Grande Loge de France

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Association

La Grande Loge de France (abrégé en GLDF ou GLF) est une obédience maçonnique française constituée en Modèle:Date- devenue indépendante du Suprême Conseil de France. Le nom de l'obédience a été porté successivement par deux entités maçonniques distinctes. De Modèle:Date- à Modèle:Date- pour la première qui devient le Grand Orient de France et depuis Modèle:Date- par cette création. Les loges maçonniques de la Grande Loge de France travaillent de manière quasi exclusive au Rite écossais ancien et accepté qui est son rite administratif. Elle entretient des traités d'amitié ou de reconnaissance avec la plupart des obédiences françaises. Elle est cofondatrice de la Confédération des grandes loges unies d'Europe.

La Grande loge de France est une institution de droit régie par la loi de 1901 et par des règles écrites fondées sur le suffrage universel, principe démocratique qui s'exerce sur toutes ses structures. Sa devise, Liberté, Égalité, Fraternité, se confond volontairement avec celles de la République française.

Histoire

Première Grande Loge de France de Modèle:Date- à Modèle:Date-

Bien que le nom de Grande Loge de France n'apparaisse pour la première fois que le Modèle:Date-<ref>Dans le certificat de constitution de la loge « Bussy-Aumont » Modèle:Harvsp.</ref>, les francs-maçons français avaient déjà décidé de reconnaître dès Modèle:Date- un Modèle:Citation en la personne de Philippe, duc de Wharton (Modèle:Date--Modèle:Date-), qui séjourna à Paris et à Lyon de Modèle:Date- à Modèle:Date-, et qui avait déjà été, en Modèle:Date-, grand maître de la Grande Loge de Londres<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

portait en noir et blanc d'un noble du {{#ifeq:
Le duc de Wharton, Modèle:Citation en Modèle:Date-.

Après lui, et avant que ne soit fondée une obédience française, il y eut au moins deux autres grands-maîtres en France: les jacobites James Hector MacLean (Modèle:Date--Modèle:Date-) puis Charles Radclyffe, Comte de Derwentwater, élu Modèle:Citation le Modèle:Date-.

La version de Modèle:Date- des Constitutions d'Anderson mentionne l'existence de grands-maîtres et de loges en France, en les traitant sur un pied d'égalité avec celles d'York, d'Irlande, d'Écosse et d'Italie dans une formulation qui ne permet cependant pas d'établir l'existence d'une véritable obédience nationale en France, alors que de telles obédiences nationales, indépendantes de celle de Londres depuis leur origine, sont attestées à l'époque pour l'Irlande et l'Écosse<ref name="Revue Points de vue initiatiques 1980 p=17">Modèle:Harvsp</ref>:

Modèle:Citation (Modèle:Citation étrangère)

En Modèle:Date-, le chevalier de Ramsay prononce un discours développant l'idée d'une origine chevaleresque de la franc-maçonnerie. Cette idée aura par la suite une influence certaine sur la rédaction en France, dans la période Modèle:Date--Modèle:Date-, de très nombreux hauts grades maçonniques.

Quelques années plus tard, le français Louis de Pardaillan de Gondrin, deuxième duc d'Antin, est élu Modèle:Citation. La date exacte de cette élection fait débat: Certains historiens la placent en Modèle:Date-, d'autres en Modèle:Date-<ref group="Note">Alain Bernheim dit que c'est l'historien Claude-Antoine Thory (dans son ouvrage de Modèle:Date- ?) qui aurait le premier avancé la date du Modèle:Date- et il semble douter de cette information. André Kervella évoque plutôt le début de l'année Modèle:Date-. (Voir la page de discussion de l'article).</ref>. Différents auteurs considèrent que cet événement constitue la date de naissance de la Grande Loge de France<ref group="Note">Notamment Modèle:Harvsp qui écrit que se tint ce jour-là une Modèle:Citation. Toutefois, Naudon n'indique pas sur quelle source il se fonde et ce n'est pas confirmé par les auteurs plus récents.</ref> bien que l'utilisation de ces termes exacts, apparus brièvement en Modèle:Date-, ne soit plus attestée avant Modèle:Date-.

Portrait en pied d'un noble du {{#ifeq:
Le comte de Clermont, grand maître de la Grande Loge de France de Modèle:Date- à Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, à la suite du décès du duc d'Antin, c'est Louis de Bourbon-Condé (1709-1771), comte de Clermont, prince du sang et futur membre de l'Académie française qui est élu par une assemblée de seize maîtres Modèle:Citation. Le même jour, sont adoptées des Modèle:Citation en vingt articles dont le dernier mentionne pour la première fois l'existence en France d'un grade se présentant comme supérieur aux trois premiers, pour le condamner en ces termes :

Modèle:Citation bloc

Les termes Modèle:Citation, dans ce texte, semblent désigner la réunion qui adopta ces ordonnances générales plus qu'une obédience maçonnique permanente. En ce qui concerne le quatrième grade, cette grande loge se trompait, puisque les historiens ont démontré depuis qu'il ne provenait pas d'Écosse où il était inconnu, mais, comme le troisième apparu peu avant lui, d'Angleterre où il était connu sous les noms de Modèle:Citation étrangère, Modèle:Citation étrangère et Modèle:Citation étrangère vers Modèle:Date-<ref>Modèle:Harv</ref>. Au cours des années suivantes, de très nombreux autres hauts grades maçonniques dits Modèle:Citation sont rédigés, en France pour la plupart, et rencontrent un grand succès, en particulier à Bordeaux, Lyon et Marseille. La Grande Loge de France ne contribue pas à ce développement mais elle finit par le reconnaître, puisque ses règlements du Modèle:Date- concèdent différents privilèges aux titulaires du grade de Modèle:Citation<ref group="Note">« Les Maîtres Écossais auront la surveillance de tous les travaux. Eux seuls auront le droit de relever les fautes commises, ils ont la liberté de prendre la parole, d'être toujours armés et de rester couverts, et s'il arrivait à l'un d'entre eux de commettre quelque infraction aux règlements, les Écossais seuls les jugeront » Modèle:Harv</ref>.

En Modèle:Date-, apparaissent de nouveau les termes « Grande Loge de France », dans les constitutions de la loge lyonnaise Modèle:Citation : :Modèle:Citation<ref name="Graesel_2008_7">Modèle:Harvsp.</ref>

La structure ainsi dénommée n'est donc pas encore tout à fait une véritable obédience maçonnique nationale, mais plutôt la Modèle:Citation<ref name="Graesel_2008_7"/>, ou encore la loge du Modèle:Citation, dont les décisions s'appliquaient à la vingtaine de loges présentes à Paris et étaient plus ou moins bien suivies par celles de province<ref>Modèle:Harv.</ref>. Elle est constituée par l'assemblée des maîtres de loge de Paris, auxquels se joignent en fonction de leurs déplacements un certain nombre de maîtres de loges de province. Ces maîtres de loges, à l'époque, ne sont pas élus : ils tiennent leur pouvoirs de patentes et sont le plus souvent les fondateurs de la loge qu'ils dirigent. Lorsqu'ils sont aristocrates ou fortunés, ils fournissent aussi les locaux et se chargent de l'intendance. Ceci explique pourquoi le pouvoir de la Grande Loge de France ne s'étend pas de manière indiscutée sur tout le royaume, à la manière des obédiences maçonniques contemporaines. Ainsi se forme par exemple en Modèle:Date-, à l'initiative de Jean-Baptiste Willermoz, une Modèle:Citation et en Modèle:Date- la Modèle:Citation fondée à Bordeaux par Étienne Morin en Modèle:Date- est qualifiée par celle de Paris de Modèle:Citation.

À partir de Modèle:Date-, la Grande Loge fera face à une série de scissions qui s'interrompra brièvement de Modèle:Date- à Modèle:Date- avant de reprendre puis d'aboutir en Modèle:Date-, deux ans après le décès du grand maître le comte de Clermont, à la transformation de la première grande loge en une obédience nationale, majoritaire, aristocratique, fortement centralisée, qui prendra le titre de Grand Orient de France<ref group="Note">Précédemment, le terme « Grand Orient » désignait l'endroit où se réunissait la Grande Loge: De même qu'une loge parisienne se réunissait « à l'Orient de Paris », la Grande Loge de France se réunissait « au Grand Orient de France » Modèle:Harvsp.</ref> et confiera sa grand-maîtrise à Louis Philippe d'Orléans (1747-1793). Sous l'impulsion du duc de Luxembourg, substitut du grand-maître, elle adopte différentes réformes, dont l'élection des vénérables maîtres de loge, la mise à l'écart des Modèle:Citation<ref group="Note">Modèle:Citation (Discours du Grand Orateur Bacon de la Chevalerie le Modèle:Date-).</ref>, et l'interdiction de réunir les loges chez des traiteurs ou dans des locaux profanes.

Une Modèle:Citation (du nom du grand-maître décédé en Modèle:Date-) voit le jour à la suite de cette transformation, de direction beaucoup moins aristocratique et réunissant une partie des maîtres de loge parisiens et une cinquantaine<ref>Modèle:Harvsp.</ref> de loges de province qui leur étaient restés fidèles. Elle conserve les usages précédents, en particulier l'inamovibilité des vénérables et la vénalité des charges, mais n'est guère en mesure de résister à la puissance du Grand Orient<ref group="Note">Les sceaux de l'ancienne Grande Loge de France furent remis au Grand Orient après que le garde des sceaux précédent, Duret, fut écroué au Châtelet pour « affaire de franc-maçonnerie », du Modèle:Date- au Modèle:Date- Modèle:Harvsp</ref> qui permettra aux loges initialement récalcitrantes de le rejoindre jusqu'en Modèle:Date- <ref>Modèle:Harv.</ref>.

La Révolution française contraint la Modèle:Citation à suspendre ses travaux en Modèle:Date-. Lorsqu'elle les reprend après la Terreur, le Modèle:Date-, elle ne compte plus que dix loges à Paris et huit en province. Le Grand Orient de son côté, réuni le Modèle:Date-, n'en compte pas davantage alors qu'il en comptait plus de 600 à la veille de la Révolution. Alexandre Roëttiers de Montaleau sous le titre de Modèle:Citation sera l'artisan de la fusion de la Grande Loge de Clermont au sein du Grand Orient et la signature d'un concordat d'intégration le Modèle:Date-<ref>le 23 mai pour le Grand Orient et le 9 juin pour la Grande Loge Modèle:Harvsp.</ref> qui permet au Grand Orient de se proclamer : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le concordat prévoyant l'abrogation définitive de l'inamovibilité des offices moyennant la possibilité pour les vénérables qui n'avaient pas encore renoncé de conserver pendant encore neuf années la direction de leur loge<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Le Modèle:Citation en France de Modèle:Date- à Modèle:Date-

Fichier:Maurin - Cambaceres.png
Jean-Jacques Régis de Cambacérès, grand commandeur du Rite écossais ancien et accepté en France de Modèle:Date- à Modèle:Date-.

Poursuivant les réformes qu'ils avaient engagées, le Grand Orient réorganisa son système de hauts grades maçonniques en fondant le Rite français en sept degrés. Par circulaire du Modèle:Date-, il interdit à ses loges la pratique des autres systèmes de hauts grades. Il y eut relativement peu de réactions immédiates<ref group="Note">Parmi celles-ci, la Modèle:Citation de Douai protesta immédiatement avant de s'incliner. La Modèle:Citation proteste en Modèle:Date-, refuse de s'incliner et fut radiée.</ref>.

En Modèle:Date-, Alexandre Comte de Grasse-Tilly, qui vient d'arriver à Paris, fait connaître en France la naissance du Rite écossais ancien et accepté fondé en Modèle:Date- aux États-Unis à partir de grades écossais venant pour la plupart de France via les Antilles. Il reçut un accueil favorable et fonda le Modèle:Date- le Modèle:Citation. Celui-ci contribua aussitôt à la transformation des loges nouvellement regroupées autour de Modèle:Citation en une nouvelle obédience symbolique (c'est-à-dire chargée de la gestion des trois premiers degrés), dénommée Modèle:Citation. Celle-ci se plaça immédiatement sous l'autorité du prince Louis Bonaparte en le choisissant pour grand maître. Elle nomma ensuite à sa tête d'autres puissants protecteurs, notamment le savant Lacépède et les maréchaux Kellermann, Masséna, Lefebvre et Sérurier<ref name="Points_de_vue_initiatiques_p70">Modèle:Harvsp</ref> Toutefois, l'Empereur [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] exigea immédiatement la fusion des nouvelles structures avec le Grand Orient de France. Il avait d'ailleurs déjà nommé son frère Louis à la charge de grand maître adjoint du Grand Orient l'année précédente. Un accord autorisant la pratique du Rite écossais ancien et accepté au sein du Grand Orient de France fut rapidement trouvé et la fusion fut réalisée Modèle:Citation le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref> sous l'égide de Cambacérès.

Cette évolution aboutit un peu plus tard à un changement dans l'usage du vocabulaire de la franc-maçonnerie française : alors que jusqu'ici on n'appelle Modèle:Citation que les loges des grades supérieurs au troisième, le terme est désormais utilisé pour désigner les loges des trois premiers degrés pratiquant un rite différent du Rite français. Ce rite fut probablement constitué à partir de Modèle:Date- sur la base du Rite français auquel on combina des éléments pratiqués par la Modèle:Citation fondée en Angleterre en Modèle:Date-. Il aboutit en Modèle:Date- à la rédaction du Modèle:Citation qui fixe pour la première fois le Rite écossais ancien et accepté en ce qui concerne ses trois premiers degrés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ces loges Modèle:Citation des trois premiers degrés accordent à leurs membres titulaires de hauts grades maçonniques des honneurs particuliers, selon la coutume française du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qu'elles croient généralement, bien qu'à tort, remonter à l'ancienne franc-maçonnerie d'Écosse<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Fichier:Elie duc Decazes, BNF Gallica.jpg
Le duc Élie Decazes, grand commandeur du Suprême Conseil de France de Modèle:Date- à Modèle:Date-.

L'union de Modèle:Date- ne survit pas à la fin de l'Empire. De nouvelles dissensions eurent lieu. Elles aboutissent en Modèle:Date- au réveil du Modèle:Citation, de nouveau indépendant du Grand Orient et créant des loges de tous degrés. Ces deux obédiences coexistent ensuite sans heurts notables pendant quarante ans. C'est ainsi par exemple qu'en Modèle:Date- une brillante fête maçonnique fut organisée conjointement par le Grand Orient et par le Suprême Conseil en l'honneur de La Fayette, qui était membre des deux obédiences<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Dans le premier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et à l'inverse de la situation de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les instances dirigeantes du Suprême Conseil sont surtout composées d'aristocrates, alors que celles du Grand Orient sont dominées par la bourgeoisie<ref name="Graesel_2008_27">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette différence sociologique s'équilibre par la suite, avant d'évoluer de nouveau après Modèle:Date-, le nombre de francs-maçons d'origine plus modeste augmentant davantage du côté du Suprême Conseil, peut-être en partie du fait de cotisations moins élevées qu'au Grand Orient<ref name="Graesel_2008_27"/>.

En Modèle:Date-, Napoléon III nomme personnellement le maréchal Magnan pour succéder au prince Lucien Murat comme grand maître du Grand Orient de France. À peine nommé, celui-ci tente d'imposer la réunification des différents rites maçonniques alors pratiqués en France (français, écossais et égyptien) au sein du Grand Orient, comme l'avait fait [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] en Modèle:Date-. Cette tentative fut mise en échec par une vive résistance du grand commandeur Viennet, l'empereur s'étant abstenu de trancher leur différend<ref name="Graesel_2008_30-35">Modèle:Harv</ref>.

