Ligne du Tonkin

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Modèle:Infobox Ligne ferroviaire La ligne du Tonkin, ou ligne du Sud-Léman (ligne St-Gingolph–Bouveret–Monthey–St-Maurice et portion de la ligne de Longeray-Léaz au Bouveret), est une ligne de chemin de fer reliant Saint-Maurice à Genève (Suisse), en passant par Évian-les-Bains, Thonon-les-Bains et Annemasse (France).

La ligne est exploitée dans le Chablais valaisan, ainsi qu'entre Évian-les-Bains et Genève, mais la section reliant Saint-Gingolph à Évian-les-Bains, longue de 17,8 kilomètres, sur la rive sud-est du lac Léman, dans le Chablais savoyard, n'est plus circulée depuis 1998. Actuellement, plusieurs associations militent pour sa réouverture.

Historique de la ligne

Chronologie

Origine du surnom

Le surnom de ligne « du Tonkin » aurait été donné à cette ligne par ses constructeurs, qui y auraient trouvé, lors des travaux, des conditions géologiques leur rappelant celles rencontrées lors de la construction de la « vraie » ligne du Tonkin, entre le sud de la Chine et le nord de l'Indochine, alors colonie française<ref>Le Nouvelliste, 31 août 2009.</ref>.

Projet de réouverture de la section Évian − St-Gingolph

Prémices

Fichier:892000 - Ligne de Longeray-Léaz au Bouveret.png
Ligne du Tonkin à l'extrême-droite, les ponts noirs sont Bellegarde à gauche et Évian à droite.

Après la vente du matériel roulant du train touristique « Rive-Bleue Express », le pouvoir local français favorise dans un premier temps la transformation de la ligne en piste cyclable, plutôt que d'œuvrer à sa réouverture. L'idée est pourtant vite abandonnée, notamment à cause des conventions internationales empêchant le déferrement de la ligne et de son coût (100 000 euros le kilomètre).

D'autres idées font alors leur apparition, comme la reconversion du tracé de la voie ferrée en voie verte et la construction d'une route en viaducs et tunnels<ref>Source : propos de l'ADHEPE dans le journal Le Messager du 2 avril 2009.</ref> au-dessus des villages de la rive sud du lac Léman, ce qui permettrait de dévier le trafic routier international. Mais ces propositions ne rencontrent pas un écho favorable auprès des autorités locales et nationales<ref>Dossier du Messager, paragraphe «Contourner Évian ou tout l'est du Chablais : une question à 1,5 milliard d'euros»</ref>, tandis que la réouverture de la ligne, qui a également ses partisans<ref>Particuliers, collectivités et entreprises regroupés au sein de l'Association franco-suisse [http://www.rersudleman.com RER Sud-Léman, qui est créée dans ce but.</ref>, revient sur le devant de la scène.

À ce sujet, selon les opposants au projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire, l'étude préliminaire pour la réouverture de la ligne coûte 2 millions d'euros, somme supérieure à la réalisation d'une voie verte de 17 kilomètres à 100 000 euros le kilomètre<ref>(source : DDE 47) d’après l’Association pour un Développement Harmonieux de l'Est du Pays d'Évian.</ref>. Or, on sait de source officielle que l'étude préliminaire représente un coût réel de 115 100 euros<ref>Fiche projet Interreg de l'étude préliminaire de 2010.</ref>.

Le dossier est alors saisi par la région Rhône-Alpes, organisatrice des transports ferroviaires, en partenariat avec les cantons suisses de Genève et du Valais, qui votent en février 2006 un crédit de 400 000 francs suisses pour le débroussaillage et le désherbage de la partie française abandonnée jusqu'en 2010 inclus, dans l'attente d'une décision<ref>La convention d’entretien publiée par la Région Rhône-Alpes</ref>. Le nettoyage de la ligne commence le 20 novembre 2006.

Enclenchement du processus de réouverture

Le 16 décembre 2008, le conseil régional de Rhône-Alpes adopte à l'unanimité de ses membres un vœu inscrivant la réouverture dans le Schéma Régional des Services de Transports<ref>Le Schéma Régional des Services de Transports de la région Rhône-Alpes</ref> et dont voici le contenu :

Le Conseil Régional Rhône-Alpes réaffirme les objectifs et les orientations du schéma régional des services de transport (SRST) en faveur de la ligne ferroviaire dite « du Tonkin » entre Évian et Saint-Gingolph. Il demande que les études d'avant-projet commencent immédiatement et réaffirme à cet effet son souhait d'un projet compatible avec la technique suisse (alimentation électrique, signalisation et technique identique à la ligne Pontarlier-Les Verrières) et les contraintes des zones traversées (milieu urbain, semi-urbain, rural). Il souhaite que ce projet se développe en étroite collaboration avec les élus, les populations concernées et le monde associatif. Il souhaite enfin que l'État français et RFF s'engagent rapidement à mettre en place la part de financement qui leur revient sur ce projet<ref>Source : Groupe Les Verts Rhône-AlpesModèle:Référence souhaitée</ref>.

Le 16 mars 2009, le président du conseil régional de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne annonce le lancement prochain d'une étude préliminaire permettant une réouverture touristique dès 2011, en attendant le trafic voyageur régional en 2013, voire 2015<ref>Modèle:Lien brisé</ref>. En juin 2015 cependant, aucun train ne circule sur la partie abandonnée.

Le 22 avril 2009 est présenté à Saint-Gingolph le cahier des charges de l'étude préliminaire, financée par la région Rhône-Alpes et le Syndicat intercommunal d'aménagement du Chablais, regroupant les 62 communes du Chablais français, pour la France, ainsi que par l'Organisme intercantonal de développement du Chablais, regroupant les cantons de Vaud et du Valais, pour la Suisse.

Les résultats de cette étude préliminaire sont présentées à Évian-les-Bains le 18 juillet 2011. Le coût de réhabilitation de la ligne s'élève à 106 millions d'euros (124 millions d'euros avec marges et aléas). Le scénario retenu est le prolongement des services ferroviaires valaisans jusqu'à Évian-les-Bains<ref>Présentation et résultats de l'étude préliminaire.</ref>. De ce fait, la ligne serait électrifiée en courant suisse et exploitée par la compagnie RegionAlps (filiale des CFF). Aujourd'hui, les financements sont recherchés et les partenaires attendent le prochain Contrat de Plan entre l'État français et la région Rhône-Alpes.

Le 22 septembre 2012, une action symbolique de l'association franco-suisse Sauvons le Tonkin fait franchir une maquette d'une rame Domino sur le passage à niveau de la commune de Meillerie, situé approximativement à mi-chemin entre les gares des communes d'Évian-les-Bains et de Saint-Gingolph<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le 20 février 2020, soit environ trois mois après l'ouverture complète du réseau Léman Express, un comité de pilotage, composé des représentants suisses et français, se réunit pour redonner vie aux 17 kilomètres de voie manquants. Il prévoit des études jusqu'en 2022, le début des travaux vers 2024 et l'ouverture de la ligne en 2027<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Maillon manquant autour du Léman

Fichier:TER Rhône-Alpes, carte du réseau.svg
Carte de situation (réseau TER Rhône-Alpes), la ligne du Tonkin est en haut à droite de l'image.

Avec l'appui de la Confédération, le canton du Valais investit 24 millions de francs suisses pour rénover la ligne ferroviaire qui traverse le Chablais valaisan, entre Saint-Maurice et Saint-Gingolph<ref>Le dossier d'études de l'État du Valais.</ref>.

Du côté français, RFF et la SNCF engagent une partie des 48 millions d'euros pour la pose d'une signalisation automatique (BAL) entre Évian et AnnemasseModèle:Référence souhaitée.

Il ne manque donc que 17 kilomètres pour que les boucles ferroviaires du lac Léman (via Montreux et Lausanne) et du Mont-Blanc (via Saint-Gervais-les-Bains et Chamonix) soient complètes.

Notons aussi que dans le cadre de la réalisation de la ligne Cornavin – Eaux-Vives – Annemasse (CEVA), des trains Genève-Cornavin – Annemasse – Thonon-les-Bains – Évian-les-Bains – Saint-Gingolph – Martigny – Sion – Brigue pourraient circuler chaque heureModèle:Référence souhaitée. En outre, de par la géométrie du lac Léman, cet axe s'avère plus court que l'actuel transit par Lausanne. Le temps de parcours Martigny–Genève serait ainsi réduit<ref>Étude de 2006 : PDF</ref>.

Le fret évoqué dans certains discours<ref>Les hypothèses émises par l'ADHEPE sur son site</ref> ne semble pas réalisable à cause du profil de la voie ferrée, comme le révèle Modèle:Référence nécessaire. Par endroits (de part et d'autre des bains d'Évian notamment), la pente est trop raide, ce qui nécessiterait une double traction, contre une simple traction au nord du lac Léman, mais surtout des sommes importantes pour la réfection de l'infrastructureModèle:Référence nécessaire.

Galerie de photographies

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Chaintreau, Jean Cuynat et Georges Mathieu, Les Chemins de fer du PLM, éditions La Vie du Rail et La Régordanne, 1993
  • Patricia et Pierre Laederich, André Jacquot et Marc Gayda, Histoire du réseau ferroviaire français, éditions de l'Ormet, Valignat, 1996
  • William Lachenal, « Les atouts d'un raccordement (CEVA) », in Voies Ferrées, no 11, mai-juin 1982
  • William Lachenal, « Le sillon alpin », in Connaissance du Rail, no 302-303, octobre-novembre 2006, pages 42 à 51 : présentation de la ligne de Valence à Genève via Grenoble et Annecy et du projet CEVA

Articles connexes

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