Aqueduc du Gier
Modèle:Infobox Site archéologique
L’aqueduc du Gier est un des aqueducs antiques de Lyon desservant la ville antique de Lugdunum. Avec ses Modèle:Unité il est le plus long des quatre aqueducs ayant alimenté la ville en eauModèle:Note, et celui dont les structures sont le mieux conservées. Il doit son nom au fait qu'il puise aux sources du Gier, affluent du Rhône. Les vestiges de l'aqueduc font l’objet de multiples protections au titre des monuments historiques : classements en 1875 (pont-siphon de Beaunant)<ref>Modèle:Mérimée.</ref>, le Modèle:Date-<ref name="PA00117723">Modèle:Base Mérimée.</ref> (arches), 1930 (réservoir de Soucieu) et 1986 (Piles des Crêtes).
Historique
Construction
Elle a longtemps fait l'objet d'hypothèses. Elle a d'abord été attribuée à l'empereur Claude en se basant sur la découverte au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à Fourvière, de tuyaux de plomb marqués de son nom. Après la découverte, en 1887, de la « pierre de Chagnon » affichant un édit de l'empereur Hadrien interdisant de labourer, de semer ou de planter le long de l'aqueduc pour le protéger, l'hypothèse d'une construction sous Hadrien a été privilégiée, jusqu'à ce que la découverte de la fontaine du Verbe Incarné, portant l'inscription CLAVD AVG, ne relance l'idée d'une datation plus ancienne, de l'époque d'Auguste. La découverte en 2018, dans les fondations du pont-siphon de Beaunant, de restes de coffrages en bois qui ont pu être datés par dendrochronologie de l’an 110<ref name="La datation de l’aqueduc du Gier enfin révélée"> Modèle:Article.</ref> a permis de situer la construction de cet ouvrage sous le règne de l’empereur Trajan, sans exclure cependant que l’aqueduc ait été achevé sous Hadrien.
Désaffectation
Une historiographie ancienne
Du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Les antiquaires et l'Académie des Belles Lettres
Dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les antiquaires et érudits locaux mentionnent les aqueducs romains. Pierre Sala le premier dans son manuscrit Les Antiquités de Lyon vers 1520<ref group="P" name="p19-21">Modèle:P. à 21</ref>, puis Symphorien Champier dans Lantiquaille, origine & Noblesse, de la tres-antique cite de Lyon en 1529<ref group="P" name="p19-21"/> ainsi que l'acquéreur des Tables Claudiennes pour la ville de Lyon, Claude de Bellièvre dans son ouvrage en latin Lugdunum priscum vers 1530<ref group="P" name="p19-21"/>. Celui-ci indique n'avoir trouvé aucun écrit plus ancien sur les aqueducs<ref group="P" name="p19-21"/>. On trouve également mention des aqueducs chez Guillaume du Choul, Symeoni en 1560 et Jacob Spon en 1673<ref group="P" name="p19-21"/>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, de nombreuses villes françaises souffrent de pénuries en eau et réfléchissent à la remise en état des aqueducs des périodes passées. Ainsi, dès 1770, l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon lance plusieurs concours afin de répondre à cette question. Même si cette solution ne sera jamais appliquée, elle permet l'approfondissement des recherches sur les aqueducs romains<ref group="P" name="p21-25">pp. 21 à 25</ref>. Dès 1760 pourtant, le précurseur Guillaume Marie Delorme publie un opuscule sur ses Recherches sur les Aqueducs de Lyon, construits par les Romains (...)<ref group="P" name="p21-25"/>. Il évoque longuement l'aqueduc du Gier qu'il nomme aqueduc du Pila en références au massif montagneux du Pilat. Il reconnaît le tracé en partie, notamment quatorze ponts-aqueducs et trois des quatre siphons<ref group="P" name="p21-25"/>. En 1817, l’archéologue François Artaud dessine, d’après un manuscrit perdu de Delorme, le tracé complet des aqueducs de Lyon que celui-ci avait reporté sur la carte de Cassini. Ce document est reproduit à la fin de la thèse de Germain de MontauzanModèle:Note. En 1835-1836 l'ingénieur Paul de Gasparin effectue une reconnaissance complète de l'aqueduc<ref>Modèle:Article.