Roberto Bolaño
Roberto Bolaño, né à Santiago le Modèle:Date de naissance- et mort à Barcelone le Modèle:Date de décès-, est un poète, romancier et nouvelliste chilien.
Biographie
Roberto Bolaño est né à Santiago. Son père est chauffeur routier (et boxeur) et sa mère enseignante<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Goldman, Francisco. "The Great Bolaño", New York Review of Books, 19 juillet 2007</ref>. Il grandit, avec sa sœur, dans une région côtière, au sud du pays. Il se décrit comme un enfant maigrichon, myope, plongé dans les livres et peu prometteur. Il est dyslexique et souvent tyrannisé par ses camarades à l'école. Il en conçoit un sentiment d'exclusion.
En 1968, il suit sa famille à Mexico. Après son renvoi de l'école, il devient journaliste et militant de gauche<ref>Rohter, Larry. 'A Writer whose Posthumous Novel Crowns an Illustrious Career', New York Times, 9 août 2005</ref>.
Un moment charnière de la vie de Bolaño, mentionné dans plusieurs de ses ouvrages, survient en 1973, lorsqu'il quitte Mexico pour le Chili, pour Modèle:Citation en appuyant Salvador Allende. Après le coup d'État de Pinochet qui renverse Allende, Bolaño est arrêté, soupçonné de terrorisme, et passe huit jours en détention<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Schama, Chloe. 'Dust and Literature',The New Republic, May 8, 2007 Inaccessible actuellement Modèle:Lien archive</ref>. Il est sauvé par deux anciens camarades de classe, devenus gardiens de prison<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Unofficial biography of Bolaño at mundoandino.com</ref>. Bolaño décrit cette expérience dans Détectives, tiré du recueil Appels Téléphoniques. D'après la version qu'il donne des faits, il n'est ni torturé ni tué, comme il s'y attendait, mais Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} American PEN reproduction of "Dance Card"</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Perdant magnifique</ref>. Il reste encore quelques mois au Chili et évoque le temps de Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} garciamadero.blogspot.com</ref>.
Pour l'essentiel de sa vie jusqu'à la fin des années 1980, Bolaño vit en vagabond, entre le Chili, le Mexique, le Salvador, la France et l'Espagne.
Dans les années 1970, Bolaño devient trotskiste et membre fondateur de l'infraréalisme, mouvement poétique mineur. Il se complaît à parodier les attitudes du mouvement dans Les Détectives sauvages<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Account of infrarrealismo by JD Adamski</ref>.
Après avoir passé un moment au Salvador en compagnie du poète Roque Dalton et des guérilleros du Front Farabundo Martí de libération nationale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Roque Dalton and Roberto Bolaño sur venepoetics.blogspot.com</ref>, il revient à Mexico, mène une vie de poète bohème et d'enfant terrible de la littérature – Modèle:Citation, déclare Jorge Herralde, son éditeur. Son comportement erratique est dû tant à un idéal gauchiste qu'à un mode de vie chaotique.
Bolaño arrive en Europe en 1977 et finit par s'installer en Espagne. Il se marie et s'installe sur la côte méditerranéenne, près de Barcelone. Il travaille le jour comme plongeur, gardien de camping, groom et éboueur, et écrit la nuit. Au début des années 1980, il s'installe à Blanes, petite cité balnéaire de Catalogne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} In the sonora sur garciamadero.blogspot.com</ref>.
Il continue d'écrire de la poésie et se met à la fiction au début de la quarantaine, se sentant responsable du futur bien-être matériel de sa famille, comme il le révèle au cours d'une interview, ses revenus de poète étant tout à fait insuffisants. Jorge Herralde confirme que Bolaño Modèle:Citation car la naissance de son fils en 1990 l'incite à assumer ses responsabilités et à croire qu'il lui sera plus facile de gagner sa vie en écrivant de la fiction. Malgré tout, il continue de se considérer avant tout comme un poète, et un recueil de poésie, dont l'élaboration s'étale sur vingt ans, est publié en 2000 sous le titre de Los perros románticos (les Chiens romantiques).
