Louise de France

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 24 août 2023 à 23:12 par 185.135.126.16 (discussion) (→‎Ascendance : ajout lien)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Autre4 Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Infobox Saint

Louise-Marie de France, née le Modèle:Date de naissance à Versailles et morte le Modèle:Date de décès à Saint-Denis, dite Madame Louise, Madame Dernière, ou Madame Huitième, est la plus jeune des enfants de Modèle:Souverain2 et de Marie Leszczyńska. Elle est appelée Madame Louise après son baptême en 1747. Elle entre au Carmel en 1770 sous le nom de Thérèse de Saint-Augustin, et y prend la charge de maîtresse des novices puis d'économe. Elle est élue prieure à trois reprises. Décédée en 1787, elle est déclarée vénérable en 1873.

Biographie

La Fille du roi

Louise-Marie de France est née le Modèle:Date à Versailles. Elle est la dixième enfant que la reine, âgée de Modèle:Nobr, met au monde. Les médecins assurent à la souveraine qu'un autre accouchement pourrait lui être fatal. La reine qui a peur de perdre les bonnes grâces de son mari, qui n'a que Modèle:Nobr et est toujours ardent, préfère taire les mises en garde du médecin mais refuse peu à peu sa porte au roi.

C'est aussi l'époque où Modèle:Souverain2 affiche sa première favorite sous le regard résigné mais indulgent de son « principal ministre » et ancien précepteur le cardinal de Fleury, qui ne connaît que trop les principaux défauts de caractère du roi : la timidité maladive et la propension à l'ennui.

Le roi délaisse la reine, et à ceux qui l'interrogent sur une onzième grossesse de la reine il répond que le nourrisson sera « Madame Dernière ». Louise-Marie de France fut appelée Madame huitième puis, à partir de son baptême, Madame Louise.

En 1738, peut-être par mesure d'économie, les quatre plus jeunes Mesdames de France sont confiées à la prestigieuse Abbaye de Fontevraud, Maison-mère de l'Ordre de Fontevraud dont l'abbesse, toujours une dame de haute naissance, est chargée par Modèle:Souverain- de l'éducation des filles de France. C'est à cette tâche que se consacreront Louise-Françoise de Rochechouart puis Louise-Claire de Montmorency<ref name=parole>Modèle:Article.</ref>.

Madame Louise s'y fait remarquer par son esprit, mais aussi par son orgueil. Encore enfant, elle n'hésite pas à réclamer que les personnes à son service se lèvent quand elle entre dans une pièce parce qu'elle est, dit-elle, Modèle:Citation. À quoi il lui est répondu par sa préceptrice : Modèle:Citation<ref name=parole/>.

Elle est baptisée dans la religion catholique avec pour parrain François Marc Antoine de Bussy et pour marraine Marie-Louise Bailly-Adenet.

C'est à Fontevraud que les filles du roi apprennent le mariage de leur sœur aînée, Madame Élisabeth avec l'infant Philippe d'Espagne puis, quelques années plus tard, celui de leur unique frère Louis avec l'infante Marie-Thérèse, sœur de l'infant Philippe, la naissance de leur nièce, la mort de leur jeune belle-sœur et le remariage de leur frère. Pendant ce temps, la France est en guerre et remporte nombre de victoire aux Pays-Bas autrichiens.

En 1744, sa sœur Madame Thérèse meurt à l'âge de 8 ans sans avoir revu la cour ni ses parents qu'elle avait quittés à l'âge de deux ans. Le couple royal ne pouvant quitter Versailles pour des raisons d'étiquette et de coût, le roi commande à Nattier les portraits de ses trois filles survivantes.

En 1748, Madame Victoire, âgée de 15 ans, quitte Fontevraud pour retourner à Versailles. Louise-Marie, âgée de 11 ans, termine son éducation en compagnie de son autre sœur, la timide Madame Sophie, 14 ans. Le Traité d'Aix-la-Chapelle redonne la paix à l'Europe, la France rend ses conquêtes tandis que le gendre du roi reçoit le duché de Parme. Louis XV, qui s'est aliéné la cour en prenant pour favorite une bourgeoise, devient également impopulaire dans les couches populaires.

