Prison du Bouffay

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Établissement pénitentiaire 2 La prison du Bouffay est une ancienne prison aujourd'hui disparue aménagée en 1467 au sein même du château du Bouffay, situé en plein cœur de la cité médiévale de Nantes, dans le quartier éponyme.

La prison pendant la Révolution

Dès 1790, le Bouffay est en mauvais état, il y a à cette période 114 hommes et 25 femmes détenus. En 1791, la prison, qui dispose de 400 à 500 places<ref name="Lallié34">Alfred Lallié, Les Prisons de Nantes, Modèle:P.34.</ref>, est remplie et une partie des prisonniers sont enfermés au château des ducs de Bretagne. En Modèle:Date-, le concierge Gérardeau est suspendu par le conseil général de la commune pour avoir laissé des prêtres réfractaires célébrer la messe dans la chapelle de la prison, il est remplacé par Bernard de Laquèze. Il est alloué au nouveau concierge six sous par jour et par détenu pour les frais de gîtes et de geôlage comprenant principalement le pain et la paille<ref>Alfred Lallié, Les Prisons de Nantes, Modèle:P.10-11.</ref>.

À partir de Modèle:Date, d’autres prisons sont aménagées à Nantes, les suspects sont transférés au château des ducs et les prêtres réfractaires aux Carmélites, ainsi aux premiers jours de l’année 1793 seuls les prisonniers de droits communs sont conservés au Bouffay<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.13-14.</ref>.

Dans les mois qui suivent la prison est à nouveau remplie de suspects, enfermés parfois à la suite d'une simple dénonciation. Le Modèle:Date, la contagion est telle que le tribunal criminel qui jouxtait la prison<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.16.</ref>, évacue les lieux pour se porter à la Halle<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.29.</ref>. Le Bouffay connait une importante mortalité due aux maladies, du Modèle:Date au Modèle:Date- l’état des décès du Bouffay constate la mort de 206 détenus, dont 47 pour le seul mois de frimaire et ce malgré le transfert de plusieurs malades pour la maison des Frères<ref name="Lallié30">Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.30.</ref>.

Le Comité révolutionnaire de Nantes gère l'épidémie de dysenterie puis de typhus en faisant noyer cent-trente détenus.

Cette noyade du Bouffay est la seule concernant les détenus de cette prison, néanmoins certains prisonniers sont par la suite transférés à la prison de l'Entrepôt des cafés où les chances de survies sont bien plus faibles. Parallèlement quelques prisonniers de l’Entrepôt sont également conduits au Bouffay, on en compte ainsi 13 le Modèle:Date-<ref name="Lallié30"/>.

Le concierge Bernard Laquèze affiche un souhait du respect des formes et tente de freiner la mortalité. Le Comité révolutionnaire va jusqu'à lui reprocher la dépense d'un suaire par détenu mort<ref name="Lallié30"/>. Un chef vendéen, La Roberie, écrivit « qu’il avait porté envers les détenus l’humanité et les égards, les procédés et les services, au-delà de ce qu’on aurait pu attendre en un temps ordinaire. Tous avaient à se louer de ses complaisances, plusieurs avaient reçu de ses bienfaits, et quelques-uns lui devaient la vie<ref>Alfred Lallié, Les Prisons de Nantes, Modèle:P.12.</ref>. »

Fin janvier une commission sanitaire est formée afin de mettre fin à l’épidémie. Le pharmacien Boistaux rédige son rapport à la municipalité le Modèle:Date : Modèle:Citation bloc

Malgré plusieurs délibérations du district et du département aucun autre local n’est trouvé pour transférer les détenus. L’épidémie finit cependant par s’estomper, elle fait 38 morts en germinal, 12 en floréal et 14 en prairial<ref name="Lallié34"/>.

Le Modèle:Date, à la demande du représentant Jean-Baptiste Bô, les commissaires dressent un procès-verbal concernant le Bouffay après inspection : Modèle:Citation bloc

Le nombre des prisonniers diminue progressivement puis se stabilise. De 500 personnes en juin, il passe à 225 hommes et 105 femmes le Modèle:Date, puis 306 hommes et 124 femmes le Modèle:Date, la plupart détenus de droit commun<ref>Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, Modèle:P.35.</ref>.

À la fin du mois de Modèle:Date, le général vendéen Charette est emprisonné au Bouffay avant son exécution place Viarme<ref>Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, p. 507.</ref>.

Le Modèle:Date, 2 000 Chouans de l'Armée catholique et royale du Maine, d'Anjou et de la Haute-Bretagne (Modèle:4e de Segré) réussissent un raid au cœur de Nantes, le colonel Mathurin Ménard, dit « Sans-Peur » s'empare de la prison du Bouffay et délivre 11 prisonniers royalistes, dont trois prêtres. Les Chouans refusent de libérer les détenus de droit commun qui sont laissés dans leurs cellules<ref>Modèle:Ouvrage, Modèle:P.335-338.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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