Innocent III
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Autre4 Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique
Lotario dei conti di Segni (né en Modèle:Date de naissance à Gavignano et mort en Modèle:Date de décès à Pérouse), de la famille des Modèle:Lien, est le [[Liste des papes#XIIe siècle|Modèle:176e]] de l'Église catholique, élu le Modèle:Date sous le nom d’Modèle:Souverain-. Il est considéré dans la chrétienté latine comme l’un des plus grands papes du Moyen Âge<ref>Marcel Pacaut, « Modèle:Souverain-, Giovanni Lotario comte de Segni (1160-1216) - pape (1198-1216) », Encyclopædia Universalis en ligne, consulté le 9 mars 2015.</ref>.
Préoccupé de remplir au mieux sa fonction de pape, Modèle:Souverain- fut un chef à la décision rapide et autoritaire<ref name="Pacaut">Marcel Pacaut, article « Modèle:Souverain- », Encyclopædia Universalis, DVD, 2007.</ref>. Il chercha à exalter au mieux la puissance du Saint-Siège de façon à renforcer son autorité suprême, gage selon lui de la cohésion de la chrétienté occidentale ; à cette fin, à partir de 1199, il développa la lutte contre les hérésies, notamment cathare, qu’il confia en 1213 à l’Inquisition, tribunal ecclésiastique d’exception. Une de ses œuvres majeures fut de soutenir Dominique de Guzmán ainsi que saint François d’Assise et ses Frères mineurs et de valider leur première règle. Ce pape fut également celui du plus important concile du Moyen Âge, le [[Quatrième concile du Latran|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} concile du Latran]], qui statua entre autres sur les dogmes, les sacrements (dont le mariage), la réforme de l’Église, la conduite des prêtres et des fidèles, la croisade, le statut et la discrimination des Juifs et des Sarrasins.
C’est sous son pontificat qu’eut lieu la quatrième croisade, qui échappa à son contrôle en s’achevant par le sac de Constantinople par les croisés, événement qui creusa le fossé entre orthodoxes et catholiques romains.
Avant l’élection au pontificat
Giovanni Lotario ou Lothaire est issu par son père, Trasimond, de la puissante famille des comtes de Segni, descendants de la Gens Anicia et des comtes de Tusculum lesquels avaient donné à l’Église beaucoup de papes, et par sa mère de la noblesse romaine. Il étudie la théologie d’abord à Rome puis à Paris, où il reçoit l’enseignement de Pierre de Corbeil en même temps qu’Étienne Langton et Robert de Courçon, que Lotario élèvera plus tard à la dignité de cardinal. Il effectue ensuite un bref passage par Bologne, où il est l’élève du canoniste Hugues de Pise, qui lui inspirera un programme politique, la théocratie pontificale. En 1186, il retourne à Rome, où Modèle:Souverain2 l’ordonne sous-diacre. Il entame alors une carrière à la curie. Modèle:Souverain2, son oncle, le nomme en septembre 1190 cardinal-diacre à Saints-Serge-et-Bacchus, église diaconique de Rome.
Cet homme beau, distingué, énergique et hiératique devient rapidement le cardinal le plus en vue et le plus brillant de la curie<ref>Jean Chélini, Histoire religieuse de l’Occident médiéval, Hachette, 1991, Modèle:P.306.</ref>. Infatigable travailleur, sa santé fragile lui vaudra de contracter plusieurs graves maladies<ref>Frédéric Hurter, Histoire d’Modèle:Souverain- et de ses contemporains, Paris, Debécourt, 1838, Modèle:P..</ref>.
Entre 1190 et 1198, il rédige le traité De la misère de la condition humaine (De Miseria Condicionis Humanae), aussi appelé Le mépris du monde (De contemptu mundi) ; un traité sur le mariage (De quadripartita specie nuptiarum, Les quatre sens du mariage)<ref>Olivier Hanne, Vivre en société, vivre marié : le mariage d’après les écrits de Lothaire de Segni, paru dans Vivre en société au Moyen Âge, Occident chrétien, {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXV
}}, sous la direction de Cl. Carozzi, D. Le Blévec, H. Taviani-Carozzi, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence (Modèle:Coll. Le temps de l’histoire), Modèle:P., article consultable en ligne : http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00769295.</ref>, et un autre sur la messe, Les mystères des messes (De missarum mysteriis)[1]. Ce dernier comporte un long chapitre sur les couleurs, repris par tous les liturgistes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et appliqué dans de nombreux diocèses<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Alors qu’il est le plus jeune des cardinaux (Modèle:Unité), il est élu pape à l’unanimité, en 1198, le jour même de la mort de Modèle:Souverain2.
Du « vicaire de Pierre » au « vicaire du Christ » : l'absolutisme de l'autorité pontificale dans l'Église
Dès les premiers temps de son pontificat, Modèle:Souverain- renforce considérablement le pouvoir du pape dans l'Église et met pleinement en application, à cet égard, le programme des Dictatus papæ de Modèle:Souverain2. Pour cela, il impose l'idée que le pape n'est pas un évêque comme les autres, simplement investi d'une dignité et d'une fonction honorifique supérieures, mais un représentant du Christ lui-même, situé au-dessus de ces simples représentants des apôtres que sont les évêques<ref name ="chandelier6">Modèle:Ouvrage</ref>.
Cette évolution est marquée notamment dans le changement de titulature : Modèle:Souverain- ne se dit plus « vicaire de Pierre » comme ses prédécesseurs, mais « vicaire du Christ »<ref>Voir à ce sujet Michele Maccarone, Studi su Modèle:Souverain-, Padoue, 1972 ; J. Théry, « Le triomphe de la théocratie pontificale, du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} concile du Latran au pontificat de Modèle:Souverain- (1179-1303) », dans Marie-Madeleine de Cevins et Jean-Michel Matz (dir.), Structures et dynamiques religieuses dans les sociétés de l’Occident latin (1179-1449), Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2010, Modèle:P.17-31. En libre accès et téléchargeable sur le site academia.edu ; Id., « Introduction », dans Modèle:Souverain- et le Midi (Cahiers de Fanjeaux, 50), Toulouse, Privat, 2015, Modèle:P.. Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il s'ensuit qu'Modèle:Souverain- réserve au seul pape la « plénitude de puissance » (plenitudo potestatis), les évêques se voyant investis seulement d'une « part de sollicitude » (pars sollicitudinis).
Concrètement, le pape impose son autorité sur l'épiscopat, avec une fermeté inédite, de deux manières : en monopolisant le contrôle sur les élections, les dépositions, les transferts et les résignations épiscopales<ref>Voir Kenneth Pennington, Popes and Bishops : the Papal Monarchy in the Twelfth and Thirteenth Centuries, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1984.</ref> et utilisant la procédure inquisitoire, dont il met au point la forme définitive, pour mener des enquêtes judiciaires contre les prélats désobéissants, fautifs ou négligents, sur la seule base de la mauvaise « renommée » (fama) qui lui parvient à leur sujet<ref>Voir Julien Théry, « fama : L’opinion publique comme preuve. Aperçu sur la révolution médiévale de l'inquisitoire (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle s.) », dans La preuve en justice de l'Antiquité à nos jours, dir. B. Lemesle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2003, Modèle:P.. ; Idem, « Luxure cléricale, gouvernement de l’Église et royauté capétienne au temps de la « Bible de saint Louis » », Revue Mabillon, 25, 2014, p. 165-194 ; Julien Théry-Astruc, « 'Excès' et 'affaires d’enquête'. Les procédures criminelles de la papauté contre les prélats, de la mi-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la mi-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Première approche », dans La pathologie du pouvoir : vices, crimes et délits des gouvernants, dir. Patrick Gilli, Leyde : Brill, 2016, p. 164-236.</ref>.
Théocratie pontificale
Lotario pourrait avoir choisi son nom de pape en référence à son prédécesseur Modèle:Souverain2 (1130-1143), qui avait imposé à l’empereur de reconnaître la supériorité du Sacerdoce sur l’Empire en se prêtant, en 1131 à Liège, à un rituel (décrit dans la Fausse Donation de Constantin) au cours duquel le titulaire de l’Empire, à pied, promenait par la bride un cheval blanc sur lequel le pape était monté<ref>Selon l’hypothèse formulée par Julien Théry-Astruc, « Introduction », dans Modèle:Souverain- et le Midi (Cahiers de Fanjeaux, 50), Toulouse, Privat, 2015, Modèle:P., aux Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>.
C’est Modèle:Souverain- qui impose le monopole de la papauté sur le titre de « Modèle:Lien », jusque-là partagé par les évêques (le titre de « vicaire de Pierre » étant alors abandonné)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. À travers ses lettres, ses sermons et ses bulles, se développe une doctrine théocratique cohérente de la plenitudo potestatis (« plénitude de puissance ») qui confère au pape une puissance illimitée ; le programme de la Réforme grégorienne est porté à son aboutissement. Modèle:Souverain- soutient ainsi l’idée que le pape détient seul l’entière souveraineté (l’auctoritas des Romains). Les princes possèdent la potestas, c’est-à-dire la puissance politique, qui leur est donnée directement par Dieu. Ils accomplissent comme ils l’entendent leur office dans leur domaine. Il en découle que les souverains ne peuvent se soustraire à l’autorité, pontificale pas plus que les Églises nationales. Modèle:Citation. Modèle:Refnec.
Cependant, sa doctrine est plus souple que celle des dictatus papæ énoncés au temps de Modèle:Souverain2 (1073-1085) : bien qu’il soutienne la supériorité du pouvoir spirituel, Modèle:Souverain- limite l’intervention du pape dans le domaine temporel à trois cas : un grave péché des princes, la défense des biens ecclésiastiques et la nécessité de trancher dans un domaine où nulle juridiction n’est compétente<ref>Michel Balard, Jean-Philippe Genêt, Michel Rouche, Des Barbares à la Renaissance, Hachette, 1973, Modèle:P..</ref>. Ainsi, il se comporte comme l’arbitre incontesté de l’Occident chrétien et porte à son zénith la théocratie pontificale<ref>Marcel Pacaut, La théocratie : l’Église et le pouvoir au Moyen Âge, Desclées, 1989.</ref>.
Le Pape veut en outre réaliser sur Terre la Cité céleste, placée sous son autorité. Il s’agit d’augustinisme politique, en référence à saint Augustin ; mais là où Augustin décrivait un idéal eschatologique, Modèle:Souverain- prétend le réaliser sous son pontificat. Pour ce dernier, l’Église doit promouvoir la Cité céleste sur Terre et ainsi faire régner la paix et l’ordre.
Dans sa lettre Etsi non displiceat de 1205, Modèle:Souverain- condamne quelques activités des juifs et exhorte Philippe Auguste à mettre fin à ces abus dans son domaine (en latin : abusiones huiusmodi de regno Francorum studeas abolire) et à « persécuter les loups qui ont adopté l’air de brebis, afin de démontrer la ferveur avec laquelle Sa Majesté (regia celsitudo) professe la foi chrétienne »<ref>Modèle:Souverain- Romani pontificis Regestorum sive Epistolarum Liber Sextus, Modèle:P..</ref>,<ref name=":1">IRHT, Institut de Recherche et d'Histoire des Textes - Orléans, Notice n°30385, projet RELMIN, « Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace euro-méditerranéen ({{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}) », traduction française de John Tolan, lire en ligne</ref>.
Le concile de Latran en 1215 va plus loin en instaurant une ségrégation forcée dans les royaumes de la chrétienté, obligeant les sarrasins et particulièrement les Juifs à porter une marque distinctive (signum) sur leurs vêtements, qui sera la rouelle dont le port sera largement imposé encore bien après Modèle:Souverain-<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Latran IV, c. 68">Modèle:Lien web du Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il limite également les relations sociales et professionnelles entre Juifs et chrétiens, pour éviter les « mélanges » et préserver la « pureté » des chrétiens<ref>Gérard Nahon, Article Ghetto, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007</ref>,<ref>« Innocent paraît manifester une préoccupation de pureté à l'égard des dangers de pollution que le contact quotidien étroit avec les juifs représentent pour le corps de la chrétienté », Tolin, op. cit., p. 10</ref> et travaille sans relâche à leur conversion au christianisme<ref>Modèle:Article</ref>. Comme le mentionne l'historien John Tolan : « Pour de nombreuses raisons, le pontificat du pape Modèle:Souverain- est considéré comme le précédent essentiel de la confrontation médiévale des papes et des juifs. [Il] représente à la fois un durcissement de la politique de l'Église envers les juifs et une exacerbation de la rhétorique anti-juive »Modèle:Note,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":1" />. Il avait toutefois tenté d'assurer leur protection en publiant la constitution Licet Perfidia Judaeorum (1199) par laquelle il interdisait la spoliation des Juifs, ainsi que la profanation de leurs cimetières, sous peine d'excommunication<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>A.-M. Helvétius, J.-M. Matz, Église et Société, Paris, édition Carré Histoire, 2008, Modèle:P..</ref>. Le port de la rouelle par les Juifs ayant mis leur vie en danger durant de longs siècles, il est pour autant souvent désigné comme un « Pape antijuif pour les plus modérés » ou « le père de l'antisémitisme » pour les autres<ref name=":0">« Modèle:Souverain- et les juifs du midi, entre tradition et rénovation », Claire Soussen dans Modèle:Souverain- et le midi, Cahiers de Fanjeaux 50, Toulouse, Privat, 2015, p. 355-374. Lire en ligne.</ref>.
Auparavant, en 1200, il n’a pas hésité à jeter l’interdit sur le royaume de France, lorsque Philippe Auguste, en 1196, fait annuler son mariage avec Ingeburge de Danemark pour épouser Agnès de Méran. Il frappe aussi l’Angleterre d’interdit puis excommunie le roi Jean sans Terre, quand celui-ci refuse l’accession d’Étienne Langton au siège de Cantorbéry en 1208. Lorsque Jean se plie à la volonté papale et demande son pardon en 1213, le pape exige une soumission complète. Le roi doit réparer les dégâts causés dans les églises pendant le conflit et se reconnaître vassal du Saint-Siège<ref>Jean Chélini, Modèle:P..</ref>. Il prend deux ans plus tard la défense du souverain contre les barons révoltés, qui, à ses yeux, menacent la paix de la chrétienté<ref name="Pacaut" /> — révolte qui aboutit à la promulgation de la Magna Carta. À l’image de l’Angleterre, les rois d’Aragon, de Bulgarie et du Portugal se reconnaissent vassaux du pape.
Lutte contre les empereurs germaniques
Le pape tente de rétablir son autorité sur Rome et ses propres États. Il liquide définitivement ce qui restait de la République romaine en obtenant la démission de la municipalité et la révocation des officiers nommés par le Sénat républicain. Le préfet, jusqu’alors agent de l’empereur, devient un fonctionnaire du Saint-Siège. Ces mesures entraînent la révolte des Romains dirigée par la noblesse. Il faut environ six ans au pape pour reprendre le contrôle de la ville. Modèle:Souverain- parvient dans le même temps à mettre la main sur l’héritage de la comtesse Mathilde de Toscane, la marche d’Ancône, la Campanie, le duché de Spolète<ref>Jean Chélini, Modèle:P.307.</ref>.
Il joue aussi des rivalités entre les Hohenstaufen, la maison du défunt empereur, et les guelfes. Au poste d’empereur, les guelfes font élire Otton de Brunswick tandis que les partisans des Hohenstaufen, majoritaires, font élire le frère du roi, Philippe de Souabe. Modèle:Souverain- profite de l’occasion pour affirmer les droits supérieurs de la papauté. Dans la décrétale Modèle:Langue de 1202, il affirme qu’en cas de contestation de l’élection impériale, la décision finale appartient au pape<ref>Jean Chélini, 1991, Modèle:P.308.</ref>.
Il favorise d’abord le guelfe Modèle:Souverain2, qui, pour obtenir le soutien pontifical, lui a promis la souveraineté totale des États de l’Église, plus l’exarchat de Ravenne, les domaines de la comtesse Mathilde, la marche d’Ancône, le duché de Spolète et la reconnaissance de sa souveraineté sur la Sicile. Mais dès que son pouvoir est affermi, Modèle:Souverain- renie sa promesse et se comporte comme tous les empereurs précédents. Modèle:Souverain- excommunie alors Modèle:Souverain- en 1210 et favorise la marche au pouvoir de Modèle:Souverain2, son pupille. Celui-ci est couronné roi à Aix-la-Chapelle en 1215 après avoir donné au pape toutes les garanties sur le maintien des droits de l’Église et sur la séparation des royaumes germaniques et de Sicile<ref>Jean Chélini, 1991, Modèle:P.309.</ref>.
Modèle:Souverain- et les croisades
Croisades en pays chrétien
Modèle:Souverain- est à l’origine du détournement de l’idée de croisades : il forge l’idée de « croisades politiques » qui sera reprise par ses successeurs. Il est le premier à lever des taxes pour financer les croisades, et aussi à exprimer le droit à « l’exposition en proie », c’est-à-dire le droit pour le pape d’autoriser les catholiques à s’emparer des terres de ceux qui ne réprimeraient pas l’hérésie<ref>Cécile Morrisson, Modèle:P..</ref>. Dès 1199, il menace ainsi de lancer une croisade contre un partisan de l’Empire<ref>Cécile Morrisson, Les Croisades, PUF, 2006, Modèle:P..</ref>.
À partir de 1207-1208, Modèle:Souverain- fait prêcher la croisade contre les albigeois. Dans une lettre aux évêques du Midi, il expose pour la première fois les principes justifiant l’extension de la croisade en pays chrétien : l’Église n’est pas obligée de recourir au bras séculier pour exterminer l’hérésie dans une région ; à défaut du suzerain, elle a le droit de prendre elle-même l’initiative de convoquer tous les chrétiens, et même de disposer des territoires des hérétiques en les offrant, par-dessus le suzerain, comme butin aux conquérants<ref>Jacques Le Goff, La croisade contre les albigeois, Encyclopædia Universalis, DVD, 2007.</ref>. Il offre à tous ceux qui participeraient à la réduction de l’hérésie les mêmes indulgences que pour les croisés de Terre sainte, mais en plus, il leur donne les terres conquises lors de la croisade. Le [[IVe concile du Latran|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} concile du Latran]] de 1215 confirme ces dispositions<ref>Cécile Morrisson, Modèle:P..</ref>. Le concile ordonne aussi la prédication d’une nouvelle croisade dans toute la chrétienté<ref>Jean Chélini, Modèle:P..</ref>. Il demande l’indulgence plénière, laquelle est étendue à ceux qui contribuent à la construction de bateaux pour la croisade, alors que jusque-là seuls les combattants en bénéficiaient. C’est un appel direct aux armateurs de villes italiennes<ref>Jean Richard, article « Croisades », Encyclopædia Universalis, DVD, 2007.</ref>. Il décide par ailleurs de frapper les revenus ecclésiastiques d’un impôt d’un vingtième et les biens du pape et des cardinaux d’un impôt d’un dixième<ref>Jean Chélini, Modèle:P..</ref>. La cinquième croisade aura lieu après la mort d’Innocent.
{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} croisade
Dès le début de son pontificat, il souhaite lancer une nouvelle croisade vers les lieux saints d’inspiration purement pontificale, contrairement aux précédentes organisées sous l’impulsion de divers souverains. La croisade est prêchée en France par le légat Pierre Capuano et le curé de Foulques de Neuilly avec beaucoup de succès<ref>Cécile Morrisson, Modèle:P..</ref>. Philippe de Souabe, beau-frère d’Alexis Ange, fils de l’empereur byzantin déchu Modèle:Souverain2, promet l’aide de l’Empire byzantin pour la croisade si Isaac est rétabli sur son trône. Modèle:Souverain- espère tirer parti des divisions byzantines pour rétablir l’unité de l’Église<ref name="Pacaut"/>. Mais la [[quatrième croisade|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} croisade]] ne prend pas le tour prévu par le pape. Les croisés qui ne peuvent pas payer leur voyage aux armateurs vénitiens sont détournés par eux à Zara sur la côte dalmate qu’ils prennent pour le compte de Venise. Le pape excommunie les croisés et Venise, mais lève très vite l’excommunication pour les croisés<ref>Cécile Morrisson, Modèle:P..</ref>. Après une nouvelle déviation de la croisade vers Constantinople et la prise de la ville par les croisés et les Vénitiens le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- accepte d’abord le fait accompli, se satisfaisant des promesses d’union des Églises et de soutien aux États latins d’Orient. Mais, informé des excès des croisés, il parle de détournement de la croisade, dont il accuse les Vénitiens. L’idée d’une déviation de cette croisade est donc contemporaine des événements<ref>Cécile Morrisson, Modèle:P..</ref>.
