Guillaume II de Nevers
Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aristocrate médiéval
Modèle:Guillaume II de Nevers, comte de Nevers<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148">Modèle:Harvsp. Guillaume de Nevers mort en 1148 est appelé Modèle:Guillaume II sur wikipédia et Modèle:Noble- sur MedLands.</ref> et d'Auxerre<ref name="MdLndsAuxerreGuillaume3Nevers1148">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group="N">Modèle:Guillaume II de Nevers est comte de Nevers et d'Auxerre depuis la mort de son grand-père en 1099 ou 1100, jusqu'à 1147 où il renonce à ses titres peu avant sa mort.</ref>, né en 1083, mort le Modèle:Date, est un membre de la noblesse.
Famille
Modèle:Guillaume II de Nevers est le fils de Modèle:Noble, comte de Nevers par délégation de son père Modèle:Noble- (1079-1089), et d'Agnès de Beaugency<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148"/>,<ref group="N">Charte de 1134 : "Guillelmus comes Nivernensis, qui fuit natus de filia Lancelini de Baugenciaco" (Modèle:Noble- comte de Nevers, qui est né de (Agnès de Beaugency) la fille de Lancelin de Beaugency") renonce aux pratiques préjudiciables à l'abbaye de Saint-Michel, avec l'approbation de "Adalaidis comitissa uxor ipsius… et filii ipsorum Rainaldus et Robertus…Guillelmus filius supradicti comitis" ("comtesse Adélaïde notre femme… et nos fils Rainald et Robert… Modèle:Noble- fils du susdit comte"). Dans Modèle:Ouvrage. Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>.
Biographie
À la mort de son père en 1089, il demeure sous la tutelle de son grand-père Modèle:Noble jusqu'à la mort de celui-ci en 1099 ou 1100<ref name="ChalleAux130">Modèle:Harvsp.</ref>.
Participation aux croisades
La prise de Jérusalem en 1099 enflamme l'Occident. Modèle:Guillaume II fait partie de la multitude qui décide de se rendre en Terre sainte en renfort<ref name="ChalleAux131">Modèle:Harvsp.</ref>. Mais la préparation d'une telle expédition n'est pas une mince affaire ; il prend le départ en 1104 seulement selon Challe<ref name="ChalleAux132">Modèle:Harvsp.</ref>, plus vraisemblablement en 1101<ref group="N">Si Modèle:Guillaume II de Nevers échappe à un massacre lors d'une des Modèle:Page h', c'est vraisemblablement la bataille de Ramla de mai 1102 qui fut une catastrophe du point de vue militaire et en pertes humaines, bien qu'une réussite grâce à l'ineptie du commandement adverse. Guillaume a donc dû prendre la route au plus tard fin 1101.
Cet argument est à rajouter à la datation d'Albert d'Aix, qui donne août 1101 pour la cuisante défaite de Guillaume à Héraclée (voir Modèle:Harvsp).</ref>.
Entre-temps il fait nombre donations, concessions et actes de piété. En Modèle:Date- il renonce, pour lui et pour ses successeurs, au droit de main-morte sur les biens de l'évêché à la mort des évêques<ref name="ChalleAux131et132">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="N">Guillaume suit l'exemple du comte de Blois et de Chartres qui a déjà renoncé à son droit de main-morte en faveur de l'évêque de Chartres, et de même Modèle:Noble envers l'évêque de Meaux. La coutume de main-morte a été proscrite par le concile de Clermont en 1095 seulement. Voir Modèle:Harvsp.</ref>.
Il part en compagnie de Eudes Herpin vicomte de Bourges et d'une petite armée<ref name="ChalleAux132"/> de 15 000 hommes<ref name="ChalleAux133">Modèle:Harvsp.</ref> suivie d'une grande foule de moines, femmes, enfants et hommes désarmés. Tous embarquent à Brindes pour traverser l'Adriatique puis rejoignent Constantinople à pied. Mais l'accès à la ville leur est interdit et ils repartent deux semaines plus tard<ref name="ChalleAux132"/>. Ils ont appris qu'un corps d'armée de 100 000 hommes, commandé par Modèle:Noble duc de Bourgogne, Modèle:Noble comte de Blois, Modèle:Lien évêque de Milan et Conrad connétable de l'empire germanique, s'est fait massacrer dans les défilés de Paphlagonie vers l'Anatolie, ainsi que la foule qui les suivait ; mais ils décident malgré tout de prendre le même chemin. Ils partent de Nicomédie vers le solstice d'été.
Se dirigeant vers Iconium, ils passent plusieurs semaines à traverser des étendues déjà ravagées et désertées. Rencontrant alors vers Ereğli une armée turque menée par le sultan d'Iconium, ils sont défaits, puis harcelés par la soif, la faim, la fatigue et la maladie autant que par les Turcs qui font fuir leurs guides et achèvent les traînards jusqu'à Héraclée en Modèle:Date-<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148"/>.