Bolaño meurt le Modèle:Date-, d'une insuffisance hépatique. Six semaines avant sa mort, les romanciers latino-américains le saluent comme le plus important romancier de sa génération, lors d'une conférence internationale tenue à Séville. Parmi ses plus proches amis figurent les romanciers Rodrigo Fresán et Enrique Vila-Matas. Fresán déclare : Modèle:Citation Modèle:Citation, observe Fresán, Modèle:Citation. Selon Fresán, Modèle:Citation<ref>Roberto Bolano – 2666, etc sur www.bookcourt.org</ref>. Larry Rohter du New York Times disait que Bolaño plaisantait à propos du mot Modèle:Citation, disant qu'il Modèle:Citation<ref>Rohter, Larry. 'A Writer whose Posthumous Novel Crowns an Illustrious Career,' New York Times, 9 août 2005</ref>.
À propos de son pays natal, qu'il n'avait visité qu'une seule fois après son exil volontaire, Bolaño avait des sentiments mitigés. Il était célèbre au Chili pour ses attaques féroces contre Isabel Allende et d'autres membres de l'establishment littéraire. Modèle:Citation, d'après le romancier et dramaturge chilien Ariel Dorfman.
Roberto Bolaño laisse derrière lui sa femme, espagnole, et leurs deux enfants, qu'il a appelés Modèle:Citation. Ses enfants ont pour prénoms Lautaro (d'après le chef mapuche Lautaro, qui résista aux Espagnols lors de la conquête du Chili, selon le récit épique La Araucana) et Alexandra. Dans sa dernière interview, publiée par l'édition mexicaine du magazine Playboy, Bolaño dit se considérer comme Latino-Américain et ajoute : Modèle:Citation
Bien qu'il se soit toujours senti profondément poète, dans la ligne de Nicanor Parra, sa réputation s'est bâtie sur ses romans et ses nouvelles<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Account of Bolaño's poetry by Ben Ehrenreich at poetryfoundation.org</ref>. Poète bohémien, enfant terrible de la littérature, Bolaño ne commence à écrire des œuvres de fiction qu'au cours des années 1990. Il devient immédiatement un des personnages clés de la littérature espagnole et latino-américaine.
Ses œuvres sont successivement saluées par la critique, notamment les romans Los detectives salvajes (Les Détectives sauvages) et Nocturno de Chile (Nocturne du Chili), et le posthume 2666. Ses deux séries de nouvelles, Llamadas telefónicas (Appels téléphoniques) et Putas asesinas (Des putains meurtrières), sont récompensées par des prix littéraires. En 2009, plusieurs romans inédits sont découverts dans les archives de l'auteur.
Il obtient le prix Herralde en 1998 et le prix Rómulo-Gallegos en 1999.
Œuvre
Les éditions originales sont parues en langue espagnole en Espagne, généralement chez Anagrama. Ci-dessous, une date entre crochets, après le titre original, indique la période d'écriture de l'ouvrage (ou des composantes d'un recueil).
La plupart de ses œuvres, traduites en français chez Christian Bourgois par Robert Amutio, ont été rééditées une première fois en poche dans la collection « Titres » du même éditeur, ou dans la collection « Motifs » du Serpent à Plumes, ou encore, pour les trois longs romans, chez Gallimard, dans la collection « Folio ».
Les œuvres complètes de Roberto Bolaño en six volumes sont publiées en français par les Éditions de l'Olivier à partir de 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La nouvelle édition en poche de l’ensemble de l’œuvre est désormais publiée et en cours de publication à partir de cette réédition dans la collection Points/Seuil.
