Paris par les Bourguignons en 1418. Repliés à Bourges avec l'héritier du trône, ils l'assistent fidèlement lors de ses négociations avec les Bourguignons. Ils constituent sa garde rapprochée dans ses combats contre les Anglais et les Bourguignons. Ils sont partie prenante à l'entrevue de Montereau en 1419, accusés du meurtre de Jean sans Peur. Ils sont poursuivis par la vindicte du duc Philippe le Bon de Bourgogne qui entend venger la mort de son père. Ils sont jugés par contumace dans la cour de Justice de Paris en 1420 et passibles de la peine de mort pour crime de lèse-majesté. Le procès traîne en longueur et n'aboutira jamais.
Ils sont évincés du pouvoir en 1425 par le comte Arthur de Richemont, nouveau connétable de France, à l'instigation de son beau-frère Philippe le Bon. Ils sont menacés dans leur vie et dans leurs biens lors de la signature du traité d'Arras en 1435 mettant fin à la guerre civile entre Armagnacs et BourguignonsModèle:Note. En dépit des clauses du traité imposées par les Bourguignons, le roi Modèle:Souverain- reste fidèle à ceux qui l'ont si bien servi à ses débuts et il les maintient ou les rétablit dans de nouvelles fonctions dès l'année 1444.
Parmi les capitaines et chefs de guerre qui appuient Modèle:Souverain- dans sa guerre contre les Anglais et les Bourguignons, se distinguent nombre de personnalités (voir section suivante).
Personnalités du règne de Modèle:Souverain-
Sépulture
Il fut inhumé en l'église abbatiale de Saint-Denis, où il reposa avec son épouse jusqu'à la Révolution, dans la chapelle caroline de Saint-Jean-Baptiste. Les travaux de construction du tombeau débutèrent avant même le décès de la reine Marie et furent achevés entre 1464 et 1465. Le socle de marbre noir n'était pas entouré de pleurants ni de statuettes princières, à la différence des tombeaux de Modèle:Souverain2 et de Modèle:Souverain2. Deux colonnes de marbre blanc sculpté bordaient les gisants sur la dalle. On retrouvait dais, coussins et chiens traditionnels. Une inscription funéraire était gravée au dos du dais de Marie d'Anjou. La réalisation des gisants est attribuée à Michel Colombe (1430–1513). Le grand sculpteur, célèbre pour la réalisation du tombeau de Modèle:Souverain3, n'a guère séjourné en Île-de-France mais il a suivi les rois dans leur déplacement de Bourges à Tours.
Le document de la collection Gaignières (aujourd'hui à Oxford, à la Bodleian Library) montre qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le tombeau n'était plus intact. Les bras des souverains avaient été cassés et les couronnes amputées. On ne sait à quelle période eurent lieu ces dégradations marginales.
Cependant le monument était relativement bien préservé, comme le prouve l'état du décor gothique entourant les deux gisants, tout au moins jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle car si le dessin de Gaignières reproduit les deux colonnettes horizontales gothiques sur les côtés de la dalle, le plan de dom Félibien de 1706 ne les montre plus. Ce plan, très détaillé, les maintient pour les tombeaux de Modèle:Souverain2 et Modèle:Souverain2, ce qui peut laisser penser qu'il y eut des travaux inachevés au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui motivèrent un retrait temporaire de cette décoration.
Le tombeau fut détruit du 5 au Modèle:Date-. À la différence des gisants de Modèle:Souverain2, de Modèle:Souverain2 et d'Isabeau de Bavière, ceux de Modèle:Souverain- et de Marie d'Anjou furent brisés à coup de masse. Alexandre Lenoir put sauver les bustes des gisants qu'il fit détacher des parties supérieures amputées et s'émiettant. Aussi fit-il découper horizontalement à la scie ce qui restait de récupérable pour le transporter dans les réserves du musée des monuments français.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les deux vestiges ne retournèrent pas à Saint-Denis mais subirent une restauration (nouveaux nez, nouvelles couronnes), peut-être à l'initiative de Viollet-le-Duc. Ils furent ensuite envoyés aux Archives nationales puis au Louvre et enfin retournèrent à la fin des années 1990 dans la basilique Saint-Denis, juste à côté du tombeau de Modèle:Souverain- et d'Isabeau de Bavière, sur des colonnes se faisant face.
Généalogie
Ascendance
Enfants légitimes de Modèle:Souverain- et d'Isabeau de Bavière
Modèle:Section à recycler Ce paragraphe indique la fratrie de Modèle:Souverain- et la destinée de chacun de ses frères et sœurs<ref>Auguste Vallet de Viriville, Note sur l'état civil des princes et princesses nés de Modèle:Souverain- et d'Isabeau de Bavière, Paris 1858, t. 5, Modèle:P. à 482.</ref>, souvent liés avec l'Angleterre des Lancastre et la famille de Bourgogne, ces deux Maisons cernant en quelque sorte la succession au trône de France.
- Nous observons que le futur roi Modèle:Souverain- est le Modèle:11e et le Modèle:5e de Modèle:Souverain- et Isabeau, et qu'il est placé en Modèle:4e dans la succession monarchique, en tant que quatrième et dernier dauphin vivant de sa génération, après la mort de ses frères Modèle:N°/Charles, Modèle:N°/Louis et Modèle:N°/Jean. À l'époque où le roi Modèle:Souverain- est atteint de folie, les prétentions de la dynastie des Plantagenêt d'Angleterre (Lancastre), alliée aux ducs de Bourgogne, menacent la succession de la dynastie de Valois. On n'aurait pas donné cher de l'accession du comte de Ponthieu au trône de France… En 1415, son frère le dauphin Louis, duc de Guyenne, est mort, au grand dam de son beau-père, le duc de Bourgogne Jean sans Peur. Puis en 1417, c'est le dauphin Jean qui meurt, neveu par alliance du même Jean sans Peur. Ce dernier, après avoir assassiné en 1407 le frère du roi Modèle:Souverain-, le duc Modèle:Souverain- d'Orléans dont il redoutait la concurrence, voyait alors s'effondrer ses rêves d'hégémonie sur le royaume de France. Après la mort du dauphin Jean, duc de Touraine, en 1417, et après l'accession du dauphin, futur Modèle:Souverain-, comte de Ponthieu, au delphinat — Le futur Modèle:Souverain- est connu historiquement sous le nom de comte de Ponthieu —, les troupes bourguignonnes envahissent Paris et tentent en vain de le capturer en 1418. Il ira, sous la protection des officiers de la CouronneModèle:Note, se réfugier à Bourges à l'abri des convoitises et des menaces de son cousin Jean sans Peur. Ainsi commence l'épopée du roi Modèle:Souverain-, à la reconquête du royaume de France dont il est l'héritier légitime selon la loi salique.
- Nous observons aussi que le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, cousin apanagé du roi Modèle:Souverain-, dévoré d'ambition, marie sa fille Marguerite aux deux premiers dauphins, Charles et Louis, et que sa nièce Jacqueline de Bavière épouse le troisième dauphin Jean. Leur mort prématurée en 1401, 1415 et 1417 fait obstacle à ses convoitises hégémoniques sur la régence du royaume de France au temps de la folie du roi Modèle:Souverain-. Cependant la sœur des Dauphins, Michelle, a épousé le fils et héritier du duc Jean, Philippe de Bourgogne.
- Nous observons enfin que Catherine, qui précède immédiatement le dauphin Charles (VII), est mariée en 1420 au roi d'Angleterre Modèle:Souverain-, conformément au traité de Troyes (et déjà sa sœur aînée Isabelle avait épousé enfant le cousin d'Henri, Modèle:Souverain- d'Angleterre !). À la suite de la mort brutale de Jean sans Peur survenue sur le pont de Montereau, dont on accuse le futur Modèle:Souverain-, ce dernier est purement et simplement déshérité par son père Modèle:Souverain- au profit du roi d'Angleterre Modèle:Souverain-, avec la complicité du nouveau duc de Bourgogne Philippe le Bon, qui veut ainsi venger la mort de son père le duc Jean. La dynastie Plantagenêt d'Angleterre doit hériter du royaume de France à la mort du roi Modèle:Souverain-… Le dauphin contestera la validité de ce traité en alléguant l'état de démence de Modèle:Souverain- et l'indisponibilité de la Couronne, et se proclamera roi de France en 1422, à la mort de son père.
- Frères et sœurs de Modèle:Souverain-
- Modèle:N°/Charles (1°) (Modèle:Date- – Modèle:Date-).
- Modèle:N°/Jeanne (1°) (Modèle:Date- – 1390).
- Modèle:N°/Isabelle (Modèle:Date- – Modèle:Date-). Mariée le Modèle:Date-, à l'âge de sept ans, au roi Modèle:Souverain2. Ce dernier est mort le Modèle:Date-, alors qu'elle n'avait que onze ans. Elle épouse en deuxièmes noces, le Modèle:Date- son cousin Charles d'Orléans.
- Modèle:N°/Jeanne (2°) (Modèle:Date- – Modèle:Date-. Mariée le Modèle:Date- à Jean de Montfort, futur duc de Bretagne.
- Modèle:N°/Charles (2°) (Modèle:Date- – Modèle:Date-). Duc de Guyenne, premier dauphin de Viennois de cette génération. Marié au berceau à Marguerite de Bourgogne, fille de Jean sans Peur. Mort en 1401 à l'âge de neuf ans.
- Modèle:N°/Marie (Modèle:Date- – (Modèle:Date-). Destinée au couvent dès sa naissance. Religieuse dominicaine, elle deviendra supérieure du prieuré Saint-Louis de Poissy. Elle meurt de la peste en 1438.
- Modèle:N°/Michelle (Modèle:Date- – 1422). Mariée le Modèle:Date- au futur duc de Bourgogne, Philippe le Bon (mariage consommé en juin 1409).
- Modèle:N°/Louis (Modèle:Date- – Modèle:Date-). Duc de Guyenne, deuxième dauphin de Viennois de cette génération en 1401, à la mort de son frère Charles(2). Marié le Modèle:Date- à Marguerite de Bourgogne, fille de Jean sans Peur, veuve de son frère Charles (2) (Mariage consommé en juillet 1409). Mort en 1415 à l'âge de Modèle:Nobr.
- Modèle:N°/Jean (Modèle:Date- – Modèle:Date-). Duc de Touraine et de Berry, comte de Poitou, troisième dauphin de Viennois en 1415, à la mort de son frère Louis. Marié le Modèle:Date- à Jacqueline de Bavière. Mort en 1417 à l'âge de Modèle:Nobr.
- Modèle:N°/Catherine (Modèle:Date- – 1438)). Mariée le Modèle:Date- au roi d'Angleterre Modèle:Souverain2. Conformément au traité de Troyes, elle lui apporte en dot l'héritage du royaume de France, ainsi que l'Aquitaine et la Normandie. Elle lui donne un fils unique, Modèle:Souverain2 qui deviendra à la fois, roi d'Angleterre, à la mort de son père Modèle:Souverain-, et roi de France, à la mort de son grand-père Modèle:Souverain-, en 1422, avant l'âge de un an, cependant que le dauphin Charles, depuis son refuge de Bourges, se proclame de son côté roi de France, sous le nom de Modèle:Souverain-.
- Modèle:N°/Charles (3°) (futur roi Modèle:Souverain-) (Modèle:Date- – Modèle:Date-). Comte de Ponthieu, quatrième dauphin de Viennois en 1417 à la mort de son frère Jean. Fiancé le Modèle:Date- à Marie d'Anjou (marié en 1422). Roi de France, sous le nom de Modèle:Souverain-, à la mort de son père, Modèle:Souverain- en 1422.
- Modèle:N°/Philippe né et mort en l'hôtel Barbette à Paris, le Modèle:Date-. C'est en revenant de sa visite à l'hôtel Barbette que son oncle Modèle:Souverain3, frère du roi Modèle:Souverain-, est assassiné dans la rue Vieille-du-Temple, le Modèle:Date- par les sbires de Jean sans Peur.
Descendance de Modèle:Souverain-
Enfants légitimes de Modèle:Souverain- et de Marie d'Anjou
Il n'a pas vingt ans lorsqu'il épouse le Modèle:Date- à Bourges, dans la cathédrale Saint-Étienne, Marie d'Anjou. Ils eurent quatorze enfants :
- Louis (Modèle:Date- – Modèle:Date-), qui lui succède sous le nom de Modèle:Souverain- ;
- Jean, né et mort le Modèle:Date-) ;
- Radegonde (Chinon, août 1428<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> – 1445)<ref>Christian de Mérindole, « Le culte de Sainte Radegonde et la monarchie française à la fin du Moyen Âge », dans Les Religieuses dans le cloître et dans le monde des origines à nos jours.</ref> ;
- Catherine (vers 1428 (parfois 1431-1432, selon les sources) – Modèle:Date-), qui épouse en 1440 le futur duc de Bourgogne Charles le Téméraire ;
- Jacques (1432 – 1437) ;
- Yolande (Modèle:Date- – Modèle:Date-), qui épouse le futur duc Modèle:Souverain3 en 1452, et qui, à la mort de ce dernier, devient régente de Savoie ; d'où la suite des ducs de Savoie jusqu'en 1496, et descendance dans les Bade-Hochberg-Neuchâtel, Orléans-Longueville-Neuchâtel, Savoie-Carignan puis les rois d'Italie, et dans les de Luynes, Goyon-Matignon-Grimaldi de Monaco, Colbert de Seignelay, Montmorency-Luxembourg ; aussi dans les Laval-Montfort puis les La Trémoille ;
- Jeanne (1435 – 1482), qui épouse en 1452 le futur duc Modèle:Souverain3 ;
- Philippe (1436 – 1436) ;
- Marguerite (1437 – 1438) ;
- Jeanne (Modèle:Date- – Modèle:Date-) ;
- Marie (Modèle:Date- – Modèle:Date-), sœur jumelle de Jeanne de France ;
- Marie (1441 - morte jeune) ;
- Madeleine (Modèle:Date- – Modèle:Date-), qui en 1462 épouse Gaston de Foix, prince de Viane ; d'où la suite des rois de Navarre, puis rois de France à partir d'Modèle:Souverain2 ;
- Charles (1446 – 1472), duc de Berry, de Normandie et de Guyenne.
Descendance naturelle
Modèle:Souverain- eut de sa liaison avec Agnès Sorel :
- Marie de France (1444 – 1473), qui épouse Olivier de Coëtivy, sénéchal de Guyenne ; descendance dans les Coëtivy puis les La Trémoille ;
- Charlotte de Valois (ca. 1446 – 1477), qui épouse Jacques de Brézé, sénéchal de Normandie, dont le fils Louis de Brézé épousa Diane de Poitiers ; elle mourut assassinée par son époux qui la transperça d'un coup d'épée après l'avoir découverte dans les bras de l'un de ses écuyers ; descendance dans les Lorraine-Aumale puis les Savoie (-Nemours, puis les ducs de Savoie à partir de 1675, puis les rois d'Italie), et dans les La Marck puis les comtes de Brienne, les Clermont-Tonnerre et les Montmorency-Piney-Luxembourg ;
- Jeanne de Valois (1448 – après 1467), qui épousa Antoine de Bueil, chancelier du roi ; descendance dans les Bueil comtes de Sancerre ;
- une fille née le Modèle:Date- au manoir du Mesnil près de l'abbaye de Jumièges en Normandie et morte à l'âge de six mois.
À partir de 1461, sauf les Valois-Orléans de 1498 à 1589, tous les rois de France ou de Navarre descendent de Modèle:Souverain-.
Filmographie
Cinéma et télévision
- 1913 : Giovanna d'Arco d'Ubaldo Maria Del Colle et Nino Oxilia avec Alberto Nepoti.
- 1916 : Jeanne d'Arc avec Raymond Hatton.
- 1929 : La Merveilleuse Vie de Jeanne d'Arc, fille de Lorraine de Marco de Gastyne avec Jean Debucourt.
- 1935 : Jeanne d'Arc avec Gustaf Gründgens.
- 1948 : Jeanne d'Arc de Victor Fleming avec José Ferrer.
- 1956 :
- L’Alouette de Julian Amyes avec John Saunders.
- Si Paris nous était conté de Sacha Guitry avec Paul Colline.
- Jeanne la Lorraine de Michael Kehlmann avec Heinrich Schweizer.
- 1957 : Sainte Jeanne de Otto Preminger, avec Richard Widmark.
- 1960 :
- An Age of Kings. A Pageant of English History minisérie de Michael Hayes avec David Andrews.
- Le Roi de l’ombre de Jean Vernier avec Michel Marceau.
- Pierre de Giac qui vendit son âme au Diable de Jean Kerchbron, épisode de la série L’Histoire dépasse la fiction avec Jean-Paul Roussillon.
- 1969 : Sainte Jeanne de Claude Loursais avec François Marthouret.
- 1973 :
- L’Alouette de Vittorio Cottafavi avec Luigi Diberti.
- Jeanne d'Arc d’Yves-André Hubert avec Dominique Rollin.
- 1974 : La Pucelle d’Orléans de Wilfried Minks et Heribert Wenk avec Christoph Bantzer.
- 1977 : Louis XI ou Le Pouvoir central d’Alexandre Astruc avec Daniel Gélin.
- 1979 : Saint Joan de Jane Howell avec Peter Benson.
- 1986 : Catherine, il suffit d’un amour de Marion Sarraut avec Antonin.
- 1989 : Jeanne d'Arc, le pouvoir et l'innocence avec Christophe Odent.
- 1994 : Jeanne la Pucelle avec André Marcon.
- 1999 :
- Jeanne d'Arc avec John Malkovich.
- Jeanne d'Arc avec Neil Patrick Harris.
- 2002 : To Bart or not to Bart avec Aurelia Bruno.
- 2014 : Agnès Sorel, première des favorites, épisode de Secrets d'Histoire avec Claude Rochet.
- 2018 : La Guerre des trônes - La véritable histoire de l'Europe avec Patrice Tepasso.
- 2019 : Jeanne, film de Bruno Dumont avec Fabrice Luchini.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Sources primaires
- Modèle:Ouvrage.
- Thomas Basin, Histoire de Modèle:Souverain-, Charles Samaran (éd.), Paris, Belles lettres, 2 Modèle:Vol., Modèle:T. : 1407-1444, XLVIII-309Modèle:Nb p., 1933 ; Modèle:T. : 1445-1450, 365Modèle:Nb p., 1945. Réimpression : Paris, Belles lettres, 1964-1965 Modèle:Lire en ligne Modèle:Lire en ligne.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Gaston Du Fresne de Beaucourt, Extrait du catalogue des actes de Modèle:Souverain-, du siège d'Orléans au sacre de Reims, 1428-1429, Besançon, imprimerie Paul Jacquin, 1896, 28Modèle:Nb p.
- Modèle:Ouvrage.
Travaux historiques
- Modèle:Article.
- Colette Beaune, « Prophétie et propagande : le sacre de Modèle:Souverain- », dans Myriam Yardeni (dir.), Idéologie et propagande en France, colloque organisé par l'Institut d'histoire et de civilisation françaises de l'université de Haïfa (1984), Paris, Picard, 1987, Modèle:P.62-73.
- Modèle:Article.
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- Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Article, Modèle:Lire en ligne.
- Modèle:Article.
- Modèle:Chapitre.
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- Modèle:Article, Modèle:Lire en ligne.
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Sources partielles
Articles connexes
Liens externes
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