Aux yeux de l'administration française, la détention d'une carte d'identité en cours de validité justifie de l'identité d'une personne, ainsi que de la nationalité. Il appartient juridiquement à la personne privée ou publique (fonctionnaire...) qui conteste ce deuxième point de justifier la suspicion.
Modèle:Pays d'outre-mer si vous devez transiter par un pays étranger pendant votre voyage ou à Saint-Martin car l'aéroport international se trouve sur la partie néerlandaise de l'île (hors zone Schengen)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En revanche pour entrer en Polynésie, la carte d’identité est de facto insuffisante pour les Français voyageant par avion d'Europe, car des escales techniques aux États-Unis peuvent être nécessaires et ils doivent donc se soumettre aux conditions d'entrée de ce pays. Or, celles-ci requièrent la présentation d'un passeport. Par ailleurs en Polynésie française, la présentation d'un billet de retour peut être exigé pour les ressortissants non-résidents d'origine européenne.
Suivant l'âge, les pays, et la date d'émission, la carte d'identité française peut avoir une durée de validité de Modèle:Nombre ou de Modèle:Nombre. La durée de Modèle:Nombre n'est valable que pour les cartes émises entre le 2 janvier 2004 et le Modèle:Date-. La durée de Modèle:Nombre est, le cas échéant, légale, mais la carte peut être en apparence périmée <ref name="extension-de-la-duree-de-validite">Modèle:Lien web.</ref>. Certains pays comme l'Italie, la Suisse ou l'Andorre, et le Luxembourg, reconnaissent la validité de la carte en apparence périmée. D'autres pays comme la Belgique ne reconnaissent pas la validité de la carte en apparence périmée, alors certains autres comme l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni ne se sont pas officiellement positionnés sur cette question<ref name="extension-de-la-duree-de-validite" />.
Présentation
Elle est délivrée à toute personne de nationalité française qui en fait la demande, sans condition d'âge. La nouvelle carte d'identité émise depuis 2021 est valable dix ans. La précédente carte émise du 01/01/2004 à 2021 est valable 15 ans pour les personnes majeures et Modèle:Nombre pour les personnes mineures. Même périmée, elle permet à son titulaire de justifier de son identité sur le territoire national, à condition que la photographie soit ressemblante. Elle est gratuite depuis le Modèle:1er septembre 1998 (à la suite d'une perte, d'un vol ou de la non-restitution de l'ancienne carte pour la demande d'une nouvelle, un timbre fiscal de 25 € est obligatoire).
Depuis le décret no 55-1397 du Modèle:Date-<ref name="decret-55-1397">Modèle:Légifrance</ref>, les Français n'ont plus l'obligation de jure de détenir une carte d'identité, mais en pratique, elle est obligatoire de facto pour les démarches de la vie courante, comme ouvrir un compte bancaire, comme entre autres s'inscrire à Pôle-Emploi, souscrire à une carte prépayée, s'inscrire à une session d'examen Bac, Bts, au permis de conduire...
La carte nationale d’identité sécurisée ou plastifiée, créée par le décret du Modèle:Date-<ref name="decret-87-178">Modèle:Légifrance</ref>, remplace la carte d’identité cartonnée. Elle est délivrée sur l’ensemble du territoire national depuis décembre 1995 (métropole et DOM). Certains territoires français d’outre-mer comme la Polynésie française ont conservé l'ancienne carte cartonnée. Plus petite que la carte cartonnée, la carte informatisée est en plastique rigide (Modèle:Nobr, format ID-2). Cette carte informatisée (par lecture optique) permet de limiter les risques de falsification ou de contrefaçon.
En outre, l'accord européen sur le régime de la circulation des personnes entre les pays membres du Conseil de l'Europe signé le Modèle:Date permet aux ressortissants des pays ayant ratifié cet accord d'entrer sur le territoire des autres pays signataires, dans la mesure où ils détiennent une carte d'identité valable. Les pays qui ont ratifié cet accord et qui ne sont pas membres de l'Union européenne sont actuellement le Liechtenstein, la Suisse, la Norvège et l'Islande.
Jusqu’au Second Empire, les déplacements individuels hors du canton sont étroitement surveillés, notamment grâce au passeport interne et au livret d'ouvrier, qui permettent à la police de suivre les voyageurs et les migrants. Les républicains dénoncent cet État policier et cette atteinte aux libertés individuelles. Une fois au pouvoir, ils suppriment le passeport intérieur et le livret ouvrier. Dans la foulée, ils adoptent les progrès de la photographie intégrés dans le système d'anthropométrie judiciaire, développé par Alphonse Bertillon, dans les années 1880-90.
Modèle:Début citationIl doit, en outre, recevoir le signalement anthropométrique qui indique notamment la hauteur de la taille, celle du buste, l’envergure, la longueur et la largeur de la tête, le diamètre bizygomatique, la longueur de l’oreille droite, la longueur des doigts médius et auriculaires gauches, celle de la coudée gauche, celle du pied gauche, la couleur des yeux : des cases sont réservées pour les empreintes digitales et pour les deux photographies (profil et face) du porteur du carnet.Modèle:Fin citation
En 1917, un décret instaure une carte d'identité obligatoire pour les étrangers résidents en France. Ce projet avait été défendu avant la guerre par le député de Briey, Albert Lebrun, pour lutter contre la délinquance d'origine étrangère et notamment italienne en Meurthe-et-Moselle. Quand la préfecture de police a tenté d'imposer une carte d'identité obligatoire pour tous, elle a dû renoncer devant la résistance des élites intellectuelles et des syndicats.
De provisoire et limitée aux franges nomades de la population, la carte d'identité devient permanente et généralisée en septembre 1921. Le préfet de police du département de la Seine, Robert Leullier, institue une « carte d'identité de Français », qui demeure toutefois facultative. La carte remplace l'ancienne pratique qui exigeait la présence de deux témoins pour de nombreuses démarches afin de limiter les fraudes et de faciliter les contrôles de police et administratifs.
Sous l'Occupation allemande, la carte d'identité devient un enjeu central de la Résistance. Dans les années 1943-1944, les faux papiers deviennent une véritable industrie, dont les débouchés débordent des besoins des résistants pour s’étendre à tous les pourchassés : réfractaires au STO, Juifs menacés de déportation… Une des principales organisations clandestines en 1944, le Mouvement de libération nationale, se dote ainsi d'un service « faux papiers » dirigé par l’industriel Pierre Kahn-Farelle<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Au contraire d'autres lois de Vichy, la loi de 1940 n'a pas été abrogée après-guerre, mais seulement amendée. la carte d'identité redevient non obligatoire avec le décret no 55-1397 du Modèle:Date-<ref name="decret-55-1397" />, qui institue « une carte nationale certifiant l'identité de son titulaire [avec] une durée de validité de dix ans ». Elle comporte une empreinte digitale de l'index gauche, une signature manuscrite de l'intéressé et de l'autorité qui l'a délivrée (préfet ou sous-préfet).
Elle est restée de la même forme depuis l'introduction de la carte d'identité dite « infalsifiable » créée par le décret du Modèle:Date-<ref name="decret-87-178" />. Ce décret définit les mentions obligatoires que devra comporter la nouvelle carte : Modèle:Citation. La carte d'identité a été déployée entièrement en métropole en 1995. Il est ensuite question d'une nouvelle carte d'identité électronique à puce afin de ne pas laisser l'identité sur le net être assurée par les cartes bancaires.
En 2005, il est envisagé de créer une « Identité nationale électronique sécurisée » (INES) qui serait commune à la carte d’identité et au passeport. Les motivations avancées sur la fraude à l'identité et la lutte contre le terrorisme n'ont pas convaincu<ref>Modèle:Article</ref>. À la suite de résistances, le projet INES est néanmoins suspendu.
En 2012, la loi relative à la protection de l'identité est promulguée, mais sans la « création d’un traitement de données à caractère personnel facilitant le recueil et la conservation des données requises pour la délivrance du passeport français et de la carte nationale d’identité », censurée par le Conseil constitutionnel<ref>Modèle:Légifrance</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Au Modèle:Date la durée de validité de la carte est prolongée à Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cela concerne alors toute carte délivrée après cette date, ainsi que celles des personnes majeures délivrées entre le Modèle:Date et le Modèle:Date. Dans ce dernier cas la date de validité inscrite sur la carte n'est pas modifiée, mais elle est administrativement prolongée de cinq ans<ref>Par exemple, une carte délivrée le Modèle:Date- est notée comme valide jusqu'au Modèle:Date- (date inscrite sur la carte), mais le reste après cette date et jusqu'au Modèle:Date-.</ref>.