Les chevaliers abandonnent les pèlerins et s'enfuient à Germanicopolis en Cilicie. De là ils gagnent Antioche, où ils arrivent en nombre des plus réduit, dépouillés même de l'essentiel et plus morts que vifs. Quelques mois après ils y sont rejoints par les restes d'une troisième armée commandée par Guillaume comte de Poitou, Guillaume évêque de Clermont, Welf duc de Bavière et la comtesse Ida margrave d'Autriche qui ont subi le même sort<ref name="ChalleAux133"/>.
Découragé par ces échecs, Guillaume fait son pèlerinage à Jérusalem, échappe avec beaucoup de chance à la déroute de Ramla en Modèle:Date-<ref group="N">À la deuxième bataille de Ramla, Modèle:Noble comte de Blois et Modèle:Noble duc de Bourgogne sont tués et le comte de Bourges fait prisonnier.</ref>, et revient dans ses états en 1104<ref name="ChalleAux134">Modèle:Harvsp.</ref>.
Démêlés avec Hugues de Saint-Vérain
Il trouve son château de Cosne occupé par Hugues le Manceau de Saint-Vérain, ainsi que la ville ; et Hugues a fait main basse sur les revenus de l'évêque<ref name="ChalleAux134"/>. L'évêque Humbaud lui fait rendre le tout à l'aide d'une excommunication par Modèle:Noble<ref name="ChalleAux135">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Deux fois prisonnier et revanche - Hugues le Manceau
Modèle:Guillaume II est fait deux fois prisonnier au cours de sa vie<ref name="ChalleAux136">Modèle:Harvsp.</ref>.
- Expédition contre Thomas de Marle
Ce seigneur est le fils d'Modèle:Noble et d'un caractère frondeur, qui tourne contre lui roi et clergé : il héberge notoirement les assassins de Gaudry évêque de Laon, et harcèle les habitants d'Amiens à qui le roi Louis le Gros a donné une commune, en quoi lesdits habitants d'Amiens sont aussi soutenus par l'évêque d'Amiens Geoffroy. Louis le Gros convoque ses vassaux pour faire plier le rebelle. Modèle:Guillaume II, s'y rendant, tombe dans une embuscade tendue par Hugues le Manceau sur l'instigation de Modèle:Noble ; Guillaume pris à Avallon (selon la chronique de Vézelay) ou à Ainay<ref name="ChalleAux136"/> (selon Lebeuf), Hugues le Manceau l'amène au château de Blois. Quelques jours plus tard, le Modèle:Date-, se tient le concile de Beauvais<ref name="ChalleAux137">Modèle:Harvsp.</ref> sous l'égide de Conon de Préneste<ref name="211Richard1777vol5">Modèle:Ouvrage. Pages 726-732 : index des conciles (date et page).</ref>, légat du pape ; Thomas de Marle est dégradé et dépossédé de ses fiefs, et sont excommuniés tous les participants à quelque degré que ce soit à l'agression contre Modèle:Guillaume II, pour motif de violation de la trêve de Dieu. Le légat du pape envoie la sentence à Yves évêque de Chartres avec mission pour lui de la communiquer à Thibaut de Blois. La réponse de Thibaut de Blois (par le biais de son défenseur Yves) enjoint aux accusateurs de travailler au rétablissement de la paix entre le comte de Blois et le roi Louis le Gros<ref name="ChalleAux137"/> ; c'est un refus, une déclaration de guerre contre le roi et une histoire dans laquelle Modèle:Guillaume II n'est qu'un pion. D'autant que Modèle:Noble- de Blois doit être aidé par le roi d'Angleterre Modèle:Noble, son oncle, pour faire face à Louis le Gros. Henri Beauclerc envoie des troupes à Thibaut de Blois, ce qui ajoute un grief de plus à la liste que tient Louis le Gros envers son alter ego anglais. C'est la guerre de succession de Normandie, qui dure trois longues années pour Guillaume qui en attend l'issue en prison à Blois. Il n'est pas oublié puisqu'au concile de Reims mené en 1119 par Modèle:Noble en personne, Louis le Gros le cite<ref name="ChalleAux138">Modèle:Harvsp.</ref> :Modèle:Citation bloc Ce concile n'apporte pas de solution immédiate pour Guillaume mais la médiation du pape (facilitée par la grosse défaite française à la bataille de Brémule du Modèle:Date-) amène un traité de paix signé en 1120 (favorable aux Anglais). Thibaut de Blois relâche Guillaume de Nevers cette année-là, car on trouve ce dernier assistant à la signature d'une charte en faveur de Pontigny le Modèle:Date- à Clamecy<ref name="ChalleAux139">Modèle:Harvsp.</ref>.
- Vengeance ratée contre Hugues le Manceau
Modèle:Guillaume II garde une profonde rancune contre Hugues le Manceau et, vers 1130, croit avoir trouvé le moyen de l'assouvir. Il s'agit pour lui de revendiquer le château de Cosne que son ennemi a repris, et d'arriver à ses fins pour une histoire de fief non nommé mais qui relève du comte de Blois ; or Guillaume ne fait pas confiance à la partialité du comte et pense que les armes, face à un adversaire moins équipé que lui-même, peuvent résoudre la question sans passer par la cour comtale<ref name="ChalleAux139"/>. Il en appelle à Louis le Gros et à l'évêque d'Autun, et tous trois viennent assiéger Hugues le Manceau dans Cosne et entourent la ville d'un fossé pour mieux l'isoler. Mais ce dernier envoie des émissaires au comte de Blois, qui convoque ses vassaux et arrive à la rescousse, accompagné notamment de Modèle:Noble, comte d'Anjou, et des 440 soldats et chevaliers de ce dernier. Apprenant l'arrivée imminente de ces renforts, Louis le Gros plie sagement bagage ; poussé par sa rancune, Modèle:Guillaume II reste devant Cosne. Thibaut de Blois et Geoffroy d'Anjou arrivent, Guillaume fait retraite mais trop tard : Geoffroy d'Anjou le capture. Modèle:Guillaume II de Nevers doit payer une forte rançon pour sa libération. Il est libre en 1131, année où il est témoin d'une donation de l'usage de bois par Hugues le Manceau à l'abbaye de Villegondon que ce dernier vient de fonder entre Cosne et Saint-Vérain<ref name="ChalleAux140">Modèle:Harvsp.</ref>.
- Guillaume a sa revanche
Louis le Gros se venge ultérieurement du comte Modèle:Noble- de Blois ; il fait brûler le château de Bonneval, détruire celui de Château-Renard et ruiner celui de Saint-Brisson. C'est peut-être une de ces expéditions qui donne à Modèle:Guillaume II l'occasion de prendre sa revanche sur Hugues le Manceau : il le fait prisonnier et l'incarcère à Decize, où Hugues meurt en 1139<ref name="ChalleAux141">Modèle:Harvsp.</ref>.
Autres
Ayant à régler de nombreux points conflictuels avec l'évêque d'Auxerre Hugues de Mâcon, entre 1137 et 1145<ref group="N" name="dateCharteStBernard">Lebeuf ne donne pas de date pour la charte établie par saint Bernard entre Hugues de Mâcon et Modèle:Guillaume II. Cette date ne peut pas être antérieure à l'installation de Hugues de Mâcon comme évêque d'Auxerre en 1137 ; et elle est donnée par Lebeuf comme postérieure à une charte de 1146 mentionnant Modèle:Guillaume II. Voir Modèle:Harvsp.</ref> tous deux acceptent l'arbitrage de saint Bernard<ref name="76Lebeuf1743vol2">Modèle:Harvsp.</ref>.
Résignation de ses titres, mort
Il donne ses biens à ses enfants en 1147 et entre à la Grande Chartreuse où il termine ses jours en 1147 ou début 1148 (son fils Modèle:Noble- lui succède en 1148)<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148"/>.
Donations, fondations
Vers 1117, il fonde l'hôpital de Panthénor à Clamecy ; cet établissement, légué par Modèle:Noble à l'église de Bethléem en Palestine, devient le siège du diocèse de Bethléem quand les Sarrasins reprennent Bethléem de Palestine<ref name="72et98Lebeuf1743vol2">Modèle:Harvsp.</ref>. Il se situe sur la rive droite de l'Yonne, face à Clamecy qui est sur la rive gauche<ref name="bethleemGeoportail" group="N">Bethléem près de Clamecy, carte IGN interactive sur geoportail.gouv.fr.</ref>.
En 1134 il est au monastère de Crisenon, où il se joint à Hugues de Montaigu Modèle:52e évêque d'Auxerre (1115-1136) et l'abbé de Molesme Ébrard, pour s'accorder sur des litiges concernant le premier état des religieuses de l'abbaye de Jully venues à Crisenon et des biens du monastère de Crisenon. Il est décidé que Molesme cède les terres et bâtiments de Crisenon aux religieuses qui l'habitent, s'en réservant toutefois la direction spirituelle et le droit d'y placer trois ou quatre moines en cas de surpopulation à l'abbaye de Molesme ; et que pour compenser cette cession, Hugues de Montaigu donne à l'abbaye de Molesme l'église Saint-Gervais d'Auxerre<ref group="N">L'église Saint-Gervais, aujourd'hui disparue, se trouvait à Auxerre sur la rive droite de l'Yonne, à peu près en face de l'abbaye Saint-Julien sur la rive gauche. Voir Faubourg Saint-Gervais sur auxerre.historique.free.fr pour plus de détails sur Saint-Gervais, église et quartier.</ref>. À cette occasion, Modèle:Noble, Ermengarde, sa mère, et Étienne, son frère, confirment leurs donations en faveur de Crisenon<ref name="12Petit1881">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il contribue avec son épouse en 1144 à la fondation du prieuré Notre-Dame de La Fermeté à La Fermeté (Nièvre).
Mariage et descendance
Il épouse Adélaïde, avec laquelle il a quatre enfants connus<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148"/> :
- Modèle:Noble (1110-1161)<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148"/> ;
- Renaud de Nevers († ~1148), mort à Laodicea<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148"/> ;
- Robert de Nevers († apr. 1134)<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148"/> ;
- Anne, mariée à Modèle:Noble (Guillaume le Vieux)<ref name="MdLndsNeversGuillaume3Nevers1148"/>.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
Bibliographie
Notes et références
Notes
Références
Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin