Phénobarbital

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 13 septembre 2023 à 19:51 par >Raminagrobis (Ajout rapide de {{portail}} : + Sommeil et Rêve)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Infobox Chimie Le phénobarbital est un médicament barbiturique utilisé pour contrôler les convulsions dans certains cas d'épilepsie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il fut historiquement utilisé pour le traitement des troubles du sommeil, ainsi que comme sédatif afin de soulager les symptômes d'anxiété ou de tension. Il agit en inhibant l'action de neurotransmetteurs excitants dans le système nerveux.

Sa première commercialisation sous les noms Gardénal ou Luminal remonte aux années 1910<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il a été l'un des barbituriques les plus répandus.

Formule chimique

La formule chimique du phénobarbital est Modèle:Formule chimique.

Utilisation

Très largement prescrit dans les années 1930 et 40 pour traiter des maux divers comme l'épilepsie, il est encore largement prescrit dans le monde chez l'homme, le chien, le chat, les chevaux, les animaux de la ferme, etc.

En France, il n'est plus prescrit que comme traitement anticonvulsivant.

Le produit est répertorié sur la Liste II des substances vénéneuses et n'est disponible que sur ordonnance. Il est inscrit au tableau Modèle:IV de la Convention sur les substances psychotropes de 1971 ce qui le décrit comme Modèle:Citation. En Russie et anciennement en URSS, il est cependant disponible en vente libre et très répandu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le phénobarbital fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en Modèle:Date-)<ref name="apps.who.int">WHO Model List of Essential Medicines, Modèle:18th list, avril 2013.</ref>. Il est aussi utilisé pour traiter le syndrome de Gilbert, ainsi que la maladie de Crigler-Najjar de type II, où il induit une baisse du taux de bilirubine non conjuguée<ref>Modèle:Article.</ref>.

Mécanisme et durée d'action

Contrairement à sa demi-vie d'élimination très longue, le phénobarbital n'agit de façon discernable que durant dix à douze heures<ref name=":0" />. En effet, le facteur limitant de sa durée d'action est davantage sa propension à être dispersé à travers le corps, hors du système nerveux central. On estime son délai d'action à plus d'une heure<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

Son canal d'action primaire est la modulation positive des récepteurs au GABA de type A<ref name=":1" />. Comme les autres dérivés barbituriques, le phénobarbital potentialise l'action du GABA naturellement produit, tout en agissant aussi comme un agoniste direct de ses récepteurs<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>J. M. Rho, S. D. Donevan, M. A. Rogawski, Direct activation of GABAA receptors by barbiturates in cultured rat hippocampal neurons, The Journal of physiology, 497, 1996, (Pt 2): 509–522. PMC 1161000. Modèle:PMID.</ref>. Lorsqu'ils sont activés, ces derniers ont un effet inhibiteur sur la stimulation des neurones cibles. Plus spécifiquement l'utilisation d'un barbiturique ouvre davantage le canal ionique Cl- lorsque le GABA (ou un autre agoniste tel que l'alcool<ref>Modèle:Lien web.</ref>) se fixe à ses récepteurs. Cela permet au neurone cible d'absorber encore davantage de charge électriques négatives et réduit son potentiel de stimulation par courant électrique, lorsque des ions positifs tenteront de le charger positivement.

Le barbiturique agit également sur d'autres canaux de manière mineure : on note une action inhibitrice de la recapture de l'adénosine, ainsi qu'un antagonisme des récepteurs AMPA et une inhibition de la sécrétion de glutamate<ref name=":1">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Comparé aux barbituriques, les benzodiazépines qui les ont largement supplantés ne sont que des modulateurs positifs de l'action du GABA naturellement produit<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Aussi, ils augmentent la fréquence des ouvertures du canal ionique Cl- au lieu d'en augmenter l'amplitude<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce sont ces diverses différences qui expliquent le caractère plus toxique du phénobarbital comparé à un composé plus moderne.

Effets secondaires

Les effets indésirables du produit sont principalement une certaine somnolence, des troubles de la mémoire, des nausées et certaines réactions allergiques cutanées. Ils sont relativement rares, avec une incidence de moins de 10 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'ANSM met en garde contre le risque teratogène du phénobarbital : les femmes enceintes sont exposées à un risque trois fois plus grand de malformations du fœtus. Par ailleurs des cas de troubles neurodéveloppementaux sont rapportés<ref>Modèle:Pdf Synthèse du rapport Antiépileptiques au cours de la grossesse : État actuel des connaissances sur le risque de malformation et de troubles neuro-développementaux, Modèle:Date-.</ref>.

La surdose de ce produit présente cependant un risque élevé de décès<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, en particulier en cas de consommation simultanée d'alcool ou d'autres sédatifs (voire de narcotiques)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Historique et développement

Fichier:Gardenal.JPG
Comprimés de Gardénal.

Le premier barbiturique commercialisé fut le barbital, ou acide diéthylbarbiturique (nom commercial: Véronal, tiré du fait qu'il a été inventé en 1903 par Hermann Emil Fischer, chimiste allemand travaillant à Vérone). De nombreux dérivés furent par la suite développés, avec des propriétés plus ou moins spécifiques (solution aqueuse d'action rapide pour le thiopental sodique, capsules hypnotiques puissantes pour le pentobarbital, action longue et progressive pour le phénobarbital) mais un mécanisme d'action toujours similaire.

Fichier:Korvalol.png
Boite de phénobarbital (Modèle:Lien) russe.

Lorsque l’on dut trouver un nom pour le phénobarbital (inventé en 1911, dérivé du Véronal), la technique du laboratoire Rhône-Poulenc pour faciliter son introduction et sa mémorisation tant par les médecins que par le public fut de Modèle:Citation. Le nom commercial Gardénal fut donc inventé et est toujours d'actualité<ref>Étymologie de Gardénal d'après le Centre national de ressources textuelles et lexicales, citant Modèle:Pc. Suppl. et Cah. de l'Assoc. internat. des ét. fr., mai 1973, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.

Alors que cette classe de médicaments fut largement détourné pour un usage récréatif jusqu'aux années 1970, le phénobarbital l'était dans une moindre mesure, à cause de son absorption lente et progressive et son action longue. Les produits apparentés à action plus rapide tels que le pentobarbital, amobarbital ou sécobarbital étaient souvent préférés<ref>Modèle:Article.</ref> par les toxicomanes et furent impliqués dans des centaines de milliers de cas de dépendance ou de surdose<ref>Modèle:Article.</ref>.

Suicide de personnalités célèbres

Dans la culture populaire

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

Modèle:Palette Modèle:Portail