Hibakusha
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Modèle:Japonais est un terme qui désigne généralement les victimes des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki les 6 et Modèle:Date sur l'ordre de Harry S. Truman.
Définition
Le terme hibakusha est un mot japonais écrit en kanji signifiant « personne affectée par la bombe ». S'il a pu être utilisé en japonais pour toute victime de bombe dans sa forme Modèle:Lang : Modèle:Japonais + Modèle:Japonais + Modèle:Japonais, sa démocratisation au niveau mondial a conduit à une définition concernant les victimes des bombes nucléaires larguées au Japon par l'armée américaine les Modèle:Date et Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les victimes des bombes nucléaires à Hiroshima et Nagasaki ayant été les premières victimes de telles armes, le terme en japonais a été repris pour les désigner spécifiquement mais est aussi utilisé pour d'autres victimes de bombes nucléaires, telles que celles des essais nucléaires de Bikini, d'Algérie, des États-Unis (particulièrement dans l'État du Nevada), des Iles Marshall, du Tibet, au Kazakhstan et dans le Xinjiang et celles d'armes à uranium appauvri, dont celle probable de Fallujah en 2004<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les mouvements et associations anti-nucléaires, notamment les associations de hibakusha, ont élargi le terme pour désigner toute victime directe de désastre nucléaire, et notamment celles de la centrale nucléaire de Fukushima<ref name="hibakushastories who">Modèle:Lien web.</ref>. Il leur est donc préféré l'écriture Modèle:Lang : Modèle:Japonais + Modèle:Japonais + Modèle:Japonais, soit « personne affectée par l'exposition », sous-entendu « personne affectée par l'exposition nucléaire »<ref name="almendron 6 years after">Modèle:Lien web</ref>. Cette définition tend depuis 2011 à être reprise<ref name="almendron 6 years after"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le statut juridique de hibakusha est reconnu à certaines personnes, principalement par le gouvernement japonais.
On note que le mot hibakushi a pu également être emprunté, notamment par Svetlana Aleksievitch dans son essai La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse (1997)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Chiffres
Le gouvernement japonais a reconnu le statut de hibakusha à environ Modèle:Nombre.
En Modèle:Date-, il y avait Modèle:Nombre en vie reconnus par le gouvernement japonais<ref>Modèle:Article.</ref>. En Modèle:Date-, ils étaient 266 598<ref>Source : Article du Japan Times daté du 15 mars 2006.</ref>. Au Modèle:Date-, 154 859 étaient encore en vie, principalement au Japon<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le recensement de 2020, 136 682 seraient en vie au Modèle:75e de la bombe<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les mémoriaux à Hiroshima et Nagasaki contiennent les noms des hibakusha reconnus et décédés depuis les bombardements. Les listes sont mises à jour annuellement à l'anniversaire des bombardements. En Modèle:Date-, les mémoriaux contenaient les noms de Modèle:Nombre ; 314 118 à Hiroshima<ref>Modèle:Lien web.</ref> et 179 226 à Nagasaki<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le nombre de personnes tuées par l'explosion, la chaleur et la tempête de feu, est difficile à déterminer et seules des estimations sont disponibles. Le département de l'Énergie des États-Unis (DOE) reprend les données de l'Modèle:Lien (ou USSBS) et avance les nombres de Modèle:Nombre pour Hiroshima et de Modèle:Nombre pour Nagasaki. Pour sa part, le musée du mémorial pour la paix d'Hiroshima avance le nombre de Modèle:Nombre, pour la seule ville d'Hiroshima. Selon l'historien Howard Zinn, le nombre de victimes atteint 250 000. À celles-ci s'ajoutent les morts causées ultérieurement par divers types de cancers (Modèle:Nombre et Modèle:Nombre sur la population suivie recensés par l'ABCC, moins de 2 000 au total selon une source américaine) et de pathologies, alors que selon d'autres estimations, le nombre de victimes dues au syndrome d'irradiation aiguë est largement supérieur.
Hiroshima - Little Boy
Le nombre des victimes ne sera sans doute jamais connu car les circonstances (ville en partie évacuée, présence de réfugiés venant d'autres villes, destruction des archives d'état civil, disparition simultanée de tous les membres d’une même famille, crémations de masse, censure suivie) rendent toute comptabilité exacte impossible, en particulier des morts survenues dans les premières heures :
- d’après une estimation de l'Modèle:Lien en 1946 (durant l'occupation), la population au moment de l’attaque aurait été de Modèle:Nombre, de Modèle:Nombre d’entre eux auraient été tués et autant blessés ;
- d’après une estimation du Département de l'Énergie des États-Unis en 1956, sur une population de Modèle:Nombre, 68 000 d’entre elles furent tuées et 76 000 blessées ;
- d’après une estimation de la Modèle:Lien (ou RERF, succédant à l'ABCC), sur une population de Modèle:Nombre, de Modèle:Nombre d’entre elles furent tuées ;
- d'après le maire d'Hiroshima, Tadatoshi Akiba, lors d'un discours en 2005, le nombre total des morts le jour-même s’élèverait à 237 062.
D'après une étude réalisée par échantillonnage en Modèle:Date- (durant l'occupation alliée) par la faculté de médecine de l'université impériale de Tokyo, 73,5 % des victimes seraient décédées dès le bombardement ou le jour même. 11,3 % des victimes seraient décédées avant la fin de la première semaine, et 3,4 % au cours de la deuxième semaine ; dans l'ensemble, près des neuf dixièmes des victimes (88,3 %) seraient décédées dans cette première période de deux semaines. Le reste serait décédé majoritairement (9,9 % des victimes) après trois à huit semaines, et quelques-uns encore (1,4 % des victimes) après trois à quatre mois.
D'après la même étude, mais sur un échantillon différent, 26,2 % des victimes moururent le premier jour de causes inconnues, 45,5 % moururent de causes « mécaniques » consécutives au souffle de l'explosion et aux incendies (écrasements, traumatismes, brûlures) ; 16,3 % de brûlures dues au « flash thermique » de l'explosion nucléaire ; et 12,0 % des suites de l'irradiation. Si l'on considère que les causes inconnues sont essentiellement des causes « mécaniques », cette catégorie serait donc à l'origine de plus de 70 % des décès.
Depuis 2015, Modèle:Nombre estimant avoir été touchées par les retombées radioactives de la pluie noire mais n'ayant pas le statut de hibakusha ont lancé un recours collectif devant le tribunal d'Hiroshima. En Modèle:Date-, le procès s'est conclus par la décision de les inclure officiellement comme hibakusha et de les faire bénéficier des mêmes soins de santé que les survivants de la bombe déjà reconnus<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le gouvernement a fait appel de cette décision<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Nagasaki - Fat Man
De même qu'à Hiroshima, le nombre des victimes à Nagasaki a fait l'objet de plusieurs estimations. Selon les mêmes sources :
- d’après l’estimation de 1946 : Modèle:Nombre auraient été tuées et un peu plus blessées ;
- d’après celle de 1956 : sur une population de Modèle:Nombre, 38 000 furent tués et Modèle:Nombre ;
- d’après la plus récente : sur une population de Modèle:Nombre, 60 000 à 80 000 d’entre eux furent tués.
Il existe à Nagasaki quelques particularités par rapport à Hiroshima :
- l’arme utilisée étant plus puissante (une puissance équivalente à environ Modèle:Unité de TNT) les dommages proches de l’hypocentre semblent avoir été plus importants ;
- grâce aux collines, les destructions ont été moins étendues, car le relief a protégé certains quartiers ;
- l’habitat étant plus diffus, la violence des incendies fut plus limitée, ils mirent deux heures pour prendre des proportions importantes, avec une durée de quelques heures et il n'y eut pas de conflagration généralisée ;
- l’arme étant d’un modèle différent (bombe à plutonium au lieu d’une bombe à uranium) la répartition du rayonnement γ et neutrons a été différente, ce qui semble avoir modifié la fréquence des types de leucémies observées.
Classification
Certains hôpitaux japonais et le centre de recherches, d'études et d'expérimentations militaires américain (l'Modèle:Lien ou ABCC<ref name="Huma">Modèle:Article.</ref>) ont classé et analysé les répercussions des bombes nucléaires sur le corps et pour les hôpitaux éventuellement traiter les séquelles des hibakusha, dans des situations encore inconnues jusqu'alors. Leurs traitements se perfectionnèrent dans un contexte expérimental<ref name="Huma" />.
Le rapport par le comité japonais donna des données détaillées et décrit différents stades des effets sur les survivants peu après la bombe :
- stade 1 : « blessures causées par commotion, blessures externes, brûlures causées par la chaleur… » avec un taux de mortalité atteignant 80 % dans un cercle d'Modèle:Unité en dessous de l'hypocentre, ainsi que des symptômes variés dus aux blessures radioactives : hémorragie des muqueuses, fièvre douloureuse, nausées, hémorragies du système respiratoire et du système digestif ;
- stade 2 : « période environ Modèle:Nombre et demi après la bombe durant de la Modèle:3e à la Modèle:8e semaine, […] symptômes tels que la perte de cheveux, hémorragies sous une différente forme comme une légère hémorragie de la peau »<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ;
- stade 3 : les survivants commençaient à récupérer dans le Modèle:3e ou Modèle:4e mois après le bombardement, variant selon le nombre de globules blancs présents ;
- stade 4, futur : les scientifiques avaient noté des différences de capacités reproductives mais demandaient plus d'investigation. Cette partie décrivait ce qui sera plus tard appelé le syndrome d'irradiation aiguë<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
L'ABCC a créé une Modèle:Page h' en quatre types de victimes de la bombe :
- ceux qui étaient présents à quelques kilomètres de l'épicentre des explosions quand elles ont eu lieu ;
- ceux qui ont été à moins de Modèle:Unité d'un épicentre pendant les deux semaines qui ont suivi une des explosions ;
- ceux qui ont été exposés aux radiations des retombées ;
- Les bébés qui étaient dans le ventre de leur mère à la déflagration entrent également dans l'une trois catégories précédentes tout en constituant une catégorie propre.
Affections médicales spécifiques à long terme
Si l'immense majorité des victimes des bombes nucléaires est décédée dans l'année qui a suivi les déflagrations, les hibakusha ayant survécu à long terme sont principalement sensibles à certaines maladies :
- les leucémies : selon les analyses de l'ABCC à partir de 1947, une augmentation de l’incidence des leucémies a été observée parmi les survivants irradiés. Un maximum serait atteint en 1951, ensuite cette incidence aurait décliné<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour Modèle:Citation en 1985. Sur Modèle:Nombre irradiés suivis de 1950 à 2000, il a été reconnu Modèle:Nombre de leucémies mortelles attribuables aux radiations<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- les cancers « solides » : l'étude des survivants irradiés a montré, à partir de la fin des années 1950, une augmentation progressive de l’incidence des cancers, en particulier ceux du poumon, du tube digestif et du sein. Sur Modèle:Nombre irradiés suivis de 1958 à 1998, il a été observé Modèle:Nombre de cancers mortels attribuables aux radiations<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
- effets médicaux autres que les cancers chez les survivants irradiés : survenue de cataractes, de stérilité (souvent réversible chez l'homme), d’une augmentation de la fréquence des maladies (non cancéreuses) pulmonaires, cardiaques ou digestives avec une possible diminution de la durée de vie. Le nombre de ces décès semble égal au nombre ou à la moitié du nombre de ceux dus aux cancers et leucémies (soit environ de 0,5 % à 1 %)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Acquis sociaux
Les bombes nucléaires ayant presque entièrement rasé les deux villes d'Hiroshima et Nagasaki, le personnel médical ayant aussi subi de nombreuses pertes et le gouvernement n'étant pas préparé à une telle catastrophe humanitaire ajoutée à la peur des radiations, les survivants aux conséquences directes de la bombe ont pour la majorité souffert d'extrême précarité, de famine, de manque d'accès aux soins médicaux et d'itinérance. <ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le manque de connaissances sur les radiations a aggravé leur situation.
Mis à part le groupe de hibakusha japonaises, connu sous l'appellation Modèle:Lien, qui a obtenu gain de cause en 1955 pour bénéficier de chirurgie esthétique afin de limiter les défigurations qu'elles avaient subies à la suite de la bombe, aucune aide ni allocation n'a jamais été allouée par les États-Unis. L'aide médicale ainsi que les allocations sont uniquement dispensées par le gouvernement japonais.
La plupart des droits sociaux acquis pour les hibakusha a été poussée par l'organisation de hibakusha Nihon Hidankyo, formée en 1956 et regroupant les victimes des bombes A et H à la suite de « Castle Bravo ». À la suite de leur pression, le premier hôpital spécialement destiné aux hibakusha a ouvert à Hiroshima en 1956, date à laquelle a commencé leur recensement, soit Modèle:Nombre après les bombardements<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'immense majorité des hibakusha est donc décédée sans aucun recensement, aucune reconnaissance légale, juridique ni aide médicale spécialisée.
Fin 1956, le parlement japonais passa la loi sur l'assistance médicale des victimes de la bombe A, donnant accès à une prise en charge médicale gratuite pour les hibakusha dans les centres spécialisés. Pour obtenir le statut de hibakusha, il faut une preuve certifiée de son emplacement exact au moment de la déflagration, deux témoins (ce qui est difficile à trouver étant donné le nombre de pertes) et éventuellement un rapport clinique et des tests sanguins, ce qui fut difficile à produire (voir discriminations). Cependant, dès la première année du programme, Modèle:Nombre ont demandé le statut de hibakusha<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1967 fut adoptée une loi assurant une prise en charge complète pour les Modèle:Langue affectés de maladies graves ou handicaps physiques à la suite de la bombe A ou H<ref name="hibakushastories who" />. Durant les Modèle:Nobr, les Modèle:Langue non-japonais ayant souffert des attaques atomiques demandèrent à pouvoir également avoir accès à ces soins et la possibilité de rester au Japon pour raisons médicales. Cette loi a été votée et appliquée par la cour suprême japonaise en 1978 [1][2]. Cependant, si les Modèle:Langue Sud-Coréens ont pu tardivement recevoir une compensation par le gouvernement japonais, ceux Nord-Coréens n'en ont jamais reçu, le Japon n'entretenant aucune relation diplomatique avec la Corée du Nord<ref name="PPons">Modèle:Article</ref>.
L'État japonais garantit depuis 1995 à tous les Modèle:Langue reconnus une allocation à hauteur de Modèle:Unité (environ Modèle:Unité)<ref name="lib1">Modèle:Lien web</ref>. Parmi eux, ceux reconnus comme étant atteints de maladies liées aux radiations reçoivent une allocation de santé spéciale depuis Modèle:Date-.
La Haute Cour d'Hiroshima a ordonné en 2005 à l'État japonais de verser Modèle:Unité (Modèle:Unité) de compensations à quarante survivants Sud-Coréens amenés à Hiroshima avant 1945 comme travailleurs forcés<ref name="lib1" />.
Le Modèle:Date, Tsutomu Yamaguchi fut le premier hibakusha reconnu comme victime des deux bombardements atomiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il succomba à un cancer de l'estomac le lundi Modèle:Date<ref>Modèle:Article.</ref>.
Discrimination
Outre la grande précarité physique, médicale et financière, les Modèle:Langue ont été victimes de fortes discriminations.
Rejet par la population japonaise
Les hibakusha ont été et seraient encore victimes de fortes discriminations dues au manque de connaissances et à la peur des maladies liées à l'irradiation. Certaines personnes pensaient qu'il pouvait s'agir de maladies congénitales, que les radiations étaient contagieuses ou, selon certaines sources, à cause de leur association avec la défaite du Japon à la guerre. Existait également la peur que l'aide apportée puisse être considérée comme de l'antiaméricanisme durant l'occupation post-guerre<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Huma" />. 80 % des hibakusha ayant survécu à long terme auraient caché leur statut de hibakusha<ref name="almendron 6 years after" />.
On notera que les descendants de hibakusha ont tendance à être également victimes de discrimination si connus comme tel, alors même que la recherche n'a pas permis d'observer une augmentation des malformations ou des troubles génétiques de ces derniers sauf chez ceux ayant été dans le ventre de leur mère durant ou peu après la bombe (et considérés alors eux-mêmes comme hibakusha)<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="hibakushastories who" />.
Les hibakusha ont notamment souvent eu de grandes difficultés ou impossibilité à obtenir un emploi, à se marier et avoir une famille, à avoir droit à un logement et une assurance ou simplement à entrer dans un onsen<ref name="lib1" />. En 1975, le taux de chômage des hibakusha était 70 % plus élevé que le reste de la population<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les femmes ont particulièrement été discriminées et ont eu des difficultés à se marier, la belle-famille pensant souvent qu'elles allaient donner naissance à des enfants difformes. Ce rejet a causé outre les morts prématurées dues aux radiations un fort taux de suicide des hibakusha, leur stress post-traumatique n'ayant pas été pris suffisamment en compte, restant sans ressources, souvent en situation de handicap, devant cacher leur statut de victime, endeuillés du décès de nombreux proches et face au désespoir d'une mort souvent proche.
Si une loi a été adoptée en leur faveur en 1968, ce n'est qu'en 1995 que le Japon a fini par octroyer une compensation à ces victimes, à hauteur de Modèle:Unité (Modèle:Unité), et leur assurance de prise en charge médicale complète n'est entrée en vigueur qu'en Modèle:Date-<ref name="lib1" />.
Censure de l'occupation, CCD 1945-1952
Le détachement de censure civile (ou CCD) était une branche de la section d'intelligence civile (Civil Intelligence Section, CIS). Il fut installé comme organisme de censure à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l'occupation alliée, essentiellement américaine. Son but était de « supprimer la circulation de quelconque matériel portant atteinte aux objectifs de l'occupation » et collecter des informations personnelles, lettres, appels, écrits, censurer les journaux et les rapports médicaux <ref name="Dower p418">Modèle:Ouvrage.</ref>. Si les bombes atomiques n'étaient pas un sujet censuré en soi, les travaux littéraires, journalistiques ou les données personnelles à ce sujet le furent, ceci dans le but de ne pas « alarmer la population », ne pas laisser la possibilité aux Japonais de demander un statut de victime ou d'impliquer les États-Unis dans un jugement pour crimes de guerre ou crime contre l'humanité, durant la guerre ou l'occupation.
Une censure médicale fut aussi mise en place pour deux raisons : que l'armée américaine fût en contrôle des informations existantes et collecter des informations sur les effets des bombes atomiques (par l'ABCC) pour après pouvoir supprimer le système de collecte d'informations. « Rien ne devrait être imprimé qui pourrait, directement ou indirectement, déranger la tranquillité du public » était la ligne d'interprétation de censure, ce qui laissait carte blanche au CDD<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans la censure liée aux bombes atomiques, les États-Unis ont justifié leur usage de la bombe atomique, notamment dans le système scolaire. Les enfants Modèle:Langue, certains ayant perdu leur famille entière ainsi que leur foyer, dont ceux qui décéderont les mois et années suivants des radiations, étudièrent les bienfaits ou le « mal nécessaire » de la bombe nucléaire. L'occupation a également empêché les citoyens japonais de parler de leurs expériences de Modèle:Langue. Cela a mené à limiter la possibilité de témoigner et digérer l'expérience et pour les hibakusha a limité leur possibilité d'organisation et d'aide pour les problèmes qu'ils rencontraient dû aux bombes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les hibakusha se sont également vu confisquer toute donnée personnelle liée à la bombe (photographies, carnets intimes et autres), et ne pouvaient que difficilement communiquer avec l'extérieur, leurs communications étant très largement censurées.
La politique en place était d'« éliminer toute critique flagrante des pouvoirs alliés », exceptée celle de l'URSS en regard de l'avancée de la guerre froide<ref name="Dower p418" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les ouvrages sur Hiroshima et Nagasaki nécessitaient plusieurs validations par différentes agences, notamment pour ne pas divulguer d'informations sur les bombes à des forces étrangères et « ne pas alarmer le public », mais également pour ne pas ternir l'image de l'utilisation de la bombe atomique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Plusieurs passages des Cloches de Nagasaki ont par exemple été censurés, et des dialogues ont été ajoutés afin de ne pas remettre en cause l'utilisation de la bombe nucléaire par l'armée américaine et donc la justifier en discutant des crimes de l'armée japonaise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ce n'est que sept ans après la guerre que la situation à Hiroshima et Nagasaki put être communiquée et que les publications purent être à nouveau libres, sans que les confiscations soient rendues. Certains Japonais n'apprirent la situation qu'à ce moment-là. Jusque-là, les hibakusha et leur situation étaient murés dans le silence<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
L'ABCC et les examens médicaux
L'Atomic Bomb Casualty Commission (ABCC, 1946-1975) récoltait des informations sur les effets médicaux de la bombe nucléaire sur les hibakusha sans donner quelque soin ou soulagement médical ou compensation financière pour les études qui pouvaient durer la journée entière pour une population déjà largement paupérisée. Même s'il ne s'agissait pas d'un organisme même de l'occupation, c'était un appareil de collection d'informations pour les États-Unis. Si des médecins japonais et américains travaillaient pour le projet, les États-Unis prirent finalement possession de toutes les données de recherche, études, photographies et spécimens (dont des parties du corps, prélevées parfois sans le consentement de la famille) collectés et sont encore aujourd'hui pour beaucoup aux États-Unis. Les informations récoltées par les médecins n'avaient pas le droit d'être publiées ou partagées au Japon durant l'occupation. Celles-ci comportent des rapports médicaux et des autopsies de hibakusha<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La majorité des rapports sur les conséquences humanitaires de la bombe fut suspendue, aux États-Unis comme au Japon. Une propagande a également été mise en place pour contredire les résultats médicaux, et notamment les effets de la radiation, dans la presse américaine<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Si les médecins japonais ont soigné et collecté des informations sur les patients en créant des dossiers, les rapports ont par la suite été collectés par les États-Unis et non autorisés à la publication et restent encore difficiles d'accès aux archives nationales du Maryland<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Certains spécimens humains et des études cliniques prélevés furent gardés aux États-Unis jusqu'en Modèle:Date-, au détriment des familles hibakusha<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Beaucoup de hibakusha ont témoigné de l'humiliation de devoir se montrer nus des heures durant et être photographiés, filmés et examinés comme cobayes par l'ABCC, montrer sa calvitie très gênante, faire des prises de sang et des prélèvements sans aucun soutien quel qu'il soit<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="PPons" />. Les victimes ont décrit un harcèlement de la part de l'ABCC, qui rappelait régulièrement pour des examens, voire allait chercher les enfants devant l'école sans le consentement (ou même malgré la protestation) des parents<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les nombreuses heures passées à être étudiés étaient une difficulté supplémentaire pour les hibakusha, qui leur rendait difficile l'accès à un emploi, sans aucune compensation ni pécuniaire ni en collation, alors qu'une majorité de hibakusha fut réduite à l'extrême précarité. L'ABCC a également pratiqué de nombreuses autopsies, à hauteur de 500 par an, avec des prélèvements de tissus et parties du corps, souvent sans l'accord des familles, pour être envoyés aux États-Unis<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ces autopsies étaient souvent pratiquées sur les corps juste après la mort, ce qui était difficile pour la famille. Les survivants ont donc eu droit à un harcèlement sans aucune contrepartie. Les morts, même enfants, avaient droit à la dissection.
Si la plupart des femmes survivantes enceintes au moment de la bombe ont fait des fausses-couches, les bébés ayant survécu ont présenté des microcéphalies, maladies cardiaques, de sévères retards mentaux et de développement, résultat des fortes expositions aux radiations in utero. Les femmes furent informées que c'était à cause du stress et de la malnutrition, ce qui les culpabilisait de leur propre situation. Les résultats médicaux sur les radiations ne leur étant pas divulgués par censure, les survivantes n'ont découvert que plus tard les vraies causes des anomalies<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Sans donnée disponible, aucune conclusion ne pouvait être atteinte et empêchait quelconque publication sur les hibakusha. Avec la censure des rapports, aucun japonais ne pouvait s´informer sur les conséquences des radiations, provoquant la mort de ceux qui restaient exposés à la radioactivité. Pour les hibakusha décédés, le prélèvement de leurs organes sans consentement était une violation des souhaits de la famille, mais pour les survivants ce sont leurs dossiers médicaux, dont les survivants à long terme ont eu besoin pour prouver leur statut de hibakusha et obtenir une aide médicale adéquate, qui disparaissaient<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Quand les rapports médicaux furent finalement accessibles, il était trop tard pour beaucoup de hibakusha<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Quand les hibakusha eurent droit à une aide médicale de l'État japonais, ils durent fournir de la documentation pour prouver leur statut. Étant donné que plus de Modèle:Nombre, incluant des rapports cliniques, des restes humains et autres étaient conservés en secret défense aux États-Unis jusqu'en Modèle:Date-, beaucoup de hibakusha ont eu des difficultés à prouver leur statut<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Commémoration
Les mémoriaux de Hiroshima et Nagasaki<ref>Modèle:Lien web</ref> comportent plusieurs cénotaphes, tombes, tertres funéraires et monuments aux morts à la mémoire des hibakusha, dont ceux dédiés aux populations étrangères hibakusha condamnées aux travaux forcés. Chacun des mémoriaux appelle à la paix.
À l'anniversaire de chacun des bombardements, une cérémonie est organisée aux mémoriaux en hommage aux victimes et pour la paix, souvent associé à un discours anti-nucléaire. Une minute de silence est observée à l'heure exacte du largage de la Bombe (Modèle:Heure à Hiroshima, Modèle:Heure à Nagasaki).
Les hibakusha sont depuis des dizaines d'années invités d'honneur aux cérémonies annuelles de commémoration de la bombe nucléaire les Modèle:Date- à Hiroshima et Modèle:Date- à Nagasaki, qui laissent généralement la place à au moins un témoignage ou discours de l'un d'entre eux, à des chants et autres performances.
La ville d'Hiroshima organise à l'anniversaire de la bombe une cérémonie de tōrō nagashi retransmise à la télévision à partir du crépuscule, où, après un discours, les civils peuvent mettre à l'eau un tōrō sur la rivière passant à côté de l'hypocentre de la bombe, où beaucoup de hibakusha sont décédés le jour-même. Chaque tōrō représente une personne étant décédée des causes de Little Boy.
Militantisme et engagement politique
Le Modèle:Date fut formé Nihon Hidankyo, la confédération des victimes des bombes A et H<ref name="ne history">Modèle:Lien web.</ref>. Tous ses membres, hibakusha, ont poussé le gouvernement japonais et réussi à obtenir les lois sur la prise en charge médicale des victimes de la bombe A (1956) et celle sur les mesures spéciales des souffrants (1967)<ref name="hibakushastories who" />. L'association est depuis sa création très active contre toute forme d'utilisation nucléaire, plaide régulièrement à l'ONU, organise des manifestations et marche en tête des mouvements pacifistes<ref name="ne history" />.
Plusieurs hibakusha (Setsuko Thurlow, Modèle:Lien, Modèle:Lien, Shuntaro Hida, Sumiteru Taniguchi, Kiyoshi Tanimoto parmi d'autres) se sont engagés et sont ou ont été souvent amenés à témoigner de leur expérience de l'utilisation nucléaire à des fins militaires afin de sensibiliser à l'aspect unique de ces armes et leur dangerosité, notamment à l'ONU. Ils sont souvent invités et ont une place prépondérante dans les discours et organisations anti-nucléaires, anti-militaristes et pacifistes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'association Gensuikin, le congrès japonais contre les bombes A et H formé en 1965, comporte de nombreux membres hibakusha et travaille en collaboration avec leurs associations <ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1969, Sadako Kurihara, hibakusha, poétesse et militante anti-nucléaire, fonda la Gensuikin Hiroshima Haha no Kai (« Mères de Hiroshima », groupe contre les bombes A et H et de soutien aux mères hibakusha).
Certains hibakusha ont été particulièrement critiques à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima et au discours du Modèle:44e président des États-Unis Barack Obama au mémorial de Hiroshima en 2016<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Setsuko Thurlow, militante hibakusha anti-nucléaire, ambassadrice et membre fondateur de la campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires ICAN, délivra le discours de réception du prix Nobel de la paix décerné à ce mouvement en 2017<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Rare hibakusha anglophone, elle a permis, par le biais de nombreuses associations et conférences, à sensibiliser au traumatisme nucléaire.
Lors de la venue du pape François à Hiroshima et Nagasaki le Modèle:Date-, plusieurs hibakusha sont venus à sa rencontre afin de témoigner de leurs souffrances<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans son discours, le pape dénonça la possession d´armes nucléaires en leur honneur: « Au nom de toutes les victimes des bombardements et des expérimentations atomiques, ainsi que de tous les conflits, élevons ensemble un cri : plus jamais la guerre, plus jamais le grondement des armes. »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Hibakusha célèbres
Hiroshima
- Hashizume Bun, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, auteure de Le jour où le soleil est tombé — J'avais Modèle:Nombre à Hiroshima, 2007.
- Ikuo Hirayama, hibakusha à 15 ans, peintre.
- Modèle:Lien, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, joueur professionnel de Baseball.
- Issey Miyake, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, designer.
- Keiji Nakazawa, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, mangaka et auteur de Gen d'Hiroshima (はだしのゲン, Hadashi no Gen).
- Ken Naganuma, hibakusha de Hiroshima à 14 ans, joueur professionnel de football.
- Kiyoshi Tanimoto, hibakusha à 36 ans, pasteur méthodiste, militant anti-nucléaire, ayant aidé les Hiroshima Maidens et à l'acquisition de droits pour les hibakusha. Prix de la Paix à son nom.