« Madame » Louise

En 1750, à l'âge de 13 ans, Madame Louise revient avec sa sœur Madame Sophie à la cour où le roi la surnomme affectueusement « Chiffe ». Elles font connaissance avec leur mère, la reine Marie Leszczynska, femme vieillissante, pieuse et résignée, leur frère l'intelligent mais sévère dauphin Louis et leurs sœurs aînées, la douce Henriette dite Madame et l'autoritaire Madame Adélaïde et leur belle-sœur, la diplomate Marie-Josèphe de Saxe affectueusement surnommée Peppa qui met au monde son premier enfant, une fille, Marie-Zéphyrine de France.

Légèrement bossue, Madame Louise reste toujours une princesse à part, fuyant le monde, cherchant réconfort et courage dans la religion. Modèle:Souverain2 a plusieurs projets de mariage pour elle, notamment en 1766 avec l'empereur Modèle:Souverain3, mais aucun ne voit le jour. La princesse ne soutient guère les démarches du roi et de ses diplomates.

Déjà en 1748, alors que Louise, âgée de 11 ans, était encore à Fontevraud, la rumeur prétendait que son père lui destinait le prince Charles Édouard, prétendant Stuart au trône anglais. Madame Louise déclara alors :

Modèle:Citation

On raconte aussi que, ne manquant pas de caractère, la princesse n'hésite pas à exagérer sa déformation physique quand elle croise un ambassadeur, afin de faire tourner court tout projet matrimonial.

De plus Madame Louise supporte mal la cour avec ses intrigues, ses jalousies et son cérémonial qui, la mettant sans cesse en représentation, est vécu comme un esclavage l'obligeant à être perpétuellement en représentation, à changer d'habit plusieurs fois par jour, à se précipiter sans courir d'un endroit à l'autre du château.

Les deuils

Les années 1750/1760 sont pour la famille royale un temps de deuil. Quelques mois après le retour de Madame Louise à la cour, sa sœur Madame Henriette, la fille préférée du roi, meurt à Modèle:Nobr seulement. Malgré d'heureuses naissances puisqu'en neuf ans, la dauphine donne le jour à sept enfants dont cinq fils, l' impopularité du roi se répand dans toutes les couches de la société (on prétend même à Paris qu'il ferait partie d'un réseau de trafic d'enfants). En 1756, le roi est victime d'un attentat dont il se remet mais le régicide, jugé par le Parlement de Paris, est exécuté dans des conditions particulièrement cruelles.

En 1759, la duchesse de Parme, sœur jumelle d'Henriette, meurt à Versailles bientôt suivie par leur neveu, le duc de Bourgogne, fils aîné du dauphin en 1761, puis par leur nièce Isabelle de Parme (épouse du futur Modèle:Souverain3) morte en couches à Modèle:Nobr en 1763. Le duc de Parme meurt en juillet 1765 suivi par l'unique fils du couple royal, le dauphin Louis qui s'éteint à l'âge de Modèle:Nobr en Modèle:Date-, ainsi que leur grand-père maternel, l'ex-roi de Pologne au château de Lunéville en Modèle:Date-. Sa belle-sœur la dauphine Marie-Josèphe meurt en 1767. Enfin la mort de la reine Marie Leszczynska, en juin 1768 met un terme à cette série de deuils. Ces années difficiles et la confrontation avec la superficialité de la cour sont pour Madame Louise des années de mûrissement.

Quelque temps plus tard, la présentation à la cour de la comtesse du Barry, nouvelle favorite de Modèle:Souverain2 pousse Madame Louise à faire officiellement part de son désir d'entrer au Carmel, un ordre cloîtré et austère où elle souhaite, loin de la cour superficielle et perverse, prier pour le salut de son père<ref name=parole/>.

Le Carmel

Son entrée au Carmel

Fichier:Le Boucher - Visite de Louis XV a Mme Louise de France.jpg
Visite de Modèle:Souverain2 à Madame Louise de France au carmel de Saint-Denis.
Huile de Maxime Le Boucher.

En 1764, à l'instigation du duc de Choiseul, principal ministre, les jésuites sont chassés de France au grand dam de la famille royale, proche de la compagnie.

En 1770, la cour prépare le mariage du nouveau dauphin, futur Modèle:Souverain2 et de l'archiduchesse Marie Antoinette. Comme ses sœurs, Madame Louise est opposée à ce mariage négocié par le duc de Choiseul, adversaire des jésuites. A la stupéfaction générale, Louise sollicite de son père l'autorisation de se faire carmélite. Elle fait appel à Christophe de Beaumont, archevêque de Paris pour intercéder en sa faveur auprès de son père, le Modèle:Date. Le Roi, bien qu'affligé par cette décision, donne son accord écrit le 16 février<ref group=Note name="lettre">La lettre écrite du Roi a été perdue. Une copie est conservée dans les annales du carmel de St Denis. Voir Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=parole/>. En revanche, ses sœurs lui garderont rancune de ce départ.

Sa phrase : Modèle:Citation, témoigne de sa foi sincère et de sa volonté de racheter par ce sacrifice en accord avec sa vocation l'âme de son père, en vue d'expier les péchés de ce dernier<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Avant même son entrée au Carmel, elle a commencé, en cachette, à porter l'habit de religieuse au palais, et vivre, comme elle le pouvait une vie monacale<ref group=Note name="carmel">Modèle:Citation, voir Modèle:Lien web.</ref>.

Elle choisit d'entrer au carmel de Saint-Denis, le « plus pauvre carmel de France » où, d'après la rumeur, la règle passe pour être très rude. Ce Carmel, qui menaçait de fermer à cause de ses trop faibles moyens financiers, se trouve ainsi sauvé par l'arrivée d'une carmélite apportant une forte dot<ref name="entree">Modèle:Lien web</ref> et susceptible d'attirer d'importantes oboles. Comme nom de religion, on lui donne celui de Modèle:Citation<ref group="Note">A ne pas confondre avec d'autres carmélites ayant porté le même nom : Modèle:Voir homonyme </ref>, en hommage à sainte Thérèse d'Avila, mystique et réformatrice de l'Ordre du Carmel, que Madame Louise aimait particulièrement, ainsi que pour répondre à une intention, que les carmélites de Saint-Denis s'étaient proposé, à savoir, donner le nom du supérieur du Carmel de Saint-Denis, qui était Monsieur l'abbé Augustin Bertin, à la première postulante qui entrerait sous son autorité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Madame Louise prend l'habit le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. C'est la jeune dauphine, qui vient d'épouser le futur Louis XVI qui lui remet son voile. Elle prononce ses vœux religieux le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et c'est une autre de ses nièces, la comtesse de Provence (épouse du futur Modèle:Souverain2), dans une cérémonie très officielle, qui lui remet le voile noir de carmélite<ref name="entree" />.

Missions au Carmel

À peine entrée au Carmel, elle se voit confier la charge de maîtresse des novices. Ce ne sont pas moins de 13 jeunes novices qu'elle doit diriger, guider et parfois modérer dans leur enthousiasme<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fin 1771, elle est nommée à la charge d'économe du monastère. Elle fait effectuer plusieurs travaux qu'elle suit avec soin. En 1779 elle fait reconstruire l'église (délabrée) par Richard Mique<ref group="Note" name="travail">Thérèse de Saint-Augustin s'opposera même à son architecte concernant le travail le dimanche : celui-ci pour gagner du temps fait travailler ses ouvriers les dimanches et jours de fêtes. Thérèse refuse que le repos dominical soit profané et pour bien le signifier… indique aux ouvriers comme au responsable des travaux qu'elle refuse de payer ces jours-là ! Voir Modèle:Lien web</ref>.

Prieure du couvent

Elle est élue prieure<ref group=Note name="prieure">La prieure est élue pour 3 ans.</ref> en 1773, 1776 et 1785. Elle refuse d'user de son statut de fille de roi pour en tirer des privilèges ou intervenir auprès d'autres personnes en faisant jouer son statut. Cependant, lorsque la défense de la pureté de la foi, ou l’intérêt de l’Ordre du Carmel est en jeu, elle se démène sans compter, établissant une correspondance importante<ref name="princesse">Modèle:Lien web</ref>. Elle est même en contact avec Benoît Labre.

Louis XV meurt le Modèle:Date. Son petit-fils, Modèle:Souverain2, neveu de Madame Louise, monte alors sur le trône.

Lorsque Modèle:Souverain2 chasse de son empire tous les religieux contemplatifs, elle organise leur arrivée en France, accueille dans son couvent les carmélites qui arrivent de leurs différents carmels, avant de leur trouver une place dans d'autres Carmels. Ainsi, en Modèle:Date, elle accueille 13 religieuses carmélites chassées du carmel de Bruxelles. Les religieuses s'entassent donc, durant un certain temps, à 58 dans leur carmel de Saint-Denis. Quelques années plus tard, avec la révolution, les persécutions et la fermeture des couvents, le flux de carmélites repart dans l'autre sens<ref name="princesse"/>,<ref name="temoignage">Modèle:Lien web</ref>.

Son décès

Elle meurt le Modèle:Date de décès à Saint-Denis. Selon le témoignage de ses supérieurs, mentionné dans les notes du monastère de Saint-Denis, elle a été brutalement frappée par une maladie causée par un empoisonnement. Dans sa biographie écrite par une carmélite de sa communauté, il y est précisé que quelques personnes gênées depuis un certain temps par la réputation et la religion de Modèle:Citation ont voulu attenter à sa vie. Elle reçoit d'abord des lettres anonymes contenant du poison, mais une personne amie du monastère prévient à temps la prieure, qui déjoue les pièges. Les personnes voulant l'éliminer font déposer alors un paquet bien fermé et cacheté portant une inscription Modèle:Citation, en lui faisant dire qu'il vient de Rome. Ne se méfiant pas, la prieure ouvre le paquet, et y trouve Modèle:Citation, poudre qu'elle respire. La carmélite qui rapporte ces faits indique que la prieure Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle décède quelques jours plus tard<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

D'après ses sœurs en religion, ses derniers mots sont : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ou Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. On donne aussi, par ailleurs, cette version qui proviendrait de témoignages dignes de foi (comme celui de Madame Campan, lectrice des filles de Louis XV)<ref name="motsdelafin">Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="motsdelafin"/>.

Quelques mois après sa mort, la Révolution chasse sa dynastie du trône, et persécute les religieux<ref group=Note>Voir les Carmélites de Compiègne et les Pontons de Rochefort</ref>. En 1793 les révolutionnaires qui profanèrent les tombes des rois de France dans la basilique Saint-Denis viennent également dans le cimetière de son Carmel, situé autour du cloître, pour déterrer son corps et le jeter dans la fosse commune, avec les restes de la famille royale<ref name="temoignage"/>.

Béatification

Le procès ordinaire a lieu de 1855 à 1867. Le pape Modèle:Souverain2 introduit son procès en béatification le Modèle:Date. Cette même année il déclare Mère Thérèse de Saint-Augustin comme « Vénérable ».

Le procès (nécessaire à l'époque) de non-culte a lieu en 1885-1886. Le procès de sainteté se déroule en 1891-1892.

Le procès des vertus a lieu de 1896 à 1904. Le décret validant ces procès est publié le Modèle:Date-.

La béatification de Mère Thérèse de Saint-Augustin est reprise à Rome le Modèle:Date, comme cause historique de canonisation selon la nouvelle procédure<ref name="béatification">Modèle:Lien web.</ref>.

Une association est fondée en janvier 1986 pour soutenir cette cause de béatification.

Les décrets sur les vertus héroïques de Thérèse de Saint-Augustin ont été publiés le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À ce jour, il ne manque qu'un miracle officiellement reconnu et attribué à Mère Thérèse de Saint-Augustin pour que l'Église la déclare officiellement « Bienheureuse »<ref name="béatification"/>.

Citations

Postérité dans les arts

Portraits

Voir aussi Louise de France Carmelite, portrait, anonyme, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Musée du Louvre sur la page Les Demoiselles de Saint-Cyr illuminent les Ténèbres de Couperin.

Chanson et poésie

Une chanson écrite au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sur Madame Louise de France (au sujet de son entrée au Carmel) a été retrouvée dans un chansonnier en 1998 à La Chapelle-d'Abondance<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Si le texte de la chanson intitulée Modèle:Citation est connu, la partition de la musique a été perdue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Charlotte Reynier Bourette (dite Modèle:Mme la Muse limonadière) a composé en 1771 un poème à Madame Louise de France sur sa profession de Carmélite. Cette composition nous est parvenue via la BNF(Modèle:Lire en ligne).

Roman

Madame Louise apparaît dans plusieurs romans de la série des Enquêtes de Nicolas Le Floc'h, de Jean-François Parot. C'est elle qui dévoile à Nicolas Le Floc'h une partie de ses origines liées à la famille royale.

Filmographie

Dans le film Jeanne du Barry (2023) de Maïwenn, son rôle est interprété par Capucine Valmary.

Ascendance

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:Ancêtres-compact6

Modèle:Boîte déroulante/fin

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Documents

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail