Missile M51

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Missile

Le missile M51 est un missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) français dont l'ogive peut contenir jusqu'à 10 têtes nucléaires ayant chacune une trajectoire indépendante.

Les missiles M51 équipent progressivement les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de 2010 à 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui disposent alors d'une puissance de frappe équivalent à Modèle:Nombre Hiroshima<ref name=":0" />. C’est le second vecteur de l'arme nucléaire en service dans l'armée française, celui de l'ultime recours destiné aux frappes en riposte, furtif et caché au fond des océans, le premier étant les missiles de croisière préstratégiques ASMPA emportés par les Rafale B et M qui jouent dans la doctrine française un rôle d'avertissement dont l'adversaire doit pouvoir observer la mise en œuvre par observation satellite afin de mesurer la détermination du président de la République française.

Historique

Modèle:Article général

Déroulement du programme M5 puis M51

Le programme de développement du missile M51 s'inscrit dans l'évolution de la force de dissuasion française, initiée par le missile M1 entré en service en 1971. Le missile M51 est destiné à succéder au M45.

Choix techniques

De nombreux travaux exploratoires ont été menés depuis la mise au point du missile M4 (et sa variante le M45), prédécesseur du M51, portant sur les différentes évolutions prévues pour le nouveau vecteur : utilisation du carbone pour l'enveloppe de tous les étages qui avaient jusque là recours à l'acier, plus lourd, méthode de chargement du propergol, butée flexible de tuyère à armature composite. Le nouveau missile beaucoup plus lourd (la masse passe de 35 à 54 tonnes) et volumineux (le diamètre passe de 1,93 à 2,3 m.) peut être adapté à la coque des Triomphant en modifiant le système de suspension latérale. Mais cette modification modifie fortement le devis de masse du sous-marin et impose un investissement important. L'alternative est d'opter pour un nouveau propergol, le nitralane, beaucoup plus énergétique qui permet de conserver les mêmes dimensions et masse en améliorant fortement les performances. C'est le choix fait par les Américains lors du passage de leur missile Poseidon C3 au missile Trident 1 C4. L'utilisation du nitralane permet de conserver la masse embarquée sur le sous-marin et d'améliorer le M4 de manière incrémentale. Mais la mise au point par les Américains du lanceur utilisant le nitralane a été difficile, avec notamment une explosion des Modèle:Nobr du propergol du missile (l'équivalent de Modèle:Nobr de TNT) lors d'un tir. Pour trancher, un groupe de travail est créé, réunissant tous les acteurs concernés. Une méthode d'analyse de la valeur prenant en compte à la fois les conséquences sur les infrastructures opérationnelles et industrielles et les conséquences au niveau des capacités des missiles et de leur évolution conclue sans ambiguïté en faveur de l'accroissement de la masse et de la taille du missile et ne retient pas le recours au nitralane<ref name="armement-innovations-missile">Modèle:Lien web</ref>.

Lancement des développements

Lancé en 1992, le projet M-5 intégrait un Modèle:3e manœuvrant permettant au missile une meilleure précision. Mais en février 1996, Jacques Chirac renonce au développement de cet étage pour des raisons budgétaires et le M-5 devient le M-51. Le programme de missile M-51 est alors lancé en le destinant à remplacer à l’horizon 2010 le M-45, version la plus performante du M-4<ref name="CAEPE 1967-2007">Modèle:Ouvrage</ref>. La précision du M-51 sera moindre que son équivalent américain, le Trident 2<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce projet de développement d'une nouvelle génération de missiles balistiques a nécessité une phase de développement ayant mobilisé près d'un millier d'ingénieurs et de techniciens pendant quatre ans. Sa durée de développement a été réduite de manière à pouvoir équiper directement les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de SNLE de nouvelle génération (SNLE NG) de la force océanique stratégique française (FOST) à compter de 2010, cet aménagement du calendrier permettant une économie globale de plus de Modèle:Unité d'euros sur le développement de l'ensemble des programmes SNLE-NG, M45 et M51Modèle:Références nécessaires.

Le développement du système de mise en œuvre du M51 à la base opérationnelle de l’Île Longue a débuté en 1999. À Guenvénez sont concernés les bâtiments qui doivent accueillir la partie propulsion du futur missile, répondre aux contraintes pyrotechniques, satisfaire le besoin de protection contre la foudre et assurer la protection de l’environnement — le tout dans une chronologie serrée de réalisation. À l’Île Longue, il s'agit de l’érection du bâtiment de jonctionnement des nouveaux missiles et de la construction d’une voie ferrée hautement sécurisée pour le transport à l’horizontale du missile jusqu’aux abords du sous marin où le missile est verticalisé<ref name="L’Île Longue">Modèle:Ouvrage « », pages 171 et 174, Éditions Palantines, 2010 </ref>.

Le projet a employé Modèle:Nb, techniciens et compagnons de plus de Modèle:Nb français, dont Modèle:Nb directs et Modèle:Nb d’œuvre de sous-systèmes dont plus de 40 % sont des PME et environ 15 % sont des entreprises de taille intermédiaire. Les activités liées au M51 se situent sur les sites protégés du groupe autour de Bordeaux en Aquitaine, des Mureaux en région parisienne et sur le site de la Marine Nationale de l’Ile Longue où ArianeGroup assure une présence continue de Modèle:Nb<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Campagne d'essais

Une première campagne de huit essais de lancement de maquettes « Jonas » (Virginie et Magali) instrumentées, à l'échelle 1 du M51 a commencé le Modèle:Date- et s'est achevée Modèle:Date- à ToulonModèle:Références nécessaires. Tous les essais ont été un succès.

Un premier vol expérimental du missile stratégique M51 (sans arme) est effectué le Modèle:Date- malgré la présence d'opposants sur le site du Centre d’essais des Landes. Lancé vers Modèle:Heure à Biscarrosse, il atteint environ un quart d'heure plus tard son point d’impact dans l'Atlantique nord, au large des côtes américaines, après une rentrée dans l’atmosphère à Modèle:Nobr. Avant même ce tir, le ministère des Affaires étrangères canadien émet une protestation auprès de la France et lui demande même de l'annuler en raison de risques pour le transport aérien (chute de débris). Le gouvernement canadien réitère ses demandes à l'occasion du deuxième tir, qui a lieu avec succès le Modèle:Date- à Modèle:Nobr avec amerrissage dans l'espace aérien américain, mais proche de celui du Canada<ref>Modèle:Lien web :

Modèle:Citation</ref>. Un troisième tir sous-marin a lieu avec succès le Modèle:Date à Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Un tir d'essai a eu lieu le Modèle:Date- depuis le SNLE Le Terrible, sans charge nucléaire.

Version M51.1

Missiles des SNLE<ref>Modèle:Référence obsolète</ref>
SNLE M45

TN75

M51.1

TN75

M51.2
TNO
Le Triomphant 1997 2016
Le Téméraire 1999 2019
Le Vigilant 2004 2013
Le Terrible 2010

Le quatrième tir est le premier effectué à partir d'un sous-marin en plongée depuis Modèle:Navire (S619), immergé en baie d'Audierne le Modèle:Date- à Modèle:Heure<ref name="Libé270110">Modèle:Lien web</ref>. Le missile a parcouru environ Modèle:Unité en Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.

Après les cinq premiers tirs tous effectués avec succès la mise en service du missile est prononcée le Modèle:Date-. Trois lots de 16 missiles M51 ont été commandés. Le premier lot de Modèle:Nobr au standard M51.1 a été livré en 2010 et sa mise en service a eu lieu en même temps que celle du quatrième SNLE NG Modèle:Navire. La force de frappe du Terrible atteint Modèle:Nobr nucléaires furtives et indépendantes TN75 de Modèle:Unité chacune pour une puissance globale équivalente à Modèle:Nobr (7,3 fois chacune) la bombe utilisé à Hiroshima (Modèle:Nobr). Le deuxième SNLE NG Modèle:Navire a été mis à niveau à Brest entre 2010 et 2012 pour pouvoir lancer les M51.1 après Modèle:Nombre de travaux et Modèle:Nobr d’heures de travail effectuées par Modèle:Unité et livré en 2013<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Un tir d'essai effectué le Modèle:Date- depuis le SNLE Modèle:Navire est un échec<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le ministère de la Défense affirme que Modèle:Citation mais que lors de la première phase du vol, un incident s’est produit et a entraîné l’autodestruction du missile<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Versions M51.2

Pour 2015, Astrium Space Transportation prépare une version M51.2 lui permettant d'exploiter la nouvelle tête nucléaire océanique (TNO), plus furtive, dotée de meilleures aides à la pénétration, et d'une puissance estimée de Modèle:Unité, qui est développée par le CEA/DAM, pour une puissance globale équivalente à Modèle:Nobr (Modèle:Nobr par tête × Modèle:Nobr × Modèle:Nobr) la bombe utilisée à Hiroshima<ref name=":0" />. Un nouveau tir d'essai du missile balistique a été couronné de succès le Modèle:Date- à Modèle:Heure<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il pourrait s'agir de la version M51.2, qui a survolé l'Atlantique nord sans sa charge nucléaire. Cette nouvelle version doit être déployée en 2016<ref name="aircosmos-2015">Modèle:Lien web</ref>. Le coût total du projet est de Modèle:Nobr d'euros.

Le huitième tir d'essai du M51.2 a lieu avec succès le Modèle:Date- depuis le sous-marin Modèle:Navire<ref>Modèle:Lien web</ref>, dont la mise à niveau a débuté en 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À cette date, trois des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins en service en sont équipés. Le dernier à recevoir le M51 est Modèle:Navire qui peut lancer des M51.2 depuis 2018<ref>Modèle:Lien web</ref> et effectue un tir d'essai le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Versions M51.3

L'évolution M51.3 du missile est en cours de développement depuis 2014<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="aircosmos-2015" /> et devrait être livrée en 2025<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce missile permettra d'augmenter la portée de plusieurs centaines de kilomètres et équipera les futurs SNLE 3G en cours de développement, pour être mis en service en 2030<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette version reprend les caractéristiques du M51.2 avec un troisième étage amélioré, dans le but d'augmenter la portée maximale, mais également de garantir la pénétration en 2030 des défenses antimissiles adverses<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Contractants

Le service des programmes nucléaires et de missile de la direction générale de l'Armement (DGA), qui est chargé de la direction du programme, a notifié fin 2004 à EADS — devenue ArianeGroup depuis 2016 — une commande d’un montant de trois milliards d’euros pour la production du missile balistique M51Modèle:Références nécessaires.

Dans la continuité des systèmes de missiles balistiques de la force de dissuasion française, développés initialement par Aérospatiale, y compris les études initiales, ArianeGroup, après la reprise de cette activité à partir de 1998, est responsable du développement et de la production des missiles M51 ainsi que de leur système de mise en œuvre à la base opérationnelle de l’Île Longue et à bord des SNLE, en association avec Naval Group (anciennement DCNS). Pendant toute la durée de vie des systèmes elle sera responsable de leur maintien en condition opérationnelle.

Le GIE G2P a quant à lui assuré la maîtrise d’œuvre du développement de la propulsion du missile, en coordonnant les activités de ses deux sociétés mères (Snecma Propulsion Solide et SNPE Matériaux Énergétiques) jusqu'à la fusion de celles-ci en 2012 dans la société Herakles, filiale de Safran.

Le Modèle:Date-, les activités des groupes Airbus et Safran sur le M51 et les lanceurs sont regroupées au sein de la coentreprise Airbus Safran Launchers renommée ArianeGroup en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Environ Modèle:Unité, techniciens et compagnons sont engagés dans ce projet ; ils proviennent majoritairement du groupe ArianeGroup suivi des principaux autres partenaires - DCNS, Thales, Sodern, Souriau, Zodiac Aerospace - et de sous-traitants issus de nombreuses petites et moyennes entreprises. La filière industrielle complète du M51 représente plus de Modèle:Nobr français, dont Modèle:Nobr directs et Modèle:Nobr d’œuvre de sous-systèmes - 25 % d’entre eux sont des PME ou TPE<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Caractéristiques

Le M51 est un missile à trois étages, d'une hauteur de Modèle:Unité, d'une masse totale supérieure à Modèle:Unité (54 maximum, contre Modèle:Unité pour le missile M45) qui a été conçu afin de pouvoir être lancé depuis un sous-marin en plongée. Éjecté par un système de chasse à poudre, le missile jaillit de l’eau puis allume son moteur à quelques dizaines de mètres de la surface.

Ses étages sont dotés de propulseurs équipés de tuyères à butées flexibles, développant Modèle:Unité de poussée, ce qui lui permet d'atteindre la vitesse de Modèle:Nobr (Modèle:Unité). Les structures sont réalisées en fibre de carbone/ époxy bobinée. Sa propulsion est de technologie voisine de celle des propulseurs d'appoint de la fusée civile Ariane 5. Le carburant utilisé est un propergol solide (perchlorate d’ammonium), qui se présente sous la forme d’une gomme grisâtreModèle:Références nécessaires.

De par leurs dimensions — plus de deux mètres de diamètre pour près de six mètres de haut —, les corps de propulseurs actuellement en fabrication qui sont destinés au premier étage du missile sont aujourd'hui les plus grandes structures composites jamais réalisées en Europe pour un étage à poudre, et les deuxièmes au niveau mondial, derrière celles de Thiokol Propulsion aux États-UnisModèle:Références nécessaires.

Le M51 diffère de son prédécesseur, le M45, non seulement en termes de dimensions, mais également d'interface avec les tubes de lancement. Il présente également de nombreuses améliorations.

Fichier:Snle-snle-ng-svg.svg
Comparaison des systèmes d'armes : à gauche, SNLE équipé du M4. À droite, SNLE-NG équipé du M45, et le futur M51.1.

Le missile M51 dispose d’une capacité d’emport accrue (le nombre maximum de têtes passe de 6 à 10<ref>Modèle:Lien web</ref>), pouvant aller jusqu'à près du double de celle du M45, et ce outre son plus grand diamètre grâce à l'adoption d'un profil de coiffe hydrodynamique trapu complété par un pare-vent télescopique, réducteur de traînée aérodynamique.

La première version dite M51.1 est armée pour emporter les ogives furtives TN 75 de Modèle:Unité qui équipent l'actuel M45.

À partir de 2016<ref>Modèle:Lien web.</ref> une version améliorée dite M51.2 sera équipée de nouvelles TNO de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr<ref name="Rapport parlementaire N°2085 année 2009">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Mer et Marine-IA M51">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Mer et Marine-Modernisation de la Force océanique">Modèle:Lien web</ref>. Il est également doté d'une capacité multi-objectifs lui permettant de frapper plusieurs objectifs éloignés sur une zone de Modèle:Dunité (Modèle:Unité) grâce à un système d'espacement des têtes intégré à la partie haute du missile<ref>Modèle:Article</ref>.

Alors que les missiles M45 avaient une portée de l'ordre de Modèle:Unité, ce nouveau vecteur nucléaire a des performances balistiques qui lui confèrent une portée supérieure. Pour la version M51.1 la portée maximale bien que tenue secrète, et dépendante du nombre d'ogives embarquées, est estimée à Modèle:Unité avec une charge de Modèle:Unité correspondant à six charges TN75, et Modèle:Unité avec une seule charge TN75. Le missile est capable d'assurer un vol pouvant dépasser Modèle:Unité d’altitude<ref name="GlobalSecutity01">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> avec une précision améliorée par rapport aux missiles actuels M45. Avec la version M51.2 la portée est estimée à Modèle:Unité<ref name="Mer&Marine20151006">Modèle:Lien web</ref> avec 6 charges TNO et la partie haute possède une meilleure aptitude à pénétrer les défenses adverses. Ces caractéristiques permettent aux sous-marins de restreindre leurs zones de patrouille en évitant le goulet du détroit de Gibraltar : l'ouest du golfe du Bengale ou l'Amérique du Nord sont ainsi accessibles depuis la zone de patrouille Atlantique et le continent euro-asiatique depuis l'océan Indien<ref>Stéphane Ferrard, « SNLE NG + M51 = une capacité de frappe intercontinentale », dans Défense et Sécurité internationale Modèle:ISSN, Modèle:N°, avril 2008.</ref>. Chaque sous-marin embarque seize missiles stratégiques.

Enfin, selon certains analystes, la Modèle:Citation<ref>Selon le président de la République, le Modèle:Nobr, Modèle:Citation.</ref> des six tirs de la TN 75 effectués à Moruroa et Fangataufa entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date- et l'accord de coopération franco-américain du Modèle:Date- laisseraient augurer du succès de Modèle:Citation<ref>Marc Theleri, Initiation à la force de frappe française, 1945-2010, Stock, Paris, 1997 Modèle:ISBN.</ref>.

Un processus de recyclage des carburants est prévu par destruction par des bactéries<ref>Modèle:Article</ref>.

Contestations

En 2003, dans un ouvrage<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> puis dans différentes interviews, le général (en [[Officier général#En_France|Modèle:2e]]) Étienne Copel conteste l'intérêt du remplacement du M45 par le M51<ref>Étienne Copel, « Économiser sur le nucléaire », dans Le Figaro Modèle:ISSN,no 18576, 27 avril 2004.</ref> ainsi que celui du format de la FOST à quatre SNLE<ref>Alain Mathieu, Modèle:Lien brisé, dans Société Civile Modèle:ISSN, Modèle:N°, septembre 2004.</ref>. Selon Copel, « remplacer les M45 par les M51 [...] n'est pas un progrès. C'est une régression. Qui nous coûtera environ Modèle:Nobr d'euros »<ref>« Essai réussi pour le nouveau missile nucléaire français contesté », Le Monde, 27 janvier 2010.</ref>. Il justifie cette critique par des motifs économiques (Modèle:Citation) et stratégiques. Cependant il signera plus tard une tribune<ref>Modèle:Lien web</ref> libre intitulée « N'abandonnons pas la dissuasion nucléaire » dans laquelle il se prononcera pour ce qui sera finalement réalisé, l'étalement du programme de missiles M51, la limitation des patrouilles de sous-marins en mer, et la diminution du nombre de Rafale nucléaires.

Sur le nombre de sous-marins, il est à noter que durant la guerre froide trois SNLE patrouillaient en permanence, et que le format a déjà été réduit en 1999 de cinq à quatre SNLE (dont un en patrouille, un disponible à quai, à la mer ou en entraînement, deux en entretien de longue et de courte durée). Le nombre d'escadrons pilotés nucléaires passe aussi de trois à deux. Concernant le coût, un rapport du Sénat de 2004<ref>Avis no 77 du 25 novembre 2004 relatif à la Défense, le nucléaire, l'espace et les services communs Modèle:Lire en ligne</ref> montre Modèle:Citation et devrait avoisiner Modèle:Citation.

Depuis 2006, le missile M51 fait l'objet d'une campagne de contestation<ref>Modèle:Pdf Brochure « Non au missile M51 »</ref>, « non au missile M51 », initiée par le collectif du même nom, composé de Modèle:Nombre antinucléaires et pacifistes dont le Réseau Sortir du nucléaire et le Mouvement de la Paix. Selon eux, le M51 constitue un encouragement à la prolifération nucléaire contrevenant aux dispositions de l'article VI du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Le Modèle:Date-, quelque temps avant la période (supposée par les manifestants) choisie par le ministère de la Défense (DGA EM) pour le premier tir d'essai du missile M51, une manifestation a rassemblé Modèle:Unité à Biscarrosse<ref>AFP, 23 septembre 2006 « Missile M51 : manifestation pour l’« inspection » du centre d’essais des Landes ».</ref>. Le collectif « non au missile M51 » annonce avoir bloqué le Modèle:Date un deuxième vol expérimental grâce à la présence d'opposants<ref>Communiqué du collectif « Non au missile M51 » daté du 19 juin 2007.</ref> réalisant ce qu'ils appellent une inspection citoyenne<ref>« Manifestation dans les Landes contre le missile nucléaire M51 », Libération, 23 septembre 2006.</ref>,<ref>« Un nouveau tir du missile nucléaire d'attaque français M51 bloqué ! », Indymedia, 19 juin 2007.</ref>. L'année suivante, le Modèle:Date-, le président de la République annonce une réduction du nombre de têtes nucléaires embarquées sur SNLE<ref>Discours du président de la République française du 21 mars 2008 Modèle:Lire en ligne</ref> : Modèle:Citation contre 348 aujourd'hui.

Le premier procès des opposants aux tirs d'essai du M51 s'est tenu le Modèle:Date- à Mont de Marsan. Les sept activistes du collectif ont comparu pour l'occupation d'un radar au Centre d'Essai de Lancement de Missile (CELM) de Biscarrosse, le Modèle:Date-, jour de l'ouverture du créneau de tir du Modèle:4e d'essai du missile M51. Ils ont été reconnus coupables avec dispense de peine, alors qu'ils avaient dans un premier temps été condamnés sans débats contradictoires à Modèle:Unité de contraventions. Cependant malgré l'action de ces opposants, les cinq tirs prévus seront finalement conduits avec succès jusqu'au tir d’acceptation à partir du SNLE NG Modèle:Navire en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Liste des tirs d'essai

no  Date Site de lancement Résultat Source
1 Modèle:Date CELM Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web</ref>
2 Modèle:Date CELM Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web</ref>
3 Modèle:Date CELM Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web.</ref>
4 Modèle:Date Modèle:Navire Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web.</ref>
5 Modèle:Date Modèle:Navire Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web.</ref>
6 Modèle:Date Modèle:Navire Modèle:Échec <ref>Modèle:Lien web.</ref>
7 Modèle:Date DGA EM Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web.</ref>
8 Modèle:Date Modèle:Navire Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web.</ref>
9 Modèle:Date Modèle:Navire Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web.</ref>
10 Modèle:Date DGA EM Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web.</ref>
11 Modèle:Date Modèle:Navire Modèle:Succès <ref>Modèle:Lien web</ref>

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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