Édouard de Castelnau
Modèle:Voir homonymes Modèle:Voir famille Modèle:Infobox Personnalité militaire
Édouard de Castelnau, né le Modèle:Date de naissance- à Saint-Affrique (Aveyron) et mort le Modèle:Date de décès- à Montastruc-la-Conseillère (Haute-Garonne), au château de Lasserre, est un général d'armée français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.
Il est commandant de groupe d'armées et chef d'État-Major des armées durant la Première Guerre mondiale.
Élu député en 1919, président de la Commission de l'armée pendant la législature, il prend ensuite la tête d'un mouvement politique confessionnel, la Fédération nationale catholique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, opposé au maréchal Pétain et au régime de Vichy, il soutient la Résistance. Modèle:Refnec. Les historiens<ref>L'universitaire Corinne Bonafoux sous la direction de l'historien Serge Berstein a réactualisé le profil politique du général de Castelnau dans une thèse de doctorat d'État dont le président du jury était René Rémond. Cette thèse a été publiée aux éditions Fayard sous le titre Modèle:Harvsp. D'autres communications ont été faites à ce sujet lors de colloques internationaux qui se sont tenus à Nancy et à Lille au cours des années 2000 : cf. « Un conservatisme modéré ? Le cas de la fédération nationale catholique », dans Les « chrétiens modérés » en France et en Europe 1870-1960, Jacques Prévotat, Jean Vavasseur-Desperriers (dir.) ; avec la collaboration de Jean-Marc Guislin. Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2013 Modèle:ISBN.</ref> modèrent très sensiblement ce portrait en soulignant sa très grande loyauté aux institutions républicaines, contestant notamment qu'il ait pu être réactionnaire.
Avant la Grande Guerre
Noël Édouard Marie Joseph de Curières de Castelnau naît à Saint-Affrique, de Michel de Castelnau, maire de Saint-Affrique, dans une famille de la noblesse du Rouergue<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est le troisième de cinq enfants. Son frère ainé, Léonce, est un homme politique d'envergure nationale, président du groupe parlementaire de l'Action libérale à l'Assemblée nationale. Son autre frère, Clément, est directeur de l'École des mines de Saint-Étienne.
Ruinée par la Révolution française, sa famille doit partager une maison à Saint-Affrique avec les trois oncles de sa mère, les abbés Barthe. Ceux-ci le verraient bien notaire mais lui veut être officier de marine. Pour des raisons d'âge, Édouard de Castelnau doit se réorienter vers l'armée de terre et fait partie de la Modèle:54e de Saint-Cyr, la promotion du Rhin (1869-1871), modifiée après la guerre en promotion du Modèle:Date-, dont il sort sous-lieutenant le Modèle:Date-. Il est nommé au [[31e régiment d'infanterie (France)|Modèle:31e d'infanterie]] et participe à la guerre franco-allemande de 1870 dans l’armée de la Loire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Après la guerre, il sert comme lieutenant, puis capitaine, dans divers régiments avant d’intégrer l'École de guerre en 1879. Affecté à l’état-major de l’Armée à Paris en 1893, il en dirige le Modèle:1er en 1897. Il connaît un premier retard de carrière en étant mis en cause par le polémiste Urbain Gohier, qui, dans un article de L'Aurore<ref>L'Aurore, Modèle:Date-.</ref>, dévoile qu’il est le descendant d’un émigré qui a combattu dans l’Armée des émigrés pendant la Révolution. En Modèle:Date-, il est la cible du nouveau ministre de la Guerre, le général Louis André, qui veut le licencier de l’armée en raison de ses origines aristocratiques et de son catholicisme. Selon lui, Castelnau n'a pas le profil républicain qu'il souhaite imposer dans l'armée. Le chef d'État-Major, le général Alfred Louis Adrien Delanne, s'oppose à cette décision et nomme Castelnau au commandement du [[37e régiment d'infanterie|Modèle:37e d’infanterie]] et démissionne, ce qui entraîne une interpellation du gouvernement à la Chambre et au Sénat<ref>Bibliothèque nationale de France, Revue Universelle, 1901, T1, N1, Modèle:P..</ref>. Le ministre se venge en maintenant Castelnau cinq ans dans ce poste, deux fois la durée habituelle à ce type de commandement. Il veille également à ce qu'il ne soit pas promu général en dépit de ses états de service, mais l'affaire des fiches va relancer sa carrière. Le général André est contraint à la démission et, quelques mois plus tard, le Modèle:Date-, à la demande de Paul Doumer, Castelnau est promu général de brigade. Il commande successivement une brigade à Sedan, puis à Soissons.
