Neuchâtel-Urtière

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Fichier:Eperon rocheux surmonté de la tour Nord du château de Neuchatel-Urtière. 2015-11-11.JPG
Éperon rocheux surmonté des ruines de la tour Nord du château de Neuchâtel-Urtière.
Fichier:Muraille Nord-Est du château de Neuchatel-Urtière. (2. 2015-11-11.JPG
Muraille nord-est de l'ancien château de Neuchâtel-Urtière.

Neuchâtel-Urtière est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Communes limitrophes

Neuchâtel-Urtière est situé dans une impasse : en voiture, on ne peut y accéder que par une route adjacente à la route D 73. En modes doux, on peut y accéder par la route VC 3 arrivant à Vermondans, réservée aux vélos, piétons et riverains.

Le village est traversé par un petit ruisseau qui rejoint la Ranceuse, ruisseau affluent du Doubs.

Toponymie

Le nom est attesté sous les formes latinisées Valo de Novo Castro en 1136, de Novo Castello en 1148 dans des documents rédigés en latin médiéval, puis en langue romane : Nef Castel en 1255, Nuz Chestel en 1260, Nuef Chestel en 1280, Neufchastel-les-Orcières en 1614<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz 1998. Modèle:P..</ref>,<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. Modèle:P..</ref>. En 1237, il est fait mention de Novum castrum et Novum castellum dans une charte rédigée en latin de l'empereur Modèle:Souverain-<ref name="MEMO1"/>. Devient Neuchâtel-Urtière en 1961<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Formation romane semblable aux différents Neuchâtel et Modèle:Page h', dans le second cas, la graphie avec F marque un retour à l'étymologie, mais ne correspond(ait) plus à la prononciation locale, tous se prononçaient « Neuchâtel » (neucâtel en zone normanno-picarde). L'adjectif antéposé est le signe d'une influence syntaxique du germanique. Aussi ne rencontre-t-on ces formes qu'au nord du domaine d'oïl, plus au sud, seul prévaut le type Modèle:Page h'.

On peut traduire par « nouveau village fortifié »<ref>Ernest Nègre, Op. cité</ref>, « nouveau château » ou « château neuf ».

Urbanisme

Typologie

Neuchâtel-Urtière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,4 %), prairies (17,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

Il semble que ce soit Amédée de Montfaucon, petit-fils de Modèle:Souverain3, qui bâtit le château vers 1139<ref name="MEMO2"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> avec le concours de son frère Hugues, dit « de Charmoille », (Amédée pris le nom de Neuchâtel et fut la souche des grands sires de Neuchâtel-Bourgogne<ref>Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon</ref>) afin de protéger les villages de La Fermetey qui formèrent les premières possessions de la seigneurie de Neuchâtel-Bourgogne<ref name="MEMO1"/>. Peut-être qu'il lui a donné ce nom en guise d'hommage envers sa mère qui descendait de la maison de Neuchâtel outre-Joux ou pour signifier sa construction récente<ref name="MEMO2"/>.

Description du château

Fichier:Château de Neuchâtel-Urtière.jpg
Gravure des ruines du château.

Une haute tour occupait la partie septentrionale, à l'opposé il y avait deux édifices carrés côte à côte qui étaient le manoir féodal. Sur le côté oriental se trouvait la prison, creusée dans le roc. Un mur crénelé ceinturait l'ensemble. le château occupait une surface de quarante mètres sur vingt-cinq, il sera démantelé sur les ordres de Modèle:Souverain2 en 1675, les matériaux seront utilisés pour la réfection du pont de Pont-de-Roide-Vermondans et la construction d'une écluse et des forges à Bourguignon (Doubs)<ref name="MEMO1">recherches historiques et statistiques sur l'ancienne seigneurie de Neufchâtel</ref>. Au pied de l'édifice se trouvait le village composé de quelques maisons groupées. les murailles qui protégeaient le bourg étaient percées de deux portes et flanquées de six tours. Sous les habitations avaient été creusés de vastes caves et des souterrains qui conduisaient jusqu'au donjon. Sur la colline proche au bout d'un chemin partant des portes de Neuchâtel et donnant sur la vallée de Dambelin, il avait été construit une maison de plaisance appelée château de la Bombance, qui a été détruite dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Un second chemin menait au hameau des Orcières situé au fond du vallon. Ce hameau portait à l'origine le nom d'Hortières ou Orcières, qui donna Urtière et qui était aussi ancien que Neuchâtel<ref name="MEMO1"/>.