</ref>, qu’il cartographie à l’échelle 1:Modèle:Nb. Il établit son profil en long par un nivellement précis et calcule son débit quotidien qu'il estime à à Modèle:Unité. Ces deux éléments seront repris tels quels par Germain de Montauzan dans sa thèse de 1908Modèle:Note. Ces travaux, mentionnés en 1838 par Hippolyte LeymarieModèle:Note et en 1840 par Alexandre FlachéronModèle:Note, sont couronnés par l'Académie des sciences de Lyon et publiés dans son bulletin tardivement, en 1855, sous le titre Reconnaissance de l'aqueduc romain qui amenait à Lyon les eaux de la vallée du Giers<ref group="P" name="p21-25"/>. En 1840, Alexandre FlachéronModèle:Note consacre à l'aqueduc du Gier trente pages de son Mémoire sur trois anciens aqueducs qui amenaient autrefois à Lyon les eaux du Mont-d'Or, de la Brévenne et du Gier.
1908 : La thèse de Germain de Montauzan
La plupart de ces ouvrages antérieurs au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle reflètent un état partiel des connaissances sur le sujet : certains sont jugés de médiocre qualité, tels ceux M. de Penhouet en 1818 ou celui de H. Leymarie en 1838<ref group="P">p. 24</ref>, d'autres ont le mérite de comporter de nombreuses planches de dessins, notamment chez Gasparin et Flachéron, dont la plupart sont très précis. Toutefois, il faut attendre l'année 1908, marquée par la présentation de la thèse de Germain de Montauzan, pour voir enfin jetées les bases de la recherche contemporaine : aujourd'hui encore, nul ne peut se prévaloir d'avoir accompli un travail aussi poussé et exhaustif sur ce monument antique<ref group="P" name="p25-30">Modèle:P. à 30</ref>. Sa thèse n'est pas consacrée au seul aqueduc du Gier, mais il précise toutefois que « cet aqueduc est tout ensemble le plus étendu, le plus en vue et le plus parfait », parmi les quatre qui alimentaient la ville antique. L'auteur précise de façon notable le tracé, notamment la boucle sur la commune de Chagnon, photographie ou dessine, décrit les aspects techniques et architecturaux de l'ouvrage, affirme ou infirme ce qui a été écrit sur le sujet<ref group="P" name="p25-30"/>.
Époque contemporaine
À partir des années 1970, de nouvelles précisions sont apportées, notamment sur l'emplacement des regards. En 2001, moins d'une centaine ont été identifiés sur le millier que comporte le monument. Les travaux récents ont permis de préciser le nombre de tunnels, la datation de l'aqueduc qui fait débat et certains aspects du tracé<ref group="P">Modèle:P..</ref>.
Compte tenu de la faiblesse des éléments épigraphiques, la construction est mal datée et a fait l'objet de controverses. En 1887<ref group="CAG 42">Modèle:P..</ref>, on découvre sur la commune de Chagnon dans la Loire une inscription désormais appelée « Pierre de Chagnon ». Il s'agit dune inscription analogue à celle de l'aqueduc de Venafro en Italie comportant un avertissement général qui définit une zone de non-constructibilité autour de l'ouvrage.
Selon l'archéologue Armand Desbat<ref>Modèle:Lien web.</ref>, l'ouvrage date de l'époque augustéenne. Hadrien ne ferait que reprendre une loi de moins 9 avant notre ère ; mais l’avertissement manque de la précision utile à son application. Sous Hadrien, un simple rappel de la loi était nécessaire, peut-être après une inspection et une remise en ordre de la zone protégée. Dans ce cas l’aqueduc serait plus ancien que l’époque d’Hadrien.
En 2009 et 2010, des travaux de réfection des arches situées sur la commune de Chaponost ont été menés grâce à une action de mécénat<ref group="M">300 000 euros apportés par la Fondation Total via la Fondation du Patrimoine</ref> et à l'instigation de l'architecte en chef des Monuments historiques Didier Repellin et l'architecte du Patrimoine Laurent Volay. Ces travaux ont porté sur la restitution originale des niveaux du sol, la suppression des végétaux et des anciennes restaurations et la réfection des maçonneries à l'aide de matériaux<ref group="M">Finesse et couleur du mortier, taille de la pierre, composition et cuisson de la brique</ref> issus de recherches approfondies sur les techniques romaines<ref group="M">Par la société Archeodunum</ref>.
L'aqueduc du Gier est retenu pour bénéficier du loto du patrimoine en mai 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Chaponost. Détail de la base d'une pile avant la rénovation 2009-2010.
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Chaponost. Détail de la base d'une pile après la rénovation 2009-2010.
Règlements
La réglementation régissant l'usage de l'aqueduc est très peu connue. Le seul élément écrit lié aux aqueducs de Lugdunum dont on dispose est la « Pierre de Chagnon » une plaque de grès découverte le Modèle:Date- dans le secteur de l’aqueduc du Gier au contournement de la vallée de la Durèze<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle mesure Modèle:Unité sur 0,62 et porte l’inscription latine (Modèle:CIL), dont la traduction est :
« Par ordre de l’empereur César Trajan Hadrien Auguste, personne n’a le droit de labourer, de semer ou de planter dans cet espace de terrain qui est destiné à la protection de l’aqueduc. »
L'interprétation de cette inscription est aisée mais généraliste. Ce texte reprend les termes d’une législation générale définie sous Auguste en 11 et 9 av. J.-C. et consignée par Frontin dans son traité sur les aqueducs. Une inscription analogue pour l’aqueduc de Venafro en Italie chiffre l’éloignement des constructions imposé à Modèle:Unité.
Tracé et description
Avec ses Modèle:Unité, c’est un des plus longs aqueducs romains connus. Son tracé a été bien reconstitué, d’après les vestiges visibles en surface et la localisation de nombreux regards de visite. Partant des hauteurs de Saint-Chamond dans le massif du Pilat, département de la Loire, il épouse le relief du plateau et traverse le département du Rhône, en passant notamment vers Mornant, Orliénas, Chaponost et Sainte-Foy-lès-Lyon pour se terminer à Lyon.
Saint-Chamond
Le site du captage
Contrairement aux autres aqueducs qui alimentent la ville antique, l'aqueduc du Gier ne s'alimente pas exactement à la source mais directement à la rivière. Delorme identifie l'entrée de l'aqueduc par un souterrain sur la « gauche du Gier » au lieu-dit La Martinière au faubourg d’Izieux à Saint-Chamond et Flachéron précise que l'eau est « élevée par un barrage dans le lit du Gier »<ref group="P" name="p51">Modèle:P..</ref>. Toutefois, aucun de ces ouvrages n'a été préservé, et le barrage situé à Moulin-Combat est considéré par les auteurs comme le premier artefact de l'aqueduc<ref group="P" name="p51"/>, ou tout au moins sa prise d'eau<ref group="CAG 42">Modèle:P..</ref>.
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Site du captage à Saint-Chamond.
Les premiers éléments du parcours
L'aqueduc traversait la vallée du Janon au lieu-dit Pont Nantin, sur un pont canal de 200 mètres de long constitué d'une trentaine d'arches. Les bases des cinq piles encore visibles ont été enfouies en 1998 lors de l'élargissement de la route. Le principal ouvrage qui subsiste dans le secteur est le pont traversant la vallée du Langonand, qui comportait sept à neuf piles, dont cinq sont encore visibles de nos jours.
Cellieu
Entre Saint-Chamond et Genilac l'aqueduc suit les mouvements du terrain et traverse plusieurs ruisseaux sur des ponts-aqueducs aujourd'hui détruits.
La tranchée supérieure
Sur ce tronçon et au delà, jusqu'à Saint-Maurice-sur-Dargoire, on observe une tranchée supérieure, parallèle au tracé de l'aqueduc, située presque toujours 14 à 15 mètres au-dessus de celui-ci. L'hypothèse généralement admise est qu'il s'agit d'un tracé initial, abandonné en raison des travaux trop importants que cette altitude allait entrainer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
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Tranchée supérieure.
Genilac
Il subsiste des éléments dans trois secteurs. La tranchée du hameau de Collenon, longue de Modèle:Unité, est taillée directement dans le roc et servait de conduit. Au lieu-dit Leymieux, l'aqueduc du Gier franchissait la Durèze par un pont-siphon dont il reste le réservoir de chasse (où l'on peut voir sept trous de départ des tuyaux de plomb sur les dix d'origine) et quelques piles du pont dans la vallée de la Durèze. Les vestiges du pont-siphon sont classés monument historique depuis 1962<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. Après la vallée de la Durèze le pont sur le Feloin avait sept arches, dont il ne reste que les culées.
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Réservoir de chasse du siphon de la Durèze à Genilac.
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Les piles du pont-siphon dans la vallée.
Chagnon
Le siphon de la Durèze est doublé par un canal ordinaire de Modèle:Unité qui, d'après Germain de Montauzan, aurait été construit postérieurement au siphon. Il comporte un passage en tunnel auquel on peut accéder, connu sous le nom de « Cave du Curé ».
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Conduit dit « Cave du Curé ».
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Conduit à l'intérieur de la Cave du curé.
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La pierre de Chagnon.
Saint-Martin-la-Plaine
Les vestiges qui subsistent sont un bloc d'une pile du pont de Beaulieu et le tunnel de Fontanes, d'une longueur de Modèle:Unité. Au lieu-dit Fontanes trois planches du coffrage romain de la voûte sont restées en place<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Saint-Joseph
Après la traversée de Saint-Martin-la-Plaine, l'aqueduc arrive sur la commune au lieu-dit Le Rieu. En 1996, à l'occasion de travaux de terrassement près de la limite communale avec Saint-Martin-la-Plaine, une borne de protection de l'aqueduc identique à celle de Chagnon est découverte<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle délimitait un espace de six à quinze pieds de part et d'autre duquel il était interdit « de labourer, de semer ou de planter » afin de protéger la canalisation souterraine qui rejoint Saint-Didier-sous-Riverie près du pont du Bozançon. Une copie est exposée près de la mairie.
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La pierre du Rieu (moulage).
Réf. Modèle:AE -
Pierre du Rieu - original au Musée gallo-romain de Fourvière.
En 2012, des travaux agricoles au lieu-dit du Cartet ont percé le canal souterrain qui s'est révélé en bon état de conservation. Entre deux effondrements, le tunnel mesure une vingtaine de mètres de long<ref group="Burdy 2020" name="p27">Modèle:P..</ref>.
En 2018, lors de travaux de terrassement destinés à agrandir une retenue d'eau, deux piles de pont de l'aqueduc sont mises au jour, ainsi qu'une trentaine de pierres allongées à face carrée ayant servi au parement de l'ouvrage aérien de l'aqueduc. Une de ces piles a été déplacée à des fins de conservation et de présentation ; elle pèse près de vingt tonnes, mesure deux mètres de côté pour une hauteur actuelle de deux mètres soixante<ref group="Burdy 2020" name="p24-26">Modèle:P. à 26.</ref>.
Enfin, des observations dans les champs au lieu-dit du Chourier permettent, uniquement par les différences de pousse des plantes dans les champs<ref group="Burdy 2020" name="p28">Modèle:P..</ref>.
Saint-Didier-sous-Riverie
Après la traversée souterraine de la commune de Saint-Joseph, l'aqueduc franchit les vallées encaissées du Grand et du Petit Bozançon au moyen de ponts dont les vestiges sont d'accès difficile ou de canalisations souterraines.
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Vestige du canal de l'aqueduc coupé par le chemin du Vieux Moulin.
Saint-Maurice-sur-Dargoire
Les vestiges les plus spectaculaires sont le pont canal de Jurieux et le pont canal des Granges le long du Bozançon.
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Pont de Jurieux.
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Pont des Granges.
Mornant
Le pont de Corsenat avait une longueur d'environ Modèle:Unité et comprenait huit arches dont il ne subsiste que la première<ref group="Burdy 1999" name="p48">Modèle:P..</ref>.
Au Mornantet, une arche et deux piles sont l'unique vestige du pont qui franchissait le ruisseau du même nom. Le canal y est visible de part et d'autre de la route départementale D 30, ainsi qu'un regard<ref group="Burdy 1999" name="p51">Modèle:P..</ref>.
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Pont du Mornantet.
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Coupe dans le canal.
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Un regard parmi le millier qui jalonne l'ouvrage.
Saint-Laurent d'Agny
Sur un terrain peu accidenté, l'aqueduc reste enterré, sauf un regard au chemin du Loup.
Taluyers
L'aqueduc traverse la commune en tranchée sur quelque Modèle:Unité. Le seul vestige visible est un regard situé sur une propriété privée.
Orliénas
Du pont-canal du Merdanson il ne reste que la dernière arche et quelques blocs épars<ref group="Burdy 1999" name="p52">Modèle:P..</ref>.
Soucieu-en-Jarrest
Le mur de Granchamp, long de Modèle:Unité environ, possède un beau parement réticulé et porte le canal de l'aqueduc à l'entrée de la commune de Soucieu-en-Jarrest. Puis le canal s'enterre, et ressort de terre sur un mur et enfin sur une série d'arches, dont la dernière est surnommée le Chameau en raison de sa forme<ref group="Burdy 1999" name="p53">Modèle:P..</ref>.
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Maçonnerie en amont des arches le Chameau.
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Arche surnommée le Chameau.
Un peu plus loin une autre série d'arches aboutit au réservoir de chasse du siphon du Garon - dit la Gerle - point de départ amont du siphon du Garon<ref group="Burdy 1999" name="p54">Modèle:P..</ref>.
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Réservoir de chasse du siphon du Garon.
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Lieu-dit "La Gerle" Au-dessus d'une arche, le canal et son enduit de tuileau.
Le réservoir de chasse du siphon de Soucieu est classé au titre des monuments historiques en 1930<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>. Modèle:Galerie détaillée Modèle:Galerie détaillée Modèle:Galerie détaillée
Brignais
Du pont-siphon du Garon, qui comptait 23 arches et mesurait Modèle:Unité de longueur pour une hauteur maximale de 21 m, il ne subsiste que 6 arches rive droite et 4 rive gauche du Garon<ref group="Burdy 1999" name="p54" />.
Les trois arches du pont-siphon de Soucieu (ou pont-siphon du Garon), situés dans la vallée du Garon, font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref name="PA00117731">Modèle:Base Mérimée.</ref>.
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Pont-siphon du Garon, rive droite du Garon.
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Pont-siphon du Garon, en rive gauche du Garon.
Chaponost
Le pont-siphon du Garon se terminait par son réservoir de fuite dont il reste le rampant et le support au lieu-dit la Gagère, dans le prolongement duquel on peut admirer un beau mur à parement réticulé<ref group="Burdy 1999" name="p57">Modèle:P..</ref>. L'aqueduc traverse ensuite le plateau de Chaponost soutenu par un mur ou par des arches, dont on retrouve des vestiges à travers le village.
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Arches rue Louis Martel à Chaponost.
Déplacement d'une section de conduit en 2006
Il s'agit d'une section enterrée comportant un regard. À la suite de la décision de construire un immeuble de l'OPAC du Rhône à l'emplacement du tronçon d'aqueducs, un groupe de citoyens aidé d'entreprises mécènes<ref>Opération levage d'aqueduc, L'essor Loire Rhône Isère, n° 3127.</ref>, accompagné par la commune, décident de déplacer le tronçon pour qu'il ne soit pas détruit.
Le déplacement effectué, le tronçon est disposé près d'un parking et mis en valeur en tant que patrimoine communal. Toutefois, le tronçon s'abime progressivement car il a été construit pour être enterré et les intempéries l'abiment. Après demande d'analyse auprès du Service départemental de l'architecture et du patrimoine en 2009, qui propose plusieurs solutions, la municipalité décide de ne pas le protéger et d'attendre qu'il soit abimé pour le ré-enterrer<ref>Conseil municipal du 22 octobre 2009, "Devenir du regard de l'aqueduc du Gier du site des Vollières".</ref>.
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Phase 1 La section est entourée d'un dispositif de pièces de bois et de poutrelles acier.
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Phase 2 : Levage par grue roulante.
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Phase 3 : La section fait le tour du pâté de maisons sur une remorque.
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Phase 4 : La section de conduit est posée dans le nouveau site qui a été excavé.
Chaponost : l’alignement du Plat de l’Air, le réservoir de chasse et le rampant du siphon de l’Yzeron
Au sortir de Chaponost le canal est porté par une longue série d'arches (site du Plat de l'Air), avant de franchir la dernière vallée de son parcours par le siphon de l'Yzeron<ref group="Burdy 1999" name="p60">Modèle:P..</ref>. La construction visible aux arches du Plat de l’Air est en pierre, en brique et en blocage, les parties externes sont esthétiquement soignées, avec de beaux parements de moellons en losange (opus reticulatum), alternés de deux épaisseurs en larges briques rouges (arases), et des arêtes intérieures en brique pour les arcades. L’enduit intérieur de la conduite est visible sur les arches du Plat de l’Air, et permet d’observer la teinte rose d’un mortier étanche au tuileau (opus signinum). Le conduit et le réservoir de chasse du siphon de l'Yzeron, au lieu-dit Plat de l'Air font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1900<ref name="PA00117731" />.
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Le Plat de l'Air.
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Le Plat de l'Air .
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Le Plat de l'Air. Au-dessus d'une arche, le canal et son enduit de tuileau.
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Détail d'une pile rénovée en 2010 : On distingue les parements en losange rénovés à la base (opus reticulatum) et les deux épaisseurs de briques rouges. Le reste du parement a disparu. On perçoit la maçonnerie intérieure de la pile.
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Vue du Sud-Ouest : La dernière arche de l'alignement du Plat de l'Air à Chaponost. Les arches qui rejoignent le réservoir de chasse sont manquantes. On distingue le vallon de l’Yzeron et la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon au-delà.
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Réservoir de chasse et rampant du siphon de l’Yzeron.
Sainte-Foy-lès-Lyon : Le pont-siphon de Beaunant (siphon de l’Yzeron)
Du réservoir de chasse du Plat de l'Air à Chaponost, le siphon de l'Yzeron se poursuit par le pont-siphon de Beaunant à Sainte-Foy-lès-Lyon<ref group="Burdy 1999" name="p61">Modèle:P..</ref>.
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Le pont-siphon de l'Yzeron à Beaunant vers 1901-1902.
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Le pont-siphon de l'Yzeron vu de l'aval ; plusieurs arches manquantes ont été détruites lors de la construction de la D342.
Le franchissement de l’Yzeron est le plus spectaculaire et le mieux visible : l’aqueduc devait traverser une dépression large de près de Modèle:Unité, pour une dénivellation de quelque Modèle:Unité. Le siphon réalisé, seule solution possible, est un tour de force technique :
- Modèle:Unité de long, d’un réservoir à l’autre ;
- Modèle:Unité de flèche (hauteur entre le réservoir de chasse et la partie basse du siphon) ;
- partie basse formée d’un pont canal de Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de haut ;
- 13 bars de pression à soutenir dans la partie basse ;
- canalisation sur tout le siphon par un faisceau de 12 tuyaux de plomb de Modèle:Unité de diamètre noyés dans le mortier pour assurer leur résistance à la pression.
Les vestiges de dimension importante qui subsistent sont le bâti du réservoir de chasse, et le début de la descente (le « rampant », plan incliné en béton de Modèle:Unité de large) : ils ont permis d’établir les caractéristiques précitées des canalisations de plomb. Le réservoir de fuite du siphon se situait au sud de Sainte-Foy-lès-Lyon, où l'on a retrouvé ses fondations.
Lyon
Une fois traversé le plateau de Sainte-Foy-lès-Lyon, l'aqueduc doit franchir une ultime dépression : celle du col de Trion, grâce au siphon du même nom. Celui-ci commence avec son réservoir de chasse situé dans le fort Saint-Irénée, franchit le col du Trion, puis se termine par un réservoir de fuite, aujourd'hui disparu, dans l'actuelle rue Roger-Radisson.
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Piles de l'aqueduc du Gier dans l'enceinte du fort Saint-Irénée.
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Pile support du réservoir de chasse et rampant du siphon du Trion (fort Saint-Irénée).
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Vestiges de l'aqueduc du Gier, rue Roger-Radisson à Lyon.
Le réservoir terminal
Techniques de construction
Son parcours met en œuvre presque toutes les techniques romaines de construction d'aqueduc :
- pente moyenne de 0,1 % pour la canalisation ;
- Modèle:Unité de tranchée couverte, avec un conduit de Modèle:Unité de haut sur Modèle:Unité de largeur (dimensions extérieures) enterré jusqu’à Modèle:Unité de profondeur ;
- 12 tunnels prenant des raccourcis à travers le relief, dont un de Modèle:Unité de longueur vers Mornant ; sans doute 13 ;
- une trentaine de passages aériens en pont-canal ;
- 10 passages aériens sur murs et arches, dont celui du Plat de l’Air, où subsistent 72 arches ;
- 4 siphons de franchissement des vallées de la Durèze, du Garon, de l’Yzeron et du col de Trion ;
- près de 90 regards de visite repérés à la date de 2001, avec un intervalle moyen entre regards consécutifs de Modèle:Unité, conforme au conseil de Vitruve d’un regard tous les 2 actus (soit Modèle:Unité romains convertis à Modèle:Unité/pied). On estime que le nombre réel de regards sur l’aqueduc atteignait le millier.
Ce remarquable ouvrage d'art présente néanmoins une bizarrerie : le franchissement du vallon de la Durèze est réalisé par un siphon, et aussi par une tranchée contournant ce vallon. Ce contournement ajoute Modèle:Unité à la longueur totale de l'aqueduc. La justification de cette redondance peut être un fonctionnement défectueux du siphon.
Notes et références
Notes
Références
- Autres références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Annexe L'aqueduc du Gier in Marie-Odile Lavendhomme, Carte archéologique de la Gaule - La Loire 42, 1997, Modèle:ISBN, Modèle:P. à 268.
- Modèle:Ouvrage.
- Jean Hamm/J.-C. Litaudon "L'aqueduc romain du Gier ou du Pilat", FRAL, 2000.
- Modèle:Ouvrage.
- J.-C. Litaudon "L'aqueduc romain du Gier ou du Pilat", FRAL, 2004.
- J.-C. Litaudon "L'aqueduc romain du Gier ou du Pilat", Ed. Encre et Papier, 2016, Modèle:ISBN.
Articles connexes
Liens externes
- Lyon Historique Tracé du parcours de l'aqueduc au format gpx.
- Site de l'association Forez-Jarez; parcours aérien avec Google Earth; et 72 sites détaillés par photos et textes.
- Rapport d'activité 2006 de l’Inrap page 110