Saint-Michel-en-Grève

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La croix de Mi-lieue le 5 octobre 2019

Saint-Michel-en-Grève {{#ifeq:1|0|[sɛ̃.miʃɛl‿ɑ̃.gʁɛv]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} (Lokmikael-an-Traezh en breton) est une commune française du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France. À l'origine une commune vivant essentiellement de son agriculture (au Moyen Âge), elle a connu un essor important avec l'arrivée du tourisme. Le village a compté jusqu'à six hôtels répartis dans la rue principale, il n'en reste plus aucun aujourd'hui.

Géographie

Situation

Saint-Michel-en-Grève est située dans le canton de Plestin, près de Lannion. Ce village trégorrois se trouve en bord de la Manche, avec une courte façade littorale donnant sur la « Lieue de grève », au fond de la Baie de Lannion, où est concentrée la majorité de la population.

La commune est séparée de celle de Tréduder par le ruisseau de Roscoat. Un autre petit ruisseau, le Traou Bigot au nord, la sépare de Trédrez-Locquémeau, tandis que le Kerdu, qui vient de Ploumilliau, la traverse.


Modèle:Communes limitrophes

Géologie

À l'ouest de Saint-Efflam, au niveau de la grève de Saint-Michel, affleure la Formation de Plestin-les-Grèves dont l'âge est estimé à 585 millions d'années. Elle est représentée par des schistes noirs recoupés de nombreux filons de quartz affecté de plis ptygmatiques<ref>Du grec ptygma (pli) : plissotement serré à charnière régulière, qui affecte un filon quartzo-feldspathique (matériau granitique) dans certaines roches métamorphiques.</ref> par suite d'un raccourcissement dû à une compression de la roche encaissante. Ces schistes ardoisiers ont été exploités depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'en 1918. En contrebas du Grand Rocher, des déblais de carrières montrent des schistes à chiastolite d'âge ordovicien<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Grand Rocher est constituée de grès quartzites et phylliteux et de grès quartzites massifs. Ces roches sont affectées par des plissements (plis coffrés ou plus serrés, métriques ou décamétriques) et des fractures<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Soumise à d'importants prélèvements de sable, notamment pour des besoins agricoles, depuis des siècles, et poursuivis pendant longtemps en dépit des arrêtés d'interdiction pris dès la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le trait de côte de la "Lieue de Grève" a considérablement reculé. De nos jours les dépôts abondants d'algues vertes provoquent des odeurs nauséabondes (marées vertes) en raison de leur décomposition et leur ramassage entraîne de gros frais<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,3 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,6 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lannion_aero », sur la commune de Lannion, mise en service en 1993<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, dans le département du Finistère, mise en service en 1966 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Saint-Michel-en-Grève est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lannion, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46,4 %), forêts (18,7 %), terres arables (18,2 %), zones urbanisées (12,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4 %), zones humides côtières (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement

Parmi les logements de Saint-Michel-en-Grève, on observe une faible part (57,4%)<ref>Modèle:Lien web.</ref> de résidences principales par rapport au département (75.3%) et une proportion élevée (37,5%) de résidences secondaires par rapport au département (16%). La part (5,1%) de logements vacants est inférieur aux Côtes d'Armor (8,7%).

Toujours en 2016, le nombre de résidences principales étaient de 260 pour 453 personnes. La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants étant de 75,3%, contre 71,1 % en Côtes d’Armor.

Voies de communication et transports

Voies de communication

Le territoire communal est desservi par la route départementale RD786.

Le territoire communal est traversé par le Sentier de grande randonnée 34 et donc de fait par le Sentier européen E5, qui utilise le GR34 pour border la Manche.

Transports collectifs

Saint-Michel-en-Grève est desservie par la ligne 30 Lannion-Morlaix reliant Lannion à Morlaix. Les deux collectivités Lannion-Trégor Communauté et Morlaix-Communauté assurent chacune les transports à l’intérieur de leurs périmètres. Cette ligne dessert la Gare de Lannion et la Gare de Morlaix.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Locus Michaelis en 1224, ecclesia Beati Michaelis de Littore en 1330, ecclesia de Loco Mych(aelis) fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, parochia Beati Michaelis in Littore en 1427, Lochmichael en Trez en 1461, Lomicael en 1484, Locmiguel en 1543, Saint Michel en Greffve en 1544<ref name="B.TANGUY">Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.</ref>.

Son nom est formé du breton lok « lieu consacré », associé au nom de l'Archange saint Michel<ref name=B.TANGUY/>.

Lokmikael-an-Traezh en breton<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire

Antiquité

Des recherches archéologiques ont permis de mettre au jour des restes d'enceintes fortifiées. La commune compte également quelques menhirs. Dans le bourg et sous la plage de Saint-Michel-en-Grève, se trouvent des restes d'une voie romaine, aujourd'hui matérialisée par la rue La voie romaine, et la croix de Mi-lieue.

Moyen Âge

Modèle:Citation.

Époque moderne

Françoise de Quisidic, fille de Jacques de Quisidic, seigneur de Kervilsic, en Garlan dans le diocèse de Tréguier, née en 1577, convertie par un sermon de Michel Le Nobletz, après avoir vécu une partie de sa vie à Saint-Michel-en-Grève où elle vit deux apparitions de la Vierge Marie, en 1657 et en juillet 1659, mourut le Modèle:Date près du couvent de Cuburien, probablement dans l'hospice situé à proximité<ref>Guy Alexis Lobineau, "Les vies des saints de Bretagne et des personnes d'une éminente piété qui ont vécu dans la même province, avec une addition à l'Histoire de Bretagne", 1725, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114592x/f498.image.r=Cuburien et, sous la direction de René Laurentin et Patrick Balchiero, "Dictionnaire des apparitions", 2007, consultable https://books.google.fr/books?id=2EPCADgWbNUC&pg=PT494&lpg=PT494&dq=Fran%C3%A7oise+de+Quisidic&source=bl&ots=jbVTY-hA_a&sig=O_e9kuPnYkSSBo0vEvXIFHcYmxM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLo_2a887XAhWCyxoKHR4TC8EQ6AEIOTAE#v=onepage&q=Fran%C3%A7oise%20de%20Quisidic&f=false</ref>.

La croix de Mi-lieue

Modèle:Article détaillé La croix de Mi-lieue datait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et était un repère bien commode pour ceux qui traversaient la "Lieue de Grève", passage alors obligé pour se rendre de Morlaix à Lannion, car les dangers étaient nombreux, en particulier la marée montante. En 1944, la croix fut détruite, sans que l'on sache si ce fut par les Allemands ou par les Américains. Une nouvelle croix a été érigée en 1993.

La légende de Sainte-Folle

Édouard Corbière raconte l'histoire légendaire d'une jeune fille sourde-muette qui aurait habité, peu avant la Révolution française, un des cabarets de Saint-Michel-en-Grève, surnommée "La Folle" car considérée comme faible d'esprit, mais que les pêcheurs, superstitieux, emmenaient fréquemment avec eux, convaincus que la présence à bord de la jeune sourde-muette permettait de conjurer les orages. Lorqu'un bateau rentrait avec une bonne pêche, une part lui était réservée. Une nuit d'ouragan, la jeune femme, seule à bord d'un canot, alla porter secours à un brick de pêcheurs en grave difficulté en raison d'un ouragan et, prenant la barre, parvint à ramener le navire au port. « Depuis ce jour mémorable, la Folle, canonisée par la reconnaissance de tout un équipage, devint "Sainte-Folle" pour tous les marins de Basse-Bretagne (...). Longtemps après la mort de cette sainte de fortune, on vit encore, dans la chapelle du Yodet, l'ex-voto que lui avait consacré la piété des matelots du navire conduit et sauvé par elle »<ref name="Corbière 1843">Édouard Corbière, Sainte-Folle, "Revue bretonne", 1843</ref>. Une complainte l'évoquant, en langue bretonne, fut aussi longtemps chantée dans la région. Son refrain, traduit en français, dit : <poem>

Sainte-Folle aux regards si doux,
Veillez sur nous,
Priez pour nous !

</poem>

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La "Lieue de grève", un endroit longtemps mal famé

La plage de la « Lieue de Grève », longue de Modèle:Unité, occupe le fond d'une baie se découvrant sur près de Modèle:Unité à marée basse<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>

Édouard Corbière décrit en ces termes la "Lieue de grève" en 1843 : Modèle:Citation bloc Alexandre de Lavergne (1808-1879) a aussi décrit les voleurs de grand chemin qui sévissaient près du Grand Rocher dans son roman La Circassienne<ref>Alexandre de Lavergne, La Circassienne, paru en feuilleton dans le journal La Presse en 1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4304485/f1.image.r=Locquirec.langFR</ref>.

La croix de mi-lieue qui avertissait les voyageurs traversant la grève de son danger à marée montante, a disparu à la suite du débarquement des troupes alliées en août 1944, une nouvelle croix étant édifiée à son emplacement en 1993 par le Centre Culturel.

La dangerosité de la traversée à gué de l'estuaire du Yar alors que la marée s'y engouffre, occasionne des noyades individuelles ou collectives. Ces accidents ne cessent que vers 1840, quand le Yar rompt la flèche littorale près de sa racine pour aller directement à la mer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dès lors, le village d'Efflam se transforme en station balnéaire. Plusieurs villas sont construites sur le mode de l'architecture balnéaire et atypique des années folles : villa de Ker Goz (maison d'architecte néo-gothique<ref>Elle est édifiée à partir de remplois d'architecture religieuse de style gothique breton (la chapelle de la Sainte-Trinité de Plounérin).</ref> construite vers 1930 pour Lord et Lady Mond d'après la tradition orale)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, maison de l'Aigle (villa de style éclectique construite en 1928 par l'ingénieur Raoul Vendôme)<ref>Modèle:Lien web.</ref>…

Le "Grand Rocher", haut de Modèle:Unité, qui domine la "Lieue de grève", est un ancien oppidum, occupé maintes fois au fil des époques successives. De nombreuses légendes en parlent, la plus connue étant celle de saint Efflam. Un cimetière gaulois y est découvert au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais détruit de 1839 à 1851. Ce cimetière aurait pu recouvrir un poste gallo-romain. C'est un site naturel classé depuis 1936 et site départemental depuis 1982, abritant plus de 300 espèces végétales qui témoignent d'un passé agricole (talus empierrés) et de production forestière (boisement de pins : épicéa de Sitka, pin de Monterey, pin sylvestre). Des plantes calcicoles (Marjolaine, Sauge des prés, Troène, Orchidée pyramidale, Iris fétide, Ancolie, Ail des ours) témoignent de l'apport de sable riche en débris coquilliers calcaires exploité par les agriculteurs jusqu'en 1996 comme amendement calcaire. La grotte et le blockhaus de la façade nord abritent une colonie de chauves-souris qui comprend trois espèces différentes (le Grand Rhinolophe, le Petit Rhinolophe et le Murin à moustaches)<ref>http://www.lieux-insolites.fr/cotedarmor/rocher/rocher.htm</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Saint-Michel-en-Grève décrit en 1843

Fichier:La Lieue de Grève vers 1850.gif
La Lieue de Grève vers 1850 (d'après la carte d'état-major au 1/80 000e).

Édouard Corbière poursuit en décrivant le bourg de Saint-Michel-en-Grève : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Michel-en-Grève porte les noms de 15 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; trois d'entre eux au moins (Jean Cadiou, Pierre Rolland, Louis Subille) sont des marins disparus en mer ; Joseph Le Grand, soldat au [[73e régiment d'infanterie territoriale|Modèle:73e d'infanterie territoriale]], est décédé à Langemark (Belgique) le Modèle:Date<ref name="mgw 19488">http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=19488</ref>.

L'Entre-deux-guerres

De 1916 à 1947, la commune a été desservie par une voie ferrée.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Saint-Michel-en-Grève porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale dont Pierre Rolland, quartier-maître manœuvre à bord du Tahure, disparu en mer lors du naufrage de son bateau le Modèle:Date- au large du Cap Varella (Indochine) ; Yves Brugière, résistant FFI, tué à l'ennemi le Modèle:Date- à Sainte-Hélène (Morbihan) lors des combats de la poche de Lorient et Édouard Lachiver<ref>Édouard Lachiver, né le Modèle:Date à Saint-Michel-en-Grève.</ref>, résistant, mort au camp de concentration de Ravensbrück le Modèle:Date-<ref name="mgw 19488" />.

Trois aviateurs anglais, qui avaient dû atterrir en catastrophe (le réservoir de leur avion était percé) une nuit de décembre 1941 sur la "Lieue de grève", furent cachés par Anne Leduc<ref>Anne Leduc, née le Modèle:Date à Saint-Efflam en Plestin-les-Grèves, arrêtée le Modèle:Date-, déportée dans les camps de concentration de Ravensbrück et Mauthausen, rapatriée en France le Modèle:Date-.</ref> qui habitait Saint-Efflam, et par Marie Anne d'Affray de La Monnaye<ref>Marie Anne d'Affray de La Monnaye, veuve de Saint-Laurent, née le Modèle:Date- à Versailles, arrêtée par les Allemands le Modèle:Date-, déportée au camp de concentration de Ravensbrück où elle meurt le Modèle:Date-.</ref>, puis en plusieurs autres lieux, avant d'être conduits à Nantes par Jean-Baptiste Legeay pour y rejoindre une filière d'évasion<ref>Roger Huguen, "Par les nuits les plus longues", Les Presses bretonnes, Saint-Brieuc, Modèle:3e édition, 1976 et http://cerp22.free.fr/Lieuxdememoire22/Begard/Botlezan%20Alexandrine%20Le%20Guyader/Aide%20aviateurs%20et%20militaires%20Allies.html</ref>.

Le Modèle:Date-, Louis Arzur, de Saint-Michel-en-Grève, est tué par une sentinelle allemande car il n'a pas répondu aux sommations d'usage<ref>Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944)", éditions Astoure, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Le débarquement du Modèle:Date-

Le Modèle:Date-, la Task Force A américaine reçut l'ordre de prendre le lendemain et de garder le contrôle de la plage de Saint-Michel-en-Grève qui était retenue pou devenir une plate-forme de débarquement pour les approvisionnements en armes et en munitions des troupes alliées pendant le siège de Brest<ref>Éric Rondel, "La libération de la Bretagne", éditions Ouestetcompagnie, 2014, Modèle:ISBN.</ref>.

Le général américain Herbert Earnest<ref>Herbert Ludell Earnest, né le Modèle:Date- à Richmond (Virginie), décédé le Modèle:Date- à Irvington (Virginie). Il commandait la "Task Force A" du [[8e corps d'armée (États-Unis)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} corps d'armée américain]], voir https://ww2gravestone.com/people/earnest-herbert-ludell/.</ref> reçut cet ordre le Modèle:Date- : « Prenez Saint-Michel-en-Grève demain matin. Faites attention aux plages, nous voulons pouvoir les utiliser ».

Le Modèle:Date, un débarquement anglo-américain<ref>"Saint-Michel-en-Grève : l'autre débarquement", voir http://almrd22.fr/Saint-Michel-en-Greve-l-autre</ref> de trois péniches LST<ref>Igor Geiler, "Les navires de débarquement", voir http://stephane.delogu.pagesperso-orange.fr/boat.html</ref> se produit à Saint-Michel-en-Grève et Saint-Efflam (en Plestin-les-Grèves) (deux Américaines et une Britannique), parties de Portland, s'échouent sur la "Lieue de grève" pour ravitailler en carburant l'armée du général Patton (la "Lieue de grève" avait été déminée les jours précédents par un détachement américain). Ils sont accueillis par les habitants du village et les résistants de Plestin. Ces débarquements (environ 80 au total) de carburant et de marchandises se poursuivront jusqu'au Modèle:Date<ref>Supplément Ouest-France "La Libération des Côtes-du-Nord", 1994 et http://almrd22.fr/Le-debarquement-de-Saint-Efflam-11</ref>. Les barges ne repartent pas à vide, elles emmènent des blessés et des prisonniers en Angleterre<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 11 août 2019, voir https://www.letelegramme.fr/dossiers/debarquement-lieue-de-greve/saint-michel-en-greve-l-autre-debarquement-10-08-2019-12358227.php.</ref>.

Ravensbrück<ref name="mgw 19488" />.

L'après-Seconde-guerre-mondiale

Modèle:…

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Durant les années Modèle:Date- et Modèle:Date-, le village de Saint-Michel-en-Grève est une petite station balnéaire, desservie par quelques commerces.

Incidents liés aux algues vertes

Modèle:Article général

Fichier:Saint-Michel-en-Grève, plage (2015).JPG
Plage de la Lieue-en-Grève en Modèle:Date-.

Le bassin-versant de la Lieue de Grève, d'une superficie de Modèle:Nobr hectares ; en moyenne de 2002 à 2019, entre avril et octobre, la surface occupée sur l'estran par les algues vertes, est de 60 hectares<ref>Flore Limantour, Peut-on mettre un point final aux échouage d'algues vertes ?, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 10 février 2021.</ref>

Selon le médecin urgentiste de l'hôpital de Lannion, Pierre Philippe, il existe des cas particulièrement suspects de mise en danger de vies humaines et de décès liés aux marées d'algues vertes sur la plage de la Lieue-en-Grève de Saint-Michel-en-Grève. Ainsi, en Modèle:Date-, un joggeur est retrouvé mort au milieu des algues en décomposition, et en Modèle:Date-, un ramasseur d'algue est pris de convulsions et tombe dans le coma dans la cabine de son tracteur. Malgré les alertes répétées de l'urgentiste auprès des services sanitaires de la DDASS, l'administration ne réagit pas<ref name=PiedssurTerre2016/>,<ref name=Léraud2019/>.

Le Modèle:Date-, Vincent Petit, un vétérinaire est en randonnée équestre sur un secteur vaseux de l'embouchure du ruisseau Roscoat. Il fait un malaise et est pris de convulsions après s'être enlisé dans une marée d'algues vertes en décomposition. Il est sauvé in extremis par un conducteur de tracteur chargé de ramasser les algues échouées. Le cheval meurt en quelques minutes seulement, son autopsie révélant un taux de sulfure d'hydrogène (Modèle:Fchim) de Modèle:Unité, soit deux fois la dose mortelle pour une personne<ref>Articles du Télégramme (01-08-2009)</ref>,<ref name=PiedssurTerre2016>Modèle:Article</ref>,<ref name=Léraud2019>Modèle:Ouvrage</ref>.

L'incident nommé « affaire du cavalier de Saint-Michel-en-Grève » fait grand bruit au niveau médiatique et politique. L'expertise demandée à l'INERIS par la secrétaire d'État à l'écologie de l'époque, Chantal Jouanno, confirme la présence d'émanations de sulfure d'hydrogène dans les amas d'algues vertes. Les taux varient fortement selon les lieux, mais atteignent localement Modèle:Unité, taux très élevé justifiant des précautions pour le public et plus encore pour le personnel chargé du ramassage. L'INERIS signale que, près d'un mois après l'accident et alors que les plages proches sont nettoyées, sur le lieu de l'accident, le Modèle:Date- après-midi, à marée basse, les teneurs en Modèle:Fchim émis par la vase noirâtre (après nettoyage des algues) sont de Modèle:Unité d'Modèle:Fchim et Modèle:Unité d'ammoniac, soit plus de 10 fois plus important que celui mesuré en manipulant les algues fraîches rencontrées dans différents secteurs de la baie (Modèle:Unité et Modèle:Unité d'ammoniac). Cette zone trop vaseuse n'est pas approchée par les engins de ramassage des algues. Il n'y a pas eu de mesures sur les zones trop « sujettes à l'enlisement »<ref name=INERIS2009>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=INERIS2010>Modèle:Article</ref>. Pour les autres composés soufrés recherchés (méthylmercaptan, diméthylsulfure, diméthylsulfoxyde), le rapport précise que par sécurité « l'INERIS s'est limité à des prélèvements sur les zones les moins émissives ». L'INERIS précise n'avoir ailleurs rencontré que rarement des taux de Modèle:Unité, plutôt en milieu confiné (milieux industriels, égouts), et que l'exposition à de tels taux peut causer la mort en quelques minutes<ref name=INERIS2009/>.

À la suite de cet évènement, l'État a annoncé un « plan de lutte » contre le développement des algues vertes et une aide financière des communes les plus touchées par ce phénomène afin de financer le nettoyage des plages<ref>Article du Télégramme</ref>

Cependant, en Modèle:Date-, le tribunal administratif de Rennes rejette la conclusion de l'INERIS considérant qu'il n'y a pas de lien de cause à effet avec les algues vertes et concluant à la mauvaise appréciation de Vincent Petit. L'avis du tribunal est lui-même débouté par la Cour d'appel de Nantes en Modèle:Date- qui reconnaît la dangerosité des algues tout en réaffirmant les accusations de négligence envers le cavalier<ref name=Léraud2019/>. En Modèle:Date-, le Pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris publie une ordonnance de non-lieu, estimant qu'aucune faute pénale ne peut être reprochée aux autorités locales ou aux agriculteurs, tout en soulignant l’inertie des pouvoirs publics face à un problème scientifiquement identifié et l'inadéquation de la loi pénale actuelle face aux catastrophes écologiques<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 30 janvier 2021</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Les apports d'algues vertes en Lieue de Grève diminuent, passant de Modèle:Nobr m³ en 2015 à Modèle:Nobr m³ en 2020 ; l'objectif d'atteindre à la fin de 2021 une concentration maximale de 20 mg/litre dans les cours d'eau du bassin versant sera-t-il atteint<ref>Modèle:Article</ref> ?

Commémoration du débarquement

Le Modèle:Date-, une stèle commémorant le débarquement du Modèle:Date- a été dévoilée et des festivités organisées pour son Modèle:75e<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 11 août 2019.</ref>.

Héraldique

Modèle:Blason commune

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Équipements et services publics

Enseignement

Saint-Michel-en-Grève est rattachée à la circonscription du Modèle:1er degré de l'éducation nationale de Lannion, au sein de l’académie de Rennes, et est dans la zone B du calendrier scolaire.

La commune administre une école primaire publique de 39 élèves de la maternelle au CM2<ref>Modèle:Lien web.</ref>.  Le collège de secteur est le collège Le Penker à Plestin-les-Grèves.

Postes et télécommunications

Une agence postale communale est hébergée dans le bâtiment de la mairie.

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

La population de la commune de Saint-Michel-en-Grève est en progression depuis quelques années.

Médias

La commune est couverte par les médias suivants : Ouest-France, Le Télégramme, Le Trégor, France 3 Bretagne, Tébéo et France bleu Breizh Izel.

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Unité, ce qui plaçait Saint-Michel-en-Grève au 23 772e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lieux et monuments

Fichier:Lieue-de-Greve1.JPG
La Lieue-de-Grève.

Distinctions culturelles

Saint-Michel-en-Grève fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail