Imbert de La Platière de Bourdillon

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Modèle:Infobox Personnalité militaire Imbert de La Platière, seigneur de Bourdillon (1516 - 1567) est un militaire français du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, élevé à la dignité de maréchal de France le Modèle:Date. Il fut reçu chevalier de l'Ordre de Saint-Michel en 1560.

Biographie

Membre de la famille de La Platière, originaire du Nivernais, Imbert de La Platière dit Bourdillon, seigneur de Frasnay, de Montigny-lès-Cherlieu, de Saint-Sulpice, de Saint-Aubin et d’Époisses<ref name="Histoire">Histoire de la Maison Royale de France, et des grands officiers de la Couronne, tome VII, 1733, page 222..</ref>, né en 1516<ref>Positions des thèses soutenues pour obtenir le diplôme d'archiviste-paléographe, École des Chartes, 1967, page 150 : Jean-Pierre Busson Imbert de la Platière des Bordes dit Bourdillon maréchal de France (1516-1567).</ref> (il est encore mineur à la mort de son père en 1525)<ref name="Bonvallet 44">Modèle:Ouvrage</ref>, est le fils de Philippe de La Platière, seigneur des Bordes (maître d'hôtel du roi, capitaine de Niort en 1520 et mort en 1523) et de Catherine de La Fayette<ref name="Bonvallet 44"/>. Il est le neveu d'Imbert de La Platière († 1519), évêque de Nevers<ref name="Histoire"/>.

Imbert de La Platière suit la carrière des armes. Il est page de l'écurie de Modèle:François Ier, puis écuyer du dauphin, futur Modèle:Souverain2. Il prend part aux campagnes de Modèle:Souverain- en Champagne et en Italie. Il participe à la bataille de Cérisoles en 1544<ref name ="arthus">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est nommé lieutenant de la compagnie du duc de Nevers, et capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances. Gaspard de Coligny le recommande à Modèle:Souverain- qui le nomme bailli d’Auxois le Modèle:Date-, lieutenant général au gouvernement de Champagne et de Brie, pendant l'absence du duc du Nivernais, par provisions données à Saint-Germain-en-Laye, le Modèle:Date-. Il suit le comte d'Essex dans son expédition d'Écosse, en 1548. Le roi lui demande de fortifier les villes de Champagne afin de contenir les avancées de Charles Quint vers la France. Modèle:Souverain- qui a succédé à Modèle:Souverain- lui donne la charge au mois d'Modèle:Date-, de conduire à Reims le jeune duc de Lorraine, que Modèle:Souverain- jugeait à propos de faire élever à sa cour. Créé maréchal-de-camp, au mois d'août, pour servir dans l'armée de Lorraine, sous le connétable, il commande 200 hommes d'armes envoyés a Modèle:Souverain3, qui avait demandé au roi ce renfort : Albert de Brandebourg-Ansbach bat le duc d'Aumale près de Toul<ref name="arthus"/>, avant l'arrivée de ce secours. Il se démet de la lieutenance de Champagne au mois d'octobre suivant. Il chasse l'ennemi des environs de Mézières avec sa compagnie d'ordonnance, en 1554. Il arrête sur les frontières de Champagne, en 1555, les désordres et les pillages des paysans, reprend le château de Fumen, se rend maître de quelques forteresses voisines, met ses troupes en sûreté, et, par sa présence, garantit de l'insulle des ennemis les travailleurs employes aux fortifications de Marienbourg, de Rocroy et de Mauber-Fontaine<ref name="arthus"/>. Il inspecte les fortifications. Malgré ces efforts l’armée française est battue à Saint-Quentin en 1557, il sauve le tiers de l'armée après sa défaite et rencontre sans doute Ambroise Paré sur le champ de bataille de La Fère. Il se trouve au siège de Thionville en 1558. Le duc de Guise rentre d’Italie pour reprendre Calais aux anglais en 1558. Imbert de La Platière est alors chargé de faire une diversion afin d’attirer l’adversaire vers l’est.

Marguerite de Guitaut cite une lettre du roi Modèle:Souverain- à Imbert de La Platière alors qu’il a reçu l’ordre de rassembler des troupes pour investir Thionville<ref name="Guitaut">M. de Guitaut, Époisses, chronique d’un Château, Édition de l’Armançon, 1989.</ref> : Modèle:Citation bloc

Il sert au siège et à la prise de Thionville qui est prise par le duc de Guise le Modèle:Date-. Thionville sera rendu à l'Espagne l'année suivante (traité du Cateau-Cambrésis).

Durant ces guerres, le calvinisme progresse ; Modèle:Souverain2 signe la paix de Cateau-Cambrésis en 1559. Pour concrétiser la paix, la sœur d'Modèle:Souverain-, Marguerite de France, se marie avec le duc de Savoie Emmanuel-Philibert, et sa fille Élisabeth avec Modèle:Souverain3. Lors d'un tournoi organisé à Paris pour la seconde noce, Modèle:Souverain- est mortellement blessé : la lance de Montgomery a pénétré à travers la visière du casque du roi et a touché son cerveau. Ambroise Paré ne pourra rien faire pour sauver le roi, qui mourra des suites de ses blessures le Modèle:Date-, à hôtel des Tournelles.

Le roi l'envoi en ambassade à la diète d’Augsbourg, tenue le Modèle:Date- avec Charles de Marillac, archevêque de Vienne. Ils sont reçus par Modèle:Souverain2, le nouvel Empereur du Saint-Empire. La montée du protestantisme inquiète. Ainsi de Marillac lui écrit avant son départ pour Augsbourg : Modèle:Citation bloc<ref name="Guitaut"/>.

En 1559, le roi le nomme gouverneur et lieutenant général du marquisat de Saluces, et des cinq villes réservées en Piémont<ref name="arthus"/>. Il s'oppose énergiquement, mais sans succès, au projet de restitution du duc de Savoie des places de Turin, Chivasso et Villeneuve d'Asti.

En 1560, Modèle:Souverain2 fils d'Modèle:Souverain-, succède à son frère Modèle:Souverain2. Catherine de Médicis est nommée régente pendant la minorité de Modèle:Souverain-. Elle signe le traité de Fossano avec la Savoie, la France échange Turin, Chieri et Villeneuve d'Asti contre Pignerol, Pérouse et Savillan. Cette même année Imbert est reçu chevalier de l'Ordre de Saint-Michel.

Il rentre en France, et le Modèle:Date-. Il prête serment à Amboise, le Modèle:Date-. Il sert au siège du Havre-de-Grâce, qui capitule le Modèle:Date- suivant<ref name="arthus"/>. Catherine de Médicis lui remets le bâton de maréchal de France, à la charge de la première vacation (ce fut celle du maréchal de Brissac à Troyes le Modèle:Date-). Il rejoint la cour au lendemain de l'assassinat du duc de Guise.

« Catherine de Médicis, à qui les événements permettaient d'entreprendre la pacification du royaume, choisit le nouveau maréchal comme principal auxiliaire de cette œuvre. Modéré dans ses opinions religieuses, il réussit à rétablir l'ordre à Rouen, où Brissac en raison de son intransigeance, et François de Scépeaux par sa brutalité, avaient échoué. Peu après il contribue dans une large mesure à la victoire du Havre, dont catholiques et huguenots, réconciliés, s'emparent : la paix religieuse semble assurée pour quelque temps »<ref name="Busson">Jean-Pierre Busson, « Imbert de la Platière des Bordes dit Bourdillon, Maréchal de France (1516-1567) », thèse de diplôme d'archiviste paléographe, École des Chartes, 1947.</ref>.

En 1564, il apaise les troubles qui ont éclaté en Guyenne. En 1565, il accompagne Catherine de Médicis et le jeune Charles IX à Bayonne et assiste à la rencontre de la fille de Catherine, Élisabeth de France (1545-1568), devenue reine d’Espagne. Il avait une telle influence à la cour que le dicton suivant en est resté:
Modèle:Citation bloc

Fichier:Chateau d'Epoisses - Vue aérienne.jpg
Château d'Époisses acheté en 1561 par Imbert de La Platière

N'étant pas seigneur des Bordes, il achète en 1561 à duc de Nemours la seigneurie d’Époisses dont il restaure et embellit le château; la tour ouest porte son nom. Il fait construire un colombier, sculpter sur trois porches ses armes qui réunissent en un seul blason en les écartelant, les armes de la famille des Bordes (de gueules à trois molettes d’éperon d’or) et celles de la famille de La Platière (d’argent au chevron de gueules accompagné de trois annelets de sable) - on trouve aussi trois anilles de sable ou trois rocs d’échiquier de sable.

À la devise héritée de ses ancêtres : Ut sors volet (quoi que le sort veuille) il ajoute Tamen stabo (je resterai debout).

Imbert de La Platière meurt à Fontainebleau le Modèle:Date-. Jean-Pierre Busson dans sa thèse « Imbert de La Platière des Bordes dit Bourdillon, maréchal de France (1516-1567) » évoque un empoisonnement par son médecin alors que la guerre se préparait et qu'il faisait alors figure de grand chef militaire catholique<ref name="Busson"/>.

Il avait épousé par contrat du 13/Modèle:Date- Claude de Damas, dame de dame de Ragny, fille de Charles de Damas qui lui apporta la terre de Songy et décéda en 1558. Il épouse par contrat du Modèle:Date- Françoise de Birague fille unique de René de Birague, chancelier de France et cardinal de l’Église catholique. Il n'eut pas d'enfant de ses deux mariages<ref name="Histoire"/>.

Il est enterré le Modèle:Date- en l’église collégiale d’Époisses. À sa mort le château d’Époisses passe à sa nièce Françoise de la Platière, dame des Bordes, héritière du maréchal et de toute la famille de La Platière des Bordes dont elle est la dernière représentante<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Son portrait peint en 1835 par Merry-Joseph Blondel est conservé dans les réserves du château de Versailles<ref>Collections du château de Versailles, n° d'inventaire: MV 1008..</ref>.

Armes

Figure Blasonnement
Fichier:Blason Imbert Bourdillon de la Platiere.svg

Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, au chevron de gueules, accompagné de trois anilles ou fer de moulins de sable, qui est La Platière; au 2 et 3 de gueules à trois molettes d'éperons d'or, qui est des Bordes <ref name="Soultrait">Comte Georges de Soultrait, Armorial historique et archéologique du Nivernais, tome II. Nevers 1879, pages 138-139.</ref>
Les armes d'Imbert de La Platière accompagnées de sa devise sont retrouvées sur deux jetons du maréchal<ref name="Soultrait"/>.

Bibliographie

  • Sur la carrière militaire d'Imbert de La Platière et sa famille : Modèle:Ouvrage

Article connexe

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

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