La commune est bâtie à Modèle:Unité d’altitude, avec des maisons groupées au pied du château, dans d'étroites ruelles<ref>Yves Constans et Paul Sialelli, Artignosc, Mairie d'Artignosc, 1994.</ref>.
Artignosc se trouve sur un plateau jurassique calcaire entaillé par de petits vallons qui descendent vers le Verdon au nord. Dans le quartier de Fontayne, un calcaire gris foncé, dur et caverneux renferme de nombreux mollusques fossiles<ref>Mémoires de la Société géologique de France, Volumes 103 à 104, Centre national de la recherche scientifique, 1965.</ref>,<ref>C. Gouvernet, G. Guieu et C. Rousset, Provence, Éditions Masson, 1971.</ref>.
Le nom d'Artignosc est composé du gentilice d'origine gauloise Artinius et du suffixe de tradition ligure-oscu<ref name="Patrimoine culturel d'Artignosc">Élisabeth Sauze, Inventaire général du patrimoine culturel d'Artignosc, Direction régionale de la culture et du patrimoine Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, 2002.</ref>. Selon d'autres sources, Artinius est le nom d'un ancien soldat romain qui a établi une ferme sur ces terres<ref>Paul-Louis Rousset, Les Alpes et leurs noms de lieux, Éditions P. Rousset, 1988.</ref>.
L'appellation castrum de Artignosco apparaît en 1232 dans la liste des localités du diocèse de Riez, puis on retrouve le castrum de Artijosco rattaché à l'évêché de Fréjus en 1246<ref name="Patrimoine culturel d'Artignosc"/>.
Les vestiges d'un oppidum protohistorique ont été retrouvés à proximité du premier bourg castral d'Artignosc<ref>Modèle:Base Mérimée bourg castral d'Artignosc</ref>. Ce bourg castral a laissé des traces visibles sur le site de Saint-Estève<ref name="Patrimoine culturel d'Artignosc"/>.
En 1385, la reine Jeanne, comtesse de Provence, confie la juridiction de ce fief à Foulques de Pontevès. La peste et les guerres de succession qu'ont entraînées la mort de cette dernière dévastent entièrement le premier bourg castral. Abandonné au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un nouveau village est construit à l'emplacement actuel à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; il est repeuplé par des familles génoises et espagnoles<ref>Édouard Baratier, La démographie provençale du {{#switch: au
}}, École pratique des Hautes-Études, 1961.</ref>. En 1632, Jean Antoine de Thoron, conseiller au parlement de Provence<ref>Prosper Cabasse, Essais historiques sur le Parlement de Provence, Éditions Pihan Delaforest, 1826.</ref>,<ref>Henri Gourdon de Genouillac et le marquis de Piolenc, Nobiliaire du département des Bouches-du-Rhône, Éditions E. Dentu, 1863.</ref> issu d'une famille originaire de Digne, achète les terres et devient le premier seigneur du nom<ref>Guillaume de Bellabre, Histoire et généalogie de la famille de Thoron, 2011, sur le site Les Fradins de Bellabre.</ref>. À sa mort, il se fait inhumer dans l'église paroissiale, sous l'autel Saint-Clair.
À la suite du coup d’État du 2 décembre 1851, Artignosc fait partie des communes insurgées<ref>Maurice Agulhon, La République au village : les populations du Var de la Révolution à la Deuxième République, Éditions Plon, 1970.</ref>,<ref>Frédéric Négrel, Décembre 1851 à Artignosc, Verdon Modèle:N°, 1999.</ref>,<ref>Édouard Gibelin, Aups à travers les âges, l'école buissonnière, réimpression de l'édition de 1885, Éditions Lacour, 2000.</ref> et une cinquantaine d’hommes arrivent à Aups le 8 décembre 1851. Vingt-et-un républicains artignoscais sont poursuivis<ref>Jean-Claude Farcy et Rosine Fry, Poursuivis à la suite du coup d’Etat de décembre 1851, Centre Georges Chevrier, Université de Bourgogne/CNRS), 2013.</ref>. Ils sont indemnisés par la République en 1882<ref>Noël Blache, Histoire de l’insurrection du Var en décembre 1851, Éditions Le Chevalier, Paris, 1869.</ref>,<ref>Yannick Rossignol, Les insurgés Varois de 1851 à travers leur indemnisation, Éditions Serre, 2004.</ref>.
Durant la Seconde Guerre mondiale, neuf Artignoscais composent le Comité local de libération qui s’occupe des tâches de résistance et prépare la libération<ref>Angelin German, Les chemins de la mémoire : Modèle:Nombre au service social de la Résistance, Éditions Bonnaud, 2007.</ref>. Le pont Saint-Laurent sur le Verdon est saboté par les FTP le 20 juillet 1944, avant d'être bombardé par l'aviation alliée en août 1944<ref>Jean-Marie Guillon, Les années de guerre dans le pays du Verdon varois, Verdon Modèle:N°, 2001.</ref>.
Infirmiers à Saint-Laurent-du-Verdon, Monmayan, Riez,
La communauté de communes dispose désormais, à Aups, d'une Maison de santé pluriprofessionnelle (Médecine générale, Médecine spécialisée, Paramédical, Soins infirmiers), et intégrant également un lieu ressource "Social et solidaire"<ref>Maison de Santé Pluriprofessionnelle à Aups</ref> intégrant un lieu ressource "Social et solidaire".
La base nautique du plan d'eau d'Artignosc<ref>La base nautique</ref> sert de point d’embarquement pour explorer les basses gorges du Verdon entre les barrages de Sainte-Croix et de Quinson-Montmeyan : la location de kayaks, canoës ou bateaux à moteur électrique y est devenue une activité importante.
M. Serge Constans Modèle:6e vice président (commune d'Artignosc-sur-Verdon)<ref>Var-Matin samedi 06 mars 2021, p.11</ref>.
La Communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon compte désormais 34 représentants + 12 suppléants pour 16 communes membres.
Urbanisme
Typologie
Artignosc-sur-Verdon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (70,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,3 %), terres arables (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), cultures permanentes (1,1 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Le château : Le château est aujourd'hui partagé entre plusieurs propriétaires, la commune en ayant conservé la partie centrale, avec les locaux de la mairie<ref>Gorges du Verdon et Lac de sainte Croix : Artignosc-sur-Verdon. L'ancien château des Thoron ({{#switch: XII
La fontaine : Sur la place du village se trouve la fontaine ronde à bulbe, datée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; bien que dotée d’un bassin octogonal, cette fontaine appartient au type des fontaines à plan carré. Ornée à l'origine d’une pigne (pomme de pin), elle fut modifiée en 1889 afin d’y installer une Marianne en bronze au sommet de la colonne<ref>La Fontaine de la place</ref>.
Le lavoir couvert : Après la fontaine, l’eau passe dans le lavoir par un siphon. Le lavoir est couvert en 1844 ; c’est un lavoir haut et on y lave en position debout.
Le bassin et le moulin : Au bout de la rue du Pesquier se trouve un grand bassin où est stockée l’eau qui est sortie de la fontaine, puis est passée par le lavoir. Jadis cette eau servait à entraîner les meules des moulins et irriguer les jardins.
L'ancien four à pain : Situé derrière le château, l'ancien fournil donne lieu chaque année à une fête du pain.
Les chapelles : La commune possède quatre chapelles qui ont été restaurées : Saint-Christophe, Sainte-Euphémie, Sainte-Trinité et Notre-Dame-La-Brune.