Yolande de Bretagne

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Yolande de Bretagne ou Yolande de Dreux (1218-15 octobre 1272), dame du Pallet (1236-1272), Gometz-le-Châtel (1250-1272), comtesse de Penthièvre (1236-1263), puis dame de la Fère-en-Tardenois, Chilly et Longjumeau (1263-1272), est une princesse bretonne. Elle est issue, par son père, de la Maison capétienne de Dreux et descend du roi de France, Modèle:Noble (1081-1137).

En 1226, à l'âge de sept ans, elle est promise au roi Modèle:Noble (1207-1272) mais se marie finalement au demi-frère de celui-ci, Modèle:Noble (v. 1221-1250), héritier de la Maison de Lusignan en Poitou. Par ce mariage, elle devient dame de Lusignan (1249-1250), comtesse de la Marche (1248-1250) et d'Angoulême (1246-1250).

Biographie

Famille

Yolande est la seule fille de Modèle:Noble (v. 1187-1250), et d'Alix de Thouars (1200-1221), duchesse de Bretagne et comtesse de Richmond en Angleterre (1203-1221). Elle a deux frères : l'aîné, Jean (1217-1286), qui devient duc de Bretagne sous le nom de Modèle:Noble à la mort de sa mère en 1221. Le benjamin, Arthur naît en 1220 mais ne vit que jusqu'en 1224. Les grands-parents paternels de Yolande sont Modèle:Noble (v. 1154-1218), comte de Dreux (1184-1218) et Yolande de Coucy (1164-1222) ; ses grands-parents maternels sont Guy de Thouars (♰ 1213), cadet de la Maison de Thouars, et Constance de Bretagne (v. 1161-1201), duchesse de Bretagne (1166-1201) et comtesse de Richmond (1171-1201).

Yolande a également un demi-frère, Olivier de Braine (v. 1231-v. 1279), fils de la seconde épouse de Pierre Mauclerc, Marguerite de Montaigu, dame de La Garnache et de Commequiers puis de Machecoul (1188/90-ap. 1241), ou plus vraisemblablement d'une inconnue dénommée Nicole (♰ Modèle:Date), simple maîtresse ou épouse dont on ignore l'origine. Olivier de Braine hérita de la seigneurie de Machecoul et devient ainsi Modèle:Noble et fonde le rameau familial de Machecoul.

Yolande est la nièce d'une autre Yolande de Dreux (1216-1239)<ref>Fille de Modèle:Noble (v. 1154-1218), comte de Dreux (1184-1218) et Yolande de Coucy (1164-1222).</ref>, seconde épouse de Modèle:Noble (v. 1207-1246), comte d'Eu (1244-1246)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, de la Maison de Lusignan, cousin de son beau-père, Modèle:Noble (v. 1182-1249).

Alliances, apanage et héritage

Fichier:Yolande de Dreux.jpg
Modèle:Centrer

En 1236 Modèle:Noble comte de Champagne, roi de Navarre, Modèle:Noble comte de la Marche, Isabelle comtesse d'Angoulême et son père signent une alliance<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>. La même année, elle épouse Modèle:Noble<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Citation bloc</ref> (v. 1221-1250). À l'occasion de son mariage Yolande reçoit en dot la seigneurie du Pallet<ref>Située au sud-est de Nantes.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref> et le comté de Penthièvre<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>, à l'exception de Jugon<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Citation bloc</ref>, confisqué en 1213 à Modèle:Noble<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1250, au décès de son père, Yolande hérite de la seigneurie de Gometz-le-Châtel<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>.

En 1263, son frère Modèle:Noble reprend possession du comté de Penthièvre et l'échange avec les seigneuries de la Fère-en-Tardenois (Champagne), de Chilly et de Longjumeau<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref> (Île-de-France)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Décès et sépulture

Yolande de Dreux meurt au Château de Bouteville le Modèle:Date-. Elle fut inhumée en compagnie de sa mère dans l'abbaye Notre-Dame de Villeneuve près de Nantes. Ce tombeau portait l'épitaphe de Yolande autour de son gisant<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref> :

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Fiançailles, mariage et descendance

Fiançailles

Yolande, héritière potentielle de son frère et du duché de Bretagne jusqu'à la naissance de son neveu, le futur Modèle:Noble en 1239, fut fiancée à de nombreuses reprises à de grands seigneurs :

1225 : Modèle:Noble-

Par le traité signé entre son père et le roi d'Angleterre en 1225 elle est promise, à l'âge de sept ans, au roi Modèle:Noble. Par une lettre datée du Modèle:Date, le roi confirme ses fiançailles avec Jolentam filiam Petri ducis Brittanniae et comitis Richemundiae. Le mariage n'eut pas lieu à cause de l'opposition de la France et à la suite du traité de Vendôme en Modèle:Date, Yolande est confiée à la garde de cinq seigneurs de sa parenté : Philippe Hurepel, fils de Philippe Auguste, ses oncles Henri de Braine, archevêque de Reims, et Modèle:Noble, Modèle:Noble et Mathieu de Montmorency, connétable de France<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Henri III qui ne pouvait se résoudre à cet échec intervient encore auprès de Pierre Mauclerc le Modèle:Date avant d'épouser finalement Éléonore de Provence en 1236<ref>Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé Les Papes et les Ducs de Bretagne COOP Breizh Spézet (2000) Modèle:ISBN Modèle:P.96.</ref>.

