Nieul-le-Virouil
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Nieul-le-Virouil est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime en région Nouvelle-Aquitaine.
Le site, habité dès la préhistoire, fut au début de notre ère un lieu de communication et d'échange par sa proximité des voies romaines qui reliaient Saintes, Bordeaux et Périgueux. Au Moyen Âge, ce fut encore un lieu de passage pour les pèlerins cheminant vers Compostelle. Le village était sous le contrôle des seigneurs de Pons, qui jouèrent notamment un rôle clef dans la guerre de Cent Ans du fait de leur situation à la frontière des deux zones d'influence, celle du roi de France et celle du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine. À la Renaissance, la Saintonge fut une terre d'élection pour la Réforme protestante, mais aussi un terrain où les guerres de religion ont fait rage.
À la même époque, cette province a été aux avant-postes de l'implantation des colonies françaises d'Amérique du Nord, et les habitants de Nieul ont pleinement participé à ces mouvements. Sous la Révolution Française, le village a connu une métamorphose profonde et le premier afflux de Vendéens chassés de leur province à feu et à sang. D'autres viendront à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle lors de la dévastation d'une grande partie du vignoble par le phylloxéra qui a induit le passage d'une économie viticole vers une économie agricole de labours et pâturages et vers un exode rural massif.
Touchée, comme toutes les communes françaises, par la Première Guerre mondiale, Nieul sera aux premières loges de la deuxième du fait de sa situation à l'arrière-pays du mur de l'Atlantique.
Aujourd'hui le village amorce une renaissance, avec le développement du tourisme en Charente-Maritime. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Nieul-le-Virouil est une commune de Haute Saintonge<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> dans le département de la Charente-Maritime en région Nouvelle-Aquitaine. Elle se situe dans le midi atlantique, dans le Grand Sud-Ouest français.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit autres communes : Modèle:Communes limitrophes
Relief
Les paysages de la commune sont composés de terres cultivées, de terres boisées et de vallées<ref name=":5">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La commune est située au nord-est des champagnes calcaires de Mirambeau, qui sont les contreforts des collines de la Double Saintongeaise. La nature des sols est pour 78 % constituée de terres de doucins et de landes de la bordure aquitaine<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et pour 22 % de champagnes ou aubues<ref name=":5" />. Le relief, légèrement vallonné, est caractérisé par une altitude qui varie de [[Altimétrie en Charente-Maritime|Modèle:Unité]], avec une moyenne de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, selon un gradient d'ouest en est. Le nord et l'est de la commune sont dans le périmètre de la forêt de la Lande.
Hydrographie
Le bourg de Nieul-le-Virouil est traversé à l'est, selon un axe sud-nord par le Tarnac (ou Font-Maigret<ref name=":2" /> ou ruisseau de Fanioux<ref>Modèle:Lien web</ref>), long de Modèle:Unité, qui prend sa source à Soubran et se jette dans la Maine (ou la Rochette), elle-même affluent gauche de la Seugne moyenne<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Deux ponts permettent de traverser la rivière dans le bourg, avenue du Tarnac et rue de la République.
Les limites de la commune sont en grande partie dessinées par les cours d'eau :
- au nord-est : le confluent du Tarnac et de la Maine marque la limite avec les communes de Saint-Hilaire-du-Bois et Guitinières ;
- au sud, au lieu-dit de Bois-Robin, le confluent du Font-Bouillon et du Tarnac marque la limite avec Mirambeau et Allas-Bocage ;
- au nord-ouest, le Tort, autre affluent de la Maine, marque la limite avec Saint-Sigismond-de-Clermont et Consac.
La commune est rattachée à la circonscription du bassin Adour-Garonne<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, suivant les lignes de partage des eaux.
La rive droite de l'estuaire de la Gironde se situe Modèle:Nobr plus à l'ouest à vol d'oiseau (commune de Saint-Thomas-de-Conac). Le port fluvial le plus proche est celui de Vitrezay (Modèle:Nobr).
Occupation des sols
Avec une superficie de Modèle:Unité, Nieul-le-virouil est la commune la plus étendue du canton de Jonzac. Les terres agricoles occupent 77 % du sol . Les forêts et les milieux semi-naturels en représentent 23 %<ref name=":5" />,<ref name=":15">Modèle:Lien web</ref>. Les terres viticoles sont situées dans le territoire des vignobles de Cognac. Cependant, après l'épidémie de phylloxéra de 1872, puis la classification en 1938 en zone de «Bons Bois»<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> des crus de Cognac, plusieurs épisodes successifs d'arrachage des vignes ont abouti à leur remplacement progressif par des parcelles de polyculture et des prairies<ref name=":15" />.
Climat
La zone est soumise à un climat océanique aquitain avec des hivers doux, des étés tempérés et des précipitations élevées en automne et en hiver. La tempête Martin, le 27 décembre 1999, a causé d'importants dégâts dans la commune (toitures, cheminées, arbres arrachés).
En dehors des événements extrêmes que constituent les tornades, la vitesse moyenne des vents a été jugée favorable à l'implantation d'une ferme éolienne de six machines sur les communes de Nieul-le-Virouil et Allas-Bocage<ref name=":12">Modèle:Lien web</ref>. Ce projet s'est inscrit dans le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE) de la région Poitou-Charentes, arrêté le 29 septembre 2012, dans le cadre du Grenelle de l'Environnement<ref name=":12" />, avant d'être annulé par la cour administrative d’appel de Bordeaux le 4 avril 2017<ref>Modèle:Lien web</ref> L'annulation a été entérinée par le Conseil d’État le 6 février 2018 au motif que l’adoption du schéma n'avait été précédée d’aucune évaluation environnementale<ref>Modèle:Lien web</ref>.Modèle:Article connexe
Hameaux et lieux-dits d'habitation
Outre le bourg, le territoire de la commune compte plusieurs hameaux et lieux-dits : la Bergerie, le Virouil, Chez Coudoin, Chez Gentet, Chez Guédon, Chez Massias, les Salles, les Grandes Romades, les petites Romades, les tonnelles, le Château, la Pradelle, Bois-Robin, les Hilairets, les Seguins.
Voies de communication et transports
La commune est traversée d'est en ouest par la route départementale (RD 699) qui contourne le bourg par le sud et mène notamment jusqu'à Jonzac<ref name=":18">Modèle:Lien web</ref>.
De 1896 à 1938, Nieul-le-Virouil fut desservie, au nord, par la ligne de tramway Saintes-Saint-Fort-sur-Gironde-Jonzac de la compagnie des Chemins de Fer Économiques des Charentes (CFEC)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les rails ont été déposés par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale pour être utilisés comme matériaux de construction du mur de l'Atlantique.
À l'ouest
La route nationale 137 (RN 137) reliant Saint-Malo à Bordeaux longe la limite ouest de la commune, à Modèle:Nobr du bourg. Elle est accessible soit en suivant la Modèle:Nobr jusqu'au lieu-dit du Pérou, sur le territoire de la commune de Saint-Dizant-du-Bois, soit par le lieu-dit de la Bergerie, sur la commune de Nieul-le-Virouil. La sortie « Mirambeau » (Modèle:N°) de l'autoroute A10 qui relie Paris à Bordeaux est à Modèle:Nobr.
