Débat sur l'énergie nucléaire

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Le débat sur l'énergie nucléaire est un des sujets du débat politique. Les politiques énergétiques sont différentes d'un pays à l'autre, la majorité des pays n'a jamais produit d'électricité issue de l'utilisation de l'énergie nucléaire, d'autres ont programmé une sortie du nucléaire civil, ou bien ont décidé un moratoire pour la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ou même acté une interdiction d'exploitation ou d'importation d'électricité d'origine nucléaire dans leur législation. D'autres ont lancé un ou plusieurs projets de centrales nucléaires. Suivant les pays des travaux de réalisation ou de démantèlement sont en cours.

La politique du nucléaire civil et sa place dans le mix énergétique font l'objet de réflexions à long terme et s’appuient sur l'arbitrage entre les risques, les conséquences sanitaires et environnementales, les implications socioéconomiques, les coûts, la gestion des déchets radioactifs, ainsi que les avantages et inconvénients associés à la production électronucléaire, particulièrement ses faibles émissions de gaz à effet de serre.

Thématiques et participants

Modèle:Section à sourcer

Thématiques du débat

Le débat sur l'énergie nucléaire porte sur plusieurs questions distinctes, qui impliquent essentiellement :

ainsi que :

  • les risques liés au terrorisme ;
  • les risques induits par une guerre ;
  • le réchauffement des milieux ;
  • les conséquences sur la structure des réseaux électriques dues à la taille et à la situation des unités de production ;
  • les risques géopolitiques et de dépendance liés à l’approvisionnement en combustible (matières fissibles pour l’énergie nucléaire, charbon, gaz, pétrole).
  • le risque stratégique d'un mur énergétique: l'âge moyen des réacteurs français est de 37,5 ans en 2023. La fin de vie simultanée de la plupart des réacteurs risque de faire plonger brutalement la production d'électricité française en quelques années. Pour réussir à sortir la France de sa dépendance aux énergies fossiles, et pour compenser la baisse de production, il faut construire rapidement des moyens de production décarbonés de substitution, les trois pistes les plus plausible sont le nucléaire, l'éolien et le photovoltaïque. La fenêtre pour réussir à les construire à temps pour éviter ce mur énergétique se réduit chaque jour.

Les évolutions technologiques futures, visant à améliorer la production d’énergie d’origine nucléaire, font l’objet d’une thématique à part entière (nouvelles générations de réacteurs nucléaires). Modèle:Article connexe

Participants au débat

Industriels du secteur

Des industriels du secteur (Areva devenu Orano, Électricité de France, Toshiba-Westinghouse Electric, Mitsubishi Heavy Industries, etc.) exercent des actions de lobbying sur les pouvoirs publics visant à promouvoir l’énergie nucléaire (construction de nouveaux réacteurs, attribution de budgets de recherche…) comme de publicité à destination de l'opinion publique.

Organisations non gouvernementales nationales et internationales

Fichier:Smiling Sun - English.jpg
Logo antinucléaire dit « soleil souriant ».

Des organisations non gouvernementales, nationales et internationales opposées à l’utilisation de l’énergie nucléaire (Greenpeace, Les Amis de la Terre, Réseau Sortir du nucléaire, WWF, etc.) exposent à l'opinion publique leurs conceptions quant aux risques nucléaires et au caractère non nécessaire de l'énergie nucléaire, afin de la mobiliser pour peser sur les États de sorte qu'ils restreignent son utilisation (fin de l’exploitation des centrales nucléaires en service ou de faire annuler les projets de nouveaux réacteurs nucléaires, en vue de la sortie du nucléaire civil).

Le débat de sortie du nucléaire a déjà été tranché par certain pays. En France, ce thème fait partie du débat mais a du mal à s'affirmer vu le poids du nucléaire dans le mix énergique dans la production d'électricité. En octobre 2021, Association négaWatt utilisant le concept d'économie d'énergie NégaWatt dessine un scénario pour atteindre la neutralité carbone autour de trois directions : sobriété, efficacité et renouvelables. Cela se traduit par les choix structurants, pas de construction de nouveau réacteur nucléaire, une consommation d’énergie divisée par deux, une production électrique 100 % issue des énergies renouvelables. Ce scénario prévoit la fermeture du dernier réacteur nucléaire en 2045. Cela nécessiterait à prioriser les besoins essentiels dans les usages individuels et collectifs. Il s’agit, par exemple, d’éliminer les gaspillages, de contenir l’étalement urbain, de préférer le vélo à la voiture…<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Certains écologistes sont favorables à l'utilisation de l'énergie nucléaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elles s'efforcent de faire valoir les avantages écologiques de l'énergie nucléaire. D'autres organisations soutiennent le nucléaire civil, comme la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), qui informe et produit des analyses sur l'énergie nucléaire depuis 1972 et promeut un « écomodernisme » présentant le nucléaire comme « un allié durable de la transition énergétique mondiale »<ref>L’éco-modernisme, une troisième voie pour l’énergie du futur ?, Société française d'énergie nucléaire, 22 mai 2017.</ref>, ou la Société nucléaire européenne, qui se donne pour objectif de promouvoir et de contribuer à l'avancement de la science et du génie liés à une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

États

France

En France, il s'agit surtout :

Le débat a aussi été porté en France à la CFDT par Bernard Laponche, polytechnicien (1957) et docteur ès sciences (physique des réacteurs nucléaires)<ref>Bernard LAPONCHE, energie.lexpansion.com (consulté en mai 2016).</ref>, qui a participé à l'élaboration des premières centrales nucléaires françaises au Commissariat à l'énergie atomique, de 1961 à 1973.

États-Unis

Aux États-Unis, il s'agit de la Commission de régulation nucléaire (Modèle:Lang ou NRC) qui est l'agence indépendante du gouvernement des États-Unis, fondée par la loi de réorganisation de l'énergie (Modèle:Lang) en 1974 et ouverte en 1975.

Japon

Au Japon, il s'agit actuellement de la nouvelle Autorité de réglementation du nucléaire créée le Modèle:Date- à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima

Organisations, agences et institutions internationales

Des organisations internationales telles l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ou l’Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) ont pour objectif officiel de promouvoir les usages pacifiques de l’énergie nucléaire (à travers des actions d’information, de communication, etc.) et limiter ses usages militaires (contrôle du respect du Traité de non-prolifération nucléaire), et d’organiser la coopération (normalisation des règles de sûreté nucléaire, recherche et développement conjointe, etc.) entre les différents pays. L'eurodéputée Rebecca Harms (Alliance 90 / Les Verts) a accusé l'AIEA de partialité et critique notamment, parmi d'autres personnalités ou organisations, son contrôle de la communication de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)<ref>Accord entre l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique et l’Organisation Mondiale de la Santé</ref>, se déclarant en faveur d'une indépendance de cette dernière par souci de la neutralité de l'expertise sur le sujet de la santé<ref>Anniversaire de Tchernobyl : une arme dans la guerre du lobbying sur le nucléaire, EurActiv, 26 avril 2006.</ref>.

Associations locales

Des associations locales, constituées par des riverains des centrales nucléaires pour défendre leur environnement local (par exemple Stop Golfech en Tarn-et-Garonne, le Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Médiane en Provence, Virage énergie Nord-Pas-de-Calais, etc.) se soucient des conséquences de la pollution radioactive sur l'agriculture et la santé.

Autres

D’autres acteurs, favorables ou non à l'énergie nucléaire, participent au débat : de nombreuses associations nationales ou locales (Nimby), des organismes de recherche, des experts, des citoyens, des syndicats et partis politiques, etc.

De manière informelle, un mouvement pro-nucléaire mettant en jeu de nombreux acteurs (industriels, technocrates, organisations étatiques, associations d'expert, associations écologiques…) s'implique dans le débat en avançant les arguments pronucléaires.

Risques liés au nucléaire

Introduction

L’appréciation des risques liés à l’industrie nucléaire, en particulier de ce qui conduirait à un accident nucléaire grave, constitue un thème central du débat. Comme l'écrivent Jean-Claude Debeir, Jean-Paul Deléage et Daniel Hémery dans leur ouvrage d'histoire de l'énergie « l'aléatoire industriel […] ne naît pas avec l'électronucléaire, mais avec lui, il atteint à l'excessif et à l'incalculable<ref>Jean-Claude Debeir, Jean-Paul Deléage et Daniel Hémery, Les servitudes de la puissance, Flammarion, coll. nouvelle bibliothèque scientifique, 1986, Modèle:P..</ref> ».

Le risque d’accident nucléaire grave ou d’un autre problème impliquant l’industrie nucléaire (détournement à des fins militaires notamment) est universellement reconnu et le débat porte d’une part sur l’évaluation de sa probabilité et, d'autre part, sur la gravité des conséquences. L’évaluation combinée de ces deux facteurs offre à une perception globale du risque. Ces débats tournent donc autour de la formulation du principe de précaution et de la prévention des risques.

En France le principe de précaution, inscrit dans la Charte de l'environnement (2004), a valeur constitutionnelle.

Jean-Claude Debeir, Jean-Paul Deléage et Daniel Hémery écrivent dans leur ouvrage : « le nucléaire déplace les risques, avec lui ce sont les cycles écologiques qui peuvent se trouver contaminés sans que l'on puisse agir sur cette contamination. Même si la probabilité de l'accident est très réduite, le nucléaire introduit dans l'histoire humaine la notion de risque majeur. Ce n'est plus seulement une population statistique définissable qui est concernée mais, potentiellement, l'espèce elle-même »<ref>Jean-Claude Debeir, Jean-Paul Deléage et Daniel Hémery, Les servitudes de la puissance, Flammarion, coll. nouvelle bibliothèque scientifique, 1986, Modèle:P..</ref>. C'est également le sentiment de Jacques Ellul qui soutient que « la question de la possibilité du risque technologique majeur éclipse celle de sa probabilité »<ref>Jacques Ellul, Le Bluff technologique (1988), éd. Hachette, coll. Pluriel, 2004, Modèle:P..</ref>. Pour ces auteurs, le principe de précaution exige donc la prévention des risques liés au nucléaire en raison de la possibilité, même faible, d'une catastrophe nucléaire.

Cette perception globale, suivant qu’elle amènera à considérer le risque comme acceptable ou non, constitue une ligne de démarcation majeure entre partisans et opposants à l'énergie nucléaire.

Études sur la perception des risques en France

En France, l'IRSN a relevé en 2007 une perception différente des experts et de l'opinion publique sur l’importance des risques nucléaires : les retombées radioactives de la catastrophe de Tchernobyl présentent un risque « élevé » voire « très élevé » pour 54 % du grand public contre 18 % des experts interrogés, les déchets radioactifs entraînent un risque élevé pour 57 % du grand public et 25 % des experts et les centrales nucléaires sont dangereuses pour 47 % du grand public et 19 % des experts<ref>Synthèse du rapport Perplex Modèle:Pdf, IRSN.</ref>.

Les propos tenus par des journalistes interprétant, dix ans après l'évènement, de manière imagée et récurrente, les positions rassurantes des organismes officiels lors de la catastrophe de Tchernobyl<ref>« Le nuage s’arrête à la frontière » : de Tchernobyl à Rouen, itinéraire d’un mensonge qui n’en était pas un, Le Parisien, 2 octobre 2019.</ref> ont joué un rôle certain dans la résistance psychologique du public français face à l'industrie nucléaire<ref name="Reeves">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le baromètre 2022 de l'IRSN indique que le dérèglement climatique et la santé sont devenus les deux préoccupations principales des Français, que 64 % des Français font confiance aux institutions scientifiques (Modèle:Nobr). L'opinion des Français sur le nucléaire s'est sensiblement améliorée : 60 % (Modèle:Nobr) affirment que « la construction des centrales a été une bonne chose », 16 % sont en désaccord. 44 % sont pour la construction de nouvelles centrales nucléaires (Modèle:Nobr), tandis que 29 % sont contre. 46 % sont désormais opposés à la fermeture des centrales (Modèle:Nobr), tandis que 26 % y sont favorables<ref>Baromètre IRSN 2022 sur la perception des risques et de la sécurité par les français, IRSN, 8 juillet 2022.</ref>.

Risque d’accident grave

Prise en compte du risque d’accident par l’industrie nucléaire

L'industrie nucléaire, des scientifiques et des chercheurs du domaine font valoir qu'une culture de la sûreté nucléaire s'est développée, et que la conception d'une centrale nucléaire intègre une « analyse de sûreté » visant à réduire à la fois la probabilité d'occurrence d’un accident nucléaire et ses conséquences potentielles, grâce à deux logiques d’analyse :

  • une analyse probabiliste, utilisée au niveau international, cherche à calculer la probabilité d'occurrence de chaque défaillance potentielle pour en déduire la probabilité d'un évènement redouté puis prendre des mesures pour minimiser cette probabilité (on parlera de « sécurité active ») ;
  • une analyse déterministe, réservée aux évènements de dimensionnement forfaitaires, non probabilisés (comme le risque terroriste ou sismique<ref name="IRSN2008">Modèle:Lien web Modèle:P..</ref>) consiste Modèle:Incise à chercher à en réduire les conséquences (par exemple en créant des enceintes de confinement). On parle alors de « sécurité passive ».

L'erreur humaine, Modèle:Référence insuffisante, est susceptible d'intervenir à l'origine ou à chaque étape d'un processus menant à une défaillance majeure<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les opposants au nucléaire estiment que cette prise en compte des risques par les industriels est insuffisante pour assurer la sûreté nucléaire. Selon eux, des contraintes de rentabilité peuvent pousser les industriels ou l’État à sous-évaluer certains risques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs, des documents confidentiels révélés par le Réseau Sortir du Nucléaire et issus de la communication interne d'Areva montrent que les centrales nucléaires françaises ne sont pas adaptées pour résister à la chute d'avion de ligne terroriste<ref name="FS 20210608">Modèle:Lien web.</ref>. Un documentaire Arte de 2015, montre la problématique du risque terroriste nucléaire<ref name=Arte2015>Modèle:Lien web.</ref>.

L'étude des scénarios d’accidents sert surtout à bien dimensionner la prévention par rapport aux risques réels<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LM 20130207">Modèle:Lien web.</ref>. Plusieurs centrales sont jugées comme étant exposées à des risques sismiques ou d'inondation non négligeables et non pris en compte<ref>plusieurs associations parlent de la centrale de Fessenheim qui est aussi une des plus vieilles de France.</ref>

La catastrophe de Fukushima a obligé la filière nucléaire à se préparer à des situations jugées jusqu'alors trop peu probables. Un certain nombre d’améliorations ont été demandées pour faire face à un séisme ou à une inondation telles que renforcer la robustesse des installations existantes et des capacités d’organisation (par exemple des groupes électrogènes diesels d’ultime secours, des digues de protection plus élevées, une force d’intervention rapide , etc.)<ref name="LM 20210311"/>. La capacité des centrales nucléaires françaises à faire face à des aléas climatiques extrêmes a été significativement renforcée depuis 2011, mais l'ensemble des mesures post-Fukushima ne seront pas mises en œuvre avant 2035<ref name="LM 20210311 bis">Modèle:Lien web.</ref>.

Selon lRSN les probabilités que de tels accidents se produisent en France sont très faibles :

Modèle:Article détaillé

Probabilité d’occurrence d’un accident nucléaire

Un accident nucléaire peut avoir de nombreuses causes : internes (rupture de tuyauterie, perte d'un système de refroidissement ou de l'alimentation électrique, etc.) ou externes (séisme, guerre, terrorisme, etc). L'exploitant est, et reste, le principal responsable en cas d'accident, hormis en cas de guerre ou d'attentat (qui relèvent des autorités de Défense). Des réseaux de recherche se construisent dans le monde pour étudier le risque d'accident grave et les moyens de le réduire, dont en Europe avec le programme SARNET (Severe Accident Research NETwork of excellence), cofinancé par la Commission européenne, créé en mars 2004. Il regroupe des organismes représentant environ deux cents chercheurs travaillant sur les accidents graves de réacteurs<ref name="SARNET1">T. Albiol ; Major achievements after 4,5 years of Sarnet Severe accident research network of excellence, Progress in Nuclear Energy Volume 52, Issue 1, January 2010, Pages 2-10 ; doi:10.1016/j.pnucene.2009.07.011 (Résumé)).</ref>.

Pour un réacteur nucléaire à eau pressurisée (REP) tels ceux exploités en Europe de l’Ouest, le risque de fusion du cœur est estimé à 5.10-5 (soit 1/20 000) par réacteur et par an<ref>Commission pour l'Analyse des modes de production de l'électricité et le redéploiement des énergies - Commission Ampère, 2000, Rapport final, SPF Économie, Bruxelles, 2000, page E-96</ref>. Les centrales équipées de réacteurs de type REP intègrent des enceintes de confinement en béton dans le but d’empêcher les matériaux radioactifs de se répandre dans l’environnement en cas de fusion du cœur. C’est ce qui s’est passé à la centrale nucléaire de Three Mile Island (voir ci-dessous). Une étude du MIT<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The future of nuclear power - an interdisciplinary MIT study - Beckjord Eric S. et al., Massachusetts Institute of Technology, 2003, page 51, note 9.</ref> estime que la probabilité de rupture de l’enceinte de confinement en cas de fusion du cœur est de 10 %.

Les antinucléaires contestent les conclusions de ces études, en arguant de la partialité des organismes les ayant financés. Ils affirment que les risques réels sont bien supérieurs et citent diverses défaillances qui, d’après eux, contredisent les études officielles (notamment l’inondation de la centrale nucléaire du Blayais en Modèle:Date-, ou, plus récemment, les conséquences d’un tremblement de terre sur la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa en Modèle:Date-, la mauvaise communication sur la fuite de la centrale nucléaire de Krško en Modèle:Date-). D’autre part, ils rappellent qu’il existe toujours dans le monde (mais pas en France) des centrales en activité dont les réacteurs ne disposent pas d’une enceinte de confinement (c’est le cas des réacteurs de type RBMK comme ceux de la centrale nucléaire de Tchernobyl).

Typologie d’un accident nucléaire grave

Un accident majeur pourrait aussi résulter d'un enchainement de petites erreurs ou de circonstances défavorables ou aggravantes. Pour cette raison, en France, l'inspecteur général de la sûreté nucléaire rappelait en 2005 que Modèle:Citation<ref>P. Wiroth, Rapport de l'inspecteur général d'EDF pour la sûreté nucléaire, Inspection générale de la sûreté nucléaire, 2006.</ref>.

Trois types principaux d'accident grave sont possibles sur les centrales nucléaires :

  • le feu de sodium, dans les réacteurs refroidis au sodium liquide (Modèle:Ex Superphénix en France, fermé ou le réacteur Monju de la Centrale nucléaire de Tsuruga au Japon) ;
  • les accidents de perte de refroidissement (du réacteur ou de la piscine de stockage du combustible usé). Ils sont à cinétique plutôt lente (le combustible fond plusieurs heures après l'arrêt de la réaction nucléaire faute d'un refroidissement suffisant, par exemple, à la suite d'une panne du système de refroidissement du combustible ou d'un manque d'eau). Le déroulement peut être plus rapide voire assez brutal en cas de vidange accidentelle rapide du réacteur ou de la piscine de stockage de combustible, à la suite par exemple, d'une rupture d'intégrité des tuyauteries ou de la structure<ref>Kei Kobayashi, Modèle:Langue ; Nuclear Engineering and Design Volume 214, Issues 1-2, May 2002, Pages 57-71 doi:10.1016/S0029-5493(02)00015-8 (Résumé, en anglais).</ref> ;
  • les accidents de réactivité<ref>Les leçons de Tchernobyl, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.</ref>, à cinétique plus rapide, où la réaction nucléaire s'emballe et conduit à une production massive d'énergie dans le cœur du réacteur. Cette énergie peut conduire à la fusion du combustible et par suite à une perte de radionucléides toxiques et radioactifs dans le circuit primaire.

Dans les deux derniers cas, en cas de mise à l'air du combustible, un scénario redouté est celui de formation massive d'hydrogène par hydrolyse de l'eau à haute température et sous l'effet des rayonnements α, β et γ (phénomène dit de « radiolyse »<ref name=radiolyse2005_11_01/>), catalysée en condition humide par des réactions chimiques entre le métal des gaines du combustible et l'eau)<ref name="radiolyse2005_11_01">Radiolytic Water Splitting : Demonstration at the Pm3-a Reactor 2005-11-01.</ref>. Par la suite, l'enceinte du réacteur peut être endommagée par une explosion d'hydrogène, ou à cause d'une explosion vapeur due à l'interaction entre le combustible fondu et l'eau.

Sur les réacteurs les plus récents, le danger de voir un accident de réactivité conduire à une explosion du réacteur (comme à Tchernobyl), est maintenant jugé improbable ; ces réacteurs intégrant des mesures actives et passives de sécurité, des avaries techniques ne suffiraient plus à conduire à ce type d'accident, il faudrait cumuler un non-respect complet des procédures de conduite et la désactivation de nombreuses sécurités.

Une autre possibilité d'accident grave est liée au transport du combustible nucléaire neuf, usagé, retraité<ref name="LM 20030902"/>,<ref name="LM 20131224" />,<ref name="LM 20190719"/>,<ref name="LM 19921110"/>,<ref name="LM 20160321"/>. Il se fait par camion ou train et le simple risque d'un accident de la route ou ferroviaire ne peut pas être négligé. Des transports ont lieu aussi par bateaux, avant et après le traitement du combustible usé, lorsqu'il vient du ou retourne vers le pays d'origine des matériaux résultant des processus industriels (combustible neuf, plutonium, MOX, déchets vitrifiés…).

Accidents nucléaires

Modèle:Article détaillé Un accident nucléaire se produit lorsqu'au moins un de ces trois domaines n'est pas maîtrisé :

  • maîtrise de la réactivité : Tokai Mura, Tchernobyl
  • maîtrise du confinement : Tchernobyl, Fukushima
  • maîtrise du refroidissement : Three Mile Island, Fukushima

Les accidents les plus fréquemment mis en avant (et analysés à titre d'exemple par le physicien Jean-Louis Basdevant dans son livre "Maîtriser le nucléaire"<ref name="SdN 2013">Modèle:Lien web.</ref> ) sont :

  • l'accident nucléaire de Three Mile Island en 1979, classé au Modèle:Nobr sur l’échelle internationale des évènements nucléaires (INES)<ref name="LVP 20110930">Modèle:Lien web.</ref>, où, en dépit de la fusion partielle du cœur du réacteur, les personnes irradiées ont (selon la Société américaine pour l’énergie nucléaire) reçu en moyenne l’équivalent d’une radio des poumons<ref>Samuel Walker, Modèle:Langue (Berkeley: University of California Press, 2004), Modèle:P..</ref>, grâce à l’enceinte de confinement ;
  • la catastrophe de Tchernobyl en 1986, classée au Modèle:Nobr sur l’échelle INES, qui illustre les conséquences d’un accident majeur. Les opposants à l’énergie nucléaire mettent notamment en avant le fait que le vieillissement des installations (et le vieillissement des matériaux soumis à irradiation) conduit à une augmentation du risque d’accident grave. Les physiciens, concepteurs et exploitants de réacteurs nucléaires pointent quant à eux la conception des RBMK (notamment réacteur non-stable et absence d'enceinte de confinement<ref>Modèle:Lien web.</ref>) qui est largement différente de celle des réacteurs occidentaux en service à l'époque REP, REB et CANDU. Cette catastrophe de grande ampleur sur un réacteur RBMK jeune au moment de l'accident (connecté au réseau en 1983) a ainsi pour causes les défauts notoires de conception, les manques de formation des opérateurs et intervenants (manque de culture de sûreté, non-respect des procédures d'exploitation et des règles élémentaires de sûreté) et des moyens insuffisants d'intervention et organisation de crise<ref>Les leçons de Tchernobyl - dossier IRSN.</ref>.
  • l'accident nucléaire de Fukushima en 2011, sur des réacteurs de type Mark 1, de conception ancienne, de General Electric<ref name="7s7 20110316" />. Il s'agit de la deuxième catastrophe de centrale nucléaire de l'histoire classée au niveau 7, le plus élevé sur l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), caractérisée, à la suite de la coupure de l'alimentation électrique et d'une défaillance des générateurs de secours, par la perte du système de refroidissement qui a entraîné la fusion du combustible de trois des six réacteurs de la centrale, le volume important des rejets radioactifs dans l'air et l'Océan Pacifique dû à la rupture des enceintes de confinement, à l'explosion des bâtiments provoquée par l'hydrogène, à l'eau utilisée pour le refroidissement en continu des cœurs de réacteurs transformés en corium.

Il s'agit d'accidents très différents tant, par leurs causes que leurs conséquences sur l'environnement et par la manière dont ils ont été gérés :

Risques liés à l’impact des installations nucléaires en fonctionnement normal

Modèle:Article connexe

Risques liés aux rejets radioactifs

Les centrales nucléaires et, plus généralement, la plupart des installations nucléaires réalisent en fonctionnement normal des rejets radioactifs atmosphériques et liquides dans l'environnement. Ces rejets peuvent entraîner une exposition radiologique de la population. En France, ils font à ce titre l'objet d'un processus d'autorisation auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire, au cours duquel l'impact de ces rejets sur la population est évalué, et d'une comptabilisation permanente par les exploitants (des contrôles ponctuels étant réalisés par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire).

Lors des périodes de sécheresse (2019, 2022), l'étiage des fleuves ne permet pas une dilution suffisante des rejets des centrales qui les bordent. Ceux-ci sont alors stockés en attendant que le niveau du cours d'eau remonte. Quand les capacités de stockage sont atteintes, la centrale concernée est arrêtée<ref name="Sénat442">Modèle:Ouvrage : Modèle:Citation.</ref>.

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) estime qu'en France l'exposition moyenne due aux installations nucléaires est de Modèle:Nobr<ref>L’Institut a évalué l’exposition due aux installations nucléaires, en particulier les centrales nucléaires. En fonctionnement normal, chaque installation est autorisée à rejeter des substances radioactives dans l’environnement dans des limites préalablement fixées par les pouvoirs publics. Les études montrent que l’exposition liée à ces rejets au voisinage des installations est très faible, à savoir Modèle:Unité. Moyennée sur l’ensemble de la population, cette exposition est négligeable (Site de l'IRSN).</ref>, pour une exposition totale d'environ 4,5 mSv en moyenne dont exposition naturelle : 2,9 et artificielle (médicale et autre) : 1,6<ref>« En France métropolitaine, une personne reçoit en moyenne 4,5 millisieverts par an (mSv/an). Près des deux tiers de l’exposition sont liés à des sources naturelles et plus d’un tiers aux examens médicaux dont bénéficie la population française. Il existe néanmoins des différences importantes d’un individu à l’autre. (…) La radioactivité naturelle représente les 2/3 de l’exposition moyenne en France métropolitaine avec une dose efficace de Modèle:Unité, contre Modèle:Unité pour la radioactivité artificielle. C’est néanmoins une source d’origine artificielle, en l’occurrence les examens de diagnostic médical (médecine nucléaire, scannographie, radiographie), qui contribue le plus fortement à l’exposition moyenne des individus. En divisant par la population la dose annuelle associée au nombre total d’actes réalisés, la dose théorique est de Modèle:Unité par an, soit 35 % de l’exposition moyenne d’une personne en France » (Site de l'IRSN).</ref>.

Risques liés à l’extraction du minerai

Les mines d’uranium françaises sont toutes fermées aujourd’hui. Modèle:Unité d'uranium ont été extraites du sous-sol français. 17 sites de stockage contiennent les résidus de traitement des minerais d'uranium sur le territoire français<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les anciens sites sont presque tous sous responsabilité d'Orano. Ces sites ont fourni Modèle:Nobr de tonnes de minerais, ont laissé environ Modèle:Nobr de tonnes de stériles radioactifs et Modèle:Nobr de tonnes de résidus de l’exploitation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, considérés non dangereux, ont été laissés sur place<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De faible activité, leur important volume induirait pourtant des risques : dégagement de radon, dissémination de radium emporté par l’eau de pluie pouvant polluer l'aeu et se concentrer dans les végétaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La CRIIRAD dénonce la contamination des eaux potables et la dispersion de ferrailles contaminées par les mines exploitées, dans plusieurs régions françaises<ref>Uranium, le scandale de la France contaminée, reportage, émission Pièces à Conviction, Modèle:N°, France 3.</ref>, et au Niger, d’où provient une partie de l’uranium utilisé en France<ref>Antoine Glaser et Stephen Smith, Sarko en AfriqueModèle:Refinc.</ref>.

Risques sanitaires liés à l'énergie nucléaire

Selon un grand nombre d'études, les risques réels pour la santé de l'énergie nucléaire sont sans commune mesure avec les préjugés que suscite cette technologie<ref>Que choisir, Modèle:N°, septembre 2006.</ref>. Une étude parue dans la revue médicale The Lancet, à partir des résumés des données de communauté médicale mondiale par l'UNSCEAR et l'OMS, montre que l'énergie nucléaire a provoqué moins de décès et de blessés que chacune des autres énergies majeures, qu'elles soient fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz, ou renouvelable, comme l'hydroélectricité<ref>Anil Markandya, Paul Wilkinson, Electricity generation and Health, The Lancet, Modèle:N°, 2007, p. 979–90.</ref>, logique confirmée par des calculs étendus aux autres sources renouvelables sur Forbes<ref>How Deadly Is Your Kilowatt? We Rank The Killer Energy Sources, Forbes, Modèle:Date-.</ref>. Ainsi, selon une autre étude du Goddard Institutede la NASA par le climatologue et lanceur d'alerte James E. Hansen, l'utilisation de cette énergie a permis d'éviter Modèle:Nobr de décès prématurés sans compter les risques liés à l'émission de Modèle:Nobr de tonnes d'[[Équivalent CO2|équivalent Modèle:CO2]], comme un changement climatique brutal<ref>Pushker A. Kharecha et James E. Hansen, Prevented Mortality and Greenhouse Gas Emissions from Historical and Projected Nuclear Power, Environmental Science & Technology, 2013, 47, 9, p. 4889-4895.</ref>

Risques liés au refroidissement des centrales

Modèle:Article connexe Pour assurer leur refroidissement, les installations nucléaires, comme les centrales thermiques à flamme, prélèvent puis rejettent de l’eau dans les rivières ou la mer, une autre partie étant retournée au milieu environnant par évaporation.

Fichier:Centrale nucléaire REP.png
Schéma de principe d'une tranche nucléaire comprenant un réacteur à eau pressurisée (REP) et une tour de refroidissement.

Selon un rapport d’EDF, en France, Modèle:Citation ; Modèle:Citation. De ce volume, 97,5 % sont restitués au milieu<ref>Alain Vicaud, Les besoins en eau de refroidissement des centrales thermiques de production d’électricité Modèle:Pdf, EDF division Production nucléaire, 17 octobre 2007, Modèle:P. et suivantes : « Les besoins quantitatifs en eau : des ordres de grandeur ».</ref>,<ref name="OF 20220102">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé

Cette eau est rejetée à une température plus élevée, générant une pollution thermique<ref name="OF 20220102" />. La chaleur affecte l’écosystème des rivières et des milieux marins.

La réglementation française régissant le fonctionnement des centrales impose des limites aux rejets d’eau chaude et aux rejets chimiques. Selon le Réseau Sortir du nucléaire, lors de la canicule de 2003, six centrales françaises ont connu des problèmes pour se conformer aux limites de température, et le réseau a répertorié trente journées où les rejets sont sortis de la limite règlementaire, malgré les dérogations accordées cette année-là par l’Autorité de sûreté nucléaire (ces dépassements d'autorisation sont des « anomalies » de Modèle:Nobr sur l'échelle INES et sont en France publiés sur le site de l'ASN). Les antinucléaires critiquent vivement ces décisions, le Réseau Sortir du nucléaire accuse EDF de Modèle:Citation<ref>Canicule 2006 : les sueurs froides du nucléaire, Réseau Sortir du nucléaire.</ref>.

Les canicules de 2003 et de 2006 ont suscité des problèmes pour les centrales nucléaires dus au débit insuffisant des rivières lors de l’étiage : certains réacteurs ont dû fonctionner à bas régime, d’autres être arrêtés, l’eau manquant dans les rivières ou étant trop chaude (le faible débit des rivières ne permettant pas une dilution suffisante des rejets ou les rejets provoquant une élévation trop importante de la température du fleuve<ref name="Sénat442"/>). Les rejets d’autres centrales ont dépassé les limites habituelles des règles environnementales et nécessité une dérogation aux normes accordée par l’ASN<ref>Impact de la sécheresse sur le fonctionnement des centrales nucléaires : l’ASN rappelle le dispositif mis en place, note, ASN, 18 mai 2011.</ref>. Lors de la canicule de 2003, EDF a tenté, sans succès, de refroidir un bâtiment réacteur de Fessenheim en l’arrosant<ref>Coup de chaud sur les centrales, Le Nouvel observateur, 25 mai 2011.</ref> ; la température élevée du bâtiment n'était d'aucun danger pour la partie nucléaire de la centrale et n'était pas due au manque d'eau durant cette période de canicule<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Durant les canicules de l'été 2022, EDF est à nouveau contraint de baisser la puissance de certains réacteurs et de demander des dérogations temporaires aux règles d'exploitation, afin d'augmenter la limite réglementaire de réchauffement des fleuves et rivières concernés, provoqué par les rejets d'eau de refroidissement<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette dérogation est accordée jusqu'au Modèle:Date- pour cinq centrales (Golfech, Blayais, Saint-Alban, Bugey et Tricastin)<ref> Delphine-Marion Boulle, Chaleur et sécheresse : une dérogation de rejets pour cinq centrales nucléaires jusqu'au 11 septembre prochain, France bleu, 6 août 2022</ref>.

En moyenne, entre 2008 et 2019, le volume d'eau consommé en France est de Modèle:Nobr de mètres cubes par an. L'agriculture y est la première activité consommatrice d'eau (45 %), devant le refroidissement des centrales électriques (31 %), l'eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le MIT, 20 % de l'eau consommée par les centrales thermiques et les usines pourrait techniquement être récupérée<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le réchauffement climatique en cours montre la vulnérabilité des centrales actuelles à l'élévation de la température<ref>Modèle:Lien web.</ref>, que ces centrales ainsi que les nouvelles doivent donc pallier<ref>attention au changement climatique pour les nouveaux réacteurs, Challenges, 7 décembre 2021</ref>,<ref>Adapter les centrales nucléaires au changement climatique, SFEN, 28 septembre 2021</ref>. En effet, si la sécheresse de 2022 est la plus importante jamais enregistrée en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ce record est sans doute amené à être dépassé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Risques liés à la gestion des ressources humaines

Pour des raisons de coûts, EDF fait un recours massif à la sous-traitance en cascade. Un rapport parlementaire a noté jusqu'à huit niveaux de sous-traitance<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les salariés des sous-traitants sont moins bien payés que les salariés d'EDF et sont également moins bien formés. Leur suivi médical est insuffisant<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un salarié précaire va parfois chercher à minimiser la valeur d'irradiation montrée par son dosimètre individuel de peur de perdre son emploi<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pendant le confinement de 2020, certaines centrales ont fonctionné avec 25% de leur personnel sur place<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Risques liés à la prolifération nucléaire et au terrorisme

Risques de détournement du nucléaire civil au profit d’un armement nucléaire

Une des missions de l'AIEA, depuis 1965<ref>INFCIRC/66/Rev.2 : Le Système de garanties de l'Agence (créé en 1965, provisoirement étendu en 1966 puis 1968). Document consultable sur le site Internet de l'AIEA</ref>, est de Modèle:Citation<ref>[]Définition de l'AIEA dans l'encyclopédie Larousse.</ref>. L'AIEA et son directeur ont à ce titre reçu en 2005 le Prix Nobel de la paix pour Modèle:Citation<ref>Édition Modèle:N° du 10/10/2005 Le Nobel de la paix à l’AIEA et à El Baradei, L'Économiste, Modèle:N° du 10/10/2005</ref>. Les accords de garanties de l'AIEA visent explicitement non seulement les « matières fissiles » mais aussi toutes les « matières nucléaires » (définies comme Modèle:Citation. Les accords de garanties généralisées contiennent des possibilités dérogatoires reconnaissant aux États le droit d'affecter des matières nucléaires à des Modèle:Citation basées sur les propriétés fissiles de ces matières<ref>Les conditions de ces exemptions pour usage de matières nucléaires dans des activités militaires non interdites sont énoncées au paragraphe 14 du document INFCIRC/153.</ref>. Certains États ont demandé la levée des garanties afférentes à l'uranium naturel ou appauvri utilisé pour la production de céramiques<ref name=AIEA_SHEA/> ou émaux, par exemple, ou comme catalyseur en pétrochimie, de même que les garanties concernant l'uranium appauvri utilisé comme ballast dans les aéronefs<ref name=AIEA_SHEA/> ou coques ou quilles les bateaux<ref name=AIEA_SHEA/> et, sur un plan militaire, dans certains projectiles perforants anti-blindages<ref name=AIEA_SHEA/>.

L'AIEA distingue ; 1) les matières nucléaires Modèle:Citation pour fabriquer des armes et autres dispositifs explosifs nucléaires sans retraitement ni enrichissement supplémentaire ; ce sont plutonium, excepté celui qui contient 80 % ou plus de plutonium 238, l'uranium contenant 20 % ou plus d'uranium 235, ainsi que l'uranium 233<ref name=AIEA_SHEA/>. 2) les matières Modèle:Citation qui nécessitent d'être irradiées ou enrichies pour être utilisables dans une arme nucléaire<ref name=AIEA_SHEA/>. 3) les Modèle:Citation qui sont des matières nucléaires d'emploi direct ayant été séparées des produits de fission, ce qui leur permet d'être utilisées pour faire des armes avec traitement bien plus léger et rapide que si ces matières étaient encore mélangées à des produits de fission hautement radioactifs<ref name=AIEA_SHEA/>.

  • Bien que les réacteurs civils utilisent de l’uranium faiblement enrichi à moins de 5 % en 235U, les installations de production du combustible (notamment d’enrichissement de l'uranium) pourraient en effet, avec des développements spécifiques être utilisées pour fabriquer de l’uranium propre à un usage militaire (>90 % en 235U). L'AIEA précise que Modèle:Citation<ref name=AIEA_SHEA/>.
  • le plutonium produit dans les réacteurs électrogènes pourrait être utilisé dans la fabrication d’une bombe après traitement du combustible irradié. Cependant, la composition isotopique du plutonium contenu dans le combustible irradié n’est pas compatible avec une utilisation militaire et demande des traitements supplémentaires.

Le développement des explosifs atomiques a historiquement précédé le développement de l’industrie nucléaire civile, qui n’est donc pas absolument nécessaire à un programme militaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Certains pays hautement industrialisés disposent de programmes civils avancés et pourraient produire des ogives nucléaires en quelques mois Modèle:Référence nécessaire ; c’est le cas notamment de l’Afrique du Sud ou du Japon. Ces pays s'inscrivent dans le système des accords garanties de l'AIEA<ref>Concernant les accords de garanties, voir les rapports annuels de l'AIEA, et le site Internet de l'Agence.</ref>, tous fondés sur le document INFCIRC/153, Modèle:Citation<ref>Document consultable sur lel site Internet de l'AIEA.</ref>. C'est-à-dire qu'ils se livrent volontairement à la surveillance de l'AIEA, selon 3 types possibles d'accord de garanties, plus ou moins exigeants par les engagements souscrits par les États, par la portée des activités et en matière d'obligations de vérification de la part des inspecteurs de l'AIEA<ref name=AIEA_SHEA>Thomas E. SHEA (haut fonctionnaire au Cabinet du Directeur général adjoint du Département des garanties de l'AIEA), Concordance entre les exigences du système des garanties de l'AIEA et celles d'un traité qui interdirait la production des matières fissiles pour la fabrication d'armes et autres dispositifs explosifs nucléaires, UNIDIR, consulté 2011/05/01.</ref>. Un protocole additionnel à l'accord (aux accords) est possible entre un État (des États) et l'Agence internationale de l'énergie atomique relatif(s) à l'application des garanties<ref>Modèle : document INFCIRC/540, disponible sur le site de l'AIEA.</ref>.

La filière nucléaire au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle oriente le marché vers le développement des Small Modular Reactors (SMR) qui sont de petits réacteurs nucléaires. Le succès économique des SMR impliquerait une forte dispersion géographique mondiale, s’accompagnant d’un risque structurel de détournement des combustibles SMR vers des usages hostiles. Mais au plan technologique, les SMR pourront être dotés de cœurs combustibles dissuasifs anti-proliférants, soit chargés d’uranium faiblement enrichi, pour des durées de vie de quelques années (déjà irradiés donc contenant des actinides radiotoxiques rendant la manipulation dangereuse), soit, à l’opposé, chargés d’uranium très enrichi pour des durées de vie égales à celles du SMR, le cœur étant indissociable de sa structure métallique, mais contenant en fin de vie de grandes quantités de plutonium<ref name="CDE 20190429"/>.

Bombe radiologique

Des matières radioactives pourraient être détournées et utilisées avec des explosifs classiques pour fabriquer une bombe radiologique (« bombe sale »). En 1996, une capsule de césium associée à de la dynamite a ainsi été retrouvée dans un parc de Moscou sur les indications de rebelles islamiques de la république séparatiste de Tchétchénie<ref>Rapport du Sénat français sur la prolifération nucléaire</ref>,<ref>Rapport sur le terrorisme nucléaire au gouvernement canadien.</ref>.

Le risque de détournement et trafic de matières radioactives existe tout au long du cycle du combustible nucléaire mais également dans les stocks civils comme ceux des hôpitaux, où des produits radioactifs sont utilisés à des fins de diagnostic ou de traitement, notamment en médecine nucléaire et en cancérologie (curiethérapie). Par ailleurs, des stocks de matière fissibles se déplacent (dont sur le territoire français) en camion ou en train<ref>L'uranium vient par exemple du Niger, doit être transféré du port aux unités de préparation puis à la centrale (les centrales nucléaires sont réparties sur tout le territoire français) puis vers des centres de traitement ou l'usine de retraitement des déchets située à la Hague. L'usine produisant le MOX est en Provence mais les réacteurs MOX sont dispersés en France. Des déplacements de matières fissiles sont donc fréquents, en camion ou en train.</ref>. Il y a donc un risque de vol de matières fissiles non négligeable. De nouveaux moyens de détection, plus sensibles sont en cours de perfectionnement ou miniaturisation pour la détection de matériaux fissiles dans les ports et aéroports ou aux frontières<ref>Popkin, Gabriel (2015) Gamma-ray method flags up nuclear stashes Physicists investigating technique to enhance detection of uranium and plutonium in cargo. 11 avril 2015</ref>. L'une des pistes explorées consiste à rechercher des traces de rayonnement gamma, et d'exciter les colis ou contenants suspects pour leur faire émettre des neutrons facilement détectables.

Attaques contre des sites nucléaires

Des centrales nucléaires ou autres installations nucléaires de bases pourraient faire l’objet d’attaques terroristes. L’enceinte de confinement des réacteurs nucléaires occidentaux actuels n’est pas conçue pour résister à l’impact d’un avion commercial gros porteur<ref name="FS 20210608"/>,<ref name=Arte2015/>.

Une polémique oppose ainsi le Réseau Sortir du nucléaire aux entreprises nucléaires EDF et Areva, ainsi qu’aux autorités françaises, à propos du projet de nouveau réacteur nucléaire EPR. Selon l’organisation antinucléaire, un document « confidentiel défense » issu d’EDF reconnaîtrait la vulnérabilité de l’EPR face à un crash suicide, mais selon Areva et le gouvernement français, l’EPR Modèle:Citation<ref>EPR : polémique sur un scénario terroriste, Le Figaro, 15 octobre 2007.</ref>.

Sécurité du transport des matériaux radioactifs

Modèle:Article connexe Pour alimenter les centrales en combustible neuf et pour évacuer les combustibles usagés, des convois transportent régulièrement par la route des matériaux radioactifs. Sur Modèle:Unité de substances radioactives en France (sources pour l'industrie ou le domaine médical en particulier), 19 000 sont liés à la production électrique (transport de combustible neuf et usagé, transport d'uranium et de plutonium servant à la fabrication du combustible)<ref>Transport des substances radioactives en France, Autorité de sûreté nucléaire (consulté le 25 juin 2023).</ref>,<ref>Géraldine Woessner, Faut-il sortir du nucléaire, coll. Ça fait débat, 2019 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Malgré les précautions prises (encadrement par des véhicules de la gendarmerie nationale, en particulier), le risque concernant la sécurité (et non la sûreté) ne serait pas négligeableModèle:Combien. Modèle:Évasif.

Risques pour la démocratie

Des critiques de l’industrie nucléaire mettent en avant des risques supposés pour la démocratie.

Le nucléaire civil fait l'objet de débats parlementaires à l'Assemblée nationale en 1975<ref>Modèle:Article.</ref>, au cours desquels Jean-Jacques Servan-Schreiber regrette que Modèle:Citation<ref>Modèle:Article, intervention p. 2655.</ref>.

Selon le philosophe et sociologue français Jean-Pierre Le Goff dans son livre « Mai 68, l'héritage impossible » (1998) :

Modèle:Citation<ref>articles repris dans Mai 68 : l’héritage impossible 1998, réédition en 2002, Jean-Pierre Le Goff, La Découverte, Modèle:ISBN.</ref>,<ref>mai 68 l’héritage impossible, books.google.fr, consulté le 27 novembre 2021</ref>

Selon l’écrivain autrichien Robert Jungk dans son livre "Der Atomstaat" (1977) :

le nucléaire nécessite un pouvoir politique fort et centralisé, voire policier dans les cas les plus extrêmes, pour gérer les risques importants liés à son utilisation (risques de vols de matériel radioactif, d’attentats, d’espionnage, etc.). De manière plus ou moins marquée selon les pays, les employés de ce secteur ou les figures d’opposition à cette énergie sont surveillés par les forces de sécurité déniant le droit de regard du citoyen sur les affaires de l’État<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le nucléaire civil français est une émanation directe des structures du nucléaire militaire, par l'intermédiaire du CEA, dont l'un des administrateurs à l'époque de la création de la filière EDF, Pierre Guillaumat, affirmait en 1986 : « il n'y a pas eu de bifurcation entre le civil et le militaire »<ref>Ce nucléaire qu'on nous cache, dissident-media.org, consulté le 10 août 2021</ref>,<ref>28 avril 1950 – Éviction de Joliot-Curie, dissident-media.org, consulté le 10 août 2021.</ref>.

En France, la qualité de l’information sur les dangers du nucléaire et sur la radioprotection est essentielle afin de garantir la transparence de l’exploitation de cette énergie<ref name="CDE 20110919"/>. Depuis 1973, l’information du public est du ressort du Conseil supérieur de la sûreté et de l’information nucléaires (CSSIN), remplacé en 2008 par le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN)<ref>Archives du CSSIN - 01 avril 2011 site de l’ASN.</ref>. Cet organisme consultatif regroupe des parlementaires, des experts, des représentants de l’industrie nucléaire et de l'administration et des représentants d’organisations syndicales et d’associations de protection de l’environnement<ref>En particulier d’associations antinucléaires telles le Forum Plutonium, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest ou le Groupement des scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire.</ref>, de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et des Commissions locales d’information (CLI).

Le transport du combustible nucléaire neuf ou usagé, pour chargement, stockage et/ou retraitements met en place des moyens sûreté et de sécurité nécessitant le secret(date des transports, route des convois, qualité et nature des matières, quantité, haute protection policière ou militaire, recours au secret defense), ce qui déroge à la transparence de l'information mise en avant<ref name="LM 20030902">Modèle:Lien web.</ref>.

Risques induits par une guerre

La possibilité d’un conflit armé conventionnel sur un territoire ayant des réacteurs nucléaires en exploitation ou à l'arrêt doit faire l’objet d'analyses de risque<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le journaliste du Monde Jean-Michel Bezat, Modèle:Citation révélant la dangerosité de l’énergie nucléaire en temps de guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 7 juin 1981, la centrale de Tammouz de deux réacteurs nucléaires d'une puissance totale de Modèle:Unité, située à une quinzaine de kilomètres à l'est de Bagdad en Irak, connue sous le nom de Osirak, conçue à destination de la recherche, a été détruite lors d'un bombardement mené par Israël avant sa mise en activité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2022, lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) exprime ses inquiétudes sur la situation et appelle à Modèle:Citation. L'AIEA estime que cette guerre Modèle:Citation, avec Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’armée russe s’empare de la centrale nucléaire de Zaporijjia. L'exploitation et la sûreté technique restent assurées. À la suite de l’assaut contre cette centrale, un incendie, qui s’est déclenché dans un bâtiment voisin, est maîtrisé<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La centrale de six réacteurs fournit une grande partie de l’électricité du pays. C'est la première fois qu'un conflit militaire se déroule dans un pays doté d'un large programme nucléaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le directeur de la CRIIRAD, cette situation peut mener à Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un accident ou une explosion à la centrale de Zaporijjia qui comprend six réacteurs, pourrait entraîner des conséquences bien plus graves que celles de l'accident du réacteur Nº4 de Tchernobyl en 1986. À Zaporijjia, un tel accident pourrait résulter de nouvelles attaques ou d'une perte des alimentations électriques qui empêcheraient le système de refroidissement des réacteurs de fonctionner et pourraient mener à une explosion (tel que cela s'est produit à Tchernobyl)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le 6 août 2022, à la suite de nouveaux bombardements près de la centrale nucléaire de Zaporijia, l'AIEA souligne le risque d'une réelle Modèle:Citation qui pourrait mettre en danger la santé publique et l'environnement en Ukraine et au-delà<ref>Modèle:Lien web.</ref>.Les bombardements ont mis hors d'usage certains capteurs de radioactivité, la centrale se trouvant au milieu d'un champs de bataille<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La centrale s'est trouvée déconnectée du réseau le 25 août 2022, après l'endommagement des lignes haute tension par un incendie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 26 août, Energoatom annonce que la centrale est rebranchée au réseau électrique et que ses systèmes de sécurité fonctionnent normalement. L'ONU appelle à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale pour la sécuriser et permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale<ref>Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia de nouveau raccordée au réseau, Les Échos, 26 août 2022.</ref>. Les inspecteurs de l’AIEA doivent rejoindre la centrale le Modèle:Date-. La mission d'inspection va faire un état des lieux général de l’installation (systèmes de sûreté, site d’entreposage des déchets radioactifs, etc.) et également vérifier les conditions de travail de l’exploitant<ref name="LM 20220831">Modèle:Lien web.</ref>.

Selon les données mises à jour par l'AIEA en 2020, l'Ukraine possède Modèle:Nobr opérationnels produisant 51,2 % de l'électricité du pays ; deux réacteurs sont en construction<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Conséquences d'un accident grave ou majeur

Le risque est la fusion du cœur avec rupture de l'enceinte de confinement (que l'origine de la fusion soit un accident de refroidissement ou un accident de réactivité). La probabilité d'un tel accident est jugée faible, mais ses conséquences sont potentiellement graves.

Au-delà de la probabilité de survenance d’un accident nucléaire grave, le débat porte aussi sur ses conséquences. Elles peuvent être humaines, économiques, sociales, sanitaires, géopolitiques, écologiques. Elles sont potentiellement considérables, voire catastrophiques<ref>Beck U., La société du risque : sur la voie d'une autre modernité. Ed. Flammarion, 2001.</ref>.

Conséquences acceptables ou non d'un risque majeur

L'argument principal des pro-nucléaires en matière de risque majeur est que l’industrie nucléaire intègre des normes de sûreté (et de sécurité)<ref>Codes et normes de l'industrie nucléaire française - Autorité de sûreté nucléaire</ref> assez sévères pour rendre la probabilité de survenance d’un accident grave suffisamment faible pour que le risque soit acceptable. De plus, les progrès technologiques futurs devraient permettre de réduire encore plus le risque à l’avenir. Ils estiment que parmi tous les risques existants (dont les catastrophes naturelles), le nucléaire est un risque plutôt mineur ou acceptable. Cette vision a été amendée à la suite de la catastrophe de Fukushima. Selon Jacques Repussard, directeur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) en 2013, Modèle:Citation<ref name="LM 20130309">Modèle:Lien web.</ref>.

Les opposants au nucléaire font valoir qu'il s'agit d'un risque de trop pris par l'homme alors que selon eux d'autres solutions techniques existent. Ils estiment que la question des déchets nucléaires n'est pas réglée et présente des risques inacceptables pour les générations futures et l'environnement, et que le risque zéro d'accident majeur n'existe pas dans ce domaine. Pour eux, si la probabilité d'accident majeur semble relativement faible, elle est quasiment certaine sur une période suffisamment longue, avec - quand l'accident survient - des conséquences potentielles d'une ampleur telle qu’elles deviennent inacceptables. Or, dans le domaine du risque majeur, selon un conseiller de la CGT, Modèle:Citation<ref>Moulin J. (2003). Le risque, le salarié et l’entreprise : contribution syndicale à la prévention des risques industriels et technologiques majeurs. Février 2002, 366 p. (Lien vers l'ouvrage)</ref>

L'approche financière, c'est-à-dire l'évaluation monétaire, est réductrice pour un accident majeur dont les conséquences irrémédiables rendraient invivables pour l'humanité des zones géographiques étendues pouvant comprendre des métropoles.

Conséquences humaines

Fichier:5-Bar-chart-–-What-is-the-safest-form-of-energy.png
Quelles sont les sources d'énergie les plus sûres et les plus propres ?

L'expérience acquise depuis plus d'un demi-siècle permet d'évaluer la probabilité d'accident mortel par kWh et de la comparer à celles des autres énergies : même en prenant en compte les évaluations les plus pessimistes sur les morts liées à Tchernobyl et Fukushima ainsi qu'aux mines d'uranium, la mortalité due à l'électricité nucléaire est de Modèle:Nobr par billion (ou mille milliards) de kWh (Modèle:Unité aux États-Unis) contre Modèle:Unité pour le charbon (Modèle:Unité aux États-Unis), Modèle:Unité pour le pétrole, Modèle:Nb pour le gaz naturel, Modèle:Nb pour la biomasse, Modèle:Nb pour l'hydroélectricité (mais seulement Modèle:Nobr pour l'hydroélectricité américaine), Modèle:Nobr pour le solaire photovoltaïque et Modèle:Nobr pour l'éolien (plusieurs techniciens se tuent chaque année en tombant lors de l'installation ou de la maintenance des éoliennes)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James Conca, How Deadly Is Your Kilowatt? We Rank The Killer Energy Sources, Forbes, 10 juin 2012.</ref>.

Fichier:Hypothetical number of deaths from energy production, OWID.svg
Nombre hypothétique de décès mondiaux qui auraient résulté de la production d'énergie si la production d'énergie mondiale avait été satisfaite par une seule source, en 2014<ref>Hypothetical number of deaths from energy production, Our World in Data (consulté le 3 septembre 2020).</ref>.

Le bilan humain des accidents nucléaires fait toujours débat. Par exemple, concernant la catastrophe de Tchernobyl, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Conséquences financières

Des économistes<ref name="VidalPlot09" /> font valoir que si des provisions comptables - limitées - existent pour le démantèlement et les déchets des centrales nucléaires, celles pour le risque d'accident majeur sont d'un montant notoirement insuffisant.

L'estimation financière porte sur<ref>Modèle:Lien web.</ref> :

  • les coûts sur site liés à, la perte du ou des réacteurs, la décontamination du siteModèle:, etc. ;
  • les coûts hors site des conséquences radiologiques directes et des mesures prises pour les réduire comprenant les interdictions alimentaires ;
  • les coûts d’image, c'est-à-dire les pertes économiques à prévoir sur la non-vente de denrées ou autres biens de consommation, sur les exportations, sur le tourisme ;
  • les coûts de la production électrique réduite à la suite des décisions d'acteurs de la société (politique, autorités, pression internationale…) ;
  • les coûts liés aux modifications des conditions de vie et des facteurs socio-économiques dans les territoires contaminés, qui peuvent être fortes (zones d’exclusion) ou plus modérées (zones contaminées habitées sous condition de surveillance ou de restriction).

En 2007, l'Institut national de radioprotection et de sûreté nucléaire(IRSN) a estimé qu'un accident nucléaire de type catastrophe de Tchernobyl qui se produirait en France pourrait coûter jusqu'à Modèle:Unité d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2013, un accident majeur d'origine nucléaire similaire à la catastrophe de Fukushima au Japon pourrait coûter à la France Modèle:Nobr d'euros selon une étude publiée en Modèle:Date- par l'IRSN qui a réactualisé son estimation<ref name="LM 20130207"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2016, le gouvernement japonais estimait le coût de la catastrophe de Fukushima à Modèle:Nobr d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sans prendre en considération les conséquences sanitaires au Japon et ailleurs, ni le coût de la pollution de l’air et de l’océan.

Conséquences économiques et sociales

Un accident nucléaire peut perturber la vie économique et sociale, à l’échelle du pays, par l’interruption des activités humaines sur une zone contaminée. Il peut nécessiter d’adapter la vie sociale et économique et d’assurer la réhabilitation du territoire concerné si les personnes et les entreprises sont déplacées<ref name="sgdn plan">Modèle:Lien web.</ref>.

En France, les objectifs prioritaires sont de maintenir autant que faire se peut la continuité des activités économiques et sociales : le maintien des conditions de vie des personnes mises à l’abri ou déplacées, la protection des consommateurs et des professionnels vis-à-vis des denrées alimentaires ou produits manufacturés éventuellement contaminés, le maintien des activités essentielles en se fondant sur les plans de continuité d’activité et sur toutes les ressources en personnels équipés et formés disponibles, le maintien, au meilleur niveau, des activités économiques, dans le strict respect des règles de sécurité au travail, la mise à l’arrêt en toute sécurité des installations, industrielles notamment, qui pourraient se révéler dangereuses après l’évacuation de leur personnel<ref name="sgdn plan" />. L’État devrait donc indemniser les dommages au-delà des plafonds de responsabilité et supporter les impacts économiques et sociaux bien au-delà de ce que pourraient financer les opérateurs responsables en premier ressort et les assureurs.

Les conséquences économiques et sociales peuvent être importantes et entrainer le bouleversement de la vie de nombreuses personnes (environ Modèle:Nombre autour de Fukushima au Japon, environ 270 000 autour de Tchernobyl en Ukraine l)<ref name="IRSN Fuku Tcher"/>.

Les conséquences économiques pour l’ensemble des activités d'un pays comprennent par exemple la perte de revenus liés au tourisme, ou à la baisse des exportations de certains produits pourtant non contaminés et les coûts liés à la production d’électricité. Les problèmes d’image se poursuivent chaque année aux dates anniversaires de l'accident, entraînant la persistance des difficultés pour les activités économiques et humaines concernées et pour les revenus des personnes qui en vivent<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le chantier de la centrale de Fukushima est infiltré par les gangs nippons : un yakuza a été arrêté pour emploi illégal d’ouvriers dans les zones contaminées<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Quatre ans après la catastrophe, la pêche demeurait interdite dans la préfecture de Fukushima, la pollution radioactive des sédiments marins est très importante (elle atteint par endroits Modèle:Nombre par kilo (Bq/kg))<ref name="LM 20150811"/>

En 2021, quinze États maintiennent des restrictions sur les importations de produits alimentaires de la région de Fukushima, depuis la catastrophe de 2011<ref name="LM 20210429"/>.

En 2023, le plan du gouvernement japonais prévoit de rejeter Modèle:Nobr de tonnes d'eau dans l'océan Modèle:Citation. Modèle:Citation Cette décision, validée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), est critiquée par la Chine, la Corée du Sud et les pêcheurs de la région de Fukushima, qui craignant que les clients boycottent leurs prises halieutiques, malgré des protocoles de test stricts<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès le début du rejet, fin Modèle:Date-, la Chine et Hongkong suspendent toutes leurs importations de produits de la mer japonais, alors que ces deux marchés représentaient ensemble 42 % des exportations du secteur japonais de la pêche en 2022. Des pêcheurs portent plainte contre l’Etat japonais pour faire cesser le rejet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Conséquences de santé publique

Les personnes peuvent être exposées à de forts rejets radioactifs dus à<ref name="CDE 20110919"/> :

  • une exposition externe (contamination externe ou irradiation) lorsque les produits radioactifs sont situés en dehors de l’organisme ;
  • une exposition interne (contamination interne) lorsque les produits radioactifs se déposent à l'intérieur de l'organisme (par inhalation, ingestion, blessure ou brûlure).

Dans le cas où les populations avoisinantes seraient soumises à d'importantes expositions aux radiations, la santé publique pourrait être mise en danger par contaminations externe et interne. La contamination par inhalation ou ingestion de produits contaminés est en effet durable par l'intermédiaire de la chaîne alimentaire et, en particulier, de l'eau, des sols et des cultures vivrières et élevages ou gibiers<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

On parle d’urgence radiologique lorsqu’un évènement nucléaire risque d’entraîner « une émission de matières radioactives ou un niveau de radioactivité susceptibles de porter atteinte à la santé publique<ref name="CDE 20110919"/>

Les rejets d'éléments radioactifs nocifs pour la santé peuvent être : des gaz rares (krypton, xénon), de l’iode radioactif, du césium, du tellure ou encore du strontium. L’ingestion de comprimés d’iode stable, qui se fixe sur la glande thyroïde, permet une protection contre l’iode radioactif, qui ne peut pas se fixer sur la glande déjà saturée en iode. Les autres rayonnements ionisants nécessitent d’autres mesures de protection de la population (mise à l’abri, évacuation)<ref name="CDE 20110919"/>.

Conséquences géopolitiques

Lors de la catastrophe de Tchernobyl, le corium généré par la fusion du cœur s'est enfoncé dans les infrastructures du bâtiment avant de s'étaler dans les soubassements, heureusement vidées de l'eau s'y trouvant afin d'éviter une explosion de vapeur d'eau. Selon Jean-Louis Basdevant, physicien et auteur interrogé par l'association antinucléaire Réseau Sortir du nucléaire : Modèle:Citation<ref name="SdN 2013"/>.

L’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), rattachée aux Nations-Unies, l'Association des autorités de sûreté nucléaire des pays d'Europe de l'Ouest (WENRA), le Groupement européen des autorités de sûreté nucléaire (ENSREG) sont des lieux d'échange d'expériences, de mutualisation de savoir et savoir-faire, d'arbitrage, de coopération internationale permettant aussi de gérer les conséquences d'un accident grave ou majeur dans l'énergie nucléaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La WENRA a participé au test de résistance des centrales nucléaires après l’accident nucléaire de Fukushima en 2011 dans l’Union européenne en élaborant le concept, les spécifications techniques ainsi que la procédure pour la vérification des rapports du test de résistance<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'ENSREG relève des centaines de carences de sûreté à l'échelle du continent, sans préconiser de fermeture de centrale, concluant : « En général, la situation est satisfaisante, mais nous ne devons avoir aucune complaisance ». En particulier, les stress tests européens post-Fukushima révèlent des carences de sûreté dans toutes les centrales nucléaires françaises. Par exemple, les équipements de secours en cas d'accident ne sont pas correctement protégés des éléments, à la différence des réacteurs allemands, britanniques, espagnols ou suédois. Ces problèmes avaient été relevés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française dans son propre rapport, et EDF s'est engagé à y remédier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La mise en œuvre des mesures et préconisations a pris du retard, elles ne seront complètement effectives pour l'ensemble des centrales françaises que durant la décennie 2030<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LM 20210311 bis"/>.

Le projet de rejet dans le Pacifique, prévu sur 30 ans à partir de 2023, de l'eau radioactive stockée près de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima suscite l’indignation en Chine, en Corée du Sud et à Taïwan. La Corée du Nord et la Russie ont aussi critiqué la décision japonaise<ref name="LM 20210429">Modèle:Lien web.</ref>.

Un groupe d'experts japonais mis en place par le Premier ministre Abe publie en janvier 2020 un rapport qui évalue l'impact pour les Japonais du rejet de toute l'eau dans la mer en un an à une dose de rayonnement de Modèle:Unité, négligeable par rapport au rayonnement naturel de 2,1 millisieverts par an<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'Agence internationale de l'énergie atomique approuve sa méthode de calcul des doses<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un rapport officiel sud-coréen de 2020 a révélé que l'eau traitée ne présentait Modèle:Citation<ref>후쿠시마 원전 오염수 관련 현황 [Impact of the Contaminated Water at Fukushima Nuclear Power Plant], 15 October 2020, South Korean government taskforce led by Ministry of Oceans and Fisheries and the Nuclear Safety and Security Commission.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Conséquences écologiques

Modèle:Citation<ref name="CDE 20110919">Modèle:Lien web.</ref>.

L'ampleur géographique de ces conséquences, qui dépend fortement des conditions météorologiques, d'effets de cumul de plusieurs accidents, des contre-mesures mises en œuvre ou encore de l'éloignement des centres d'habitation, fait largement débat entre les acteurs du nucléaire et leurs opposants :

  • les acteurs de l'industrie nucléaire considèrent généralement que la zone significativement affectée par un accident de ce type serait probablement de l'ordre de quelques dizaines de kilomètres de rayon ;
  • les anti-nucléaires vont jusqu'à considérer que certains accidents majeurs pourraient rendre inhabitables des zones géographiques de la taille d’un pays, et que les risques de dispersion puis de reconcentration par la chaine alimentaire de radionucléides sont importants.

Les dépôts rémanents de césium 137 à l’échelle régionale/continentale sont les marqueurs géographiques des zones géographiques affectées<ref name="IRSN Fuku Tcher">Modèle:Lien web.</ref>.

Dans le cas de Tchernobyl, on a un évènement qui est à l’échelle continentale, on note des dépôts relativement significatifs jusqu’en Grèce au sud, en Russie à l’est, en Scandinavie au nord et au Pays de Galles à l’ouest<ref name="IRSN Fuku Tcher"/>.

Pour ce qui concerne l'étendue des zones affectées par la catastrophe de Fukushima, on a au Japon un évènement d’importance régionale avec des dépôts qui s’étendent jusqu’à Modèle:Nobr de la centrale accidentées<ref name="IRSN Fuku Tcher"/>.

Quatre ans après la catastrophe, autour de la centrale accidentée, la radioactivité des sédiments marins atteint par endroits Modèle:Nombre par kilo (Bq/kg) et des niveaux de contamination très supérieurs à la limite tolérée (100 Bq/kg) sont observés chez certains poissons<ref name="LM 20150811">Modèle:Lien web.</ref>.

La pollution radioactive de l'océan Pacifique a été estimée à Modèle:Nobr de milliards de becquerels par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français, qui souligne que le Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des opérations de décontamination dans la zone de plus forte contamination sont menées autour de la centrale accidentée. Les forêts ne sont pas décontaminées. Les opérations de décontamination générent des déchets radioactifs pour des centaines d'années et doivent être stockés. Il en est de même de l’eau de refroidissement contaminée<ref name="LM 20210311">Modèle:Lien web.</ref>(L'eau contaminée contient du césium, strontium, tritium et autres substances radioactives). À Fukushima, Il est prévu de rejeter l’eau de refroidissement contaminée dans le Pacifique en 2023, ce qui mécontente les pays voisins<ref name="LM 20210429"/>.

Sûreté nucléaire

Modèle:Article détaillé La sûreté nucléaire recouvre la prévention des accidents et la limitation de leurs conséquences. D’une manière plus générale, elle comprend l’ensemble des dispositions prises à tous les stades de la conception, de la construction, du fonctionnement et de l’arrêt définitif pour assurer la protection des travailleurs, de la population et de l’environnement contre les effets des rayonnements ionisants. Certaines notions sont soit communes aux installations industrielles à risque, comme la notion de culture de sûreté<ref>Nucléaire: la culture sûreté, lesechos, 29 mai 1995</ref>, soit liées à des caractéristiques particulières du fonctionnement d’un réacteur nucléaire.

La sûreté du réacteur est obtenue si l’on maîtrise parfaitement trois fonctions de sûreté : le contrôle de la réaction en chaîne, le refroidissement du combustible nucléaire et le confinement de la radioactivité.

À l’inverse, toute défaillance concernant l’une de ces trois fonctions de sûreté peut se traduire par un incident ou un accident. La recherche de la meilleure sûreté possible lors de la conception d’une centrale nucléaire a conduit à mettre au point des méthodes d’analyse et une terminologie qui guident les concepteurs dans leurs choix. On doit ainsi étudier des conditions de fonctionnement précisément définies, qui vont du fonctionnement normal aux incidents et aux accidents peu fréquents ou limitatifs, ou des agressions externes qu’elle doit pouvoir supporter, telles qu’un tremblement de terre, une inondation ou une chute d’avion. Dans le travail d’analyse, on cherche à éviter les défauts de mode commun, on applique le principe du critère de défaillance unique, ou, pour faciliter la conduite de l’installation en situation accidentelle très dégradée, on développe l’approche par états, pour citer quelques exemples propres à ce domaine<ref>Rapport d'étape de la mission parlementaire sur la sécurité nucléaire, la place de la filière et son avenir - B.- Une anticipation plus poussée des situations possibles, Sénat, 30 juin 2011.</ref>.

De plus, le concept de défense en profondeur, dont la mise en œuvre s'est généralisée, est pour beaucoup dans les progrès enregistrés depuis plusieurs décennies sur le plan de la sûreté nucléaire.

Principes fondamentaux

La sûreté nucléaire couvre l’ensemble des dispositions techniques et d’organisation prises à tous les stades de la conception, de la construction, du fonctionnement et de l’arrêt d’installations nucléaires pour en assurer un fonctionnement normal, prévenir les accidents et en éliminer les conséquences pour la santé et l’environnement. Dans le domaine nucléaire, la sûreté a toujours été une préoccupation essentielle du monde scientifique et industriel. Le nucléaire et l’aviation sont des exemples uniques de la technologie du monde occidental où la sûreté a joué un rôle prépondérant depuis le début de leur développement. Les progrès technologiques, la qualification et la formation du personnel, la dosimétrie, les mesures de prévention et gestion des accidents, et une efficacité règlementaire renforcée ont permis de réduire les risques et les probabilités d’accidents nucléaires.

Défense en profondeur

Dans son principe, la défense en profondeur consiste à prévoir la mitigation d'un risque, même faible, si ses conséquences sont jugées inacceptables.

Dans l'industrie nucléaire, la défense en profondeur prévoit notamment l'application du « critère de défaillance unique ». Ce critère impose que les études de scénario accidentel prennent systématiquement en compte la défaillance du principal organe et du moyen qui aurait pu y faire face. Ainsi, tout dispositif de sécurité est redondant (au moins doublé, voire triplé…).

Lors de ses études le concepteur doit notamment faire la chasse à tous les « modes communs » envisageables (avoir deux diesels générateurs de secours, mais de même technologie, donc pouvant avoir des défauts de construction commun par exemple). Le tremblement de terre étant par définition un « mode commun » en termes de conséquence sur la centrale (il s'applique systématiquement à toute la centrale), sa prise en compte est particulièrement sensible. La défense en profondeur prévoit notamment la présence de recombineurs d'hydrogène dans le bâtiment réacteur<ref>Mieux prévenir le risque d’explosion d’hydrogène, irsn, mars 2016, consulté le 2 avril 2022</ref>, et sur les EPR, la mise en place d'un récupérateur de corium<ref>La défense en profondeur, irsn, consulté le 2 avril 2022</ref>.

Plusieurs barrières

Modèle:...

À la suite des accidents majeurs ayant eu lieu dans le monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la nouvelle génération de réacteurs nucléaires EPR prend en compte la défense en profondeur nécessaire en renforçant les barrières à la diffusion de la radioactivité en dehors des réacteurs : double enceinte de confinement, cuve de récupération de corium sous les réacteurs.

Pour l'industrialisation des EPR, une recherche d'optimisation des coûts nécessite de faire plus simple : la double enceinte de confinement a été abandonnée et il n’y a plus que trois systèmes de sauvegarde au lieu de quatre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Citation<ref>« L’ASN rend son avis sur les options de sûreté du projet de réacteur EPR Nouveau Modèle et de son évolution EPR 2 », Autorité de sûreté nucléaire, 18 juillet 2019.</ref>.

Évaluation et suivi de la gravité des incidents ou accidents

Elle se fait notamment par la dosimétrie. En 2020/2021, un drone spécialisé a été mis au point pour mieux cartographier la radioactivité et son évolution (monitoring) dans la région de Fukushima<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Maîtrise des fonctions de sûreté

Contrôle de la réaction en chaîne

Dans un réacteur nucléaire la réaction en chaîne peut être initiée et contrôlée par des opérateurs en salle de contrôle ou par des systèmes automatiques, via des protocoles et des dispositifs propres à la fission nucléaire.

La réaction en chaîne du réacteur nucléaire est pilotée et contrôlée par l'introduction ou retrait de barres de contrôle fabriquées à partir de matériaux absorbant les neutrons (suivant la conception l'arrêt d'urgence nécessite de disposer d'électricité ou est permise par la seule gravité).

Refroidissement du combustible

Modèle:Article connexe Le refroidissement du combustible du cœur du réacteur nécessite d'évacuer efficacement la chaleur qui se dégage du combustible(circuit primaire par fluide calloporteur en général de l'eau).

Pour pouvoir évacuer la chaleur résiduelle en cas d'urgence, les centrales nucléaires conservent en permanence un système de refroidissement. Si un tel système ne fonctionnait pas, l'augmentation de la température pourrait conduire à une fusion du cœur du réacteur nucléaire.

Confinement de la réactivité

Cela consiste à empêcher la dispersion de produits radioactifs : produits d’activation et produits de fission. L'activité est très faible comparée à celle des produits de fission concentrés dans les crayons combustibles. Il s'agit donc avant tout de se prémunir d'une dispersion accidentelle de ces produits de fission : c’est l’objectif de base de la sûreté. Pour cela, la méthode consiste à surveiller très étroitement les trois enveloppes successives qu’on appelle les trois barrières : la gaine du combustible, le circuit primaire et l’enceinte de confinement.

Analyse de sûreté

L’analyse de sûreté a pour objectif de confirmer que les bases de conception des éléments importants pour la sûreté sont adéquates.

Réglementation et acteurs

Au niveau de l’exploitant

C’est l’exploitant qui est responsable de la sûreté de son installation car lui seul est à même de poser les gestes concrets qui influencent directement la sûreté. La sûreté est dès lors une priorité absolue pour les exploitants; en effet, une exploitation sûre garantit non seulement la protection du personnel, de la population et de l’environnement mais aussi le bon fonctionnement des installations à long terme.

Autorités de sûreté et les organismes agréés

Ce sont généralement des organismes administratifs indépendants rattachés à un ministère du pays considéré, dont l’objectif est de veiller à ce que la population et l’environnement soient protégés d’une manière efficace contre le danger des rayonnements ionisants.

Exemples d'autorités de sûreté nucléaire de différents pays : l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) pour la Belgique, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) pour le Canada, l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) pour la France, l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) pour la SuisseModèle:Etc.

Au niveau international

Les différents acteurs du nucléaire se regroupent au sein d'instances internationales comme l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA/IAEA), l’Agence pour l'énergie nucléaire (AEN), l'Association nucléaire mondiale (ANM/WNA), l'Association mondiale des exploitants nucléaires (WANO). Les autorités de sûreté nucléaire ont par ailleurs des groupements spécifiques : l'Association des autorités de sûreté nucléaire des pays d’Europe de l’Ouest (WENRA), le Groupement européen des autorités de sûreté nucléaire (ENSREG) et l'Association internationale des autorités de sûreté nucléaire (INRA).

Ressources fissibles

Évaluation des ressources

D’après l’OCDE-AEN (livre rouge), les ressources minières en uranium répertoriées aujourd’hui dépassent un total de Modèle:Nobr de tonnes. Soit 300 ans de consommation actuelle, à des conditions d’accès toutefois très différentes. Les réserves de minerai à coût d’exploitation inférieur à Modèle:Unité le kilogramme sont suffisantes pour Modèle:Nobr (Modèle:Nobr pour moins de Modèle:Euro le kg). Enfin, la généralisation de la technologie des réacteurs à neutrons rapides (moins consommateur d’uranium) permettrait de multiplier la durée de vie prévisionnelle des réserves par un facteur 50 (soit de Modèle:Nombre de consommation au rythme actuel)Modèle:Référence nécessaire.

Toujours d’après l’OCDE-AEN, l’exploitation des ressources non conventionnelles (phosphates, eau de mer) permettrait de multiplier les réserves par 100.

En 2003, l’extraction minière de l’uranium couvre environ la moitié des besoins de l’industrie. La fourniture d’uranium est en effet assurée pour une autre moitié par des sources secondaires : stocks d’uranium militaire surnuméraires par rapport aux besoins (États-Unis et fédération de Russie), uranium et plutonium de retraitement<ref>Ressources, production et demande de l’uranium : Un bilan de quarante ans - Rétrospective du Livre rouge ; Éditions OCDE ; 2007.</ref>.

D’autre part, l’apparition du concept de « développement durable » dans le débat sur l’écologie et le réchauffement climatique amène à s’interroger sur la place de la filière nucléaire. L’énergie nucléaire, bien que faiblement émettrice en gaz à effet de serre, est non renouvelable, mais l’évaluation de la durée prévisionnelle de consommation des ressources est sujette à débat car elle dépend des techniques mises en œuvre (par exemple la surgénération) mais aussi du niveau de la demande, qui pourrait changer de manière importante selon que la filière nucléaire se développe ou, au contraire, décline.

Approvisionnement et indépendance énergétique

Provenance des approvisionnements

L’approvisionnement en uranium provient de zones géographiques diversifiées (Canada, Afrique, Australie, Asie), politiquement plus stables que certains pays exportateurs de pétrole, comme ceux du Moyen-Orient. Selon le ministère français de l’Économie, cette stabilité constitue une garantie quant à la sécurité d’approvisionnement. En France, la dernière mine d'uranium a fermé ses portes en 2001<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'extraction d'uranium devenant non rentable pour cause de minerais trop pauvres<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les six premiers pays producteurs sont : le Canada (30 % du total), l’Australie (21 %), le Niger (8 %), la Namibie (7,5 %), l’Ouzbékistan (6 %) et la Russie (6 %).

