Mariama Bâ
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Mariama Bâ, née le Modèle:Date de naissance à Dakar, et morte dans la même ville le Modèle:Date de décès, est une femme de lettres sénégalaise. Elle est issue d'une famille Lébou musulmane. Dans son œuvre, elle critique les inégalités entre hommes et femmes dues à la tradition africaine. Féministe, elle milite pour une meilleure prise en compte des questions féminines. Elle est notamment fondatrice et présidente du Cercle Fémina. Elle est membre de la Fédération des associations féminines du Sénégal<ref>Modèle:Lien web.</ref> (FAFS). Mais aussi de l’Amicale Germaine Legoff, regroupant toutes les anciennes normaliennes.
Biographie
Elle est née à Dakar au Sénégal en 1929 dans une famille fortunée. Son père était fonctionnaire de l'État.
Après la mort prématurée de sa mère, elle est élevée par ses grands-parents dans un milieu musulman traditionnel<ref name=romancieres>Modèle:Ouvrage</ref>. Son père, Amadou Bâ, est devenu ministre de la Santé du premier gouvernement sénégalais en 1957<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Elle intègre une école française où elle se fait remarquer par ses excellents résultats. Après son certificat d'études primaires obtenu à 14 ans, elle entre en 1943 à l’École normale de Rufisque, qu’elle quitte munie d’un diplôme d’enseignement en 1947. Elle enseigne pendant douze ans puis demande sa mutation au sein de l’Inspection régionale de l’enseignement pour raison de santé<ref name=romancieres/>.
De son premier mariage, avec Bassirou Ndiaye, elle a trois filles, et du second mariage avec Ablaye Ndiaye une fille Seynabou M.Ndiaye ; elle obtient le divorce de son troisième mari, le député et ministre Obèye Diop, avec qui elle a eu cinq enfants. À la suite de son expérience du mariage, Mariama Bâ s’engage pour nombre d’associations féminines en prônant l’éducation et les droits des femmes<ref name=romancieres/>. À cette fin, elle prononce des discours et publie des articles dans la presse.
En 1979, elle publie aux Nouvelles éditions africaines son premier roman, Une si longue lettre, dans lequel, la narratrice, Ramatoulaye, utilise le style épistolaire pour faire le point sur sa vie passée après la mort de son mari. Ce livre manifeste l'ambition féministe africaine naissante face aux traditions sociales et religieuses. Dès sa sortie, le roman connaît un grand succès critique et public ; elle obtient le prix Noma de publication en Afrique à la Foire du livre de Francfort en 1980<ref name=romancieres/>. En plus d'Une si longue lettre, elle promeut les droits des femmes, particulièrement des femmes mariées. Elle prononce des discours et elle a écrit des articles sur la vie des femmes, notamment sur celles dont la vie était défavorisée.
Elle meurt peu après d’un cancer, avant la parution de son deuxième roman, Un chant écarlate, qui raconte l'échec d'un mariage mixte entre un Sénégalais et une Française, du fait de l'égoïsme de l'époux et des différences culturelles<ref name=romancieres/>.
Un lycée de Gorée (la Maison d’éducation Mariama Bâ) est nommé en son honneur.
Ses œuvres reflètent principalement les conditions sociales de son entourage immédiat et de l’Afrique en général, ainsi que les problèmes qui en résultent : polygamie, castes, exploitation des femmes pour le premier roman ; opposition de la famille, manque de capacité de s’adapter au nouveau milieu culturel face à des mariages interraciaux pour le deuxième.
Notoriété
L'écrivaine Mariama Bâ fait partie des pionnières de la littérature sénégalaise<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est rendue célèbre grâce à son œuvre Une si longue lettre qui est son premier roman publié en 1979. Dans son roman elle décrit les inégalités entre hommes et femmes, les problèmes de castes, l'injustice à l'égard des femmes, les croyances religieuses, les coutumes et les rites notamment pour un enterrement. Elle décrit également le problème de la polygamie qui gangrène la société où pour la plupart du temps les femmes sont meurtries, angoissées lorsqu'elles ont des coépouses qui ont parfois l'âge de leurs enfants. Son œuvre Une si longue lettre a eu tellement de succès que l’État du Sénégal a décidé Modèle:Quand de le mettre dans les œuvres au programme pour l'enseignement secondaire. Elle a fait de son œuvre, un roman engagé au nom du principe de responsabilité et du devoir de solidarité ce qui lui a valu aujourd'hui de compter parmi les plus célèbres écrivains du Sénégal. L’école des jeunes filles de l'ile-de-Gorée porte son nom pour lui rendre hommage.
L'artiste sud-africaine Lerato Shadi mentionne Mariama Bâ dans son œuvre-performance Seriti Se [en tswana, dignité, aura, ombre], 2015-2021, présentée lors de l'exposition Ce qui s'oublie et ce qui reste à Paris, au musée de l'histoire de l'immigration. Cette œuvre questionne l'effacement historique de ces femmes dont les noms peints en rouge ou noir sur le mur sont amenés à être progressivement effacés par les spectateurs, à qui l'artiste laisse la responsabilité de s'informer sur leur identité et leur parcours.
Publications
- Modèle:Ouvrage, Litos, 2023 Modèle:ISBN.
- Un chant écarlate, Abidjan, Nouvelles éditions africaines, 1981 Modèle:ISBN ; réédition, Dakar, Les Nouvelles éditions africaines du Sénégal, 2021 Modèle:ISBN ; Forcalquier, Les Prouesses, 2022, préface, Axelle Jah Njiké, illustration, Elke Foltz Modèle:ISBN
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mame Coumba Ndiaye, Mariama Bâ ou les allées d'un destin, Dakar, Les Nouvelles éditions africaines du Sénégal, 2007 Modèle:ISBN
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ada Uzoamaka Azodo (dir.), Emerging perspectives on Mariama Bâ : postcolonialism, feminism, and postmodernism, Asmara, Trenton, NJ, Africa World Press, 2003, 483 p. Modèle:ISBN
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Faustine Boateng, At the Crossroads: Adolescence in the Novels of Mariama Bâ, Aminata Sow Fall, Ken Bugul and Khadi Fall, Howard University, Modèle:Date-
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wanjiku Mukabi Kabira, A letter to Mariama Ba, University of Nairobi Press, Nairobi, 2005, 34 p. Modèle:ISBN
- Lilyan Kesteloot, « Mariama Bâ », in Anthologie négro-africaine. Histoire et textes de 1918 à nos jours, EDICEF, Vanves, 2001 (nouvelle éd.), Modèle:P.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Susan Stringer, « Cultural Conflict in the Novels of Two African Writers, Mariama Ba and Aminata Sow Fall », A Scholarly Journal on Black Women, 1988, supplément Modèle:P.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dorothy Davis Wills, « Economic Violence in Postcolonial Senegal: Noisy Silence in Novels by Mariama Ba and Aminata Sow Fall », dans Violence, Silence and Anger: Women's Writing as Transgression, Charlottesville, University Press of Virginia, 1995, Modèle:P.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Ouvrage
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- Modèle:Article.
Articles connexes
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Biographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mariama Bâ (1929-1981)