Antiféminisme

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Modèle:Confusion

Fichier:Opposed to suffrage.jpg
Entrée du siège de l’association opposée au suffrage des femmes en 1905 (États-Unis).

L'antiféminisme est une idéologie caractérisée par la croyance que le féminisme serait un mouvement dépassé et néfaste, il s'incarne notamment à travers l'opposition aux mouvements ou aux approches féministes.

Définitions

Selon Mélissa Blais, sociologue québécoiseModèle:Note, Modèle:Citation

Michael Kimmel, sociologue américain spécialisé en études de genre, définit l'antiféminisme comme Modèle:Citation. Selon lui, les membres de ce mouvement s'opposent à Modèle:Citation. Kimmel écrit en outre que leur argumentation repose sur des Modèle:Citation tandis que leurs partisans avancent leur cause comme un moyen de Modèle:Citation. Ils considèrent la Modèle:Citation

Selon Marie Devreux et Diane Lamoureux, l'antiféminisme est décrit comme un ensemble de réactions au progrès social en faveur de l’émancipation des femmes, qui s'appuie sur l’idée que les inégalités de genre ont disparu et qu'en conséquence le féminisme contemporain est dépassé et combat des objectifs déjà atteints et crée de nouvelles inégalités à l’encontre des hommes<ref name=Devreux>Modèle:Article</ref>. Il englobe une déclinaison de discours et d'actions dans différents domaines (politique, religieux, culturel, socialModèle:Etc.)<ref name="Devreux"/>.

Mélissa Blais et le politologue Francis Dupuis-Déri écrivent, en 2012, qu'un aspect particulier de l'antiféminisme se développe sous la forme du masculinisme, dont Modèle:Cita. Ces deux chercheurs déclarent : Modèle:CitationModèle:PourquoiModèle:Sfn.

L'antiféminisme est motivé par la croyance que les théories féministes du patriarcat et des désavantages subis par les femmes dans la société sont incorrectes ou exagérées<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>; ou motivé par une opposition générale aux droits des femmes<ref name="a1" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le terme « antiféministe » est également utilisé pour décrire des figures féminines publiques en raison de leur opposition à certains ou à tous les éléments des mouvements féministes, bien que certaines se définissent elles-mêmes comme féministes<ref>Modèle:Article.</ref>. Des écrivaines féministes d'étiquette, telles que Christina Hoff Sommers, Jean Bethke Elshtain, Katie Roiphe et Elizabeth Fox-Genovese, s'identifient ainsi à ce terme<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Pour Miya-Jervis et Zeisler, il s'agit plutôt de Modèle:Citation, qui ont accaparé l'attention de la presse et été proclamées porte-paroles des féministes, tandis que les vraies féministes travaillaient dans l'ombre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans les années 1908, des Londoniennes fondent la Modèle:Lien, faisant campagne contre le suffrage féminin aux élections parlementaires, mais non contre celui aux élections locales et municipales<ref>The Spectator, février 1908.</ref>. Le mouvement compte Modèle:Nobr dans le pays en 1910. À cette date, il fusionne avec Modèle:Lien pour former la National League for Opposing Woman Suffrage. La loi Modèle:Langue y met fin en donnant le droit de vote à certaines femmes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Roger Owen, Lord Cromer: Victorian Imperialist, Edwardian Proconsul, Oxford University Press, 2004, page 376 Modèle:ISBN.</ref>, étendu de façon égalitaire par la Modèle:Lien.

Arguments historiques antiféministes

Appels à la nature et à la volonté divine

Modèle:Article détaillé

L’antiféminisme né au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est un contre-mouvement de pensée et d’action qui s’oppose au féminisme et qui puise son inspiration dans une misogynie historique<ref name="Bard">Modèle:Lien web</ref>. Il trouve sa justification dans la défense de la tradition à travers un discours différencialiste sur les sexes selon lequel les fonctions sociales hiérarchisées et complémentaires des hommes et des femmes seraient prescrites par leurs natures spécifiques et/ou la volonté divine<ref name="Bard"/>.

Dans ce discours, la sphère publique est par nature réservée aux hommes et la sphère privée, où s'accomplissent les fonctions féminines (économie familiale, éducation…), aux femmes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Tout changement est interprété comme dangereux pour l’ordre social et l’avenir de l’humanité<ref name="Bard"/>.

S'il repose sur une structure relativement stable, le discours antiféministe s'est recomposé au cours de l'histoire en fonction des enjeux posés par la redéfinition des normes de genre. Ce type de discours est cependant rejeté par la majorité de la communauté scientifique, puisque l'Homme étant un être social<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, les normes qui l'entourent ne sont pas naturelles. Les travaux d'historiens ont confirmé que les rôles attribués aux hommes et aux femmes changent selon les cultures et les époques et les sociologues et les psychologues ont mis en évidence le caractère socialement construit des différences entre le masculin et le féminin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

« Nature » des rôles genrés

Modèle:Article connexe

L’apparition de nouveaux modèles de féminité s’est traduit par l’émergence de discours dénonçant le risque du « chaos sexuel »<ref name=Bard124>Christine Bard, Modèle:P..</ref>. Dans les années 1920, la garçonne apparaît comme une « manifestation de l’égoïsme féminin », retardant sous l’influence des féministes l’âge de son premier enfant à des fins de jouissance, contre l’intérêt de la nation qui promouvait une politique nataliste<ref name=Bard124/>.

L'apparition des premières étudiantes à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a donné naissance au qualificatif péjoratif de « cervelines » pour désigner les femmes qui perdaient selon les masculinistes tout attrait du fait de leurs ambitions intellectuelles<ref>Modèle:Article</ref>. Plus encore, leurs nouvelles dispositions les rendraient responsables d'une destruction de la relation sexuelle, de l'amour et du mariage et tuerait le jeu amoureux<ref>Modèle:Article</ref>.

En permettant aux femmes de tenir des rôles sociaux jusque-là considérés comme exclusivement masculins, le féminisme conduirait également pour les antiféministes à une indifférenciation ou à une confusion des sexes ; la masculinisation des femmes ferait ainsi courir un risque aux relations de séduction entre hommes et femmes. Ainsi, le renforcement du pouvoir social des femmes est considéré par des auteurs antiféministes, tels Éric Zemmour, comme un obstacle à la séduction, conçue comme un rapport de force naturellement violent où l’homme devrait tenir le rôle dominant<ref>Éric Zemmour, Le Premier sexe, Modèle:P. et 33.</ref>.

Stéréotype de la féminité

Modèle:Article connexe

S’il peut s’appuyer sur la misogynie, l’antiféminisme peut également se faire le défenseur d’une conception de la féminité exclusive de toutes les autres, par exemple en proclamant vouloir « préserver » les femmes de tâches qui seraient contraire à leur « nature ». Ainsi, à la question : « Les mains des femmes sont-elles bien faites pour les pugilats de l’arène publique ? », le sénateur français Alexandre Bérard répondait en 1919, pour s’opposer au droit de vote des femmes, que Modèle:Citation<ref>Rapport no 561 du Sénateur Bérard, 3 octobre 1919, cité in Achin et Lévêque, 2006, Modèle:P.</ref>.

C’est pour défendre une conception biologisante des rôles féminins d’épouse et de mère qu’elle estimait impartis par Dieu que Phyllis Schlafly, issue de la droite chrétienne conservatrice, prit aux États-Unis dans les années 1970 la tête d’une puissante campagne publique contre l’Equal Rights Amendment<ref>Evans, 1991, Modèle:P..</ref>. Son action fédéra le travail de plusieurs organisations féminines antiféministes — comme l’association « Les femmes contre l’égalité » — qui s’étaient formées en réaction au mouvement de libération des femmes<ref>Evans, 1991, Modèle:P..</ref>.

Travail des femmes

Modèle:Article connexe

L'aspiration de nombreuses femmes à accéder aux professions libérales, dont les plus prestigieuses leur sont alors interdites, provoque à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'émergence d'un discours de défense, que les féministes désignent sous le vocable de « masculinisme ». Contre les partisans de la mixité, qui mobilisent des arguments égalitaires et méritocratiques, les « masculinistes » tentent de faire valoir la « spécificité masculine » des professions dont ils entendent interdire l'accès aux femmes<ref>Juliette Rennes, « Le prestige professionnel : un genre masculin. 1880-1940 », in Régis Reventin (dir.), Hommes et masculinités de 1789 à nos jours, 2007, Modèle:P..</ref>. Les avocats mettent ainsi en avant les qualités physiques nécessaires pour défendre son point de vue dans l'arène juridique : prestance, gravité de la voix, improvisation sont autant de caractéristiques présentées comme typiquement masculines et inaccessibles aux femmes<ref>Rennes, 2007, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Quelques décennies auparavant, c'est avec des arguments similaires que les opposants américains aux premières oratrices du pays (Fanny Wright, Angelina Grimké...) avaient marqué leur réprobation devant un comportement en rupture avec les qualités attendues d'une lady. L'argumentaire masculiniste est cependant forcé d'évoluer au gré des percées féminines dans des univers autrefois exclusivement masculins. Dans les années 1930, alors que les femmes, admises au barreau, tentent cette fois d'accéder à la magistrature, la plaidoirie est présentée sous un jour nouveau : domaine du sentiment et de l'empathie, présentée comme compatible avec l'univers féminin, elle est construite en opposition à la froide raison du juge, perçue comme intrinsèquement masculine<ref>Rennes (2007), Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

La résistance du mouvement ouvrier naissant au travail des femmes est également forte, soit qu'il considère que les femmes, moins bien payées, représentent une concurrence sur le marché du travail, soit qu'il y voie une menace pour l’ordre familial. Pierre Joseph Proudhon, dont l'influence est grande sur le mouvement ouvrier français, justifie par l'infériorité naturelle des femmes le principe d'une différenciation sexuée des rôles sociaux, ce qui lui vaut d'être la cible de la féministe Jenny d'Héricourt. Pour défendre l’interdiction du travail des femmes lors du congrès de Genève de l’Association internationale des travailleurs (1866), les mutuellistes proudhoniens arguent qu’il « doit être énergiquement condamné comme principe de dégénérescence pour la race et un des agents de démoralisation de la classe capitaliste »<ref>Cité dans Michèle Riot-Sarcey, Histoire du féminisme, La Découverte, Paris, 2008, Modèle:P..</ref>.

Les antiféministes les plus virulents dénoncent plus largement le principe même du travail des femmes. Dans les milieux catholiques conservateurs maurassiens, la progression de la participation des femmes à la vie publique était considérée comme un facteur d’affaiblissement de la société ou de corruption morale. Après la défaite française de 1940, les théoriciens de la Révolution nationale vichyste comme Henri Massis ou Jean de Fabrègues faisaient du retour des femmes dans les foyers et du rétablissement d’une culture virile le préalable du redressement du pays<ref>Christine Bard, Les femmes dans la société française au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, A. Colin, Paris, 2001, Modèle:P..</ref>.

Droit de vote des femmes

Modèle:Article connexe

De même que le travail des femmes, le droit de vote était désigné par ses opposants comme un danger pour l'ordre social. À l’apogée du mouvement suffragiste aux États-Unis, l’ancien président Grover Cleveland estimait que le droit de vote des femmes bouleverserait « un équilibre naturel si délicatement ajusté d’après les rôles et les limites de chacun [des deux sexes] qu’il [était] impossible de le troubler sans courir le risque d’un danger social »<ref>Grover Cleveland, « Would woman suffrage be unwise », Ladies Home Journal, 22 octobre 1905, Modèle:P., cité dans Sara M. Evans, Les Américaines. Histoire des femmes aux États-Unis, 1991, Modèle:P..</ref>. Quelques décennies plus tard, l'écrivain Philip Wylie estimait dans son essai Generation of Vipers (1942) que les conséquences désastreuses de la crise des années 1930 étaient le résultat des nouveaux droits accordés aux femmes, et en particulier du droit de vote.

En France, le terme d'antiféminisme devient habituel dans la presse peu avant la Première Guerre mondiale, pour désigner une réaction contre le féminisme. Celles et ceux qui se reconnaissaient dans ce mouvement étaient contre l'égalité des droits civiques et politiques ; ils réagissaient également contre l'extension des métiers accessibles aux femmes, extension qui commençait à se manifester. Ces antiféministes étaient souvent des polémistes virulents, et ils appartenaient à tous les milieux politiques et socio-économiques<ref>Modèle:Article</ref>. L'antiféminisme reste particulièrement actif dans les années 1920 et 1930, à travers des polémistes, comme Théodore Joran ou Marthe Borély, dont L'Appel aux Françaises et le Génie féminin français sont des pamphlets contre le suffrage féminin.

Rhétorique réactionnaire

Modèle:Article connexe Les chercheuses font souvent appel dans leur description des discours antiféministes aux outils d'analyse fournis par Albert Hischman dans son ouvrage Deux siècles de rhétorique réactionnaire, publié en 1991 et devenu un classique de la sociologie politique<ref>«Le discours masculiniste se déploie sous les trois formes d’une rhétorique réactionnaire d’abord identifiées par Albert O. Hirschman, dont le cadre d’analyse a été régulièrement utilisé par des féministes pour étudier les discours antiféministes», Stéphanie Mayer et Francis Dupuis-Déri (2010), Quand le «prince charmant» s’invite chez Châtelaine. Analyse de la place des hommes et des discours antiféministes et masculinistes dans un magazine féminin québécois, LR des centres de femmes du Québec, Service aux collectivités UQAM, lire enligne p. 20.</ref>,<ref>Voir par exemple en 1999 une étude de Florence Rochefort, « L’antiféminisme à la Belle Époque, une rhétorique réactionnaire », dans Christine Bard (dir.), Un siècle d’antiféminisme. Paris, Fayard : 133-147, qui sert de référence à celle de Stéphanie Mayer et Francis Dupuis-Déri (2010). Voir également Héloïse Michaud, « Rhétoriques réactionnaires et antiféminisme en France : la controverse de l’écriture inclusive » Politique et Sociétés, volume 40, numéro 1, 2021, p. 87–107, https://doi.org/10.7202/1075742ar, lire en ligne</ref>. C'est le cas dans un ouvrage dirigé par Diane Lamoureux, Les antiféminismes. Analyse d’une rhétorique réactionnaire (2015), qui met en évidence l'entrelacement de discours masculinistes d'une part, et de discours transphobes et racistes d'autre part<ref>Lamoureux, Diane et Francis Dupuis-Déri (dir.). 2015. Les antiféminismes. Analyse d’une rhétorique réactionnaire ; cet ouvrage étudie « la reproduction des discours antiféministes, et les manières dont ils s’entrecroisent avec d’autres rhétoriques réactionnaires (Hirschman 1991), telles que les rhétoriques racistes, transphobes et néo-libérales», Modèle:Article. «Diane Lamoureux décrit d’autres éléments essentiels de ce « terreau antiféministe ». Elle souligne que l’antiféminisme se développe en relation étroite et constante avec la pensée réactionnaire et conservatrice, telle que l’a définie Albert Hirschman ; avec une incertitude identitaire liée à la modernité, qui pousse au rejet de l’autre ainsi qu’une montée des politiques du ressentiment à la suite des bouleversements sociaux majeurs», « Notes de lectures », Cahiers du Genre, 2017/1 (n° 62), p. 223-251. DOI : 10.3917/cdge.062.0223,lire en ligne</ref>. Ainsi par exemple, un procédé courant de la rhétorique réactionnaire consiste à affirmer l'inutilité du changement social et politique, en vertu de l'axiome d'Alphonse Karr selon lequel « plus ça change et plus c'est la même chose » ; la variante antiféministe de cet argument réactionnaire de l’« inanité » conduit à affirmer « l’impossible égalité dans le couple hétérosexuel »<ref>Auréline Cardoso, « Antiféminisme sur papier glacé », GLAD! [En ligne], 04 | 2018, ; DOI : https://doi.org/10.4000/glad.1033 lire en ligne</ref>.

Arguments contemporains antiféministes

Théorie de la symétrie dans les violences conjugales

Depuis les années 1990, les antiféministes défendent, notamment au Canada, l'idée d'une Modèle:Citation dans les violences au sein du couple, selon laquelle la proportion de violences contre les hommes aurait été minorée<ref>Modèle:Article</ref>. Ils banalisent le discours selon lequel les femmes seraient aussi violentes que les hommes, tout en tentant de gommer toute allusion au genre dans le vocabulaire utilisé. Selon Molly Dragiewicz, professeur associé en criminologie, les antiféministes n'apprécient pas le lien fait entre violence faite aux femmes et patriarcat ; ils cherchent donc à séparer discussions sur la violence et analyses sur l'inégalité des sexes. Le discours sur les hommes, les femmes et la violence fait au Canada l'objet d'une véritable lutte de pouvoir : Modèle:Citation étrangère

Bien que relativement nombreux à faire entendre leur voix<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dutton, D.G. (2010) The gender paradigm and the architecture of anti-science. Partner Abuse, 1 (1), 5-25</ref>,<ref>Leduc Francine (2005) À quoi servent les paradigmes Dominants et quelles en sont les conséquences pour la pratiques? Un exemple dans le domaine familiale... Intervention, no 122, Modèle:P.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. A. Strauss, The controversy over domestic violence by women: A methodological, theoretical, and sociology of science analysis. Paper presented at Claremont Symposium on Applied Social Psychology, Claremont, CA., 1998, p. 18 : Modèle:Citation étrangère bloc</ref>,<ref>Dutton, D. G. & Nicholls, T. L. (2005). The gender paradigm in domestic violence research and theory: the conflict of theory and data. Aggression and Violent Behavior, 10, 680-714.</ref>,<ref>Straus, M. A. (2005). Women's violence toward men is a serious social problem. In D. R. Loseke, R. J. Gelles, & M. M. Cavanaugh (Eds.), Current Controversies on Family Violence, 2nd Edition, Thousand Oaks, CA, Sage, Modèle:P. : Modèle:Citation étrangère bloc</ref>,<ref>M. A. Straus, Future research on gender symmetry in physical assaults on partners, Violence Against Women, 12, 12006, p. 1086-1097 : Modèle:Citation étrangère bloc</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. A. Straus, Processes explaining the concealment and distortion of evidence on gender symmetry in partner violence, European Journal of Criminal Policy Research, 13, 2007, p.227-232 : Modèle:Citation étrangère bloc</ref>,<ref>Gelles, R. J. (2007). The politics of research: The use, abuse, and misuse of social science data - the case of intimate partner violence. Family Court Review, 45, 42-51.</ref>,<ref>Graham-Kevan, N. (2007). Domestic violence: Research and implications for batterer programmes in Europe. European Journal of Criminal Policy & Research, 13, p. 213-225 : Modèle:Citation étrangère bloc</ref>,<ref>Straus, M. A. (2009). Current controversies and prevalence concerning female offenders of intimate partner violence. Why the overwhelming evidence of partner physical violence by women has not been perceived and is often denied. Journal of Aggression, Maltreatment & Trauma, 18, 1-19.</ref>,<ref>Dutton, D. G., Corvo, K. N., & Hamel, J. (2009). The gender paradigm in domestic violence research and practice part II: The information website of the American Bar Association. Aggression and Violent Behavior, 14, 30-38.</ref>,<ref name="ref1">Dutton, D. G., Hamel, J., & Aaronson, J. (2010). The gender paradigm in family court processes: Re-balancing the scales of justice from biased social science. Journal of Child Custody, 7(1), 1–31.</ref>,<ref>Vidal, Gilles A. (2005) Pour une approche systématique dans l'évaluation des situations de violence conjugale. Intervention, 122. Modèle:P.</ref>, les auteurs de ces thèses restent, selon Dragiewicz et DeKeseredy, minoritaires dans le monde de la recherche<ref>Modèle:Article</ref>.

Par exemple, Don Dutton, chercheur et professeur à l'université de la Colombie-Britannique (UBC), déplore l'impact de ce « paradigme féministe » sur la législation et sur l'issue des litiges familiaux devant les tribunaux<ref>Modèle:Lien web</ref>. Suivant Dutton, les stéréotypes féministes (gender paradigm) porteraient à croire que la violence conjugale est presque exclusivement le fait des partenaires de sexe masculin, et la violence masculine est d’emblée interprétée comme un instrument pour maintenir le contrôle sur la famille. La violence féminine serait, au contraire, interprétée comme réactionnelle aux efforts de domination masculine. Finalement, les féministes surpondéreraient, d'après lui, le rôle de l'idéologie patriarcale dans la violence familiale au détriment des autres causes<ref>Cet article de Dutton a fait l'objet d'une réponse du sociologue féministe Michael P. Johnson<ref>Michael P. Johnson (2011) Gender and types of intimate partner violence: A response to an anti-feminist literature review. Aggression and Violent Behavior 16 (2011) 289–296</ref> qui dénonce notamment la vision caricaturale du féminisme qui y serait entretenue.</ref> : Modèle:Citation étrangère<ref name="ref1" /> (p. 3) (traduction : Modèle:Citation).

Arguments de Murray A. Straus

Modèle:Lien, professeur américain de sociologie, déplore l'obstruction politique et intellectuelle qu'a entraînée, depuis les années 1990, la prédominance de la théorie féministe explicative de la violence conjugale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. A., Straus, Processes explaining the concealment and distortion of evidence on gender symmetry in partner violence, European Journal of Criminal Policy Research, 13, 2007, p.227-232.</ref>. À la suite de Graham-Kevan, Straus observe que, malgré une masse écrasante de constatations empiriques contraires (Modèle:Citation étrangère), les milieux politiques continuent à croire à l'axiome féministe voulant que la domination patriarcale (Modèle:Citation étrangère) soit l'explication primale de la violence conjugale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} N., Graham-Kevan, Domestic violence: Research and implications for batterer programmes in Europe, European Journal of Criminal Policy & Research, 13, 2007, p. 213-225.</ref>.

Très sévère avec les féministes, aussi bien dans les milieux de la recherche que dans les cercles militants, Straus précise que, selon lui, l'explication principale de cette « obstruction épistémologique » est l'application des féministes à dissimuler, nier ou déformer les résultats des études, voire à user d'intimidation et de menaces, y compris dans les milieux scientifiques : Modèle:Citation étrangère (Modèle:P.) Traduction : Modèle:CitationModèle:Source insuffisante

Sept tactiques féministes qui s'opposent à « l'objectivité en ce domaine » selon M.A. Straus

Murray A. Straus énumère sept méthodes grâce auxquelles les thèses d'un certain militantisme féministe radical se seraient déployées<ref>http://psycnet.apa.org/record/2012-19716-004</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

  1. Dissimulation de données : par militantisme ou par peur de représailles, des chercheurs et chercheuses dissimulent des données qui contrediraient l'axiome féministe.
  2. Évitement de données : le processus d'investigation est délibérément détourné de façon à éviter que soient enregistrées des données contrevenant à l'axiome. En particulier plusieurs études ne s'adressent qu'à des femmes ou évitent de poser des questions sur les actes violents commis par des femmes.
  3. Citation sélective : des auteurs ne citent que les sources montrant les perpétrations masculines ou qui alimentent des thèses féministes adjacentes pourtant contredites par une masse de preuves.
  4. Conclure que les résultats d'études corroborent les croyances féministes alors que ce n'est pas le cas.
  5. Créer des « preuves par citations » : s'appuyer sur des centaines d'études et de citations publiées dans des revues scientifiques avec comité de lecture, pour valider comme scientifiques des idées désavouées par d'autres<ref>À propos des critiques faites à l'échelle des tactiques de conflit, dont il est l'auteur, de ne prendre en compte que les violences en cas de conflit et d'exclure la violence coercitive : Modèle:Citation étrangère bloc » ; à propos d'une étude de l'OMS indiquant que les violences commises par les femmes relèvent majoritairement d'actes d'auto-défense : Modèle:Citation étrangère bloc</ref>.
  6. Entraver des publications : faire obstruction à la publication de données qui contredisent l'axiome féministe, par exemple en refusant de financer des études de victimisation des hommes, ou des études basées sur l'idée que les violences conjugales ne sont pas spécifiquement liées au genre.
  7. Harceler, menacer et sanctionner les chercheurs qui produisent des preuves empiriques contraires à l'axiome féministe.

Effets de la stigmatisation du féminisme

Danielle Giffort, sociologue à l'université de l'Illinois à Chicago, soutient que la stigmatisation du féminisme créée par les antiféministes a conduit des organisations à adopter un « féminisme implicite », qu'elle définit comme une Modèle:Citation<ref name="a2">Modèle:Article</ref>. En raison de la stigmatisation du féminisme, certains militants peuvent prendre les principes du féminisme comme fondement de la pensée et enseigner l'indépendance et l'autonomie des filles et des femmes sans l'étiqueter explicitement avec la marque stigmatisée du féminisme ; c'est le cas par exemple des militants de Girls Rock. Ainsi, la plupart des femmes continuent de pratiquer le féminisme en termes de recherche d'égalité et d'indépendance pour les femmes, tout en évitant l'étiquette de « féministe »<ref name="a2" />.

Antiféminisme dans le monde

Arabie Saoudite

En 2019, selon Courrier international, en Arabie Saoudite Modèle:Cita

Canada

Modèle:Article connexe

En décembre 1989, la ville de Montréal (Canada) est frappée par le premier féminicide de masse. Un homme déclarant haïr les Modèle:Citation abat quatorze étudiantes de Polytechnique Montréal<ref>Modèle:Article.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Annexes

Modèle:Catégorie principale

Bibliographie

Modèle:Trop d'ouvrages

Études de l'antiféminisme

  • Christine Bard (dir.), Un Siècle d'antiféminisme, Paris, Fayard, 1999
  • Christine Bard, Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri (dir.), Antiféminismes et masculinismes d'hier à aujourd'hui, PUF, 2019
  • Julia Bush, Women Against the Vote. Female Anti-Suffragism in Britain, Oxford University Press, 2007.
  • Modèle:Article
  • Modèle:Article
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Article
  • Modèle:Article
  • Mélissa Blais et Francis Dupuis-Déri, Le mouvement Masculiniste au Québec, l'antiféminisme démasqué, Les éditions du remue-ménage, 2008 Modèle:ISBN
  • Modèle:Article
  • Modèle:Article
  • Francis Dupuis-Déri et Diane Lamoureux (dir.), Les Antiféminismes. Analyse d’un discours réactionnaire, Montréal, Éditions du Remue-Ménage, 2015.
  • Annelise Maugue, L'identité masculine en crise au tournant du siècle, 1871-1914, Rivages, 1987
  • Juliette Rennes, « Le prestige professionnel : un genre masculin. 1880-1940 », in Régis Reventin (dir.), Hommes et masculinités de 1789 à nos jours, Éditions Autrement, 2007, Modèle:P.

Littérature antiféministe

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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