Romans
- 1984 : La senda de los elefantes [1981-1982] ; réédition en 1999 sous le titre Monsieur Pain<ref>Monsieur Pain, écrit en 1981-1982, a d'abord été publié en 1984 sous le titre La senda de los elefantes après avoir remporté le prix "Félix Urabayen" de Tolède ; il a ensuite été réédité en 1999 sous son titre actuel.</ref> Modèle:Commentaire biblio
- 1984 : L'esprit de la science-fiction [1984] ; inédit publié de façon posthume
- 1993 : La pista de hielo Modèle:Commentaire biblio
- 1996 : Estrella distante - roman court Modèle:Commentaire biblio
- 1998 : Los detectives salvajes Modèle:Commentaire biblio
- 1999 : Amuleto - roman court Modèle:Commentaire biblio
- 2000 : Nocturno de Chile - roman court Modèle:Commentaire biblio
- 2002 : Amberes [1980] - roman court Modèle:Commentaire biblio
- 2002 : Una novelita lumpen [2001] Modèle:Commentaire biblio
- 2004 : 2666 [1999-2003] Modèle:Commentaire biblio
- 2010 : El Tercer Reich [1989] Modèle:Commentaire biblio
- 2011 : Los sinsabores del verdadero policía [198x-2003] Modèle:Commentaire biblio
- 2017 : Tombes de cowboys [1993-2003] - récits Modèle:Commentaire biblio
Recueils de nouvelles
- 1984 : Consejos de un discípulo de Morrison a un fanático de Joyce [1983] coécrit avec A. G. Porta Modèle:Commentaire biblio
- 1996 : La literatura nazi en América Modèle:Commentaire biblio
- 1997 : Llamadas telefónicas Modèle:Commentaire biblio
- 2001 : Putas asesinas Modèle:Commentaire biblio
- 2003 : El gaucho insufrible - contient des nouvelles et deux essais Modèle:Commentaire biblio
- 2007 : El secreto del mal - contient des nouvelles et quelques essais Modèle:Commentaire biblio
Poésie
- 1976 : Reinventar el amor [plaquette de 20 p., 225 ex., Mexico]
- 1992 : Fragmentos de la Universidad Desconocida [1978-1992, repris dans Universidad]
- 1993 : Los perros románticos [1977-1990] rév. 2000/2006 [1980-1998] Modèle:Commentaire biblio SRL
- 1995 : El último salvaje [1990-1993, repris dans Universidad]
- 2000 : Tres [1981/1993/1994] Modèle:Commentaire biblio
- 2007 : La Universidad Desconocida [1978-1993, poèmes rares ou inédits plus Anvers]
Autres publications
- 2004 : Entre paréntesis [1998-2003] - essais, articles et discours Modèle:Commentaire biblio
- 2011 : Bolaño por sí mismo [1998-2003]
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Anne Picard et Melina Balcázar (éd.), Revue Europe, Roberto Bolaño, n° 1070-1071-1072 – juin/juillet/Modèle:Date-.
- Karim Benmiloud et Raphaël Estève (coord.) Les Astres noirs de Roberto Bolaño. Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2007.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Patricia Espinosa H. Territorios en fuga: estudios criticos sobre la obra de Roberto Bolaño. Providencia (Santiago), Ed. Frasis, 2003.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Celina Manzoni (coord). Roberto Bolaño, la escritura como tauromaquia. Buenos Aires, Corregidor, 2002.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Celina Manzoni, Dunia Gras, Roberto Brodsky. Jornadas homenaje Roberto Bolaño (1953-2003): simposio internacional. Barcelone, ICCI Casa Amèrica a Catalunya, 2005.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fernando Moreno (coord.). Roberto Bolaño, una literatura infinita. Poitiers, université de Poitiers, 2005.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bolaño por sí mismo. Entrevistas escogidas. Santiago du Chili, Ediciones Universidad Diego Portales, 2006.
- Antonio Werli, Julien Frantz et Julien Schuh (dir.) Revue Cyclocosmia n° 3. Dossier critique avec Eric Bonnargent, Horacio Castellanos Moya, Julien Frantz, Rodrigo Fresan, Sergio Gonzalez Rodriguez, Jorge Herralde, Eduardo Lago, Joaquin Manzi, François Monti, Alban Orsini, Néstor Ponce, Yaël Taïeb, Antonio Werli... Strasbourg, Editions Minuscule, 2010.
- Éric Marty, « LIttérature et féminicide - sur 2666 de Roberto Bolaño, AOC, Modèle:Date-.
Articles connexes
- Littérature postmoderne, Liste de romans postmodernes
- Liste d’œuvres littéraires traitant des dictatures militaires dans les pays latino-américains au XXe siècle