Le Modèle:Date-, Castelnau devient général de division, ce qui le met pour la première fois sous les ordres du général Joseph Joffre, qui commande en effet le corps d'armée dont dépend la [[13e division d'infanterie (France)|Modèle:13e de Chaumont]] dont hérite Castelnau. Les deux hommes apprennent à se connaître. Joffre insiste lorsqu'il est nommé à la tête de l'armée de terre française le Modèle:Date- pour avoir Castelnau à ses côtés. Celui-ci prend le titre de premier sous-chef d'état-major. Il a principalement la charge de concevoir un nouveau plan de mobilisation et de concentration des armées françaises en cas de guerre, le Modèle:Lnobr rom. En 1912, il est confirmé dans ses fonctions en devenant chef d'état-major en titre en remplacement du général Augustin Dubail<ref>Cf. article du journaliste qui signe sous le pseudonyme « Saint Just » dans Armée et Démocratie, Modèle:Date-</ref>. Par décret du Modèle:Date-, il est ensuite nommé au Conseil supérieur de la guerre, ce qui le désigne pour prendre le commandement de la [[2e armée (France)|Modèle:2e]] française en cas de conflit. Au cours de 1913, il se trouve largement exposé au violent débat qui accompagne la loi des Trois ans. En effet, lors de l'élaboration du Modèle:Nobr romains, il devient vite évident qu'il faut accroître les effectifs militaires dès le temps de paix. Seul un allongement d'une année supplémentaire du service militaire permet d'y parvenir, mais près des deux tiers des députés radicaux et socialistes sont farouchement contre la perspective d'un service de trois ans. Conduite par Jean Jaurès, l'opposition à ce projet de loi prend rapidement une tournure passionnelle. Castelnau, considéré comme l'inspirateur du texte, devient la bête noire des opposants d'autant que le texte est finalement voté le Modèle:Date-. Le ressentiment à l'égard de Castelnau de la part de la mouvance radicale-socialiste perdure jusqu'à la fin de sa vie. Georges Clemenceau, pourtant favorable à la loi des trois ans, immortalise cet antagonisme en affublant Castelnau de surnoms tels « le capucin botté »<ref>Il semble que ce surnom de « capucin botté » lui ait été d’abord attribué par Charles Debierre, le président du Grand Orient de France : cf. La lanterne, Modèle:Date-.</ref> ou « le général de la Jésuitière »<ref>L'Homme libre, Modèle:Date-.</ref>, qui passent à la postérité.
Grande Guerre
À la déclaration de guerre, il rejoint son armée en cours de mobilisation à Nancy. Le Modèle:Date-, les cinq armées françaises passent à l'offensive contre les Allemands, qui sont en train d'effectuer un large mouvement de débordement par la Belgique. Castelnau affronte l'armée du prince Rupprecht de Bavière, qui l'attend sur des positions préparées à l'avance à Morhange. Alors que le Grand Quartier général (GQG) prétend que les Allemands sont en retraite<ref>Les Armées françaises dans la Grande Guerre, tome 1, volume 1, Modèle:P..</ref> et qu'il n'y aurait devant lui que des arrière-gardes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Castelnau bute soudaiement sur des forces considérables, fortement appuyées par de l'artillerie lourde.
La [[2e armée (France)|Modèle:2e française]], composée notamment des [[15e corps d'armée (France)|Modèle:15e]], [[16e corps d'armée (France)|Modèle:16e]], [[20e corps d'armée (France)|Modèle:20e]] d'armées et du Modèle:2e de division de réserve (Modèle:2e commandée par le général Léon Durand), subit de lourdes pertes et doit se replier sur Nancy. Heureusement, Castelnau réussit à reformer son armée, qu'il peut alors lancer dans une manœuvre de flanc, infligeant une lourde défaite aux Allemands qui le poursuivent lors de la bataille de la trouée de Charmes (Modèle:Nobr). Il évite ainsi aux armées françaises qui se replient vers Paris d'être tournées par la droite et rend possible la bataille de la Marne. Au moment où les autres armées remportent la victoire de la Marne, Castelnau bloque une nouvelle offensive allemande visant Nancy lors de la bataille du Grand-Couronné (Modèle:Nobr). Cela lui vaut le surnom de « sauveur de Nancy »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Castelnau est promu le Modèle:Date- grand officier de la Légion d'honneur. Joffre le retire ensuite du front de Lorraine et lui confie la mission de prolonger le flanc gauche des armées françaises au nord de l'Oise en s’efforçant de déborder l'aile droite allemande. C'est le début de la course à la mer, que Castelnau engage et mène jusqu'à Arras. Cette manœuvre est ensuite poursuivie jusqu'à atteindre le rivage de la mer du Nord par le corps expéditionnaire britannique, l'armée belge et plusieurs corps de l'armée française sous le commandement du général Ferdinand Foch. En Picardie, Castelnau se distingue en résistant à une offensive allemande commandée par le général Alexandre von Kluck dans la région de Roye. Cela lui vaut après la guerre cette appréciation de son ancien adversaire : Modèle:Citation.
À partir de Modèle:Date, en Belgique et en France, les combats prennent la forme d'une guerre des tranchées. Mettant en œuvre des principes tactiques nouveaux, notamment en lançant son infanterie sous la protection d'un barrage d'artillerie roulant, Castelnau remporte une victoire au Quesnoy-en Santerre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dès le début de 1915, il préconise d'adopter une attitude défensive sur le front français en attendant d'avoir suffisamment d'artillerie lourde pour percer les défenses allemandes et, dans l'intervalle, de lancer une grande offensive dans les Balkans. Son idée reçoit le soutien du président Raymond Poincaré et d'Aristide Briand, alors ministre des Affaires étrangères. Toutefois, Joffre et le Modèle:Abréviation discrète s'y opposent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En Modèle:Date-, il est placé à la tête du groupe d'armées du Centre et dirige l'offensive de Champagne du Modèle:Date-. En quelques jours, il fait Modèle:Nombre et prend Modèle:Nombre, mais perturbée par une pluie continuelle, cette offensive ne débouche pas sur une victoire stratégique. À la suite de ce fait d'armes, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le Modèle:Date- et, deux mois plus tard, le Modèle:Date-, il est nommé chef d’état-major général des armées françaises, poste qu’il occupe tout au long de 1916. Dans cette fonction, il seconde le généralissime Joffre. Il apporte une contribution décisive à la bataille de Verdun. Contrairement à la plupart des officiers du Modèle:Abréviation discrète, qui ne croient pas à une offensive allemande à cet endroit<ref>AFGG, IV/1, annexe Modèle:N° : « Mémorandum préparatoire à la réunion des commandants en chef des armées alliées prévue le Modèle:1er ».</ref>, il la redoute, intervient alors pour faire renforcer les défenses de la ville et fait mettre en alerte le [[20e corps d'armée (France)|Modèle:20e d'armée]] à Bar-le-Duc pour pouvoir l'engager en renfort en cas d’attaque allemande. Celle-ci se déclenche le Modèle:Date-. Alors qu'après trois jours de combats, les défenses françaises sont en train de céder, Castelnau se rend à Verdun et prend les décisions capitales<ref>AFGG IV/1/ annexe Modèle:N° : « La défense de Verdun se fera sur la rive droite ».[1]</ref> qui permettront la résistance. Il nomme le général Philippe Pétain et réorganise le commandement local<ref>AFGG IV/1/ annexe Modèle:N° : « Castelnau nomme Pétain à la tête de toutes les troupes engagées à Verdun »[2].</ref>. Tout au long des neuf mois que dure la bataille, il intervient pendant les épisodes les plus critiques<ref>AFGG IV/2/A2, annexe Modèle:N°.[3]</ref>. Après six semaines de combats, il décide de nommer le général Nivelle<ref>AFGG IV/1/A3 Modèle:N°.[4]</ref>, le général Pétain prenant le commandement du groupe des armées du Centre (GAC). C'est lui enfin qui ordonne en Modèle:Date-, contre l’avis des officiers de l'entourage de Joffre, la dernière offensive, qui transforme cette longue bataille en une victoire française<ref>AFGG IV/3/A2-1 annexe Modèle:N°.[5]</ref>.
En Modèle:Date-, Joffre est remplacé à sa fonction de commandant en chef des armées. Le général Robert Nivelle est choisi pour lui succéder, Joffre étant élevé à la dignité de maréchal de France. Le poste de chef d’état-major des armées est supprimé, et Castelnau est nommé au commandement du groupe d'armées de l'Est. Cependant, ce secteur du front, où opèrent ses unités, est le moins actif. Le Modèle:Date-, il reçoit la médaille militaire. Au printemps 1918, profitant du retrait russe du conflit après la révolution bolchevique, les Allemands ramènent l’ensemble de leurs forces en France et en Belgique et puis lancent une série de grandes offensives qui sont en passe de les rendre victorieux. Les armées que commande Castelnau ne jouent pas un rôle de premier plan pendant cette période. Par contre, alors que les troupes franco-britanniques, renforcées par le contingent américain, reprennent l’initiative au cours de l’été, il est désigné pour préparer une manœuvre décisive en Lorraine<ref>Modèle:Ouvrage, volume 2, annexe Modèle:N° : « plan de l'offensive de Lorraine de Modèle:Date- ».</ref>. Dans ce secteur, la faiblesse du dispositif allemand laisse présager un succès de grande ampleur susceptible d’accélérer la fin de la guerre. À deux jours près, Castelnau ne connaîtra pas une nouvelle victoire. L'[[armistice de 1918|armistice du Modèle:Date-]] suspend son attaque alors qu’elle l’aurait sans doute conduit profondément en Allemagne. En dépit des pertes supplémentaires que cela aurait occasionné Modèle:Incise, Castelnau pense que les alliés n’auraient pas dû signer l'armistice de manière prématurée<ref>SHD-DITEEX, 1K795, fonds Castelnau, lettre à sa famille Modèle:Date- (carton 11).</ref>.
Après-guerre
Il fait une entrée solennelle à Colmar le Modèle:Date- lors des célébrations de la libération de la ville. À cette occasion, la presse du monde entier annonce son élévation au maréchalat<ref name="EdmondBuat-Journal"/>, mais le gouvernement s’y refuse. Pourtant, l’opinion publique la réclame, comme en témoigne l’ovation qu’il reçoit le Modèle:Date- quand il défile sur les Champs Élysées. À son passage, la foule se met à scander Modèle:Citation en réclamant qu’il soit élevé au maréchalat, comme l’avaient été Joffre, Foch et Pétain<ref name="Poincaré-ServiceFrance"/>. Comme les autres grands chefs militaires de la Grande Guerre, il est l’objet de nombreux honneurs. À Lyon, le maire de la ville, Édouard Herriot, pourtant très anticlérical, l’accueille par un discours d’une rare emphase ; il ajoute Modèle:CitationModèle:Citation<ref>Le Rappel, Modèle:Date-.</ref>.
Il entre au Parlement en 1919 comme député de l’Aveyron avec la vague bleu horizon au sein du parti majoritaire, la Fédération républicaine, classée à droite. Il est élu président de la Commission de l’armée. Dans cette fonction, il marque la législature en faisant adopter une durée du service militaire de dix-huit mois le Modèle:Date-. C’est sans doute sa participation active à la vie politique qui incite le gouvernement d’Aristide Briand et le ministre de la Guerre, Louis Barthou, à l’écarter de la nouvelle liste des maréchaux qui est annoncée le Modèle:Date-. En effet, aux yeux de beaucoup de parlementaires, dont Léon Blum, Castelnau s’affirme chaque jour un peu plus comme un dirigeant national<ref>« Les élections prochaines », La Revue hebdomadaire, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>. Cette éviction déclenche une interpellation du gouvernement à l’Assemblée<ref name="Chenu-263a266" />. En dépit d’un fort mouvement de l’opinion publique comme en témoigne le sondage réalisé par le quotidien Le Journal en faveur de sa nomination, Castelnau ne sera jamais fait maréchal<ref>« Demande d'interpellation sur les raisons qui ont empêché le ministre de la Guerre de proposer le général de Castelnau pour la dignité de maréchal de France », L'Écho de Paris, Modèle:Date-.</ref>. Clemenceau lui-même s’en étonne : Modèle:Citation<ref>L'Homme Libre, Modèle:Date-.</ref>.
Aux élections de 1924, qui consacrent la victoire du Cartel des gauches, Castelnau est battu par le mathématicien Émile Borel et veut alors s’éloigner de la vie publique. Toutefois, devant la résurgence d’une politique anticléricale mise en œuvre par le nouveau président du Conseil, Édouard Herriot, Castelnau lance alors l’idée d’une vaste fédération nationale des divers mouvements catholiques. La Fédération nationale catholique (FNC) est née. Il dirige jusqu’à deux millions d’adhérents et fait plier le pouvoir en place, qui est contraint d’abandonner l’ensemble de son programme anticlérical (dénonciation du concordat alsacien, fermeture de l'ambassade au Vatican, expulsion des congrégations religieuses, suppression de l'école libre etc.) devant les manifestations que Castelnau organise dans toute la France.
Cela lui vaut la détestation d’une partie de la mouvance radical-socialiste et d’être caricaturé sous les traits d’un personnage réactionnaire et royaliste. On lui reproche, par exemple, sa présidence de la Ligue des patriotes entre 1924 et 1926 alors que ce mouvement a depuis longtemps perdu tout caractère antiparlementaire et que sous la présidence de Castelnau, il s'en tient à une attitude strictement apolitique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il reste président en titre de cette ligue jusqu'en Modèle:Date-<ref>Le Drapeau, Modèle:Date-</ref>. Il faudra attendre l’aube du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle pour que des historiens contemporains tels René Rémond corrigent cette image et le décrivent comme un républicain de droite modéré et aux idées sociales en avance sur son temps. Cette dualité s’exprime notamment à l’occasion du Front populaire. Homme de droite, Castelnau s’élève contre les occupations d’usines qui marquent les débuts du gouvernement Blum et prêche l’union contre le communisme<ref>Modèle:Lien web.</ref> alors que quelques semaines auparavant, il n’hésitait pas à soutenir une grande partie de son programme socialModèle:Sfn.
En Modèle:Date-, il avait été élu « mainteneur » des Jeux floraux de Toulouse. Très attaché à cette région, où il possède une propriété familiale, il est de plus en plus assidu aux séances, notamment dans les dernières années de sa vie. Il est également membre de l'Institut de France et membre fondateur de l'association d'entraide de la noblesse française. Grâce à sa collaboration avec Modèle:Mme, bourgeoise issue de la société parisienne, il fonde le Modèle:Date- la Société de secours mutuels La Familiale. Tous les deux désirent venir en aide aux personnes malades et hospitalisées. Les statuts sont déposés auprès des services de la Préfecture de Paris. Cette société « d'entraide » (la désignation mutuelle n'existant pas encore) donnera plus tard naissance à la Mutuelle familiale d'Île-de-France (MFIF)<ref>Site de la Mutuelle familiale d'Île-de-France</ref>.
Éditorialiste engagé
À partir de Modèle:Date-, Castelnau devient l’un des éditorialistes du quotidien parisien L'Écho de Paris. Avec un tirage de Modèle:Nombre, ce journal dépasse le seul public catholique pour toucher l’opinion conservatrice dans son ensemble. Castelnau s’y révèle pugnace, notamment à l’encontre des gauches anticléricales. Il s’en sert également pour soutenir l’action de la Fédération nationale catholique contre le gouvernement d’Édouard Herriot dont il salue la chute en intitulant son éditorial : « Le cartel des fraudeurs a vécu <ref>L'Écho de Paris, Modèle:Date-.</ref>». C’est dans ce quotidien que Castelnau fait paraître son article en faveur des Assurances sociales dans lequel il invite les chefs d’entreprise à se mettre au service de « leurs frères », les travailleurs<ref>L'Écho de Paris, Modèle:Date-.</ref>. Le thème de la défense nationale fait également partie de ses interventions ce qui l’amène à répondre à Louis-Alfred Pagès de L'Ouest-Éclair à qui il reproche son soutien implicite aux demandes allemandes d’aménagement du traité de Versailles<ref>L'Ouest-Éclair, Modèle:Date-.</ref>. L’affaire conduit L'Ouest-Éclair, soucieux de ménager une personnalité aussi en vue que le général de Castelnau, à faire amende honorable<ref>L'Ouest-Éclair, Modèle:Date-.</ref>. Enfin, L’Écho de Paris lui fournit en 1936 l’occasion d’apostropher le gouvernement républicain espagnol au début de la guerre civile. Sous le titre « Frente Popular, Frente Crapular », Castelnau s’indigne du massacre de milliers de religieux espagnols et dénonce le noyautage progressif par le Komintern des principaux ministères<ref>L'Écho de Paris, Modèle:Date-.</ref>.
En 1924, il fonde l’hebdomadaire La France Catholique, qui lui servira de tribune au sein du monde catholique français et dont certains de ses textes sont repris par la presse nationale. Progressivement, un clivage apparaît à propos de la situation internationale entre La France Catholique, qui défend une ligne conservatrice, et des organes de presse nettement plus progressistes, tels les journaux de Francisque Gay, L’Aube et La vie catholique, ainsi que la revue Esprit d’Emmanuel Mounier. Le politologue René Rémond a été le premier historien à se pencher sur les affrontements qui ont déchiré les catholiques français de l’entre-deux-guerres sur les questions du nationalisme et du pacifisme. En Modèle:Date-, La Croix fait paraître un article intitulé « les catholiques veulent la paix<ref>La Croix, Modèle:Date-.</ref> ». Ce texte, inspiré par l’initiative pontificale contenue dans l’encyclique Ubi arcano Dei consilio, déclenche un débat passionné, qui prend bientôt la forme d’un affrontement entre certains dirigeants de l’Association catholique de la jeunesse française (ACJF) et Castelnau. Au-delà de la divergence de doctrine, il y a également un conflit de générations entre un homme qui a dépassé les Modèle:Nobr et ses opposants beaucoup plus jeunes, qui lui reprochent de ne pas tenir compte des consignes pontificales en faveur de la paix et l’accusent de nationalisme. Les critiques prennent rapidement un tour personnel. Francisque Gay, dans La Vie catholique et dans L’Aube, met en cause son passé militaire. La revue Sept lui emboîte le pas<ref>Sept, Modèle:Date-.</ref>. Quant à Emmanuel Mounier, il va jusqu’à lancer dans la revue Esprit l'apostrophe suivante : « Général, trois fils, n’est-ce pas assez<ref>Esprit, Modèle:Date-,</ref> ? », ce qui force la revue à s’excuser dans le numéro suivant en raison de l’émotion soulevée<ref>Esprit, Modèle:Date-.</ref>. Castelnau leur répond en des termes souvent outranciers en dénonçant chez ces jeunes catholiques une forme de naïveté à l’heure où la montée inexorable des régimes totalitaires en Italie et en Allemagne devrait au contraire, selon lui, imposer une plus grande vigilance, comme le montre la remilitarisation de la Rhénanie par Hitler en Modèle:Date-. Pourtant, les revues Sept et Esprit demeurent attachées au pacifisme jusqu’à la crise de Munich, et des intellectuels tels que Pierre-Henri Simon continuent à présenter le général comme un belliciste et un maurassien, ce dont se défend Castelnau dans L'Écho de Paris du Modèle:Date-<ref>L'Écho de Paris, Modèle:Date-.</ref>.
Castelnau reçoit tout au long de ces années que durent ces affrontements l’appui de nombreux catholiques et de la plupart des dignitaires la hiérarchie épiscopale<ref>Corinne Bonafoux, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>, mais d'autres lui reprochent par contre de passer par des polémiques publiques pour faire valoir des vues largement partagées. Comme le remarque son ami, le général Tournès, qui l’a rejoint à la FNC : Modèle:Citation Ces jugements injustes perdureront bien après sa mort et seront entretenus non seulement par des auteurs de sensibilité anticléricale mais également au sein même de l’univers catholique par des journaux tels que La Croix et par les anciens responsables de l’ACJF.
Seconde Guerre mondiale
En Modèle:Date-, dès l’annonce de l’armistice du 22 juin 1940, il prend ses distances avec tous ceux qui rallient le régime de Vichy. Il démissionne de son poste de président de la FNC et se montre très critique vis-à-vis de la hiérarchie catholique, qu'il trouve trop proche de Pétain. On possède l’ensemble de sa correspondance privée de l’époque, ce qui permet de suivre et dater avec précision sa pensée<ref>Institut catholique de Toulouse, papiers privés Castelnau, correspondance.</ref>. Modèle:Refinc
Il meurt au château de Lasserre à Montastruc-la-Conseillère le Modèle:Date- et est inhumé le Modèle:Date- dans le caveau de famille à Montastruc. Lors de la cérémonie d'enterrement, l'évêque de Toulouse, Modèle:Mgr Jules Saliège, bien que très handicapé, se fait porter dans l'église pour pouvoir honorer la mémoire de Castelnau, dont il est très proche. Ses derniers mots qui clôturent la cérémonie : Modèle:Citation<ref>La Croix, Modèle:Date-.</ref>.
Jugements
Comme tous les autres grands chefs militaires de la Grande Guerre, Castelnau a eu ses partisans et ses détracteurs. Le jugement des historiens actuels, qui le décrivent comme l'un des plus brillants et des plus accomplis (sinon le plus) officiers généraux de sa génération, rejoint celui de beaucoup de ses pairs. Le general Maurice Pellé, major général au GQG, écrivait en Modèle:Date- : « Le général de Castelnau a beaucoup vu dans sa carrière et beaucoup travaillé ; il connaît la guerre. Il voit vite et juste. Ses préparations de bataille sont admirables : elles sont poussées dans le détail et laissent le moins possible au hasard<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>»
Dans ses mémoires, le major général James Harbord, du corps expéditionnaire américain, raconte : « C’était le général de Castelnau, que beaucoup considéraient comme le meilleur général français, mais royaliste et catholique, donc suspect. Les Américains aimaient beaucoup Castelnau, en partie grâce à son aversion pour les longs discours. Ce bon vieux Castelnau limita ses remarques à lever son verre et à souhaiter que nous puissions bientôt abreuver ensemble nos chevaux dans le Rhin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.»
Par deux fois, les ministres de la Guerre voudront le porter au commandement suprême pour remplacer Joffre. Ce sera tout d'abord Joseph Galliéni, mais il meurt brutalement le Modèle:Date- avant d'avoir pu imposer ce choix. Quelques mois plus tard, lors de sa prise de fonction au ministère de la Guerre en Modèle:Date-, le futur maréchal Hubert Lyautey s'étonne : « En quelques heures, il [Castelnau] m’a appris tout ce que je sais sur la guerre actuelle et la manière de la conduire. Il est bien plus fort que nous tous. Pourquoi ne l’a-t-on pas choisi pour conduire la guerre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>? ».
Les maréchaux Joffre et Foch seront beaucoup plus critiques. Dans leurs mémoires, ils n'hésitent pas à insinuer que Castelnau avait dans certaines circonstances manqué de détermination. Joffre affirme avoir empêché Castelnau d'abandonner Nancy au cours de la bataille du Grand Couronné en lui téléphonant d'annuler un ordre de repli. À son tour, à propos de la bataille d'Arras pendant la course à la mer en Modèle:Date-, Foch assure que Castelnau s'apprêtait à effectuer une retraite qui aurait abouti à la capture de toute la [[10e armée (France)|Modèle:10e française]]<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Joffre le confirme dans ses mémoires en écrivant : « Le général de Castelnau montra, une fois de plus que sa ténacité et sa volonté n’étaient pas à la hauteur de l’intelligence que je me plaisais à lui reconnaître<ref>Maréchal Joffre, Mémoires du maréchal Joffre (1910-1917), Paris, Plon, 1932, Modèle:Vol., Modèle:P..</ref> »
Cependant, aucun document historique ne permet de valider les commentaires de ces deux hommes, qui n'entretenaient pas des relations très cordiales avec Castelnau. D'autres officiers seront également critiques : ceux qui formaient l'entourage de Joffre et de Foch. Dans le journal de l'un d'entre eux, le futur general Edmond Buat<ref name="EdmondBuat-Journal">Modèle:Ouvrage.</ref>, on trouve de nombreux commentaires négatifs à propos de Castelnau, qui est tour à tour qualifié de « catastrophar » ou de « vieillard apeuré ». Ces jugements illustrent l'opposition doctrinale qui existait entre ces partisans de l'offensive à outrance sur le front occidental indépendamment de son coût humain et Castelnau, qui était partisan de rester sur la défensive en Belgique et en France afin de limiter les pertes et de porter la guerre dans les Balkans pour profiter de la faiblesse de l'Autriche<ref name="Poincaré-ServiceFrance">Modèle:Ouvrage.</ref>. Castelnau s'est toujours refusé à polémiquer avec les deux maréchaux ou avec leurs entourages. Il mentionnait simplement que seule l'ouverture des archives Modèle:Incise permettrait d'établir la vérité<ref>L'Homme libre, Modèle:Date-.</ref>. Dans une étude serrée relative à ces épisodes, Benoît Chenu semble avoir trouvé de nombreux documents établissant que les écrits de Joffre et de Foch à son propos sont sujets à caution<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Quant aux commentaires émanant des officiers de leurs entourages, ils relevaient avant tout la mésentente logique pouvant exister entre des hommes au profil très différents<ref name="Chenu-263a266">Modèle:Harvsp.</ref>.
Proximité avec ses hommes
Comme le reconnaissait le général Maurice Gamelin, alors commandant et chef de cabinet du général Joffre, il était très populaire dans l'ensemble de l'armée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette popularité l'avait suivie au GQG en dépit de l'hostilité de ceux qu'on avait surnommé « jeunes turcs » qui formaient l'entourage de Joffre. Selon Jean de Pierrefeu : « Tout de suite, il fut adoré par ce que le GQG comptait d’éléments désintéressés<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.» Contrairement à de nombreux généraux de cette guerre, Castelnau est souvent au contact des soldats. Il se rend fréquemment dans les tranchées en disant : « Je vais jusqu'aux obus ». Il visite également les postes de secours et les hôpitaux. Lors d'un de ses passages, découvrant par hasard une pièce sombre dans laquelle sont entassés des grands blessés en train de mourir, il explose : « Je n’admets pas que mes soldats meurent comme des chiens ; donnez-leur donc la douceur de mourir dans des lits et de se sentir soignés et entourés dans leurs derniers moments<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. »
Il s'estime responsable des pertes et pense que son premier devoir est de les limiter. Aussi, tout au long de la guerre, il pourchasse farouchement toute démonstration de crânerie et d’héroïsme inutile. Il interdit formellement ce qu’il appelle les « tirailleries » et prohibe les coups de main que les officiers ordonnent parfois pour des motifs infondés. Dans son livre, Fusillés pour l'exemple, André Bach cite Castelnau comme l'un des généraux les moins répressifs de cette guerre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Mémorial de Verdun
Alors qu’au cours de la guerre, le rôle décisif de Castelnau à propos de la bataille de Verdun est reconnu par tous, y compris par les Allemands, qui le qualifient du titre « le sauveur de Verdun »<ref>Strassburger Post, Modèle:Date-.</ref>, cette contribution est volontairement occultée après-guerre par les partisans des maréchaux Joffre et Pétain, qui réécrivent l’histoire en faveur de leurs champions. Le personnage de Castelnau disparait alors du mémorial de cette bataille. Il faudra attendre la période du centenaire pour que les historiens corrigent ces hagiographies et rétablissent le rôle essentiel de Castelnau. En particulier, Jean-Yves Le Naour écrit en 2016 un article<ref>Modèle:Lien web.</ref> dans lequel il précise : « La situation qui se rétablit in extremis le Modèle:Date- ne doit rien à sa présence ni à ses ordres [celle de Pétain] mais au sacrifice des poilus, d’une part, et aux instructions du général de Castelnau, de l’autre […] Pétain est convoqué au Grand Quartier Général (GQG) de Chantilly pour le Modèle:Date- à 8 heures du matin : c’est dire qu’il ne pourra pas se rendre à Verdun avant la fin de la journée. Or le temps presse. [La veille au soir, le 24] le général de Castelnau, l’adjoint de Joffre, ne tient plus en place. La situation est grave et les heures sont décisives. Aussi fait-il réveiller Joffre aux alentours de 23 heures et obtient l’autorisation de se rendre à Verdun pour apprécier la situation et y prendre les décisions qui s’imposent. Dans la nuit, par téléphone, et dans la matinée du 25, à Dugny — QG du général Herr, le commandant de la région fortifiée —, Castelnau multiplie les ordres : il y fait avancer le [[20e corps d'armée (France)|Modèle:20e corps]], arrivé en renfort, mais que l’on n’a pas laissé passer sur la rive droite, car la situation paraît perdue. On lui objecte que, si jamais le corps d’armée passe la Meuse, il risque d’être pris dans la nasse. Il suffira que les Allemands bombardent les ponts pour lui interdire toute retraite et l’anéantir. Castelnau s’en moque et coiffe le commandement local pour pousser le Modèle:20e en avant. À la fin de la journée, les renforts parviennent enfin aux défenseurs de Verdun, harassés par cinq jours et quatre nuits de combat. Le Modèle:Date-, l’offensive allemande est enrayée. Sans cette intervention énergique de Castelnau, la chute de la rive droite de la Meuse — dont le commandement local comme le GQG avaient déjà fait leur deuil — était inéluctable. » Castelnau, en tant que numéro deux des armées françaises à cette époque, court-circuite à de nombreuses reprises la chaîne de commandement lors de cette bataille, imposant les mouvements de troupes qu'il a pensés.
Jamais après la guerre, le général de Castelnau ne s’élèvera contre ces détournements opérés au profit de la légende de Joffre ou de Pétain. Sans doute accordait-il beaucoup plus de valeur à ce témoignage qu’il recevra de la part de Jean Tocaben, jeune officier ayant combattu à Verdun et qui publie en 1931, un livre de souvenirs préfacé par André Tardieu<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Cet ouvrage contient une page vécue qui démontre bien l’image dont bénéficiait le général de Castelnau dans la troupe chez les soldats du front : Modèle:Début citationNous montions à Verdun. Nous pataugions dans les flaques de la route, lamentable troupeau. Une auto corne derrière nous, auto d’état-major, évidemment, limousine bien close où quelque officier fringant des bureaux va nous jeter à la face l’insulte des paquets de boue… Or il advint une chose insolite : la voiture, au lieu de rouler en trombe en nous éclaboussant, tardait à nous dépasser… Derrière moi, au lieu du piétinement mou de la horde, je percevais subitement comme l’ébauche d’une cadence. Qu’y avait-il donc ? Comme je tournais la tête, la voiture arrivait près de moi, roulant avec une lenteur inattendue, et, dans cette voiture, il y avait, debout, penché vers la portière ouverte, un général, la main au droit du képi à feuilles d’or, et surtout, la figure apitoyée, ses yeux portant sur nous un regard d’une tristesse infinie ! C’était le chef suprême après Joffre, Castelnau, le général aux trois fils morts, combattants comme nous, qui, de toute son âme, nous saluait… Je compris pourquoi mes hommes, d’eux-mêmes, rectifiaient l’allure et marquaient le pas.Modèle:Fin citation
Citations
De nombreuses citations prêtées à Castelnau sont apocryphes. Par contre, il en existe certaines qui sont attestées par des documents irréfutables.
Modèle:Citation le Modèle:Date- à la bataille de la trouée de Charmes<ref>Armées Françaises dans la Grande Guerre, tome 1, volume 2, annexe Modèle:N° : ordre signé par Castelnau le Modèle:Date- à 15 heures.</ref>.
Le colonel Charles Repington, correspondant de guerre, rapportait dans le Times après sa visite à Verdun les paroles de Castelnau : Modèle:Citation.
Dans son hommage à l'Armée pour le journal L'Écho de Paris du Modèle:Date-, Castelnau écrit : Modèle:Citation.
Déclaration de candidature de Castelnau pour les élections législatives de 1919 : Modèle:Citation.
Son opinion à propos de Pétain et de Vichy pendant l'été 1940 : Modèle:Citation.
En 1942, à un prêtre venu lui apporter un message du cardinal Pierre Gerlier lui demandant de modérer ses critiques vis-à-vis du maréchal, Castelnau réplique : Modèle:Citation.
Famille
Il est marié à Marie Barthe (1858-1927). Trois de ses fils, Gérald (1879-1914), Xavier (1893-1914) et Hugues (1895-1915), sont tués lors de la Grande Guerre. Lors de la Seconde Guerre mondiale, son petit-fils Urbain de La Croix (1919-1945) et ses petits-neveux, Jean de Castelnau (1913-1944) et Noël de Mauroy (1924-1944), tombent également au champ d'honneur.
Il est l'arrière-grand-père de l'avocat français Régis de Castelnau<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Carrière militaire
Grades
- Modèle:Date- : général de brigade
- Modèle:Date- : général de division
- Modèle:Date- : rang et prérogatives de commandant de corps d'armée
- Modèle:Date- : général de division maintenu en activité sans limite d'âge
- rang de commandant d'armée et appellation de général d'armée maintenu en activité sans limite d'âge
Décorations
(Nota : la médaille militaire se porte en avant la LH pour les officiers généraux ayant commandé au front, attention selon La Grande Chancellerie aucun texte officiel n'existe et il s'agit d'une simple habitude)
- Fichier:Legion Honneur GC ribbon.svg Légion d'honneur : chevalier (Modèle:Date-), officier (Modèle:Date-), commandeur (Modèle:Date-), grand-officier (Modèle:Date-), grand-croix (Modèle:Date-) ;
- Fichier:Medaille commemorative de la guerre 1870-1871 ribbon.svg Médaille commémorative de la guerre 1870-1871 ;
- Fichier:Croix de Guerre 1914-1918 ribbon.svg Croix de Guerre 1914-1918 ;
- Fichier:World War I Victory Medal ribbon.svg Médaille interalliée 1914-1918 ;
- Fichier:Medaille commemorative de la Guerre 1914-1918 ribbon.svg Médaille commémorative de la Grande Guerre ;
- Fichier:Order of the Bath UK ribbon.png Grand-croix de l'ordre du Bain (Modèle:Pays) ;
- Fichier:Royal Victorian Order UK ribbon.png Grand-croix de l'ordre royal de Victoria (Modèle:Pays) ;
- Fichier:POL Virtuti Militari Kawalerski BAR.svg Chevalier de l'ordre militaire de Virtuti Militari (Modèle:Pays) ;
- Fichier:Band to Order St Alexander Nevsky.png Grand-croix de l'ordre de Saint-Alexandre Nevski (Modèle:Russie impériale) ;
- Fichier:Order White Eagle (Russia) ribbon.svg Grand-croix de l'ordre de l'Aigle blanc (Modèle:Russie impériale) ;
- Fichier:Order St. Stanislaus (Russia) ribbon.svg Grand-croix de l'ordre de Saint-Stanislas (Modèle:Russie impériale) ;
- Fichier:RUS Imperial Order of Saint Anna ribbon.svg Grand-croix de l'ordre de Sainte-Anne (Modèle:Russie impériale) ;
- Fichier:BEL Croix de Guerre WW1 ribbon.svg Croix de Guerre (Modèle:Pays) ;
- Fichier:U.S. Army Distinguished Service Medal ribbon.svg Distinguished Service Medal (Modèle:Etats-Unis) ;
- Fichier:Order of St. Gregory the Great.png Grand-croix de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, en 1932<ref>L'Echo de Paris, Modèle:Date-</ref> (Modèle:Vatican) ;
- Fichier:Cavaliere di gran Croce SSML BAR.svg Grand-croix de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Lazare.
Postes occupés
- Modèle:Date- : commandant de la Modèle:24e d'infanterie
- Modèle:Date- : commandant de la Modèle:7e d'infanterie et des subdivisions de région de Compiègne et de Soissons
- Modèle:Date- : commandant de la [[13e division d'infanterie (France)|Modèle:13e d'infanterie]] et des subdivisions de région de Lons-le-Saunier, de Langres et de Besançon
- Modèle:Date- : premier sous-chef d'état-major de l'Armée et membre du Comité technique d'état-major
- Modèle:Date- : membre du Conseil supérieur de la guerre et commandant de la [[2e armée (France)|Modèle:2e de mobilisation]]
- Modèle:Date- : commandant de la [[2e armée (France)|Modèle:2e]]
- Modèle:Date- : commandant du groupe d'armées du Centre
- Modèle:Date- : chef d'État-Major général des armées françaises
- Modèle:Date- : commandant du groupe d'armées de l'Est
- Modèle:Date- : en mission en Russie pour le compte du gouvernement
- Modèle:Date- : commandant du groupe d'armées de l'Est
- Modèle:Date- : président de la Commission nationale des sépultures militaires
Hommages
[[Fichier:Plaque Général Castelnau, 42 avenue de La Bourdonnais, Paris 7.jpg|vignette|Plaque 42 avenue de La Bourdonnais ([[7e arrondissement de Paris|Modèle:7e de Paris]]), où il vécut.]]
- Avenue du Général-de-Castelnau à Montastruc la Conseillère
- Rue du Général-de-Castelnau à Paris.
- Rue du général de Castelnau à Strasbourg, Nancy, Strasbourg.
- Rue Castelnau à Thionville, Riedisheim, Dijon, Domnasle-sur-Meurthe.
- La station de métro De Castelnau à Montréal est nommée ainsi en son honneur.
- La caserne Castelnau, à Chaumont (Haute-marne), occupée par l'escadron de gendarmerie mobile 32/7 appartenant au groupement III/7 de gendarmerie mobile.
- La caserne Castelnau, bâtie à Trèves (Allemagne), a laissé sa place au quartier du même nom.
- La Modèle:198e de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (2011-2014) dite « Promotion de Castelnau » honore ainsi le général de Castelnau et y associe le souvenir de son fils Xavier, saint-cyrien également.
- Musée Castelnau, Modèle:13e, quartier Castelnau, camp du Larzac, La Cavalerie.
- À Metz, en Moselle, dans le quartier du Sablon, une rue est nommée « Rue du Général de Castelnau » par arrêté du conseil municipal du Modèle:Date-. Depuis, elle est nommée simplement « Rue de Castelnau ».
- Rue Général de Castelnau à La Roche-sur-Yon, Bordeaux, Nantes et Brest.
- Boulevard de Castelnau aux Sables-d'Olonne.
Notes et références
Bibliographie
- Modèle:DicoParlement1889.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Benoît Chenu, La bataille des cinq empires, Paris, éditions L’Artilleur, 2021, Modèle:Nb p. Modèle:Identifiants biblio.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Chaine dédiée au général de Castelnau sur Youtube
- Extraits de son dossier militaire sur le site du Service historique de la Défense
- Biographie sur le site « chemins de mémoire » créé conjointement par les ministères de la Défense (Anciens Combattants) et du Tourisme.
- Modèle:Bases vie publique
- Jean Dieuzaide, reportage photographique sur l'enterrement du Général de Castelnau à Montastruc-la-Conseillère (Modèle:Date-)
- Modèle:Autorité