Le Modèle:Date, un règlement européen est publié au Journal officiel de l'Union européenne et prévoit la standardisation au niveau européen du format des cartes d'identité des États membres et des informations qu'elles contiennent<ref name="EUR-LEX-carte-ident-sejour-2021"/>. Au plus tard le Modèle:Date de nouvelles cartes d'identité devront être délivrées : au format carte bancaireID-1 elles devront notamment comporter une zone de lecture automatique ainsi qu'au moins une photographie et deux empreintes digitales du titulaire de la carte, stockées en format numérique, sur une puce sans contact<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. Ce n'est qu'à partir de 2031 qu'il ne sera plus possible de voyager dans l'espace européen avec une ancienne carte.
La mise aux normes européennes de la nouvelle carte d'identité a été confiée dans l'urgence à IN Groupe (nouveau nom de l'Imprimerie nationale), au détriment, selon ses détracteurs, de la sécurité des Français<ref>Étienne Jacob, « Nouvelle carte d'identité : manœuvres secrètes au cœur de l'État français », Le Figaro, 6 décembre 2021, lire en ligne, consulté le 6 janvier 2022</ref>.
À partir du 2 août 2021 entre en vigueur la nouvelle carte d'identité, qui est bilingue français / anglais.
La carte plastifiée adopte les dimensions Modèle:Dunité<ref name=":0" /> du format standard ID-2 défini par la norme Modèle:Lnobr.
Ceci correspond également au format de papier A7 (norme ISO 216), équivalent d'une feuille A4 pliée Modèle:Nb en deux (donc 1/8 de feuille A4). Sa surface est de Modèle:Unité.
Carte actuelle au format européen (depuis le Modèle:Date-)
Les cartes d'identités délivrées devront respecter le format ID1 défini par la norme Modèle:Nobr, de dimensions Modèle:Dunité. C'est le format utilisé par les cartes bancaires et requis par le règlement européen<ref name="EUR-LEX-carte-ident-sejour-2021"/>.
Dès l'entrée en vigueur de la nouvelle carte d'identité le Modèle:Date, par la voix de son secrétaire perpétuel Hélène Carrère d'Encausse et de Frédéric Vitoux, l'Académie française s'est opposée à son caractère bilingue excessif, y voyant un « symbole très fâcheux »<ref>Hélène Carrère d'Encausse et Frédéric Vitoux, Le Figaro, 21 avril 2021, « Nouvelle carte d’identité bilingue français-anglais : un symbole très fâcheux » lire en ligne, consulté le 6 janvier 2022</ref>.
L'institution estime en effet qu’en ajoutant par exemple « Surname » à côté de « Nom » ou « Given names » à côté de « Prénoms », le modèle conçu par le gouvernement contrevient à la Constitution, qui dispose que « la langue de la République est le français »<ref>Pour plus de détails, voir Article 2 de la Constitution de la Cinquième République française</ref>. Ayant demandé sans succès au Premier ministre de supprimer les traductions de la nouvelle carte d’identité, ses avocats comptent saisir le Conseil d’État<ref>« Carte d’identité : l’Académie française dit non aux mentions en anglais », Le Point, source AFP, 6 janvier 2022, lire en ligne, consulté le 6 janvier 2022</ref>.
Comme tout document de sécurité, la carte nationale d'identité française est sécurisée par plusieurs éléments, certains publics, d'autres secrets. Pour les cartes modernes, les techniques s'apparentent à celles que l'on trouve sur les billets de banque.
Ancienne carte cartonnée, avant 1995
L'ancienne carte était authentifiée par plusieurs éléments :
le filigrane du carton utilisé
le gaufrage du timbre de la préfecture émettrice
la relation entre le numéro d'ordre de la carte et la préfecture émettrice
le nom et la signature du préfet ou du sous-préfet ayant émis la carte
le rivetage de la photo d'identité
Ancienne carte plastifiée, de 1995 à 2021
La carte d'identité plastifiée actuelle comporte entre autres les éléments suivants<ref>Modèle:Lien web</ref> :
fil de sécurité avec le texte : RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ;
dessin visible uniquement à la lumière ultraviolette ;
filigrane ;
présence de fibres visibles à la lumière ultraviolette ;
présence de terres rares<ref>rapport d'information Modèle:N° (2004-2005) de M. Jean-René LECERF, fait au nom de la mission d'information de la commission des lois, déposé le 29 juin 2005 (rubrique Introduction, section B. 2. b)</ref> ;
Carte actuelle au format européen (depuis le 15 mars 2021)
En Modèle:Date-, les choix techniques spécifiques à la carte française ne sont pas officiellement annoncés. Toutefois, l'article 3 du règlement européen<ref name="EUR-LEX-carte-ident-sejour-2021"/> prévoit certaines caractéristiques de sécurité :
« Ces cartes d'identité sont établies suivant les spécifications et les normes minimales de sécurité définies dans le document 9303 de l'OACI et respectent les exigences énoncées aux points c), d), f) et g) de l'annexe du règlement (CE) no 1030/2002 tel qu'amendé par le règlement (UE) 2017/1954 »
Présence d'« une zone de lecture automatique (ZLA) », à l'instar des cartes de la génération précédente ;
Informations biométriques (deux empreintes digitales et une image faciale du titulaire) stockées sur « un support de stockage hautement sécurisé » présent sur la carte ;
« Le support de stockage a une capacité suffisante pour garantir l'intégrité, l'authenticité et la confidentialité des données » ;
Les données présentes sur le support stockage « sont accessibles sans contact et sécurisées » ;
Fichier:Dispositifs de la Carte Nationale d'Identité en 2021.jpgDispositifs de la Carte nationale d'identité en 2021« Lorsque les États membres stockent des données pour des services électroniques tels que des services d'administration en ligne ou de commerce électronique dans les cartes d'identité, ces données nationales doivent être physiquement ou logiquement séparées des données biométriques ».
Sécurité
Recueil des empreintes obligatoire (depuis le 15 mars 2021)
Les deux empreintes digitales seront stockées dans la carte et dans un fichier informatique de l’Etat pour une durée de 15 ans. Toutefois, si le titulaire en exprime la demande, les empreintes pourront ne pas être conservées dans le traitement national (mais il reste obligatoire dans la puce de la carte).
Ces obligations de sécurité respectent le règlement (UE) 2019/1157 du Parlement et du Conseil du 20 juin 2019<ref>https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32019R1157</ref> exigeant des États membres, la circulation des cartes d’identité comportant des données biométriques, empreintes digitales et photographies, dans un composant électronique hautement sécurisé (tel est déjà le cas pour les passeports). Cette réglementation vise ainsi à ajouter une sécurité supplémentaire pour la nouvelle carte d’identité et son titulaire légitime. Comme pour les cartes bancaires, la puce a pour objectif de lutter contre l’usurpation d'identité.
Lors d’un passage de frontière, les cabines de contrôles installées dans les aéroports, certaines gares et certains ports en alternative au passage devant un policier pourront ainsi lire la puce de la carte nationale d'identité. Les forces de l’ordre pourront également lire la puce de la carte nationale d'identité<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>.
la Cnil relève que la CNIe « a vocation à répondre à des usages régaliens » et note qu’elle peut s’articuler à des services d’identité numérique. La Cnil « encourage le développement de ces identités, sécurisées ». Elle est aussi favorable à « la mise en œuvre d’une identité numérique d’État de haut niveau », respectueuse de la loi.
La Cnil voit aussi une opportunité dans le développement des identités sécurisées pour « supprimer la circulation de photocopies de pièces d’État civil lors de l’accomplissement de certaines démarches administratives ou commerciales ». La CNIe peut aussi être une piste prometteuse pour « garantir la meilleure protection de la vie privée possible dans le cadre de son usage comme support d’identité numérique. »
La Cnil « encourage le ministère à réfléchir à de futures évolutions de la CNIe en ce sens »<ref name=":2"/>.
Photo pour carte d'identité
Exigences générales
Photo récente - La photo pour la carte d'identité française doit être valide, c'est-à-dire prise dans les 6 derniers mois à partir de la date de la demande. Si votre apparence a changé de manière significative au cours des derniers mois, vous devez également fournir une nouvelle photo pour votre carte d'identité française.
Haute qualité - La photo ne doit pas être endommagée ou floue. Vous devez fournir une photo imprimée sur du papier photo de haute qualité. La photo ne doit pas être pliée ou contenir d’inscriptions.
Aspect - La photo ne peut être altérée d'aucune manière et doit refléter votre apparence réelle et effective. Les photos ne doivent pas être modifiées de quelque manière que ce soit. Les images fournies dans des couleurs autres que les couleurs réelles ne sont pas autorisées.
Photo biométrique - La photo d'identité française doit être une photo biométrique prise conformément aux exigences relatives à ces photos.
Codage bande à lecture optique
La partie inférieure avant pour l'ancienne version plastifiée, ou arrière pour la nouvelle version au format européen de la carte d'identité française contient une zone de lecture optique.
La bande optique est notamment utilisée lors des contrôles aux frontières de l'espace Schengen, quand il s'agit de voyager vers des pays acceptant ce document pour l'admission sur leur territoire. Ce contrôle peut être effectué au départ (par exemple en gare de Paris-Nord lors d'un voyage en Eurostar vers le Royaume-Uni), à l'arrivée (par exemple à l'aéroport de Bucarest lors d'un vol en avion vers la Roumanie), ou lors du déplacement (par exemple dans un train à destination de Zagreb, en Croatie).
Avec la généralisation de la mise à disposition de smartphones et tablettesNeoGend, les gendarmes peuvent désormais lire cette bande à lecture optique<ref>NéoGend : nouvel outil connecté des gendarmes, Gendarmerie Nationale, janvier 2016</ref> pour obtenir très rapidement un grand nombre d'informations sur le propriétaire de la pièce d'identité : personnes recherchées, informations sur les véhicules détenus, etc. Une expérimentation dans le Nord a montré qu'il ne fallait que quelques minutes pour contrôler la totalité des passagers d'un bus.
Elle peut également être utilisée par les entreprises pour établir l'authenticité d'un document à partir d'un programme permettant de valider les clés de validation de la carte.
Lors de l'ouverture d'un compte bancaire, le conseiller utilise une interface permettant de reprendre les clés de validation contenues dans la bande de lecture optique.
Les informations contenues sur le document sont comparées localement par un algorithme, puis au sein des bases de données du Système d'information Schengen et d'Interpol (dans le cas d'un contrôle policier ou frontalier), ou parmi les fichiers interbancaires. Le type d'applications varie selon la personne morale en quête d'informations pertinentes.
La bande optique de la CNI peut également être utilisée par les compagnies aériennes pour l'enregistrement rapide des informations ou dans le but de retrouver rapidement une réservation sur une borne libre service.
Contrairement au passeport, la bande optique de l'ancienne version plastifiée de la carte d'identité ne comporte pas d'indication relative à l'expiration du document. Par conséquent lors de contrôles frontaliers, l'agent de police vérifie le verso du document.
Il faut noter que la bande de lecture optique ne constitue pas un moyen de prouver la validité ou l'authenticité du document d'identité : elle permet simplement une lecture informatisée plus rapide. Il est nécessaire de vérifier les caractéristiques de sécurité de la carte pour en vérifier l'authenticité.
Contenu de la bande optique
Ancienne carte plastifiée, de 1995 à 2021
La bande optique est constituée de deux lignes de trente-six caractères :
Nom de famille du possesseur de la carte, complété à la fin par le caractère <. Les espaces et apostrophes sont remplacées par le caractère < et le nom est tronqué à 25 caractères si besoin, et les éventuels accents présents sur les lettres sont retirés.
31–36
Alphanumérique
Code interne à l'administration du bureau de délivrance. En France : 2 chiffres du département – 1 chiffre pour le service (généralement un service par sous-préfecture, avec des spécificités pour la préfecture de police et les services diplomatiques et consulaire) (Depuis ~ février 2017 ~ le département est codé sur 3 chiffres avec des préfixes "0" si besoin), puis le numéro de poste de l'agent.
2
1–4
Chiffres
Année (1–2) et mois (3–4) d'émission de la carte d'identité.
5–7
Alphanumérique
Même chose que les caractères 31–33 sur la première ligne (tronqué du "0" si département à 2 chiffres).
8–12
Chiffres
Attribué par le centre de gestion par ordre chronologique par rapport au lieu de délivrance et à la date de demande.
Le code ISO 3166-1 alpha-3 de la nationalité du titulaire (en l'occurrence FRA).
19–29
Caractères
Caractères < pour compléter la ligne
30
Numérique
Clé de contrôle sur la concaténation des caractères ligne 1 6-15, ligne 2 1-7, ligne 2 9-15
3
1-30
Alphanumérique
Nom complet du possesseur de la carte, commençant par le nom de famille suivi du prénom. Le nom de famille et le prénom sont séparés par deux caractères <. En cas de nom de famille composé, de prénom composé ou de plusieurs prénoms, ils sont séparés par le caractère <. Les espaces et apostrophes sont remplacées par le caractère < et le nom est tronqué à 30 caractères si besoin, et les éventuels accents présents sur les lettres sont retirés. La ligne est ensuite complétée par le caractère <.
facteurs = {7, 3, 1}
résultat = 0
pour chaque caractère, position dans lectureOptique:
si caractère est "<":
valeur = 0
ou si caractère est dans "A".."Z":
valeur = valeurAscii(caractère) − 55
ou si caractère est dans "0".."9":
valeur = entier(caractère)
résultat += valeur × facteur[position mod 3]
cléDeControle = résultat mod 10
Le passage de la chaîne de caractères « 020860101347 » devrait par exemple donner « 8 ».
Exemple de fonction en Python 3 :<syntaxhighlight lang="python3" line="1">
code = input()
resultat = 0
facteur = (7, 3, 1)
for (position, car) in enumerate(code):
if car == "<":
valeur = 0
elif "0" <= car <= "9":
valeur = int(car)
elif "A" <= car <= "Z":
valeur = ord(car)-55
else:
print("Caractère hors bornes")
break
resultat += valeur * facteur[position % 3]
print(resultat % 10)
</syntaxhighlight>
Exemple de méthode en Java :<syntaxhighlight lang="java" line="1">
private int buildKey(String chaine) {
if (chaine == null || !chaine.matches("[\\d\\p{Upper}<]*")){
throw new IllegalArgumentException("Chaine invalide");
}
final int[] facteurs = {7, 3, 1};
int resultat = 0;
for (int i = 0; i < chaine.length() - 1; i++) {
char c = chaine.charAt(i);
if(c == '<') continue;
resultat += Character.getNumericValue(c) * facteurs[i % 3];
}
return resultat % 10;
}
</syntaxhighlight>
Exemple de fonction en Delphi :<syntaxhighlight lang="delphi" line="1">
Function ClefMRZ(Code : string) : Integer;
var valeur,k, Resultat : Integer;
car : Char;
const Facteur : array[0..2] of integer = (7,3,1);
begin
Resultat := 0;
For k := 1 to length(Code) do
begin
Valeur := 0;
car := Code[k];
case car of
'1'..'9' : Valeur := StrToInt(car);
'A'..'Z' : Valeur := ord(car) -55; // 10 pour A
end;
Resultat := Resultat + Valeur * Facteur[(k-1) mod 3];
end;
Result := Resultat mod 10;
end;
</syntaxhighlight>
Exemple de fonction en PHP :<syntaxhighlight lang="php" line="1">
function verifSomme($ligne, $somme = 0) {
$factors = array(7,3,1);
$result = 0;
$offset = 0;
foreach(str_split($ligne,1) as $char) {
if($char == '<') {
$char = 0;
//ord('A') <= ord($char) <= ord('Z')
} elseif(ord($char) >= 65 && ord($char) <= 90) {
$char = ord($char) - 55;
} elseif($char >= 0 && $char <= 9) {
$char = intval($char);
} else {
die('caractère hors borne');
}
$result += $char*$factors[$offset%3];
$offset++;
}
//echo $result % 10;
return (($result % 10) == $somme);
}
//Test du specimen trouvé sur idcheck.io :
var_dump(verifSomme('IDFRABERTHIER<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<<9409923102854CORINNE<<<<<<<6512068F', 4));
</syntaxhighlight>Exemple en C# :<syntaxhighlight lang="c#" line="1">
var r = 0;
int[] facteurs = { 7, 3, 1 };
int resultat = 0;
for (int i = 0; i < chaine.Length; i++)
{
char c = chaine[i];
if (c == '<') continue;
if (c <= 'Z' && c >= 'A')
resultat += (c-55) * facteurs[i % 3];
else
resultat += (int)Char.GetNumericValue(c) * facteurs[i % 3];
}
r = resultat % 10;
</syntaxhighlight>
Limitations
Les personnes résidentes ou nées dans une commune dont le nom comporte plus d’une trentaine de caractères Modèle:Incise ne peuvent pas recevoir la carte d'identité au format européen car le nom de leur commune est trop long par rapport à ce qu'a prévu le ministère de l'Intérieur et des Outre-mers<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Collectif, sous la direction de Gérard Noiriel, L'Identification — Genèse d'un travail d'État, Paris, Belin, 2007, Modèle:Abrd « Socio-Histoires » Modèle:ISBN.
Vincent Denis, Une histoire de l'identité — France, 1715-1815, Société des Études Robespierristes, Époques, Champ Vallon, 2008 Modèle:ISBN.
Pierra Piazza, Xavier Crettiez, L’Encartement des individus — Histoire et sociologie d’une pratique d’État (la Documentation française / INHES, 2005). Modèle:ISBNConsulter le sommaire de cet ouvrage.