La Roche-Morey
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
La Roche-Morey est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
La Roche-Morey est située au pied d'une colline calcaire de l'Alanéen et du Bajocien, à 400 m d'altitude. Cette colline, nommée « La Roche », constitue le point le plus élevé de l'ouest du département de la Haute-Saône. De son sommet à 448 mètres, la vue s'étend de Langres (Haute-Marne), à l'ouest aux Vosges, au Jura et aux Alpes par temps clair ce qui constitue un des panoramas les plus étendus de France pour une si petite hauteur. Il n'existe pas en effet d'autres obstacles naturels dans les environs.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
La Roche-Morey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vesoul, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,1 %), forêts (30,8 %), terres arables (30,6 %), zones urbanisées (1,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
1552: Morey-le-Vignoble<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, 1724: Morey-lez-Saint-Julien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, 1785: Morey, 1972: La Roche-Morey
Histoire
Modèle:Section à sourcer La Roche-Morey est un village de Haute-Saône où fut édifié le dernier monastère de l'ordre des Bénédictins de la région avant la Révolution. Par la suite, ce monastère fut racheté par des sœurs qui le transformèrent en pensionnat dit de « l'Immaculée Conception ». Ce dernier ferma ses portes en 1979 pour causes de sécurité mais les bâtiments sont toujours intacts et peuvent être visités.
Le Modèle:Date-, les communes de Morey, Betoncourt-les-Ménétriers, Saint-Julien et Suaucourt-et-Pisseloup (cette dernière créée en 1810 par fusion de Suaucourt et de Pisseloup) fusionnent sous le nom de La Roche-Morey.
Les temps anciens
Selon la Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, la roche aurait abrité un camp préhistorique, la situation permettant de contrôler toute la plaine et les plateaux avoisinants. Par la suite les Romains construisirent une voie reliant Le Rhône au camp stratégique de Langres. Des pièces de monnaie romaine ont été retrouvées dans les champs par des agriculteurs. Ce sont vraisemblablement les Romains qui installèrent la vigne sur les coteaux exposés à l'est sur la même faille que celle de Bourgogne. Mais du fait de la situation plus au nord, le vin de la Roche était de moindre qualité que celui de Bourgogne. La commune devint possession des sires de Fouvent puis en 1215 passa sous le contrôle des comtes de Bar. Par la suite, la région fut l'objet de nombreuses invasions et passages, les Suédois notamment saccagèrent et pillèrent la région. Puis la terre passa sous la possession de l'abbaye de Cherlieu. L'ensemble de la région ne faisait pas partie de la France mais du Saint Empire romain Germanique. L'influence espagnole fut très forte sous le règne de Charles Quint.
le mécénat de Lullier
Ce fut un mécène du nom de Claude François Lullier qui fut à l'origine de l'arrivée des moines. Il venait d'une famille qui avait précisément ses origines à Morey et qui avait été anoblie par Charles Quint.
Après son doctorat en droit, il fit profession d'avocat.
Mais pourquoi l'ordre des Bénédictins plutôt qu'un autre ? Cela tient au fait que Lullier épousa Claude Françoise de Santans qui avait des liens très forts avec les communautés de Bénédictins déjà installées dans la région. De surcroît, les Bénédictins étaient en concurrence avec les Jésuites. Or Claude François Lullier avait postulé une charge officielle au Parlement local et fut freiné par les Jésuites qui soutenaient Antoine Brun, l'un des leurs. Ce dernier obtint finalement la charge et Lullier trouva vraisemblablement dans son projet de Monastère à Morey, un moyen de contrebalancer le pouvoir des Jésuites. (La consultation des archives de la Haute-Saône témoigne de la concurrence qui s'exerçait entre les différents ordres.)
C'est précisément le Modèle:Date, à Dole que Lullier décida d'implanter le Monastère Bénédictin, le Collège Saint Jérôme de Dole étant tenu par les bénédictins et dont le Supérieur, Dom Gérard Girardot était lui-même originaire de Morey.
La règle de Saint Vanne
La particularité des bénédictins qui agissaient en Lorraine et en Franche Comté était de respecter la Règle de Saint Benoît à l'exception de la fidélité au lieu c’est-à-dire au monastère. Cette variante de l'ordre s'appelait règle de Saint Vanne et c'est pour cette raison que les religieux y obéissant s'appelaient les vannistes. Il en résultait une grande mobilité des moines, à l'inverse des autres bénédictins plutôt sédentaires.
L'Immaculée Conception Notre Dame
C'est en son honneur que le Monastère devait être construit mais pour des raisons non connues sinon l'interprétation extensive des dernières lignes de son testament, celui-ci fut érigé également sous le nom de saint Servule.
Les préliminaires juridiques
Lullier était juriste et s'entoura de précautions afin qu'aucune partie ne vint contester l'établissement du Monastère. Entre-temps, il était devenu Président du Parlement local et sa fortune personnelle n'ayant pas d'héritiers directs bénéficia à l'établissement de l'édifice.
Les étapes des actes juridiques s'échelonnèrent ainsi :
- Modèle:Date : obtention de la signature de Dom Henry Mennesson, secrétaire du chapitre de la Congrégation Saint Vanne ;
- Modèle:Date- : autorisation de la Cour du Parlement de Dole ;
- Modèle:Date- : les administrateurs de l'Archevêché donnent leur consentement « pour l'établissement d'un couvent de pères Bénédictins au lieu de Morey.. ».
- Différents accords des propriétaires terriens ont été également signés.
- Une lettre de Dom Arsène Alvisenet, procureur général de l'Ordre de saint Benoît parachève la liste des autorisations.
L'installation des Moines
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
La Roche-Morey faisait partie depuis 1801 du canton de Vitrey-sur-Mance. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Jussey<ref name="Cassini"/>.
Intercommunalité
La commune était membre fondateur de la petite communauté de communes des belles fontaines, intercommunalité créée en 1997 et qui regroupait environ Modèle:Unité en 2009.
L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du Modèle:Date-<ref>Modèle:Légifrance sur Légifrance.</ref> « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à Modèle:Unité.
Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale a prévu la fusion cette intercommunalité avec d'autres, et l'intégration à la nouvelle structure de communes restées jusqu'alors isolées<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette fusion, effective le Modèle:Date-, a permis la création de la communauté de communes des Hauts du val de Saône, dont la commune est désormais membre.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- François Richardot (1509-1574); Évêque d'Arras et Grand-prieur de Luxeuil
- René Xavier Prinet, peintre du tableau "le réfectoire de Morey" - Musée municipal de Vesoul (Haute-Saône)