Camille Mortenol

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Modèle:Infobox Biographie2 Camille Mortenol, né le Modèle:Date de naissance à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et mort le Modèle:Date de décès à Paris [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e]], est un officier supérieur français, polytechnicien, capitaine de vaisseau de la Marine nationale.

Officier sous la Troisième République, il participe, à plusieurs reprises, aux campagnes militaires que mène la France dans le cadre de sa politique coloniale et assure la défense antiaérienne de Paris durant la Première Guerre mondiale.

Biographie

Origines familiales

Fichier:Plan de Pointe-à-Pitre en 1843.png
Plan de Pointe-à-Pitre en 1843.

Sosthène Héliodore Camille Mortenol naît à Pointe-à-Pitre, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Google Livres</ref>,<ref>ANOM, État civil de Pointe-à-Pitre, naissances, 1859 (vue 105/112, acte no 396) Modèle:Lire en ligne</ref>, la ville étant encore marquée par le séisme de 1843 aux Petites Antilles. Issu d’un milieu modeste, il est le troisième et dernier enfant d’un dénommé « André » né en Afrique vers 1809 et affranchi le Modèle:Date-, à l’âge de Modèle:Unité<ref>ANOM, État civil de Pointe-à-Pitre, naissances, 1847 (vue 71/98, acte no 375) Modèle:Lire en ligne</ref>.

En parvenant à racheter sa liberté au prix de deux mille quatre cents francs par un arrêté du gouverneur de la Guadeloupe<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="affranchi">Modèle:Google Livres</ref>, son père aurait alors déclaré au commissaire royal qui recevait cette somme : Modèle:Citation.

L’ancien esclave prend alors le nom patronymique de Mortenol<ref>Modèle:Google Livres</ref>. Au moment de la naissance de Camille, il exerce le métier de voilier et plus tard, selon certains documents de négociants, de maître voilier. Quant à son épouse Julienne Toussaint, couturière de métier, elle est aussi une esclave née vers 1834. Le couple s'est marié le Modèle:Date- à Pointe-à-Pitre<ref>Modèle:Google Livres</ref>,<ref>ANOM, État civil de Pointe-à-Pitre, mariages, 1855 (vue 23/41, acte no 31) Modèle:Lire en ligne</ref>.

Camille a un frère aîné Eugène André, né à Pointe-à-Pitre le Modèle:Date-<ref>Modèle:Google Livres</ref>,<ref>ANOM, État civil de Pointe-à-Pitre, naissances, 1856 (vue 49/96, acte no 186) Modèle:Lire en ligne</ref> et une sœur cadette Marie Adèle, née à Pointe-à-Pitre le Modèle:Date-<ref>Modèle:Google Livres</ref>,<ref>ANOM, État civil de Pointe-à-Pitre, naissances, 1858 (vue 66/104, acte no 247) Modèle:Lire en ligne</ref>. Un certain mystère plane sur sa vie.

Le registre d'état-civil de Pointe-à-Pitre mentionne en effet à la date du Modèle:Date- le décès d'un certain Sosthène Héliodore Camille Mortenol, né le Modèle:Date-, fils d'André Mortenol et de Julienna Toussaint<ref>Modèle:Google Livres</ref>,<ref>ANOM, État civil de Pointe-à-Pitre, décès, 1885, (vue 62/132, acte no 361) Modèle:Lire en ligne</ref>, décès publié également dans Le Courrier de la Guadeloupe : Modèle:Citation. Le défunt déclaré aurait-il usurpé l'identité de quelqu'un toujours en vie<ref name="Enigme"/> ?

Dans son ouvrage Mortenol, ou, Les infortunes de la servitude<ref>Modèle:Harvsp</ref>, Modèle:Lien se penche sur cette énigme<ref name="Enigme">Modèle:Google Livres</ref>. Selon lui, André Mortenol, le père de famille, convaincu par des amis des chances éventuelles de réussite scolaire de son fils aîné Eugène André, brillant élève à l'école communale de Pointe-à-Pitre<ref>Modèle:Google Livres</ref>, l'aurait inscrit au séminaire-collège diocésain de Basse-Terre sous l'identité de Camille, moins doué que son frère<ref>Modèle:Google Livres</ref>.

Le changement d'identité peut s'opérer discrètement, loin de Pointe-à-Pitre où la famille a des parents et amis<ref>Modèle:Google Livres</ref>. Ce rajeunissement de trois ans aurait permis au désormais dénommé Sosthène Héliodore Camille de poursuivre des études secondaires jusqu'au baccalauréat puis des études supérieures gratuites sans soupçonner le destin qu'elles lui offriraientModèle:Note.

Formation

Fichier:Camille Mortenol c.1878.jpg
Camille Mortenol, élève officier guadeloupéen à l'École polytechnique de Paris.
Fichier:Camille Mortenol c.1880.jpg
Camille Mortenol, élève officier guadeloupéen à l'École polytechnique de Paris, 1880.

Sosthène Héliodore Camille Mortenol commence ses études à l'externat des frères de Ploërmel de Pointe-à-Pitre qui avaient alors la charge de l’enseignement primaireModèle:Note, et les poursuit ensuite au séminaire-collège diocésain de Basse-Terre fondé par Modèle:Mgr Lacarrière le Modèle:Date-<ref name="p.341">Modèle:Harvsp</ref>. Ses bons résultats, notamment en mathématiques, le font remarquer par Victor Schœlcher qui lui apporte son soutien et son aide<ref>Modèle:Google Livres</ref>. Ainsi bénéficie-t-il d’une demi bourse du gouvernement (arrêté du 30 novembre 1875) qui complète la demi bourse locale et d’un passage sur un bateau Le Finistère<ref>Modèle:Google Livres</ref> pour poursuivre ses études secondaires au lycée Montaigne à Bordeaux<ref>Modèle:Google Livres</ref>,<ref>Modèle:Google Livres</ref>.

En 1877, Camille Mortenol obtient son baccalauréat ès sciences et prépare ensuite le concours d’entrée à l'École polytechnique où il est reçu en 1880 Modèle:19e sur 209 reçus<ref name="Carva">Fiche matricule de S.H.C. Mortenol à l'École polytechnique</ref>. Au même moment, il est également reçu Modèle:3e à Saint-Cyr mais préfère toutefois opter pour Polytechnique où il entre le Modèle:Date-<ref name="Bibal">Mortenol Camille (X 1880)</ref>.

Camille Mortenol est le troisième homme de couleur – on dit alors « nègre » – et premier guadeloupéen à intégrer cette école<ref>Modèle:Harvsp</ref>,Modèle:Note et à l'occasion de la séance des cotes<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>, il est accueilli à l'époque en ces termes par les ans<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref> (les anciens, c'est-à-dire les deuxième année selon le jargon de l'X) qui créent pour l'occasion la cote nègre<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref> : Modèle:Citation bloc

Une autre anecdote célèbre voudrait que Mac-Mahon, visitant l’École en 1881, se soit adressé à Mortenol en lui disant : Modèle:Citation<ref name="nègre"/>,Modèle:Note.

Sa scolarité est remarquable – Modèle:30e à son passage dans la première division – et à sa sortie en 1882, où il se classe Modèle:18e sur 205<ref name="Carva"/>, Camille Mortenol opte pour une carrière d’officier de marine : il est le premier des quatre polytechniciens choisissant ce corps<ref name="Carva"/>. Le Modèle:Date-, il est admis dans la RoyaleModèle:Note.

Officier de marine

Un marin remarqué

1882 - 1890

C’est sur une frégate à voile de Modèle:2e armée en transport, l’Alceste, que Camille Mortenol embarque à Brest pour effectuer son apprentissage de marin. Dès le Modèle:Date-, il y est promu aspirant de Modèle:1re classe<ref name="Asp.">Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>. Peu après, il prend part à une « croisière d’instruction » qui l’emmène le long des côtes africaines. À l’issue de cette période, bien noté par ses supérieurs<ref name="J&R"/>,Modèle:Note, il embarque sur l’Amiral Duperré qui le conduit à travers la Méditerranée entre Modèle:Date- et Modèle:Date-<ref name="Bibal"/>.

Le mois suivant, il est affecté à Rochefort sur l’aviso Bisson qui est envoyé à Madagascar, la première campagne militaire du jeune officier. Il y est promu enseigne de vaisseau le Modèle:Date-<ref name="Ens."/>. Le Modèle:Date-, au lendemain de la signature d’un traité de paixModèle:Note, il peut enfin rejoindre la France, où il arrive en mars de l’année suivante, après deux années passées en mer<ref name="Bibal"/>.

