Avenue des Champs-Élysées

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Voie de Paris L’avenue des Champs-Élysées (souvent abrégé les Champs-Élysées, parfois les Champs) est une voie de Paris. Longue de près de deux kilomètres et suivant l'axe historique de la ville, elle est une voie de circulation centrale reliant la place de la Concorde à la place Charles-de-Gaulle dans le [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]]. Site touristique majeur, elle passe souvent pour être la plus belle avenue de la capitale<ref>Edwin Faxon Bacon, Une semaine à Paris, Éditions American book Co., 1901 ; Shuchang Li, Kangqiang Shi et Viviane Alleton, Carnet de notes sur l'Occident, Éditions MSH, 1988.</ref>, et est connue en France comme la Modèle:Citation.

Fichier:Champs-Élysées from the Roue de Paris, 11 July 2016 001.jpg
Vue de l'avenue des Champs-Élysées depuis la Roue de Paris sur la place de la Concorde. La perspective de l'avenue, connue comme axe historique ou voie royale aligne l'ancien palais des Tuileries, la place de la Concorde et son obélisque, l'Arc de triomphe de l'Étoile et le quartier de La Défense au loin. Le Petit Palais, le Grand Palais et les jardins des Champs-Élysées sont visibles de part et d'autre de l'avenue.
Fichier:Avenue des Champs-Élysées July 24, 2009 N1.jpg
Vue de l'avenue des Champs-Élysées vers l'est, depuis le haut de l'Arc de triomphe de l'Étoile. L'obélisque de Louxor sur la place de la Concorde, le jardin des Tuileries et le palais du Louvre sont visibles dans la perspective de l'avenue.

Origine du nom

Elle tire son nom des champs Élysées, le lieu des Enfers où séjournaient les âmes vertueuses dans la mythologie grecque.

Situation et accès

L'avenue des Champs-Élysées est située dans le [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]] de Paris, dans le nord-ouest de la ville. Elle s'étend sur Modèle:Unité, d'est en ouest, reliant la place de la Concorde, où se dresse l'obélisque de Louxor, et la place Charles-de-Gaulle (ancienne « place de l'Étoile »), située au nord de la colline de Chaillot à l'un de ses points culminants. Ce sommet fut abaissé de cinq mètres de 1768 à 1774 et les déblais furent utilisés pour adoucir la pente de l'avenue de Neuilly (un de ses anciens noms) ce qui explique la montée régulière du Rond-point à la place au centre de laquelle se trouve l’arc de triomphe de l'Étoile<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'avenue d'une largeur de Modèle:Unité comprend une chaussée de Modèle:Unité de quatre voies de circulation dans chaque sens et de deux trottoirs de Modèle:Unité chacun.

Stations du métro qui desservent l'avenue des Champs-Élysées

Son tracé rectiligne offre une longue perspective née du palais du Louvre, dans laquelle s'alignent la statue équestre de Louis XIV dans la cour Napoléon du Louvre, l'arc de triomphe du Carrousel, le jardin des Tuileries, l'Obélisque, l'Arc de Triomphe, et plus loin à l'ouest, en dehors de Paris, l'arche de la Défense. Il s'agit de l'axe historique de l'ouest parisien.

Dans sa partie inférieure, à l'est du rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault, l'avenue est bordée par des contre-allées (baptisées « promenade des Champs-Élysées ») longeant les jardins des Champs-Élysées que l'avenue traverse ainsi sur toutes leurs longueurs (soit Modèle:Unité).

Ces jardins, larges de 300 à Modèle:Unité, sont divisés en espaces rectangulaires appelés « carrés » :

À l'exception du dernier, chacun de ces carrés comporte, depuis les aménagements effectués sous la direction de l'architecte Jacques Hittorff en 1840-1847, une fontaine.

Dans la partie supérieure de l'avenue, à l'ouest du rond-point, on trouve de nombreuses boutiques de luxe, des lieux de spectacle, des cinémas, notamment les UGC Normandie et George-V ; le Lido ; de célèbres cafés et restaurants (Fouquet's)…

L'avenue a inspiré la création de la Benjamin Franklin Parkway à Philadelphie (Pennsylvanie) en 1917.

Historique

Fichier:75-Paris-Avenue des Champs-Elysée et les Chevaux de Marly-ND.JPG
Les Champs-Élysées en 1905.

À l'origine, les Champs-Élysées ne sont que des terrains marécageux et inhabités. Marie de Médicis décide d'y faire aménager au-delà du palais des Tuileries, le long de la Seine, une longue allée bordée d'ormes et de tilleuls. Le cours la Reine, s'inspirant de la promenade florentine des Cascine, est ouvert en 1616<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les conquêtes du début du règne de Louis XIV ayant repoussé les frontières du royaume, le roi, se souvenant de la résistance de la Ville lors de la Fronde et voulant embellir et étendre la capitale, adopte la proposition de Colbert de raser ses fortifications et de percer de grandes avenues. Par un décret du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, le roi décide l'ouverture d'un chemin pour faciliter le passage des voitures de ses courtisans se rendant au domaine royal de Saint-Germain-en-Laye et au château de Versailles en construction. Le roi charge André Le Nôtre, le paysagiste du château de Versailles et, à Paris, du jardin des Tuileries, d'aménager à travers les bois et les marais qui longent la Seine cette « avenue des Tuileries » (qui sera appelée successivement, Grand Cours, avenue de Neuilly ou route de Saint-Germain) en axe royal. Cet axe depuis le palais des Tuileries, résidence du roi, doit offrir une perspective aussi grandiose que celle qui s'étend devant le château de Versailles, ce dernier symbolisant l'éloignement du gouvernement et la cour de Paris<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. André Le Nôtre trace dans l'axe du pavillon central du palais des Tuileries, depuis l'actuelle place de la Concorde jusqu'à l'actuel rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault, en direction de la montagne du Roule Modèle:Incise une belle avenue bordée de terrains où sont aménagés des allées d'ormes et des tapis de gazon. On l'appelle le « Grand-Cours » pour le distinguer du cours la Reine, ou encore la « grande allée du Roule », l’« avenue de la Grille Royale » (1678), l’« avenue du Palais des Tuileries » (1680) et les « Champs-Élysées », nom qui apparaît en 1694 mais qui n'est définitivement fixé qu'en 1709 comme l'attestent les comptes royaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce nom est choisi en référence à la mythologie grecque, peut-être en opposition à la partie basse, marécageuse et malsaine, lieu de prostitution.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La nouvelle avenue se développe au-delà de l'enceinte de Louis XIII et franchit (au niveau de l'actuelle rue Marbeuf) le Grand Égout, qui suivait le tracé d'un petit ruisseau descendant de Ménilmontant pour se jeter dans la Seine au niveau de l'actuel pont de l'Alma. Ce n'est qu'en 1710 que le duc d'Antin, surintendant des Bâtiments du Roi, fait jeter un pont de pierre au-dessus de cet égout. Ce pont permet de prolonger l'avenue jusqu'à ce que l'on appelait alors l'« étoile de Chaillot » Modèle:Incise. Cette entreprise est achevée en 1724<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1722, le roi avait annexé le village du Roule aux faubourgs de Paris. En 1765, il permet la construction de bâtiments de part et d'autre de l'avenue des Champs-Élysées. En 1770, le marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, Arts, Jardins et Manufactures, fait entreprendre le nivellement de la montagne du Roule, renouvelle les plantations et fait tracer les actuelles avenues de Marigny et Matignon ainsi que l'allée des Veuves (actuelle avenue Montaigne). En 1774, il fait élargir l'avenue et la fait prolonger à l'ouest jusqu'à la Seine, au niveau du pont de Neuilly, par les actuelles avenues de la Grande-Armée à Paris et Charles-de-Gaulle à Neuilly-sur-Seine. On parle alors d’« avenue de la Grille royale » jusqu'à la barrière de Chaillot et d’« avenue de Neuilly » au-delà de celle-ci.

Malgré ces travaux, les Champs-Élysées ont longtemps mauvaise réputation. C'est un lieu de médiocres guinguettes qui attirent de mauvais garçons, des prostituées et même des brigands. Quelques baraques de foire y sont installées<ref>Les premiers chevaux de bois sont installés en juin 1777. Le fameux guignol des Champs-Élysées ne remonte, lui, qu'à 1818.</ref>. Un luxueux parc de loisirs ou vauxhall, le Colisée, est inauguré en 1771 au niveau du rond-point des Champs-Élysées, mais il ne tarde pas à péricliter car le public hésite à se rendre le soir dans ce qui est encore une partie de Paris excentrée et surtout mal famée, et l'établissement fait faillite dès 1780. Les promeneurs préfèrent diriger leurs pas le long du cours la Reine, qui suit le tracé de la Seine et où l'on peut jouer aux quilles, à la paume ou aux barres. Au bout du cours la Reine se trouve d'ailleurs un établissement populaire, quoique de mauvaise réputation, le Petit Moulin-Rouge, bâti sur des terrains appartenant à madame du Barry<ref>Andrée Jacob et Jean-Marc Léri, Vie et histoire du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} arrondissement, Paris, Éditions Hervas, 1991, Modèle:P.26-27.</ref>. Pour améliorer la sécurité des Champs-Élysées, un poste de Gardes Suisses contigu à la barrière de Chaillot<ref>Emplacement de l'actuel no 73 de l'avenue</ref> est établi en 1777.

La popularité des Champs-Élysées, qui prennent alors leur dénomination définitive d’« avenue des Champs-Élysées » (1789), ne décolle véritablement que sous la Révolution française. C'est par les Champs-Élysées que passe le cortège de mégères qui, le Modèle:Date-, sous la conduite de Théroigne de Méricourt et de Reine Audu, se dirige vers Versailles pour ramener la famille royale à Paris<ref>Chateaubriand, témoin de la scène, l'a rapportée dans un passage célèbre des Mémoires d'outre-tombe (livre V, chapitre 10).</ref>. C'est aussi par les Champs-Élysées que la famille royale est ramenée dans Paris le Modèle:Date- après la fuite à Varennes, entre deux haies de Gardes nationaux qui rendent les honneurs la crosse en l'air. Sous la Terreur, la place de la Concorde est le théâtre des exécutions capitales. Au bas de l'avenue, Huzard fait placer, sur des socles dessinés par le peintre David, les groupes de chevaux en marbre exécutés par Guillaume Coustou pour l'abreuvoir du château de Marly. Sur le plan administratif, la section des Champs-Élysées est créée en 1790, circonscription qui devient en 1795 le quartier des Champs-Élysées. Le territoire du quartier administratif des Champs-Élysées s'étend alors au nord et au sud de l'avenue du même nom. Après le redécoupage de 1860, le quartier de ce nom sera d'une surface plus restreinte et essentiellement au sud de l'avenue.

Fichier:P1130900 Paris VIII Ledoyen rwk.jpg
Le Ledoyen construit en 1792.

Le Directoire fait élargir l'avenue centrale, fermer quelques bouges et combler les caves et souterrains où se réfugiaient les malfaiteurs pour échapper à la police. Des cafés élégants ouvrent leurs portes comme le Café des Ambassadeurs<ref>Devenu aujourd'hui l'Espace Cardin.</ref>, dont les plans auraient été dessinés par Jean-Jacques Rousseau, ainsi que des restaurants comme celui du traiteur Dupe, ouvert en 1800 et qui attire toutes les célébrités de l'heure, à commencer par Barras, dans une jolie maison blanche à volets verts là où s'élève aujourd'hui le Ledoyen<ref>Andrée Jacob et Jean-Marc Léri, op. cit., Modèle:P.28.</ref>. Les Champs-Élysées deviennent un lieu de promenade élégante, point de passage pour aller prendre l'air à la campagne, vers Longchamp. Le pèlerinage à l'abbaye de Longchamp durant la Semaine sainte redevient une sorte de chevauchée mondaine qui suscite les protestations de l'archevêque de Paris.