1227 : Jean de France

Des secondes fiançailles ont lieu en Modèle:Date lors du traité de Vendôme sous l'égide de la régente Blanche de Castille. Yolande est alors promise à Jean de France, comte d'Anjou, fils du roi Modèle:Noble. Yolande est alors dotée de Brie, de Champtoceaux, et des territoires que son père pourrait acquérir en Anjou, ainsi que de Saint-James du Beuvron, La Perrière et Bellême après la mort de son père. De plus, en cas de décès du duc Jean le Roux, Jean de France et Yolande ne pourraient lui succéder tant que leur père, Pierre Mauclerc, sera en vie<ref name=":0" />. Les fiançailles sont rompues peu de temps avant la mort, à l'âge de Modèle:Nobr, de Jean en 1232<ref>Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé Modèle:Op. cit. Modèle:P.97.</ref>.

1231 : Modèle:Noble-

Les troisièmes fiançailles ont lieu en 1231. Yolande est promise à Modèle:Noble veuf depuis le Modèle:Date. Comme ce fut le cas lors des fiançailles précédentes, le mariage n'est pas prononcé, après l'intervention de Blanche de Castille auprès du pape Modèle:Noble qui interdit l'union pour « cause de parenté » le Modèle:Date. L'alliance entre la Bretagne et la Champagne est toutefois scellée par le mariage en Modèle:Date- de son frère le futur duc Modèle:Noble avec Blanche de Champagne, fille et héritière de Modèle:Noble-<ref>Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé Modèle:Op. cit. Modèle:P.97-98.</ref>.

Elle est l'objet d'une chanson du comte Modèle:Noble, débat entre le comte et un certain Robert, où Thibaut regrette le projet de mariage avec Modèle:Citation. Le trouvère la décrit son visage comme très pâle : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>Modèle:Autres projets

Mariage et descendance

1236 : Modèle:Noble-

En Modèle:Date, à l'âge de Modèle:Nobr, Yolande se marie finalement avec Modèle:Noble (v. 1221-1250), fils du comte de la Marche, Modèle:Noble, et d'Isabelle Taillefer, comtesse d'Angoulême et veuve de Jean sans Terre. Modèle:Noble succède à sa mère, Isabelle, en 1246 en tant que comte d'Angoulême et à son père, en 1248, en tant que comte de la Marche, puis en 1249 en tant que seigneur de Lusignan<ref>Auguste Dupouy Histoire de Bretagne, Ancienne Librairie Furne, Boivin & Cie éditeurs, Paris 1941 Modèle:P.97.</ref>.

De cette union naît six enfants :

Le Modèle:Date, son époux est tué lors de la septième croisade pendant la bataille de Fariskur en Égypte<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Citation bloc</ref>. Yolande de Dreux devient alors régente des fiefs de la Marche et d'Angoulême au nom de son fils Modèle:Noble entre 1250 et 1257<ref>Modèle:Ouvrage. Modèle:Commentaire biblio</ref>.

Sceaux et armoiries

Sceau [1247-1250]

Avers : Navette, 70 x 50 mm<ref name=":102">Modèle:Lien web.</ref>.

Description : Dame debout, de face, la tête couverte d'un touret. Sa robe longue est serrée à la taille par une ceinture. Elle porte un manteau non fourré qu'elle retient par la main droite. Sur sa main gauche se trouve un oiseau avec des cordons qui pendent de ses pattes.

Légende : ✠ S • YOLENDIS • VXORIS • DNI • HVGONIS • BRVNI •

Légende transcrite : Sigillum Yolendis, uxoris domini Hugonis Bruni.

Contre-sceau : Rond, 32 mm<ref name=":10">Modèle:Lien web.</ref>.

Description : Écu burelé de dix-sept pièces, chargé de six lions passants posés en orle.

Légende : ✠ SECRETVM • DNE YOLENDIS •

Légende transcrite : Secretum domine Yolendis.

Références<ref name=":1232">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":12332">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":7322">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":6524">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":342222">Modèle:Ouvrage.</ref>

Sceau [1259]

Yolande de Bretagne change de sceau, probablement à la mort de son époux, Modèle:Noble, en 1250. Ce sceau la dit fille de Pierre comte de Bretagne. Le contre-sceau qui y est apposé est un nouveau sceau du secret aux armes parties Dreux / Lusignan plein.

Avers : Navette, 72 mm<ref name=":103">Modèle:Lien web.</ref>.

Description : Dame debout, légèrement de trois quarts à gauche ; voile et guimpe encadrant le visage ; robe longue à plis, serrée à la taille ; manteau vairé ; gantée ; la main droite à l’attache du manteau tenue de l’index et du pouce ; portant un grand oiseau muni de ses jets sur le poing gauche.

Légende : ✠ S' • HYOLENDIS • FILIE • P • COMITIS • BRITANNIE

Légende transcrite : Sigillum Hyolendis, filie Petri, comitis Britannie.

Contre-sceau : Rond, 35 mm<ref name=":21">Modèle:Lien web.</ref>.

Description : Écu parti d'un échiqueté au franc quartier d'hermines, et d'un burelé.

Légende : ✠ SECRETVM MEVM

Légende transcrite : Secretum meum.

Références<ref name=":752">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":20">Modèle:Article.</ref>

Armoiries [1247-1250]

Modèle:Blasonnement

Références<ref name=":1232" />,<ref name=":12332" />,<ref name=":732">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":6524" />,<ref name=":342222" />,<ref name=":10" />

Armoiries [1259]

Modèle:Blasonnement

Références<ref name=":75">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":1" />,<ref name=":202">Modèle:Article.</ref>,<ref name=":21" />

Notes et références

Modèle:Références

Sources et bibliographie

Sources sigillographiques

Bibliographie

  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan ({{#switch: –
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIV|-| – | XIV }}Modèle:S mini- siècle

 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: –|-| – | – }}Modèle:S mini- siècles

}}) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. Modèle:Lire en ligne.

Articles connexes

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