Vercors (écrivain)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain Jean Bruller, dit Vercors, est un illustrateur et écrivain français, né le Modèle:Date à Paris [[15e arrondissement de Paris|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVe{{#if:| }} }}]] et mort le Modèle:Date à Paris [[1er arrondissement de Paris|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]].
Il adopte le pseudonyme littéraire Vercors en 1941 pendant la Résistance. Par la suite, il garde son patronyme pour son travail d'artiste et son pseudonyme comme nom d'écrivain.
Son œuvre la plus célèbre est Le Silence de la mer, publiée clandestinement en 1942.
Biographie
Origines familiales
Jean Bruller est le fils de Louis Bruller, d'origine juive-hongroise et d'Ernestine Bourbon, institutrice. Son acte de naissance indique « Brüller »<ref>Archives Paris.</ref>, mais tous les livres publiés<ref>Catalogue général de la BnF.</ref> et l'usage utilisent l'orthographe « Bruller ».
La vie de son père lui a inspiré la nouvelle La Marche à l'étoile publiée pendant l'Occupation.
Dans un livre d’entretiens, À dire vrai, Vercors attribue à son père une ascendance lorraine : Modèle:Citation
Louis Bruller quitte l'Autriche-Hongrie en 1880 et s'installe à Paris, chassé par la Modèle:Citation qui règne en Hongrie et attiré par l’idée de la France comme pays de la liberté et des arts. Il y lance un commerce de livres populaires, essentiellement des Modèle:Citation
Quelques années plus tard, il vend ce commerce et Modèle:Citation en ouvrant une rue dans Paris pour y construire un immeuble<ref name="vrai">À dire vrai : Entretiens de Vercors avec Gilles Plazy, Paris : F. Bourin, 1991.</ref>, la rue Bruller dans le 14e arrondissement de Paris.
Formation
Jean Bruller fait ses études primaires et secondaires à l’École alsacienne à Paris.
Après le baccalauréat, il envisage de devenir chercheur et aurait voulu entrer à Supélec. Mais il échoue et se rabat sur l'École Breguet qui forme aussi des ingénieurs électriciens (ESIEE-Paris). Il obtient son diplôme d'ingénieur en 1923 avec médaille de bronze.
Mais il ne souhaite pas entrer dans l'industrie.
Entre-deux-guerres
Dès 1921, il devient dessinateur humoristique et illustrateur dans la lignée de Gus Bofa. Il publie ses premiers dessins dans la revue Sans-Gêne grâce à Maxime Ferenczi que connaît son père. Il rédige ses premières chroniques Les Propos de Sam Howard dans l'hebdomadaire Paris-Flirt en 1923-1924 sous l'influence des Contes profitables d'Anatole France. Il signe ses dessins avec son pseudonyme Joë Mab. En 1923, il participe au Salon des humoristes<ref>René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, Modèle:P..</ref> et, en juin de la même année, crée sa propre revue humoristique qu'il nomme L'Ingénu, en hommage à Voltaire. Il y dessine et rédige une chronique appelée Les Propos d'un Huron.
En 1924 il met fin à l'expérience pour suivre une formation d'officier de réserve à Saint-Cyr-Coëtquidan. Il fait ensuite six mois de service militaire à Tunis, jusqu'au printemps 1925.
De retour à Paris, le dessinateur répond à de nombreuses commandes publicitaires. Il travaille notamment chez Fernand Nathan pour le compte de Citroën. Il illustre ainsi l'album Frisemouche fait de l'auto décrivant les aventures de la citroënnette, modèle réduit créé par André Citroën pour séduire les parents par le biais de leurs enfants.
Il réalise son premier album (dessins et textes) en 1926 : 21 recettes pratiques de mort violente<ref>Titre original : 21 Recettes pratiques de mort violente, à l’usage des personnes découragées ou dégoûtées de la vie pour des raisons qui, en somme, ne nous regardent pas précédées d’un Petit manuel du Parfait Suicidé par J. Bruller, usager des chemins de fer de l’État, album de 21 dessins coloriés au pochoir, 1928.</ref>. Il illustre en 1930 l'album pour enfants Patapoufs et Filifers, fable d'André Maurois sur les méfaits de la ségrégation.
En 1931, il se marie avec Jeanne Barrusseaud, le couple se séparant en 1948.
En contact avec des intellectuels de gauche tels que Romain Rolland, Jean Guéhenno ou Charles Vildrac, il prend conscience des méfaits du colonialisme comme le montrent sa bande dessinée Le Mariage de Monsieur Lakonik (1931) ou ses illustrations de Baba Diène et Morceau-de-Sucre (1937) de Claude Aveline<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Seconde Guerre mondiale
Pacifiste jusqu'en 1938, il est mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale à Mours-Saint-Eusèbe près de Romans au pied du massif du Vercors.
Il entre ensuite dans la Résistance, encouragé par Pierre de Lescure. Jean Bruller prend alors le pseudonyme de Vercors, nom dudit massif montagneux (sans savoir que celui-ci deviendra par la suite le théâtre d'événements liés à une branche de la résistance), selon un procédé utilisé par de nombreux résistants.
À l'automne 1941, il fonde avec Pierre de Lescure les Éditions de Minuit, maison d'édition clandestine et y publie sa nouvelle Le Silence de la mer le Modèle:Date-. Il est le concepteur du logo à l'étoile des Éditions de Minuit qui est utilisé à partir de 1945. Au même moment, en septembre 1941, le PCF avait créé en zone nord, incluant Paris, la collection littéraire « Hier et aujourd’hui », pour publier des textes à destination de toute la population et plus seulement les militants<ref name="boujuéditions">"Les maisons d'édition du PCF, 1920-1956" par Marie-Cécile Bouju dans la revue Nouvelles Fondations en 2007 [1] </ref> mais ne parvient pas à concurrencer la maison d'éditions de Vercors, se ralliant au Comité national des écrivains (CNE), dont Vercors est membre.
Après-guerre
Vercors fait partie, à la Libération, de la Commission d'épuration de l'édition mise en place par le CNE, mais il en démissionne en Modèle:Date- en raison de l'indulgence de ses membres vis-à-vis des maisons d'édition par rapport aux sanctions requises à l'encontre des écrivains collaborateurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il refuse dans le même temps de participer à l'établissement d'une « liste noire » et renvoie les auteurs au jugement de leur conscience.
Sa prise de distance progressive avec le PCF, dont il était compagnon de route, s'exprime dans les recueils collectifs de résistants célèbres, d'abord sur un ton très prudent dans L’Heure du choix (1947)<ref name=lmjb/> puis plus nettement dans La Voix libre (1951), salué par Le Monde<ref>Le Marxisme est devenu la plus rigide des orthodoxies, dans Le Monde du 6 juin 1951 [2]</ref>.
Entre-temps, en décembre 1949, dans la revue Esprit, qui a rajouté le titre « Il ne faut pas tromper le peuple », une lettre de Vercors avait dénoncé le Modèle:Cita du procès Rajk<ref name="forlin">"Les intellectuels français face aux répressions soviétiques dans les démocraties populaires : du schisme titiste au procès Kostov" - Mémoire de Master I en Sciences humaines et sociales, sous la direction d’Olivier Forlin [3]</ref>, au côté d'un autre des futurs cosignataires de 1951, Jean Cassou<ref name=lmjb/>, directeur du musée d'art moderne de Paris, déclenchant dès mars 1950 un Modèle:Cita<ref name=forlin/> contre eux de Modèle:Cita<ref name=forlin/> après avoir subi la censure de Pierre Daix dans celle-ci en novembre 1949<ref name=forlin/>.
Le PCF est surtout indisposé par la préparation de La Voie libre, cosigné aussi par les résistants Claude Aveline, Jean Cassou, et Louis Martin-Chauffier<ref>La voie libre par Claude Aveline, Jean Cassou, Louis Martin-Chauffier, Vercors, aux Editions Flammarion, 1951</ref>, qui ne put paraître qu’en 1951, car il accuse ce parti de vouloir museler ses « compagnons de route » du monde intellectuel. Claude Aveline venait de prendre la tête de la commission internationale contre le régime concentrationnaire (CICRC), constituée à Bruxelles en octobre 1950 avec également les résistants Germaine Tillion et Louis Martin-Chauffier, autre contributeur du recueil via le chapitre « Le faux dilemme »<ref>Modèle:Lien web.</ref> au moment où la CICRC demande à Moscou une enquête sur les camps de dissidents<ref>Musée de la Résistance, biographie de Germaine Tillion [4]</ref>. Dans La Voie libre, qui dénonce la division du monde en deux camps et parle de totalitarisme soviétique<ref>Biographie de Jean Cassou dans Le Maitron [5] </ref>,<ref name=gfr/>, le débat porte davantage sur le plan de la morale et du mensonge en politique selon les principes kantiens<ref name=lmjb/>. « La conscience humaine », contribution de Cassou au recueil, voit dans la campagne contre Tito la vieille machine de l’Inquisition<ref name="gfr">Georges Friedmann. Un sociologue dans le siècle, 1902-1977, par Pierre Grémion, Françoise Piotet aux Éditions du CNRS 2013 [6]</ref>.
Fin 1952, à la demande insistante d’Aragon, Vercors accepte la présidence du CNE, affecté par une nouvelle vague de démissions d’intellectuels, qui ont proposé une motion contre l’antisémitisme des gouvernements de Prague et d’URSS<ref name="lmjb">Biographie de Jean Bruller dans Le Maitron [7] </ref>.
Guerres coloniales
En guise de protestation contre la torture pratiquée en Algérie, Vercors renvoie en 1957 sa Légion d'honneur au Président de la République<ref>Modèle:Article</ref>.
Il stocke dans un de ses appartements les numéros clandestins de Vérités pour (1958-1960) puis entre au comité de direction de Vérité Liberté (1960-1962), avec l’un des fondateurs du PSU, Claude Bourdet, qui publie, avec Sartre, le Manifeste des 121 écrivains et artistes qui déclarent « le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il cofonde la revue Partisans avec François Maspéro et témoigne en faveur de Jeanson au procès de 1960<ref name=lmjb/>.
En 1963, il fait partie des soixante personnalités qui appellent à la création de la Ligue nationale contre la force de frappe<ref>Modèle:Article</ref>.
Il meurt à Paris, au 58 quai des Orfèvres, dans la nuit du 9 au Modèle:Date. Sa seconde épouse, Rita Barisse (1917-2001), a traduit en anglais certains de ses ouvrages.
Postérité
Le fonds d'archives de l'écrivain est déposé à la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet à Paris.
Une plaque à la mémoire de Vercors et des Éditions de Minuit a été posée en 1992 sur le Pont des Arts, à Paris, par le Secrétariat d'État aux anciens combattants, en souvenir des exemplaires clandestins qui s'échangeaient sur ce pont sous l'Occupation.
Le Modèle:Date-, dans la commune de Villiers-sur-Morin, une plaque commémorative est apposée sur la maison que l'auteur a habitée durant Modèle:Unité et dans laquelle il a écrit Le Silence de la mer et La Marche à l'étoile, et le pont enjambant le Grand Morin est baptisé « pont Vercors »<ref name=leparisien1998>Modèle:Lien web.</ref>. Ce même jour, la ville voisine de Saint-Germain-sur-Morin nomme sa bibliothèque municipale en son honneur<ref name=leparisien1998 />.
En 2018, l'artiste américaine Lutz Bacher présente The silence of the sea, en référence à la nouvelle de Vercors, pour l'inauguration de Lafayette Anticipations, lieu artistique à Paris conçu par Rem Koolhaas<ref>Modèle:Article.</ref>.
Œuvre
Vercors a dédié Le Silence de la mer « à la mémoire de Saint-Pol-Roux, poète assassiné » ; en effet, Saint-Pol-Roux est aussi un vieil homme qui meurt de chagrin en 1940 quand son manoir contenant tous ses textes inédits est pillé, peu après qu'un soldat allemand a violé sa servante et blessé sa fille, qui s'était interposée entre le poète et le soldat<ref>Bien que plusieurs versions de l’attaque existent, dont celle de Divine Saint-Pol-Roux elle-même en 1944 dans le Figaro littéraire (lire en ligne : http://www.lavieb-aile.com/article-sur-la-piste-de-saint-pol-roux-un-temoignage-et-quelques-images-114950176.html), Vercors en prend connaissance en 1942 (voir : http://vercorsecrivain.pagesperso-orange.fr/regardscroises/S.html).</ref>. Tout comme Le Silence de la mer veut évoquer une résistance muette au bord des cris<ref>Nathalie Gibert-Joly. Lire en ligne : http://vercorsecrivain.pagesperso-orange.fr/silencemer.html#V.</ref>, cet homme qui meurt brisé est chargé de symboles et c’est à ce titre que le premier volume des Éditions de Minuit lui est dédié<ref>Selon Nathalie Gibert-Joly (http://vercorsecrivain.pagesperso-orange.fr/regardscroises/S.htm) ou encore Le Petit Littéraire, note p. 2 (http://www.lepetitlitteraire.fr/telechargement/preview/2335).</ref>.
Vercors est aussi connu pour un roman philosophique, Les Animaux dénaturés, dont fut tirée la pièce Zoo ou l'assassin philanthrope. Il prend alors part en 1965 à une table ronde intitulée Qu'est-ce qu'un homme ? avec Jean Deschamps et Claude Piéplu<ref name="FK">Françoise Kourilsky et Patrick Poidevin, Le Public et la crise du théâtre, in Théâtre populaire Modèle:N°, Modèle:1er trimestre 1964, Modèle:P.</ref>.
Albums
- 21 recettes pratiques de mort violente précédées d'un Petit Manuel du Parfait Suicidé, chez l'artiste, 1926. Réédition : Rome, Portaparole, 2010.
- Hypothèses sur les amateurs de peinture, 16 lithographies, chez l'artiste, 1927.
- Un homme coupé en tranches, Paris, Paul Hartmann, 1929.
- Le mariage de monsieur Lakonik, Paris, Paul Hartmann, 1930<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Nouvelle clé des songes, avec vingt aquarelles de l'auteur représentant les rêves typiques, Paris, Creuzevault, 1934.
- L'enfer, 27 aquarelles, Paris, Aux Nourritures Terrestres, 1935.
- Visions intimes et rassurantes de la guerre, Paris, Aux Nourritures Terrestres, 1936.
- Silences, huit estampes dessinées, gravées, imprimées et coloriées à la main, Paris, Aux Nourritures Terrestres, 1937.
- La Danse des vivants (1932-1938) :
- Les Relevés Trimestriels, 12 fascicules, 120 dessins, Paris, Aux Nourritures Terrestres, 1932, 1933 et 1934<ref>Critiques par Pierre Mornand dans Le Bibliophile Modèle:N°, 5, 6, 1932-1934. Les premiers Relevés sont publiés chez l'artiste, à Paris, 20, rue Le Verrier et sont vendus à la Librairie Champion.</ref>.
- Première suite aux Relevés Trimestriels, 20 dessins, Aux Nourritures Terrestres, 1935.
- Les Relevés trimestriels Modèle:N° et 16, 2 fascicules, 20 dessins, 1938.
- La Danse des vivants, recueil des 160 dessins des Relevés trimestriels, édition critique établie par Alain Riffaud, Création et Recherche, Le Mans, 2000.
Illustrations
- Dessins dans Sans Gêne, Paris-Flirt, L'ingénu, Les Échos Parisiens, Le Rire, Fantasio, Allô Paris, Les Annales, Marianne, Vendredi (années 1920 et 1930).
- Alphonse Crozière, Frisemouche fait de l'auto, Éditions enfantines Citroën, 1926.
- Hermin Dubus, Pif et Paf, les deux garnements, Paris, Fernand Nathan, 1927.
- Hermin Dubus, Pif et paf naviguent, Paris, Fernand Nathan, 1928.
- Hermin Dubus, Pif et Paf chez les cannibales, Paris, Fernand Nathan, 1929.
- Alphonse Crozière, Loulou chez les nègres, paris, Fernan Nathan, 1929.
- André Maurois, Deux fragments d'une histoire universelle, 1992, Paris, Paul Hartmann, 1929.
- Edgar Allan Poe, Le Corbeau, chez l'artiste, 1929.
- André Chamson, Compagnon de la nuée, Paris, Paul Hartmann, 1929.
- Rudyard Kipling, Comédie en marge du monde, Paris, Paul Hartmann, 1930.
- André Maurois, Patapoufs et Filifers, Paris, Paul Hartmann, 1930.
- Rudyard Kipling, Puck de la Colline, Paris, Paul Hartmann, 1931.
- 10 légendes en marge du livre, par S. Sylvestre de Sacy, Creuzevault, 1931.
