Château des Rochers-Sévigné
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Château Le château des Rochers-Sévigné, ancienne résidence bretonne de Madame de Sévigné, est un manoir gothique du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle situé à proximité de Vitré en Ille-et-Vilaine.
Après des inscriptions partielles en 1942 et 1944, le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
Localisation
Le petit château a été édifié sur une colline rocheuse — d'où il tire son nom — par les ancêtres d'Henri de Sévigné, gentilhomme breton, qui épousa en 1644 Marie de Rabutin-Chantal. La demeure est bâtie selon un plan en L et possède deux tours. On y trouve également une chapelle octogonale, construite par Modèle:Mme de Sévigné en 1671 pour son oncle l'abbé de Coulanges, nommé le Bien-Bon, des écuries et des communs ajoutés au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Au fond du jardin, un mur en forme d'arc de cercle provoque un écho lorsqu'on se place sur une dalle. Modèle:Mme de Sévigné s'en servait pour faire des lectures à sa fille.
Le jardin à la française a été créé en 1689 et restauré en 1982. L'ensemble est bordé d'un parc boisé dont les allées ont toutes été baptisées par Modèle:Mme de Sévigné, qui séjourna à plusieurs reprises au château des Rochers après la mort de son mari. C'est dans cette demeure qu'elle écrivit nombre de ses fameuses lettres adressées à sa fille, Françoise de Sévigné, comtesse de Grignan.
On peut visiter la chapelle et une partie du manoir, où se trouvent des portraits de la famille et quelques objets ayant appartenu à la marquise<ref group="n.">Ce titre est un abus de langage, Henri de Sévigné n'ayant jamais été que baron.</ref>. Un golf, un restaurant et des salles de réception ont été aménagés sur la propriété<ref>Modèle:Lien web</ref>.
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Intérieur de la chapelle
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Le mur en forme d'arc de cercle provoque un écho lorsqu'on se place sur une dalle
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Jardins à la française du château des Rochers Sévigné
Histoire
La seigneurie des Rochers, malgré son ancienneté, n'était point une haute juridiction ; elle ne jouissait que d'une moyenne et basse justice exercée à Vitré en 1667 en l'auditoire de la baronnie de Vitré dont elle relevait.
Au commencement du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:s| s }} }} siècle le seigneur des Rochers se trouvait aussi posséder les seigneuries de la Haye de Torcé, située sur la paroisse de Torcé : cette terre appartint durant les {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:s| s }} }} et {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:s| s }} }} siècles à la famille du Bouschet, la Haye de Torcé relevait, comme les Rochers, de la baronnie de Vitré, et la seigneurie du Pin sur la paroisse de Domalain : fief venu aux mains des sires de Sévigné par le mariage de l'un d'eux avec Marguerite du Pouez qui relevait de la châtellenie du Désert unie à la baronnie de Vitré. Ces deux fiefs étaient dotés de haute justice.
Le seigneur des Rochers fit exercer ensemble ces trois juridictions dans son auditoire du bourg d'Étrelles<ref>Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, Série C, 1818.</ref> ; comme la terre des Rochers était le plus important des trois domaines, son possesseur fut naturellement, quoi qu’à tort, considéré comme étant seigneur haut justicier des Rochers.
La famille de Mathefelon, seigneurs des Rochers
Modèle:Article détaillé Même si Jean-Baptiste Ogée dans son article sur Étrelles<ref>Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne en 4 volumes, Nantes, 1778-1780. Ce livre a été complété et réédité par A. Marteville et P. Varin, Éditions Molliex, Nantes, Rennes. La version originale, numérisée en 2010 par l’Université d’Ottawa, est archivée et disponible librement en ligne : volume 1 [archive], volume 2 [archive], volume 3 [archive], volume 4 [archive] (Internet Archive), ou la nouvelle édition revue et augmentée en 1843 par A. Marteville et P. Varin [archive] (Google Livres).</ref> indique que l'ancien château des Rochers appartenait en 1270 à Jamet de Sévigné, seigneur des Rochers, il est plutôt vraisemblable à la suite du chanoine Amédée Guillotin de Corson<ref>Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, 6 vol., 1880-1886</ref>, que la famille de Sévigné ne se soit établie au pays de Vitré qu'au {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:s| s }} }} siècle<ref>Alexandre de Couffon de Kerdellech, La chevalerie de Bretagne, V. Forest et E. Grimaud, Editeurs, 1878. Tome II, p.420.</ref>, à la suite du mariage contracté en 1355 par Guy de Sévigné, seigneur dudit lieu, avec Agaice Rabaud, héritière de la seigneurie du Châtelet en Balazé.
La terre et les fiefs des Rochers appartenaient alors aux sires de Mathefelon<ref>Les seigneurs de Mathefelon sont une famille de la noblesse médiévale originaire de l'Anjou. Ils tirent leur nom du château fort de Mathefelon, situé à Seiches-sur-le-Loir, à proximité d'Angers. La famille de Mathefelon était, au Moyen Âge, une des plus illustres de la Mayenne et de l'Anjou.</ref> qui donnèrent presque successivement (de 1295 à 1370) trois abbesses à l'abbaye Saint-Georges de Rennes.
En 1410, Anne de Mathefelon, fille et principale héritière de Guillaume de Mathefelon, chevalier, seigneur des Rochers, épousa, par contrat du Modèle:Nobr, Guillaume Modèle:III de Sévigné, seigneur dudit lieu et du Châtelet ; elle lui apporta la seigneurie des Rochers : lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Alain Le Jambu et Éon Pofraie, plusieurs nobles sont mentionnés au titre de Notre-Dame de Vitré, dont Messire Guillaume de Sévigné, sieur de la métairie Rochiers (Rochers), du Boullays, de la Ferrière, de la Baillerie, de la Marre, de Clerheult, de la Billonnaye ; cependant, ce fut Anne de Mathfelon qui fit elle-même aveu au baron de Vitré le 17 janvier 1448<ref>Chanoine Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, 6 vol., 1880-188</ref>.
Les Sévigné, seigneurs des Rochers
Modèle:Article détaillé À partir de cette époque et durant trois siècles consécutifs, les sires de Sévigné possédèrent les Rochers, et le château resta sans discontinuité dans la famille de Sévigné jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le fils de Modèle:Mme, Charles de Sévigné décède sans postérité à Paris, le 26 mars 1713, et fut inhumé dans l'église Saint-Jacques du Haut-Pas ; sa veuve lui survécut jusqu'au Modèle:Date- et fut enterrée au cimetière de cette même église (Lettres de Modèle:Mme de Sévigné, XII, 22). À la mort du marquis de Sévigné, la terre seigneuriale des Rochers échut à la nièce de Charles de Sévigné, Pauline de Grignan<ref>Marquis de Saporta, La famille de Sévigné en Provence, p. 401, in Frain, Tablettes généalogiques..., t. III, p. 105</ref>, mariée en 1695 à Louis Modèle:III de Simiane, marquis d'Esparron, dit le marquis de Simiane, gentilhomme du duc d'Orléans.
La famille Hay, marquis des Nétumières
Modèle:Article détaillé Ces derniers la vendirent, par contrat du Modèle:Date-<ref>Chanoine Guillotin de Corson : Généalogie de la maison de Bréhant, 164 – Généalogie de la maison de Cornulier, Modèle:2e, 32, in Les Grandes Seigneuries de Haute-Bretagne, 2 vol., 1897-1898 ; réédition par Le Livre d'Histoire, Paris en 1999. Tome Modèle:Rom-maj « Les châtellenies comprises dans le territoire actuel du département d'Îlle-et-Vilaine » et Tome Modèle:II « Les baronnies, marquisats, comtés et vicomtés compris dans le territoire d'Îlle-et-Vilaine » </ref>, à leur parent, appartenant à une famille de parlementaires bretons apparentée à la famille Sévigné, Jean-Paul Hay, marquis des Nétumières, fils aîné de Paul Hay, marquis des Nétumières, et de Françoise de Bréhant alors héritiers de la femme de Charles de Sévigné et créanciers de la succession ; Louis de Simiane était lui-même issu du mariage de Charles de Simiane avec Magdeleine Hay du Châtelet<ref>La famille Hay de Tizé et des Nétumières était créancière de la succession de Charles de Sévigné, à raison des dettes payées pour le compte des Sévigné et des prêts faits à Charles pour l'acquisition de la charge de lieutenant du roi à Nantes.</ref>.
Le prix convenu fut de Modèle:Unité, mais la dernière marquise de Sévigné, Jeanne-Marguerite de Bréhand-Mauron, veuve de Charles de Sévigné, ayant droit en vertu de la donation de 1688 à la moitié de la propriété des Rochers, céda ce droit estimé Modèle:Unité à son cousin germain le baron des Nétumières qui ne paya qu'en conséquence son acquisition. Il dut toutefois débourser en outre Modèle:Unité « pour les meubles garnissant la maison des Rochers ».
C'est le fils de Jean-Paul Hay des Nétumières, Charles Paul Hay des Nétumières, et son épouse, Marie Rose de Larlan de Kercadio de Rochefort, dont le portrait peint en 1750 par Jean-Étienne Liotard est conservé au Detroit Institute of Arts (Michigan, USA), qui dans les années 1740-1750 font l'acquisition de l'hôtel de Sévigné à Vitré, réunissant à nouveau ces biens immobiliers possédés par les Sévigné.
La propriété appartient encore à leurs descendants.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
- Château de Vitré
- Couvent des Augustins de Vitré
- Église Notre-Dame de Vitré
- Prieuré Notre-Dame de Vitré
- Chapelle Saint-Nicolas de Vitré
- Liste des châteaux d'Ille-et-Vilaine
