Là-bas si j'y suis
Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Émission de radio
Là-bas si j'y suis est un site web d'information fondé en Modèle:Date et dirigé par Daniel Mermet. Disponible sur abonnement, ce site propose des articles quotidiens (reportages, chroniques, entretiens) ainsi que des émissions enregistrées en public et en direct. Là-bas si j'y suis est reconnu service de presse en ligne d'information politique et générale par la commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP).
Là-bas si j'y suis a d'abord été une émission de radio diffusée quotidiennement sur France Inter de Modèle:Date à Modèle:Date, produite et animée par Daniel Mermet. Cette émission, atypique dans le paysage radiophonique français, a été déprogrammée en Modèle:Date- : c'est à la suite de cet arrêt que l'émission se transforme en média en ligne. Elle est par ailleurs membre du syndicat de la presse indépendante d'information en ligne.
Là-bas si j'y suis est principalement constituée de reportages, suivant une ligne éditoriale critique et engagée. Abordant de nombreux thèmes (société, voyages, luttes, média, etc.), elle tente de donner un éclairage différent à l'actualité, tant locale qu'internationale en donnant la parole à ceux qui ont moins d'exposition médiatique. Elle est qualifiée par son animateur de « modeste et géniale ». Son slogan est : Modèle:Citation.
L'émission sur France Inter
Description
Là-bas si j'y suis a d'abord été une émission de radio diffusée quotidiennement sur France Inter de Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Date-.
La vie des gens d'ici ou d'autres pays, les mouvements sociaux ou les ghettos des riches, les menaces sur les services publics ou les lobbies des sociétés multinationales, l'altermondialisme, les OGM, les nanotechnologies, le microcrédit, sont quelques-uns des thèmes abordés par l'émission. Daniel Mermet diffuse de nombreux reportages réalisés à l'étranger, en Grèce, en Italie, en Espagne, au Maghreb, en Amérique, à Dubaï, en Palestine, etc.
Là-bas si j'y suis s’ouvre chaque jour par une sélection de messages reçus sur le répondeur téléphonique de l'émission. Les auditeurs y réagissent à l'actualité, y expriment leurs accords ou leurs désaccords avec les thèmes traités par les émissions précédentes, y font part de leurs colères ou de leur enthousiasme parfois avec humeur et souvent avec humour… Daniel Mermet indique en 2013 que le répondeur reçoit une moyenne de 50 messages par jour, l'émission en diffusant quotidiennement une moyenne de 8 à 10<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans le journal mensuel Le Monde diplomatique, le journaliste Jean-Claude Guillebaud écrit en Modèle:Date- : Modèle:Citation <ref>Le Monde diplomatique : « Là-bas si j’y suis, de Daniel Mermet. Un miracle de la radio », par Jean-Claude Guillebaud, février 2000.</ref>.
Le Nouvel Observateur présente Là-bas si j'y suis comme une émission Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'émission accueille une fois par mois des journalistes du Monde diplomatique qui viennent parler des sujets abordés dans le numéro en cours de publication.
Le générique de l'émission associe un titre Modèle:Lien de Cole Porter dans l'enregistrement de Cannonball Adderley, une annonce diffusée dans un aéroport et un bruit d'échappement d'une moto américaine Harley Davidson.
Un autre élément non négligeable de cette émission est, dans les premières minutes, la diffusion d'une sélection de messages laissés par les AMG (« auditeurs modestes et géniaux ») sur le répondeur téléphonique de l'émission, qui donnent entre autres des informations sur la vie sociale locale, ainsi que les dates et lieux des « repaires de là-bas », débats réunissant des amateurs de l'émission.
L'équipe
De nombreux reporters ont travaillé pour Là-bas si j'y suis : Giv Anquetil, Antoine Chao, Charlotte Perry, François Ruffin, Anaëlle Verzaux, Gaylord Van Wymeersch, Sylvie Coma, Zoé Varier, Hervé Pauchon, Leila Djitli, Olivia Gesbert, Pascale Pascariello, Francesco Giorgini, Claire Hauter, Sonia Kronlund, Renaud Lambert, Sophie Le Chevalier, Julien Brygo, Inès Léraud, Christelle Loigerot, Aude Merlin, Anne Riou, Sylvain Savolainen, Thierry Scharf, Sophie Simonot, Dillah Teibi, Sarah Lefèvre, Emmanuelle Walter et Ludovic Dunod.
Plusieurs réalisateurs se sont succédé entre 1989 et 2014 : Jérôme Chelius, Franck Haderer, Bruno Carpentier, Antoine Chao, Lauranne Thomas, Yann Chouquet, Khoi N'Guyen, Raphaël Mouterde, Lucie Akoun et Michelle Soulier.
Les Amis de Là-bas si j'y suis
L'émission est qualifiée par son animateur de « modeste et géniale » <ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 2005, Daniel Mermet propose que ses auditeurs se réunissent localement pour discuter de façon conviviale. Les « Repaires des Amis de Là-bas si j'y suis » permettent aux auditeurs de se rencontrer, un peu partout en France. Ils sont régulièrement annoncés à l'antenne, par le répondeur ou par Daniel Mermet lui-même. La liste est aussi disponible sur internet<ref>Liste des repaires de Là-bas si j'y suis.</ref>.
Les Amis de là-bas si j'y suis sont également régulièrement surnommés par Daniel Mermet les AMG (les « auditeurs modestes et géniaux »). On parle donc parfois de « repaires des AMG ».
Récompenses
- Prix Ondas, décerné à Daniel Mermet (1992)
- Prix de la Société civile des auteurs multimédia : œuvre de l'année, catégorie radio (1993) <ref>Prix Scam 2009.</ref>,<ref>Les lauréats des Prix de la Scam.</ref>
- Prix Goretta (1996) décerné à la reporter Zoé Varier<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Prix du Conseil français de l'audiovisuel (1998)
- Grand Prix de la SCAM décerné à Daniel Mermet, "pour l'ensemble de son œuvre" (2013)<ref>Les Prix Scam 2013.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>
Publication
- Daniel Mermet, Là-bas si j'y suis. Carnets de routes, éd. Pocket, Paris, 444 p., 2000, Modèle:ISBN
Historique
Horaire de diffusion
Pendant les premières années de l'émission, l'horaire de diffusion varie plusieurs fois : initialement diffusée à 13 h 30, immédiatement après le journal, en Modèle:Date-, elle passe à 14 h en 1990, puis à 15 h en 1995, avant de s'établir à 17 h en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est à cet horaire que l'émission fait ses meilleures audiences et acquiert sa renommée.
En 2006, la direction de France Inter annonce son intention de décaler l'émission à la plage 15 h-16 h (au lieu de 17 h-18 h) lors la rentrée de septembre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Cette disposition est combattue par Daniel Mermet car elle entraînerait selon lui une perte d'audience <ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Les auditeurs se sont mobilisés pour soutenir l'émission, et une pétition en ligne est lancée<ref>La pétition sur internet.</ref> contre ce glissement d'horaire pouvant être considéré comme une reprise en main politique à la veille de l'élection présidentielle de 2007 (ce que la direction de France Inter nie).
Le cap des 200 000 signatures est dépassé le Modèle:Date-, mais sans pour autant infléchir la décision de la radio. En Modèle:Date-, la pétition a atteint 215 972 signatures, et Daniel Mermet envoie un email aux signataires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La relégation de l’émission aura finalement fait perdre des auditeurs par rapport à l’audience qu’avait « Là-bas si j'y suis » à 17 heures <ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Mais ceci de façon momentanée, car aujourd'huiModèle:Quand grâce au procédé du podcasting, l'audience ne cesse d'augmenter et Daniel Mermet reste très écouté à la radio comme sur internet (600 000 auditeurs réguliers).
En 2013, la direction de France Inter annonce à l'équipe son intention de supprimer l'émission du vendredi pour la rentrée de septembre<ref>Antoine Chao, « Harcèlement à "Là-bas si j’y suis" : la réponse d’un reporter », in Rue89, nouvelobs.com, 7 juillet 2013.</ref>.
Conflits internes
L'équipe de Là-bas si j'y suis a connu plusieurs conflits internes. Joëlle Levert en 2003<ref>Les articles concernant les accusations de Joëlle Levert (2003), publiés par Acrimed, sont rassemblés en un article : « Mis en cause pour "harcèlement moral", Daniel Mermet répond », Acrimed, Modèle:1er décembre 2003.</ref>, puis Thierry Scharf et Claire Hauter ont mis en cause le style de management de Daniel Mermet et les conditions de travail pour l'émission.
