Les Poètes maudits
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Les Poètes maudits est un ouvrage de Paul Verlaine, publié une première fois en 1884 puis dans une édition augmentée et illustrée en 1888.
L'expression « poète maudit » est depuis passée dans le langage courant.
Ouvrage
Le poète y rend hommage au Parnasse français « décadent » qui marqua la fin du Second Empire et les débuts de la Troisième République.
Dans la première édition, parue sous forme de plaquette chez Léon Vanier le 19 avril 1884<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, trois poètes font l'objet de longues notices précédemment publiées sous formes d'articles entre août 1883 et janvier 1884 dans la rubrique « Poètes maudits » de la revue Lutèce<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : Tristan Corbière, Arthur Rimbaud et Stéphane Mallarmé.
Dans l'édition augmentée parue chez Vannier en 1888<ref>Modèle:Chapitre</ref> et ornée de six portraits dessinés par le caricaturiste espagnol Manuel Luque<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, trois autres poètes s'ajoutent à la sélection précédente : Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de l'Isle-Adam et Pauvre Lelian (anagramme de Paul Verlaine)<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>. Les commentaires de Paul Verlaine, qui fréquentait personnellement ces cinq auteurs, se ponctuent d'anecdotes de première main.
La notion romantique de « malédiction » du poète<ref>voir notamment Modèle:Harvsp.</ref> apparaît déjà en 1832 dans le roman d'Alfred de Vigny Stello<ref name=":3" />, qui expose le problème des rapports entre poètes et société, anticipant sa pièce Chatterton<ref>Modèle:Chapitre</ref> : Modèle:Citation<ref>Alfred de Vigny, Consultations du Docteur Noir : Stello ou les Diables bleus, texte consultable sur le site de Gallica</ref>. Figure tragique poussée à l'extrême, versant à l'occasion dans la démence, l'image du poète maudit constitue, en quelque sorte, le sommet indépassable de la pensée romantique. Elle domine une conception de la poésie caractéristique de la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Une expression devenue lieu commun
L'expression « poète maudit » ayant fait florès, elle a servi au fil du temps à qualifier d'autres auteurs que les amis de Verlaine<ref name=":0">Pierre Seghers, Poètes maudits d'aujourd'hui : 1946-1970, éd. Seghers, Paris, 1973.</ref> et à désigner plus généralement un poète qui, incompris dès sa jeunesse, rejette les valeurs de la société, se conduit de manière provocante, dangereuse, asociale ou autodestructrice (en particulier avec la consommation d'alcool et de drogues) et, en général, meurt avant que son génie ne soit reconnu à sa juste valeur<ref>Myriam Bendhif-Syllas, Une histoire de l’écrivain maudit, in Acta Fabula, vol. 6, no 2, 2005 article en ligne</ref>.
Ont ainsi pu recevoir ce qualificatif, et outre la liste établie par Verlaine (qui y incluait sa personne), des auteurs antérieurs comme Rutebeuf dit l'« Infortuné »<ref>Modèle:Article</ref>, François Villon<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Nicolas Gilbert<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Lord Byron<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>, Thomas Chatterton<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, John Keats<ref name=":1" />, Aloysius Bertrand<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Pierre François Lacenaire, Gérard de Nerval<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Edgar Allan Poe<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Charles Baudelaire<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Lautréamont<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Pétrus Borel<ref>Modèle:Article</ref>, Charles Cros<ref>Modèle:Chapitre</ref>, Germain Nouveau<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Jules Laforgue<ref name=":2" />.
L'éditeur et poète Pierre Seghers publie en 1972 une première anthologie intitulée Poètes maudits d'aujourd'huiModèle:Sfn, dans laquelle il regroupe quinze noms d'auteurs : Antonin Artaud, Edmond-Henri Crisinel, Gilberte H. Dallas, Jean-Pierre Duprey, André Frédérique, Claude Gauvreau, Francis Giauque, Roger Milliot, Gérald Neveu, Jacques Prevel, André de Richaud, Roger-Arnould Rivière, Armand Robin, Jean-Philippe Salabreuil et Ilarie Voronca.
D'autres encore, dont la vie poétique est associée à ce syntagme : Léon Deubel<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>, Émile Nelligan<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, Olivier Larronde<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ou encore Jim Morrison<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Éditions
- 1884, Les Poètes maudits, première édition, Paris, L. Vanier {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b86184725/f1%7C{{ #if: btv1b86184725/f1 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
- 1888, Les Poètes maudits, seconde édition, Paris {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k72580r/f6%7C{{ #if: bpt6k72580r/f6 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
Notes et références
<references />
Bibliographie
Ouvrages
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Articles
Voir aussi
- Club des 27 (mythe)
- Manuel Luque
- Stello
Liens externes
- Modèle:Pdf [{{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k72580r%7C{{ #if: bpt6k72580r |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}} Texte intégral de la Modèle:2e de 1888, des Poètes maudits].
- Myriam Bendhif-Syllas, Une histoire de l’écrivain maudit (présentation de l'ouvrage de Pascal Brissette sur le site Fabula)
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