Melolonthinae

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Les Melolonthinae, en français « Mélolonthinés », connus ordinairement sous le nom de hannetons en France et Belgique, de cucards en Suisse romande ou de barbeaux au Québec<ref>Modèle:Lien web</ref>, sont une sous-famille d’insectes coléoptères de la famille des Scarabaeidae. Selon la classification Faunaeur<ref>Modèle:Lien web.</ref> et GBIF, ils sont de la famille des Melolonthidae.

Le nom commun « hanneton » désigne en français plusieurs espèces et genres de la sous-famille des Melolonthinae.

Les adultes sont phyllophages (mangeurs de feuilles) et certaines espèces étaient jadis connues pour des abondances cycliques durant lesquelles elles pouvaient entièrement défolier certains arbres, voire des bouquets forestiers<ref name=DSF2013>Nageleisen LM (2013) Note technique de la DSF/ Centre Inra de Nancy- Lorraine (Champenoux), Mai 2013, Département de la santé des forêts</ref>. Les larves, appelées « vers blancs » ou « mans », sont radicivores (elles se nourrissent de radicelles). Pour cette raison, plusieurs espèces sont, en cas d’abondance, considérées comme nuisibles à l’agriculture et à la sylviculture<ref>Office national des forêts (2020): envol de hannetons sous haute surveillance</ref>.

Dénomination

La sous-famille a été décrite par l’entomologiste britannique William Elford Leach en 1819.

Biologie

Modèle:Images

Fichier:Reitter-1908 table75 life cycle.png
Cycle de vie d'un hanneton
Fichier:Melolonthinae on a banana leaf.jpg
Lepidiota (Melolonthinae, Melolonthini, Leucopholina) de Don Det (Laos) sur une feuille de bananier. Vue de trois-quarts. Ce spécimen mesure Modèle:Unité.

Le nombre d’œufs pondus par femelle est relativement faible (pour le hanneton commun ou le hanneton forestier (Melolontha hippocastani) en France : Modèle:Nobr Modèle:Nombre en moyenne à la Modèle:1re Modèle:Nobr Modèle:Nobr pour la seconde ponte selon Schwenke (1974)<ref name=Schwenke1974>Schwenke W (1974). Die forstschädlinge Europas, Zweiter Band : Käfer. Verlag Paul Parey, p. 85-128.</ref>.

Les larves, souvent dénommées Modèle:Citation sont dites mélolonthiformes (arquées, avec un abdomen renflé à l’extrémité caudale).

Leur cycle de vie a notamment été étudié par Hurpin<ref>B. Hurpin, (1960) « Méthodes d’échantillonnage des populations de vers blancs » — Revue de Zoologie agricole, vol. 4-6, pp. 59-62</ref>,<ref>B. Hurpin, (1961) Sachons distinguer entre les nombreuses espèces de vers blancs. Phytoma juin-juillet</ref>,<ref name=Hurpin1962>B. Hurpin, (1962) « Super-famille des Scaraboidea » in : Entomologie appliquée à l'agriculture Tome I – Coléoptères par A.-S. Balachowsky ; Masson & MNHN, Paris 1962 ; pp. 24-204</ref>,<ref>A.-S. Balachowsky (1962) Entomologie appliquée à l'agriculture Tome 1 – Coléoptères Modèle:1er, ed. Masson et Cie, p 48-122</ref>; il est de Modèle:Nobr Modèle:Unité en Europe, nettement plus long dans les climats froids ; il est de 3 ans en France pour le hanneton commun ou forestier.

Les hannetons larvaires sont une importante source de nourriture pour de nombreux animaux (et en particulier, en Europe, du sanglier qui les recherche activement en retournant le sol). En zone froide et tempérée, elles s’enfoncent en hiver dans le sol jusqu’à Modèle:Unité en sol sableux et remontent au niveau des racines superficielles en saison de végétation (dans les premiers centimètres à Modèle:Unité de profondeur)<ref name=DSF2013/>.

Pour des raisons mal comprises, peut-être liées à l’hygrométrie du sol et au climat, chaque génération ne produit pas un nombre constant d’adultes. Un cycle de trois ans est généralement observé avec une génération plus importante (en nombre d’individus) suivie de deux générations plus discrètes<ref name=DSF2013/>. Ces cycles concernent de grandes régions, mais diffèrent selon ces régions ; Hurpin en 1962 a dressé une carte des régions concernées par chaque grand cycle pour la France<ref name=Hurpin1962/>. Les pics d’émergence correspondent parfois à des pics de dépérissements (ex : 1991, 1994, 1997, 2009, 2012 signalés à la DSF pour le nord-est de la France, avec un maxima en 2009, avant une pullulation signalée en 2015).

Les années concernées par ces pics, on passe en France de quelques individus par hectare à des centaines de milliers, avec alors jusqu’à Modèle:Nombre (de Modèle:Nobr) par mètre carré dans les zones les plus favorables. Cette génération L1 perd la moitié de son importance dans les premiers mois (par prédation et parasitisme). La génération L3 est environ Modèle:Nombre moins nombreuse<ref name=DSF2013/>. Les nymphes sont ensuite Modèle:Nobr Modèle:Nombre moins nombreuses, ce qui selon Régnier (1952) montre que la larve est une source importante de nourriture pour d’autres espèces, mais avec d’importantes variations quantitatives liées aux cultures et au climat<ref>R. Régnier, (1952) « Recherches sur les hannetons : évolution de la population larvaire en fonction des cultures et du climat ». Compte-rendu de l’Académie d’Agriculture de France, p. 448- 454</ref>. Schwenke (1974) a montré que certaines variations météorologiques (comme le froid en période de début de vie des larves, les sécheresses printanières ou au contraire des sols gorgés d’eau) régulaient très significativement aussi la population larvaire (avec des différences selon les espèces considérées)<ref name=Schwenke1974/>.

Histoire

Selon les études des naturalistes et les témoignages des chroniqueurs du passé, le nombre des hannetons était en Europe autrefois beaucoup plus élevé qu'aujourd'hui<ref name=guideNatFontainebleau2011>Photonature Fontainebleau (2011), http://photonaturefontainebleau.over-blog.net/article-le-hanneton-commun-note-0535-71780165.html Le Hanneton commun. note 0535 ; avril 2011</ref>.

Le Dictionnaire raisonné d'histoire naturelle de Jacques-Christophe Valmont de Bomare (1764)<ref>[1]</ref> le décrit ainsi : Modèle:Citation

Tentatives d'exploitation

Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant l’invention des pesticides chimiques, il est si commun qu’on l’utilise en Suisse pour en extraire Modèle:Citation. En Prusse, on le sèche pour en faire une farine Modèle:Citation Déjà Modèle:Citation. On songea à faire une exploitation industrielle de l’huile qu’on peut en extraire<ref>Louis Figuier & Émile Gautier (1869) « Exploitation industrielle des hannetons » dans L'année scientifique et industrielle volume 14</ref> pour aussi en tirer parti sous forme d’huile d'éclairage. Le chimiste Jouglet pense qu’on pourrait Modèle:Citation estime l’un de ses contemporains qui ajoute qu’il peut aussi Modèle:Citation, concluant qu’au lieu de le brûler Modèle:Citation on pourrait Modèle:Citation.

Un manuel de 1866 destiné aux élus municipaux<ref>Charles Vasserot dans le Nouveau manuel complet des maires, adjoints et conseillers municipaux, encourage les édiles à pousser les enfants à récolter et détruire les hannetons.</ref> indique que Modèle:Citation.

Invasions de hannetons

En 1479 à Lausanne, les hannetons ayant occasionné une famine dans le pays, sont cités devant le tribunal ecclésiastique. Ils sont excommuniés à l'issue de ce procès d'animaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pour la période récente, les pullulations les plus impressionnantes ont concerné des herbages dans le Nord-Est et Centre de la France signalées notamment par Hurpin (1962), et des pullulations de moindre ampleur ont été signalées en Alsace depuis 1967 ainsi qu’en Lorraine, Franche-Comté, Limousin et Auvergne. Selon LM Nageleisen<ref name="DSF2013" />, l’évolution des pratiques agricoles (travail du sol dans les anciennes prairies permanentes…) pourrait expliquer ces pullulations.

En forêt et en pépinières sylvicoles et vergers à graine, des dégâts ont été signalés dans le Doubs, le Loiret, le Maine-et-Loire de 1975 à 1978, puis dans le Bas-Rhin, et le Massif central de 1983 à 1990<ref>Abgrall JF (1991). Observations biologiques et essais de lutte contre le hanneton commun dans les vergers à graine. RFF XLIII – 6 – 1991, p. 489-500 (résumé).</ref>. Elles se sont calmées, restant sporadiques de 1989 au début des années 2010... (262 signalements) et ont touché surtout le Nord-Est de la France<ref>Voir cartes de la fig. 2 page 2 in LM Nageleisen (2013)</ref>, puis ont augmenté. Dans les années 2000-2010<ref>Voir cartes de la fig. 10 page 11 in LM Nageleisen (2013)</ref> notamment tous les trois ans dans le Bassigny (région située au nord de la Haute-Saône, à l’ouest des Vosges et au sud de la Haute-Marne). Les traitements à base d’organochlorés faits à la demande des agriculteurs en 1991 ont été sans succès, et ils peuvent affecter un grand nombre d’espèces non-cibles, dont la plupart des prédateurs naturels du hanneton. Depuis une dizaine d’années, la zone forestière allemande touchée tend à s’étendre en Alsace via la vallée du Rhin avec une pullulation record en 2015.

L’intensité des dégâts en forêt varie selon l’âge des arbres, l’essence considérée et la variété du couvert végétal au sol<ref name=Schwenke1974/>. Selon L. M. Nageleisen (2013)<ref name=DSF2013/> les pullulations sont induites par des déséquilibres dans les équilibres prédateurs-proies (nombre des prédateurs naturels du hanneton sont considérés comme nuisibles par les chasseurs et/ou agriculteurs). Nageleisen note aussi que les enclos grillagés (« exclos ») faits pour protéger les jeunes plantations de l’abroutissement par les cervidés empêchent aussi les sangliers d’accéder à ces parcelles, ce qui favorise la pullulation des « vers blancs » dans ces parcelles<ref name=DSF2013/>.

Taxonomie

Environ 750 genres et Modèle:Nombre ont été décrits à travers le monde (Houston, Weir, 1992). Le genre le plus commun en Europe de l'ouest est Melolontha.

Liste des tribus : Modèle:Colonnes

Fréquence

En Europe de l'Ouest, les espèces les plus courantes sont notamment :

Le hanneton a de nombreux prédateurs autant dans la terre que dans les airs. Lors de l'envol des adultes, divers oiseaux et mammifères insectivores comme certaines chauve-souris s'en nourrissent.

Bien qu'ils ne soient pas considérés en danger, les hannetons font partie des populations de coléoptères qui ont très fortement régressé<ref name=guideNatFontainebleau2011/>.

Genres rencontrés en Europe

Modèle:Colonnes

Genre rencontré en Asie du Sud-Est et en Océanie.

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Risques de confusion

Fichier:Larves hanneton-cétoine.jpg
Comparaison des larves de hanneton (en haut) et de Cétoine dorée (en bas)

Les larves de hannetons et celles de la cétoine dorée, toutes deux communément appelées « vers blancs », se ressemblent, mais les larves de la cétoine ne s'attaquent pas aux racines des cultures et sont utiles dans les tas de compost, où elles participent à la décomposition des débris végétaux. Les larves de hanneton sont blanc-jaune, à grosse tête et aux pattes plus longues que la largeur du corps, tandis que les larves de cétoine ont une teinte gris-blanc, une petite tête, un abdomen renflé à la base et de courtes pattes<ref>La cétoine dorée, un insecte auxiliaire utile au jardin, sur le site Gerbeaud consulté le 26 mars 2015.</ref>. Lorsque des larves se trouvent au pied de plantes mourantes il faut vérifier qu'il ne s'agit pas de cétoines : ils ne sont pas la cause de la mort des plantes mais se nourrissent tout simplement des racines déjà mortes.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Hájek J (2010) Catalogue of type specimens of beetles (Coleoptera) deposited in the National Museum, Prague, Czech Republic. Scarabaeidae: Dynamopodinae, Dynastinae, Melolonthinae and Rutelinae. Acta Entomologica Musei Nationalis Pragae, 50: 279-320. Modèle:ISSN PDF
  • Coca-Abia M (2007) Phylogenetic relationships of the subfamily Melolonthinae (Coleoptera, Scarabaeidae). Insect systematics & evolution, 38: 447-472.
  • Lacroix M (2010) Melolonthinae afrotropicaux genera et catalogue (Coleoptera, Melolonthinae). Éditions Marc Lacroix / Collection Hannetons, France. 277 p. Modèle:ISBN.

Articles connexes

  • Scarabaeidae
  • Élytre où l'on peut voir une photo d'un Melolonthinae avec les ailes déployées.

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Liens externes

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