Les aménagements de Jacques Hittorff au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

[[Fichier:Retour des Cendres - 3.jpg|vignette|C'est par l'avenue que s'effectue, le Modèle:Date-, le [[Honneurs rendus à la mémoire de Napoléon Ier|retour des cendres de Modèle:Souverain-]], devant Modèle:Unité.]]

Fichier:Detail luminaire champs elysées.jpg
Mobilier urbain : détail d'un luminaire, après la rénovation de 1994.

Le quartier des Champs-Élysées reste cependant peu sûr. Le Modèle:Date-, c'est par l'avenue, parée pour l'occasion d'un arc de triomphe factice, que la nouvelle impératrice des Français, Marie-Louise d'Autriche, fait son entrée dans la capitale. C'est par le même chemin qu'elle la quitte le Modèle:Date-. Le surlendemain, le tsar de Russie, Modèle:Souverain2, le roi de Prusse, Modèle:Souverain2 et le prince de Schwarzenberg prennent place dans une tribune dressée à proximité du palais de l'Élysée pour assister au défilé des troupes alliées. Celles-ci<ref>Les cosaques russes en 1814, puis les troupes anglaises du Modèle:Date- au [[1er janvier|Modèle:Abréviation discrète janvier]] 1816.</ref> bivouaquent dans les jardins qu'elles laissent dans un état déplorable.

Le Modèle:Date-, à la fin des Cent-Jours, après la défaite de Waterloo, l'empereur [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] quitte définitivement Paris, où il a abdiqué, au palais de l'Élysée, pour rejoindre le château de Malmaison. Il traverse les Champs-Élysées, au sommet desquels l'Arc de triomphe est encore en construction<ref>Modèle:Article.</ref>

Louis XVIII le fait remettre en état<ref>Les allées furent exhaussées et sablées et les arbres replantés.</ref> et ouvrir l'avenue Gabriel. Pour poursuivre l'aménagement de l'avenue, le préfet de la Seine, le comte Chabrol de Volvic, suivant la loi des 20-Modèle:Date-, fait affecter l'ensemble des jardins à la Ville de Paris : « Sont concédés à la ville de Paris, à titre de propriété, la place Louis XVI et la promenade dite des Champs-Élysées, telles qu'elles sont désignées au plan annexé à la présente loi, y compris les constructions dont la propriété appartient à l'État et à l'exception des deux fossés de la place Louis XVI qui bordent le jardin des Tuileries. Ladite concession est faite à la charge de la ville de Paris :

  1. ° de pourvoir aux frais de surveillance et d’entretien des lieux ci-dessus désignés ;
  2. ° d’y faire, dans un délai de cinq ans, des travaux d’embellissement jusques à concurrence d’une somme de deux millions deux cent trente mille francs au moins ;
  3. ° de conserver leur destination actuelle aux terrains concédés, lesquels ne pourront être aliénés en tout ou en partie<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>. »

La Ville construit les premiers trottoirs. À partir de 1834, l'architecte Jacques Hittorff est chargé de réaménager les jardins des Champs-Élysées, parallèlement à son intervention sur la place de la Concorde.

Avec l'accord du nouveau préfet de la Seine, le comte de Rambuteau, Hittorf entreprend de créer des massifs à l'anglaise et de faire de nouvelles plantations. Il élève quatre fontaines<ref>Marie-Hélène Levadé et Hughes Marcouyau, Les Fontaines de Paris. L'eau pour le plaisir, Éditions chapitre douze, 2006, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.</ref> de style homogène :

  • la fontaine des Quatre Saisons, dite aussi fontaine du Cirque, est la première installée en 1839. Elle est ornée d'un groupe de quatre enfants, symbolisant les saisons. Elle est l'œuvre du sculpteur Barre ;
  • la fontaine de Diane fut confiée au sculpteur Desprez<ref>Louis Desprez (1799-1870), sculpteur, prix de Rome en 1826</ref> ;
  • la fontaine de Vénus, appelée parfois fontaine des Ambassadeurs, érigée comme la précédente en 1840 est l'œuvre de Duret ;
  • la quatrième, appelée fontaine de la Grille du coq, est d'une facture plus simple, elle ne possède pas de sculptures et date aussi de 1840.

Hittorf dessine également les réverbères en fonte toujours en place, mais alors alimentés au gaz, et qui achèvent de donner aux Champs-Élysées, selon la Revue de l'Art Modèle:Citation.

Le Modèle:Date-, un grand banquet se tient aux Champs-Élysées, ce sera le point de départ de la Révolution de 1848<ref name="p.239">Modèle:Harvsp.</ref>.

Sculptures et réverbères profiteront à partir de 1856 du système de cuivrage industriel, mis au point par Léopold Oudry, qui assurera leur protection<ref>Louis Figuier, Les Merveilles de la science ou description populaire des inventions modernes, Éditions Furne, 1868.</ref>.

Dans le projet qu'il soumet au conseil municipal de Paris en 1835, Hittorff propose également de créer un panorama, un cirque, des restaurants et cafés de grand luxe<ref>« Des établissements plus particulièrement destinés aux différents genres d'exploitation auxquels leur situation pouvait les rendre plus propices » (cité par Andrée Jacob et Jean-Marc Léri, op. cit., Modèle:P.33).</ref> et un théâtre.

Fichier:Av des Ch Elysées au XIXe Felix Benoist.jpg
L'avenue vers 1850.
Fichier:Champs Élysées par Gustave Maincent vers 1878.jpg
Les Champs Élysées vers 1878 par Gustave Maincent.
Fichier:Palais de l'industrie.jpg
Palais de l'Industrie (1855-1896).

Le panorama des Champs-Élysées, construit pour remplacer celui édifié en 1831 dans la rue des Marais, se situait dans un espace circulaire situé entre le cours la Reine et le grand carré des Jeux, à l'emplacement où se dressent aujourd'hui le Grand et le Petit Palais. C'était une vaste rotonde de Modèle:Unité de diamètre et Modèle:Unité de hauteur. Hittorff en avait lui-même donné les plans et en avait confié la direction artistique au peintre Jean-Charles Langlois (1789-1870). La nouvelle attraction, édifiée en quelques mois, ouvrit ses portes en Modèle:Date- avec L'Incendie de Moscou, réalisé par Langlois, qui remporta un grand succès public. En 1855, le panorama fut intégré aux bâtiments de la première exposition universelle comme salle d'exposition où étaient présentés les productions des manufactures de Sèvres et des Gobelins ainsi que les joyaux de la couronne de France. Il fut démoli l'année suivante afin de créer une allée reliant le palais de l'Industrie au cours la Reine. Un nouveau panorama fut alors édifié en 1860 par l'architecte Gabriel Davioud, toujours avec le concours de Langlois, à l'angle de l'avenue d'Antin (Voir théâtre du Rond-Point). Le Cirque d'Été au carré Marigny, d'abord simple cirque de planches et de toile de 1835 à 1841, est remplacé en 1841 par un vaste édifice en meulière pouvant accueillir Modèle:Unité, construit sur les plans de Hittorff et magnifiquement décoré par Bosio, Duret et Pradier. Pendant du Cirque d'Hiver, construit par Hittorff boulevard du Temple, il fonctionnait du [[1er mai|Modèle:Abréviation discrète mai]] au [[1er septembre|Modèle:Abréviation discrète septembre]]. L'acoustique y était si bonne que Berlioz y donna des concerts. Cirque national en 1841, il connut son apogée sous le Second Empire sous le nom de « cirque de l'Impératrice » (après 1853). Sa grande attraction fut longtemps le clown Jean-Baptiste Auriol (1808-1881). Caroline Otero et Émilienne d'Alençon y firent leurs débuts. Son succès se prolongea jusque dans les années 1880. Le Tout Paris s'y précipitait le samedi, jour réputé chic. Petit à petit délaissé par le public après l'Exposition universelle de 1889, il fut démoli vers 1900 en donnant son nom à la rue du Cirque.

En 1855, Hittorff fit construire par l'architecte GarModèle:Qui dans le carré Marigny, à l'angle de l'avenue Gabriel et de l'avenue Marigny, à l'emplacement du spectacle de « physique amusante, fantasmagorie et curiosité » proposé depuis 1835 à cet endroit par un prestidigitateur, le théâtre Marigny, doté de Modèle:Unité, et confié pour cinq ans à Jacques Offenbach. Il est remplacé en 1880 par l'édifice actuel, plus vaste, construit par l'architecte Charles Garnier et transformé par Édouard-Jean Niermans. Un peu plus bas, dans le carré de l'Élysée (8, avenue Gabriel), Hittorff fit construire en 1841 l’Alcazar d'été célèbre café-concert où s'illustrèrent la chanteuse Thérésa et le chansonnier Paulus. C'est aujourd'hui le Pavillon Gabriel. Plus bas encore, dans le carré des Ambassadeurs, le Café des Ambassadeurs fut également construit par Hittorff à l'emplacement d'un restaurant dont la création avait été originellement autorisée en 1772 par l'abbé Terray et qui était tenu en 1816 par la veuve Rouget. Reconstruit en 1841, cet établissement se développa et accueillit, à partir de 1897, des spectacles de revues avant d'être démoli en 1929 pour être remplacé par le théâtre des Ambassadeurs et le restaurant du même nom. C'est aujourd'hui l'Espace Cardin.

De l'autre côté de l'avenue se trouvait un autre café-concert, le concert de l'Horloge, situé d'abord vers l'extrémité ouest du cours la Reine, à l'emplacement où s'installa ensuite, en 1896, le jardin de Paris (voir « Place du Canada »). Il dut être démoli en 1852 pour permettre la construction du palais de l'Industrie et fut transféré par sa propriétaire, Modèle:Mme Picolo plus à l'est, là où commence aujourd'hui l'avenue Edward-Tuck. Il présentait l'agrément d'un toit mobile formé de deux parties coulissantes qui permettait de mettre le public à l'abri des intempéries. Les restaurants Laurent et Ledoyen s'installèrent respectivement dans les carrés Marigny et Ledoyen dans des pavillons à frontons et colonnes polychromes dessinés par Hittorff lui-même.

Les Champs-Élysées sous le Second Empire

Fichier:Flickr - …trialsanderrors - Palais de glace, Champs Elysées, advertising poster, 1893.jpg
Affiche de Jules Chéret pour la patinoire du Palais de Glace au rond-point des Champs-Élysées (1893).
Fichier:Rond-Point des Champs Elysées.jpg
Rond-point des Champs-Élysées, vers 1880.
Fichier:Champs Elysées Crafty 1870.jpg
L'avenue des Champs-Élysées, vue par Crafty en 1870<ref>Le Voleur, 18 mars 1870.</ref>.

L'ingénieur Adolphe Alphand, sous Napoléon III, est à son tour chargé de l'aménagement des jardins<ref>Adolphe Alphand et Émile Hochereau, Les Promenades de Paris, Éditions J. Rothschild, 1873.</ref>. Grâce à ses efforts, conjugués avec ceux de Hittorff, lors de l'Exposition universelle de 1855, les Champs-Élysées sont devenus le lieu à la mode. Alors que l'avenue ne comptait que six maisons en 1800<ref>« Avenup des Champs-Élysées – Les jardins » sur le site « Mon village : le faubourg du Roule et ses environs », www.apophtegme.com (consulté le 2 janvier 2009).</ref>, elle est bientôt bordée d'immeubles, d'hôtels particuliers et de maisons bourgeoises tandis que deux nouveaux lotissements se construisent au nord et au sud, à l'emplacement des anciens jardins Beaujon<ref>Voir « Nicolas Beaujon ».</ref> et Marbeuf<ref>Voir « rue Marbeuf ».</ref>.

Le Second Empire est une période faste pour les Champs-Élysées. L'avenue, bordée de luxueuses demeures, devient le haut-lieu de la vie élégante parisienne. L'avenue est desservie par la ligne C de l'Omnibus Louvre Pont-de-Neuilly, ainsi décrit en trois vers.

Modèle:Citation bloc

Fichier:Félix Ziem - L'Avenue des Champs-Elysées - P2303 - Musée Carnavalet.jpg
L'Avenue des Champs-Élysées
Félix Ziem, vers 1880,
musée Carnavalet, Paris.

À partir de 1853, le grand carré des Jeux est occupé par le palais de l'Industrie, gigantesque construction de Modèle:Unité de long, édifiée par l'architecte Victor Viel et inaugurée le Modèle:Date- par Napoléon III. Le bâtiment sert aux expositions universelles de 1855, 1878 et 1889, et est utilisé pour divers salons, expositions agricoles et horticoles, concours hippiques, fêtes et cérémonies publiques… Pour préparer l'Exposition universelle de 1900, l'édifice est détruit à partir de 1896 pour laisser place au Petit et au Grand Palais. Sa disparition permet de relier l'hôtel des Invalides au palais de l'Élysée par le pont Alexandre-III.

À la suite de la Guerre franco-prussienne, les armées allemands occupent symboliquement les Champs-Élysées du Modèle:1er au 3 mars.

En 1898, toujours dans le cadre de la préparation de l'exposition de 1900, le restaurant du Petit-Paillard ouvre ses portes dans le carré de l'Élysée dans un pavillon en pierre de style éclectique construit par l'architecte Albert Ballu (aujourd'hui Pavillon de l'Élysée) à la place de l'ancien restaurant Langer, d'abord modeste café concédé en 1866 à Thollier, devenu propriété de la famille Moène. Pour le décor de la salle à manger, consistant en un élégant plafond peint inscrit dans un écrin de staff, Ballu fit appel à l’un de ses collaborateurs privilégiés, Jean-Baptiste Hugues (1849-1930), grand prix de Rome de sculpture en 1875<ref>« Les deux hommes avaient déjà décoré ensemble une brasserie parisienne, le Café Riche (bas-relief en céramique polychrome pour la devanture, La Danseuse de café-concert). Le statuaire, qui ici se confrontait pour la première fois à un décor plafonnant, s’associa les services d’un sculpteur ornemaniste du nom de Poulain. Cependant, il était par ailleurs fortement sollicité pour d’autres travaux liés à l’exposition (statue pour la gare d'Orsay, frise de dix bas-reliefs pour le Petit Palais). Aussi réadapta-t-il des motifs conçus pour la façade du palais voisin, créant ainsi entre les deux bâtiments des liens plus étroits qu’un simple voisinage. Une figure, intitulée Le Vin, fut notamment reprise telle quelle, la pose ayant été simplement inversée par rapport au sujet original ; d’autres éléments semblent provenir de la même source. De fait, au-delà du gain de temps et d’argent qu’implique le remploi de formes préexistantes, le procédé montre la grande liberté du sculpteur et la confiance de l’architecte. » (Laurent Noet, Évolution et diffusion de la gypserie en France (du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:|  }} }} au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:|  }} }}. Siècle.), consulté le 3 janvier 2009)</ref>.

En Modèle:Date-, à l'occasion de leur visite en France, le tsar de Russie Nicolas II et son épouse Alexandra arrivent gare de Passy-la-Muette. Le cortège rejoint ensuite la porte Dauphine, puis emprunte l'avenue du Bois et les Champs-Élysées, le trajet devant les conduire à l'ambassade de Russie. Le long de l'avenue, une foule nombreuse est massée, parfois suspendue aux arbres<ref>Modèle:Lien web, pages 1-2.</ref>.

Les Champs-Élysées au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Panoramic View of the Champs Elysees (1900).webm
Vue panoramique des Champs-Élysées en 1900.
Fichier:Avenue des Champs-Élysées in 1939.jpg
Avenue des Champs-Élysées en 1939.
Fichier:Champs-Élysées August 2, 1968.jpg
Avenue des Champs-Élysées en 1968.

Le Modèle:Date-, en effectuant une promenade sur les Champs-Élysées, un garçon de café, qui fut camelot du Roi, nommé Jean Mattis, se jette sur le président de la République Armand Fallières pour lui tirer la barbe. Mais ce dernier réagit en voyant l'énergumène, et est griffé au cou et à l'oreille droite. Jean Mattis écope de quatre ans de prison<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, des cérémonies se déroulent sur l'avenue des Champs-Élysées et à l'hôtel des Invalides pour célébrer le centenaire de la mort de [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]<ref>Natalie Petiteau, « Napoléon, génie de la com' », Sciences humaines, no 295, août-septembre 2017, Modèle:P..</ref>.

Le 14 juin 1940, les troupes nazies défilent pour la première fois sous l'Arc de Triomphe. Le 11 novembre de la même année, une manifestation de lycéens et d'étudiants sur les Champs-Élysées et devant l'Arc de triomphe, l'un des tout premiers actes publics de résistance à l'occupant en France, est durement réprimée par les nazis.

Le Modèle:Date-, après la Libération de Paris, le général Charles de Gaulle descend les Champs-Élysées, précédé par quatre chars de la [[2e division blindée (France)|Modèle:2e D.B.]]

Le Modèle:Date-, en réaction à la crise étudiante et syndicale, une grande manifestation de soutien au président Charles de Gaulle remonte les Champs-Élysées, réunissant entre 300 000 et Modèle:Nombre<ref>Frank Georgi, « "Le pouvoir est dans la rue". 30 mai 1968 la "manifestation gaulliste" des Champs-Élysées », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, 1995, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.

Le Modèle:Date-, à l'issue de la victoire 3-0 de l'équipe de France de football en finale de la Coupe du monde, plus d'un million de personnes célèbrent la victoire sur les Champs-Élysées. Le lendemain, les Bleus paradent sur l'avenue à bord d'un bus. Des scènes similaires se reproduiront en 2000 après la victoire en finale de l'Euro.

Réaménagement de 1992-1994

Modèle:Image multiple L'avenue des Champs-Élysées rénovée est inaugurée le Modèle:Date- par Jacques Chirac, maire de Paris à l'époque. Ce dernier avait fait de la rénovation de l'avenue une de ses priorités lors de sa réélection en 1989 devant son état dégradé (multiplication de trous dans les chaussées, arbres malades, envahissement des trottoirs par les voitures<ref>Modèle:Article.</ref>…).

La direction de la Voirie fixe les grandes lignes du projet en Modèle:Date- et le chantier, lancé en Modèle:Date- pour un coût total de Modèle:Unité de francs, s'achève en avance. Conduit par Bernard Huet (urbaniste), Jean-Michel Wilmotte et Norman Foster (designers de mobilier urbain), le réaménagement s'est traduit par :

  • la suppression des contre-allées à partir du début 1992 ;
  • la plantation sur les deux trottoirs d'une deuxième rangée de platanes ;
  • la création de trottoirs larges d'environ Modèle:Unité entre le rond-point des Champs-Élysées et la place Charles-de-Gaulle recouverts d'un dallage en granit dégradé (gris du Tarn, bleu de Bretagne et blanc de Sardaigne) ;
  • l'installation d'un nouveau mobilier urbain (dont de nouveaux abribus)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les Champs-Élysées au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Axe Place Concorde, Arc de Triomphe, La Défense, Paris 2005.jpg
L'avenue reste bien visible et spectaculaire dans la perspective du jardin des Tuileries (photo de 2005).
Fichier:F4666 Paris 8 Avenue des Champs Elysees rwk.jpg
Avenue des Champs-Élysées en 2021.

Le Modèle:Date-, lors du défilé militaire, Maxime Brunerie tente d'assassiner le président de la République Jacques Chirac.

Le Modèle:Date-, un attentat terroriste islamiste, perpétré en pleine campagne électorale, à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle, fait un mort, le policier Xavier Jugelé, et trois blessés.

Le Modèle:Date- de la même année, une tentative d'attentat ne fait aucune victime, hormis le terroriste.

Le Modèle:Date-, deux millionsModèle:Refnec de supporters de l'équipe de France manifestent leur joie après la victoire 4-2 en finale de la Coupe du Monde football. Le lendemain, les Bleus défilent à leur tour sur les Champs.

Lors de l'acte XIX du mouvement des Gilets jaunes le Modèle:Date-, l'avenue est le théâtre d'affrontements avec la police et de dégradations jamais vus auparavant sur l'avenue<ref>Le Point, article du 21 mars 2019</ref>,<ref>C News, article du 16 mars 2019</ref>,<ref>Kocila Makdeche, Pourquoi "gilets jaunes" et black blocs ont fini par faire cause commune, France Info, 20 avril 2019, lire en ligne.</ref>. De nombreux casseurs et un black bloc de plus de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref> tentent de prendre d'assaut l'Arc de triomphe de l'Étoile et dégradent au total 216 commerces<ref>Modèle:Lien web.</ref> (80 % assez lourdement touchés<ref>Modèle:Lien web.</ref>), dont 27 sont pillés<ref name="GJ"/>, notamment la célèbre brasserie le Fouquet's<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les autorités déplorent 79 feux, dont 5 de bâtiments, et la quasi-totalité des kiosques à journaux de l'avenue totalement détruits<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Trente gendarmes, policiers et pompiers ont également été blessés<ref name="GJ">Modèle:Lien web.</ref>.

Habitants célèbres

Fichier:Plaque Henry de La Vaulx, 122 avenue des Champs-Élysées, Paris 8e 2.jpg
Plaque au no 122, en hommage à Henry de La Vaulx.

Événements

Les Champs-Élysées sont le théâtre des grands événements historiques français : défilé de la Libération en 1944 ou rassemblement des Parisiens pour célébrer la victoire lors de la coupe du monde de football en 1998 et en 2018.

Les Champs-Élysées ont été le théâtre de deux attentats meurtriers en 1986. Le Modèle:Date-, une bombe explose dans la galerie Point Show des Champs-Élysées à Paris faisant 1 mort et 51 blessés. Le Modèle:Date-, un colis suspect est découvert au restaurant Pub Renault sous une table par un maître d'hôtel, Jean-Claude Blanger. Il prévient deux policiers en faction et décident tous les trois de descendre le paquet dans les sous-sols, où le colis finit par exploser. Les deux policiers sont tués, et le maitre d’hôtel grièvement blessé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les Champs-Élysées sont le théâtre d'une fusillade revendiquée par l'État islamique le Modèle:Date- peu avant 21 heures. Un policier est tué, un autre grièvement blessé. Le terroriste est abattu.

Manifestations exceptionnelles

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Antoine Bourdelle, Le Centaure mourant.
Fichier:GJ Paris (32170187378).jpg
L’avenue des Champs-Élysées après une manifestation des Gilets jaunes au soir du Modèle:Date-.

La notoriété nationale et internationale de l'avenue, son accessibilité (métro et RER) et sa dimension en font un lieu pour certaines grandes manifestations au caractère exceptionnel :

Manifestations récurrentes

Modèle:Article détaillé Chaque année, à l'occasion de la fête nationale française le Modèle:Date-, le principal défilé militaire de France, terrestre et aérien, a lieu sur les Champs-Élysées. Les troupes des quatre armées, armée de terre, marine nationale, armée de l'air et gendarmerie, de la police et des pompiers civils et militaires, descendent l'avenue et passent devant le président de la République, le gouvernement et les ambassadeurs étrangers rassemblés sur une tribune officielle montée place de la Concorde, face à l'avenue.

Chaque année depuis 1975, la dernière étape du Tour de France se termine sur les Champs-Élysées par une véritable parade après plus de trois semaines de course. Les coureurs parcourent entre six et dix tours d'un circuit montant et descendant l'avenue avant de se disputer une arrivée prestigieuse, diffusée en direct dans plus de 150 pays.

Chaque année, de fin novembre à début janvier, le comité Champs-Élysées offre les illuminations de l'avenue, tradition mise en place sous la présidence de Roland Pozzo di Borgo.

Le coup d'envoi des illuminations de Noël, est donné chaque année, en présence d'une célébrité différente.

L'avenue est également fermée à l’occasion des cérémonies du 8 mai 1945 et du jour du Souvenir (Modèle:Date-), qui se déroulent à la statue du général de Gaulle à la place Clemenceau et à la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de triomphe.

Chaque année, au soir du Modèle:Date-, les Champs-Élysées sont réservés aux piétons pour célébrer la nouvelle année ; ce fut notamment le cas lors du passage à l'an 2000.

La signalisation habituellement au milieu de l’avenue est prévue pour être facilement démontée à l’occasion de ces événements.

Économie

Fichier:Arc de Triomphe de l'Étoile depuis Publicis 01.jpg
L'Arc de Triomphe photographié à hauteur du no 133 de l'avenue des Champs-Élysées, le 19 octobre 2017.
Fichier:Avenue des Champs-Elysees, seen from Arc de Triomphe de l'Etoile.jpg
Avenue des Champs-Élysées vue de l'Arc de Triomphe.
Fichier:Champs Elysees Paris Wikimedia Commons.jpg
Trottoir nord de l'avenue des Champs-Élysées.
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Avenue des Champs-Élysées en hiver.
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Avenue des Champs-Élysées.
Fichier:Paris 75008 Avenue des Champs-Elysées axe historique 20090501 (01).jpg
Avenue des Champs-Élysées au printemps, avec vue sur l'Arc de Triomphe.

Jusque dans les années 1950, l'avenue comprenait essentiellement des boutiques de luxe. Puis progressivement, ces dernières ont laissé place à des sièges sociaux de groupes en quête de prestige. L'arrivée du RER A modifie la donne : de nombreux parisiens et franciliens de toutes conditions pouvant accéder facilement aux Champs-Élysées, les boutiques d'enseignes plus populaires vont alors se multiplier, notamment en 1988 avec l'ouverture de Virgin Megastore<ref name="lefigaro">Modèle:Lien web.</ref>. La rénovation lancée en 1994 par le maire de Paris de l'époque, Jacques Chirac, en relation avec Roland Pozzo di Borgo (Comité des Champs-Élysées), va donner à l'avenue une nouvelle image de marque. Mais elle reste le reflet de la mixité de la population qui la fréquente avec une distinction entre les deux trottoirs. Le trottoir nord Modèle:Incise est le côté ensoleillé mais aussi celui qui connaît la plus forte fréquentation en partie du fait qu'il se situe dans le prolongement de la sortie RER. Les boutiques et galeries commerçantes y sont plus nombreuses. Le côté pair « soleil » des Champs-Élysées a une fréquentation 30 % plus élevée et voit ses loyers des surfaces de commerces en rez-de-chaussée s'établir entre Modèle:Unité et Modèle:Monnaie le mètre carré par an (hors taxes et charges)<ref name="lefigaro"/>. L'ouverture de la plupart des magasins jusqu'à minuit et le dimanche participe aussi au succès commercial de l'avenue. En 2012, en moyenne, Modèle:Unité, dont un quart d'étrangers, s'y pressent chaque jour<ref>Soit 100 millions par an.</ref> Modèle:Incise et les 120 boutiques de l'avenue génèrent un chiffre d'affaires annuel d'un milliard d'euros, avec un revenu moyen par touriste étranger de Modèle:Monnaie, tous pays confondus, alors qu'il n'était que de Modèle:Monnaie en 2007. Le secteur des Champs-Élysées représente 12 % du chiffre d'affaires des ventes détaxées de Paris<ref name="Direct Matin">Étude de l'agence Global Blue citée dans « Les Champs-Élysées prospèrent », Direct Matin, no 1196, Modèle:P., mercredi 5 décembre 2012.</ref>.

L'avenue a longtemps été l'adresse incontournable des marques de luxe, la portion située entre l'avenue George-V et le rond-point des Champs-Élysées est toujours la limite nord du « triangle d'or ». Si certaines avaient eu tendance à déserter l'avenue dans les années 1970, la plupart sont revenues. Les compagnies aériennes, elles, ont presque toutes disparu, mais la plupart des marques automobiles y disposent d'un espace d'exposition souvent couplé à un bar ou à un restaurant. Les restaurants et les cinémas contribuent d'ailleurs fortement à la fréquentation de l'avenue. Les cinémas, Modèle:Unité, dont l'essentiel de la programmation est en version originale, y organisent des premières. Pour beaucoup d'enseignes, une installation sur les Champs, même si elle est très coûteuse, présente un double intérêt : la publicité par l'emplacement, mais aussi de fortes ventes de par la fréquentation touristique.

Les commerçants de l'avenue sont regroupés en une association, le Comité Champs-Élysées, créé en 1860 sous le nom de Syndicat d'initiative et de défense des Champs-Élysées, qui a pris son nom actuel en 1980. Cette association a pour objectif de maintenir une image prestigieuse de l'avenue. Pour y parvenir, le comité intervient auprès des autorités locales pour obtenir des mesures favorisant l'embellissement des lieux (éclairage, décorations, etc.) et l'activité commerciale (horaires d'ouverture des magasins, qui par dérogation sont beaucoup plus étendus qu'ailleurs à Paris et en France). De plus, ce comité a un rôle purement consultatif sur les demandes d'installation de sociétés ou de commerces sur l'avenue. Le président qui a redynamisé le comité et l'avenue a été Roland Pozzo di Borgo, qui a collaboré à la modernisation de l'avenue voulue par Jacques Chirac.

Prestigieuse et populaire, mais aussi luxueuse, l'avenue des Champs-Élysées est donc de plus en plus chère. Les prix de l'immobilier y sont tels, et la spéculation immobilière si forte, que seule une poignée de personnes y résident encore, les étages supérieurs des immeubles de l'avenue étant généralement occupés par des bureaux<ref>En 2008, les loyers se situent entre 6 000 et Modèle:Unité par mètre carré et par an.</ref>. Cependant, les prix ne sont pas uniformes. Par exemple, le côté nord (trottoir droit en montant) est plus cher car mieux exposé au soleil et plus fréquenté que le côté sud, où les vitrines sont dans l'ombre des bâtiments. Mais depuis les années 2000 les prix ont tendance à se rapprocher, le côté sud ayant été choisi par des marques telles que Lancel, Lacoste, Hugo Boss, Louis Vuitton, Nike, Omega, Eden Shoes et le palace parisien le Fouquet's Barrière et le côté nord par Cartier, Guerlain, Montblanc, McDonald's, Adidas, et le célèbre et seul hôtel ayant son entrée sur l'avenue : le Marriott.

L'avenue des Champs-Élysées est un des emplacements les plus chers du monde. En 2018, l'avenue se classe en quatrième position en termes de valeur locative (Modèle:Nb) après Causeway Bay, un quartier de Hong Kong (Modèle:Nb), la Cinquième Avenue à New York (Modèle:Nb) et New Bond Street à Londres (Modèle:Nb)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le montant élevé des loyers pourrait nuire à la diversité commerciale. Les magasins de textile et ceux dits de luxe font partie des rares commerces à pouvoir les absorber. Selon une étude de 2006 commandée par la mairie de Paris, 20 % des magasins de l'avenue sont dévolus au textile. Si on y inclut les commerces des galeries commerciales, ce chiffre est proche de 39 %. Modèle:Citation

Le comportement des propriétaires fonciers de la célèbre avenue pourrait ainsi nuire à l'attrait de l'avenue sur les visiteurs, et ironie du sort, affaiblir leurs investissements à moyen terme. Mais à ce jour, seules des mesures politiques incitées par le militantisme associatif semblent pouvoir, à court terme, sauver la diversité unique des Champs-Élysées qui est l'un de ses attraits majeurs. Bien que les augmentations de loyer sont réglementées, les sociétés propriétaires de locaux ont trouvé une parade en refusant de renouveler leur bail. Dans ce cas, elles versent au locataire une indemnité d'éviction, généralement de 10 à 12 fois le loyer annuel et font payer un droit d'entrée équivalent au nouveau locataire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De même, il ne reste plus que quatre cinémas fin 2016 contre une vingtaine à son apogée<ref name="Télérama">Caroline Besse, « Le rideau est tombé sur le cinéma Gaumont Champs-Élysées Ambassade », www.telerama.fr, 3 août 2016.</ref>.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Fichier:Poste Parisien 116 bis Champs Elysées.png
Siège de Radio-Paris de 1940 à 1944 au Modèle:N° bis-118.
Fichier:124 avenue des Champs-Élysées, rue Balzac, Paris 8e.jpg
Modèle:Numéro avec majuscule124.

Bâtiments détruits

Les Champs-Élysées dans la culture

Cinéma

De nombreux films, au moins pour quelques scènes, ont eu les Champs-Élysées comme décor. Parmi les scènes mythiques tournées dans l'avenue :

Parmi les tournages réalisés sur l'avenue, citons notamment :

Tourné en studio, le film de Sacha Guitry, Remontons les Champs-Élysées, retrace avec fantaisie l'histoire de l'avenue de la place de la Concorde en 1617 à la place de l'Étoile en 1938.

Tous les mois de juin depuis 2012 se déroule sur l'avenue le premier festival de cinéma de la capitale, Champs-Élysées Film Festival. Ce festival est chargé de défendre et de promouvoir le cinéma indépendant américain et français. Le festival est connu pour dédier l'ensemble de ses événements au grand public : vote pour les films de la compétition, avant-premières en présence des équipes de films, Master-class, soirées spéciales, conférences, etc<ref>Site officiel, www.champselyseesfilmfestival.com.</ref>.

Les prix décernés lors du festival sont :

  • Prix du public et prix du Jury - Long métrage américain indépendant
  • Prix du public - Court métrage français
  • Prix du public - Court métrage américain
  • Label étudiant - Film de répertoire

Chansons

Peinture

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Notes et références

Modèle:Légende plume Modèle:Références

Sources

Bibliographie

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

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Liens externes

Modèle:Liens

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