Mortenol est alors affecté à la division navale du Levant et sert comme officier en second sur la canonnière Capricorne avec laquelle il parcourt l’océan Indien. Ensuite, entre Modèle:Date- et Modèle:Date- il fait son retour sur l’Alceste en tant que second mais le navire a alors été transformé en ponton-hôpital à Libreville. Le Modèle:Date- il y obtient le grade de lieutenant de vaisseau<ref name="Lieu."/>,<ref name="Bibal"/>.

1890 - 1900

L’hiver suivant, il rend visite à sa famille restée dans les Antilles. À son retour, il effectue en 1890 un stage à Toulon sur l’Algésiras, un vaisseau-école des torpilles. Il y reste entre août et Modèle:Date- et il en sort breveté torpilleur. Au mois de mars de l’année suivante il est envoyé à la défense mobile de Cherbourg et reçoit le commandement du torpilleur DehorterModèle:Note. Un an plus tard, en Modèle:Date-, il est transféré dans l’escadre de réserve en Méditerranée occidentale et au Levant sur le croiseur Cécille où il est chargé du service des torpilles<ref name="Bibal"/>.

Son séjour y est à nouveau bref car, au mois de Modèle:Date- il est affecté au cuirassé garde-côtes Jemmapes sur lequel il est nommé chef du service de l’artillerie. La même année, il est affecté au corps expéditionnaire chargé de la conquête de Madagascar. Le général Duchesne s'est vu confier le commandement, et les opérations de la division navale sont dirigées par le capitaine de vaisseau Bienaimé. Mortenol participe à plusieurs combats terrestres, dont la prise du fort malgache (rova) de Marovoay le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref> et celle de Maevatanana le Modèle:Date-<ref name="p.343">Modèle:Harvsp</ref>.

Après la prise de Tananarive le Modèle:Date- par le corps expéditionnaire français, il fait partie des officiers qui entourent le général Gallieni chargé de la « pacification » de Madagascar. Ses faits d’armes lui valent d’être fait le Modèle:Date- chevalier de la Légion d'honneur<ref name="Chev."/> par le président de la République Félix Faure en personne<ref name="ChL.">Modèle:Google Livres</ref>.

En Modèle:Date- il embarque pour deux années sur le croiseur Fabert sur lequel il occupe le poste de second. Il croise alors à nouveau au large de Madagascar. Son commandant, le capitaine de frégate Forestier, écrit à son sujet le Modèle:Date- : Modèle:Citation.

En Modèle:Date-, diminué par le paludisme qui le poursuivra tout au long de sa carrière, il rentre en France à bord du paquebot Pei Ho<ref>paquebot Pei Ho des Messageries Maritimes</ref>. Après une période de convalescence, il est affecté à la défense mobile de Toulon et sert sur différents bâtiments. Il retrouve d’abord en 1898 l’Algésiras et l'école des torpilles<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>,<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>, puis est désigné pour embarquer sur le vaisseau-école la Couronne<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>.

Dans une note du Modèle:Date-, le capitaine de frégate Arden, commandant de la défense mobile porte sur Mortenol cette appréciation : Modèle:Citation.

1900 - 1910
Fichier:Le Redoutable au port de Brest (James Jackson, 1882) cropped.jpg
Le Redoutable au port de Brest (James Jackson, 1882).

Mortenol est désigné ensuite le Modèle:Date- pour prendre le commandement d'un torpilleur de la défense mobile de Toulon<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref> avant de prendre le Modèle:Date- le commandement d'un groupe de torpilleurs d'escadre en réserve de Modèle:2e catégorie<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>, le groupe Aventurier - Argonaute<ref name="Bibal"/>. Au cours de l’été 1900 il est à nouveau en mission en Afrique. Le Modèle:Date- il y obtient le commandement de l’Alcyon, un aviso à roues stationné à Libreville<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>,Modèle:Note.

Il parcourt alors les côtes et les fleuves alentour et collabore notamment à la répression de révoltes locales (expédition de l'Ogooué). Au mois de Modèle:Date- il doit cependant une nouvelle fois rentrer en France pour une période de convalescence<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>. Après cela, on lui confie des missions à l’état-major de Brest à partir de Modèle:Date-.

Mortenol renouvelle en 1903 sa demande d’admission à l’École supérieure de Marine, qui aurait pu lui valoir les étoiles d’amiral. Candidat no 1 sur 5 du préfet maritime de Brest, avec une appréciation particulièrement élogieuse, il n’est cependant pas retenu par son ministère. peut-être sa couleur de peau ou l'affaire des fiches en sont-ils la raison<ref name="J&R"/>. Cela ne l’empêche toutefois pas d’être promu capitaine de frégate le Modèle:Date-<ref name="CapF."/> et d’être nommé second du croiseur cuirassé Bruix<ref name="Bibal"/>.

À la fin de l’année, Mortenol est désigné pour embarquer, comme officier en second, sur le cuirassé Le Redoutable et se retrouve du côté de Saïgon, dans la division de réserve de l'escadre de l'Extrême-Orient<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>. En 1907, il doit effectuer un nouveau séjour de convalescence en France. À son retour il est affecté à la division navale de l’océan Indien et sert en Indochine à la tête du contre-torpilleur Pistolet et de la Modèle:2e de torpilleurs des mers de Chine<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>. En Modèle:Date- on lui donne également le commandement de la Modèle:1re.

Le Modèle:Date- de l’année suivante il rentre en permission en France puis est de nouveau en congé de convalescence<ref name="Bibal"/>. À la fin de l’année 1909, il est une nouvelle fois affecté au sein de l’état-major de Brest<ref name="Bibal"/>.

1910 - 1915

Mortenol prend le commandement de la défense fixe de Brest le Modèle:Date-<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>. Le Modèle:Date- il est promu officier de la Légion d’honneur<ref name="Leonore">Modèle:Base Léonore</ref> puis capitaine de vaisseau le Modèle:Date- de l'année suivante<ref name="CapV."/>. Le même mois, il est nommé à la tête des services maritimes de la défense de Brest<ref>Journal officiel, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne ({{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}})</ref>. À partir de Modèle:Date- il est chargé en plus de cela du désarmement du cuirassé Carnot, tâche peu exaltante qui l’occupe jusqu’à l’été 1915<ref name="Bibal"/>.

Mortenol a Modèle:Unité quand la guerre éclate ; il cherche à s’employer de façon vraiment utile à son pays, d’autant que l’approche de la retraite lui interdit désormais de briguer le commandement d’un grand cuirassé<ref name="J&R"/>.

Rattrapé par les tourments de la Première Guerre mondiale

Fichier:Camille Mortenol c.1917.jpg
Camille Mortenol, officier supérieur guadeloupéen, défenseur de Paris et capitaine de vaisseau, 1917.
Fichier:Défense aérienne de Paris 1917.jpg
Camille Mortenol, officier supérieur guadeloupéen à la défense de Paris, 1917.

Au début de Modèle:Date-, à la suite du décès du capitaine de vaisseau Prère, il demande à le remplacer à la tête de la défense anti-aérienne de Paris. Sa sollicitation est rapidement validée par Gallieni, gouverneur de la capitale avec qui il a déjà servi à Madagascar et il prend ses fonctions au lycée Victor-Duruy où siège le général<ref name="J&R">Sosthène Mortenol (1880) fils d'esclave, marin et artilleur</ref>.

Lorsqu’il arrive à son nouveau poste il ne passe pas inaperçu, comme en témoigne par exemple le chef de bataillon Charles Arsène Pierret<ref>Témoignage du commandant Charles Pierret lors de son passage au 149e R.I.</ref>, alors à la tête du Modèle:3e du gouvernement militaire de Paris, le Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref name="Bibal"/>.

Dès lors, l’officier endosse la responsabilité de défendre la capitale contre les attaques de l'aviation ennemie. Il occupe ce poste avec brio jusqu’à la fin de la guerre. En 1917, Mortenol est pourtant atteint par la limite de son grade. Le général Maunoury, gouverneur militaire de Paris, très satisfait de ses services, demande à le conserver. Paul Painlevé, ministre de la Guerre et bientôt président du Conseil, approuve cette proposition et Mortenol est nommé colonel d’artillerie dans la réserve de l’armée de Terre afin de pouvoir poursuivre sa mission<ref name="J&R"/>.

Lorsqu’il prend ses fonctions, Paris est soumis à des bombardements aériens répétés des fameux Zeppelin, puis par une aviation allemande – Taube, Aviatik – longtemps supérieure à la française. Mortenol ne peut que constater de sérieuses lacunes matérielles. Les canons antiaériens sont des calibre 75 qui ne peuvent se redresser qu’à 45 degrés. Rapidement, il s’emploie à améliorer le fonctionnement de son service, à moderniser et à augmenter les moyens dont il dispose. On a installé un modèle expérimental, capable de se redresser à la verticale ; d’autres suivront<ref name="J&R"/>.

Les postes de recherche aérienne ne disposent alors que d’un seul projecteur, de puissance réduite. Mortenol en obtient plusieurs, transférés d’autres secteurs ; plus tard, leur puissance éclairante est renforcée. De même, les transmissions se voient considérablement améliorées, doublées par des lignes de secours. À l’armistice, Mortenol commande à Modèle:Unité, dispose de Modèle:Unité de grand diamètre, de près de Modèle:Unité réellement adaptés au combat antiaérien – contre 10 au début de la guerre<ref name="J&R"/>,Modèle:Note. Il ne quitte finalement ses fonctions que le Modèle:Date-<ref name="Bibal"/>.

Le Modèle:Date- il est à nouveau honoré par la France et élevé au rang de commandeur de la Légion d’Honneur<ref name="Leonore"/>, avec la citation suivante : Modèle:Citation. Une prise d'armes a lieu le Modèle:Date- dans la cour d'honneur des Invalides pour la remise de la décoration<ref name="p.344"/>. Le Modèle:Date- il est finalement rayé des réserves de la Marine. Le Modèle:Date- il l’est également de l’armée de Terre<ref name="Bibal"/>.

À sa retraite, résidant à Paris, il s’engage dans l’association France-Colonies et s’occupe activement du bien-être de ses compatriotes guadeloupéens, en particulier des marins pêcheurs. Il meurt le Modèle:Date de décès- à Paris [[15e arrondissement de Paris|(Modèle:15e)]] au no 5 rue François-Coppée<ref name="†1930">Modèle:Google Livres</ref>,<ref>Paris XV°, décès, 1930 Modèle:Lire en ligne</ref>,<ref>no 5 Rue François Coppée (Paris XV°)</ref>,Modèle:Note et est inhumé au cimetière voisin de Vaugirard (division 5)<ref>Le commandant Mortenol, Hugues Dewynter in Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – N° 33. Modèle:Lire en ligne</ref>. La Guadeloupe perdait en lui Modèle:Citation<ref name="p.345">Modèle:Harvsp</ref>.

Comme l’a écrit Jean-Claude Degras<ref>Modèle:Harvsp</ref> : Modèle:Citation. Le même auteur rappelle qu’en Modèle:Date-, le Guyanais Gaston Monnerville, lui-même descendant d’esclave devenu président du Conseil de la République, attestait que « Mortenol [était] un admirable exemple. Mieux, un modèle<ref name="J&R"/> ».

Vie familiale

Bien qu’il ne soit revenu qu’une seule fois en Guadeloupe (en fin 1889, il y passe plusieurs semaines de convalescence), il a toujours gardé des liens avec son île natale, rédigeant plusieurs articles pour des journaux locaux tels que Les Nouvellistes et fréquentant ses compatriotes guadeloupéens installés à Paris. Il y épouse le Modèle:Date- à Paris [[14e arrondissement de Paris|(Modèle:14e)]] Marie-Louise Vitalo, née le Modèle:Date- à Cayenne, veuve d’un professeur de mathématiques<ref>Modèle:Google Livres</ref>,<ref>Paris XIV°, mariages, 1902 Modèle:Lire en ligne</ref>. Le couple n’a pas d’enfant et sa femme meurt à Brest le Modèle:Date- après dix années de mariage<ref>Brest, décès, 1912 Modèle:Lire en ligne</ref>.

Carrière militaire

Distinctions

Hommages

Statue de Camille Mortenol à Pointe-à-Pitre. 1995
Statue de Camille Mortenol à Pointe-à-Pitre (1995).

Si une démarche pour le faire entrer au Panthéon en 1937 est restée sans suite<ref name="J&R"/>, quelques témoignages demeurent :

Voir aussi

Bibliographie

Par ordre chronologique de parution :

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

Sites Internet

Vidéo

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Modèle:Portail