Fichier:Vue Sud-Est.png
Maquette physique (papier/carton) de ce que devait être l'entrée du village de Neuchâtel.

L'étendue du fief

La seigneurie se composait de trois éléments<ref>Le pouvoir des comtés de bourgogne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref> :

Dans le courant des {{#switch: XV

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}}, les Neuchâtel occupaient un des premiers rangs parmi les seigneurs de la Franche-Comté (ou comté de Bourgogne). Ils ont possédé jusqu'à 400 vassaux tant dans la région que du côté de la Suisse et de l'Alsace, dont les maisons de Cusance, Belvoir, Montmartin, Montjoie-le-Château, Uzel, Mont-Voucy, Montby, Rougemont<ref name="MEMO1"/>...

Les seigneurs de Neuchâtel-Bourgogne

Modèle:Article détaillé Peu de traces de cette famille existent avant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en 1139 une charte de l'empereur Conrad confirme la fondation de l'abbaye de Lucelle par Modèle:Souverain3 (issu de la maison de Montfaucon), Hugues « de Charmoille » et Amédée « de Neufchâtel »<ref name="MEMO2"/>. À cette époque les terres de Neuchâtel étaient sous la mouvance du seigneur de Montfaucon et un cartulaire de cette maison fait mention de Gérard de Neufchâtel, connétable du comté de Bourgogne<ref name="MEMO2"/>. C'est à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle que le nom de cette seigneurie sera connu. Jusqu'à cette époque la seigneurie de Neuchâtel-Urtière se composait du château, du bourg de Neuchâtel, de Pont-de-Roide-Vermondans, de Vermondans, d'Orcières, de Remondans, de Vaivre et de Dambelin. En 1298, Thiébaud de Ferrette donnait à [[Liste des seigneurs de Neuchâtel-Bourgogne|Modèle:Souverain- de Neuchâtel-Bourgogne]] le fief de Dasle dont la juridiction s'étendait sur Hérimoncourt, Beaucourt, Vandoncourt et Audincourt<ref>Annuaire départemental du Doubs</ref>. Grâce au mariage de Marguerite de Montfaucon-Montbéliard (fille de Thierry III, lui-même arrière-petit-fils de Richard II de Montfaucon) avec Richard de Neuchâtel-Bourgogne, ils vont recueillir la succession de Modèle:Souverain3 qui était composée des terres de Blamont, du Châtelot, de Clémont, de Bermont et de Cusance<ref name="MEMO2">Essai sur l'histoire de la franche-Comté</ref>.

L'Isle et l'abbaye de Lieu-Croissant

À la succession de Modèle:Souverain3 vont s'ajouter en 1242 les terres que [[Liste des seigneurs de Neuchâtel-Bourgogne|Modèle:Souverain- de Neuchâtel-Bourgogne]] (le père de Richard et le grand-père de Thiébaud III, rencontrés plus haut) acheta à l'abbaye de Lucelle à savoir : Dès le lieu de Saint-Hippolyte jusqu'aux roches d'Ounans et de Monéchroux et Liebvillers aux montagnes du Lomont<ref name="MEMO2"/>. En 1260/63, [[Maison de Neufchâtel|Thiébaud {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Neuchâtel-Bourgogne]] commence à construire un château sur une isle au milieu du Doubs qu'il achète à l'Abbaye de Lieu-Croissant, et il obtient aussi le contrôle de Baume-les-Dames. En 1294, son petit-fils Thiébaud III reçoit la garde de l'abbaye de Lieu-Croissant et du monastère de Lanthenans, de la part des comtes de Bourgogne<ref name="MEMO2"/>.