À l'est
La gare de Jonzac est à Modèle:Nobr : elle est située sur la voie ferrée Nantes-Bordeaux où circulent les Intercités Nantes-Bordeaux-Toulouse. Une navette d'autocars Pons -Jonzac- Meux -Barbezieux-Angoulême assure la liaison avec la ligne de TGV Paris-Bordeaux.
L'aérodrome de Jonzac-Neulles est à Modèle:Nobr.
Distances
Villes | Distance (km)<ref>Modèle:Lien web</ref> |
---|---|
Cognac | 43 |
Royan | 55 |
Saintes | 56 |
Angoulême | 68 |
Bordeaux | 78 |
Rochefort | 94 |
La Rochelle | 121 |
Périgueux | 152 |
Limoges | 170 |
Poitiers | 189 |
Bayonne | 264 |
Nantes | 285 |
Tours | 287 |
Toulouse | 317 |
Paris | 522 |
Urbanisme
Typologie
Nieul-le-Virouil est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Jonzac, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,4 %), zones agricoles hétérogènes (23,8 %), forêts (22,9 %), prairies (4,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Nieul-le-Virouil est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Rochette et le ruisseau Tarnac. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2010<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels<ref>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 90,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 328 sont en aléa moyen ou fort, soit 93 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010<ref name=Géorisques/>.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
La commune étant située totalement dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de Modèle:Unité autour de la centrale nucléaire du Blayais, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de Modèle:Unité se mettent à l'abri<ref group=Note>Le périmètre de Modèle:Unité correspond au périmètre de mise à l'abri réflexe. Alertés par les sirènes et/ou par un appel automatique sur le téléphone du domicile, les habitants concernés doivent se mettre à l’abri dès l’alerte et suivre les consignes.</ref>. Les personnes habitant dans le périmètre de Modèle:Unité peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable<ref group=Note>Les comprimés d’iode stable protègent efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque nucléaire.</ref>.
Toponymie
Étymologie
Le nom résulte de l'association de deux toponymes distincts : Nieul et le Virouil.
Nieul
Avant que l'orthographe et la prononciation en soit définitivement fixées au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, plusieurs graphies sont attestées dans les archives : Nieuil, Nieuilh, Nieuille, Nieulle, Nyeulle. Ce terme régional désigne une nouvelle clairière, une terre nouvellement défrichée, un essart<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est dérivé de novio (adj. gallo-romain dérivé du latin novo = nouveau) et de -ialo (suffixe gaulois signifiant la clairière)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Nieul-le-Virouil est la plus méridionale des neuf communes qui partagent le toponyme Nieul/Nieuil/Nieulle, toutes situées dans la même région linguistique entre Loire et Gironde, correspondant au domaine poitevin-saintongeais :
- Vendée (2) : Nieul-le-Dolent, Nieul-sur-l'Autise ;
- Vienne (1) : Nieuil-l'Espoir ;
- Haute-Vienne (1) : Nieul ;
- Charente (1) : Nieuil (Nuelh en occitan) ;
- Charente-Maritime (4) : Nieul-sur-mer, Nieulle-sur-Seudre, Nieul-lès-Saintes, Nieul-le-Virouil.
Le Virouil
Le nom désigne une ancienne forteresse médiévale mentionnée à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sous la forme Viroul, puis Virouilh. Plusieurs étymologies ont été proposées :
- de viridis, is, e (Lat., adj.) : verdoyant. Cette étymologie est notamment proposée par l'abbé Belliard<ref name=":2">Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Citation. Il est à noter, parmi les étymologies avancées par l'abbé Belliard, que si Viridarium qui signifie « jardin, verger » est bien dérivé de viridis (vert), en revanche le mot gaulois Viria, dérive du latin Viriola, « bracelet d'homme », qui en français contemporain a donné virole<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- de veroil (Franç. anc., Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, n.m.) : verrou, « pièce de fer fixée sur une porte ou une fenêtre et qui, poussée dans une gâchette, empêche d'ouvrir »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette hypothèse est notamment avancée par Robert Colle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> cité par B. Sebileau<ref name=":02"/> : Modèle:Citation. À cette dernière hypothèse on peut néanmoins objecter que les deux châteaux n'ont exercé leur gouvernement sur la région que l'un après l'autre et que rien n'atteste que celui de «Nieuil», édifié à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ait été une forteresse (voir la section « Histoire »). En outre, verrou se dit couroull, travoull ou taroull en saintongeais<ref>Modèle:Lien web.</ref>; corrilh ou ferrolh en occitan<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- de virouiller (Franç. anc., v.) : tournoyer, s'agiter comme une girouette. Cette étymologie est aussi mentionnée par l'abbé Belliard<ref name=":2" /> : Modèle:Citation. Le mot français virer vient lui-même du bas latin virare qui signifie tourner, faire tournoyer<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette proposition se heurte au fait qu'au Moyen-Âge, dans la région, on ne parlait pas le saintongeais moderne (langue d'oïl) mais un dialecte occitan, aujourd'hui disparu.
Langue saintongeaise
La commune est située dans l'aire linguistique du saintongeais, un dialecte faisant partie de la famille des langues d’oïl, branche des langues romanes, qui comprend également le français, l’angevin le picard et le poitevin, avec lequel il est souvent regroupé dans un domaine plus vaste, le poitevin-saintongeais. Il présente des éléments de vocabulaire commun avec l'occitan, longtemps parlé dans la région et qui est toujours en usage dans les régions avoisinantes au sud et à l'est (Charente occitane, Périgord, Guyenne).
Le saintongeais a fortement influencé l’acadien et en conséquence, par ricochet, le cadien et le québécois, ce qui s'explique par la proportion importante d'émigrants issus de la région vers la Nouvelle-France.
Histoire
Préhistoire
À l'instar de nombreux endroits en Charente-Maritime habités dès la préhistoire, le site de Nieul-le-Virouil l'a été dès le paléolithique moyen (Modèle:Nobr) comme en témoignent les pierres taillées trouvées à l'occasion de travaux de creusement<ref name=":02"/>. Au sud de la commune, au lieu-dit de la Pradelle, en bordure du Tarnac ont été découverts par l'archéologue et aviateur Jacques Dassié, une enceinte et un fossé datés du néolithique (Modèle:Nobr)<ref name=":02"/>. Émile MaufrasModèle:Notedans sa «carte préhistorique du département de la Charente-Inférieure»<ref>Modèle:Article</ref> (1877), mentionne la présence d'un menhir à Nieul-le-Virouil. Certains toponymes sur le territoire de la commune pourraient fournir des éléments pour localiser l'emplacement de pierres levées : le Bois de la Borne, le Petit Moine, le Chail, les Rocs<ref name="Dolmens, menhirs, tumulus et pierres de légendes de Charente-Maritime" />.
Antiquité et Haut Moyen Âge
Les voies romaines
Le site de Nieul-le-Virouil est à proximité du tracé de la voie romaine de Saintes à Bordeaux et non loin de la voie qui reliait Saintes à Périgueux ({{#switch: II
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}}), dont on peut encore voir des vestiges à Neuillac, près de Jonzac.
L'industrie potière
Durant le Haut Moyen Âge, Nieul-le-Virouil se situait dans une région de production de poteries : des vestiges de fours de potier ont été trouvés sur le site de Bois-Robin, au sud de la commune, mais aussi à Soubran (site de la Grande Lande) et à Mirambeau (site de Petit Niort). Le site de Bois-Robin est à une centaine de mètres du Tarnac, sur un sol argileux légèrement incliné vers l'est, favorisant l'écoulement des eaux pluviales. Deux fours ovoïdes permettaient la fabrication de vases d'argiles d'un type uniforme : cruche à deux anses et bec verseur<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce type de poterie semble avoir été produit de manière continue de l'antiquité jusqu'à l'époque du Haut Moyen Âge, comme en témoigne la datation des sites de Mirambeau, Soubran et Nieul-Le-Virouil<ref name=":1" />.
Moyen Âge
Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle
Nieul-le-Virouil se situe en bordure immédiate de la voie de Tours à Bordeaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, la via Turonensis, qui menait des pèlerins de toute l'Europe de l'Ouest vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Comme beaucoup de communes de Saintonge, le bourg de Nieul est bâti autour d'une église de style roman<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, dont les premiers éléments de construction datent des {{#switch: XII
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}}, époque où le pèlerinage a été particulièrement actif dans la région.
Le fief du Virouil et les seigneurs de Pons
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Agnès d'Angoulême, dame d'Oléron et du Viroul (Virouil), veuve d'Aichard, seigneur de Clermont et Mirabel (Mirambeau) épouse vers 1170, en secondes noces, Modèle:Souverain-, seigneur de Pons<ref>P-D Rainguet, Études historiques sur l'arrondissement de Jonzac, Arlot, 1864.</ref>,<ref name=":3">Pierre Sénillou, Pons à travers l'histoire, Université Francophone d'Eté, Bordessoules, Saint-Jean-d'Angély, 1990.</ref>.
Dans sa Lettre Macédoinique<ref name=":8">Modèle:Ouvrage.</ref>, apostrophe dans laquelle il démontre, avec humour, sa filiation avec l'antique et prestigieuse maison de Pons, le marquis de La Châtaigneraye rapporte, en 1838, le contenu d'un acte notarié daté de 1200, conservé dans les archives de sa famille, qui dispose que Renaud de Pons (futur Modèle:Souverain-), aîné du second mariage d'Agnès, aurait eu en partage le Modèle:Citation, lesquels biens provenaient de sa mère. Modèle:Citation Le terme de barbacanis, que le marquis traduit par le nom propre de Barbenchière indiquait sans doute que la forteresse du Viroul était dotée d'une barbacane, élément de fortification percé de fenêtres étroites, protégeant un point stratégique (porte, passage, pont-levis)<ref>Modèle:Lien web</ref> qui permettait à une garnison de se regrouper à couvert, pour organiser les attaques et les replis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le donjon était probablement coiffé d'une girouette si l'on en croit l'une des étymologies proposées de Viroul/Virouilh (voir le paragraphe Toponymie).
Le titre de « seigneur du Viroul » a, par la suite, été accordé plusieurs fois à des cadets de la maison de Pons, ainsi le deuxième fils de Modèle:Souverain-, Raimond, ou encore le fils cadet de Modèle:Souverain-, Geoffroy (1254-1317) dit « Le Viroul » avant qu'il n'hérite de tous les droits sur la vicomté de Turenne en 1289, puis qu'il devienne seigneur de Pons sous le nom de Modèle:Souverain-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":72">Modèle:Lien web.</ref>
Modèle:Souverain2 (vers 1343-1426), seigneur de Pons et de Viroul joua un rôle clef pendant la guerre de Cent Ans, son territoire se trouvant en effet à la limite des zones d'influence du roi de France, au nord, et du roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine, au sud<ref name=":72"/>.Modèle:Article connexeLa forteresse du Virouil restera une châtellenie des seigneurs de Pons jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Marc Seguin, Le protestantisme à Pons au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, in F. Ducluzeau (dir.), Histoire des protestants charentais, Le Croît Vif, 2000, Modèle:P..</ref>. Antoine de Pons meurt en 1586 laissant une maison profondément divisée par les guerres de Religion<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le frère cadet d'Antoine, Jacques de Pons, baron du Viroul, et son épouse Claude de Saint Gelais, meurent quant à eux sans laisser d'enfant. La forteresse du Virouil est détruite en 1586 par un incendie<ref name=":02"/> au cours de la huitième guerre de Religion. Le Virouil n'apparaîtra plus désormais parmi les fiefs des seigneurs de Pons.
En 1771, les ruines du château sont mentionnées par le marquis de Nieul, Claude-Arnould Poute, parmi ses possessions<ref name=":02"/> et en 1794 (le Modèle:Date républicaine-), est vendue comme Bien national « une pièce de terre et pré appelée le ci-devant château du Virouil [...] . Il y a sur cette terre une ancienne tour et des mazurails estimés à 200 livres»<ref name=":02"/>.
Les ruines de la forteresse, d'un diamètre de Modèle:Unité<ref name=":02"/>, seront progressivement désassemblées pour construire d'autres édifices de Nieul-le-Virouil. Le donjon a été rasé en 1812<ref name=":2" />. En 1903, des vestiges des fondations étaient encore visibles au lieu-dit du Virouil, au nord du bourg, entre la route de Guitinières et la voie ferrée qui conduisait alors à Jonzac<ref name=":02"/>.
Temps modernes
La châtellenie de Nieul
La chute de la forteresse du Virouil va favoriser le développement d'une petite châtellenie voisine, connue dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous le nom de châtellenie « de Nieuil » ou « de Nyeulle », où elle apparaît comme patrimoine de Dame Philippe Suyrot de Quissarme, qui l'a obtenue, par échange de titres de rentes, d'Antoinette de Pons, vicomtesse de Turenne, épouse d'Antoine de La Tour d'Auvergne, cousine d'Antoine, seigneur de Pons<ref name=":02"/> et arrière grand-mère de Turenne, général en chef de Modèle:Souverain2 et de Modèle:Souverain2.
Après l'acquisition des droits sur la châtellenie de Nieul, Dame Phillippe épouse Nicolas Arnoul, seigneur de Chantillac, conseiller au Parlement de Bordeaux<ref name=":02">Bernard Sebileau, Nieul le Virouil, son château, ses seigneurs, Le Croît Vif, 2008.</ref>. La châtellenie de Nieuil est alors, selon toute probabilité, installée au centre du bourg peut-être là où se trouve la maison à tour tronquée en bordure de l'actuelle place de l'église<ref name=":02"/> connue comme la maison Barraud.
En 1591, Pierre Arnoul, petit fils de Nicolas Arnoul, s'installe dans le château de Nieul, récemment édifié à Modèle:Unité au sud du bourg<ref>H. Beauchet-Filleau et Ch de Chergé, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Modèle:2e ed., tome 1, Impr. Oudin et Cie, 1891.</ref>. La famille possède en outre une autre maison dans le bourg, dotée d'une tour ronde à toit conique, sise à l'angle des rues aujourd'hui dénommées rue Basse et rue de la République, qui fut rasée dans les années 1960 pour construire la cour de l'école<ref name=":2" />,<ref name=":02"/>.
Après six générations de transmission patrilinéaire, Marie Arnoul, fille de Léon, épouse en 1671 François Poute, chevalier, seigneur de Château-Dompierre en Basse Marche<ref name=":02"/>. Les seigneurs de Nieul changent alors de patronyme et de blason. Claude-Arnould Poute (Modèle:Date--Modèle:Date-) né à Nieul, sera le dernier à y résider. Engagé cependant dès l'adolescence dans la marine royale, il passe l'essentiel de sa vie en mer ou dans les ports militaires de Rochefort et Toulon<ref name=":02"/>. Il participe notamment avec le marquis de La Fayette à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Modèle:Date-, menacé comme la plupart des aristocrates, par les événements révolutionnaires, le contre-amiral Claude-Arnould Poute émigre pour prendre un commandement dans l'armée des Princes. En 1803, de retour d'exil il demande à être réintégré dans ce qui reste de ses biens de la Charente-Inférieure. Le château de Nieul ayant été vendu comme Bien national en 1794<ref name=":02" />, il s'installe à Poitiers, où il passera les dernières années de sa vie.
De 1825 à 1945, le château de Nieul servit de ferme et de résidence à une famille de propriétaires, agriculteurs, les Delafenestre dont deux furent maires de Nieul-le-Virouil. Le château fut ensuite abandonné et laissé à l'état de ruine. Racheté en 1999, il a depuis été restauré<ref name=":02"/>.
Le commerce du bois et la merranderie
La forêt de Saintonge participe au commerce des vins de Bordeaux en lui fournissant une grande partie des fûts et des barriques<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>. Au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Nieul-le-Virouil est l'une des paroisses les plus actives de la région dans la production du couldre (cercles de tonneau) et du merrain. En 1540, on n'y compte pas moins d'une dizaine de tonneliers qui livrent leurs barriques aux ports de Bordeaux et de La Rochelle<ref name=":7" />.
La Réforme
Du fait de l'influence maritime et commerciale des pays du nord de l'Europe, la Saintonge, l'Aunis, le Poitou et l'Angoumois sont rapidement exposés aux thèses de la religion réformée. Jean Calvin lui-même séjourne à Poitiers et à Angoulême en 1534, sous la protection d'amis et de sympathisants, dont le prêtre Louis du Tillet. Son passage semble avoir influencé durablement certains membres des élites sociales et intellectuelles locales et des régions avoisinantes. On estime qu'en 1576, près des trois-quarts de la population d'Aunis et de Saintonge sont convertis au protestantisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La maison de Pons, précocement acquise aux idées de la réforme, va se partager entre les deux camps, catholique et protestant, et ces dissensions seront contemporaines du démembrement d'une partie de son territoire.Modèle:Article connexe
Une châtellenie protestante
À la même époque, le second seigneur de Nieul (Nieuil), Bertrand Arnoul, né vers 1520, fils de Nicolas, lui aussi conseiller au parlement de Bordeaux à partir de 1551, se convertit au protestantisme sous l'influence de sa première épouse, Jehanne de Mendosse<ref name=":02"/>. Avec lui une partie des habitants de la commune, de toutes conditions, deviennent protestants<ref name=":3" />. Leur fille, Marie Arnoul, épouse Antoine de Sainte-Maure<ref>Modèle:Lien web</ref>, seigneur de Jonzac et Mosnac, lui aussi converti au protestantisme.
Au cours de la première guerre de Religion (1562-1563) la domination huguenote se traduit dans la région par des actes iconoclastes dirigés contre les églises. Une tentative de saccage de l'église Saint-Séverin de Nieul-le-Virouil est menée par une petite troupe dont le chef est le notaire de Courpignac, Pierre Ruaud. Bertrand Arnoul, seigneur de Nieul, lui-même converti au protestantisme, poursuit pourtant les délinquants, et obtient leur condamnation à mort par contumace, assortie d'une amende et d'une restitution des biens dérobés<ref name=":02"/>.
Huit guerres de Religion vont ainsi se succéder en France en l'espace de quarante ans, voyant la domination de l'un ou l'autre parti. C'est au cours de la dernière que la forteresse du Virouil est incendiée lors d'un affrontement entre la branche protestante de la maison de Pons qui détient la place et la Sainte Ligue qui est à la reconquête de la région. Et c'est à cette époque, en 1591, que Pierre Arnoul, fils de Bertrand, termine l'édification du château de Nieul. Pierre est ouvertement calviniste mais va pourtant se convertir au catholicisme pour rester conseiller au Parlement de Bordeaux comme son père et son grand-père<ref name=":02"/>.
Après la révocation de l'édit de Nantes
Le Modèle:Date-, Modèle:Nobr signe l'édit de Fontainebleau qui révoque l’édit de Nantes par lequel Modèle:Souverain2, en 1598, avait octroyé une certaine liberté de culte aux protestants. Beaucoup de protestants vont s'exiler, en Europe ou en Amérique, d'autres se convertir au catholicisme.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, subsiste à Nieul-le-Virouil une communauté protestante, minoritaire. À leur mort, ses membres sont inhumés dans la partie nord du cimetière Modèle:Citation<ref name=":2" />. Le clergé catholique s'efforce d'extirper ce qui reste Modèle:Citation et suscite des abjurations publiques. L'abbé Belliard, curé de Nieul-le-Virouil en 1903, en donne sa version d'après les registres de ses prédécesseurs : Modèle:Citation Suivent Modèle:Nobr de convertis à la religion catholique, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, entre 1702 et 1780. Modèle:Citation
La Nouvelle-France
En 1603, Pierre Dugua de Mons et Samuel de Champlain, deux navigateurs saintongeais, remontent et explorent le fleuve Saint-Laurent. Ils vont fonder les premières colonies françaises d'Amérique du Nord : La Nouvelle-France<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À leur suite, une émigration française, issue essentiellement des régions de l'ouest de la France et en particulier de la Saintonge, va se produire surtout à partir des années 1630. De nombreux Saintongeais partiront aussi vers le Nouveau Monde dans les années 1760, avec Le marquis de Lafayette, à l'occasion de la guerre d'indépendance des États-Unis.
Les habitants de Nieul-le-Virouil participeront à ces mouvements, comme en témoigne l'abbé V. Belliard : Modèle:Citation
La franc-maçonnerie
L'activité maritime va favoriser l'implantation de la franc-maçonnerie dans la région. Les premières loges de la Rochelle sont fondées dans les années 1740<ref name=":11">Modèle:Ouvrage.</ref> et comptent parmi les premières de France. La loge de « l'Accord Parfait » à Rochefort, fondée dans les années 1770 est la plus ancienne loge française encore en activité<ref name=":10">Modèle:Lien web.</ref>. Elle fut fréquentée par des militaires et navigateurs fameux tels que le marquis de La Fayette ou l'explorateur La Pérouse<ref name=":10" />. Mais d'autres loges se sont constituées aussi plus à l'intérieur des terres (Saintes, Saint-Jean-d'Angély, Barbezieux) qui joueront un rôle actif et influent au cours de la Révolution française et tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":11" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Révolution française et Empire
La Constitution civile du clergé
Curé de Nieuil de 1787 à 1792, l'abbé Jean-Baptiste-Antoine Deaubonneau termine ainsi le registre de l'année 1789 : Modèle:Citation<ref name=":2" />.
À la suite du décret de l'Assemblée Nationale sur la constitution des municipalités, les Modèle:CitationModèle:Note de Nieul-le-Virouil se réunirent le Modèle:Date- pour former leur municipalité. L'église fut choisie comme lieu de réunion et le curé, Modèle:M., comme président de séance (Modèle:Citation, commente l'abbé Belliard)<ref name=":2" />. Après plusieurs jours de délibération, furent élus un procureur de la commune, le curé Modèle:M., et un maire, Modèle:M., notaire royal, commandant de la Garde nationale, qui bien qu'ayant obtenu tous les suffrages, jugea sa fonction incompatible avec la charge et suscita un autre tour de scrutin qui désigna Modèle:M.. À ceux-ci s'adjoignirent cinq officiers municipaux et douze notables, la réunion des dix-neuf élus formant le conseil général de la commune<ref name=":2" />.
En 1791, les prêtres furent mis en demeure de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Plus rétif sur la forme que sur le fond, l'abbé Deaubonneau prit l'initiative de prononcer un discours en chaire, dans son église, après la lecture de l'Évangile : Modèle:Citation Néanmoins, à l'issue de la messe, le maire lui fit remarquer que le serment contenait des restrictions et n'était pas conforme au décret. Le Modèle:Date-, l'abbé Deaubonneau accepta de se rendre au greffe de la maison commune et de signer le serment à la Constitution dans la formule préconisée par l'Assemblée Nationale<ref name=":2" />.
Modèle:M. se montra, au début de son mandat, plutôt zélé puisqu'il alla jusqu'à commettre un acte de vandalisme sur sa propre église en taillant au marteau les armes qui surmontaient la petite porte et faisant badigeonner la litre seigneuriale peinte tout autour de la nef<ref name=":2" />. Le Modèle:Date-, il dit un office solennel pour le repos de l'âme du défunt Mirabeau.
L'abbé Deaubonneau retracta cependant son serment en Modèle:Date- et partit en exil à Londres. Il rentra en France après la Révolution et termina sa vie comme curé de Cozes.
La Terreur
Jean-Jacques Bréard, né à Québec (Nouvelle-France) en 1751, maire de Marennes, député de la Charente-Inférieure fut membre de la Convention nationale et du premier Comité de salut public, organisé autour de Danton. Il vota la mort du roi Modèle:Souverain2 et appuya le Modèle:Nobr le décret de Saint-Just qui ordonnait l'expulsion des nobles. Il proposa également l'expulsion des prêtres réfractaires mais participa cependant au coup d'état du Modèle:Nobr qui provoqua la chute de Robespierre et de ses partisans.
À Nieul-le-Virouil, le château fut pillé après le départ en exil du marquis Claude-Arnould Poute de Nieul. Une grande partie des archives et des biens furent brûlés. Un Comité de salut public fut élu le Modèle:Date-, dont le rôle était de veiller à l'enracinement des idées révolutionnaires dans la population. La dénonciation des comportements et propos « non républicains » était encouragée. Le notaire Jean Barraud<ref>Modèle:Article.</ref> en fut le président bien qu'il eût fort à faire avec sa propre famille<ref name=":2" />. Modèle:Citation
Les réfugiés des guerres de Vendée
La déroute de Cholet, par Jules Girardet, 1883.
Les guerres de Vendée vont provoquer l'exode d'environ Modèle:Nombre dans les régions avoisinantes, notamment la Saintonge<ref name=":4">Modèle:Ouvrage.</ref>. Beaucoup s'installeront définitivement sur leur terre d'exil. C'est de cette époque que date la première vague d'implantation de familles d'origine vendéenne à Nieul-le-Virouil.
Époque contemporaine
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Après la Réforme et la Révolution, la Charente-Maritime allait une fois de plus être en première ligne du débat religieux en France au cours de la Troisième République. L'implantation ancienne de la franc-maçonnerie, en conflit de plus en plus ouvert au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec l'église catholique, et l'influence du parti radical-socialiste participent à l'enracinement des idées républicaines et la déchristianisation de la société<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Une figure emblématique de cette époque est Émile Combes (1835-1921), qui a souvent séjourné à Nieul-le-Virouil dans la maison Barraud<ref name=":6">d'après Maître Yves Salmon, notaire à Mirambeau (1987).</ref>.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Première Guerre mondiale
À l'instar de nombreuses communes de France, Nieul-le-Virouil a payé un lourd tribut à la Première Guerre mondiale comme en témoigne le monument aux morts sur la place de l'église qui affiche Modèle:Nobr, pour une commune qui comportait alors Modèle:Nobr environ .
Entre-deux-guerres
Au cours de la Troisième République, à la suite d'Émile Combes, des parlementaires de la Charente-Inférieure du groupe radical-socialiste, tels que Fernand Larquier et René Carré-Bonvalet se sont particulièrement illustrés dans la défense du monde rural. Ce dernier, né René Carré, originaire du Doubs, devint propriétaire-viticulteur à Nieul-le-Virouil, en prenant la suite de Jules Bonvalet, à la tête du domaine de Lessy. Il fut député de la Charente Inférieure de 1914 à 1919<ref>Modèle:Lien web</ref>, membre des commissions de l'Agriculture et des Travaux publics au parlement. Il fut ensuite élu conseiller général et sénateur de la Charente Inférieure de 1934 à 1945.
Deuxième Guerre mondiale
En zone occupée depuis l'armistice du Modèle:Date-, la région de Jonzac et Mirambeau est stratégique pour l'armée allemande. Cette région de l'arrière pays du littoral atlantique est une zone interdite aux civils de l'intérieur des terres afin de permettre aux occupants d'organiser leur défense et ce qui deviendra le mur de l'Atlantique.
Jonzac accueille une Kreiskommandantur (kommandantur d'arrondissement) de laquelle dépend un service de surveillance chargé de lutter contre les actes de malveillance à l'encontre des occupants.
Le logement de plusieurs soldats allemands est imposé à Nieul-le-Virouil. Deux d'entre eux dorment dans une dépendance contiguë à la maison Barraud. Afin de leur faire sentir qu'ils sont loin d'être les bienvenus, les propriétaires ignorent leurs requêtes alimentaires (des œufs) et construisent une cloison en bois pour les isoler, ce qui ne leur permet d'entrer et sortir que par la fenêtre<ref name=":6" />. En face de leur chambre sont garés trois chars dans une grange, au no 17 de ce qui est maintenant la route des Frênes (anciennement rue de La Gare). Durant l'hiver 1941-1942, particulièrement rigoureux, l'un des chars dérape sur la chaussée verglacée et percute, au coin de la place, la façade de la maison Barraud qui en porte encore l'impact, sous le cadran solaire.
De nombreux jeunes hommes des environs sont enrôlés dans le dépôt de munition des carrières d'Heurtebise à Jonzac dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO) . Le 30 juin 1944, deux jeunes résistants, Pierre Ruibet et Claude Gatineau, qui se sont fait embaucher pour travailler dans les carrières, font exploser le dépôt<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
André Mercier, de Nieul-le-Virouil, s'engage dans le maquis de Dordogne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, alors qu'il n'a pas dix-huit ans, le Modèle:Date-. Il est tué dans un combat le Modèle:Date- à Lespinasse, lieu-dit situé sur la commune de Tursac. Sa tombe, dans le cimetière de Nieul-le-Virouil est surmontée d'une colonne brisée. Une plaque à sa mémoire a été posée sur le monument aux morts<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les bouleversements de l'économie agricole et leurs conséquences démographiques
L'épidémie de phylloxéra
En 1872, le vignoble de Nieul-le-Virouil est dévasté, comme toute la région, par une invasion de phylloxéra. Malgré des tentatives de réimplantation de la vigne<ref name=":2" />, le paysage agricole en demeurera profondément modifié. La région des « Bois », en périphérie des vignobles de Cognac produisait en effet une eau-de-vie annuelle, dépendant directement des vendanges, sans stock<ref name=":19" />. Les viticulteurs de cette zone ont été particulièrement vulnérables à l'épidémie qui a détruit leurs vignes, sans recours. Beaucoup ont été contraints de vendre leur terre ou de la reconvertir. L'exode rural a été brutal et massif.
L'immigration vendéenne
Cette situation a été un appel d'air pour les paysans de Vendée, alors en surpopulation qui ont immigré nombreux dans les Charentes dans les années 1890-1910, convertissant en grande partie les vignobles en terres de labour et d'élevage. Les nouveaux arrivants n'ont cependant pas comblé le déficit démographique puisque les recensements soulignent une perte de plus de Modèle:Nobr (soit 20 % de la population) en moins de Modèle:Nobr de 1876 à 1901 (voir l'histogramme de l'évolution démographique). Une nouvelle vague d'immigration vendéenne dans les années 1945-1965 a complété les précédentes<ref name=":19">Modèle:Lien web.</ref>. Malgré tout, l'érosion du nombre d'habitants s'est poursuivie pour atteindre son niveau le plus bas au début des années 1980.
La lente métamorphose d'une société agricole
Depuis les années 1980, la courbe démographique descendante s'est inversée grâce à l'installation de ménages salariés du secteur tertiaire, travaillant dans les villes des environs, en particulier à Jonzac, sous-préfecture voisine. À ceci s'ajoute l'acquisition de maisons de campagne, soit par des retraités qui deviennent des résidents permanents, soit pour un usage de résidence secondaire (11 % des logements<ref name=":16">Modèle:Lien web.</ref>) par des citadins et des ressortissants d'autres pays d'Europe de l'Ouest, au premier rang desquels les Britanniques<ref name=":0" />. Des projets multi-service associatifs<ref name=":14" /> tentent de remplacer la disparition des commerces de proximité (boulangerie, épicerie, café).
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement est de 596 habitants (Source INSEE décembre 2019), le nombre de membres du conseil municipal est de 15<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.
Rattachements administratifs et électoraux
Modèle:Article connexe Du point de vue administratif, la commune fait partie de l'arrondissement de Jonzac<ref>Modèle:Lien web</ref> dans le département de la Charente-Maritime en région Nouvelle-Aquitaine et de la communauté de communes de la Haute-Saintonge. Avant la réforme territoriale de 2014, elle faisait partie du canton de Mirambeau.
Du point de vue électoral, la commune fait partie de la quatrième circonscription de la Charente-Maritime depuis le redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010 et, depuis la réforme territoriale de 2014 du canton de Jonzac.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Résultats des élections nationales et locales depuis 2001
Nieul-le-Virouil appartient à la 4éme circonscription de Charente-Maritime (Liste des circonscriptions législatives de la Charente-Maritime). Les résultats des élections sont marqués par un taux d'abstention croissant et une progression du Front National, devenu Rassemblement National en 2018, notamment aux présidentielles, aux européennes et aux régionales<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :
- Élection présidentielle de 2002 : 74,92 % pour Jacques Chirac (RPR), 25,08 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 81,55 % de participation.
- Élection présidentielle de 2007 : 51,56 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 48,54 % pour Ségolène Royal (PS), 83,30 % de participation.
- Élection présidentielle de 2012 : 59,94 % pour François Hollande (PS), 40,06 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 76,52 % de participation.
- Élection présidentielle de 2017 : 51,06 % pour Emmanuel Macron (EM), 48,94 % pour Marine Le Pen (FN), 74,31 % de participation.
- Élection présidentielle de 2022 : 54,2 % pour Marine Le Pen (RN), 45,8 % pour Emmanuel Macron (LREM), 71,3 % de participation.
Élections législatives, résultats des deuxièmes tours :
- Élections législatives de 2002 : 53,91 % pour Dominique Bussereau (UMP), 49,06 % pour Phillipe Callaud (RDG), 51,74 % de participation.
- Élections législatives de 2007 : 36,79 % pour Dominique Bussereau (UMP), élu au premier tour, 34,39 % pour Régine Joly (PS), 62,08 % de participation.
- Élections législatives de 2012 : 60,33 % pour Fabienne Dugas-Raveneau (PS), 39,67 % pour Dominique Bussereau (UMP), 53,61 % de participation.
- Élections législatives de 2017 : 51,29 % pour Raphaël Gérard (LREM), 48,71 % pour Loic Girard (LR), 44,18 % de participation.
- Élections législatives de 2022 : 50,90 % pour Raphaël Gérard (LREM-Ensemble!), 49,10 % pour Pascal Markowsky (RN), 48,92 % de participation.
Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores :
- Élections européennes de 2004 : 31,13 % pour Bernard Poignant (PS), 19,87 % pour Samuel Maréchal (FN), 35,53 % de participation.
- Élections européennes de 2009 : 23,40 % pour Christophe Béchu (UMP), 17,02 % pour Bernadette Vergnaud (PS), 31,40 % de participation.
- Élections européennes de 2014 : 43,71 % pour Gilles Lebreton (FN), 14,37 % pour Alain Cadec (UMP), 41,20 % de participation.
- Élections européennes de 2019 : 30,72 % pour Jordan Bardella (RN), 25,30 % pour Nathalie Loiseau (LREM), 40,89 % de participation.
Élections régionales, résultats du second tour :
- Élections régionales de 2004 : 55,28 % pour Ségolène Royal (PS), 24,65 % pour Elisabeth Morin-Chartier (UMP), 63,62 % de participation.
- Élections régionales de 2010 : 59,13 % pour Ségolène Royal (PS), 40,87 % pour Dominique Bussereau (UMP), 49,48 % de participation.
- Élections régionales de 2015 : 35,56 % pour Jacques Colombier (FN), 32,22 % pour Alain Rousset (PS), 32,22 % pour Virginie Calmels (UMP), 56,12 % de participation.
- Élections régionales de 2021 : 34,6 % pour Alain Rousset (Union de la Gauche), 22,79 % pour Edwige Diaz (RN), 15,22 % pour Nicolas Florian (LR), 34,27 % de participation.
Élections cantonales/départementales :
- Élections cantonales de 2008 : 54,96 % pour Roland Caillet (DVG), 45,04 % pour Bernard Louis-Joseph (DVD), 51,45 % de participation.
- Élections départementales de 2015 : 54,29 % pour Jean-Claude Beaulieu / Chantal Guimberteau (UMP), 45,71 % pour Claudine Lembert / Bernard Roy (FN), 45,07 % de participation.
- Élections départementales de 2021 : 80,32 % pour Christophe Cabri / Chantal Guimberteau (DVD), 19,68 % pour Sabrina Boudeaud / Steven Lafaix (RN), 37,97 % de participation.
Référendums :
- Référendum de 2005 relatif au traité établissant une Constitution pour l'Europe : 70,07 % pour le NON, 29,93 % pour le OUI, 68,29 % de participation.
Région
À la suite de la mise en application de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le Modèle:Date- à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au Modèle:Date-, elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Population et société
Démographie
Modèle:Article détaillé Les habitants de la commune sont appelés les Nieulais<ref>Les gentilés de Charente-Maritime.</ref>.
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 30,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 31,3 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,6 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Emploi
En 2012, le taux de chômage (9,7 %)<ref name=":16" /> est un peu inférieur à la moyenne nationale (10,6 %)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Parmi les personnes de plus de 15 ans ayant un emploi (41,7 % des habitants de la commune), 80,6 % sont des salariés (68,4 % sont fonctionnaires ou en CDI)<ref name=":16" />. Les non-salariés sont soit des indépendants (11,3 % des actifs ayant un emploi), soit des employeurs (6,5 %)<ref name=":16" />. Les actifs sont 85,2 % à travailler dans une autre commune<ref name=":16" />. Le revenu moyen par foyer fiscal est de Modèle:Unité/mois en 2013 pour moyenne nationale de Modèle:Unité/mois<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Logement
La grande majorité des logements sont des maisons individuelles (96,5 %), comportant 4 pièces ou plus (80,1 %). Ces maisons sont le plus souvent des résidences principales (80,7 %), dont 38,8 % ont été construites depuis 1946<ref name=":16" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les occupants sont propriétaires dans 79 % des cas<ref name=":16" />. Les résidences secondaires représentent 11 % de l'ensemble des logements<ref name=":16" />, ce qui est inférieur à la moyenne en Charente-Maritime (21 % en 2007)<ref name=":0">Modèle:Article</ref> mais supérieur à la moyenne des communes hors littoral (8,3 %)<ref name=":0" />. Huit pour cent du total des logements demeurent vacants<ref name=":16" />.
Enseignement
La commune dépend de l'académie de Poitiers, en Modèle:Nobr du calendrier scolaire ; elle administre une école maternelle et une école élémentaire qui accueillent une cinquantaine d'élèves en 2015-2016<ref name=":9"> Modèle:Lien web.</ref>.
Les établissements d'enseignement secondaire les plus proches se situent à Mirambeau (Modèle:Nobr), Jonzac (Modèle:Nobr) et Saint-Genis-de-Saintonge (Modèle:Nobr) : il s'agit des collèges<ref name=":9" /> Didier Daurat à Mirambeau, Léopold Dussaigne à Jonzac, Maurice Chastang à Saint-Genis-de-Saintonge et des lycées<ref name=":9" /> Jean Hyppolite à Jonzac, du lycée professionnel agro-viticole Le Renaudin à Jonzac et du lycée agricole privé Saint-Antoine à Saint-Genis-de-Saintonge.
Les universités les plus proches sont l'université de Bordeaux (Modèle:Nobr) et l'université de La Rochelle (Modèle:Nobr).
Santé
La commune voisine de Mirambeau dispose de deux cabinets médicaux, de deux pharmacies et d'un cabinet de chirurgie dentaire et orthodontie. Elle propose en outre un service d'aide à domicile pour personnes âgées ou handicapées<ref>AEM.</ref>.
L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier de Jonzac<ref>Site du centre hospitalier de Jonzac.</ref>. L'offre de soin à Jonzac comprend aussi plusieurs cabinets de médecins généralistes et spécialistes (cardiologie, dermatologie, gynécologie, ophtalmologie, ORL, pneumologie, psychiatrie, rhumatologie), des cabinets de kinésithérapeutes, un laboratoire d'analyses médicales, plusieurs pharmacies, un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), et bien sûr la station thermale.
Le centre hospitalier universitaire de Bordeaux (Modèle:Nobr) est directement accessible par l'autoroute A10.
Sport
Les équipements sportifs dont dispose la commune sont un terrain de football, un boulodrome et un relais étape de randonnée équestre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les associations sportives sont l'ASGN, association sportive de Guitinières-Nieul-le-Virouil, qui propose un club de football et diverses autres activités telles que des randonnées pédestres<ref name=":14" /> et une ACCA, association communale de chasse agréée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Culte
L'église Saint-Séverin, qui a fait l'objet de travaux de restauration en 2011- 2012, n'est plus utilisée qu'occasionnellement pour des cérémonies ou des concerts. Elle est aujourd'hui rattachée à la paroisse Saint-Martin de Mirambeau, qui fait partie du diocèse de La Rochelle et Saintes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le cimetière a été situé devant l'église jusqu'en 1863. Il est, depuis, installé à l'ouest du bourg, route des Frênes (anciennement rue de La Gare).
Manifestations culturelles et festivités
L'association « L'élan de Nieul » a pour objectif la promotion culturelle, la création et le complément d'animations<ref name=":14">Le site de l'association « L'élan de Nieul ».</ref>. Chaque année, sont notamment organisés une brocante (VID'A BROC) en août et un marché de Noël en décembre.
L'église Saint-Séverin a accueilli en 2012 et 2013 le spectacle estival « Les Nuits Romanes » organisé par la région Poitou-Charentes pour mettre en valeur le patrimoine architectural roman<ref name=":17">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Les Nuits Romanes.</ref>.
La commune dispose d'une salle municipale polyvalente.
Marchés
Parmi les marchés les plus proches, sont ceux de Mirambeau, Jonzac, Saint-Genis-de-Saintonge<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Hébergement touristique
Plusieurs gîtes ruraux et chambres d'hôtes peuvent accueillir des visiteurs<ref name=":14" />.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Séverin
Modèle:Article détaillé Saint-Séverin est une église de style roman, dont les premiers éléments de construction datent des {{#switch: XII
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}})<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":21">Modèle:Lien web</ref>. La partie la plus ancienne est le clocher recouvert d'un dôme de pierre taillé en écaille dit clocher en pomme de pin, dont on trouve des exemples approchants en Saintonge (abbaye aux Dames de Saintes, église Notre-Dame-de-l'Assomption de Fenioux)<ref>Modèle:Lien web</ref> mais qui rappelle surtout les dômes d'inspiration byzantine observés en Poitou, Angoumois et Périgord (église N.-D.-la-Grande de Poitiers, cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, cathédrale Saint-Front de Périgueux). Cinquante-quatre marches mènent à son sommet qui abrite la cloche «Marie», installée et baptisée en 1859<ref name=":2" />. La corniche est ornée de modillons à figures humaines, animales et végétales. Au-dessous du chœur se trouve une crypte ossuaire qui était utilisée pour la conservation des ossements exhumés pour laisser place à de nouvelles inhumations dans l'église. La chapelle Saint-Joseph, au nord, a gardé son style roman d'origine. Elle est ornée d'une petite abside qui abritait les fonts baptismaux. La chapelle de la Vierge, au sud, a été remaniée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
L'église Saint-Séverin fut plusieurs fois menacée de destruction. En 1568, au début de la troisième guerre de religion, elle ne fut épargnée que sur ordre du seigneur de Nieul, Bertrand Arnoul, conseiller au Parlement de Bordeaux, pourtant lui-même protestant. Endommagée au cours de la Révolution, laissée à l'abandon au début de Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, elle a été restaurée en 1866 à l'initiative du maire Jean Toulouze<ref name=":17" /> . L'église est classée monument historique depuis le 30 juillet 2002<ref name=":13" />,<ref name=":21" />.
La croix hosannière
Modèle:Article détaillé La croix hosannière, de style gothique ogival<ref>Modèle:Lien web</ref>, fut probablement érigée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":14" />. Elle est située sur la place de l'église, à l'endroit où se trouvait autrefois le cimetière. Il s'agit d'une croix de pierre sculptée posée sur un soubassement constitué de sept marches. Elle est haute de Modèle:Unité, environ. Tout comme l'église, elle fut épargnée pendant les guerres de Religion, en particulier en 1568 sur ordre de Bertrand Arnoul, seigneur de Nieul. Elle est classée monument historique depuis le 23 février 1925<ref>Modèle:Lien web</ref>
Le monument aux morts
Le monument aux morts de Nieul-le Virouil a été érigé sur la place de l'église au lendemain de la première guerre mondiale. L'édifice en pierre, en forme d'obélisque posé sur un piédestal, est surmonté d'un coq gaulois de bronze. Sur la face antérieure de l'obélisque est sculptée une palme, symbole antique de victoire et symbole chrétien de résurrection. Sur le piédestal ont été posées trois plaques de marbre. Sur la plus grande sont gravés les Modèle:Nobr de nieulais morts pendant la première guerre mondiale<ref name=":20">Modèle:Lien web</ref>. En bas à gauche une plaque a été posée à la mémoire d'André Mercier (1926-1944) tué dans le maquis de la Dordogne; en bas à droite est posée une plaque en mémoire de Pierre-Michel Chasseloup (1929-1949) tué pendant la guerre d'Indochine à Ai-Nang au Tonkin<ref name=":20" />.
Le château de Nieul
Le château a été édifié pendant les guerres de religion en 1591 par Pierre Arnoul, seigneur de Nieul. Vendu en 1793 comme Bien national, converti en domaine agricole, il est ensuite parti à l'abandon avant d'être racheté en 1999 pour être rénové (voir le paragraphe "Histoire"). Il abrite notamment aujourd'hui un gîte rural.
Le lavoir et le pont sur le Tarnac
Le lavoir de Nieul-le-Virouil se trouve sur la rive droite du Tarnac, à cinquante mètres environ au sud d'un pont de pierre qui prolonge la rue du Tarnac, reconstruit en 1851<ref name=":2" />, dans la partie sud-est du bourg. Ses murs de pierre supportent une charpente en bois soutenant un toit de tuiles romanes, au-dessus d'un bassin maçonné<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le lavoir a été restauré en 1998 grâce à un chantier de jeunesse international, dans le cadre d'un partenariat entre la commune de Nieul-le-Virouil, la Communauté de communes de la Haute-Saintonge et l'association « Solidarités Jeunesse Poitou-Charentes »<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Autres lieux et monuments
Outre les lieux et monuments situés sur le territoire de la commune, on peut citer à proximité : Mirambeau à Modèle:Unité, le château de Plassac à Modèle:Unité, Jonzac à Modèle:Unité, l'estuaire de la Gironde à Modèle:Unité, le port de Vitrezay à Modèle:Unité, Pons à Modèle:Unité et les vignobles dont est issue l'eau-de vie de Cognac. La plage littorale la plus proche (Meschers-sur-Gironde) est à Modèle:Unité. Modèle:Article connexe
Personnalités liées à la commune
- Modèle:Souverain2 (vers 1343-1426), seigneur de Pons et de « Viroul », joua un rôle clef dans le dénouement de la guerre de Cent Ans aux côtés du connétable Du Guesclin.
- Henri de La Tour d'Auvergne, dit Turenne (1611-1675), général des armées de Modèle:Souverain- et Modèle:Souverain-, était l'arrière-petit-fils d'Antoinette de Pons qui avait cédé la châtellenie de « Nieuil » à la famille Arnoul.
- Claude-Arnould Poute (1730-1806), sénéchal de Saintonge, officier de marine qui participa à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Né au château de Nieul, il fut le dernier seigneur à y résider.
- Émile Combes (1835-1921), homme politique, a souvent séjourné à Nieul-le-Virouil.
- Victor-Emmanuel Belliard (1860-1949), curé de Nieul-le-Virouil de 1894 à 1904, historien de la Charente-Maritime<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- René Carré-Bonvalet (1875-1953), homme politique, fut propriétaire-viticulteur à Nieul-le-Virouil.
Voir aussi
Bibliographie
- V. Belliard, Nieul-le-Virouil, Souvenirs du temps passé, Javarzay-Chef-Boutonne, Imp. J. Poyaud, 1903.
- R. Colle, Châteaux, manoirs et forteresses d'Aunis et de Saintonge, Rupella, 1984.
- J. Dassié, Archéologie aérienne : patrimoine archéologique et touristique des Charentes, Alan Sutton, 2001.
- F. Ducluzeau, Histoire des Protestants Charentais, Paris, Le Croît Vif, 2000.
- J. Dupont et F. Eygun, Saintonge romane, Zodiaque, 1979.
- I. Guillen et A. Guillen, Reflets de Haute-Saintonge, Paris, Le Croît Vif, 2013.
- G. Havard et C. Vidal, Histoire de l'Amérique française, Champs_histoire, 2014.
- P.-A. Jônain, Dictionnaire du patois saintongeais, Hachette livre BnF, 2013.
- G.-M. Lenn, Les réfugiés des guerres de Vendée de 1793 à 1796, La Crèche, Gestes éditions, 2003.
- F. Masgnaud, Franc-maçonnerie et franc-maçons en Aunis et Saintonge sous l'Ancien Régime et la Révolution, La Rochelle, Rumeur des Âges, 1989.
- J. Mathieu, La Nouvelle France : les français en Amérique du Nord au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} - {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }} siècle, Presses de l'Université de Laval, 2003.
- G. Merle, Emile Combes, Fayard, 1995.
- H. Noguères, Alerte à Jonzac, film 1h27, ORTF 1967.
- B. Sebileau, Nieul-le-Virouil, son château, ses seigneurs, Paris, Le Croît Vif, 2008.
- M. Seguin, Histoire de l'Aunis et de la Saintonge, tome 3 : Le début des temps modernes 1480-1610, sous la direction de Jean Glénisson, Geste éditions, 2005
- A. Serex et L. Leroux, Le chemin de Tours vers Saint Jacques de Compostelle, Éditions Déclics, 2009.
- C. Soulard, Connaître la Haute-Saintonge, Sud-Ouest, 2014.
Articles connexes
Liens externes
- Nieul-le-Virouil sur le site de l'Institut géographique national
- Dossier de la commune sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes