Maison de Talleyrand-Périgord
Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Famille noble
La famille de Talleyrand-Périgord, anciennement famille de Grignols, est une famille éteinte de la noblesse française d'extraction chevaleresque, originaire du Périgord<ref name="DNF 1975">E de Séréville, F de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, Modèle:P..</ref>.
Illustrée par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838), évêque d'Autun, homme d'État et diplomate français. Elle s'est éteinte en 1968 en ligne masculine et en 2003 en ligne féminine. La famille de Pourtalès a relevé le nom par adjonction en 2005.
Histoire
La famille de Talleyrand-Périgord revendiquait être, par la famille de Grignols, une branche cadette de la famille des comtes de Périgord, descendants de [[Boson Ier de la Marche|Boson {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]], comte de la Marche et de Périgord.
D'après la généalogie revendiquée, Boson, seigneur de Grignols, est confirmé comme vassal du comte de Périgord en 1226. Les descendants de Boson utilisent des noms personnels fréquents dans la famille des comtes de Périgord, tels que Hélie et Boson. À partir du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le surnom de Talleyrand est utilisé comme nom de lignage. C'est là aussi un surnom attribué à de nombreux comtes de Périgord depuis Guillaume III de Périgord au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Nicolas Viton de Saint-Allais, Modèle:Google Livres, 1836, Modèle:P..</ref>.
Cette revendication des Talleyrand à descendre des comtes de Périgord est reconnue dans les lettres patentes accordées le Modèle:Date à Daniel de Talleyrand, prince de Chalais, † 1618, Modèle:1er de Grignols et Modèle:1er marquis d'Excideuil <ref name="GAF">Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome VI, 1948, Modèle:P..</ref>,<ref>Jacques Vivent, La vie privée de Talleyrand, Hachette, 1940, Modèle:P..</ref>. Plus tard, Gabriel de Talleyrand (1726-1795), comte de Grignols, commence à utiliser le nom de Talleyrand-Périgord vers 1750<ref name="DNF 1975"/>.
Cette ascendance est toutefois contestée (principalement la parenté des Grignols avec les Périgord), notamment par Louis Pierre d'Hozier et Bernard Chérin, généalogistes des ordres du roi<ref name="ew26">Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand ou le prince immobile, Modèle:P..</ref>. Cette contestation refait surface à la fin du Modèle:S mini- et surtout au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, soulevée notamment par des pamphlétaires hostiles au prince de Talleyrand<ref>Flassan, Gaétan de Raxis de, La famille des Grignols-Talleyrand descend-elle des anciens comtes de Périgord ? : son origine, discussion historique et généalogique, Paris, 1836.</ref>.
Raoul de Warren écrit quant à ce rattachement de la famille de Grignols aux anciens comtes de Périgord : « Toutefois, ce point de jonction n’est pas parfaitement établi et ce rattachement est indiqué de façon contradictoire dans les différents auteurs et dans les documents du Cabinet des titres. »<ref name="GAF"/>.
Emmanuel de Waresquiel parle lui de « supercherie généalogique » pour qualifier cette prétention généalogique<ref name="ew26" /> et cite ce mot de Louis XVIII à propos de son ministre des Affaires étrangères : Modèle:Citation
La filiation suivie de la famille de Talleyrand remonte à Boson seigneur de Grignols, trouvé en 1245 et qui fut le père de Hélie seigneur de Grignols, damoiseau, trouvé en 1280 et marié à Agnès, dame de Chalais<ref name="GAF"/>.
La famille de Talleyrand a formé plusieurs branches et s'est éteinte :
- En 1968 en ligne masculine, avec Hélie de Talleyrand-Périgord (1882-1968), Modèle:7e et dernier duc de Talleyrand, Modèle:7e,duc de Dino, duc de Sagan (1952), sans postérité de son mariage en 1938 avec Lela Emery<ref name="DNF 1975"/>. Modèle:Refnec
- En 2003 en ligne féminine, avec Violette de Talleyrand-Périgord, qui prit le titre de courtoisie de « duchesse de Sagan » après la mort du dernier duc de Sagan, cousin issu de germain de son père<ref>Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, 1959, Modèle:P., note 73.</ref>. Mariée en 1937 à James de Pourtalès (divorcée en 1969) et en 1969 à Gaston Palewski<ref>Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, 1959, Modèle:P., extrait 2.</ref>, elle meurt en 2003, dernière de la maison de Talleyrand-Périgord.
Le nom « de Talleyrand-Périgord » a été relevé en 2005 par Hélie de Pourtalès (fils de James de Pourtalès et de Violette de Talleyrand-Périgord), autorisé par décret du Modèle:Date à ajouter à son nom patronymique celui de Talleyrand-Périgord, afin de s'appeler « de Pourtalès de Talleyrand-Périgord »<ref>L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, numéros 618 à 628, 2004, Modèle:P..</ref>,<ref>Le Sceau de France, titre nobiliaire et changement de nom, Académie des sciences morales et politiques, séance du lundi 3 juillet 2006.</ref>.
Personnalités
- Hélie de Talleyrand (1301-1364), cardinal ;
- Henri de Talleyrand-Périgord, comte de Chalais ;
- Alexandre Angélique de Talleyrand-Périgord, cardinal ;
- Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838), évêque, diplomate et homme politique;
- Boson de Talleyrand-Périgord, qui inspira Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu.
- Hélie de Talleyrand-Périgord (1859-1937), qui épousa Anna Gould, divorcée de Boni de Castellane. Son petit-fils, Hélie de Pourtalès a été autorisé à relever le nom de Talleyrand par décret du Conseil d'État de la République française.
- Hélie (qu'il transforma en Hely) de Talleyrand-Périgord, né à Florence en 1882 et mort à Rome en 1968. Modèle:7e et dernier duc de Talleyrand, Modèle:7e et dernier duc de Dino (1952), dernier duc de Sagan (1952). Sans postérité de son mariage en 1938 avec Lela Emery, il fut le dernier mâle de sa maison<ref name="DNF 1975"/>. Ce dernier, arrière-arrière-petit neveu du diplomate, est un aristocrate cosmopolite et « curieux » comme son oncle le marquis de Biron, collectionneur de dessins français et vénitiens, à qui il dut sa formation artistique et dont il hérita les œuvres qui formèrent le noyau de sa collection de dessins comprenant entre autres des Tiepolo et des Guardi. Il réunit de rares et précieux tableaux, meubles (de Migeon II, Sené, Jacob) et céramiques (faïences de Castelli, porcelaines de Hochst, Meissen). Connaisseur renommé, il devint le conseiller artistique des membres du Gotha et de grands financiers américains. En 2002, soit 34 ans après sa mort sans descendance, Christie's vendit aux enchères publiques certains de ses dessins italiens et de ses céramiques européennes, et le Modèle:Date- fut vendue le reste de sa collection, détenue depuis 1968 par son neveu et légataire universel, don Manuel Gonzalez de Andia y Talleyrand-Périgord, marquis de Villahermosa, comprenant entre autres objets une statuette du « prince immobile » (E. de Waresquiel) en plâtre - première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Céline Lefranc, « Souvenirs du duc de Talleyrand », Connaissance des Arts Modèle:N°, novembre 2005, Modèle:P., témoignage de sa petite-nièce et filleule Béatrice Gonzalez de Andia y Elio.</ref>. Le duc avait acquis de la romancière américaine Edith Wharton la Folie des demoiselles Colombe à Saint-Brice-sous-Forêt, près de Montmorency, ayant appartenu au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à Charles Maurice Prince de Talleyrand. Le duc Hely la restaura et y « disposa une magnifique collection de meubles, de portraits et de souvenirs de famille » dont une série d' objets rares et de curiosité<ref>Voir Connaissance des Arts, numéro de Noël 1958, et Claude Frégnac, L'Île-de-France des châteaux, Hachette Réalités, 1977, Modèle:P..</ref>.
Filiation
=== Des origines à la séparation en deux branches ({{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVII
}}) === Modèle:Arbre
La première branche aînée (princes de Chalais)
La première branche cadette (comtes de Grignols)
La deuxième branche aînée (comtes et ducs de Périgord)
La deuxième branche cadette (comtes et ducs de Talleyrand)
La descendance illégitime du prince de Talleyrand
La parenté supposée de Talleyrand du peintre Eugène Delacroix à la suite d'une liaison imaginée avec Victoire Œben (Madame Charles Delacroix) est très contestée.
La deuxième branche cadette (ducs de Talleyrand)<ref>Généalogie</ref>
La troisième branche cadette (barons et comtes de Talleyrand-Périgord)
Titres et distinctions
Première branche aînée
- Comte (1613) de Grignols (lettres patentes du Modèle:Date-)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/> ;
- marquis d'Excideuil (lettres patentes du Modèle:Date-)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/> ;
- Prince de Chalais : Charles Talleyrand, seigneur de Grignols (†vers 1468) fut le premier à prendre le titre de prince de Chalais par héritage de la famille de Chalais. La branche titrée prince de Chalais (titre espagnol) et grand d'Espagne de première classe par cédule royale de 1714 (reconnue en France en I722) s'éteignit en 1890. Le titre et la grandesse passèrent dans la famille de Galard-Béarn<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/> ;
- Baron de Mareuil, par héritage de la maison de Montluc.
Deuxième branche aînée (1726-1883)
- Pair de France (1814)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/> ;
- Duc-Pair héréditaire (1817)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/>.
- Duc de Périgord par lettres patentes de 1818 et 1827<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/>.
Deuxième branche cadette (1734-1968)
Rameau aîné (1734-1952)
- Prince-duc souverain de Bénévent (1806) pour Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord ;
- Duc de Talleyrand (1815), éteint en 1968 ;
- Duc de Dino (Deux-Siciles, 1815), éteint en 1968 avec Hélie de Talleyrand-Périgord (1882-1968), Modèle:7e et dernier duc de Talleyrand, Modèle:9e et dernier duc de Dino (1952) et de Sagan (1952). Sans postérité de son mariage en 1938 avec Lela Emery<ref name="DNF 1975"/> ;
- Duc de Sagan, par investiture du Modèle:Date et par ordonnance du Modèle:Date de Frédéric-Guillaume III de Prusse en tant que duc de Silésie qui confirma le titre de duchesse de Sagan à Dorothée von Biron avec dévolution à ses descendants mâles par ordre de primogéniture. De son mariage en 1809 avec Edmond de Talleyrand-Périgord (2e duc de Talleyrand, ), elle eut :
- Napoléon-Louis de Talleyrand-Périgord qui à la mort de sa mère la duchesse de Sagan en 1862, obtint l'autorisation de porter en France ce titre étranger par décret impérial du Modèle:Date-. Il s'agissait d'une confirmation à titre personnel comme pour tout titre étranger<ref name="JVp302">Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, Centrale de l'Ouest, 1959, Modèle:P..</ref>, mais le titre de duc de Sagan continua néanmoins d'être porté en France comme titre étranger par son fils :
- Boson de Talleyrand-Périgord (Modèle:4e duc de Talleyrand, 1832-1910) et ses petits-fils :
- Hélie de Talleyrand-Périgord (Modèle:5e duc de Talleyrand, 1859-1937) et Boson de Talleyrand-Périgord (Modèle:6e duc de Talleyrand, 1867-1952)
- puis par Helie de Talleyrand-Périgord (1882-1968, Modèle:7e et dernier duc de Talleyrand), cousin des précédents, avec lequel le titre de duc de Sagan s'éteignit définitivement en 1968<ref name="DNF 1975" />. Néanmoins, Violette de Talleyrand-Périgord, fille d'Hélie (Modèle:5e duc de Talleyrand et Modèle:7e duc de Sagan et de Dino) et sœur d'Howard (Modèle:8e duc de Sagan) continua à porter le titre de duchesse de Sagan jusqu'à sa mort en 2003.
- Boson de Talleyrand-Périgord (Modèle:4e duc de Talleyrand, 1832-1910) et ses petits-fils :
- Napoléon-Louis de Talleyrand-Périgord qui à la mort de sa mère la duchesse de Sagan en 1862, obtint l'autorisation de porter en France ce titre étranger par décret impérial du Modèle:Date-. Il s'agissait d'une confirmation à titre personnel comme pour tout titre étranger<ref name="JVp302">Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, Centrale de l'Ouest, 1959, Modèle:P..</ref>, mais le titre de duc de Sagan continua néanmoins d'être porté en France comme titre étranger par son fils :
- Prince de Sagan : titre étranger (prussien) concédé par les diplômes de 1845 et 1846 aux fils aînés des ducs de Sagan et autorisé en France le Modèle:Date par Napoléon III à titre personnel en faveur de Boson de Talleyrand-Périgord<ref>Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, 1959, Modèle:P., note 37.</ref>.
Second rameau cadet (1837-1951)
- Ducs de Montmorency par décret impérial du Modèle:Date- de Napoléon III (éteint en 1951)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/>.
Troisième branche cadette (1738-1896)
Rameau aîné (1738-1881)
- Comte de l'Empire (1810)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/> ;
- Pair de France (1815) (1838) (1847)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/> ;
- Comte-Pair héréditaire (1818)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/>.
Rameau cadet (1776-1896)
- Barons de Talleyrand-Périgord (1806)<ref name="DNF 1975"/>,<ref name="GAF"/>.
Armes
Figure | Blasonnement |
Fichier:Périgord.svg | Armes
De gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (qui est Talleyrand-Périgord)<ref name="RIETSTAP">Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments.</ref>.
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Fichier:Blason Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838) (Empire).svg | Armes (sous l'Empire)
Parti : au I de gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (qui est Talleyrand-Périgord) ; au II d'or au sanglier sanglier passant de sable chargé sur le dos d'une housse d'argent (qui est Bénévent) ; au chef des Princes souverains d'Empire brochant sur la partition.<ref name="heraldique-europeenne">Source : www.heraldique-europeenne.org</ref>,<ref name="RIETSTAP" />,<ref name="UniversitéGeorgel">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Roret1854">Modèle:Ouvrage.</ref> |
Fichier:Blason Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838) (Restauration).svg | Armes (sous la Restauration)
De gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (qui est Talleyrand-Périgord)<ref name="RIETSTAP" />. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Maurice Bret, « À La Roche-Chalais, un procès pour foi et hommage au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », dans Mémoire de la Dordogne, décembre 2018, Modèle:N°, Modèle:P., Modèle:ISSN
Articles connexes
- Duc de Talleyrand
- Armorial des princes de l'Empire
- Armorial des familles de Gascogne et Guyenne
- Armorial du Premier Empire
- Devises (héraldique)
- Grand collier de la Légion d'honneur
- Liste des ministres français des Affaires étrangères
- Liste de familles éteintes notoires de la noblesse française