Modèle:Souverain- est méprisant envers les Grecs, qu’il indispose. Quand le clergé de Constantinople écrit au pape en 1208 pour reconnaître sa primauté et demander l’autorisation d’élire un patriarche de rite grec à côté du patriarche latin, comme à Antioche et à Jérusalem, le pape ne daigne même pas leur répondre<ref>José Grosdidier de Matons, article « Byzance », Encyclopædia Universalis, DVD, 2007.</ref>.
Persécution de l’hérésie
Modèle:Souverain- cherche à mieux contrôler le clergé, de manière à mettre fin aux critiques adressées à certains de ses membres. Il s’appuie sur les cisterciens pour lutter contre l’hérésie cathare. Il désigne parmi eux ses légats avec pleine autorité sur les évêques en la matière. Leur action est plutôt inefficace. En 1208, le meurtre de l’un d’entre eux, Pierre de Castelnau, permet au pape de lancer la croisade contre les albigeois, à laquelle il avait appelé à plusieurs reprises depuis 1204<ref>Julien Théry-Astruc, « Introduction », op. cit., aux Modèle:P. et 25 Modèle:Lire en ligne.</ref>. Il est ainsi à l’origine d’une guerre particulièrement violente contre les anticléricaux et évangélistes du Midi de l’actuelle France, déclarés hérétiques<ref>Mark G. Pegg, « Modèle:Souverain-, les « Pestilentiels Provençaux » et le paradigme épuisé du catharisme », dans Modèle:Souverain- et le Midi (Cahiers de Fanjeaux, 50), Toulouse, Privat, 2015, Modèle:P..</ref>.
Dès 1199, Modèle:Souverain- a développé la lutte contre les hérésies. Dans sa bulle pontificale Modèle:Lang (Modèle:Date), il assimile l’Modèle:Citation à un crime de lèse-majesté, concept romain redécouvert à cette époque par les autorités laïques<ref>Jacques Chiffoleau, « Note sur la bulle Modèle:Lang, la lutte contre les hérétiques du Midi et la construction des majestés temporelles », dans Modèle:Souverain- et le Midi (Cahiers de Fanjeaux, 50) Toulouse, Privat, 2015, Modèle:P.. Texte latin et traduction de Modèle:Lang dans Patrick Gilli et Julien Théry, Le gouvernement pontifical et l’Italie des villes au temps de la théocratie (fin-Modèle:S mini--mi-Modèle:S mini- s.), Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2010, Modèle:P., chapitre 11, disponible en ligne.</ref>. En 1205, dans sa bulle Modèle:Lang, il condamne ceux qui viennent au secours des hérétiques, leur interdisant de fait l'assistance d’un avocat, voire de témoins à décharge. La procédure inquisitoriale, destinée à la répression de tous les méfaits (et non pas seulement des hérésies) est complétée et codifiée par une série de décrétales, en particulier Modèle:Lang (1199) et Modèle:Lang (1206). Toutes les dispositions relatives à la procédure inquisitoriale seront reprises et mises en ordre par le même Modèle:Souverain- en novembre 1215 à l’occasion du [[Quatrième concile du Latran|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:| }} }} concile du Latran]], au Modèle:8e, lui aussi nommé Modèle:Lang<ref>Julien Théry, « Fama : l’opinion publique comme preuve. Aperçu sur la révolution médiévale de l’inquisitoire ({{#switch: XIV
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}}) », dans « La preuve en justice de l'Antiquité à nos jours », éd. B. Lemesle, Presses universitaires de Rennes, 2003, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Ce concile marque l’aboutissement des efforts d’Modèle:Souverain- pour le rétablissement de l’orthodoxie catholique. Il affirme (principalement pour condamner les cathares) la Trinité, l’incarnation humaine du Christ, et introduit dans le dogme, sous l’influence des théologiens Pierre Lombard et Étienne Langton, le concept de la transsubstantiation qui est défini comme dogme pour la première fois dans un canon de l’Église catholique<ref>Jean Chélini, Modèle:P..</ref>. La simonie et le nicolaïsme sont de nouveau condamnés, de même que, pour les clercs, l’ivrognerie, le jeu, la participation aux festins et aux duels ou encore la pratique de la chirurgie. Il est rappelé que les contributions des fidèles sont volontaires et qu’il n'est pas question de les tarifer. Modèle:Refnec
Face à la montée des hérésies en France (vaudois, cathares…), qui utilisent des traductions en langues vulgaires de la Bible, il interdit à plusieurs reprises les traductions en français de la Bible (voir la section « chronologie »)<ref>Bible et Histoire, Opposition aux traductions de la Bible en langues vulgaires.</ref>.
En 1216, il entreprend un voyage en Italie du Nord, afin d’user de son autorité pour rétablir la paix entre Gênes et Pise. De passage à Pérouse, il est atteint de fièvre et y meurt le Modèle:Date-<ref>Frédéric Hurter, Modèle:P..</ref>. Il y est inhumé dans la cathédrale San Lorenzo. Ses restes, mêlés en 1615 dans une urne à ceux d’Modèle:Souverain2 et de Modèle:Souverain2, sont par la suite transférés en 1891 à la basilique Saint-Jean de Latran.
Chronologie
- 1198 : Modèle:Souverain- prêche la quatrième croisade pour reprendre Jérusalem ; le commandement de l’expédition était confié au marquis Boniface de Montferrat. Cependant, cette croisade s’arrêta à Constantinople et la mit à sac. Il confirme par une bulle la propriété du prieuré Saint-Magloire de Léhon à l'abbaye de Marmoutier<ref>Archives départementales d'Indre-et-Loire: archives ecclésiastiques antérieures à 1790, Modèle:N°</ref>
- 1199 : il envoie une première lettre à l’évêque de Metz afin de l’encourager à réprimer ceux qui traduisent et lisent la Bible en français<ref name="bible-et-histoire.com">Bible et Histoire, opposition à la traduction de la Bible en langues vulgaires.</ref>. Ordonne par une bulle la soumission de Dol-de-Bretagne à l’archevêque de Tours.
- 1200 : il jette l’interdit sur le royaume de France pour contraindre Modèle:Souverain2 à répudier Agnès de Méranie et rendre à son épouse Ingeburge de Danemark sa place de reine<ref>Modèle:Nobr dans [https://books.google.fr/books?lr=&id=x-pnAAAAMAAJ&dq=Interdit+janvier-1200+philippe+mariage&q=+janvier-1200+&pgis=1 La Normandie des ducs aux rois : {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XII|-| – | XII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}] de François Neveux (1998).</ref>.
- 1203 : il envoie deux légats, Pierre de Castelnau et Raoul de Fontfroide, auprès du comte de Toulouse Modèle:Souverain2 afin de l’inviter à mener une croisade sur ses terres.
- 1205 : Par une bulle, il atteste que les comtes de Champagne sont les vassaux de l'archevêque de Reims pour Épernay, Fismes, Châtillon-sur-Marne, Vertus, et Vitry-en-Perthois
- 1207 : il fait prêcher la croisade contre les albigeois.
- 1208 : il jette l’interdit sur le royaume d’Angleterre après son conflit avec Jean sans Terre sur la nomination de l’archevêque de Cantorbéry.
- 1209 : il décrète la croisade contre les albigeois, avec les mêmes indulgences pour les croisés que celles accordées aux combattants de Terre sainte. Bataille de Las Navas de Tolosa (1212).
- 1210 : il approuve la première communauté des frères franciscains.
- 1210 : il excommunie Modèle:Souverain3 tout en soutenant Modèle:Souverain2.
- 1211 : il demande à l’évêque de Metz de s’opposer à ceux qui possèdent des Bibles en français ; des abbés missionnaires prêchent contre les traductions françaises et brûlent les Bibles en français<ref name="bible-et-histoire.com"/>.
- 1213 : il obtient la soumission de Jean sans Terre.
- 1215 : il reconnaît l’université de Paris.
- 1215 : il ordonne la cinquième croisade, vers l’Égypte.
Voir aussi
Bibliographie
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Articles connexes
- Catharisme
- Croisade albigeoise
- Inquisition
- Procédure inquisitoire
- Lutte du sacerdoce et de l’Empire
- Théocratie
- Vergentis in senium
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Opéra Omnia dans la Patrologie Latine de Migne sur Internet
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Souverain- sur Catholic encyclopedia.