Île Louviers

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Modèle:Infobox Île L'île Louviers, appelée aussi île aux Javiaux et île d'Antragues<ref>Albert Jouvin de Rochefort : Nouveau Plan de Paris divisé en ses vingt quartiers, faubourgs et environs</ref>, est une ancienne île fluviale de la Seine à Paris, en France, qui fut rattachée à la berge au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Selon Michel Roblin, elle s’est aussi appelée île aux meules en raison de sa proximité avec le port au Foin<ref name=":0" />.

Jacques-Antoine Dulaure relève les noms : île des Meules-aux-Javeaux, île Bouteclou et île-aux-Ourmetiaux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Situation

L'île Louviers était située légèrement en amont de l'île Saint-Louis<ref>Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan Modèle:36e « Arsenal », îlot no 19, F/31/89/17.</ref> et possédait une taille comparable à cette dernière, 200 toises de longueur<ref>Soit environ 400 mètres.</ref>. Elle était séparée de la rive droite par le bras de Grammont, ou petite rivière du Mail<ref>Paul de Kock, La Grande Ville. Nouveau tableau de Paris : comique, critique et philosophique, Modèle:Vol.. Ouvrage disponible sur le site Google Livres.</ref>, et lui était reliée, en aval au nord-ouest, par le pont de Grammont<ref>Le pont de Grammont avait été construit vers 1700 aux frais de la ville de Paris.</ref> et en amont au sud-est, par une estacade, la passerelle de l'Estacade. Le bras de la Seine fut d'abord élargi vers 1730.

Historique

Fichier:Plan de Paris vers 1550 color tour de Billy disparue.jpg
Île Louviers sur le plan de Truschet et Hoyau (vers 1550).
Fichier:Île Louviers sur le plan de Turgot (1734–1736) (détail).jpg
Île Louviers sur le plan de Turgot (1734-1739).
Fichier:P1010317 Carte de Paris Vaugondy-1760 ile Louviers reductwk.JPG
Île Louviers sur le plan de Vaugondy (1760).

Cette île appartenait en 1408 à Nicolas de Louviers, prévôt des marchands de Paris qui lui laissa son nom ; à l'origine, elle était couverte de pâturages<ref name="Lavallée">Théophile Lavallée, Histoire de Paris depuis le temps des Gaulois jusqu'à nos jours, Modèle:2e, 1857, Modèle:Vol., chap. 2, Modèle:P. (disponible sur Internet Archive).</ref>.

Elle fut longtemps un terrain d'exercice pour les arbalétriers, puis elle se dota un temps, à l'initiative du prévôt des marchands et des échevins, d'un petit fort et d'une espèce de havre pour donner au roi Henri II un spectacle de siège et de combat naval<ref name=":0">Modèle:Dictionnaire historique des rues de Paris, édition 1997, tome 1, Modèle:P..</ref>. Il est probable que la seule construction figurée sur le plan de Truschet et Hoyau, vers 1550, représente ce bâtiment royal. Le lundi Modèle:Date-, sous Louis XIII, pour la fête de la Saint-Louis, un petit château rempli de fusées de feux d'artifice fut dressé pour l'occasion sur l'île Louviers. Après une saynète guerrière, il fut mis en feu. Le roi et la reine régente ont pu admirer le spectacle pyrotechnique depuis leur tribune placée sur le quai des Célestins<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'île fut acquise par la ville de Paris en 1700 et affermée à des marchands de bois<ref name="Lavallée"/>, en leur permettant d'y débarquer et d'y entreposer des poutres, poutrelles, poinçons, pannes, chevrons, sabliers et bien d'autres éléments. Le prix de location s'élevait à Modèle:Unité par commerçant et par an<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. On accorde à Turgot la réalisation de l’estacade sur la pointe orientale de l’île, afin de dévier les glaces charriées par la Seine. Une échelle indiquant la profondeur de l'eau de la Seine est citée en 1789 sur cette estacade<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1793 (frimaire an II), une manufacture de boutons fantaisie en métal, qui avait été installée sur l'île par l'entrepreneur Gérantel après un séjour de neuf ans à Birmingham et qui possédait une machine à vapeur, a été réquisitionnée pour la fabrication d'armes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1798 (germinal an VI) les ouvriers se réunissaient sur l'île pour protester contre le coût élevé de la vie et contre les salaires trop bas<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1816, l'île était encore inhabitée et servait d'immense chantier de bois à brûler pour les Parisiens<ref>Nomenclature des rues de Paris, édition de 1816, Modèle:P. ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5469716p/f56.image.r=.langFR |lire en ligne|lire en ligne}} }} sur Gallica}}).</ref>. Deux ponts la reliaient à la rive droite de la Seine : le pont de Grammont et la passerelle de l'Estacade.

En 1817, le docteur Bally, inspiré par les courants pédagogiques de son époque<ref>Balli était membre, tout comme Francisco Amorós, de la Société pour l’enseignement élémentaire.</ref>, propose la création d'un vaste institut destiné à l'éducation physique<ref>Modèle:Article.</ref>. Cependant, après l'expérience de la pension Durdan, il s'est avéré que la pratique de la gymnastique était meilleure si elle se réalisait sur les lieux où les élèves vivaient et étudiaient, et l'idée fut abandonnée<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1847<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Lavallée"/> (ou en 1843 d'après le musée Carnavalet<ref>Fiche descriptive du tableau d'Antoine Perrot, Vue de l'île Louviers ; effet de neige, Inv. Modèle:P. (1830).</ref>, les travaux ayant été ordonnés par Louis-Philippe en 1841<ref>Déclaration d'utilité publique. Bulletin des Lois du Royaume de France {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:|  }} }} série. Premier semestre de 1841 ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k486424t/f495.image.r=.langFR |lire en ligne|lire en ligne}} }} sur Gallica}}).</ref>), le bras de Grammont qui la séparait de la rive droite, et qu'il était possible de passer à sec pendant l'été<ref>Jacques-Benjamin Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris. Depuis les Gaulois jusqu'à nos jours, Modèle:Vol., partie 1 (disponible sur Google Livres).</ref>, fut comblé et réuni au quai Morland, qui devint alors le boulevard Morland<ref name="Lavallée"/>.

Lors des journées de juin 1848, des campements provisoires furent établis sur son site pour accueillir une partie de l'armée de Paris<ref name="Lavallée"/>.

Galerie

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Modèle:Portail