La vicomté de Baume

La vicomté de Baume a permis aux seigneurs de Neuchâtel de faire de leurs fiefs des biens héréditaires, en effet c'est le comte de Bourgogne Otte-Guillaume qui supprima les comtes inférieurs (sous la suzeraineté du roi de Bourgogne qui à cette époque était trop faible pour s'opposer à Otte-Guillaume, comte supérieur des deux Bourgognes, et les remplaça par des vicomtes dont il fit ses vassaux<ref name="ABBAYE"/>. C'est ainsi que le comté de Besançon revint à la maison de Rougemont dans le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, celle de Faucogney posséda le comté de Vesoul au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les vicomtés de Dole et de Salins allèrent aux maisons de l'Hôpital et de Montsaugeon, et celle de Baume aux Neuchâtel à partir de 1308 officiellement, avec [[Liste des seigneurs de Neuchâtel-Bourgogne|Modèle:Souverain- de Neufchâtel-Bourgogne]] (fils de Thiébaud III), bien que cette famille intervînt en fait dès le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="ABBAYE">Mémoire historique sur l'abbaye de baume-les-Dames</ref>. En effet, en 1244 le comte de Bourgogne présentait Thiébaud de Neuchâtel comme homme-lige du duc de Bourgogne pour le château de Baume, et en 1261 Thiébaud {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Neuchâtel donnait plusieurs biens (une vigne à Launot, un meix à Villers-le-Sec, des possessions à Hièvres, Esnans, Luxiol et Grosbois) à l'abbaye de Baume-les-Dames<ref name="ABBAYE"/>.

Avec ce titre de vicomte les sires de Neuchâtel s'octroyaient le droit de gouverner et de juger sur ce territoire très étendu, différents fonctionnaires dépendaient d'eux : un maire (dirigeait la localité), un châtelain (représentait le vicomte dans la forteresse) et un prévôt (magistrat) mais et surtout il veillait au bon déroulement de l'élection de l'abbesse et avait voix délibérative à l'élection de celle-ci (Premièrement est véritey que est et doit estre viscuens de Bame et pour raison de la vycomtey doit estre appelé toutes foys que élection ou postulation d'abbesse se fait)<ref name="ABBAYE"/>.

Les relations que [[Liste des seigneurs de Neuchâtel-Bourgogne|Modèle:Souverain- de Neufchâtel-Bourgogne]] (fils de Thiébaud IV) entretenait avec ses suzerains étaient tumultueuses. Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il entra en conflit avec le duc de Bourgogne Modèle:Souverain2 ; voyant qu'il risquait de perdre gros Modèle:Souverain-, finalement, demandait le pardon au duc de Bourgogne et en réparation renonçait à la vicomté de Baume en 1343. Quatre ans plus tard le roi de France Modèle:Souverain3 intervenait dans le conflit et renouvelait la garde du prieuré de Baume aux Neuchâtel, qui ne prendra effet qu'en 1415 pour la conduite des chemins et en 1460 pour la totalité des droits<ref name="ABBAYE"/>.

Modèle:Boîte déroulante/début

L'an de l'incarnation N.Sgr J.Ch corrant M.CCC et quarant trois... Mess. Thiebaud Sires de Neufchatel Chevalier comparut en sa personne en la présence de très puissant Prince M. Eudes Duc de B. Comte d'Artois et de B. Palatin et seigneur de Salins en son chatel de Poligny, et Supplia lidit Chlr en grande humilité qu'il plût a Modèle:M. le duc de pardonner aud. Chevalier totes peines qu'il porroit ou devroit avoir encourues pour cause de plusieurs excès et méfaits par lui commis et perpétrés contre Mr.le Duc et plusieurs de ses gents et sujets ; et MR le Duc lui pardonnera et quitta le touit par la manière et forme que s'ensuivent. C'est a scavoir que lid. Chevalier promit par son fairement de répondre déument et tranchiement, et satisfier ez gens et sbjets de Modèle:M. le Duc aud. Comté de B. de tout cu qu'ils voudront lui demander en la cour dud. Duc et Comte, ou par les députés dud. Duc... et avec ce lid. Chevalier a renuntié et renunce perpetuellement au droit et a la posséssion qu'il difoit avoir en la garde du Lieu-Croissant, et en la garde de Lanthenans, lesquelles gardes demorent héréditablement a M. le Duc et a ses hoirs au Comté de B. item a renuncé de mème au droit qu'il pouvoit et devoit avoir en la vicomté de Baume-les-Nonains qui demorera a Modèle:M.. le duc Comte de B. ; sal, et retenu aud. Chlr le fié qu'il tient de l'Abbasse de Baumes. Item lid. Chlr. reprendra de Modèle:M.. le Duc Comte de B. en fié lige 150 l. livrées de terre au plus près de son chatel de l'Ille qu'il tient de franc aleu, et en fera a M. le Duc hommage en accroissant le fié qu'il tient de Modèle:M.. le duc ; et avec ce eclaircira en bonne foi les fiés qu'il tient et doit tenir de lui Comte de B. ; et par ainsi demeure led. Chlr. en la bonne grace de M. le Duc......... Ces choses furent faites aud. chatel de Poligny l'an et jour susd. present a ces choses noble Baron Modèle:M.. jean de Châlon, comte d'Auxerre, Seigneurs de Rochefort. M. Beraud d'Andelot. M.Pierre de Goinans Chlr, M. Jacques d'Audelaincourt, et Maire Visin de Montagû.Scellé de deux sceaux en cire vermeille.

Modèle:Boîte déroulante/fin

Héricourt, Blamont et Montaigu

En 1361, ils reçurent en donation les fief des terres de Montjoie et de Rougemont de Jeanne de Montbéliard et bénéficiaient des titres (les péages) sur la conduite des chemins depuis Pont-Charrot (près de Bavans) à Palente (près de Besançon)<ref name="MEMO2"/>. En novembre 1377, ils possédaient la seigneurie d'Héricourt à titre de "propre et franc-alleu"<ref name="MEMOIRES">Mémoire et documents</ref>. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Souverain- reprit de Philippe-le-Hardi, comte de Bourgogne les deux bourgs de Blamont, les neuf villages de la châtellenie ainsi qu'une dizaine de fiefs dont celui de la vicomté de Baume, la garde de l'abbaye de Lieu-Croissant et du prieuré de Lanthenans qui avaient été retirés à son père, mais aussi le château et le bourg de L'Isle avec sa châtellenie et une quinzaine de fiefs dans les environs, le fief de Montbarrey avec la forteresse de Rang, le fief important de Dampierre, la moitié des dîmes de Villars-sous-Écot et enfin la forteresse de Montaigu avec le bourg, ses dépendances et sept villages qui en formaient le fief<ref name="MEMO1"/>.

La fin d'un fief

En 1505, à la mort de Guillaume de Neufchâtel-Bourgogne († en octobre 1505 ; fils puîné de Thiébaut IX de Neufchâtel, dernier de la ligne directe car mort après ses frères Thiébaud X, Henri, Antoine et Claude ; compagnon du Téméraire, Henri, maréchal de Bourgogne, fut capturé le 5 janvier 1477 lors de la bataille de Nancy et resta deux ans prisonnier : Blamont, Clémont et Pont-de-Roide furent alors confiées temporairement à l'évêque de Bâle en 1477, et L'Isle, Héricourt et Châtelot à l'archiduc Sigismond en 1477-1480), la seigneurie et surtout ses dépendances furent remises à Modèle:Souverain- de Neuchâtel-Montaigu, dernier fils de Jean II de Montaigu, frère de l'archevêque Charles et petit-fils de Thiébaut VIII de Neufchâtel (Thiébaud VIII, père de Thiébaud IX et de Jean II de Montaigu-Bligny, était l'arrière-petit-fils de Thiébaud V évoqué plus haut), à défaut de descendants mâles survivants dans la lignée dudit Thiébaud IX<ref name="PROCES">Procès-verbaux</ref>.

Le testament de [[Liste des seigneurs de Neuchâtel-Bourgogne|Modèle:Souverain-]] († 1469) organisait en effet une succession agnatique en stipulant qu'à défaut d'héritier direct mâle tous les biens devaient être transmis à la branche cadette de Neuchâtel-Montaigu, au mépris des droits cognatiques ; à défaut, l'héritage devait passer à la maison de Cusance et en dernier lieu aux héritiers, homme ou femme, d'Henriette de Montbéliard<ref name="PROCES" /> (les Montfaucon puis Montfaucon-Montbéliard, on l'a vu, étaient suzerains de Neufchâtel-Bourgogne, et leurs droits passèrent aux Wurtemberg par le mariage de ladite Henriette avec Eberhard IV en 1407) ; Cependant, Guillaume de Neufchâtel prévit, lui, une succession vers ses deux nièces, Bonne et Isabeau/Elisabeth, filles de son dernier frère Claude de Neufchâtel, ci-après.

Contre tous les usages agnatiques, les époux des deux filles de Claude de Neufchâtel († en février 1505 ; dernier fils de Thiébaud IX et frère de Guillaume), qui étaient les comtes Guillaume de Furstemberg (mari de Bonne de Neufchâtel († 1515) ; † 1549) et Félix de Werdemberg (mari d'Isabeau/Elisabeth de Neufchâtel († 1533) ; † 1530 ; Isabeau maria ensuite Dietrich IV de Manderscheid), se saisirent à main armée des seigneuries de L'Isle, Neufchâtel-Bourgogne (-Urtière) et Pont-de-Roide dès 1505.