- Modèle:Lien, hibakusha de Hiroshima à 1 an, activiste pacifiste.
- Modèle:Lien, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, compositeur et chef d'orchestre, a composé la marche funèbre jouée à l'anniversaire de la bombe nucléaire à Hiroshima depuis 1975.
- Michihiko Hachiya, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, médecin et soignant des hibakusha , auteur de Journal d'Hiroshima : Modèle:Date--Modèle:Date-.
- Mitoyo Kawate, hibakusha de Hiroshima à 56 ans, doyenne de l'Humanité du Modèle:Date- au Modèle:Date-.
- Sadako Kurihara, hibakusha de Hiroshima à 32 ans, poétesse, militante anti-nucléaire et fondatrice de Gensuikin Hiroshima Haha no Kai (« Mères de Hiroshima », groupe contre les bombes A et H).
- Sadako Sasaki, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, atteinte à Modèle:Nombre d'une leucémie aiguë due aux radiations, a essayé de faire 1 000 origamis de grue selon la légende que cela lui permettrait de réaliser un vœu et donc, pour elle, de survivre. Elle meurt à Modèle:Nombre après avoir réalisé 644 grues. Les origamis de grue et elle sont devenus des symboles de la Paix et de la bombe nucléaire.
- Sankichi Toge, hibakusha à 28 ans, poète et militant.
- Setsuko Thurlow, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, travailleuse sociale, militante anti-nucléaire, ambassadrice porte-parole à la réception du prix Nobel de la paix de la campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires ICAN <ref>[3]</ref>,<ref>[4].</ref>.
- Modèle:Lien, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, historien militant des prisonniers de guerre.
- Shigeko Sasamori, membre des Modèle:Lien, militante anti-nucléaire [5]
- Shinoe Shōda, hibakusha à 34 ans, écrivaine et poétesse.
- Shuntaro Hida, médecin directeur du centre d'Orientation des hibakusha à Hiroshima.
- Modèle:Lien, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, militant anti-nucléaire et anti-militariste, et co-président de Nihon Hidankyo<ref>[6] (la confédération d'organisation japonaise des souffrants de la bombe A et H)</ref>.
- Tamiki Hara, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, poète, romancier et maître de conférence.
- Tomotaka Tasaka, hibakusha de Hiroshima à 43 ans, réalisateur et scénariste.
- Yoko Hosokawa, hibakusha de Hiroshima à Modèle:Nombre, auteure de Yoko’s Diary: The Life of a Young Girl in Hiroshima During World War II<ref>[7][8]</ref>.
- Yôko Ôta, hibakusha de Hiroshima à 38 ans, écrivaine et romancière.
- Yoshito Matsushige, hibakusha à 32 ans, ayant pris les seuls Modèle:Nombre connus le jour-même de la bombe atomique.
Nagasaki
- Kyôko Hayashi, hibakusha de Nagasaki à Modèle:Nombre, écrivaine.
- Osamu Shimomura, hibakusha à 16 ans, chimiste et biologiste, Prix Nobel de chimie en 2008.
- Sumiteru Taniguchi, hibakusha de Nagasaki à Modèle:Nombre, connu pour une photo de lui le dos dépecé prise par un G.I., militant pacifiste anti-nucléaire, président du conseil de la bombe A de Nagasaki, coprésident de Nihon Hidankyo en 2010.
- Takashi Nagai, hibakusha de Nagasaki à Modèle:Nombre, médecin et auteur de Les cloches de Nagasaki (長崎の鐘 Nagasaki no Kane), Modèle:Date-.
- Modèle:Lien, hibakusha de Nagasaki à Modèle:Nombre, ingénieur et professeur associé à l'université de Tohoku, activiste pacifiste et anti-nucléaire, secrétaire général depuis 2000 de la confédération d'organisation japonaise des souffrants de la bombe A et H.
- Yōsuke Yamahata, photographe militaire, non-directement victime de la Bombe mais ayant réalisé des clichés de Nagasaki le lendemain. Décédé d'un cancer probablement dû à l'irradiation. Peut être considéré comme hibakusha selon la classification de l'ABCC.
- Joe Kieyoomia, prisonnier de guerre navajo qui survit à l'explosion dans sa cellule.
Hiroshima et Nagasaki
- Tsutomu Yamaguchi, le seul hibakusha reconnu officiellement comme ayant subi les bombardements de Hiroshima et de Nagasaki.
Représentations artistiques et documentaires
Littérature
La littérature de la bombe est considérée comme un genre littéraire à part entière au Japon.
Littérature hibakusha
Si beaucoup d’œuvres de hibakusha sont considérées comme des œuvres majeures au Japon, beaucoup n'ont pas été traduites en français. La majorité des œuvres écrites entre 1945 et 1952 ont d'abord été publiées sur le marché noir.
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Littérature non-hibakusha
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Mangas
- Modèle:Ouvrage (adapté en roman et en film en 2007).
- Modèle:Ouvrage, Modèle:Nombre (adapté en film en 1976, 1983 et en drama en 2007).
Animés
- 2008 : Bōshi (帽子) de Hiroshi Kurosaki, NHK
- 2012 : Hibakusha de Steve Nguyen et Choz Belen
Films
- 1950 : Les Cloches de Nagasaki (長崎の鐘, Nagasaki no kane) de Hideo Ōba
- 1952 : Les Enfants d'Hiroshima (原爆の子, Genbaku no Ko) de Kaneto Shindō
- 1959 : Hiroshima mon amour d'Alain Resnais
- 1989 : Pluie noire (黒い雨, Kuroi Ame), de Shōhei Imamura
- 1990 : Rêves (夢, Yume), chapitre « Les démons gémissants » de Akira Kurosawa
- 1991 : Rhapsodie en août (八月の狂詩曲 Hachigatsu no rapusodī (Hachigatsu no kyōshikyoku)) de Akira Kurosawa
- 1995 : Hiroshima de Koreyoshi Kurahara et Roger Spottiswoode
Musique
- 1953 : Symphonie Modèle:N° « Hiroshima » de Masao Ohki<ref>[9]</ref>
- 1961 : Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima de Krzysztof Penderecki<ref>[10]</ref>
- 1966 : Modèle:Lien, March forward for peace
- 1969 : Bura bura de Colette Magny
- 1989-2001 : Voiceless Voice in Hiroshima de Toshio Hosokawa<ref>[11]</ref>
Arts plastiques
Beaucoup d’œuvres plastiques ont été réalisées par des hibakusha sur la bombe et ses effets, souvent anonymes. Le mémorial de la Paix de Hiroshima possède plusieurs travaux plastiques<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Hiroshima shohenzu (広島生変図, L'holocauste d'Hiroshima), Ikuo Hirayama.
- Modèle:Lien (原爆の図, Genbaku no zu), Maruki Iri et Maruki Toshi, galerie Maruki.
- Exposition « Hibakusha – Dessins des survivants d’Hiroshima et de Nagasaki » accueillie par le Centre Joë Bousquet et son temps à la Maison des Mémoires, Modèle:Date- au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Carl Randall (artiste britannique ayant peint des portraits de hibakusha à Hiroshima, 2006/09).
Arts de la scène
Même s'il n'est pas directement lié aux événements, les origines du Butō sont souvent liées aux bombes nucléaires et aux hibakusha.
- Les Sept Branches de la rivière Ōta de Robert Lepage et Ex Machina, 1994.
Documentaires
- 1984 : Plus jamais d'Hiroshima (Modèle:Lien) de Martin Duckworth
- 1986 : Hellfire: A Journey from Hiroshima de John Junkerman
- 1986 : Modèle:Lien (ou Voix des Hibakusha) du Centre culturel de la paix d'Hiroshima
- 2005 : Modèle:Lien de Paul Wilmshurst, BBC
- 2007 : Lumière blanche/pluie noire (Modèle:Lien) de Modèle:Lien, HBO
- 2014 : Hiroshima, la véritable histoire de Lucy van Beek, Brook Lapping Productions
- 2015 : Modèle:Lien de Aya Domenig
- Voices of the survivors from Hiroshima and Nagasaki (VOSHN), neuf disques<ref>Modèle:Lien brisé</ref>
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Bombe A
- Bombe H
- Kenzaburo Ooe, prix Nobel de Littérature, auteur des Notes sur Hiroshima (ヒロシマ・ノート, Hiroshima nôto, 1965), essais et recueil de témoignages entre 1963 et 1964.
- Modèle:Lien, documentaire de HBO interviewant des hibakusha.
- Projet Manhattan
- Dôme de Genbaku, mémorial de la paix d'Hiroshima
- Parc de la Paix de Nagasaki
- OTICE
- ICAN, International Campaign for Abolition of Nuclear weapons, Prix Nobel de la Paix 2017
- Nihon Hidankyo
- Atoll de Bikini
- SIPRI
- Little Boy (nom de la bombe larguée sur Hiroshima)
- Fat Man (nom de la bombe larguée sur Nagasaki)
- Yui Chunoshin, un espérantiste qui s'est consacré faire les connaître
- Traité sur l'interdiction des armes nucléaires
- Traité de non-prolifération nucléaire
- Doomsday clock
- Article 9 de la constitution japonaise
- Essais nucléaires francais
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site web de White Light/Black Rain (film).
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hibakusha stories
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Voice of Hibakusha « Témoignages de témoins du bombardement d'Hiroshima ».
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Virtual Museum, témoignages de hibakusha.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Témoignage Setsuko Thurlow sur Hiroshima, interviewée par Amy Goodman
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Témoignage Koji Hosokawa sur Hiroshima, interviewé par Amy Goodman
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Atomic Bomb Casualty Commission (ABCC).
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} [12] « Mon expérience de la Bombe Atomique ».
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Summary of Relief Measures for Atomic Bomb Survivors (2003), city.Hiroshima.jp.
- Hibakusha « Nagasaki Modèle:Date-, une bombe controversée »