Dialogues des carmélites

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Modèle:Titre en italique Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Opéra (œuvre) Dialogues des carmélites est un opéra français en trois actes de Francis Poulenc. Le livret adapté par le compositeur reprend librement un scénario posthume écrit par Georges Bernanos inspiré de la nouvelle de Gertrud von Le Fort La Dernière à l'échafaud (Modèle:Lien), et adapté à la scène par Jacques Hébertot en 1952.

L'opéra fut créé le Modèle:Date à la Scala de Milan dans une version italienne de Flavio Testi. La première de la version française eut lieu à l'Opéra de Paris le Modèle:Date- de la même année<ref name=bnf />.

Historique

Genèse

La nouvelle de Gertrud von Le Fort, parue en 1931, avait donné l'idée d'un scénario aux cinéastes Philippe Agostini et Raymond Leopold Bruckberger. Georges Bernanos en conçut les dialogues juste avant sa mort en 1948, mais le projet fut finalement abandonné<ref>Agostini et Bruckberger tourneront finalement le film en 1960.</ref>. Jacques Hébertot décide néanmoins de porter à la scène le travail de Bernanos et crée Dialogues des carmélites le Modèle:Date- au théâtre Hébertot.

En 1952, le directeur des éditions Ricordi, Guido Valcarenghi, commande à Francis Poulenc un ballet sur sainte Marguerite de Cortone pour la Scala de Milan. Poulenc décline l'offre, mais, profondément touché par le sujet qu'à nouveau Valcarenghi lui a proposé, les Dialogues des Carmélites, il décide de composer un opéra dont le livret serait fourni par le compositeur lui-même<ref name="bnf">Bibliothèque nationale de France, Le manuscrit autographe des Dialogues des Carmélites de Francis Poulenc, 2019, Modèle:Pdf[1]</ref>,<ref>Entretien de Micheline Banzet-Lawton avec Francis Poulenc, le 8 avril 1958 Modèle:Écouter en ligne (Institut national de l'audiovisuel)</ref>. Malgré des problèmes de droits (ceux-ci ayant été entre-temps rachetés par le dramaturge américain Emmet Lavery qui avait réalisé sa propre adaptation théâtrale) et de santé, Poulenc se lance à corps perdu dans un sujet qui ne tarde pas à l'obséder, les angoisses de Blanche face à la mort faisant écho aux siennes, confronté à la longue agonie de son compagnon, Lucien Roubert<ref>James Harding, livret de Dialogues des carmélites, Pierre Dervaux (dir.), EMI, rééd. 1999 (CD).</ref>.

Comme prévu par contrat, et malgré des difficultés de mise en place notamment dues à des questions de droits d'auteur, l'œuvre qui avait été achevée en juin 1956<ref name=":1">Modèle:Chapitre</ref>, est créée en italien à la Scala de Milan<ref>Modèle:Lien web</ref> le Modèle:Date<ref name=bnf /> avec Virginia Zeani (Blanche), Gianna Pederzini (Modèle:Mme de Croissy), Leyla Gencer (Modèle:Mme Lidoine), Gigliola Frazzoni (Mère Marie) et Eugenia Ratti (Sœur Constance) sous la direction de Nino Sanzogno. La version française originale est donnée, cinq mois plus tard, à l'Opéra de Paris avec Denise Duval (Blanche), Denise Scharley (Modèle:Mme de Croissy), Régine Crespin (Modèle:Mme Lidoine), Rita Gorr (Mère Marie) et Liliane Berton (Sœur Constance) sous la direction de Pierre Dervaux. Francis Poulenc considère que la production en France, dans sa langue originale et dotée de nouveaux interludes et d'une mise en scène plus proche de sa vision, est la vraie création de l'ouvrage<ref>Modèle:Chapitre</ref>.

Postérité

La première américaine a lieu en septembre de la même année au San Francisco Opera avec Leontyne Price, qui fait sa première apparition sur une grande scène d’opéra dans le rôle de Modèle:Mme Lidoine. Appréciée aussitôt, l'œuvre fut jouée vingt-cinq fois à l'opéra Garnier jusqu'au 2 octobre 1959 tandis que sa représentation devint fréquente dans le monde entier<ref name="bnf" />. L'opéra est monté en 1974 à l'Opéra de Dijon, il entre au répertoire du Metropolitan Opera de New York en 1977<ref>Modèle:Chapitre</ref> (chanté en français) et est joué en 1980 à Saint-Etienne.

L'opéra d'État de Vienne fit effectuer 20 représentations, en version allemande et principalement tenues pendant le Carême. La première fut tenue le 14 février 1959 sous la direction de Heinrich Hollreiser, qui continua à le diriger, et la Modèle:20e représentation fut realisée le 24 avril 1964 avec Berislav Klobučar<ref>Wiener Staatsoper (site officiel), Dialogues des Carmélites {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}[2] avec toutes les distributions</ref>

La revue spécialisée L'Avant-scène opéra consacre un numéro à l'opéra, le n° 252 en juin 2010.

Description

Dialogue des carmélites est conçu un drame lyrique en trois actes et en langue française avec des scènes qui s'enchaînent de manière ininterrompue et trouve son point culminant dans la scène de fin où les religieuses montent une à une l'échafaud<ref name=":1" />. Par ailleurs, malgré un flot continu, Francis Poulenc insère des Modèle:Pas clair dans sa partition, par exemple dans l'intervention de la novice dans l'acte III<ref name=":1" />.

L'opéra est dédié à sa mère, à Claude Debussy, à Claudio Monteverdi, Giuseppe Verdi et Modeste Moussorgski<ref name=":1" />.

Personnages

Rôles Voix Créateur à La Scala Créateur à Paris
Le marquis de La Force baryton Scipio Colombo Xavier Depraz
Le chevalier de La Force, son fils ténor
Blanche de La Force, sa fille soprano Virginia Zeani Denise Duval
Thierry, laquais baryton
Modèle:Mme de Croissy, dite mère Henriette de Jésus, la première prieure contralto Gianna Pederzini Denise Scharley
Sœur Constance de Saint-Denis, novice soprano Eugenia Ratti Liliane Berton
Mère Marie de l'Incarnation, sous-prieure mezzo-soprano Gigliola Frazzoni Rita Gorr
M. Javelinot, médecin baryton
Modèle:Mme Lidoine, dite mère Thérèse de Saint-Augustin, la nouvelle prieure soprano Leyla Gencer Régine Crespin
Mère Jeanne de l'Enfant-Jésus contralto
Sœur Mathilde mezzo-soprano
Le père confesseur du couvent ténor
Le premier commissaire ténor
Le second commissaire baryton
Un officier basse
Le geôlier baryton
Deux vieilles, un vieux monsieur rôles parlés
Carmélites, Foule chœur

Résumé

L'action débute en Modèle:Date-. Blanche de la Force, une jeune aristocrate parisienne mais particulièrement craintive, annonce à son père son intention d'entrer au Carmel de Compiègne. La mère supérieure du couvent la reçoit et lui demande d'exposer les raisons qui la poussent à rejoindre cet ordre religieux. Devenue novice, Blanche va vivre les derniers jours de la congrégation que la Révolution française veut éradiquer. La troupe envahit le couvent, mais Blanche réussit à s'échapper. Les ordres religieux sont dissous et les religieuses condamnées à mort. Elles montent à l'échafaud en chantant le Salve Regina. Lorsque le chant cesse, à l'exécution de la dernière sœur, Blanche du milieu de la foule le reprend et monte à l'échafaud.

Phonographie sélective

La date indiquée en tête de chaque notice correspond à celle de l'enregistrement concerné.

Autres adaptations

Le texte de Bernanos a été adapté plusieurs fois au cinéma et à la télévision. On peut citer :

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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