  • À la suite de cela, les suzerains Wurtemberg-Montbéliard (Ulric VI, arrière-petite-fils d'Henriette ; puis la branche fondée par son frère cadet Georges de Montbéliard) réclamèrent l'héritage des Neufchâtel et s'emparèrent de Blamont en 1505 — l'empereur officialisa la prise de Blamont en 1510. Pour se protéger, les comtes de Fürstenberg et de Werdenberg, puis les Salamanque d'Ortenberg (cf. plus bas) réclamèrent l'appui de Charles Quint, qui l'accorda le 6 août 1543 aux Salamanque<ref name="MEMOIRES" />. Cependant, les Wurtemberg-Montbéliard réussirent à garder Blamont, accru vers 1561/1562 de Clémont, Héricourt et Châtelot pour former les Quatre Terres ou les Quatre Seigneuries.
  • Neufchâtel-Bourgogne fut occupé par les deux comtes et beaux-frères Fürstenberg et Werdenberg et, le séquestre impérial de 1515 ayant échoué, ils le gardèrent une vingtaine d'années (donc jusque dans les années 1520 ou 1530), Fürstenberg y étant surtout actif : il s'était aussi emparé de L'Isle, Clémont et Héricourt, et régna en souverain seigneur sur ses domaines jusque vers 1525 et 1530. Mais les Neufchâtel-Montaigu revendiquaient toujours l'héritage : Jean III († 1510), puis son frère aîné Ferdinand († 1522). Or en 1522 s'éteignit le nom de Neuchâtel-Bourgogne avec le décès dudit Ferdinand de Neufchâtel-Montaigu.
    • Tous ses frères étaient décédés sans postérité masculine, par mariage, les droits sur la seigneurie de Neufchâtel passèrent alors dans les familles de Longwy : car une fille de Ferdinand, Anne de Neufchâtel, épouse en 1515 Christophe de Longwy, sire de Longepierre, Rahon et Binans († 1528) : cf. Neublans > toutes les branches) ; puis de Rye, car trois filles d'Anne et Christophe épousent trois frères de Rye : ainsi, Jeanne de Longvy marie Marc de Rye de Dissey ; sa sœur Louise de Longvy marie Gérard de Rye († v. 1564/1575) ; et leur sœur aînée Antoinette de Longvy marie Joachim de Rye († 1560) : cf. Neublans > branche de Rye. Dans les années 1520 et 1530 (puis un siècle après sous les auspices des archiducs Albert et Isabelle) des accords officialisent les droits des Longwy (Christophe, † 1528 : voir ci-dessus), puis des Rye (les trois frères Joachim, Gérard et Marc qu'on vient d'évoquer, vers 1530 ; et Christophe de Rye-La Palu, † 1623, petit-fils de Gérard : voir ci-dessous) sur Neufchâtel et Pont-de-Roide, en échange du renoncement définitif à Héricourt, Clémont, Châtelot et L'Isle-sur-le-Doubs en faveur des Salamanque d'Ortenberg vus plus bas.
    • Ainsi, Claude-François de Rye (né en 1542 et † en 1567), fils de Marc de Rye-Dissey et Jeanne de Longwy, avait hérité de la seigneurie de Neuchâtel-Urtière<ref name="MEMOIRES" />. Puis son petit-cousin Christophe de Rye-La Palu(d)-Varambon (v. 1570-1623 ; un petit-fils de Louise et Gérard de Rye), son propre fils François de Rye-La Palu(d) († vers 1638) et son petit-fils Ferdinand-François-Just de Rye-La Palu(d) (1637-1657), l'assumèrent.
    • Enfin en 1660, un cousin, le comte Ferdinand-Léonor de Poitiers-Saint-Vallier-Vadans de Rye († 1664 ; sa mère Louise de Rye-La Palu était une sœur de Christophe de Rye-La Palu ; son père Claude-Antoine de Poitiers-Vadans était un petit-fils maternel de Marc de Rye-Dissey ; sa femme était sa petite-cousine Jeanne-Philippe/Philippine de Rye-La Palud, fille de François et petite-fille de Christophe de Rye-La Palu ci-dessus) l'acheta à l'héritière de Ferdinand-François-Just de Rye-La Palu — sa veuve Marie-Thérèse-Henriette de Cusance — avec L'Isle et Pont-de-Roide<ref name="MEMO2" />. Au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:|  }} }} siècle, la seigneurie de Neufchâtel, avec L'Isle et Pont-de-Roide, échut aux Durfort, Elisabeth-Philippine de Poitiers-Rye († 1778 ; arrière-petite-fille de Ferdinand-Léonor) épousant en 1728 Guy-Michel de Durfort, duc de Lorges et de Randan (1704-1773), maréchal de France.
  • Héricourt, Clémont (en 1519, Fürstenberg détruit son propre château de Clémont et affranchit les mainmortables), Châtelot et l'Isle-sur-le-Doubs échurent à Guillaume de Fürstenberg<ref>Modèle:Lien web</ref> ; le 15 mars 1525, il les vendit à Modèle:Souverain2, archiduc d'Autriche, qui les rétrocéda dès le 20 août 1525 (avec mise en possession en 1527) à son grand-trésorier et archichancelier Gabriel de Salamanque, comte d'Ortembourg (1489-1539), contre 35 000 florins.
    • On a vu plus haut que le comte de Fürstenberg régna en maître absolu sur ses terres, augmentées de Neufchâtel, jusque vers 1525 et 1530. Les Salamanque n'eurent point cette puissance, et la possession réelle de Clémont, Héricourt et Châtelot échut, on l'a vu, aux Wurtemberg-Montbéliard vers 1561/1562.
    • Les descendants de Gabriel de Salamanque gardèrent la baronnie de l'Isle jusqu'en 1622, date de la vente à l'archevêque Ferdinand de Rye (1550-1636 ; un des fils de Gérard de Rye et Louise de Longwy, et donc l'oncle de Christophe de Rye-La Palu) ; l'Isle fut ensuite héritée par les Rye-La Palu, puis achetée le 13 novembre 1660 par Ferdinand-Léonor de Poitiers-Rye, suivant ainsi le sort de Neufchâtel.
  • Montaigu<ref>Modèle:Lien web</ref> (château ruiné remontant au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} siècle, à Colombier) fut un fief des Bourgogne-Comté-Chalon :

Politique et administration

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Démographie

En 1657, il est recensé 107 habitants pour 24 ménages. On y trouve des Bailly, Beley, Billon, Couillery, Courtot, Devaure, Devillers, Donzelot, Escarrot, Grammont (le seigneur du lieu), Henryot, Huguenin, Lambelin, Lheritier, Matatoz, Mathille, Marrain, Pance, Paulmier, Payge, Petitot, Robardey, Sylvestre et Valangin<ref>La population de la Franche-Comté</ref>.


Modèle:Population de France/section

Lieux et monuments

  • La chapelle Saint-Ursin.

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Ancienne chevalerie de lorraine, ou, Armorial historique et généalogique des maisons qui ont formé ce corps souverain, eu droit de sièger aux assises, Jean Cayon, 1850, Modèle:P.146.
  • Annuaire départemental du doubs, A.Laurens, Doubs, 1844, Modèle:P.119.
  • Bourgs et villages du Doubs, Eric Coulon, Marc Paygnard, Éditions Cabedita, 2005, Modèle:P.104.
  • Dépêches des ambassadeurs milanais sur les campagnes de Charles-le-hardi duc de Bourgogne de 1474 à 1477, Frédéric de Gingins-la-Sarra (baron), 1858, Modèle:P.164.
  • Essai sur l'histoire de la Franche-Comté, volume 2, Edouard Clerc, 1846, Modèle:P.72, 74, 75.
  • Histoire généalogique des sires de salins au comté de Bourgogne, volume 1, Jean Baptiste Guillaume, 1757, Modèle:P.42, 43, 45, 121, 122, 126, 162, 164, 184.
  • La Population de la Franche-Comté, tome 2, ouvrage collectif, Presses univ. Franche-Comté, Modèle:P.56, 57.
  • Le Pouvoir des comtés de Bourgogne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Marie-Thérèse Allemand-Gay, Presses Univ. Franche-comté, 1988, Modèle:P.125.
  • Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de la Franche-Comté, volume 1, Jacquin, 1838, Modèle:P.187, 188.
  • Mémoires historique sur l'abbaye de baume-les-Dames, Louis Besson, 1845, Modèle:P.49 à 60.
  • Mémoires historiques sur la ville et seigneurie de Poligny, avec des recherches relatives à l'histoire de comté de Bourgogne, François-Félix Chevalier, 1767, Modèle:P.414.
  • Mémoires pour servir à l'histoire du comté de Bourgogne, contenans l'idée générale de la noblesse et le nobiliaire du dit comté, François-Ignace Dunod de Charnage, 1740, Modèle:P.48.
  • Procès-verbaux et mémoires, P.Jacquin, Académie des sciences, belles lettres et arts de Besançon, 1838, Modèle:P.99, 100.
  • Recherches historiques et statistiques sur l'ancienne seigneurie de neuchâtel, au comté de bourgogne, Jean François N.Richard, 1840. Google livres
    • à noter que cet ouvrage est tiré du cartulaire de Neuchâtel, écrit en lettres gothiques et sur parchemin, achevé en 1423, il est divisé en trois parties. La première présente la nomenclature des villages dépendants de la seigneurie ainsi que celle des redevances des vassaux et des sujets de cette maison. La seconde présente les lettres de franchise accordées à ces villages ou à des particuliers ainsi que les traités conclus par les seigneurs de Neuchâtel avec leurs voisins. La dernière contient les reprises de fiefs et les dénombrements de terres donnés à leurs suzerains par les vassaux de Neuchâtel aussi bien en Franche-Comté qu'en Haute-Alsace ou à Porrentruy. Il réunit les chartes des Modèle:S mini-, Modèle:S mini-, Modèle:S mini- et début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
  • Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon et de la maison de Chalons dans le Pays de Vaud, Frédéric Jean Charles de Gingins-la-Sarra, 1857, Modèle:P.6.
  • Recherches sur les sires de Cossonay et sur ceux de Prangins volume 5, parties 1 à 2, Louis de Charrière, 1845, Modèle:P.116.
  • Toponymie générale de la France, volume 1, Ernest Nègre, 1990.

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