Dans sa dernière réponse du Modèle:Date-, intitulée « Pourquoi tant d'amour ? », Daniel Mermet précise : Modèle:Citation
Olivier Cyran revient en 2013<ref>Olivier Cyran, « Daniel Mermet ou les délices de "l'autogestion joyeuse" », Article11.</ref> sur cette question et propose le témoignage de trois anciens salariés de l'émission qui dénoncent la manière dont le producteur gère ses collaborateurs. Antoine Chao donne son avis de reporter dans une tribune publiée par Rue89 le Modèle:Date- : Modèle:Citation
2014 : disparition et réactions
Le Modèle:Date-, le Syndicat national des journalistes publie un communiqué débutant par Modèle:Citation<ref>Qui veut la peau de "Là-bas si j’y suis ?". Syndicat national des journalistes, 27 juin 2014.</ref>.
Le Modèle:Date-, après avoir réduit la diffusion de l'émission à quatre jours par semaine au lieu de cinq à partir de Modèle:Date-<ref>Harcèlement à « Là-bas si j’y suis » : la réponse d’un reporter (Antoine Chao). Rue89, 7 juillet 2013 .</ref>, Laurence Bloch, directrice de France Inter, annonce l'arrêt de l'émission<ref name="LM2014"/>,<ref>https://www.20minutes.fr/medias/1412067-france-inter-l-emission-de-daniel-mermet-ne-sera-pas-renouvelee.</ref>, contre la volonté de l'équipe de l'émission. Elle déclare : Modèle:Citation<ref>Benoît Daragon, « Laurence Bloch (France Inter) détaille en exclusivité la grille de rentrée » sur PureMédias, 27 juin 2014</ref>.
Le Modèle:Date-, Les Inrockuptibles publie une longue interview de Daniel Mermet<ref>Daniel Mermet : “Les médiocres sont de retour dans la vallée fertile”. Les Inrockuptibles, 29 juin 2014.</ref>.
Le Modèle:Date-, l'association ACRIMED publie un communiqué dans lequel elle déplore la fin de cette émission, et dans lequel elle rappelle des décisions de Laurence Bloch lors de ses postes précédents<ref>France Inter : suppression de « Là-bas si j’y suis » et autres sévices publics (Communiqué d’Acrimed). ACRIMED, 30 juin 2014.</ref>.
Dès l'annonce de la suppression de l'émission, l'équipe de Daniel Mermet travaille à l'élaboration d'une nouvelle émission « fidèle à l'écriture et à l'esprit de l'émission disparue. »<ref>Modèle:Lien web.</ref> Cela aboutira au lancement de l'émission Comme un bruit qui court<ref>Modèle:Lien web.</ref> diffusée le samedi de Modèle:Heure à Modèle:Heure à partir de la rentrée 2014. Cette nouvelle émission est co-produite par Giv Anquetil, Antoine Chao et Charlotte Perry, tous trois reporters de longue date pour l'émission Là-bas si j'y suis. Daniel Mermet indique, le Modèle:Date-, qu'il compte continuer Là-bas si j'y suis sur Internet à partir du Modèle:Date-<ref>Franz Peultier, Daniel Mermet veut relancer « Là-bas si j’y suis » sur Internet en janvier 2015, acrimed.org, le 28 août 2014.</ref>.
2015 : le site Là-bas si j'y suis
Le Modèle:Date- est diffusée sur internet (uniquement) la nouvelle formule hebdomadaire<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui dure deux heures et est diffusée en direct tous les jeudis<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette formule aura eu un temps. Depuis, le site s'est diversifié.
On y trouve désormais plusieurs émissions, entretiens, différentes chroniques (certaines en accès libre, la plupart réservées aux abonnés). Le site propose donc des articles quotidiens (reportages, chroniques, entretiens) ainsi que des émissions enregistrées en public et en direct<ref>Modèle:Article</ref>.
Parmi les personnalités qui collaborent régulièrement au site on trouve : Gérard Mordillat (Mordillat Mord), Corinne Morel Darleux (Le Fond de l'air est Vert), Jean-Michel Dumay (Usage de faux), Didier Porte (Vive les médias), ou Aude Lancelin ("La Guerre des idées").
Là-bas si j'y suis revendique 20 000 abonnés, et 30 000 visites quotidiennes sur le site. Le site est édité par l'association à but non-lucratif "Association Modeste et Géniale".
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- www.la-bas.org Site principal hors France-inter, regroupant Modèle:Référence nécessaire les archives sonores téléchargeables, remontant jusqu'au Modèle:Date-.
- Site officiel de l'émission (jusqu'en juin 2014) sur le site de France-Inter
- Site du SPIIL : syndicat de la presse indépendante d'information en ligne