En 2022, pour faire fonctionner ses Modèle:Nobr nucléaires français, répartis sur Modèle:Nobr, EDF a besoin de Modèle:Unité d’uranium naturel en moyenne chaque année. EDF se fournit essentiellement en combustible auprès d'Orano. Orano produit en 2022 de l’uranium au Kazakhstan (pour 45 %), au Canada (pour 30 %) et au Niger (pour 25 %). Sur la période de 2005 à 2020, les Modèle:Nombre d'uranium naturel importés par la France provenaient pour 92,5 % de six pays : Kazakhstan (20,1 %), Australie (18,7 %), Niger (17,9 %), Ouzbékistan (16,1 %), Namibie (12,3 %) et Canada (7,4 %)<ref name="LM 20220124">Modèle:Lien web.</ref>.

La Russie produit 46 % de l'uranium enrichi utilisé dans le monde. La France importe de Russie 33 % de ses besoins à prix cassé, l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 n'ayant pas entraîné d'embargo sur le nucléaire. Les États-Unis (Westinghouse) fabriquent 40 % des tubes en zirconium renfermant du combustible d'uranium enrichi utilisé dans les centrales nucléaires françaises. Selon Le Canard enchaîné, ces deux points, en complément de l'origine de l'uranium, limitent l'indépendance énergétique affichée par le nucléaire en France<ref>Modèle:Article.</ref>.

Hors convention statistique discutable selon le journaliste Pierre Breteau, si l’on considérait comme énergie primaire le combustible nucléaire plutôt que la chaleur issue de sa réaction, la France n'atteindrait au maximum que 12 % de taux d’indépendance énergétique<ref name="LM 20220124"/>.

Stocks de combustible

La très haute densité énergétique des combustibles fissibles permet d’en stocker de grandes quantités et évite donc les problèmes de flux tendus présents dans l’approvisionnement en pétrole et en gaz naturel. Ainsi, même en cas d’instabilité ou de crise politique dans les pays exportateurs de combustible fissible, le stockage permet d’éviter une pénurie pendant une, voire plusieurs années.

Selon un document de Swissnuclear, la sécurité de l’approvisionnement en combustible est élevée, puisque « chaque centrale nucléaire peut faire de manière simple de grandes réserves, correspondant à plusieurs années de production<ref>Documentation forum de l'énergie suisse - page 69 Modèle:Pdf.</ref> » ; par ailleurs, selon le CEA, le combustible reste plusieurs années dans le cœur des réacteurs<ref>Le cycle du combustible nucléaire - CEA, 2002, page 3 Modèle:Pdf.</ref>. Le cycle du combustible nucléaire de son extraction à sa vitrification en déchet ultime est d'une quinzaine d'années. Un assemblage combustible étant brulé dans un réacteur pendant une période allant de trois à quatre ans.

Indépendance énergétique

Le taux d’indépendance énergétique est le rapport entre la production nationale d’énergies primaires (charbon, pétrole, gaz naturel, nucléaire, hydraulique, énergies renouvelables) et les disponibilités totales en énergies primaires, une année donnée. Ce taux peut se calculer pour chacun des grands types d’énergies ou globalement toutes énergies confondues. Un taux supérieur à 100 % (cas de l’électricité en France) traduit un excédent de la production nationale par rapport à la demande intérieure et donc un solde exportateur<ref>Définition selon l’INSEE.</ref>.

Selon les ressources des différents pays utilisant du combustible nucléaire, les matières fissiles sont domestiques (ressources minières propres, produits du traitement du combustible usé, emploi civil des matières militaires) ou importées.

Électricité

En France, bien que la totalité de l'uranium minier soit importée, l'électricité d'origine nucléaire est considérée comme une ressource du pays car environ 95 % de la valeur ajoutée est produite sur le territoire. Le coût du minerai ne représente ainsi qu'environ 5 % du coût total de la filière. Par comparaison, le gaz représente 70 % à 90 % du coût de l'électricité d'une centrale à gaz et le charbon 35 % à 45 % du coût de l'électricité d'une centrale au charbon<ref>Rapport de l'Agence pour l'énergie nucléaire Modèle:Pdf, pages 12 et 13.</ref>. Cette définition conduit donc à l'indépendance de la France pour la production d'électricité, ce qui n'empêche pas que la France soit importatrice nette à certaines périodes.

Total des énergies

L'énergie nucléaire fournit essentiellement de l'électricité, à défaut des autres emplois (chaleur, transport…). De ce fait, l'énergie nucléaire ne participe à l'indépendance énergétique globale d'un pays qu'à hauteur de la part de l'électricité dans l'énergie. Par exemple, pour la France, l'énergie nucléaire fournit 78,46 % de la production d’électricité en 2005, soit 42 % de la production d’énergie primaire. Or, actuellement, l’électricité ne représente que 23 % de l’énergie finale consommée en France (Modèle:Nobr de tonnes d’équivalent pétrole, tep, sur Modèle:Nobr en 2005) et l’énergie nucléaire, seulement 17,78 %, selon les statistiques de la Direction générale de l’énergie et des matières premières de l’Observatoire de l’énergie (Modèle:Nobr de tep sur Modèle:Nobr en 2005)<ref>mars 2007 val.xls Modèle:Pdf.</ref>. L’Agence internationale de l’énergie a évalué la part du nucléaire dans la production d’énergie primaire à 41,6 % pour l’année 2004<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Share of Total Primary Energy Supply* in 2005 - IEA Modèle:Pdf.</ref>. De fait, la facture énergétique française (hors coût du nucléaire) a augmenté de 24 % en 2004, de 35 % en 2005 et de 19 % en 2006, soit un doublement en 3 ans<ref>Communiqué de presse.</ref>.

Déchets radioactifs

Fichier:SchémaMatièresRadioactives.svg
Schéma simplifié des flux de matières radioactives de la production électronucléaire.

Problématique des déchets radioactifs

Modèle:Article détaillé Les déchets radioactifs sont issus majoritairement de l’industrie électronucléaire. Comme les autres déchets industriels, les déchets radioactifs se caractérisent par un degré et une durée de nocivité. Parmi l’ensemble des déchets de la filière, la gestion des déchets à vie longue (de l’ordre du million d’années de durée de nocivité) fait particulièrement débat.

Il faut faire la distinction entre les arguments développés pour ou contre l'énergie nucléaire, et ceux développés pour ou contre les centres de stockage souterrains. Ainsi, un partisan de l'énergie nucléaire peut très bien s'opposer au Modèle:Lien, tandis qu'il est tout à fait possible qu'un opposant à l'utilisation de l'énergie nucléaire s'y déclare favorable<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Strahlendes Erbe, Kerngedanken zur Endlagerung (« Héritage irradiant : idées clés pour le stockage définitif ») de Jan Gottwald et Paul Schoeps. Édité en 2003 par Akademikerverlag GmbH & Co KG. Modèle:ISBN :Modèle:Commentaire biblio.</ref>. Même s'il pensent que l'énergie nucléaire a plutôt été un bienfait, le problème de la gestion des déchets est un argument en défaveur du nucléaire, selon nombre de Français<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les principales interrogations portent sur la quantité de ces déchets, la possibilité technique et économique de les gérer sur le très long terme et les fondements éthiques sous-jacents à une réflexion affectant plusieurs générations. Par ailleurs, les seuils de libération des métaux valorisés lors du démantèlement font l'objet d'un débat.

Selon Greenpeace, en 2022 Modèle:Citation<ref name="OF 20220102"/>

Areva (devenue Orano) annonce que 96 % du combustible usé issu de l'usine de retraitement de la Hague sont envoyés pour recyclage au site Tomsk-7 du combinat chimique de Sibérie, en Russie. Près de 13 % des matières radioactives produites par le parc nucléaire français y sont stockés dans des containers à ciel ouvert<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022 compromet l’avenir de la filière du traitement du combustible nucléaire usé des centrales nucléaires françaises. L'installation de conversion, seule usine au monde capable de recycler l’uranium déchargé des réacteurs nucléaires français, est située à Seversk, dans la région de Tomsk, en Sibérie, qui appartient au groupe russe Rosatom. Orano a continué à y envoyer de l'uranium usagé jusqu’en Modèle:Date-. Les stocks s’accumulent en France, pour environ Modèle:Unité. En l'absence de retraitement, l’uranium issu des combustibles usés devrait être considéré comme un déchet radioactif supplémentaire à gérer<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon les responsables des pays européens (Allemagne, Autriche, Danemark, Luxembourg et Espagne) voulant exclure l’atome de la taxonomie européenne, (définie en 2022, qui attribue le "label vert" au nucléaire sous condition)Modèle:Citation<ref name="OF 20220102"/>

Selon Geneviève et Raymond Guglielmo, les déchets nucléaires étant dangereux, il faudrait se résoudre à accepter une police nucléaire. On peut donc parler de choix de civilisation<ref>Geneviève et Raymond guglielmo, L'énergie nucléaire et les autres sources d'énergie, éditions Hatier, 1978 Modèle:ISBN.</ref>.

Définitions des déchets radioactifs

Définition qualitative

Modèle:Section à sourcer Un déchet radioactif est une matière radioactive classifiée comme déchet. Cette classification repose sur des définitions légales. La prise en compte d’autres définitions conduit à évaluer différemment la quantité de déchets radioactifs. Par ailleurs, le mode de gestion du déchet a une influence sur la présentation des inventaires.

Selon Saida Enegstrom (SKB, Suède), « la définition des déchets nucléaires est tout autant scientifique que sociale et politique »<ref>Nucléaire : énergie d’avenir ou fausse solution ? Modèle:Pdf, sur industrie.gouv.fr. Compte rendu de la rencontre du 6 mai 2003 à Rennes organisée dans le cadre du débat public sur la gestion des déchets radioactifs ; Deuxième table ronde : Quelles solutions pour les déchets nucléaires ?.</ref>.

Les résidus miniers sont des matières faiblement radioactives issues de l’extraction d’uranium, de thorium mais aussi d’autres minerais contenant une faible proportion de radioéléments. Ces résidus sont réintégrés à l’environnement sur site, en comblant les excavations par exemple. Ce sont des déchets au sens où ils n’ont pas d’emploi subséquent. En revanche, leur catégorisation en tant que déchet radioactif dépend de leur activité résiduelle qui diffère selon le traitement subi par le minerai et le taux d’extraction des matières radioactives.

Les rejets radioactifs des centrales nucléaires ou des installations du cycle du combustible sont soumis à autorisation. Ces déchets sont gérés par dilution au sein de masses de fluide importantes : atmosphère pour les rejets gazeux, océan pour les rejets liquides. Ces matières n’étant pas accumulées mais évacuées au fur et à mesure de leur production, elles n’apparaissent pas dans les inventaires de déchets à gérer.

Les déchets de moyenne activité et à vie longue (MA-VL) sont des déchets d’activation. Ils ne comportent pas ou très peu de matières fissiles, de transuraniens ou de produits de fission. La notion de déchets de haute activité et à vie longue (HA-VL) est plus controversée. La définition légale en France renvoie à des matières radioactives qui n’ont pas d’emploi subséquent, qui ne sont pas valorisables. Ainsi, selon les pays et la stratégie de cycle mise en œuvre (traitement ou stockage direct), le combustible irradié fait ou non parti de l’inventaire des déchets HA-VL.

En France, le scénario privilégié en 2006 par EDF est le traitement de l’ensemble des matières valorisables, à court terme sous la forme de MOX et d’URE, à plus long terme dans des réacteurs nucléaires avancés soumis à recherche et développement. Dans ce cadre, l’Andra produit l’inventaire des déchets à fin 2004.

Volume de déchets radioactifs à fin 2004 en mModèle:3 équivalent conditionné (France)<ref name="Inventaire_Andra">Rapport de synthèse relatif à l’inventaire réalisé par l’Andra Modèle:Pdf.</ref>
Type de déchet Volume
HA 1 851
MA-VL 45 518
FA-VL 47 124
FMA-VC 793 726 (dont 695 048 stockés)
TFA 144 498 (dont 16 644 stockés)
Sans catégorie 589
Total 1 033 306 (dont 711 692 stockés)

D’autres scénarios sont cependant envisagés (par exemple par les opposants à l’énergie nucléaire). Dans ces scénarios alternatifs, l’application de la définition de déchet comme matière n’ayant pas d’emploi subséquent conduit à considérer d’autres matières radioactives comme déchet.

  • Le premier scénario envisagé est un traitement partiel des combustibles irradiés, voire l’arrêt du traitement. Dans ce cadre, tout ou partie des stocks de combustible irradié devient de facto un déchet.
  • L’autre principal scénario alternatif est « l’arrêt du nucléaire ». Ce scénario admet des variantes selon les activités arrêtées : nucléaire militaire (armement et propulsion), production électronucléaire, médecine nucléaire. Par ailleurs, d’autres activités non nucléaires produisent également des déchets radioactifs. Dans ce cadre, tout ou partie des stocks de matières radioactives valorisables devient de facto un déchet.

En France, l’inventaire de l’Andra évalue ces stocks (à fin 2004).

Volume de matières radioactives valorisables à fin 2004 (France)<ref name="Inventaire_Andra" />
Type de matière Volume
Stock d’uranium appauvri issu des usines d’enrichissement Modèle:Unité
En-cours d’hexafluorure d’uranium dans les usines d’enrichissement Modèle:Unité
Combustible en utilisation dans les centrales EDF (tous types), en tonnes de métal lourd Modèle:Unité
Combustibles usés à l’oxyde d’uranium EDF en attente de traitement, en tonnes de métal lourd Modèle:Unité
Uranium de traitement enrichi (URE) Modèle:Unité
Mixtes Uranium - Plutonium (MOX) Modèle:Unité
Uranium de traitement (part française EDF, AREVA, CEA) Modèle:Unité
Combustible du réacteur Superphénix (part française) Modèle:Unité
Combustible du réacteur EL4 de Brennilis (propriété CEA et EDF) Modèle:Unité
Plutonium non irradié, d’origine électronucléaire ou recherche (part française) Modèle:Unité
Combustibles de recherche du CEA civil Modèle:Unité
Combustibles de la Défense Modèle:Unité
Thorium (stocks du CEA et de RHODIA) Modèle:Unité
Matières en suspension (stock de RHODIA) Modèle:Unité

Les matières utilisées pour la fabrication des armes ou au titre de stocks stratégiques sont couvertes par le secret-défense. Elles ne sont donc pas recensées dans l’inventaire français réalisé par l’Andra.

Le débat sur ces questions de définition des déchets radioactifs renvoie ainsi au débat plus général de l’avenir de la production électronucléaire, tant en termes de maintien de l’option nucléaire qu’en termes de choix de stratégie en cas de maintien de l’option nucléaire.

Quantité de déchets

Il existe plusieurs comptabilités des déchets radioactifs. Il y a les déchets produits à ce jour, les déchets engagés ainsi que les déchets prévisibles. Les prévisions de volumes de déchets reposent alors sur la définition de différents scénarios (durée de vie des réacteurs, taux de combustion, pertes au cours du traitement…) que les différents acteurs du débat utilisent selon leurs propres modalités.

Par ailleurs, un point particulier est souvent mis en avant au cours du débat : il s’agit de la prise en compte du conditionnement des déchets dans les volumes indiqués. On peut ainsi distinguer plusieurs volumes : le déchet en lui-même, le colis de déchet avec sa matrice, le colis de déchet conditionné et jusqu’au colis de stockage (dans ce cadre) qui comprend éventuellement un sur-conteneur. Ces différentes définitions alimentent une certaine confusion dans le débat où chacun des acteurs emploie la définition qu’il estime la plus pertinente.

Gestion des déchets

Les déchets de faible et moyenne activité ou à vie courte peuvent être stockés en surface ou à faible profondeur. Les débats relatifs à ce mode de gestion portent essentiellement sur la sûreté des centres de stockage et sur les risques de contamination de leur environnement.

Les déchets de haute activité, du fait de leur période radioactive particulièrement longue, suscitent des débats plus complexes. Les modes de gestion possibles de ces déchets sont :

  • le stockage définitif dans un milieu qui retarde le relâchement des radionucléides sur une échelle de temps compatible avec leur décroissance radioactive (en mer dans des fosses sous-marines éloignées des côtes<ref>Pratiquée dans les années 1960 et 1970, l’immersion de déchets radioactifs a été suspendue par les États membres de l’AIEA en 1983, avant d’être officiellement interdite en 1993 par la Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets.</ref> ou sous terre en couche géologique profonde),
  • l’entreposage provisoire dans un milieu se prêtant à la surveillance, dans l’attente de découvertes ou d’innovations qui permettraient un autre traitement,
  • la transmutation artificielle des isotopes à vie longue en isotopes à vie courte, afin de les rendre moins dangereux.

Selon un rapport de 2017 à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques concernant la gestion des matières et déchets radioactifs en France par le député Christian Bataille et le sénateur Christian Namy, le stockage géologique profond est Modèle:Citation<ref>Évaluation du Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs 2016-2018, chapitre IV-A, « Le consensus international sur le stockage géologique », 9 mars 2017.</ref> et une étude de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) parue en 2019 montre que, dans les pays dotés d'une industrie nucléaire, la construction d’un centre de stockage en couche géologique profonde est à l'étude ou a été décidée officiellement<ref>Étude de l’IRSN sur les alternatives au stockage géologique des déchets HA-VL et MA-VL, 2019, pages 8-10.</ref>. Les débats suscités par cette option portent sur la sûreté à long terme des sites utilisés, sur leurs retombées environnementales, actuelles ou futures, et sur leur financement.

Le choix des sites et leur mise en œuvre suscitent, dans beaucoup de pays, des oppositions locales et générales. Les oppositions locales<ref>Article de L’Humanité de novembre 2000, préparation de la loi Bataille.</ref>,<ref>« La contestation locale est née de la recherche ou de la mise en route de laboratoires géologiques souterrains. Cette contestation a été souvent qualifiée de NIMBY (not in my backyard). Les vignerons du Gard ou les éleveurs de poulets de Bresse illustrent à merveille cette lutte pour la protection de leur image. Alors que de potentiels sites de stockage étaient à l’étude près de leurs terroirs, ils avaient organisé une résistance farouche pour éviter cette intrusion du nucléaire dans leur environnement » (article de la Gazette de la société et des techniques Modèle:Pdf).</ref> procèdent de la volonté de ne pas voir s’implanter sur leur territoire une installation susceptible de porter atteinte au cadre de vie ou à la santé des habitants<ref>Cette tendance est notamment illustrée par les résultats d'un sondage réalisé par Ifop pour Les Verts en Modèle:Date- : « L’opposition massive à une telle initiative (la présence d’un centre d’enfouissement des déchets nucléaires dans leur commune ou dans une commune proche) traduit la forte prégnance du précepte not in my backyard qui traverse l’ensemble des catégories de la population » (Sondage Ifop - Les Verts • 23 septembre 2005).</ref>.

L’opposition générale au principe du stockage géologique est le fait d’organisations anti-nucléaires qui y voient une façon de clore le cycle du combustible nucléaire et le combattent en tant que tel, sans considération de la zone géographique concernée. Le débat prend en général deux formes. D’une part un débat d’experts, organisé par les pouvoirs publics, porte sur les hypothèses et méthodologies de modélisation en lien avec les connaissances scientifiques, ainsi que l’évaluation du coût du stockage et son financement. D’autre part un débat à destination de l’opinion, met en œuvre des arguments d’ordre symbolique et prend la forme d’une bataille d’images :

Enfin, il existe une distinction, plus ou moins marquée selon les pays et les périodes, entre les opposants au stockage géologique qui soutiennent de façon générale l’utilisation de l’énergie nucléaire (avec un mode de gestion des déchets à vie longue différent) et les opposants à l’énergie nucléaire qui s’opposent au principe du stockage géologique en tant que part du cycle du combustible nucléaire.

Transport pour stockage et/ou retraitement

La question du transport, pour stockage et/ou retraitement pose des problèmes de sûreté et de sécurité vis-à-vis des territoires et mers traversées du fait des risques de radioactivité associés particulièrement aux déchets nucléaires<ref name="LM 20131224">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LM 20190719">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LM 19921110">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LM 20160321">Modèle:Lien web.</ref>.

La France promeut le traitement du combustible nucléaire usé pour en faire un nouveau combustible et utilise l'usine de La Hague et l'usine de Cadarache. Peu de pays ont fait ce choix, le Royaume-Uni avec son usine de Sellafield, le Japon à Rokkasho, la Russie à Maïak, les États-Unis ont arrêté leur usine de retraitement de West Valley en 1972<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>...

Le MOX est un combustible nucléaire façonné à partir de plutonium et d'uranium appauvri issus des combustibles usés. En juin 2013, un convoi de combustible nucléaire MOX parti de France est arrivé au port japonais de Takahama, près de la centrale atomique destinataire. C'était le premier arrivage au Japon de MOX depuis l'accident nucléaire de Fukushima<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Aspects économiques de la gestion des déchets

Deux sujets font débat à propos de la gestion des déchets : l’évaluation du coût de leur gestion (et sa prise en compte dans le coût de l’électricité nucléaire) et le financement pérenne de ce coût. Par ailleurs, les termes du débat sont relativement différents selon les catégories de déchet impliquées. En France, le financement de la gestion des déchets à vie longue devrait être supervisé par une commission créée à la suite de la loi du Modèle:Date-.

Réduction des émissions de gaz à effet de serre

Modèle:Article détaillé

Le développement de l'énergie nucléaire permet de participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dès 2020, pour Brice Lalonde (candidat des écologistes à l’élection présidentielle en 1981, ministre de l’Environnement de 1988 à 1992) Modèle:Citation<ref>Peut-on être écologiste et pro-nucléaire ?, goodplanet, 25 mai 2020</ref>.

En effet, la production électronucléaire émet, selon un rapport<ref name="Kyoto_AEN">L’Énergie nucléaire et le protocole de Kyoto ; OCDE/AEN ; NDD ; Paris.</ref> de l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE, très peu de gaz à effet de serre par rapport à la production d’énergie fossile, et en moyenne un peu moins que les énergies renouvelables :

  • dans le monde, l’utilisation de centrales nucléaires permet d’abaisser de plus de 8 % les émissions de gaz à effet de serre du secteur énergétique (17 % pour la seule électricité), par rapport à l’utilisation de centrales thermiques à flamme<ref name="Kyoto_AEN" /> ;
  • pour les seuls pays de l’OCDE, l’économie réalisée représente près de Modèle:Unité (milliard de tonnes) de dioxyde de carbone (Modèle:CO2) ou environ 10 % des émissions totales de Modèle:CO2 imputables à la consommation d’énergie (les objectifs du protocole de Kyoto sont une réduction de Modèle:Unité entre 1990 et 2008-2012)<ref name="Kyoto_AEN" />.

Un autre calcul par extrapolation montre que remplacer toute la production actuelle d'énergie d'origine fossile par une production nucléaire dans les zones où cela serait raisonnablement envisageable permettrait une économie annuelle d’environ Modèle:Nobr de Modèle:CO2, soit 25 à 30 % des émissions humaines de Modèle:CO2 fossile<ref>Faut-il remplacer les centrales nucléaires par des centrales à gaz ?, par Jean-Marc Jancovici.</ref> (la stabilisation du climat requiert, au niveau mondial, une réduction de l'ordre de 50 % des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} den Elzen Michel, Meinshausen Malte, 2006, Modèle:Citation étrangère (dir. Schellnhuber Modèle:Et al.), Cambridge University Press, Cambridge, 2006</ref>).

Cependant, cela représenterait un développement considérable de la filière, y compris dans de nombreux pays ne disposant pas aujourd'hui de centrales nucléaires. Le nucléaire ne peut donc être qu'un élément de la réponse au changement climatique, mais non la réponse unique.

Voici quelques opinions de personnalités concernant l'intérêt du nucléaire pour combattre le réchauffement climatique :

Une étude de l'Modèle:Lang publiée en mars 2013 estime à Modèle:Citation. De plus, en partant d'une projection des conséquences de Fukushima sur l'utilisation de l'énergie nucléaire, la même source indique Modèle:Citation<ref>Pushker A. Kharecha et James E Hansen, Prevented mortality and greenhouse gas emissions from historical and projected nuclear power, Environ. Sci. Technol., 15 mars 2013.</ref>.

L'Académie des sciences française publie le Modèle:Date- un avis intitulé Modèle:Cita, qui rappelle que Modèle:Cita et que Modèle:Cita. Elle conclut : Modèle:Cita<ref>Fermer Fessenheim et d’autres réacteurs est un contre-sens, Académie des sciences, 7 juillet 2020.</ref>.

Le nucléaire est plus vertueux que la plupart des autres énergies utilisées pour produire de l'électricité au regard des émissions de gaz à effet de serre (quantifiées en [[Équivalent CO2|équivalent Modèle:CO2]]), même s'il ne peut être qualifié de décarboné si l'on prend en compte l'ensemble du cycle de vie du nucléaire (extraction du minerai d’uranium, transport vers les usines de transformation du minerai en combustible puis vers les centrales, traitement ou enfouissement des déchets radioactifs, construction et démantèlement des installations nucléaires en fin de vie)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="FI 20211025">Modèle:Lien web.</ref>.

L'exploitation des centrales n'est pas exempte d'émissions de gaz à effet de serre, même si elles sont faibles et surveillées. Les réacteurs français émettent ainsi chaque année de 1,3 à 2 tonnes d'hexafluorure de soufre (SF6), le plus puissant des gaz à effet de serre, soit entre Modèle:Unité équivalent Modèle:CO2, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, Modèle:Citation<ref>Gaz à effet de serre: le nucléaire français peut mieux faire, sur lExpress.fr avec AFP , 2 juin 2020</ref>.

En juin 2018, Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire française, a estimé, devant la commission d’enquête parlementaire sur le nucléaire, que Modèle:Citation. Modèle:Citation, précisait-il. La commission d’enquête parlementaire a d’ailleurs expressément demandé à EDF d’apporter Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le bilan thermodynamique global de la filière nucléaire montre des limites face au défi climatique. En effet, on estimait en 2008 que durant Modèle:Nobr (de 2010 à 2050), il faudrait augmenter de 10,5 %/an la production d'énergie nucléaire ; or, dans un contexte de décarbonisation de l'énergie, une telle croissance générerait un Modèle:Citation, où l'énergie nucléaire devrait être massivement consommée pour construire de futures centrales et pour produire plus de combustible nucléaire, alors que la limite de teneur en minerai pour compenser les émissions de gaz à effet de serre est significativement plus élevée que la limite purement thermodynamique fixée par les temps de retour énergétique trouvés dans la littérature<ref name=ThermodynamicLimitations2008/>. De plus, le cycle nucléaire exige d'énormes capacités de refroidissement, qui, si elles n'émettent pas de Modèle:CO2, sont aussi Modèle:Précision nécessaire et un apport de chaleur à l'atmosphère et aux cours d'eau, comme toutes les centrales thermiques. Cet effet est faible dans les années 2000-2020, mais si le monde devait être considérablement plus alimenté par le nucléaire, il pourrait devenir significatif<ref name=ThermodynamicLimitations2008>Modèle:Article.</ref>.

Compétitivité du nucléaire

Fichier:Nuke, coal, gas generating costs.png
Coût de l'électricité (US$/MWh) selon les sources (nucléaire, charbon ou gaz) et selon différentes études<ref>Sources : The Cost of Generating Electricity, Royal Academy of Engineering, London, United Kingdom 2004. University of Chicago The Economic Future of Nuclear Power, Chicago, United States 2004 Levelized Unit Electricity Cost Comparison of Alternate Technologies for Baseload Generation in Ontario, Canadian Energy Research Institute, Calgary, Canada 2004 The Energy Challenge, United Kingdom Department of Trade and Industry, London, United Kingdom 2006 Energy Sources, Production Costs and Performance of Technologies for Power Generation, Heating and Transport, European Commission, COM(2008)744, Brussels, Belgium 2008 House of the Lords, The Economics of Renewable Energy, Modèle:4th Report of Session 2007-08, Vol. I: Report, Select Committee on Economic Affairs, London, United Kingdom 2008 MIT, Update on the Cost of Nuclear Power, Cambridge, United States 2009</ref>.
Fichier:Price nuclear vs renewable.png
Selon la Fondation Heinrich-Böll, connue pour ses campagnes anti-nucléaires, le prix de rachat des nouveaux réacteurs de la centrale nucléaire d'Hinkley Point serait plus élevé que celui des énergies renouvelables en Allemagne en 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En réalité, le prix contractuel garanti pour Hinkley Point est de Modèle:Unité, soit Modèle:Unité<ref>EDF construira les EPR britanniques pour [[:Modèle:Nobr] d’euros], Les Échos (consulté le 22 octobre 2013).</ref>.

La compétitivité de l'électricité d'origine nucléaire doit être étudiée en comparaison des autres technologies de production. Elle doit prendre en compte le coût complet sur l’ensemble du cycle de vie du moyen de production<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le consultant anti-nucléaire Mycle Schneider affirme en 2019 que l'électricité d'origine nucléaire perd en compétitivité face aux énergies renouvelables<ref>Modèle:Lien web, citant {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mycle Schneider, Modèle:Lang.</ref>. Selon un rapport publié en décembre 2019 par l'Agence pour l'énergie nucléaire (OCDE-NEA), la déréglementation des marchés de l'électricité devrait avoir un effet positif sur les centrales existantes, mais l'énergie nucléaire pourrait se trouver désavantagée par rapport au gaz naturel, en particulier du fait des risques économiques découlant des charges financières futures correspondantes au démantèlement nucléaire et à la gestion des déchets nucléaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dans un audit détaillé des coûts de la filière nucléaire de 2012, concernant le démantèlement des centrales nucleaires et la gestion de la totalité des déchets nucléaires, la Cour des comptes française indique que les coûts associés sont difficiles à prévoir en raison du manque de retour d’expérience dans ce domaine. Leur faible part dans le coût complet de production (5 à 7 %) ne conduirait qu’à un impact limité<ref name="CEA 20140205"/>.

France

Le CEA, principal concerné pour la recherche sur le nucléaire, ne travaille pas exclusivement dans le domaine de l'électronucléaire. Il poursuit divers types de recherches (fondamentale, médicale, militaire…). Une part de son budget de fonctionnement annuel est autofinancée (35 % en 2006), notamment par des brevets détenusModèle:Refsou.

Selon Bernard Laponche, ancien directeur de l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie, la recherche portant sur les énergies renouvelables a pu pâtir de la recherche sur le nucléaire, qui a pris une part importante du financement disponible du fait de la priorité accordé par l'État à ce domaine (par exemple pour la recherche sur l'énergie, voir l'argent consacré à ITER)<ref>Modèle:Citation, dans < Titre inconnu >, Le Monde, 5 avril 2011.</ref>.

Selon l'étude de la cour des comptes de 2012, les investissements entre 1945 et 2010 se sont montés à 170 milliards d’euros plus 18 milliards pour des projets arrêtés. La mise en place de la filière nucléaire française se divise en trois parties, la recherche, la construction des 58 réacteurs et le développement de la filière de retraitement. Les charges futures concernant le parc construit sont incertaines et estimées à 79 milliards d'euros concernant le démantèlement, le traitement du combustible usé, la gestion des déchets<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une grande partie des investissements réalisée pour le nucléaire a été faite sur fonds publics : recherche et développement, dépenses liées au contrôle de la sûreté, de la sécurité et de la transparence de l’information<ref name="CEA 20140205"/>

Les travaux de maintenance post-Fukushima auraient fait augmenter le MWh à Modèle:Nobr (le coût officiel de production du mégawatt-heure (ARENH) était de Modèle:Nobr au moment de l’accident de Fukushima). Le coût moyen du nucléaire en France pour les centrales déjà construites était de Modèle:Unité en 2012 et ce chiffre est en augmentation permanente<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Si l'on y ajoute le coût du démantèlement, celui des assurances en cas de catastrophe et les frais de recherche, on arriverait à un coût de Modèle:Unité<ref name="LM 20120719"/>

Dans la programmation pluriannuelle de l'énergie 2019-2028, le coût du nucléaire est estimé en moyenne à Modèle:Unité en tenant compte du programme du Grand carénage. Ce coût n'intègre pas les coûts de démantèlement et de gestion des déchets, qui sont réputés couverts par des actifs dédiés déjà constitués par les exploitants nucléaires. L'étude de la Cour des comptes, publiée en janvier 2022, évalue le coût complet du parc nucléaire à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Selon le rapport de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) de juillet 2023 sur les coûts du parc électronucléaire existant (y compris l'EPR de Flamanville 3), retenant l'hypothèse médiane de RTE à Modèle:Unité par an, le coût complet ressort à Modèle:Unité pour la période 2026-2030, Modèle:Unité pour 2030-2035 et Modèle:Unité pour 2036-2040. Cette estimation tient notamment compte des charges d’exploitation (combustible compris), des investissements sur le parc existant (y compris le grand carénage), de gestion des matières et déchets nucléaires (charges d’exploitation et d’investissements associées), des coûts de post exploitation et d’investissements dans le projet de construction de l’EPR de Flamanville 3<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Le gouvernement dévoile le vrai coût du nucléaire, Les Échos, 19 septembre 2023.</ref>.

Le coût du combustible prêt à l’utilisation ne représente que 15 % environ du coût de production du parc nucléaire France, et moins de 5 % du prix de vente aux particuliers. L'électricité d'origine nucléaire est moins dépendante des évolutions du coût des matières premières combustibles que les énergies fossiles (pétrole, charbon…)<ref name="Contrepoints 20191024">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="CEA 20140205">Modèle:Lien web.</ref>.

La facture moyenne des Français pour l'électricité en 2012 était 25 % inférieure à la moyenne européenne et presque deux fois inférieure à celle de l'Allemagne, mais selon Le Monde elle pourrait augmenter de 50 % d'ici à 2020<ref name="LM 20120719">Modèle:Lien web.</ref>. Les statistiques d'Eurostat donnent les prix de l'électricité pour les ménages de taille moyenne en 2022 : Modèle:Unité en France et Modèle:Unité en Allemagne<ref>Prix de l'électricité par type d'utilisateur, Eurostat, 31 août 2023.</ref>.

Le coût de l'électricité d'origine nucléaire peut être comparé avec celui des énergies renouvelables. Selon le directeur général de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) Modèle:Citation. Le rapport de l’Irena, publié en 2021, détaille l'évolution du coût de l’électricité entre 2010 et 2020 : le prix du photovoltaïque a diminué de 85 % en dix ans, l’éolien terrestre de 56 % et l’éolien offshore de 48 % ; Modèle:Citation<ref name="FI 20211115"/>.

Selon RTE, il faut prendre en compte le coût complet des énergies renouvelables : le caractère intermittent de ces énergies, les besoins en flexibilité, à savoir des unités de stockage (batteries ou électrolyseurs pour produire de l'hydrogène) et le pilotage de la demande. La forte dispersion des centres de production d'électricité photovoltaïque ou éolienne nécessite en outre le renforcement des réseaux de transport et distribution d'électricité par la construction de lignes, de postes, de transformateurs<ref name="FI 20211115"/>. En fin de compte, les scénarios comportant le plus de nucléaire sont les moins chers<ref>Modèle:Article citant Modèle:Ouvrage.</ref>.

Selon Xavier Piechaczyk, président de RTE, le 27 octobre 2021, Modèle:Citation<ref name="FC 20211113">Modèle:Lien web.</ref>.

Une note technique publiée en novembre 2022 par la SFEN, association faisant partie du mouvement pro-nucléaire, explique que la comparaison entre sources d'énergies sur la base de leur coût moyen actualisé (LCOE) est insuffisante : elle doit être complétée par la prise en compte des coûts systèmes (coûts et bénéfices d'intégration des moyens de production au sein des systèmes électriques du futur : coûts des dispositifs de stockage, des réseaux, etc) ainsi que des externalités de production (positives ou négatives) : impacts sanitaires des effluents, déchets, accidents, etc. Le LCOE des futurs réacteurs EPR2 est estimé à Modèle:Unité pour un taux de financement de 4 %. La taxe carbone permet de prendre en compte au moins partiellement l'impact climatique ; le nucléaire présente un coût social complet relativement faible par rapport aux autres moyens de production du fait, entre autres, de sa faible emprise au sol, de sa faible empreinte matière, et de l’absence de rejets de polluants atmosphériques<ref>Combien coûte le nucléaire ?, SFEN, 8 décembre 2022.</ref>.

Selon le rapport de la SFEN sur « Les coûts des production du nouveau nucléaire français », Modèle:Citation<ref name="FC 20211113"/>

Le coût et la durée de construction des réacteurs nucléaires entraînent des frais financiers lourds qui peuvent faire varier le coût de production du mégawattheure d’un EPR2 de 40 à 100 € selon que le coût du capital sera proche de 1 % ou de 7 %<ref name="OF 20230209">Modèle:Lien web.</ref>.

Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, le contrat passé entre EDF et le gouvernement britannique pour la construction de la centrale nucléaire d’Hinkley Point C, fixe le prix d’achat de l'électricité à EDF, à 92,50 GBP2012/MWh (soit environ Modèle:Euro2020/MWh) pendant trente-cinq ans assurant un taux de rentabilité prévisionnel de 9 % (7,6 % fin 2019)<ref>Sharon Wajsbrot,Le projet d'Hinkley Point est-il toujours rentable pour EDF ?, Les Échos, 25 septembre 2019</ref>.

Accident nucléaire et assurance

Les accidents graves ou « majeurs » sont qualifiés - pour les cas extrêmes - de "Big Ones" par Cummins et ses collègues en 2002<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cummins, J.D., Doherty, N. et Lo, A. (2002), "Can insurers pay for the Big One? Measuring the capacity of the insurance market to respond to catastrophic losses", Journal of banking and finance, vol. 26(2), mars, Modèle:P..</ref> ou de « Super-cat » (super-catastrophe) par Erwan Michel-Kerjan (Université de Pennsylvanie) et Nathalie de Marcellis-Warin (École Polytechnique de Montreal and Cirano, Canada)<ref name="PPP2006">Michel-Kerjan, Erwann and de Marcellis-Warin, Nathalie (2006) Public-Private Programs for Covering Extreme Events : The Impact of Information Distribution on Risk-Sharing ; Asia-Pacific Journal of Risk and Insurance: Vol. 1: Iss. 2, Article 2. DOI: 10.2202/2153-3792.1008 (Résumé)</ref>. Ils sont dans ces derniers cas non-assurables<ref>Catastrophe Risks: Part I and Part II.” Journal of Risk and Insurance. Vol. 40. Modèle:P.. (Part I.) Vol. 40. Modèle:P.. (Part II.).</ref>,<ref>Stone, James. 1973. “A Theory of Capacity and the Insurance of Catastrophe Risks: Part I and Part II.” Journal of Risk and Insurance. Vol. 40. Modèle:P.. (Part I.) Vol. 40. Modèle:P.. (Part II.).</ref> ou nécessiteraient de puissants partenariats public-privés (PPP) assurantiels<ref name=PPP2006/>.

Le risque d'accident nucléaire majeur est en partie couvert par un système d'assurance spécialisée et hiérarchisée (Assuratome, groupement d'assureurs et réassureurs créé en 1957 pour former un fonds mondial commun de coréassurance pour le domaine du nucléaire civil et pacifique).

Les niveaux de responsabilité varient aussi beaucoup d'un pays à l'autre en Europe. Elle est ainsi de Modèle:Unité environ en Suisse pour un parc de 3 centrales nucléaires et de Modèle:Unité pour un parc de 54 réacteurs<ref>L'assurance du risque nucléaire Modèle:Pdf.</ref>.

EDF serait assuré pour Modèle:Nobr d'euros. Ce montant "correspond aux Conventions de Paris et de Bruxelles, qui datent des années 1960 mais ont été plusieurs fois révisées. Elles prévoient trois tranches d'indemnisation: la première tranche est payable par l'exploitant (jusqu'à Modèle:Nobr d'euros), la seconde par l'État où se trouve le réacteur (Modèle:Nobr d'euros supplémentaires) et la troisième conjointement par les États ayant ratifié les conventions (pour une nouvelle tranche de 144 millions d'euros), soit un total de Modèle:Nobr d'euros. Un nouveau protocole, conclu en 2004 devait porter la part de l'exploitant à Modèle:Nobr d'euros"<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais il n'est pas encore entré en vigueur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Nobr d'euros sont bien loin des estimations de l’IRSN, même "corrigées" – et encore plus loin de celle des autorités suisses qui ont évalué les conséquences financières d’une catastrophe de type Tchernobyl à Modèle:Nombre d’euros.

En 2012, un rapport de la Cour des Comptes française<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> notait qu'"en matière d’assurance, la filière nucléaire est dans une situation très particulière : la réalisation du risque est très peu probable mais, en cas de sinistre majeur, les conséquences peuvent être catastrophiques ; toutefois la probabilité de survenance comme la gravité des conséquences sont difficile à estimer et l’objet de nombreux débats. Néanmoins, il est certain qu’en cas d’accident notable, les plafonds de garantie actuels à la charge des exploitants en matière de responsabilité civile, fixés par des conventions internationales, seraient rapidement atteints et probablement dépassés". Ainsi, "l’État pourrait être conduit, en cas d’accident nucléaire dont la probabilité est, certes, très faible, à indemniser les dommages au-delà des plafonds de responsabilité prévus dans les textes actuellement applicables, ainsi qu’à supporter les impacts économiques non couverts par les mécanismes d’indemnisation. Cette garantie est apportée aujourd’hui de manière gratuite aux opérateurs".

Modèle:Citation

Modèle:Citation. Si un accident nucléaire survenait hors de conséquences d'une catastrophe naturelle il existe des programmes d'assurance couvrant la responsabilité civile de l'exploitant nucléaire ou du transporteur nucléaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Du point de vue comptable et prospectif de la gestion du risque, un principe de base de la comptabilité générale est - par prudence économique- qu'une entité ne doit pas transférer sur le futur les incertitudes présentes susceptibles de grever son patrimoine et son résultat économique<ref>Bernard Colasse, Comptabilité Générale PCG, 1999, article 120-3 (lien vers l'ouvrage)</ref>. Or, l'information relative au risque nucléaire dans la comptabilité industrielle et dans celle des États (nucléarisés ou non) présente des failles car Modèle:Citation<ref name=VidalPlot09>Emmanuelle Plot & Olivier Vidal, La traduction comptable des risques extrêmes, Revue Française de Comptabilité (2009) 52-55, PDF, 21 p.</ref> et aucun des trois modes existant de traitement comptable du risque ne sont adaptés au risque majeur : Ni la provision<ref name="Colasse2001">Colasse en 2001 définit « les provisions pour risques et charges » comme Modèle:Citation. Modèle:Citation ajoutent des chercheurs comme E. Plot & O. Vidal, (La traduction comptable des risques extrêmes, PDF, 21 p.)</ref> (telle qu'actuellement conçue), ni le « passif éventuel<ref>Un passif éventuel est Modèle:Citation (Source : Comité de la réglementation comptable (CRC) ; Règlement Modèle:N° du 7 décembre 2000 relatif aux passifs, du CRC, qui reprend l'essentiel de la norme IAS 37, ; voir art 212-3 et 212-4 page 2/9 de la version Word).</ref> » ni-même l'assurance et le système réassuranciel partagé ne sont capables de prendre en compte toutes les dimensions des risques faibles de lourdes pertes (ou risques extrêmes, qui ne sont d'ailleurs pas couverts par les assurances)<ref name=VidalPlot09/>, notamment en raison des incertitudes quant à l'expression du risque dans l'espace et le temps<ref name=VidalPlot09/>, des plafonds de couverture et clauses d'exemptions prévus par les assurances, et de l'importance géographique et potentiellement transgénérationnelle des dommages. La provision et un système assurantiel solidaire (Assuratome) sont les solutions actuellement retenues, mais qui se sont déjà avérées insuffisantes dans le cas de Tchernoybl entre 1986 (Cf. par exemple les difficultés à financer les sarcophages 1 et 2) puis de Fukushima en 2011. La spécificité des risques nucléaires (faible probabilité de survenance d'un sinistre mais extrême gravité possible) a conduit à placer celui-ci dans un cadre spécifique, visé par diverses conventions internationales ou lois nationales. Ainsi en Europe, les conventions de Vienne, Paris ou Bruxelles, et aux États-Unis le Price-Anderson Nuclear Industries Indemnity Act, ont bâti un système juridique spécifique au nucléaire. Les principales conséquences de ces conventions sont<ref>L'assurance du risque nucléaire Modèle:Pdf et Le risque nucléaire après Tchernobyl Modèle:Pdf.</ref> :

  • Reconnaissance de la responsabilité objective (c'est-à-dire la responsabilité même en absence de faute) d'un intervenant unique, l'exploitant nucléaire.
  • Cette responsabilité est limitée dans les montants et la durée.
  • Au-delà de ces limites, ce sont les États ou des groupements d'États qui prennent le relais, mais pour des montants là aussi plafonnés. Les limitations de responsabilité sont différentes d'un pays à l'autre.

Face à ces spécificités, les organisations anti-nucléaires pointent parfois l'insuffisance des montants garantis. Ces organisations soulignent également que le principe d'intervention des États dans le mode d'indemnisation fausse le coût réel de production de l'énergie nucléaire par rapport à une industrie classique qui aurait dû supporter l'intégralité de ses coûts d'assurance<ref>Tribune du Réseau Sortir du nucléaire.</ref>.

La différence entre les niveaux de couverture des exploitants de centrales et les évaluations de risque et dégâts potentiels peuvent, de l'avis de certains opposants, être assimilés à un défaut ou une exonération d'assurance et constituer un élément discriminatoire entre les différents sources d'énergies<ref>Le nucléaire "roule" sans assurance.</ref>.

Centralisation de la production

La production d’énergie nucléaire est un système centralisé, ce qui d'après les opposants au nucléaire, poserait divers problèmes. Cette centralisation implique le transport de l’électricité par des dizaines de milliers de kilomètres de lignes à très haute tension (THT). Ainsi en France, le réseau de RTE compte Modèle:Unité de lignes aériennes sur Modèle:Unité<ref>Maintenir et adapter le réseau, RTE (consulté le 11 juin 2023).</ref>. Les opposants au nucléaire estiment en outre que ce système est très vulnérable face aux évènements climatiques, comme ce fut le cas lors de la [[Tempêtes de fin décembre 1999 en Europe|tempête de Modèle:Date-]]<ref>Le bilan des tempêtes de décembre 1999 Modèle:Pdf, RTE, 5 décembre 2000.</ref>.

Pourtant, la taille des sites de production des autres filières énergétiques est du même ordre de grandeur. On trouve en effet couramment des centrales au charbon de 1 200<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Growing Trend Against Coal-Fired Power Plants.</ref> à Modèle:Nb<ref>Centrale de West Burton.</ref>, des centrales au gaz de Modèle:Unité<ref>Centrale de la SNET à Lacq Modèle:Pdf.</ref> et des fermes éoliennes de Modèle:Nb<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The World’s largest wind farm receives UK government backing.</ref>. La centrale solaire photovoltaïque Solar Star, en Californie, a une puissance de Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Solar Star, Largest PV Power Plant in the World, Now Operational, GreenTechMedia, 26 juin 2015.</ref> et la plus grande centrale solaire photovoltaïque du monde, Noor Abu Dhabi, de Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Photovoltaic barometer 2020, EurObserv'ER, avril 2020, p. 8.</ref>.

Ainsi, en 2007, les centrales les plus importantes au monde, construites ou en projet, fonctionnent au charbon : Witbank-Duvha (Modèle:Unité)<ref>Centrale de Witbank Modèle:Pdf.</ref>, Waigaqiao (Modèle:Unité), Niederaussem (Modèle:Unité)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} 20 plus grandes centrales au charbon allemandes.</ref>. Modèle:Article détaillé

Systèmes nucléaires futurs

Modèle:Article détaillé Plusieurs axes majeurs visent à l'amélioration la performance du nucléaire.

Le premier concerne l'évolution des réacteurs actuels basés sur la fission, voir la classification des différentes générations de ce type de réacteurs et notamment des recherches sur la transmutation, devant permettre la construction de réacteurs dits « à neutrons rapides » ou « surgénérateurs ». Le principal avantage réside dans la diminution importante de la consommation d'uranium 235 remplacé partiellement par la consommation du plutonium produit dans les réacteurs REP et d'Modèle:Nobr, ce qui apporte un allongement considérable de la durée prévisionnelle d'exploitation des réserves d'uranium naturel. Le Japon a ouvert son premier surgénérateur commercial, fonctionnant au plutonium, en 1994<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>, alors que la France a fermé le réacteur Superphénix par arrêté ministériel du Modèle:Date-. La transmutation, bien que constituant une évolution technologique importante, n'apporte néanmoins aucune révolution sur les principes mis en œuvre pour la production d'énergie, les réacteurs à neutrons rapides s'appuyant toujours sur la fission nucléaire. L'intérêt aurait cependant été d'étudier la "consommation" des déchets (produits de fission) produits par les réacteurs REP.

Le deuxième axe qui est lui toujours dans le domaine de la recherche fondamentale, envisage un changement plus radical puisqu'il concerne le passage de la fission à la fusion nucléaireModèle:Sfn : au lieu de « casser » des atomes lourds en atomes plus légers, la fusion doit permettre de fusionner des atomes légers (de l'hydrogène) pour créer des atomes plus lourds (essentiellement de l'hélium), libérant au passage une énergie considérable, trois à quatre fois plus importante que l'énergie libérée par la fission. La fusion est le mécanisme de production d'énergie utilisée par le soleil, ou au sein des bombes H. Les principaux avantages de la fusion résident dans un niveau de production d'énergie beaucoup plus élevé, mais aussi par le fait que le combustible (les atomes d'hydrogène) se trouve de manière abondante sur Terre (dans l'eau notamment).

Enfin, les pro-nucléaires avancent que la fusion devrait permettre de réduire considérablement les déchets dangereux en produisant essentiellement de l'hélium. Ce à quoi les opposants au nucléaire répondent que la fusion devrait également produire d'autres particules radioactives. Quoi qu'il en soit, la fusion nucléaire est encore très loin d'être une solution industrialisable (voir projet ITER). Les difficultés rencontrées sont principalement liées au fait que le processus de fusion, pour être initié et maintenu, nécessite des températures extrêmement élevées (de l'ordre de plusieurs dizaines de millions de degrés Celsius), ainsi que des dispositifs de confinement (notamment magnétiques) très élaborés.

Le dernier axe concerne les réacteurs nucléaires à sels fondus. La Chine travaille, aussi en partenariat avec les États-Unis, sur la mise au point d'une technologie<ref>The U.S. is helping China build a novel, superior nuclear reactor", Fortune, 2 février 2015.</ref>, dont le coût de revient serait à titre de comparaison inférieur<ref>Fission Liquide, fissionliquide.fr (consulté le 10 août 2021).</ref> à celui du charbon<ref>Le solaire photovoltaïque coûtera moins de 5 centimes le kWh dans 16 ans, Éditions techniques de l'ingénieur.</ref>.

Citant Fukushima, Jacques Repussard, directeur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) en 2013, Modèle:Citation<ref name="LM 20130309"/>. Un changement de paradigme de l'industrie nucléaire est en cours. Jusqu'alors les constructeurs promouvaient la recherche du facteur d'échelle en augmentant la puissance des réacteurs pour un gain en coûts rapporté à l'unité de puissance installée (exemple : le réacteur de Modèle:3e EPR). Actuellement, en complément du marché pour des réacteurs de grande puissance, la cible est de développer un nouveau marché, où les clients seraient plus nombreux et disposant d'une capacité financière moindre. Il sera basé sur une catégorie de réacteurs nucléaires à fission, de taille et puissance plus faibles que celles des réacteurs conventionnels : les petits réacteurs modulaires (PRM) d'une puissance de 10 à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="CDE 20190429"/>

Modèle:Article détaillé

Ils sont plus connus sous le nom de "Small Modular Reactor" (SMR)<ref name="CDE 20190429">Modèle:Lien web.</ref>.

Place du nucléaire dans la politique énergétique de quelques pays

Modèle:Article connexe

Plusieurs pays, majoritairement européens, ont abandonné la production d’énergie d'origine nucléaire depuis 1987, à la suite de la catastrophe de Tchernobyl.