La résistance de Viennet en Modèle:Date- a pour conséquence inattendue un regain d'attractivité du Suprême Conseil auprès des républicains et des opposants à l'Empire<ref name="Graesel_2008_30-35"/>. Les deux principales obédiences françaises restent cependant sociologiquement proches. Les membres parisiens des deux obédiences s'impliquent directement dans des tentatives de conciliation à l'occasion de l'insurrection de la Commune de Paris, alors que les deux obédiences se désolidarisent dans le même temps des violences parisiennes<ref name="Graesel_2008_30-35"/>,<ref group="Note">Le 26 avril, la loge parisienne Les Disciples du Progrès du Grand Orient ouvrit ses travaux au Rite écossais tandis que le frère Émile Thirifocq de la loge Le Libre Examen du Suprême Conseil demandait que les bannières maçonniques soient plantées sur les remparts, avant de devenir l'un des deux émissaires de la tentative de conciliation du 29 avril Modèle:Harvsp.</ref>.

De Modèle:Date- jusqu'à la fin du siècle, le Modèle:Citation (c'est ainsi qu'on dénommait alors habituellement, quoi que de manière un peu impropre, la seconde obédience maçonnique de France) fait face à une sérieuse crise interne, liée au climat particulier de la querelle du Grand Architecte de l'Univers, à l'instauration de la Troisième République et au fait que le Suprême Conseil de France possède des loges Modèle:Citation (c'est-à-dire des trois premiers degrés) pratiquant le Rite écossais ancien et accepté alors que dans la plupart des autres pays ce rite n'était pratiqué qu'à partir du Modèle:4e degré:

Cette particularité commença à provoquer des remous dans certaines des loges bleues concernées, un certain nombre de frères revendiquant l'abandon de toute référence au Grand Architecte de l'Univers et leur indépendance vis-à-vis des hauts grades dont ils jugent le symbolisme trop empreint de références religieuses<ref name="PVI39_161_174">Modèle:Harvsp</ref>. C'est ainsi que dès Modèle:Date-, la loge Modèle:Citation avait réclamé une telle indépendance en ces termes : Modèle:Citation. Le mouvement prend de l'ampleur jusqu'à ce que, le Modèle:Date-, douze loges dissidentes s'érigent en une Modèle:Citation qui se développa jusqu'à atteindre un effectif de 36 loges<ref name="PVI39_161_174"/>. C'est à cette nouvelle obédience qu'appartenait la loge Modèle:Citation du Pecq, qui s'en sépara le Modèle:Date-, pour initier le Modèle:Date- Maria Deraismes, première femme franc-maçon et cofondatrice du Droit humain, avant de rejoindre de nouveau la GLSE quelque temps plus tard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle compta aussi parmi ses membres Gustave Mesureur et Oswald Wirth.

Seconde Grande Loge de France de Modèle:Date-

Chronologie des deux Grande Loge de France
Modèle:Date- Modèle:Date- Modèle:Date- Modèle:Date- Modèle:Date- Modèle:Date- Modèle:Date- Modèle:Date-
 
Première Grand Orient de France
Grande
Loge Grande Suprême Conseil de France
de France Loge « Rite écossais » Modèle:Souligner
"Clermont" GLSE Modèle:Souligner
« Rite de Perfection » aux Antilles

Le Suprême Conseil de France et la Grande Loge symbolique écossaise qui venait de s'en séparer se rencontrèrent en Modèle:Date- à l'occasion du banquet de clôture du convent du Grand Orient de France et des relations officielles furent rétablies en Modèle:Date-<ref name="Ligou_b_96-97">Modèle:Harv.</ref>.

À cette époque, les effectifs du Suprême Conseil de France s'élevaient à 23 chapitres (loges travaillant du Modèle:4e au Modèle:18e) et 90 loges symboliques (du Modèle:1er au Modèle:3e), ces dernières étant regroupées dans une structure interne dénommée « Grande Loge centrale du Suprême Conseil de France »<ref name="Ligou_b_96-97"/>.

En Modèle:Date-, la loge « La Fidélité » de Lille réunit les loges du Nord de la France et proposa que soit étudiée la possibilité pour les loges bleues de la Grande Loge centrale de se constituer en une obédience indépendante qui fusionnerait avec la Grande Loge symbolique écossaise. Les autres congrès provinciaux approuvèrent et le Suprême Conseil de France accepta la tenue d'un convent le Modèle:Date-. Par 50 voix contre 8 et 2 abstentions, celui-ci se prononça pour l'autonomie, qui fut accordée, conduisant à la fondation d'une nouvelle obédience, reprenant le nom de « Grande Loge de France », qui n'avait plus été utilisé depuis Modèle:Date-<ref name="Ligou_b_96-97"/>.

Fichier:Gustave Mesureur.jpg
Gustave Mesureur, grand maître de la Grande Loge de France à trois reprises.

Les premières constitutions de la nouvelle Grande Loge de France définissaient la franc-maçonnerie comme « une alliance universelle basée sur la solidarité » et destinée à promouvoir « le succès de toute évolution émancipatrice ». Elle s'interdisait « d'exiger de ses adeptes une croyance déterminée » et fondait sa pratique sur la déclaration de principes du convent de Lausanne. Chacun de ses ateliers restait libre de travailler ou non « à la gloire du Grand Architecte de l'Univers » et cette expression ne figurait pas sur l'en-tête des courriers officiels, ce qui était la condition exigée par la GLSE pour la fusion envisagée<ref name="Ligou_b_96-97"/>. La fusion avec la GLSE fut opérée en Modèle:Date-<ref group="Note">Seules 2 loges de la GLSE, « Diderot » et « La Philophie sociale », refusèrent de s'y joindre.</ref> et l'autonomie devint une complète indépendance en Modèle:Date- lorsque le Suprême Conseil de France renonça à délivrer les patentes constitutives des nouvelles loges<ref name="Revue Points de vue initiatiques 1980 p=17"/>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'effectif de la Grande Loge de France croît à un rythme comparable à celui du Grand Orient: Il passe de Modèle:Unité à sa fondation à 4 300 en Modèle:Date- et 8 400 en Modèle:Date- (le Grand Orient passant lui de Modèle:Unité en Modèle:Date- à 30 832 en Modèle:Date-). Le nombre des loges de la GLDF atteint 149 en Modèle:Date-<ref name="ReferenceA">Modèle:Harv.</ref>.

Pendant la plus grande partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les membres des loges du Rite écossais réalisaient des travaux et dissertations assez littéraires sur des idées plutôt générales agrémentées d'un esprit de bienveillance peu engagé. Avec la Troisième République, les sujets s'étaient spécialisés, on y étudiait par exemple les théories de Charles Darwin, le rôle de la femme dans la société, l'influence de l'Église sur la civilisation, les devoirs envers la patrie ou la vie de Benjamin Franklin<ref>Modèle:Harv</ref>. Avec l'indépendance, et bien que la Grande Loge de France soit moins directement liée au Parti radical que le Grand Orient, leurs préoccupations se rapprochent et les sujets étudiés deviennent beaucoup plus politiques. Les questions liées à l'éducation ou à la séparation de l'Église et de l'État, en particulier, sont fréquemment abordées. Ce n'est qu'après le scandale de l'affaire des fiches en Modèle:Date- que l'on observe un relatif retour à des préoccupations plus philosophiques, voire métaphysiques, à un moment où le positivisme est en recul dans toute la société française. Quelques loges se spécialisent dans l'étude du symbolisme et du rituel, comme l'Modèle:Citation étrangère, ou Modèle:Citation à laquelle s'affilie brièvement René Guénon<ref name="ReferenceA"/>.

Fichier:DiplomeMaçonnique1945.png
Page de garde d'un diplôme de maître de la Grande Loge de France, témoignant de l'épuration de 1945.

En Modèle:Date-, la Grande Loge acquiert son immeuble de la rue Puteaux, dans le [[17e arrondissement de Paris|Modèle:Nobr de Paris]], un ancien couvent de franciscains. Pendant la Première Guerre mondiale, l'activité se poursuit au ralenti dans la zone non-occupée. En Modèle:Date- une conférence internationale réunit rue Puteaux des obédiences de France, de Belgique, d'Italie et de Serbie. On s'y prononce en faveur de la création de la Société des Nations<ref>Modèle:Harv.</ref>. Un convent exceptionnel est réuni les 30 et Modèle:Date- pour étudier « les moyens de combattre le fascisme ».

En Modèle:Date-, les fichiers de la Grande Loge sont envoyés à Orléans où ils sont incinérés. Les autorités allemandes investissent l'immeuble de la rue Puteaux. La franc-maçonnerie écossaise tente de survivre dans la clandestinité selon les principes fixés par son grand maître Dumesnil de Gramont fin Modèle:Date-<ref>Modèle:Harv.</ref>.

À la Libération, après épuration de 172 frères et du fait des morts et des démissions, la Grande Loge reprend ses travaux avec seulement Modèle:Nombre frères. Dans les années Modèle:Date-, la Grande Loge et notamment son grand-maître le docteur Pierre Simon jouera un rôle important dans l'élaboration de la législation française sur la contraception. Dans le même temps, un courant plus orienté vers les thèmes « initiatiques » s'y développe de plus en plus<ref name="Ligou_b_185-188">Modèle:Harv</ref>.

Conséquence des épreuves vécues en commun pendant la guerre, certains membres envisagent une fusion avec le Grand Orient de France. Celle-ci est vite repoussée, notamment par le grand maître Dumesnil de Gramont, qui espère pouvoir se rapprocher des obédiences anglo-américaines avec lesquelles des relations informelles ont été nouées, notamment par l'intermédiaire des soldats américains stationnés en France. En Modèle:Date-, la Grande Loge de France rétablit l'obligation pour ses loges de travailler en présence d'une Bible ouverte, condition de leur reconnaissance, et engage en Modèle:Date- des pourparlers de fusion avec la Grande Loge nationale française. Ceux-ci n'aboutissent pas davantage, car ils impliqueraient une rupture totale avec le Grand Orient de France<ref name="Ligou_b_185-188"/>.

En Modèle:Date-, la scission devient inévitable. Elle aura comme déclencheur la signature d'une convention administrative avec le Grand Orient concernant notamment des échanges en vue d'éviter aux membres indélicats radiés de changer d'obédience. 400 à 500 membres sur un effectif de 8 220 quittent alors la Grande Loge en compagnie du Grand Commandeur du Suprême Conseil de France, pour rejoindre la Grande Loge nationale française à laquelle ils apportent le Rite écossais ancien et accepté avec l'appui du Suprême Conseil de la juridiction Sud des États-Unis<ref name="Ligou_b_185-188"/>.

Au cours du dernier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme toutes les obédiences maçonniques françaises, l'effectif de la Grande Loge de France poursuit sa progression, passant de Modèle:Unité<ref>Source: Quid 1989</ref> pour Modèle:Unité en Modèle:Date- à 25 000 membres pour Modèle:Unité en Modèle:Date- et près de Modèle:Unité et plus de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien brisé. Archivé sur : Archives.is.</ref> dont près d'un tiers en Île-de-France.

Sa déclaration de principes, promulguée en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> la place dans une position intermédiaire entre celle du Grand Orient de France et celle de la Grande Loge nationale française. Quoique formée partiellement d'agnostiques, elle tient à maintenir de bonnes relations avec l'Église catholique dont elle reçoit parfois des dignitaires à l'occasion de conférences ou de séminaires<ref group="Note">Comme Modèle:Mgr en Modèle:Date-.</ref>,<ref name="ReferenceB">Modèle:Harv</ref>.

Direction de l'obédience

Modèle:Article détaillé Depuis sa création en Modèle:Date- la seconde Grande Loge de France est sous la direction d'un grand-maitre élu<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Principes et organisation

La Grande Loge de France est une fédération de loges travaillant toutes au même rite : À quelques très rares exceptions près trouvant leur justification dans des circonstances historiques particulières<ref>Par exemple l'Anglo-Saxon Lodge fondée en Modèle:Date-</ref>, ses ateliers pratiquent exclusivement le Rite écossais ancien et accepté dans ses trois premiers degrés.

Modèle:Refnec

Activités

Comme pour toutes les obédiences maçonniques, l'activité de la Grande Loge de France consiste principalement à aider, conseiller et appuyer les loges qu'elle fédère, notamment en ce qui concerne la gestion financière des locaux et l'harmonisation des pratiques rituelles. Mais elle mène aussi d'autres actions fédérales.

Activités réservées aux membres

La Grande Loge de France publie un journal périodique réservé à ses membres.

Comme les autres principales obédiences maçonniques françaises, elle laisse ses loges libres du choix de leurs travaux, mais elle leur propose chaque année depuis son origine de lui faire remonter les résultats de leurs études sur une question plus particulière, différente chaque année et dénommée « question à l'étude des loges » dont elle réalise une synthèse. Parmi les thèmes des dernières années, on trouve par exemple : « Défense des droits de l'Homme, humanisme et spiritualité » (Modèle:Date-) ; Peut-on diriger l'évolution de la science « en veillant à ce que l'évolution spirituelle et morale de l'homme accompagne son progrès intellectuel et matériel » (Modèle:Date-) ou « Démarche initiatique et dignité humaine » (Modèle:Date-)<ref name="ReferenceB"/>.

Modèle:Refnec

Activités publiques

La Grande Loge de France propose une émission radiophonique diffusée le troisième dimanche de chaque mois dans Divers aspects de la pensée contemporaine sur France Culture.

Elle publie une revue trimestrielle fondée en Modèle:Date-, intitulée Points de vue initiatiques<ref>Point de vues initiatiques</ref> dont chaque numéro est centré autour d'un thème particulier, parfois spécifiquement maçonnique parfois plutôt destiné au grand publicModèle:Refnec.

Elle organise des colloques (tels que « Dialogue entre les religions et les spiritualités » en Modèle:Date-, ou « La gestion éthique des progrès scientifiques et techniques » à la Mutualité en Modèle:Date-) ainsi que des conférences publiques données par ses membres (telles que les conférences de ses grands-maîtres) ou par des personnalités extérieures (telle que celle de Luc Ferry le Modèle:Date-<ref>compte-rendu de la conférence de M. Luc Ferry (consulté le 28 juillet 2008)</ref>).

Actualités internationales

Modèle:Section à sourcer La Grande Loge de France est directement présente dans différents pays d'Europe (Royaume-Uni, Belgique, Espagne, Portugal, Andorre, Lettonie, Lituanie et Russie), d'Asie (Cambodge, Israël, Thaïlande, Vietnam), d'Amérique (Canada, Costa Rica) et d'Afrique (Congo, Île Maurice, Madagascar, Togo, Sénégal).

En Modèle:Date-, quatre obédiences fondent la Confédération maçonnique de France : La Grande Loge de France, la Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra, ainsi que deux scissions de la Grande Loge nationale française : la Grande Loge de l'Alliance maçonnique française (GLAMF) et la Grande Loge indépendante de France (GLIF) signent solennellement le traité fondateur le Modèle:Date- lors du convent de la Grande Loge de France. En Modèle:Date-, seules la Grande Loge de France et la Grande Loge de l'Alliance maçonnique française (GLAMF) en sont membres.

La Grande Loge de France et la Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra sont à l'initiative de la création, en Modèle:Date-, de la Confédération des grandes loges unies d'Europe regroupant des grandes loges symboliques traditionnelles qui ne sont pas reconnues comme régulières par la Grande Loge unie d'Angleterre.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Modèle:Article détaillé

Articles connexes

Modèle:Catégorie principale

Liens externes

Modèle:Palette Grands maîtres de la Grande Loge de France Modèle:Portail