Émile Henry (anarchiste)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Émile Henry (Barcelone, Modèle:Date de naissance - Paris, Modèle:Date de décès) est un anarchiste et criminel français, guillotiné pour avoir commis plusieurs attentats, dont le dernier visait les clients d'un café.

Jeunesse et études

Famille

Son père, Fortuné Henry, s'était battu dans les rangs des communards. Condamné à mort par contumace, il avait réussi à échapper à la répression qui suivit la défaite en se réfugiant en Espagne où naquirent ses deux fils. Il n'était revenu en France qu'en 1880 après l'amnistie<ref name=":0">Modèle:Harvsp.</ref>.

La mère d'Émile Henry, Rose Caubet<ref>Modèle:Lien web.</ref>, était aubergiste, à l’enseigne À l’Espérance<ref name="Le Monde">Jean Birnbaum, « Le terrorisme à visage humain », Le Monde des livres, 10 juillet 2009, Modèle:P. et 6.</ref>. Son frère Jean-Charles Fortuné Henry, lui aussi militant anarchiste, collabora au journal L’En-dehors et fonda en 1903 la colonie libertaire d'Aiglemont.

Études

Henry poursuit des études brillantes comme boursier à l'école Jean-Baptiste-Say, où l'un de ses professeurs le dépeint comme Modèle:Citation. Promis à une brillante carrière, il suit des études scientifiques en classes préparatoire et est admissible à l'École polytechnique<ref name="Le Monde" />. Il décide de ne pas se présenter à l'oral du concours d'entrée, et justifie son choix auprès de ses professeurs en arguant tout d'abord d'une réticence à embrasser une carrière militaire, ainsi que par l'opportunité offerte par un membre de sa famille, riche industriel, qui lui a proposé de devenir son secrétaire particulier<ref name=":0" />.

Attentats

Fichier:Émile Henry Bons enfants 20 11 1892.jpg
Attentat de la rue des Bons-Enfants
8 novembre 1892.
Fichier:Attentat de l'hôtel Terminus.jpg
Attentat du café Terminus
12 février 1894.

Le mardi Modèle:Date, une bombe destinée à faire sauter les bureaux de la compagnie des mines de Carmaux est amenée par le concierge du bâtiment au commissariat de police du [[1er arrondissement de Paris|Modèle:1er arrondissement de Paris]], sis 21, rue des Bons-Enfants. Elle y explose, tuant Étienne Fomorin, Marc Réaux, Henri Pousset et Charles Troutot, tous les quatre policiers ; une cinquième personne, Raymond Garin, garçon de recettes à la Compagnie des Mines de Carmaux<ref>Archives de Paris en ligne, actes de décès des victimes dressés à Paris Modèle:1er le 10/11/1892, vue 16/31.</ref> ; puis une sixième personne, le sous-brigadier Émile Henriot est victime d'une crise cardiaque en entrant sur les lieux du drame<ref>Le Petit Parisien, 11/11/1892, image BNF Gallica.</ref>,<ref name="Ana19">Modèle:Lien web.</ref>.

Cette action a d'ailleurs donné lieu à une chanson de Marc Lemonnier et Guy Debord : La Java des Bons-Enfants<ref>"La java des bons enfants" (circa 1960). Du temps des cerises aux feuilles mortes.</ref>.

Fin 1892, Henry loue un appartement villa Faucheur dans le [[20e arrondissement de Paris|Modèle:20e de Paris]] sous le nom d'emprunt de Louis Dubois ; il y prépare ses prochains attentats. Le Modèle:Date, à 9 heures du soir, un garçon blond pénètre dans le café Terminus, à la gare Saint-Lazare. S'étant assis à un guéridon libre, Henry tira soudain d'une poche de son paletot une petite marmite de fer blanc bourrée d'explosifs et la lança en l'air<ref name="Ana19"/>. Elle se heurta à un lustre, éclata et pulvérisa toutes les glaces ainsi que quelques tables de marbre. Ce fut un sauve-qui-peut général. Il y eut une vingtaine de blessés dont un succomba à ses blessures. Émile Henry prit la fuite, poursuivi par un agent de police et un garçon de café, auxquels se joignit un cheminot sur lequel il tira mais le manqua. Un peu plus loin, il blessa sérieusement un agent, l’agent Poisson, avant de se faire prendre.

Fichier:Arrestation Emile Henry.jpg
Arrestation d'Emile Henry (Le Petit Parisien illustré du 25 février 1894)

Ses actes sont loin de faire l’unanimité parmi les anarchistes. Ainsi, Élisée Reclus déclare que Modèle:Citation

Procès

Fichier:Interrogatorio de emile henry.jpg
Interrogatoire d'Émile Henry.
Fichier:Emile Henry et Maître Hornbostel (Le Matin, 1894-04-29).jpg
Henry et son avocat, Me Hornbostel (gravure d'après Régamey).
Fichier:Portrait de Rose Caubert.png
Portrait de sa mère Rose Caubet, par le journaliste et dessinateur Maurice Feuillet en mai 1894

Le Modèle:Date, Émile Henry comparaît devant la cour d'assises de la Seine. Henri-Robert ayant refusé d'assurer sa défense, celle-ci est confiée à un jeune avocat récemment arrivé de Marseille, Nicolas Hornbostel.

À l'audience de la cour d'assises, Henry eut de cinglantes répliques : le président de la cour d'assises. – Modèle:Citation Émile Henry. – Modèle:Citation

Un juge lui reprochant de s'en être pris à des innocents lors de son attentat contre le café Terminus, l'accusé répliqua : Modèle:Citation

Au jury, il lut une déclaration célèbre (cf. ci-dessous). Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

Il est condamné à mort. En sortant, il s'écrie : Modèle:Citation<ref group=Note>Son procès est suivi, en particulier, par le journaliste et dessinateur de croquis d'audience Maurice Feuillet. Ses croquis sont publiés dans l'hebdomadaire d'actualité L'Univers illustré (texte en ligne sur Gallica).</ref>.

Exécution

Fichier:Exécution Emile Henry.jpg
Exécution d'Émile Henry
21 mai 1894.
Fichier:Inhumation guillotiné Ivry.jpg
Inhumation factice d'Émile Henry
au cimetière d'Ivry.

Il fut guillotiné le Modèle:Date-, par l'exécuteur Louis Deibler, à l’âge de 21 ans. Assistèrent à son exécution Maurice Barrès et Georges Clemenceau qui, bien que tous deux peu suspects de sympathie pour l'anarchisme, se montrèrent émus du sort du jeune homme. La foule salua le fourgon qui transportait le corps d'Émile Henry ainsi que le relata le même Barrès dans l'édition du journal Le Matin du Modèle:Date-.

Opposé à la peine de mort, Clemenceau écrira à son sujet : Modèle:Citation

Maurice Barrès l'évoque ainsi : Modèle:Citation

Il fut inhumé le jeudi Modèle:Date- au cimetière de Brévannes (aujourd'hui Limeil-Brévannes)<ref>Modèle:Lien web</ref>

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Sources primaires

  • Émile Henry, Coup pour coup. Textes établis par Roger Langlais. Préface d'André Laude. Plasma, coll. Table Rase, 1977 Modèle:ISBN.

Bibliographie

Vidéographie

Articles connexes

Liens externes

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