Pierre-Jean de Béranger
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Pierre-Jean de Béranger, né le Modèle:Date de naissance rue Montorgueil à Paris ([[1er arrondissement de Paris|Modèle:1er]] et [[2e arrondissement de Paris|Modèle:2e]]) et mort le Modèle:Date de décès dans la même ville, est un chansonnier français.
Prolifique, il a remporté un énorme succès à son époque<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les premières années
« La dernière demeure de Béranger ».
Pierre-Jean de Béranger est le fils de Jean-François Béranger de Mersix et de Marie-Jeanne Champy. Pâlot et chétif, il n'est envoyé que tardivement à l'école où il ne se sent pas à l'aise. Ses vrais instituteurs et éducateurs sont les grands-parents Champy. On le conduit parfois chez sa mère qui, aimant le théâtre, les bals et les parties de campagne, l'emmène avec elle.
Au début de 1789, après avoir couru les routes, Béranger de Mersix se fixe à Paris et fait entrer son fils comme pensionnaire chez l'abbé Chantereau. Le père de Pierre-Jean est un agent d'affaires, ardent royaliste, qui s'est compromis pendant la Révolution française et a été obligé de se cacher. Il rencontre alors Charles-Simon Favart, fondateur de l'opéra-comique. Malgré ses 79 ans, celui-ci porte encore avec orgueil le titre de « chansonnier de l’armée » que lui a donné le maréchal de Saxe. Plus tard, Béranger verra dans cette attirance la marque de sa vocation.
Une adolescence péronnaise
Las de payer le prix de la pension, son père l'envoie chez sa tante qui tient une auberge à Péronne. L'état de garçon d'auberge ne lui convient pas et il passe chez un notaire devenu juge de paix. Savant, disciple fervent de Rousseau et passionnément éducateur, M. Ballue de Bellenglise recrute les gamins de Péronne qu'il endoctrine dans une école primaire gratuite l'Institut patriotique. Il travaille à faire de cette jeunesse des citoyens utiles à la patrie. Après la rhétorique « rousseauiste » et révolutionnaire, les recrues entonnent des chants républicains. Jamais Pierre-Jean n'a senti aussi profondément la puissance de la chanson. Il y puise quelques instructions, mais sans s'initier aux langues anciennes. Pour compléter son éducation, il entre à 14 ans comme apprenti chez l'imprimeur Laisney où il parvient à s'initier à la poésie. La nostalgie de son séjour à Péronne inspirera à Béranger Souvenirs d’enfance.
Début dans la carrière littéraire
De retour à Paris en 1795, Pierre-Jean, pour être commis chez son père, qui fait alors de la banque, fait immédiatement l'apprentissage de prêteur sur gages. Son père se repose sur lui pour faire prospérer ses affaires alors qu'il prépare le retour du roi, mais la maison fait faillite. Avec les débris de sa fortune, il achète un cabinet de lecture. Pierre-Jean trouve une mansarde au sixième étage. Il passe des heures au cabinet de lecture et, revenant à sa vocation antérieure, aligne des rimes, glorifie de son mieux l'amour, les femmes, le vin, tente la satire… Il se livre à la poésie, s'essayant successivement dans l'épopée, l'idylle, le dithyrambe, la comédie, et ne s'attache qu'assez tard au genre qui l'immortalise. Le soir, il remonte dans sa mansarde, qu'il décrit dans Le Grenier<ref>Le Grenier sur Wikisource</ref>.
Après avoir lu Léonard et Gessner, il tâche de composer des idylles et en réussit une, Glycère, qui paraît dans « Les Saisons du Parnasse ». Après, c'est le grand poème qui l'attire et il esquisse un Clovis, puis c'est la comédie satirique. Son goût n'est pas encore très sûr et les modèles lui manquent. Dans les appartements du docteur Mellet à Montmartre, une académie de chanson se fonde où Pierre-Jean, suivant la veine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, développe ses dons et essaie sa muse. Son ami Wilhem adapte ses airs (comme Les Adieux de Marie Stuart) sur ses romances dolentes.
Courant Paris à la recherche d'un « protecteur », il s'adresse en 1804 à Lucien Bonaparte. Il joint à sa lettre quelque cinq cents vers, dont Le Déluge<ref>Le Déluge sur Wikisource</ref>. Bonaparte lui donne procuration pour toucher son traitement de membre de l'Institut. En 1809, sur les recommandations d'Arnault, il est attaché comme expéditionnaire aux bureaux de l'Université. Tout en s'acquittant de sa besogne de copiste, il fait de joyeuses et piquantes chansons. Au début des années 1810, il est déjà connu à Péronne. On l'appelle pour présider des banquets et égayer le dessert par ses chansons. Il retrouve une veine gaillarde, libre des fadeurs de la mode, ainsi la chanson Les Gueux »<ref>Les Gueux sur Wikisource</ref>, inspirée d'un refrain bohème du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Du Caveau au peuple
En 1806, l'ancien Caveau ressuscite sous le nom de Caveau moderne. La Clé du Caveau est publiée chaque année. Ce recueil de chansons et d'airs permet à Béranger (entré au Caveau moderne fin 1813), Désaugiers et leurs amis de faire connaître leurs chansons au peuple, mais des copies circulent déjà, et Béranger est connu pour Le Sénateur<ref>Béranger, Le Sénateur (texte sur Wikisource).</ref>, Le Petit Homme gris<ref>Béranger, Le Petit Homme gris (texte sur Wikisource).</ref> et surtout Le Roi d'Yvetot<ref>Béranger, Le Roi d'Yvetot (texte sur Wikisource).</ref>. En novembre 1815, Béranger hasarde la publication de quelques airs : Les Chansons morales et autres. Le succès lui donne de l'assurance et il prend position dans le libéralisme.
Après le retour du roi Louis XVIII en 1815, Béranger exploite les thèmes du respect de la liberté, de la haine de l'Ancien Régime, de la suprématie cléricale, du souvenir des gloires passées et de l'espoir d'une revanche. Alors que la presse n'est point libre, il renouvelle la chanson dont il fait une arme politique, un instrument de propagande : il attaque la Restauration et célèbre les gloires de la République et de l'Empire. C'est le temps de La Cocarde blanche et du Marquis de Carabas. Béranger apporte la poésie dont ont besoin ceux qui ont déserté la cause royale. Le cercle de ses amitiés s'élargit et on le voit dans de nombreux salons. Il accepte de collaborer à la Minerve avec Étienne de Jouy, Charles-Guillaume Étienne et Benjamin Constant.
En 1820, Le Vieux Drapeau est clandestinement répandu dans les casernes. Béranger devient la voix du peuple ou « l’homme-nation » comme le dira Lamartine. Son œuvre de poète pamphlétaire est déjà considérable : il a attaqué les magistrats dans Le Juge de Charenton, les députés dans Le Ventru, les prêtres et les jésuites partout. Ses chansons paraissent en deux volumes le Modèle:Date-. En huit jours, les dix mille exemplaires sont vendus et l'imprimeur Firmin Didot prépare une nouvelle édition.
En 1821, il est privé de son modeste emploi. Au début de décembre de la même année, poursuivi et condamné à trois mois de prison et Modèle:Unité d'amende, il est incarcéré à cause de ses pamphlets à la prison Sainte-Pélagie, où il occupe la cellule quittée quelques jours plus tôt par le pamphlétaire Paul-Louis Courier.
En 1828, il est condamné à nouveau pour ses pamphlets, mais cette fois à neuf mois de prison et Modèle:Unité d'amende. Le compte-rendu complet de ces procès a été publié en annexe du tome III de ses œuvres complètes<ref>Compte-rendu des procès de 1821 et 1828 sur Wikisource.</ref>. Ces condamnations ne font que rendre son nom plus populaire ; l'amende est acquittée par souscription. C'est à cette époque que le peintre Ary Scheffer, un de ses sympathisants, réalise son portrait<ref>1828, qui fait partie des collections du musée de la vie romantique à Paris</ref> et que le sculpteur David d'Angers grave son profil en médaillon (même collection). Après la révolution de 1830, il traite surtout des sujets philosophiques et humanitaires<ref>Une de ses chansons intitulée Le vieux vagabond a été mise en musique par Liszt, alors saint-simonien, cf. M. Faure, Histoire et poétique de la mélodie française, CNRS éditions, 2000, Modèle:ISBN, [1]</ref>. Protégeant son indépendance, il ne veut accepter aucun emploi de la monarchie de Juillet. Ce refus s'exprime dans la chanson A mes amis devenus ministres : « Non, mes amis, non je ne veux rien être ; / Semez ailleurs places, titres et croix. / Non, pour les cours Dieu ne m’a point fait naître ; / Oiseau craintif, je fuis la glu des rois<ref>Modèle:Ouvrage</ref> !»
Fatigué et souffrant, il se retire en Modèle:Date- à Bagneux, dans un petit pavillon dont il donne la description suivante, dans une lettre à une amie datée du 23 juin : Modèle:Citation bloc
En 1848, il fait partie, à l'Élysée, de la commission des secours, dignité non lucrative, mais qui convient à son cœur. À cette occasion, il reçoit l'hommage de 800 chanteurs, musiciens et mendiants des rues. Ils sont conduits par son ami Aubert, syndic et doyen des chanteurs des rues de Paris<ref>Mémoires sur Béranger, souvenirs, confidences, opinions, anecdotes, lettres, recueillis et mis en ordre par Savinien Lapointe, Gustave Havard Libraire-Éditeur, Paris 1857, page 121.</ref>.
La même année, élu député de la Seine par Modèle:Unité sur Modèle:Unité, il se rend à l'Assemblée nationale constituante mais constate la scission entre le Paris révolutionnaire et les députés des départements. Il présente alors sa démission, refusée dans un premier temps par l'Assemblée ; il doit renouveler sa demande pour que sa démission soit finalement acceptée le 15 maiModèle:Sfn.
Il meurt pauvre : le gouvernement impérial fait les frais de ses funérailles. Le fauteuil où est mort Béranger fait partie des collections du musée Carnavalet, où il est exposé. Sa tombe se trouve au cimetière de l'Est parisien du Père-Lachaise Modèle:28e.
Après avoir débuté par des chansons bachiques et licencieuses qui l'auraient laissé confondu dans la foule, il sut se créer un genre à part : il éleva la chanson à la hauteur de l'ode. Dans les pièces où il traite de sujets patriotiques ou philosophiques, il sait le plus souvent unir à la noblesse des sentiments, l'harmonie du rythme, la hardiesse des figures, la vivacité et l'intérêt du drame.
Jules-Édouard Alboize de Pujol et Auguste Maquet, Les Prisons de l'Europe, Paris, Administration de librairie, 1845 (gravure d'Audibran).
On peut trouver :
- La Sainte Alliance des peuples ;
- Le Vieux drapeau ;
- Le vieux sergent ;
- Les Enfants de la France ;
- L’Orage ;
- Le Cinq mai ;
- Les Souvenirs du Peuple ;
- Le Champ d’Asile ;
- Les Adieux à la gloire ;
- Le Dieu des bonnes gens ;
- Le Bon Vieillard ;
- Les Hirondelles ;
- Les Quatre âges ;
- Le Déluge;
- Le Pape musulman.
Béranger a publié son premier recueil en 1815 sous le titre malicieux de Chansons morales et autres ; il en publia trois nouveaux en 1821, 1825 et 1833. Ce dernier qui paraît sous le titre de Chansons nouvelles et dernières, est dédié à Lucien Bonaparte, pour lequel il a conservé une vive reconnaissance.
Il a laissé une centaine de chansons inédites, qui forment une sorte de romancero napoléonien, son autobiographie<ref>Biographiesur Wikisource</ref> et une Correspondance.
Béranger et les goguettes
En Modèle:Date-, Béranger écrit, sur l'air de À la façon de barbari, une chanson satirique en défense des goguettes : La Faridondaine ou La Conspiration des chansons, Introduction ajoutée à la circulaire de M. le Préfet de police concernant les réunions chantantes appelées goguettes<ref>Béranger, La Faridondaine ou La Conspirations des chansons (texte sur Wikisource).</ref>.
Comme le rapporte Savinien Lapointe, Béranger, adoré des goguettiers, a évité de fréquenter les goguettes et n'a participé que très peu de fois aux réunions du Caveau<ref>Mémoires sur Béranger, souvenirs, confidences, opinions, anecdotes, lettres, recueillis et mis en ordre par Savinien Lapointe, Gustave Havard Libraire-Éditeur, Paris 1857, pages 3, 4 et 5.</ref> :
Cette opinion de Béranger était d'accord avec celle du peuple. Il se plaisait à raconter les paroles d'un cocher, lors de l'enterrement d'Émile Debraux. « J'étais en retard, disait-il ; je prends un cabriolet pour rejoindre le convoi. – Vous allez à l'enterrement de Debraux, me dit le cocher ; celui-là a galvaudé sa vie, en traînant dans toutes les sociétés bachiques son ivresse et ses chansons. Ce n'était pas là sa place : il faut savoir respecter son habit. – Ce cocher avait un grand bon sens, » ajoutait-il.
Goguettes nommées en l'honneur de Béranger
Parmi les goguettes d'antan qui faisaient référence dans leur nom à Béranger, il y en a eu au moins cinq en région parisienne : Le Cercle Béranger, les Amis de Béranger, les Disciples de Béranger, la Lisette de Béranger<ref>La goguette baptisée La Lisette de Béranger est mentionnée dans l'article de Jean Frollo, « Paris qui chante », Le Petit Parisien, 18 janvier 1898, page 1.</ref> et la Société lyrique des Amis de la lyre de l'Immortel Béranger au Chesnay<ref name=BALLAND>Nom mentionné dans l'article de Robert Balland « Les goguettes rurales autour de Paris au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », dans Ethnologie française, Modèle:N°, tome 12, juillet-septembre 1982, pages 247-260.</ref>. On trouve aussi à Lille la Société des Fils de Béranger.
Popularité de Béranger
Paul Jarry écrit en 1913<ref name=VIEUPAPp>Paul Jarry, Les Chansons de nos grand'mères, Bulletin de la Société archéologique, historique et artistique Le Vieux Papier, tome XII, Modèle:P., 1913.]</ref> :
- Béranger se promène dans la rue ; un miséreux lui tend son chapeau et le poète laisse tomber deux sous. Un homme se précipite et dit au pauvre diable :
- — Cédez-moi les deux sous que vient de vous donner ce monsieur, et je vous remets à la place une pièce de cinq francs.
- — Et pourquoi ? fit l'homme
- — Parce que ce « monsieur », c'est Béranger !
- — Béranger ! reprit l'autre, en retirant ses deux sous, je les garde !
Béranger a pourtant raconté à Victor Hugo, en 1847, combien sa popularité lui paraissait pesante<ref>Victor Hugo, Choses vues, 4 novembre 1847 (lire sur Wikisource).</ref>.
Un homme reconnu
Béranger est adoré par les chanteurs et musiciens des rues de Paris qui lui rendent hommage au nombre de 800 en 1848. Il est l'ami de leur doyen et syndic Aubert.
De très nombreuses et grandes figures du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont rendu hommage à Béranger de son vivant.
- Chateaubriand : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
- Béranger est très apprécié aussi d'un grand nombre de médecins et de scientifiques. Il écrit au sujet de son ami le docteur Pierre Bretonneau : Modèle:CitationModèle:Référence nécessaire
- Eugène Sue cite une strophe entière de sa chanson « le Dieu des bonnes gens » dans son roman-feuilleton Le Juif errant ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:| }} }} partie, chapitre 3). Sans le citer, Sue évoque Modèle:Citation.
Victor Hugo fait chanter quelques vers de Béranger à Éponine dans Les Misérables<ref>Victor Hugo, Les Misérables, tome 4, livre 8, chapitre IV (lire sur Wikisource). Éponine chante le refrain de Ma Grand'Mère (lire sur Wikisource).</ref>.
Dans ses mémoires, Alexandre Dumas lui rend un hommage admiratif et circonstancié. Il regrette que ses chansons ne se vendent plus qu'à Modèle:Nombre en 1833 quand il s'en écoulait encore 30000 dans les années 1825-1829. C'est, explique-t-il, que de simple chansonnier, Béranger a accédé au rang de poète pour passer à celui d'un prophète qui annonce la fin des dynasties, mais qu'ainsi « il devenait de plus en plus incompréhensible pour les masses<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.»
Eugène Delacroix s'exclame : « En littérature, Béranger est-il un moins grand poète pour avoir resserré sa pensée dans les limites étroites de la chanson<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ?»
Ses amis vinrent nombreux à ses obsèques. Louise Colet raconte<ref>Louise Colet, Béranger. – Ses derniers jours. – Détails intimes. – Monde illustré. – 25 juillet 1857. Cité dans La Chanson illustrée, 1870, Modèle:2e, numéro 69, page 3, Modèle:1re.</ref> :
La notoriété de Béranger ne se limite pas à la France. En 1859, à Bruxelles existe un journal intitulé Les Pupilles de Béranger<ref>Le journal bruxellois les pupilles de Béranger est mentionné dans une publicité parue en Modèle:4e de couverture de la brochure Extension des limites de Paris d'après la loi du 16 juin 1859 et le décret du Modèle:1er novembre de la même année : tableau indicatif des circonscriptions des nouveaux arrondissements et des délimitations des quartiers, Éditeur : Durand, Paris 1859. Voir la publicité reproduite dans Commons.</ref>. Il connaît un grand succès aussi en Russie grâce notamment aux traductions de Vassili Kourotchkine.
Jusqu'en 1850, il habite 4 rue des Moulins (actuelle rue Scheffer, dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e arrondissement de Paris]]), déménageant ensuite avenue Sainte-Marie (actuelle avenue Hoche , dans le [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e arrondissement]])<ref>« Rue Scheffer », Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« L-Z »), Modèle:P..</ref>.
La rencontre entre Béranger et Virginie Déjazet
Paul Jarry écrit en 1913<ref name=VIEUPAP>Paul Jarry, Les Chansons de nos grand'mères, Bulletin de la Société archéologique, historique et artistique Le Vieux Papier, tome XII, Modèle:P. et 8, 1913.</ref> : Modèle:Citation bloc
Pèlerinage annuel au tombeau de Béranger
Durant plusieurs décennies, un pèlerinage annuel est organisé sur la tombe de Béranger et rassemble de très nombreux participants.
Le Temps du Modèle:Date-, 22 ans après la mort du chansonnier, se fait l'écho de cet événement annuel qui vient d'arriver<ref>Rubrique Faits divers, Le Temps, 18 juillet 1879, page 2, Modèle:6e colonne.</ref> :
Béranger toujours célèbre et reconnu en 1921
Après l'interruption entraînée par la guerre, le Carnaval de Paris reprend dès 1920. En 1921 figure dans le cortège de la Mi-Carême un char de la Chanson française. Il a été conçu par les étudiants des Beaux-Arts<ref>Voir l'article Les fêtes de la Mi-Carême, Le Petit Parisien, 30 janvier 1921, Modèle:P., Modèle:5e colonne Voir l'article reproduit sur la base Commons.</ref>.
Sur celui-ci on voit une effigie de Béranger levant son verre, accompagnée par une jeune fille costumée incarnant la Lisette, célèbre héroïne de ses chansons<ref>Voir l'article annonçant l'élection de la Lisette et sa participation à la fête sur le char de la Chanson française : La reine des étudiants, Le Petit Parisien, 27 février 1921, Modèle:P., Modèle:5e colonne. Voir cet article reproduit sur la base Commons.</ref>.
Une photo prise par l'Agence Rol a immortalisé le char de la Chanson française<ref name=CHANS>Voir la photo du char de la Chanson française à la Mi-Carême à Paris 1921.</ref>.
Œuvres
- Pierre-Jean de Béranger, Ma biographie, Paris, éditions Perrotin, Modèle:Date-.
- Œuvres complètes de Béranger, H. Fournier aîné, Paris 1839. Modèle:Lire en ligne
- Musique des chansons de Béranger, airs notés anciens et modernes. Dixième édition revue par Frédéric Bérat, augmentée de la musique des chansons posthumes, d'airs composés par Béranger, Halévy, Gounod et Laurent de Rillé…, Perrotin éditeur, Paris 18.., In-8Modèle:O, 344 pages<ref>Musique des chansons de Béranger : airs notés anciens et modernes, Modèle:10e édition revue par Frédéric Bérat, augmentée de la musique des chansons posthumes…, Éditeur : Garnier frères (Paris), Date d'édition : 18..</ref>.
- Chansons de P.-J. de Béranger de 1815 à 1834 (contenant les dix chansons publiées en 1847), Perrotin, Paris, 41 rue Fontaine-Molière, 1860.
- Dernières Chansons de Béranger de 1834 à 1851 Perrotin 1860.
- Correspondance de Béranger., recueillie par Paul Boiteau, Perrotin éditeur, Paris 1860, 4 tomes<ref>Correspondance de Béranger., recueillie par Paul Boiteau, Perrotin éditeur, Paris 1860.
- tome 1, 434 pages
- tome 2, 470 pages
- tome 3, 491 pages
- tome 4, 427 pages.</ref>.
- Pierre-Jean de Béranger, Les gaietés, quarante quatre chansons érotiques de ce poète, suivies de chansons politiques et satiriques non recueillies dans ses œuvres prétendues complètes de Béranger, Éditeur : aux dépens de la Compagnie, Amsterdam 1864<ref>Les Gaietés, sur Wikisource</ref>,<ref>Les gaietés : quarante quatre chansons érotiques de ce poète, suivies de chansons politiques et satiriques non recueillies dans ses œuvres prétendues complètes de Béranger, Éditeur : aux dépens de la Compagnie, Amsterdam 1864, 182 pages.</ref>.
- Francis Casedesus, Chansons de Béranger anciennes et posthumes Garnier frères 1865
Dans la culture
- Chansons
- Germaine Montero a chanté Béranger: Le Bon Dieu, À mes amis devenus Ministres…
- En 1974, le baryton russe Édouard Khil a interprété une dizaine de ses chansons, traduites vers le Russe exprès pour la session "Песни Беранже" (Chansons de Béranger) sur Lentelefilm.
- Le chanteur français Jean-Louis Murat a repris certaines de ses chansons dans l'album 1829, sorti en 2005, et trois autres chansons dans l'album Mockba (en caractères cyrilliques, se lit : Maskva, et signifie Moscou en russe).
- Le chanteur français Hubert Humeau a enregistré huit chansons de Béranger accompagnées au piano-forte en 1982. Reprise de « Passy » et « La double ivresse » dans une édition de 1999. Sortie en mars 2007 : Chansons de Béranger 1800 à 1828.
- Musique
- Hector Berlioz, Le Cinq mai, cantate sur la mort de l'empereur Napoléon pour basse, chœur mixte et orchestre H74, sur un poème de Béranger (1831 - 35)
- Franz Liszt, Le Vieux Vagabond (1848)
- Édouard Lalo, Six romances populaires, La pauvre femme, Beaucoup d'amour, Le Suicide, Si j'étais petit oiseau, Les Petits coups, Le Vieux Vagabond (1849)
- Iconographie
- Ary Scheffer, Portrait de Béranger, huile sur toile, 1828, Paris, musée de la vie romantique ;
- David d'Angers, Buste de Pierre-Jean de Béranger, 1829, plâtre, Angers, galerie David d'Angers ;
- David d'Angers, Béranger, médaillon, bronze, 1833, Paris, musée Carnavalet.
- Divers
- En 1861, le sculpteur français Jean-Joseph Perraud réalise un buste en marbre de Béranger qui se trouve à Paris au musée Carnavalet, Hôtel Le Pelletier de Saint-Fargeau. Le plâtre daté et signé fait partie d'une collection privée.
- Une rose créée en 1867 en l'honneur du poète est nommée la Lisette de Béranger<ref>Voir la rose La Lisette de Béranger sur un catalogue d'horticulteur.</ref>.
- Hall de la chanson a célébré les 150 ans de sa mort en organisant une rencontre avec des spécialistes et des artistes proposant des entretiens et des chansons filmés au collège Béranger, en décembre 2007<ref>Les entretiens du Hall au collège Béranger</ref>.
- La rue du [[3e arrondissement de Paris|Modèle:3e arrondissement de Paris]] où vécut Béranger a pris son nom (rue Béranger), de même qu'un collège et une école primaire s'y trouve.
- Dans le square du Temple voisin, une statue représente le chansonnier. C'est la seconde à son effigie : une première statue en bronze, due à Amédée Doublemard, fut érigée vers 1880 par une souscription organisée par le journal La Chanson et détruite en 1941. Elle a été remplacée en 1953 par la statue actuelle, en pierre, de Henri Lagriffoul<ref>Mémoire des rues – Paris Modèle:3e arrondissement 1900-1940, Meryam Khouya, éditions Parimagine, 2004</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
- Sophie-Anne Leterrier, Béranger, des chansons pour un peuple citoyen, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
- François Baudez, Pierre-Jean de Béranger, poète national, tome 1, le dormeur du val, Yvelinédition, 2006.
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Pierre-Jean de Béranger » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878.
- Joseph Bernard, Béranger et ses chansons. D'après des documents fournis par lui-même et avec sa collaboration, Paris, Dentu, 1858.
- Jules Janin, Béranger et son temps, Modèle:Date-.
- Jean Touchard, La gloire de Béranger, thèse de doctorat, 1968.