Catherine Bréchignac
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Catherine Bréchignac, née Teillac<ref name="decLH">Décret du Modèle:Date- portant promotion</ref> est une physicienne française. Présidente du CNRS de 2006 à 2010 et du Haut Conseil des biotechnologies de 2009 à 2010, elle est membre élue à l'Académie des sciences depuis novembre 2005 et secrétaire perpétuelle de l'Académie de 2011 à 2018 dans la première section qui couvre les mathématiques, la physique et les sciences de l’univers<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est aussi auteur d'ouvrages sur science et société.
Biographie
Fille du physicien Jean Teillac<ref name="fortetete">Modèle:Lien web.</ref>, elle fait ses études à l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses et à la faculté des sciences d'Orsay de l'université de Paris de 1967 à 1971.
Elle y obtient la maîtrise en physique (1969) et le diplôme d'études approfondies en physique quantique (1970). Nommée professeur agrégé de physique en 1971, elle est détachée de 1971 à 1984 au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), au laboratoire Aimé-Cotton à Orsay, tout d'abord comme attachée de recherche puis, l'année suivant l'obtention de son doctorat d'État ès sciences physiques à l'université Paris-XI (1977), comme chargée de recherche. Elle est nommée directrice de recherche en 1985.
En 1989, elle prend la direction du laboratoire Aimé-Cotton. Elle est ensuite (1995-1997) directrice scientifique du département des sciences physiques et mathématiques du CNRS, puis directrice générale de l'établissement de 1997 à 2000<ref>Décret du Modèle:Date- portant nomination du directeur général du Centre national de la recherche scientifique, JORF Modèle:N° du Modèle:Date- page 10975</ref>. Elle défend alors l'indépendance et les réussites de l'institution, notamment face au ministre Claude Allègre<ref>Modèle:Article</ref>. À l'issue de son mandat, en juillet 2000, le ministre de la Recherche Roger-Gérard Schwartzenberg la remplace par Geneviève Berger<ref>Décret du Modèle:Date- portant nomination de la directrice générale du Centre national de la recherche scientifique, JORF Modèle:N° du Modèle:Date- page 13687</ref>. Catherine Bréchignac reprend alors ses recherches et est invitée professeur à Georgia Tech University aux USA (2002-2006). En parallèle, elle est nommée en 2003 présidente de l’Institut d'optique théorique et appliquée et, en 2004, présidente du conseil d'administration du Palais de la découverte<ref>Arrêté du Modèle:Date- portant nomination du président du conseil d'administration du palais de la Découverte, JORF Modèle:N° du Modèle:Date- page 15898</ref>. En 2005, elle est élue présidente du Conseil international pour la science.
Elle est nommée présidente du CNRS lors du Conseil des ministres du Modèle:Date, sur proposition du ministre délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche François Goulard, après une crise de direction qui avait notamment vu s'affronter son prédécesseur Bernard Meunier et le directeur général du CNRS Bernard Larrouturou. Elle forme alors un tandem avec Arnold Migus comme directeur général, mais le rôle prédominant de la présidence est clarifié.
Politiquement, elle se déclare progressiste et libre de ses choix politiques. Elle a été nommée par un gouvernement socialiste à la tête du CNRS en 1997 puis, à la demande de l'UMP, elle a participé à l'élaboration du programme concernant la recherche pour l'élection présidentielle de 2007<ref name=fortetete/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son objectif est de défendre la science.
En octobre 2006, elle donne au journal Les Échos une interview où elle affirme sa volonté de différencier le salaire des chercheurs Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Comme elle précise que Modèle:Citation, elle s'attire d’Henri-Édouard Audier la réponse que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. La conférence des présidents de section du Comité national de la recherche scientifique adopte à l'unanimité, le 12 janvier 2007, la motion que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. C'est toutefois en déclarant, dans la même interview, Modèle:Citation que Catherine Bréchignac provoque les réactions les plus choquées, de la part des biologistes<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Très attachée aux problématiques de l'environnement, elle crée en 2009 l'Institut de l'écologie et de l'environnement du CNRS.
Le Modèle:Date, Catherine Bréchignac est remplacée à la présidence du CNRS par Alain Fuchs alors qu'elle était candidate à sa propre succession<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est nommée présidente du Haut Conseil des biotechnologies le Modèle:Date<ref>Décret du Modèle:Date- portant nomination du président du Haut Conseil des biotechnologies, du président et des membres du comité scientifique et du président et des membres du comité économique, éthique et social, JORF Modèle:N° du Modèle:Date- page 7497, texte Modèle:N°</ref> puis ambassadrice déléguée à la science, la technologie et l’innovation<ref>Décret du Modèle:Date- portant nomination d'une ambassadrice déléguée à la science, la technologie et l'innovation, JORF Modèle:N° du Modèle:Date- texte Modèle:N°</ref> en janvier 2010.set est invité professeur à Georgia Tech University aux USA (2002-2006) date à laquelle elle est rappelée par le Gouvernement pour prendre la Présidence du CNRS.
Après avoir été élue le Modèle:Date secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, elle a quitté la présidence du Haut Conseil des biotechnologies le Modèle:Date pour pouvoir se concentrer pleinement à sa nouvelle fonction. Elle est également membre du conseil scientifique de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST).
Apports scientifiques
Physicienne, travaillant aux croisements entre disciplines, d’abord à l’interface entre la physique atomique et la physique nucléaire puis à l’interface entre physique atomique et matière condensée. où l’apport des connaissances dans l’une des disciplines est déterminant pour progresser dans la compréhension de l’autre, elle a obtenu ses résultats les plus originaux.
Dans ce cadre elle a été pionnière dans domaine des agrégats, édifices composés de quelques atomes à quelques dizaines de milliers d’atomes, pour étudier les propriétés de la matière aux échelles intermédiaires. En tant qu’objets individuels ils sont des briques élémentaires d’objets plus complexes et se positionnent ainsi comme des précurseurs de "nano-objets".
Ouvrages
- Houdy, Philippe ; Bréchignac, Catherine ; Lahmani , Marcel. (2006). Les nanosciences : Tome 2, Nanomatériaux et nanochimie. Paris : Belin, 732p. [Prix Roberval 2018]
- Bréchignac, Catherine. (2009). N’ayons pas peur de la science. Paris : CNRS Editions, 62 p.
- Bréchignac, Catherine. (2018). L’irrésistible envie de savoir. Paris : Cherche Midi, 240 p.
- Bréchignac, Catherine & Benedetti, Arnaud. (2019). Le progrès est-il dangereux ? dialogue contre les idées reçues. Paris : Humensciences éditions, 171 p.
- Bréchignac, Catherine. (2020). La sardine et le diamant : de l’utilité de l’ordre et du désordre ! Paris : Cherche Midi, 250 p.
- Bréchignac, Catherine (2022) Retour vers l’obscurantisme Paris , Cherche Midi, 230p.
Apport épistémologique
En 2009 son manifeste N'ayons pas peur de la science<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, dans lequel elle affirme Modèle:Citation, ne convainc pas la critique de certains. La Recherche, en particulier, le juge Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ses ouvrages récents en tant qu'essayiste tels : L'irrésistible envie de savoir (2018)<ref>Modèle:Article</ref>, la sardine et le diamant (2020), le retour vers obscurantisme (2022) ont été accueillis favorablement par la critique.
Position sur le réchauffement climatique
Alors que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat concluait dès 2007 que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref> et a confirmé, en 2014, que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Catherine Bréchignac déclare en 2015 à La Recherche que Modèle:Citation et que la part due à l'humain n'est pas clairement établie.
Elle justifie l'abstention de l'Académie des sciences française lors du vote du rapport 2013 de l'EASAC sur les évènements climatiques extrêmes Modèle:Incise par l'observation qu'il Modèle:Citation<ref name=schr/>. En 2018, l'Académie des sciences signe une version actualisée du même rapport<ref>Modèle:Lien web</ref> après sa publication<ref name=schr>Modèle:Lien web</ref>.
Autres fonctions et mandats sociaux
- 1997 : correspondant de l’Académie des sciences
- 2000 : membre fondateur de l'Académie des technologies
- 2005 : membre de l’Académie des sciences
- 2004 - 2009 : présidente du conseil d'administration du Palais de la découverte<ref>Arrêté du Modèle:Date- portant nomination du président du conseil d'administration du palais de la Découverte, JORF Modèle:N° du Modèle:Date-, page 15898, texte Modèle:N°</ref>,<ref>Arrêté du Modèle:Date- portant nomination au conseil d'administration du palais de la Découverte, JORF Modèle:N° du Modèle:Date- page 12329, texte Modèle:N°</ref>
- 2008 - 2011 : présidente de l'ICSU
- 2010 - 2018 : secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences
- 2011 - : membre du conseil d'administration d'Éco-Emballages<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 2011 - : membre du conseil d'administration de Flamel technologies<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 2013 - : membre du Haut Comité des commémorations nationales<ref>Arrêté du Modèle:Date- portant création d'un Haut Comité des commémorations nationales auprès du ministre chargé de la culture</ref>,<ref>Arrêté du Modèle:Date- portant nomination au Haut Comité des commémorations nationales, JORF Modèle:N° du Modèle:Date- page 13601, texte Modèle:N°</ref>. Elle est une des deux seules membres, sur douze, qui ne démissonne pas en Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>. Les autres membres protestent ainsi contre la décision de la ministre de la culture, Françoise Nyssen, de retirer le nom de Charles Maurras du Livre des commémorations nationales 2018, alors que ce choix avait été préalablement validé<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Distinctions
- Modèle:Déco GOeLH (promotion du 14 Juillet 2018)<ref>
Modèle:Légifrance.</ref>
- Modèle:Déco CdreLH<ref name="decLH" /> (2014)
- Modèle:Déco OeLH<ref>Décret du Modèle:Date-, JORF Modèle:N° du Modèle:Date- page 5176 texte no 3.</ref> (2005)
- Modèle:Déco CeLH (1996)
- Modèle:Déco CdreONM (2011)
- Modèle:Déco OeOAL<ref>Arrêté du 09 juillet 2013 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.</ref> (2013)
- Fichier:MEX Order of the Aztec Eagle 3Class BAR.png Commandeure de l'Ordre de l'Aigle Aztèque<ref>Modèle:Lien web</ref> (2018)
Récompenses
- 1991 : prix Gustave-Ribaud de l’Académie des sciences<ref name="bioacademie">Modèle:Lien web.</ref>
- 1994 : médaille d'argent du CNRS
- 1999 : membre de l’Académie américaine des arts et des sciences<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 2001 : Modèle:Lang de l'Académie israélienne des sciences et lettres
- 2003 : prix et médaille Holweck de l'Modèle:Lang et de la Société française de physique
- 2003 : Modèle:Lang
- 2003 : [[docteur honoris causa|docteure Modèle:Lang]] de l'université libre de Berlin<ref name="bioacademie" />
- 2006 : docteure Modèle:Lang de Georgia Tech<ref name="bioacademie" />
- 2007 : docteure Modèle:Lang de l'École polytechnique fédérale de Lausanne<ref name="bioacademie" />
- 2008 : prix Roberval de l'enseignement supérieur
- 2009 : bourse de recherche de la Fondation Alexander von Humboldt
- 2010 : membre de l'Modèle:Lang
- 2010 : membre associé de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- 2011 : Weizmann Women & sciences Award
- 2015 : Membre étranger de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques du Maroc
- 2017 : Membre étranger de l'Académie rounaine
- 2020 / Membre de l'Académie des sciences d'Outre-Mer