En 2009, l'Union Européenne et plusieurs pays européens relancent le débat sur la fermeture des vieilles centrales et la construction de nouvelles<ref name="LM 20090421">Modèle:Lien web.</ref>.

Durant l'année 2011 sept nouveaux réacteurs démarrèrent tandis que dix-neuf ont été arrêtés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'accident nucléaire de Fukushima a changé la donne pour la filière nucléaire : plusieurs pays occidentaux ont choisi de sortir du nucléaire, de ralentir leurs programmes, ou de ne pas construire de nouvelles centrales. Dans le même temps, la Chine et la Russie sont devenues les moteurs de cette industrie au niveau mondial<ref name="LM 20210311bis"/>

La position « médiane » est celle du moratoire sur la construction de nouvelles centrales nucléaires. C’était par exemple le cas de la Suisse où plusieurs initiatives populaires visant à la fermeture pure et simple des centrales ont été successivement repoussées par la population. Récemment, par votation populaire, le moratoire n’a pas été prolongé.

Enfin, l’industrie nucléaire subit une reprise dans certains pays. Ainsi les États-Unis envisagent depuis 2006 de reprendre la construction de centrale, afin de réduire leur impact sur le réchauffement climatique et leur dépendance énergétique à l’égard du Moyen-Orient<ref name="LM 20190929"/>. D'autres pays ont lancé la construction de réacteurs nucléaires comme les Émirats arabes unis, l'Égypte, la Turquie, le Royaume-Uni<ref>Reactors under construction, Pris Aiea, 26 octobre 2022</ref>. En 2022 la Pologne a lancé un programme de Modèle:Nbr à Modèle:Nbr d'origine nucléaire, afin de décarbonner son électricité produite à 70 % par le charbon<ref name="LM 20221102"/>

En octobre 2022, Modèle:Nobr nucléaires sont en construction dans 18 pays et Modèle:Nobr sont en exploitation dans trente-trois pays<ref>reactors in operation, Pris Aiea, 26 octobre 2022</ref>, contre Modèle:Nobr fin 2010<ref name="LM 20210311bis">Modèle:Lien web.</ref>.

En octobre 2021, la Commission européenne travaille sur le classement des activités économiques en fonction de leurs émissions de Modèle:CO2 et de leurs conséquences sur l’environnement. Classé « vert » en 2022, le financement du nucléaire en sera facilité<ref name="LM 20211027"/>,<ref name="LM 20220202">Modèle:Lien web.</ref>. L’Union Européenne se divise sur le sujet. un accord a été signé pour le soutien au nucléaire par, outre la France, la Roumanie, la République tchèque, la Finlande, la Slovaquie, la Croatie, la Slovénie, la Bulgarie, la Pologne et la Hongrie. D'un autre côté, l'Allemagne, l'Autriche, le Danemark, le Luxembourg et le Portugal, estiment que l'énergie nucléaire était Modèle:Citation avec les critères de la liste des investissements considérés comme Modèle:Citation actuellement élaborée par l'Union européenne<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Des conditions au label vert sont fixées par l'Union européenne concernant le futur de l'électricité d'origine nucléaire. Les projets de construction de nouvelles centrales nucléaires devront avoir obtenu un permis de construire avant 2045. Les travaux permettant de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires existantes devront avoir été autorisés avant 2040<ref name="LM 20220202" />.

Pays renonçant à la production d’énergie nucléaire

Plusieurs pays, ont abandonné la production d’énergie d'origine nucléaire à la suite de la catastrophe de Tchernobyl. L’Australie, le Danemark, la Grèce, l’Irlande et la Norvège, qui ne disposaient pas alors de centrales, proscrivirent tout nouveau projet de construction. L’Autriche refuse en 1978 par référendum la mise en service de sa centrale nucléaire de Zwentendorf. La Pologne arrête en 1989 la construction de la centrale nucléaire de Żarnowiec (quatre réacteurs soviétiques VVER de 440 MWe) avant de relancer un programme nucléaire trente ans plus tard.

L’Allemagne, à la suite l'accord de sortie du nucléaire signé en 2000 sous le gouvernement SPD-Verts, prévoit la fermeture des dix-sept réacteurs encore en activité d'ici à 2020<ref name="LM 20090421"/>.

À la suite de l'accident de Fukushima, la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suède ont décidé de ne pas construire de nouvelle centrale, mais continuent d’exploiter les centrales existantes. L’Allemagne va encore plus loin en fermant volontairement des centrales avant leur date théorique de fin d’activité, dans le cadre d’un plan de « sortie du nucléaire » qui doit s’achever vers fin 2022<ref name="LM 20110401">Modèle:Lien web.</ref>.

Allemagne

Modèle:Article détaillé En 2000, le gouvernement allemand constitué du SPD et d’Alliance '90 / les Verts' a officiellement annoncé son intention d’arrêter l’exploitation de l’énergie nucléaire<ref name="LM 20110401"/>. Jürgen Trittin (parti écologiste), ministre de l’environnement, de la protection de la nature et de la sécurité nucléaire a conclu un accord avec les compagnies productrices d’énergie en vue de l’arrêt progressif des Modèle:Nobr nucléaires allemandes avant 2020. En considérant qu’une centrale a une durée de vie de Modèle:Nobr, l’accord prévoit précisément combien d’énergie chaque centrale produira avant sa fermeture.

Les centrales de Stade et d’Obrigheim ont été arrêtées le Modèle:Date- et le Modèle:Date- - le début du démantèlement était programmé pour 2007.

Les militants anti-nucléaires critiquent l’accord car considèrent qu’il s’agit d’une garantie d’utilisation planifiée des centrales plutôt que d’un réel arrêt du programme. Ils avancent que l’échéance est trop lointaine et critiquent le fait que le décret ne concerne pas l’utilisation du nucléaire à des fins scientifiques (comme dans le centre de München Modèle:II) ni l’enrichissement de l’uranium (l’échéance de l’usine d’enrichissement de l’uranium de Gronau a été repoussée). De plus, la production de combustible nucléaire recyclé resta autorisée jusqu’à l’été 2005.

Le gouvernement allemand a décidé que les compagnies de productions d’énergie seraient dédommagées et aucune décision n’a été prise quant au stockage final des déchets nucléaires. Les opposants au nucléaire ont déclaré qu’une Modèle:Référence nécessaire. La décision de fermeture progressive des centrales nucléaires a toutefois abouti, moyennant des concessions sur des thèmes tels que la protection de la population lors du transport des déchets nucléaires à travers l’Allemagne, et malgré le désaccord du ministre de l’environnement sur ce point.

Cependant, les arguments pour l’arrêt progressif de l’énergie nucléaire ont encore été discutés en raison des prix croissants des combustibles fossiles.

Le programme des énergies renouvelables prévoit une taxe de financement. Le gouvernement, déclarant la protection du climat comme un objectif principal, a le projet de réduire de 25 % les rejets de CO2 dans l’atmosphère entre 1990 et 2005. En 1998, l’utilisation de l’énergie renouvelable était de l’ordre de Modèle:Unité (pétajoules, Modèle:Nobr milliards de joules, Modèle:Nobr de kilowatts-heures), ce qui correspond à 5 % de la demande totale d’énergie. Le gouvernement veut atteindre les 10 % en 2010.

Les opposants à ce programme d’arrêt du nucléaire prévoient une crise de l’énergie par l’absence de sources alternatives. Ils prévoient que seul le charbon pourrait pallier cette crise au prix d’énormes émissions de CO2, ou qu’il faudra importer des centrales nucléaires françaises ou de centrales à gaz russes. De plus, des coupures de courant seraient à prévoir lors des pics de forte demande et ce, dès 2012<ref>Pénuries d'électricité en Allemagne à craindre dès 2012, BE Allemagne 378, 27 mars 2008</ref> malgré la baisse de consommation envisagée.

Pendant les élections fédérales de 2002, le candidat chancelier Edmund Stoiber de la CDU/CSU a promis d’annuler, s’il était élu, l’arrêt progressif du nucléaire. En 2005, Angela Merkel (CDU) avait annoncé qu’elle renégocierait une échéance avec les compagnies de production d’énergie

La « sortie de la sortie » du nucléaire figure au programme de la coalition conservatrice qui a remporté les élections en septembre 2009. Un an plus tard, Modèle:Mme Merkel décide de prolonger de douze ans en moyenne l'activité des dix-sept centrales que compte le pays<ref name="LM 20110401"/>.

En 2011, à la suite de la catastrophe de Fukushima, Modèle:Mme Merkel fait volte-face et précise Modèle:Citation. Docteur en physique, ancienne ministre de l'Environnement (1994-1998), Modèle:Mme Merkel n'a jamais manifesté de doute sur la sécurité des réacteurs nucléaires allemands précédemment<ref name="LM 20110401"/>.

Le 14 avril 2011, l’Allemagne annonce l’arrêt immédiat de sept centrales nucléaires<ref name="LVP 20110930"/>.

Le scénario de pénurie d'électricité en cas de sortie du nucléaire n'a pas été observé jusqu'en 2014, au contraire le bilan des importations d'électricité de l'Allemagne déduit des exportations est de plus en plus négatif<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Auswertungstabellen.</ref>.

En 2020, six réacteurs sont en fonctionnement, produisant 11,3 % de l'électricité<ref>Allemagne, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>

En 2022, en conséquence de la crise énergétique due à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'Allemagne prévoit de « maintenir en réserve » jusqu’à la mi-Modèle:Date les trois centrales, Isar 2 (Bavière), de Neckarwestheim (Bade-Wurtemberg) et d’Emsland (Basse-Saxe). L'arrêt de ces trois dernières centrales nucléaires en activité était prévu fin Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2023, alors que l'Allemagne a définitivement tourné le dos à la fission nucléaire, déconnectant en avril ses dernières centrales, elle accroit au contraire son soutien à la fusion. Le Modèle:Date, un nouveau programme de soutien de Modèle:Nobr d'euros d'ici à 2028 pour la fusion de l'atome est annoncé. Selon la ministre fédérale de la Recherche, Bettina Stark-Watzinger, avec les financements des instituts de recherche impliqués dans les projets, ce sont Modèle:Citation qui seront investis dans les cinq prochaines années. L'Allemagne compte deux start-up allemandes de la fusion nucléaire, Marvel et Modèle:Lang, qui tablent sur la technologie laser et non sur la fusion magnétique, comme celle que doit livrer le réacteur ITER, à la construction duquel l'Allemagne participe, comme Modèle:Nobr pays<ref>Nathalie Steiwer, L'Allemagne investit un milliard d'euros dans la fusion nucléaire, Les Échos, 5 septembre 2023.</ref>.

Australie

Modèle:Article détaillé Depuis 1999, l'énergie nucléaire est interdite en Australie suivant l'Modèle:Anglais<ref name="h1">Modèle:Lien web.</ref>. Pourtant, l'Australie possède parmi les plus grandes réserves d'uranium au monde. La presque totalité de l’uranium produit sur le sol australien, soit plus de Modèle:Unité de yellowcake, est exportée principalement vers les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et la France. Cependant, elle ne vend pas d'uranium aux pays qui n'ont pas signé le traité de non prolifération<ref>L'Australie ne vendra pas d'uranium à l'Inde - AFP, 08/09/2008.</ref>.En août 2019, le ministre de l’Énergie et de la réduction des émissions de Modèle:Fchim, Angus Taylor a lancé un débat publique sur l'énergie nucléaire<ref name="h1" />. Au niveau de l'État de Victoria qui a banni l'énergie nucléaire en 1983, le rapport rendu à la suite de ce débat public reste mitigé sur cette énergie en notant l'interdiction au niveau fédéral<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Autriche

Modèle:Article détaillé La construction de la centrale nucléaire de Zwentendorf (Modèle:Unité), commencée en 1972, s'est achevée en 1977, mais le référendum autrichien sur le nucléaire du Modèle:Date- refuse sa mise en service avec une courte majorité de 50,5 %. Le parlement autrichien vote en 1978 une loi de non-utilisation de l'énergie nucléaire (Modèle:Lang)<ref>Pourquoi cette centrale nucléaire fantôme n’est-elle jamais entrée en service ?, revolution-energetique.com, 7 août 2022.</ref>,<ref>Laurence Monnot, L'Autriche convertit sa centrale nucléaire fantôme... à l'énergie solaire, Le Monde, 11 novembre 2008.</ref>.

Le Modèle:Date-, le parlement autrichien adopte à l’unanimité le maintien de la politique nationale anti-nucléaire. En Autriche, la production d’électricité d’origine nucléaire est anticonstitutionnelle, néanmoins 6 % de la consommation provient du nucléaire à travers les importations des pays frontaliers (en Modèle:Date-)<ref>Le nucléaire en Autriche : un (nouveau) survol - avril 2011.</ref>.

Le refus du nucléaire en Autriche fait consensus de la gauche à l’extrême droite. En 2022, le pays va engager une procédure contre le « label vert » européen, contestant le classement du nucléaire comme Modèle:Citation. L'Autriche n’a jamais eu de centrale nucléaire en activité sur son territoire et produit près de 80 % de ses besoins en électricité par des sources durables, taux le plus élevé en Europe, dont 60 % d'hydroélectricité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Belgique

Modèle:Article détaillé

La politique d’arrêt du nucléaire a été annoncée en Modèle:Date- par la coalition au pouvoir à cette époque, formée par les partis libéraux, socialistes et écologistes. Cette coalition promulgue la Loi de sortie du nucléaire le Modèle:Date-<ref>Moniteur belge, 28 février 2003.</ref>Modèle:Refinc. Cette loi prévoit la fermeture, si une alternative viable est possible, de chacun des sept réacteurs après 40 ans d'exploitation commerciale et interdit de construire de nouveaux réacteurs. Ces fermetures s'échelonneront entre 2015 et 2025.

En Modèle:Date-, le groupe français Suez (27 GW en Europe, 5 GW en France), devenu Engie pour sa partie productrice d'énergie, achète Electrabel Belgique (compagnie d’électricité), qui fait fonctionner certains réacteurs nucléaires.

Les discussions autour de l'énergie nucléaire sont relancées à partir de 2006 et, le Modèle:Date-, Paul Magnette, ministre de l'Énergie, propose de prolongaer de 10 ans les trois premières centrales nucléaires à la suite de la publication du rapport GEMIX du comité d'experts chargé de définir le futur mix énergétique<ref>Quel mix énergétique idéal pour la Belgique aux horizons 2020 et 2030 ? Modèle:Pdf (version actualisée en 2012), GEMIX, 2009, sur le site du Service public fédéral Économie.</ref>. En 2015, cette prolongation de 10 ans est actée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fin 2020, Engie, actionnaire à 100 % d’Electrabel, l’exploitant des sept réacteurs nucléaires belges, annonce sa décision d’arrêter tous ses projets liés à une éventuelle prolongation de certaines unités. Une décision qui pourrait signer la fin du nucléaire en Belgique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, sept réacteurs sont en fonctionnement, produisant 39,1 % de l'électricité du pays<ref>Belgique, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Le Conseil supérieur de la santé (CSS) estime, dans un avis publié en octobre 2021, que l’énergie nucléaire, telle qu’actuellement déployée, ne répond pas, sur le plan environnemental, éthique et sanitaire, aux principes du développement durable<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fin 2021, la Belgique confirme qu'elle arrêtera ses sept réacteurs nucléaires d’ici à 2025 tout en voulant garantir Modèle:Citation énergétique du pays et Modèle:Citation en ne fermant pas la porte au nucléaire de nouvelle génération. Le gouvernement prévoit un investissement d’environ 100 millions d’euros dans la recherche sur les petits réacteurs modulaires (SMR)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2021, le gestionnaire de réseau belge Elia annonce que la part du nucléaire dans le mix électrique belge a augmenté, passant de 40,3 % en 2020 avec Modèle:Unité à 52,4 % en 2021 avec Modèle:Unité ; la production d’électricité nucléaire a ainsi progressé de 47 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le 23 septembre 2022, l’opérateur Engie, dans un premier pas du pays vers la sortie du nucléaire, met à l’arrêt Doel 3, l’un des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Doel, située dans le port d'Anvers sur l’Escaut. Il pouvait produire à lui seul jusqu’à 10 % de l’électricité de la Belgique<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2022, à la suite de la guerre menée par la Russie en Ukraine, la Belgique retarde sa sortie du nucléaire de 10 ans afin de réduire sa dépendance aux énergies fossiles (prolongation de la durée de vie de Doel 4 et Tihange 3 au-delà de 2025 avec un redémarrage prévu en 2026 après contrôle et feu vert de l'autorité). En 2023, le groupe Engie a obtenu, après de longues négociations, un plafonnement des coûts liés au traitement des déchets radioactifs et du combustible usé. L’accord inclut Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Irlande

En Irlande une centrale nucléaire a été proposée en 1968. Elle aurait dû être construite pendant les années 1970 à Carnsore Point dans le County Wexford. Le programme, qui prévoyait aussi quatre autres réacteurs, a été abandonné après une forte opposition des associations de protection de l’environnement. L’Irlande n’a donc jamais utilisé d’énergie nucléaire.

Italie

L’Italie a choisi par voie référendaire en 1986, à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, d’arrêter définitivement ses quatre réacteurs nucléaires, le dernier réacteur a été fermé en 1990<ref name="LM 20090421"/>. Cependant, l'Italie importe une grande partie de son électricité des pays voisins, dont la France et la Suisse, ce qui a rendu possible le gigantesque black-out qui l'a touchée le Modèle:Date-<ref>Italie - Panne en cascade du réseau électrique, RFI.</ref>,<ref>Un an après le black-out en Italie, l'OFEN dresse le bilan, Office fédéral de l'énergie (Suisse), 23 septembre 2004.</ref>.

Le 10 juillet 2009, le Sénat italien a approuvé une loi qui met fin à l'embargo sur l'énergie nucléaire en vigueur depuis 1987. Le gouvernement de Silvio Berlusconi a ensuite décidé en 2010 de relancer le programme nucléaire italien. Le français EDF et l'italien Enel s’étaient en particulier alliés en 2009 pour construire quatre réacteurs EPR (mise en service prévue en 2018/2019). La catastrophe de Fukushima au Japon a conduit le gouvernement italien à décréter un moratoire d’un an sur cette relance, avant que M. Berlusconi n'envisage de l'allonger à deux ans<ref name="Armees">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Alsace">Modèle:Lien web.</ref>.Dans un deuxième temps, le 19 avril, le Parlement italien inclut un amendement au décret-loi 34 dans la perspective de voter contre tout retour au nucléaire sur la péninsule, sans attendre le référendum prévu en juin sur la question<ref>Le Matin, L'Italie veut mettre fin à son programme nucléaire - 19 avril 2011.</ref>. L'amendement abroge le programme nucléaire lancé en 2009<ref name="LVP 20110930"/>.

Les résultats du référendum, maintenu les 12 et 13 juin 2011, sont sans appel : les Italiens ont choisi massivement (à environ 95 %, avec 56 % de participation) de renoncer définitivement au nucléaire, en disant non à la loi de juillet 2009 qui visait à réintroduire le nucléaire dans la politique énergétique<ref>L'Expansion: les Italiens disent définitivement non au nucléaire, en ligne le 14 juin 2011.</ref>.

Suisse

Modèle:Article détaillé

Modèle:Article détaillé

En Suisse de nombreux référendums sur ce sujet commencèrent dès 1979 par une initiative populaire de « citoyens pour la sécurité nucléaire », qui a été rejetée. En 1984, un vote pour « un futur sans nouvelle centrale nucléaire » a été rejeté à 55 %.

Le Modèle:Date- deux référendums concernaient l’énergie nucléaire. L’initiative « arrêter la construction de nouvelles centrales nucléaires » qui proposait un moratoire à propos de la construction de nouvelles centrales nucléaires a été adoptée à 54,5 %. L’initiative d’un arrêt progressif des centrales nucléaires existantes a été rejetée à 53 %. En 2000, une « taxe verte » proposée pour le développement de l’énergie solaire a été rejetée à 67 %. Le Modèle:Date- deux référendums : « Sortir du nucléaire - Pour un tournant dans le domaine de l’énergie et pour la désaffectation progressive des centrales nucléaires (Sortir du nucléaire) » proposant l’arrêt progressif de l’exploitation de la filière nucléaire, et « Moratoire-plus - Pour la prolongation du moratoire dans la construction de centrales nucléaires et la limitation du risque nucléaire (Moratoire-plus) » proposant l’extension du moratoire déjà adopté, ont tous deux été rejetés. Les résultats furent : « Sortir du nucléaire » 66,3 % non, et « Moratoire-plus » 58,4 % non.

En 2005, la Suisse exploitait cinq réacteurs nucléaires (Beznau 1 et 2, Gösgen, Leibstadt, et Mühleberg) produisant près de 40 % de son électricité. Le reste provient de l'hydraulique, soit les aménagements au fil de l'eau et les barrages d'accumulation, à parts égales. Certains barrages sont dotés de pompes (20 % de la puissance installée) qui peuvent réalimenter le stock, la nuit, en bénéficiant des prix inférieurs des marchés de l’électricité des pays frontaliers tels la France par le biais de l'énergie nucléaire et l’Allemagne par le biais de l’énergie éolienne.

En Modèle:Date-, le Conseil fédéral a clarifié la situation en maintenant l'option nucléaire, jugée « nécessaire »<ref>Le gouvernement suisse continue à miser sur le nucléaire.</ref>.

Le Modèle:Date-, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) déclare « adéquats » les trois sites proposés (Mühleberg (BE), Beznau (AG) et Gösgen (SO)) pour la construction de trois nouvelles centrales nucléaires en Suisse, le type de réacteur reste à choisir<ref>Nouvelles centrales nucléaires : selon l'IFSN les trois sites proposés seraient adéquats (info www.admin.ch) Modèle:Lien archive.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À la suite de l'Accident nucléaire de Fukushima, le conseil fédéral annonce le Modèle:Date- une sortie progressive de l'énergie nucléaire programmée pour 2034<ref name="tdg-suisse-sortira-nucleaire">La Suisse sortira du nucléaire en 2034, la Tribune de Genève, consulté le 25 mai 2011</ref>.

Le Modèle:Date-, les électeurs ont voté contre une initiative populaire visant à interdire aux centrales suisses de fonctionner plus de Modèle:Nobr<ref name="h2">Modèle:Lien web.</ref>.

En mai 2017, 58,2 % des électeurs ont approuvé une nouvelle loi qui vise à remplacer progressivement le nucléaire par des énergies renouvelables<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date- la centrale de Mühleberg a été arrêté définitivement, c'est la première des centrales suisse à avoir été arrêté<ref name="h2" />.

En 2020, 4 réacteurs sont en fonctionnement, produisant 32,9 % de l'électricité suisse<ref>Suisse, base de données PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Pays avec un moratoire sur la construction de nouvelles centrales

L'Espagne reste le seul pays ayant un moratoire en vigueur, après que le gouvernement suédois a annoncé le 14 octobre 2022 son intention de relancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.

Espagne

En Espagne un moratoire est adopté en 1983 par le gouvernement socialiste de Felipe González. La centrale de Cabrera est fermée en avril 2006<ref name="LM 20090706"/>.

Le parti socialiste de Zapatero, réélu en 2008, annonce dans son programme électoral la sortie progressive du nucléaire civil, les centrales arrivant à fin de vie utile devant être fermées dans la mesure où l'approvisionnement énergétique du pays demeurait garanti. Il devait se prononcer en juin 2009 sur la fermeture effective de la centrale de Garona, prévue pour 2011<ref>Zapatero affirma que procurará cumplir su compromiso de cerrar la central nuclear de Garoña en 2011, La Vanguardia, 9 juin 2009.</ref>,<ref name="LM 20090706">Modèle:Lien web.</ref>. La fermeture de la centrale Santa-Maria-de-Garona (près de Burgos, dans le nord de l'Espagne) est annoncée pour juillet 2013<ref name="LM 20090706"/>.

En 2018, l'énergie nucléaire était la première source d'électricité de l'Espagne. En 2019, la part du nucléaire dans la production électrique est de 22 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LGC 20200630"/>.

Le gouvernement espagnol s'est engagé à fermer ses sept réacteurs nucléaires une fois que les énergies éolienne et solaire deviendraient des alternatives viables, comme dans le pays voisin, le Portugal. Dès 2027 l'Espagne devrait commencer à fermer l’ensemble de ses réacteurs afin d’atteindre en 2035 son objectif de sortie du nucléaire<ref name="LGC 20200630">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, sept réacteurs sont en fonctionnement, produisant 22,2 % de l'électricité espagnole<ref>Espagne, base de données PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Pays construisant ou envisageant de construire de nouvelles centrales nucléaires

En avril 2023, on compte Modèle:Nobr nucléaires en construction dans le monde dans Modèle:Nobr<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} PRIS Under Construction Reactors, IAEA, 26/04/2023</ref> et Modèle:Nobr nucléaires électrogènes opérationnels dans Modèle:Nobr (Taïwan inclus)<ref>PRIS In Operation & Suspended Operation, AIEA, 26/04/2023</ref>.

Algérie

Modèle:Article détaillé L'Algérie possède deux réacteurs de recherche, l'un de 1, l'autre de Modèle:Unité ; elle envisage d'acquérir la technologie du nucléaire civil. Plusieurs accords pour l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ont été signés.

Arabie saoudite

L'Arabie saoudite envisage de construire 16 réacteurs nucléaires sur les Modèle:Nobr décennies (Modèle:Unité) pour un coût total d'environ Modèle:Nobr de dollars, avec un début des travaux en 2019 pour les 2 premières et une Modèle:1re centrale opérationnelle pas avant 2027<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, l'Arabie Saoudite possède déjà une usine de Yellow Cake<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Argentine

Modèle:Article détaillé

Le gouvernement de Nestor Kirchner a pris la décision, en 2007, de relancer l'énergie nucléaire en Argentine. En 2008, la présidente Cristina Kirchner a passé un accord de coopération nucléaire avec le Brésil, en 2008, qui comprend un volet d'enrichissement d'uranium et, éventuellement, un volet militaire.

En 2020, trois réacteurs sont en fonctionnement, produisant 7,5 % de l'électricité du pays, un réacteur est en construction<ref>Argentina, sur iaea.org, IAEA PRIS consulté le 17 novembre 2021</ref>.

Angola

L'Angola, qui possède des réserves d'uranium, envisage en 2007 de se doter de nucléaire civil<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Angola takes first steps towards nuclear power.</ref>.

Bangladesh

Deux centrales VVER V-523 sont en construction depuis 2017<ref>Bangladesh, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref> et leur démarrage prévu pour 2023 pour le premier et 2024 pour le second<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Biélorussie

Deux centrales VVER V-491 sont en construction depuis 2013<ref>Belarus, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>. La première tranche de la centrale d'Ostrovets a été mise en route le 7 novembre 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Brésil

Modèle:Article détaillé Le Brésil, qui possède d’importantes réserves de minerai d’uranium, a relancé en 2020 la construction du réacteur Angra3 dont le chantier était arrêté depuis 1985 (site d’Angra dos Reis près de Rio de Janeiro)<ref>Brésil : relance du programme électronucléaire, France TV la Modèle:1re, 6 février 2020</ref>, mais les activités sont réduites temporairement à la suite d’un retard de financement<ref>Brésil : AREVA réduit temporairement ses activités sur le projet Angra 3, Framatome, consulté le 27 décembre 2020</ref>.

Ce pays envisage par ailleurs un enrichissement de l'uranium domestique. Le président Lula a signé un accord de coopération nucléaire avec l'Argentine en 2008, qui comprend éventuellement un volet militaire.

En 2020, deux réacteurs sont en fonctionnement, produisant 2,1 % de l'électricité brésilienne, un réacteur est en construction<ref>Brésil, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Bulgarie

Deux réacteurs VVER de Modèle:Unité chacun étaient en projet à Belene<ref>Bulgarie : La centrale nucléaire de Belene cherche un investisseur (25/03/2010).</ref>.

Le 28 mars 2012, le Premier ministre Boïko Borissov a annoncé que la Bulgarie renonçait au projet de centrale nucléaire à Béléné.

En 2017 et 2019, la centrale de Kozlodouy, la seule du pays, a vu ses 2 réacteurs autorisés à fonctionner dix ans de plus<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Premier ministre Boïko Borissov a annoncé en octobre 2020 la construction d'un réacteur américain sur le site de Kozlodouy<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2020, deux réacteurs sont en fonctionnement, produisant 40,8 % de l'électricité bulgare<ref>« Bulgaria », base de données PRIS, Agence internationale de l'énergie atomique (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Burkina Faso

Un mémorandum d’entente signé en 2023 entre le Burkina Faso et la Russie porte sur la construction d'une centrale nucléaire. Le Burkina Faso importe une grande partie de son électricité. Fin 2020, seuls 22,5 % des Burkinabés avaient accès à l’électricité, selon la Banque africaine de développement. Selon la chercheuse sud-africaine spécialisée en structure nucléaire Iyabo Usman, le Burkina Faso Modèle:Citation et devra faire appel à du personnel étranger<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Conseil de coopération du Golfe

En 2006, les pays du Conseil de coopération du Golfe décident de développer leur propre nucléaire civil<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Conseil de coopération du Golfe regroupe l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, Bahreïn et Oman.

En 2009, les Émirats arabes unis sélectionnent pour leur première centrale nucléaire le réacteur sud-coréen APR1400. Les travaux commencent en 2012, deux des quatre réacteurs en construction sont connectés au réseau en 2020 et 2021<ref name="SFEN 20220919" />.

Chili

En 2007, la présidente chilienne, Michelle Bachelet annonce étudier la viabilité de la construction d'une centrale nucléaire, dans les dix ou quinze prochaines années, comme nouvelle source d'énergie au Chili<ref>Au Chili, la présidente Michelle Bachelet amorce un tournant vers le nucléaire, Le Monde, 9 mars 2007 (consulté le 22 novembre 2021).</ref>.

En 2011, des accords de coopération nucléaire sont signés avec la France et les États-Unis. Ces accords sont critiqués car le Chili est une terre de séismes. La possibilité de construire un parc nucléaire est particulièrement controversée à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima et du séisme du 27 février 2010 (un tremblement de terre de Modèle:Nobr au large de Santiago du Chili et le tsunami qui s’est ensuivi ont fait plus de Modèle:Nobr et deux millions de sinistrés)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Pour décarboner sa production d'électricité, au-delà de l'hydroélectricité, le pays mise en priorité sur l'éolien dans le sud du pays (Patagonie) et sur le solaire dans le désert d'Atacama au nord<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Chine continentale

Modèle:Article détaillé La Chine doit faire face à une très forte augmentation de la demande en énergie, 23 centrales sont actuellement en construction et elle envisage la construction de 36 tranches nucléaires de Modèle:Unité dans les 15 ans à venir. Cela portera à 4 % contre 2,1 % actuellement la part du nucléaire dans la consommation chinoise d’électricité. Pékin a passé des contrats de plusieurs milliards de dollars, portant sur des réacteurs de troisième génération, avec Areva d'un côté, et Westinghouse de l'autre.

Depuis 2011, la Chine a engagé presque la moitié des projets de nouvelles constructions et a un carnet de commandes bien rempli, avec notamment la promotion d’un réacteur 100 % chinois, le Hualong-1<ref name="LM 20210311bis"/>.

En 2020, 52 réacteurs sont en fonctionnement, produisant 4,9 % de l'électricité chinoise, 14 réacteurs sont en construction<ref>Chine, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Corée du Sud

En 2021, la présence de tritium à des niveaux supérieurs aux normes sur le site de la centrale nucléaire de Wolseong, dans le sud-est de la Corée du Sud, ravive les débats sur la politique de sortie du nucléaire. Le gouvernement coréen s’est engagé à sortir du nucléaire d’ici à 2060. Le réacteur 1 de Wolseong, a été arrêté en 2018 alors qu’il devait fonctionner jusqu’en 2022<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À l'issue de l’élection du 9 mars 2022, le nouveau gouvernement de Corée du Sud abandonne l’objectif de sortie du nucléaire du précédent pouvoir, qui prévoyait de démanteler tous les réacteurs après quarante années d’exploitation. Le projet de construction de deux réacteurs à Shin Hanul avait été suspendu. Le nouveau gouvernement veut conserver au minimum la part actuelle de l’atome dans le mix électrique, et relance le projet de construction à Shin Hanul<ref name="SFEN 20220919">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, 24 réacteurs sont en fonctionnement, produisant 29,6 % de l'électricité du pays, quatre réacteurs sont en construction<ref>Korea, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Égypte

Modèle:Article détaillé Depuis les années 1960, l'Égypte développe le centre de recherche nucléaire d'Anshas près du Caire.

En Modèle:Date-, le président Hosni Moubarak annonce la relance du programme nucléaire et un projet de construction de cinq centrales nucléaires civiles d'ici 2027. Le 25 août 2010, il confirme que l'Égypte va construire sa première centrale nucléaire électrogène à Al-Dabaa (à l'ouest d’Alexandrie), d'une puissance de Modèle:Unité. Son coût est évalué à quatre milliards de dollars, dont une importante participation locale<ref>dossier: Nucléaire-Égypte "Un choix qui s’impose" Al-Ahram (novembre 2010).</ref>. Ce projet suscite une vague de violences en Modèle:Date-, à la suite des expropriations<ref>http://businesstodayegypt.com/news/display/article/artId:320/Another-Hurdle-at-El-Dabaa/secId:5.</ref>.

La construction du premier réacteur de la centrale débute officiellement le Modèle:Date-<ref>Eldabaa-1 Under Construction, PRIS, AIEA, 19 août 2022.</ref>.

Émirats arabes unis

Fin 2009, les Émirats arabes unis ont attribué la construction de leur centrale nucléaire au Coréen Kepco<ref>KEPCO wins UAE civil nuclear bid 04/01/2010</ref>. La construction a débuté le 18 juillet 2012<ref>AIEA / PRIS / BARAKAH 1 Under Construction.</ref>. Le premier réacteur a été connecté au réseau pour la première fois en Modèle:Date-. Lorsqu’ils seront pleinement opérationnels, les quatre réacteurs auront la capacité de produire environ 25 % des besoins du pays. Le pays réunissant sept émirats ou principautés (Abou Dhabi, Dubaï…), diposera de quatre réacteurs (Modèle:Unité au total) construits par un consortium associant le groupe public Emirates Nuclear Energy Corporation et le sud-coréen Korea Electric Power Corporation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En octobre 2022, trois des quatre réacteurs sont en exploitation<ref>Émirats arabes unis, PRIS IAEA, 26 octobre 2022</ref>.

Estonie

En 2021, le gouvernement estonien crée un groupe de travail chargé d’examiner l’opportunité pour le pays de se doter d’une centrale nucléaire. Les conclusions de ce groupe de travail sont attendues pour le début de l’automne 2022<ref>Enerpresse, 15 avril 2021.</ref>Modèle:Refinc.

États-Unis

Modèle:Article détaillé

Un chantier de centrale en construction a été abandonné en 1981 sur le site nucléaire de Phipps Bend.

Les États-Unis envisagent de relancer la construction de réacteurs, arrêtée après l’accident de Three Mile Island (1979)<ref name="LM 20190929">Modèle:Lien web.</ref>.

Entre 2010 et 2019, une seule centrale nucléaire a ouvert dans le pays. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, le développement de la filière est revenu dans le débat public<ref name="LM 20190929"/>.

Westinghouse a développé un réacteur de Modèle:3e américain « AP1000 ». La mise en service de deux réacteurs AP1000 de la centrale de Vogtle dans l’État de Géorgie, prévue avant 2022, a été retardée après une explosion de ses coûts, la faillite de son concepteur Westinghouse et de nombreux litiges<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Vogtle 3 a été couplé au réseau en mars 2023<ref>Vogtle-3 Operational, Pris AIEA, 17 avril 2023</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En avril 2023, 93 réacteurs nucléaires sont en fonctionnement pour une puissance nette installée de Modèle:Unité, et un réacteur est en construction (Vogtle 4)<ref>United States of America, PRIS AIEA, 17 avril 2023</ref>.

Finlande

Modèle:Article détaillé

En 2003, Areva a proposé son réacteur de troisième génération EPR conçu avec l’allemand Siemens pour Modèle:Nobr d'euros ; la construction devait durer quatre ans (2005-2009). En 2021, la dérive des coûts entraîne dix milliards d’euros à la charge du consortium Areva-Siemens<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2021, quatre réacteurs sont en fonctionnement, produisant 32,8 % de l'électricité finlandaise<ref>Finlande, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

La construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires (les Modèle:6e et Modèle:7e, dont le type n'est pas encore choisi, un sera construit sur le site de Loviisa) a été décidée par le Parlement finlandais<ref>Finnish industry: constantly adapting to a changing world, Finland Promotion Board, ministère des Affaires étrangères finlandais, 2018 : Modèle:Citation étrangère.</ref>. Ce devaient être des réacteurs russes mais, en raison de la guerre en Ukraine, le contrat avec Rosatom a été suspendu, entrainant une pénalité de 2 milliards d'euros pour l'opérateur finlandais à la suite d'un arbitrage international<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Du fait également de la guerre russo-ukrainienne, les deux réacteurs de conception russe de Loviisa passeront à des combustibles américains au lieu de russes d'ici 2027 et 2030<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En avril 2023, avec treize ans de retard, le réacteur EPR d'Olkiluoto 3 est mis en service commercial par Teollisuuden Voima (TVO), après la fin de la phase d'essais<ref>La Finlande met en service son nouveau réacteur nucléaire, l'Allemagne éteint ses derniers, la-croix.com avec AFP, 16 avril 2023</ref> (il avait atteint sa pleine puissance opérationnelle de Modèle:Unité en septembre 2022). Près d'un tiers des besoins en énergie électrique du pays sont couverts par la centrale nucléaire d'Olkiluoto<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

France

Modèle:Article connexe

La loi Modèle:N° du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique<ref>Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique, sur Légifrance.</ref> vise 10 % d’énergie renouvelable à horizon 2010, multipliée par la définition des zones de développement de l’éolien (ZDE) remplaçant le thermique classique, et impose aussi le maintien du nucléaire en 2020 par l’EPR (European Pressurized Reactor) avec un réacteur à Flamanville prévu pour 2012 et un second réacteur à Penly à horizon 2017 (l'EPR de Flamanville est toujours en construction en 2021, et aucune autre construction n'a été encore décidée).

Un rapport sur la possibilité de traitement des déchets radioactifs a été commandé par le gouvernement français : il s’agit de la loi Bataille du Modèle:Date-. Ce rapport a été rendu en 2006 et a donné lieu à la loi du Modèle:Date- qui organise la poursuite de la recherche pour la gestion des déchets HAVL.

En 2019, la filière nucléaire qui emploie Modèle:Nombre, est défendu par les entreprises et les syndicats du secteur dont l’avenir est incertain<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En décembre 2019, EDF et Veolia annoncent la création d’une coentreprise, Graphitech. Cette entreprise sera en charge de démanteler les six plus vieux réacteurs nucléaires français de la filière française UNGG » (uranium naturel graphite gaz) abandonnée en 1969. Le démantèlement commencera par la centrale nucléaire de Chinon arrêtée en 1985<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après Fessenheim en juin 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l’arrêt de douze réacteurs REP de Modèle:2e est prévu d’ici à 2035 par la Programmation pluriannuelle de l'énergie afin de ramener de 75 à 50 % la part d’électricité d’origine nucléaire. EDF les a identifiés : Le Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines et Tricastin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans une lettre envoyée au président d'EDF en septembre 2019, Jean-Bernard Lévy, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, et le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, donnent une feuille de route précise à EDF pour la construction de six réacteurs EPR durant les quinze prochaines années<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En décembre 2020, le site de Penly est retenu et proposé par la direction d'EDF pour accueillir deux nouveaux réacteurs de type EPR<ref>Modèle:Lien web.</ref> en cas de décision favorable de la part de l'État dans la poursuite du programme EPR.

Le Modèle:Date-, l’Autorité de sûreté nucléaire envisage la poursuite de l’activité des Modèle:Nobr français de Modèle:Nobr (MW) pour une période supplémentaire de dix ans. Cette prolongation au-delà des quarante ans de fonctionnement retenue lors de leur conception sera autorisée au cas par cas sous condition de mise à niveau de la sûreté des réacteurs comme pour les précédentes prolongations<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En effet, tous les dix ans, chaque réacteur est soumis à une remise à niveau et à une inspection (visite décennale) avant toute décision de l’ASN sur une éventuelle prolongation de l'exploitation de dix ans. Selon le quotidien Le Monde, la situation économique d'EDF est dépendante du résultat de ces procédures et cela pourrait la pousser à minimiser les incidents en contradiction avec la politique de transparence nécessaire à la sûreté des installations. Ce risque, identifié par le quotidien, fait suite aux affirmations d’un lanceur d'alerte concernant la minimisation d’incidents survenus sur le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire du Tricastin (déclaration et classement des incidents : inondation partielle de locaux, dépassement de la puissance nominale au-delà de la tolérance de temps…)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En octobre 2021, le gestionnaire national du Réseau de transport d’électricité (RTE) publie une vaste étude visant à définir l’avenir du système électrique français, en présentant six scénarios visant à obtenir la neutralité carbone du mix énergétique pour 2050 avec le nucléaire et les énergies renouvelables<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’étude de RTE raisonne à partir des modèles du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), c’est-à-dire en tenant compte des effets du réchauffement de la planète<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="FI 20211025"/>.

Dans son rapport, RTE évoque trois trajectoires principales de consommation : une de « sobriété » (moins de déplacements individuels au profit des mobilités douces et des transports en commun, moindre consommation de biens manufacturés, économie du partage, baisse de la température de consigne de chauffage, recours à davantage de télétravail, sobriété numérique, etc), à Modèle:Unité en 2050, une de « réindustrialisation profonde » (avec investissements dans les secteurs technologiques de pointe) à Modèle:Unité en 2050, et une trajectoire médiane qui sert de « référence » (inspirée par la Stratégie nationale bas carbone, révisée en 2020 par le gouvernement) à Modèle:Unité en 2050. Les six scénarios présentés par RTE en octobre sont basés sur cette seule trajectoire « référence »<ref name="FI 20211115">Modèle:Lien web.</ref>.

L'exécutif français met en avant ses arguments en faveur du nucléaire afin d'obtenir le "label vert" de la Commission Européenne lié à la taxonomie mise en place qui permettra les investissements futurs malgré la question des déchets nucléaires : une énergie bon marché, zéro carbone et stable<ref name="LM 20211027">Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, Emmanuel Macron annonce la construction de six réacteurs nucléaires de type Modèle:Nobr avant 2050, pour une mise en service du premier vers 2035. Il envisage, en outre, la perspective de huit Modèle:Nobr supplémentaires, un projet qui doit faire l’objet d’études<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, Modèle:Citation et il ouvre la porte à un co-financement privé. Le coût pour cette première tranche de six réacteurs nucléaires EPR 2 est estimé à Modèle:Nombre d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Selon le sociologue Michel Wieviorka, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La rédaction du journal Le Monde appelle aussi à un débat à l'occasion de l'élection présidentielle française de 2022. Selon elle, avant de décider, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans la campagne pour l'élection présidentielle de 2022, les principaux candidats se positionnent : les candidats de droite et d'extrême droite (LR, RN ou Reconquête) se déclarent favorables à la relance du nucléaire, alors que les candidats de gauche (écologistes, LFI ou PS) sont davantage en faveur d'une sortie du nucléaire, à l'exception toutefois de Fabien Roussel, candidat du PCF<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="FI 20220210">Modèle:Lien web.</ref>.

Le 12 septembre 2023, à l'initiative du Groupement de scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire (GSIEN) et Global Chance, plus de 1000 scientifiques lancent un appel contre la relance du nucléaire en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

EDF doit trouver un financement de 51,7 à 56,3 milliards d'euros selon aléas(hors coûts financiers) pour la construction des six réacteurs de nouvelle génération EPR 2 qui a été décidée<ref name="OF 20230209"/>

En 2020, 56 réacteurs sont en fonctionnement, produisant 70,6 % de l'électricité française, et un réacteur est en construction<ref>France, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Ghana

Le Ghana prévoit de démarrer la construction de sa première centrale nucléaire en 2023 avec l’objectif de la mettre en service pour 2029<ref>Gwladys Johnson Akinocho, agenceecofin.com, 05 juillet 2018.</ref>,<ref>Énergie: le Ghana se lance dans le nucléaire, Modeste Dossou, beninwebtv.com, 15 juillet 2019.</ref>.

Inde

Modèle:Article détaillé En 2006, 3 % de l’électricité (soit 0,6 % de l’énergie) de l’Inde était d’origine nucléaire. La politique actuelle vise à porter ce taux à 25 % (soit 5 % de l’énergie) pour 2050. Le 18 décembre, l’Inde et les États-Unis ont signé un accord pour un partenariat sur la technologie nucléaire.

En 2020, 23 réacteurs sont en fonctionnement, produisant 3,3 % de l'électricité indienne, six réacteurs sont en construction<ref>India, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

En 2021, EDF a remis au groupe nucléaire public indien « l’offre technico-commerciale engageante française en vue de la construction de six réacteurs EPR sur le site de Jaitapur ». Avec une capacité totale de presque Modèle:Nobr (GW), cette centrale nucléaire est censée approvisionner en électricité Modèle:Nobr de foyers. Cette construction potentielle est un chantier controversé et évoqué depuis plus d’une décennie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Indonésie

Le gouvernement a annoncé en 2006 son intention de démarrer la construction de son premier réacteur en 2010, pour fonctionnement en 2017, et espère disposer de Modèle:Unité en 2025<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Indonesia to develop nuclear power plant by 2017.</ref>.

Iran

Modèle:Article détaillé L'Iran a fait connaître son intention extrêmement controversée de se doter d'énergie nucléaire<ref>L'Iran produira son électronucléaire dans cinq ans.</ref>.

Le réacteur nucléaire de Bouchehr est opérationnel depuis début septembre 2011 (date de mise en service commercial : septembre 2013)<ref>BUSHEHR-1, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

La centrale de Bouchehr, la seule centrale nucléaire d'Iran, est doté d’un réacteur de Modèle:Nombre. Elle a été construite par la Russie et a officiellement été livrée en septembre 2013. Bouchehr est un port du Golfe Persique , plus proche des capitales de plusieurs monarchies de la péninsule Arabique que de Téhéran, raison pour laquelle la centrale, construite dans une zone sujette à de fréquents tremblements de terre, inquiète les États voisins<ref name="LM 20210705"/>.

La république islamique souhaite bâtir vingt centrales nucléaires à terme, afin de diversifier ses ressources énergétiques pour être moins dépendante des énergies fossiles pour sa consommation intérieure<ref name="LM 20210705">Modèle:Lien web.</ref>.

En décembre 2022, l’Iran lance la construction de sa deuxième centrale nucléaire pour une durée prévue de sept ans avec un coût estimé entre 1,5 et 2 milliards de dollars<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Japon

En 2018, le Japon compte 42 réacteurs opérationnels et trois en construction<ref>Japan, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Le Japon possédait 54 réacteurs opérationnels avant la catastrophe de Fukushima dont les réacteurs 1 à 4 ont depuis été officiellement déclassés. Un peu plus d'un an après cette catastrophe, tous les réacteurs du pays avaient été arrêtés<ref>JAPON. Le dernier réacteur nucléaire s'arrête ; mis en ligne le 5/05/2012.</ref>. Le mouvement antinucléaire au Japon s'est amplifié lorsque le gouvernement Japonais a voulu redémarrer les premiers réacteurs. En octobre 2012, 48 réacteurs étaient à l'arrêt et deux en fonctionnement. Le 15 septembre 2013, les deux derniers réacteurs avaient été mis à l'arrêt<ref>Les 50 réacteurs nucléaires japonais à l'arrêt.</ref>.

En 2020, au Japon, un réacteur nucléaire endommagé par le tsunami de 2011 est autorisé à redémarrer. 16 réacteurs de neuf centrales nucléaires du pays respectent actuellement les nouvelles normes de sécurité établies après la catastrophe de 2011. Parmi ceux ci, deux avaient été endommagés en 2011, dont le numéro 2 de la centrale d’Onagawa. En revanche, les réacteurs des deux centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et Fukushima Daini, les plus touchées par le séisme et le tsunami, doivent être démantelés au terme de travaux sur plusieurs décennies<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, 33 réacteurs sont en état de fonctionner mais la plupart sont à l'arrêt, produisant encore 5,1 % de l'électricité japonaise<ref>Japon, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Maroc

À la suite d'un accord passé en juillet 2010, il se pourrait que le Maroc démarre, vers 2022-24, sa première centrale nucléaire mais l'appel d'offre, annoncé pour 2012, n'a pas eu lieu ; de plus, une mise en cause de l'option nucléaire et les suites de l'évènement de Fukushima ont engendré un débat et le premier collectif anti-nucléaire d'Afrique du Nord: Maroc Solaire, Maroc sans nucléaire<ref>http://www.lobservateur.info/Societe/le-nucleaire-au-maroc-un-debat-energique.php Le Nouvel Obs : le nucléaire au Maroc un débat énergétique ; mis en ligne le 19/07/2011.</ref>.

Namibie

La Namibie a annoncé son intérêt pour le nucléaire civil, avec le soutien de la Russie<ref>Une centrale nucléaire en Namibie, la Russie favorable.</ref>.

Nigeria

Le Nigeria a annoncé en Modèle:Date- qu'il souhaite se doter de Modèle:Unité d'ici à 2015, dont une part importante devait être nucléaire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nigeria plans to build nuclear power plants to meet energy needs by 2015.</ref>.

Mi-2018, le Nigeria lance son programme de construction de 23 petits réacteurs StarCore HTGR, réacteur modulaire canadien de faible puissance (Modèle:Unité) développé initialement pour fournir de l’électricité aux sites éloignés<ref>Canadian design review for StarCore HTGR, world-nuclear-news.org, 08 novembre 2016 .</ref> et proposé pour équiper certains pays émergentsModèle:Refnec.

Pakistan

En 2020, cinq réacteurs sont en fonctionnement, produisant 7,1 % de l'électricité, un réacteur est en construction<ref>Pakistan, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Pays-Bas

En 1994, le parlement, après un débat sur le traitement du combustible usé et le stockage des déchets nucléaires, décide de ne plus utiliser l’énergie nucléaire. Le réacteur de Dodewaard est arrêté en 1997 et l’arrêt de celui de Borssele est fixé à 2003, puis repoussé à 2013, avant que la décision ne soit annulée en 2005. En 2021, le réacteur est toujours en fonctionnement, produisant 3,3 % de l'électricité néerlandaise<ref>Pays-Bas, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>. Ce changement de politique est une conséquence de la publication du rapport de l’Alliance Démocratique Chrétienne sur l’énergie soutenable. L’accord de gouvernement présenté le 15 décembre 2021 par la coalition soutenant le nouveau gouvernement de Mark Rutte prévoit la création de deux nouvelles centrales nucléaires et la prolongation d’activité de la centrale de Borssele<ref>Enfin un accord de coalition aux Pays-Bas, neuf mois après les élections, Euronews, 15 décembre 2021.</ref>.

Les Pays-Bas ont mis en service un entreposage de longue durée pour les déchets à vie longue.

Pologne

En octobre 2020, le gouvernement polonais annonce qu’il allouerait Modèle:Nombre à la construction de six réacteurs nucléaires. Le premier chantier serait lancé en 2026, pour une mise en service en 2033<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2022, la Pologne choisit Westinghouse pour construire sa première centrale nucléaire à Choczewo près de la mer Baltique, au nord du pays. L’objectif est qu’elle soit opérationnelle en 2033. Le groupe américain était en concurrence avec EDF et le sud-coréen KHNP<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une « lettre d’intention » sur la construction ultérieure d’une deuxième centrale, dans le centre du pays, par le consortium coréen KHNP a été signée<ref name="LM 20221102"/>.

La Pologne s'est lancée dans un programme nucléaire de Modèle:Nbr à Modèle:Nbr, estimé à 40 milliards d’euros pour sortir de sa dépendance au charbon qui produit encore 70 % de son électricité<ref name="LM 20221102">Modèle:Lien web.</ref>.

Roumanie

La Roumanie a inauguré, en Modèle:Date-, le second réacteur nucléaire du pays dans la centrale de Cernavodă, 10 ans après le lancement du premier. En 2014, la Roumanie prévoit de produire 2/3 de son électricité à partir de l'eau. L'énergie nucléaire devrait contribuer à 17 ou 18 % de la production électrique du pays. Le second réacteur de Cernavodă a été construit par Énergie atomique du Canada limitée, et le groupe Ansaldo - Italie. 2 autres réacteurs devraient suivre<ref>Mise en route d'un Modèle:2e réacteur nucléaire en Roumanie.</ref>.

En 2020, deux réacteurs sont en fonctionnement, produisant 19,9 % de l'électricité roumaine<ref>Romania, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Royaume-Uni

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, le gouvernement britannique a annoncé la relance du Programme nucléaire du Royaume-Uni, en donnant son autorisation pour le lancement de la construction de nouvelles centrales<ref>Areva salue la relance du nucléaire outre-manche, Le Figaro, 10 janvier 2008 : « Le Royaume-Uni a fait volte-face sur sa politique énergétique. Le gouvernement britannique a donné ce jeudi son accord pour la construction de nouvelles centrales sur son sol. »</ref> ; la part de production d'électricité d'origine nucléaire devant également augmenter<ref>Le Royaume-Uni va accroître la part de son nucléaire, Enerzine.com, 6 mars 2008.</ref>.

Les industriels chargés de construire les nouvelles centrales ne recevront aucune aide de l'État. Celui-ci s'engage juste à faciliter la délivrance de permis de construire, pénalisée par de longues enquêtes publiques. Le coût du démantèlement des centrales et de l'élimination des déchets devra aussi être entièrement assuré par le secteur privé<ref name="LM 20090421" />.

Après l'accident nucléaire de Fukushima, les Allemands EON et RWE se sont retirés de leur coentreprise « Horizon Nuclear Power » mise en place pour le développement de centrales nucléaires sur les sites d'Oldbury et de Wylfa. En novembre 2012, Hitachi a racheté cette coentreprise avec l'objectif affiché de construire quatre à six centrales nucléaires<ref>Japan's Hitachi buys UK's Horizon nuclear project, Reuters, 30 octobre 2012 : « Japanese industrial electronics maker Hitachi is taking over Britain's Horizon nuclear project to build four to six new nuclear power stations, the UK's Department of Energy and Climate Change (DECC) said on Tuesday ».</ref>.

EDF Energy est présente sur ce créneau avec quatre réacteurs EPR : deux sont en construction sur le site nucléaire d'Hinkley Point et deux autres sont en projet sur le site nucléaire de Sizewell<ref>Le nouveau projet nucléaire d’EDF au Royaume-Uni face à d’importantes difficultés, sur Le Monde, 26 juin 2020</ref>.

En 2020, 13 réacteurs sont en fonctionnement, produisant 14,5 % de l'électricité, deux réacteurs sont en construction<ref>Royaume-Uni, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

En 2021, EDF annonce un surcoût de Modèle:Nobr d'euros pour la centrale nucléaire Hinkley Point C, portant son coût total à plus de Modèle:Nobr d’euros ; la livraison de la première tranche est prévue en 2026<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Royaume-Uni a fait du développement de l’atome l’une des priorités de sa stratégie énergétique, mais beaucoup de ses réacteurs sont en fin de vie. En 2022, le gouvernement donne son accord au projet de centrale Sizewell C. Le coût de la centrale est évalué à Modèle:Nobr de livres (Modèle:Nobr d’euros) pour deux réacteurs EPR d’une puissance totale de Modèle:Unité, dont EDF détenait initialement 80 %, aux côtés du chinois CGN qui détenait le reste<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les négociations en cours prévoient un portage du projet à 20 % par EDF et à 20 % par le gouvernement britannique, qui poursuit en parallèle la recherche de co-investisseurs privés avec la banque Barclays afin de compléter le financement. D'ici 2050, le Royaume-Uni prévoit de construire jusqu'à huit nouveaux réacteurs et de porter la part de l'atome dans la consommation électrique britannique de 15 % à 25 %<ref>Londres valide sa commande de deux nouveaux EPR à EDF, Les Échos, 20 juillet 2022.</ref>.

Russie

Modèle:Article détaillé La Russie prévoit d’augmenter le nombre de réacteurs en opération. Les vieux réacteurs seront conservés et remis en état, y compris les réacteurs de grande puissance à tubes de force (RBMK) similaires aux réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Dans le cadre de son objectif de neutralité carbone pour 2060, la Russie vise 45 % d'électricité d'origine nucléaire d'ici 2050 et de 70 à 80 % d'ici 2100<ref name="DW 20170914">Modèle:Lien web.</ref>.

Partie de sa stratégie d’expansion de son industrie nucléaire, la Russie met en œuvre des centrales flottantes dédiées à alimenter les régions enclavées en Arctique et en Extrême-Orient<ref name="DW 20170914"/>.

En 2020, la Russie possède 38 réacteurs opérationnels produisant 20,6 % de l'électricité du pays, trois réacteurs sont en construction<ref>Russian Federation, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Rwanda

Le 12 septembre 2023, le gouvernement rwandais a signé un accord avec une start-up germano-canadienne Dual Fluid, pour construire un réacteur nucléaire civil « expérimental » afin de réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Le réacteur sera prêt à être testé en 2026. Le Rwanda avait signé en 2019 un accord pour construire des centrales nucléaires en collaboration avec l’agence fédérale russe de l’énergie atomique, Rosatom<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Slovaquie

La Slovaquie envisage de réutiliser le site de son ancien réacteur V1, arrêté fin Modèle:Date-, à Bohunice, pour y construire une nouvelle centrale ;

Centrale nucléaire de Mochovce : La puissance des réacteurs 1 et 2 a été augmentée de 880 à Modèle:Unité, et les réacteurs 3 et 4 dont la construction est en cours, doivent entrer en service respectivement en 2021 et 2023<ref>Mochovce nuclear power plant, seas, consulté le 27 décembre 2020</ref>.

Il est aussi envisagé de construire une nouvelle centrale sur le site de Kecerovce, à l'est de la Slovaquie<ref>La Slovaquie prévoit une nouvelle centrale nucléaire.</ref>.

Slovénie

Le 22 août 2019, à l’occasion d’une visite de la centrale de Krško, le premier ministre slovène, Marjan Sarec, s'est dit favorable à un projet de construction d'un deuxième réacteur nucléaire, pour répondre aux besoins énergétiques croissants du pays et réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Quant à l'actuel réacteur nucléaire, il a reçu l'autorisation de fonctionner jusqu'en 2043<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Suède

Modèle:Article détaillé

La politique nucléaire a connu de nombreux revirements en Suède depuis ses débuts dans les années 1970 et reste structurellement marquée par la méfiance de l’opinion publique<ref name="CDE 201411">Modèle:Article.</ref>.

Un référendum a suivi en 1980 l'accident nucléaire de Three Mile Island survenu aux États-Unis en 1979. Les Suédois, lors de ce référendum consultatif, ont voté pour se doter de douze réacteurs nucléaires au maximum(six étaient alors déjà en activité) avec une extinction progressive des réacteurs avec le développement de nouvelles énergies. Le parlement a fixé la date limite d’exploitation des centrales existantes à 2010<ref name="LM 20100618">Modèle:Lien web.</ref>.

Après l’accident nucléaire de 1986 en Ukraine, la question de la sûreté nucléaire a été de nouveau discutée et l’arrêt des deux réacteurs de Barseback décidé, l’un en Modèle:Date-, l’autre avant Modèle:Date-. À Barseback, le premier réacteur a été arrêté le Modèle:Date- et le second le Modèle:Date-.

L’arrêt de l’exploitation de l’énergie nucléaire a été très controversé en Suède où certains redoutaient une perte de compétitivité économique au niveau international.

En Modèle:Date-, Areva a remporté deux contrats portant sur la modernisation de la tranche 2 de la centrale d'Oskarshamn et l'extension de la durée de vie de la tranche 4 de la centrale de Ringhals<ref>Areva va moderniser les centrales nucléaires suédoises.</ref>.

En Modèle:Date-, le gouvernement de centre-droit, dirigé par le premier ministre conservateur Fredrik Reinfeldt, décida de lever le moratoire. Les dix réacteurs encore en activité assurent plus de 50 % de la production d'électricité du pays<ref>On ne renonce finalement pas au nucléaire, RFI, 5 février 2009.</ref>,<ref name=MondePN>La Suède lève son moratoire sur la construction de centrales nucléaires, Le Monde, 6 février 2009.</ref>.

En 2010, le parlement suédois a voté en faveur du remplacement des dix réacteurs nucléaires du pays lorsque ceux-ci seront arrivés au terme de leur durée d'exploitation. Répartis dans quatre centrales, ils produisent plus de 40 % de l'électricité du pays<ref name="LM 20100618"/>. Le remplacement d’une centrale ne devait bénéficier d’aucune aide publique, ce qui rendait l’émergence de tels projets de renouvellement quasi-impossible<ref name="CDE 201411"/>

L'alternance de septembre 2014 et la prise de pouvoir de la coalition entre socio-démocrates et écologistes a de nouveau fait émerger l’objectif de sortie du nucléaire<ref name="CDE 201411"/>

En 2016 le Parlement décide de supprimer certaines taxes qui pesait sur la rentabilité des centrales pour ne plus fermer de centrales nucléaires pour des raisons économiques comme cela l'a été pour Ringhals 1 et 2.Modèle:Refsou

Le Modèle:Date-, la tranche 2 de la centrale de Ringhals est définitivement arrêtée<ref name="LM 20210219"/>.

En 2021, et depuis 1999, six des douze réacteurs du pays ont été fermés. Le dernier, Ringhals 1, au sud de Göteborg, sur la côte ouest, a cessé son activité le 31 décembre 2020, douze mois exactement après son jumeau, Ringhals 2<ref name="LM 20210219">Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, six réacteurs sont en fonctionnement, produisant 29,8 % de l'électricité suédoise<ref>Suède, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Le 14 octobre 2022, les trois partis de la droite suédoise d'accord pour former un nouveau gouvernement annoncent leur intention de relancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires dans le pays. Vattenfall avait annoncé en juin 2022 de nouveaux investissements dans des technologies de réacteurs innovants SMR<ref>Électricité : la Suède relance la construction de réacteurs nucléaires, Les Échos, 14 octobre 2022.</ref>.

Taïwan

En 2018, quatre réacteurs opérationnels sont situés sur l’île de Taïwan<ref>Taiwan, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

La construction de 2 nouveaux réacteurs y est en suspens depuis 2014<ref>Taiwanese to have say on nuclear phase-out policy: "Construction of two units at Lungmen began in 1999, but the project has been beset with political, legal and regulatory delays. The completed unit 1 was mothballed in July 2015, while construction of unit 2 was suspended in April 2014." - World Nuclear News - 24 octobre 2018.</ref>.

Le référendum de novembre 2018 a décidé l'abrogation de la loi sur la sortie du nucléaire et donc la relance des travaux précédemment en suspens<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Résultats du référendum, Central Election Commission, 25 novembre 2018.</ref>.

Tchéquie (République tchèque)

Le ministère tchèque de l'Environnement a annoncé le 18 janvier 2013 avoir donné son feu vert au projet de construction de deux nouvelles tranches nucléaires sur le site de Temelin<ref>Nucléaire tchèque: aval du ministère de l'Environnement à l'extension de Temelin - Dépêche AFP 18/01/2013.</ref>,<ref>Nucléaire tchèque : aval du ministère de l'Environnement à l'extension de Temelin Romandie 18/01/2013.</ref>. Le projet de construction des réacteurs 3 & 4 de Temelin est annulé en 2014<ref>CEZ cancels Temelin 3&4 project, Nuclear Engineering International, 11 avril 2014</ref>.

En 2019, le début de la construction du nouveau réacteur de la centrale nucléaire de Dukovany est programmé pour 2030<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2020, la République tchèque possède 6 réacteurs opérationnels produisant 37,3 % de l'électricité du pays ; aucun réacteur n'est en construction<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Czech Republic, base de données PRIS, Agence internationale de l'énergie atomique (consulté le 21 novembre 2021).</ref>.

Thaïlande

La compagnie nationale d'électricité en Thaïlande (EGAT) a annoncé en Modèle:Date- son intention d'investir six milliards de dollars pour construire d'ici 2020 la première centrale nucléaire civile du royaume<ref>La Thaïlande investira six milliards de dollars dans une centrale nucléaire.</ref>.

Turquie

Modèle:Article détaillé

Pour limiter sa dépendance aux énergies fossiles et aux importations pour la production électrique, la Turquie mise en partie sur le nucléaire en complément des énergies renouvelables<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La Turquie possède deux réacteurs de recherche, l'un de Modèle:Unité et l'autre de Modèle:Unité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} CNS - Turkey Weapons of Mass Destruction Profile.</ref>.

En 2007, le parlement de Turquie a approuvé une loi autorisant la construction de réacteurs nucléaires pour sa production électrique sur son sol<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Turkey Approves Building Nuclear Plants, energynet.newsvine.com, 12 décembre 2007.</ref>.

En vertu d'un accord signé en 2010 entre les gouvernements turc et russe, le premier réacteur nucléaire électrogène de Turquie, AKKUYU-1, de type VVER V-509, est en construction à partir de 2018 près de la ville de Mersin, en bordure de Méditerranée. La centrale nucléaire d'Akkuyu appartient à des entreprises russes, dont Rosatom, qui est majoritaire et en assurera l'exploitation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le contrôle des travaux des quatre réacteurs de Modèle:Unité est confié à Assystem, les turbines Arabelle qui les équipent sont fabriquées à Belfort<ref>Modèle:Article.</ref>. La centrale d'Akkuyu devrait fournir à la Turquie 10 % de ses besoins de production électrique. Des inquiétudes se sont exprimées au sujet de ce projet, car la Turquie est sujette aux tremblements de terre et le site d'Akkuyu se situe à Modèle:Nobr d'une faille sismique<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2023, la Turquie n'a encore aucun réacteur électrogène opérationnel, quatre réacteurs sont en construction<ref>Turquie, PRIS, IAEA, 26 avril 2023 (consulté le 27 avril 2023).</ref>.

Ukraine

Modèle:Article détaillé

La filière nucléaire en Ukraine a été développée sous l’impulsion de l’Union Soviétique dès le début des années 1970. On peut distinguer deux périodes majeurs : avant la Catastrophe nucléaire de Tchernobyl, puis après la chute de l’URSS. Le Modèle:Date-, le Soviet suprême d’Ukraine adopte un moratoire sur la construction de nouvelles centrales en Ukraine. Le Modèle:Date-, le moratoire est supprimé, permettant la reprise des travaux sur les réacteurs en cours de construction<ref name="Amba FR Ukai">Modèle:Lien web.</ref>.

Le parc nucléaire ukrainien fait face à des défis majeurs que sont le vieillissement des centrales, l’absence de lieu de stockage des déchets nucléaires ainsi que la dépendance à la Russie concernant l’importation de combustible nucléaire<ref name="Amba FR Ukai"/>.

La Rada ukrainienne a adopté, en 2006, la « Stratégie énergétique de l’Ukraine à l’horizon 2030 », donnant une part importante à la filière nucléaire. La stratégie mise à jour en 2015 s’étend dorénavant jusqu’en 2035<ref name="Amba FR Ukai"/>.

L'Ukraine remplace progressivement, depuis 2014, les combustibles nucléaires livrés par le monopole russe TVEL par des combustibles nucléaires américains livrés par Westinghouse : en 2018, six des quinze réacteurs ukrainiens utilisent en partie du combustible américain, dont un a été chargé entièrement avec ce combustible en Modèle:Date-<ref>Ukraine : un premier réacteur nucléaire passe au combustible américain, La Croix, 19 juillet 2018.</ref>.

En novembre 2021, Energoatom signe avec Westinghouse deux accords sur la mise en œuvre de projets pour la construction de deux nouvelles unités de puissance à la centrale nucléaire de Khmelnitsky utilisant la technologie AP1000<ref>Westinghouse et Energoatom ont signé deux accords sur le démarrage de projets pour la construction de deux unités de puissance au KhNPP, Interfax, 22 novembre 2021.</ref>.

En 2020, l'Ukraine possède 15 réacteurs opérationnels produisant 51,2 % de l'électricité du pays, deux réacteurs sont en construction<ref>Ukraine, PRIS, IAEA (consulté le 17 novembre 2021).</ref>.

Yémen

Le Yémen envisage de se doter d'énergie nucléaire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nuclear energy in Yemen:A conceivable dream?, Yemen Times.</ref>.

Opinion publique

France

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en France, des luttes contre le développement de l'énergie nucléaire ont atteint leurs buts, tels l'abandon du projet de centrale nucléaire de Plogoff et l'arrêt du surgénérateur de Creys-Malville.

En France, le baromètre d’opinion sur l’énergie réalisé par le CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) pour le compte de l’Observatoire de l’énergie<ref>l'Observatoire de l'énergie dépend du ministère de l’ÉnergieModèle:Référence nécessaire.</ref> vise à examiner régulièrement l'évolution des opinions sur les thématiques liées à l'énergie. Il prend la forme d'une enquête auprès d'un échantillon représentatif de Modèle:Nombre âgées de 18 ans et plus, sélectionnées selon la méthode des quotas. Les principaux résultats obtenus en Modèle:Date- sont<ref>Baromètre de l'énergie janvier 2006.</ref> :

  • « Le choix du nucléaire au service de l'électricité reste soutenu par une majorité relative de Français mais l'engouement des années 2003-2005 se restreint ;
  • la production et le stockage des déchets radioactifs est l'inconvénient majeur du nucléaire et redevient central ;
  • une large majorité de Français souhaitent la poursuite de l'exportation d'électricité produite à partir du nucléaire, y compris chez ceux qui critiquent l'utilisation du nucléaire ;
  • les craintes sur les augmentations de prix concernent toutes les énergies sauf l'électricité. »

L'Eurobaromètre (sondage de grande ampleur réalisé par la Commission européenne) de janvier 2006 montre que, pour réduire la dépendance énergétique, seuls 8 % des Français souhaitent des investissements dans le nucléaire (pour l'ensemble de l'Union européenne, le chiffre est de 12 %)<ref>Attitudes au sujet de l’énergie Modèle:Pdf, Eurobaromètre, sondage pour la Commission européenne, janvier 2006.</ref>.

Selon un sondage réalisé en juillet 2006 par BVA pour le compte de « Agir pour l'environnement » auprès de Modèle:Nombre, 81 % des personnes interrogées pensent que le nucléaire est une technologie à risque et 31 % pensent que face aux enjeux énergétiques, il faut développer l’énergie nucléaire, (50 % en ce qui concerne les cadres supérieurs et 20 % chez les autres employés)<ref>Stéphen KErckhove, Sondage nucleaire, sondage par BVA, Agir pour l’environnement, juillet 2006.</ref>.

En juin 2011, à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, un sondage Ifop indique que 77 % des Français souhaitent une sortie du nucléaire rapide ou progressive (arrêt des réacteurs nucléaires) sur les 25 à 30 années à venir<ref>Rapport Fukushima : les Français et le nucléaire, Le JDD, juin 2011.</ref>.

En avril 2016, un sondage Ifop indique que 47 % des personnes interrogées sont favorables à l’arrêt du nucléaire et que 53 % sont favorables à la poursuite du fonctionnement des centrales nucléaires<ref>Exclusif - Un Français sondé sur deux d’accord pour sortir du nucléaire : (…) sondage réalisé par l’IFOP (…) Le principal enseignement en est que 47 % des personnes interrogées sont favorables à l’arrêt des centrales nucléaires, contre 53 % favorables à la poursuite de leur fonctionnement, Reporterre, 23 avril 2016.</ref>.

En mars 2021, un sondage Odoxa-Aviva pour Challenges et BFM Business donne 59 % des Français favorables à l'énergie nucléaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En octobre 2021, un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche recense une majorité de Français favorable à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires mais divise la population : 51 % des Français y sont favorables tandis que 49 % y sont défavorables<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En mars 2021, après une baisse consécutive à l'accident nucléaire de Fukushima, la cote du nucléaire remonte en France et atteint 59 % d'avis favorables<ref>Les Français de plus en plus favorables au nucléaire, Le Parisien, 11 octobre 2021.</ref>.

Un autre sondage, en Modèle:Date-, montre que, en France, 73 % des hommes sont favorables au nucléaire, 54 % des femmes y sont hostiles ; 71 % des personnes de plus de Modèle:Nobr y sont favorables, 51 % des Modèle:Unité y sont hostiles ; 62 % des individus des classes supérieures y sont favorables, 50 % des classes populaires y sont opposés<ref name="pa">Modèle:Article.</ref>.

Selon un sondage par Elabe publié le 4 novembre 2021, 52 % des personnes interrogées jugent que la France devrait tout à la fois développer les énergies renouvelables et construire de nouvelles centrales nucléaires pour remplacer les anciennes et rénover les existantes ; 10 % voudraient donner l'exclusivité au nucléaire et stopper le développement du solaire ou de l'éolien ; 37 % sont partisans d'une sortie progressive du nucléaire<ref>SONDAGE EXCLUSIF - Une majorité de Français reconnaît les mérites du nucléaire, Les Échos, 4 novembre 2021.</ref>.

Dans le contexte de guerre en Ukraine, qui crée des incertitudes sur l’approvisionnement en gaz, un sondage de l'Ifop réalisé en 2022 montre qu'une large majorité s’exprime en faveur de la production d’énergie nucléaire en France (75 %) et qu'une petite part (6 %) de la population s’y montre « tout à fait opposée ». Cette dernière opinion est surreprésentée chez les 18-24 ans (11 %), les moins diplômés (10 %), ainsi que les partisans d’Europe Écologie Les Verts (18 %) ; les personnes qui adhèrent à la production d’électricité par l’atome sont 83 % parmi les hommes et 68 % parmi les femmes<ref name=":4">Modèle:Lien web.</ref>.

En septembre 2022, les Français se déclarent pour 65 % favorables à la construction de nouveaux réacteurs sur le territoire national, soit une hausse de 14 points en l’espace de quelques mois (51 % en Modèle:Date-). Un peu plus de la moitié (55 %) des 18-24 ans le souhaitent, 78 % des 65 ans et plus. Les partisans de La France insoumise (45 %) ou d’Europe Écologie les Verts (41 %) soutiennent bien moins que la moyenne l’augmentation du nombre de réacteurs nucléaires, ceux de La République en marche (85 %) ou des Républicains (85 % également) y adhèrent massivement<ref name=":4" />. Un sondage Ifop conclut que parmi la population française, 81 % considèrent le nucléaire comme indispensable pour l’indépendance énergétique du pays, 71 % comme fiable, 67 % bon marché, 63 % comme étant d’avenir, 62 % dangereuse et 50 % respectueuse de l’environnement<ref name=":4" />.

Publié le 3 novembre 2022, un sondage Elabe signale que l'image du nucléaire, déjà positive, s'est fortement améliorée en un an : près de huit sondés sur dix (+5 points) estiment désormais qu'il garantit l'indépendance du pays ; les deux tiers des personnes interrogées y voient une énergie d'avenir (+9 points) ; 62 % apprécie son faible prix (+5 points). 56 % des sympathisants de gauche estiment que le nucléaire est là et va rester encore longtemps. Interrogés sur la priorité de la politique énergétique de la France, 60 % répondent qu'il faut développer les énergies renouvelables et en même temps construire de nouvelles centrales nucléaires (+8 points), contre 27 % partisans de développer principalement les énergies renouvelables et arrêter progressivement les centrales nucléaires (-10 points) et 10 % pour construire principalement des centrales nucléaires et cesser de développer les énergies renouvelables. Ces dernières bénéficient également de ce recentrage de l'opinion : à droite, 81 % des sondés estiment que les renouvelables ont de l'avenir<ref>Pour les Français, le nucléaire reste une énergie d'avenir, Les Échos, 3 novembre 2022.</ref>.

Belgique

En 2022, environ deux tiers des Belges (64 %) se déclarent en faveur de la prolongation des réacteurs nucléaires, un avis partagé par les trois régions : 64 % en Flandre, 65 % à Bruxelles et 65 % en Wallonie.

Seul un belge sur six considère qu'il faut respecter le calendrier de fermeture des réacteurs nucléaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Suède

Un sondage réalisé en 2021 indique que 46 % des personnes interrogées ont affirmé qu’elles continuaient à soutenir l’énergie nucléaire ainsi que, si cela était nécessaire, la construction de nouveaux réacteurs, 31 % des sondés souhaitent que les réacteurs actuels continuent d’être exploités mais ne soutiennent pas la construction de nouveaux réacteurs, 10 % sont indécis et 14 % souhaitent sortir du nucléaire par décisions politiques<ref name=":5">Modèle:Lien web.</ref>.

Les 18-29 ans sont d'avantage sceptique que leurs aînés sur le nucléaire, mais leur soutien à cette énergie ne cesse de croître depuis quelques années.

En 2022, à la question de savoir si le nucléaire constitue un instrument qui permettra d’atteindre les objectifs climatiques, 58 % des nouvelles personnes interrogées ont répondu oui, 23 % non<ref name=":5" />.

Finlande

Entre 60 et 70 % des Finlandais soutient l'utilisation de l’énergie nucléaire à des fins civiles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Articles connexes

Nucléaire

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Organismes

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Émissions de Radio

Audio

Vidéos

  • Modèle:Lien web Un million de mètres cubes d’eau radioactive s’accumulent sur le site. D’ici 2022, la centrale nucléaire aura atteint sa capacité maximale de stockage.
  • Modèle:Lien web les conditions mises en avant, développement de l'éolien et du solaire, réduire la consommation électrique, améliorer le stockage de l'électricité pour pallier l'intermitence
  • Modèle:Lien web enquête sur les enjeux écologiques et économiques de l’énergie nucléaire, comprenant le démantèlement des centrales, le retraitement des combustibles et le stockage des déchets contaminés.
  • Modèle:Lien web. La France et l’Allemagne adoptent des positionnements radicalement différents sur le sujet de l’énergie nucléaire pour le présent et le futur à moyen et long terme : démantèlement, retraitement des combustibles, stockage des déchets contaminés, surgénérateur, SMR.
  • Oliver Stone, Nuclear Now (2022)

Liens externes

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