- Pétanque de Toulon, 1932.
- Les Plaideurs, par Jean Racine, Les Bibliophiles du Palais, 1933.
- Paul Silva-Coronel, Couleurs d'Égypte, 1935.
- Baba Diène et Morceau-de-Sucre, par Claude Aveline (N.R.F., 1937), illustré de 30 dessins par Jean Bruller. Ouvrage naïf destiné à l'apprentissage du français par les Japonais.
- Silence, suivi de Ombres et L'île de la fée par Edgar Poe, 1941 (traduction de Charles Baudelaire).
- Les Stances du vieux matelot, par Samuel Coleridge, 1942 (traduction de Jean Bruller).
- Reproductions de tableaux de maîtres par le procédé « La callichromie » (Léger, Braque, Monet, Renoir, Van Gogh, Picasso, Degas, Pissarro, Sisley…) (1952-1958).
- Les Silences de Vercors, réunissant Silences, Ombres, Les Stances du vieux matelot, édition critique établie par Alain Riffaud, Le Mans, Création et Recherche, 2002.
Nouvelles
- Le Silence de la mer, 1942.
- La Marche à l'étoile, 1943 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio SRL.</ref>).
- Ce jour-là, 1943 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer).
- Le Songe, 1943 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio SRL.</ref>).
- L'impuissance, Modèle:Date- (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer).
- Le Cheval et la Mort, 1944 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer).
- L'imprimerie de Verdun, 1945 (inclus dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer).
- Les Armes de la nuit, 1946.
- Les Yeux et la Lumière, Albin Michel, 1948<ref>Critique de l'ouvrage par André Wurmser dans Les Lettres françaises Modèle:N° du 16 décembre 1948, Modèle:P..</ref>.
- La Puissance du jour, Albin Michel, 1951.
- Sur ce rivage, I - III, Albin Michel, 1958-1960.
- Clémentine, 1959.
- Sept sentiers du désert, Presses de la Cité, 1972.
- Le Piège à loup, 1979.
Romans
- Les Animaux dénaturés, Albin Michel, 1952.
- Colères, Albin Michel, 1956.
- Sylva, Grasset, 1961.
- Quota ou les Pléthoriens avec Paul Silva-Coronel, Stock, 1966.
- Le Radeau de la Méduse, Presses de la Cité, 1969.
- Sillages, Presses de la Cité, 1972.
- Comme un frère, Plon, 1973.
- Tendre naufrage, Plon, 1974.
- Les Chevaux du temps, Tchou, 1977.
- Le tigre d'Anvers, Plon, 1986.
- Le Grenier d'Armor, Michalon, 1997 (posthume).
Théâtre
- Zoo ou l'Assassin philanthrope, 1963, adaptation théâtrale des Animaux dénaturés, Avant-Scène Théâtre no 316, 1964, Galilée, 1978.
- Œdipe Roi, 1967.
- Le Fer et le Velours, 1969.
- Théâtre, 1978.
Divers
- Les propos de Sam Howard, recueillis par Joë Mab (1923-1924). Réédition : Rome, Portaparole, 2011.
- Chroniques bibliophiles, La Quinzaine Critique (fin des années 1920), Arts et Métiers Graphiques (années 1930).
- Le Sable du temps, essai, Emile Paul, 1945.
- Les Mots, 1944., essai, Emile Paul, réédité par Actes-Sud, 1994.
- Souffrance de mon pays, essai, Emile Paul, 1945.
- Portrait d'une amitié, essai, Albin Michel, 1946. (celle qu'il a entretenue avec Diego Brosset, futur général commandant la 1ère Division Française Libre)
- Plus ou moins Homme, essai, Albin Michel, 1948.
- Les Pas dans le sable, essai, Albin Michel, 1954.
- Les Divagations d'un Français en Chine, essai, Albin Michel, 1956.
- P. P. C. Pour prendre congé, essai, Albin Michel, 1957.
- Goetz (un écrit sur l'art), essai, Le Musée de poche, 1958.
- Les Chemins de l'être, essai (échange de lettres avec Paul Misraki), Albin Michel, 1965<ref>Critique par Philippe Brunetière dans Livres de France, revue littéraire mensuelle Modèle:N° : Françoise Mallet-Joris, février 1966, Modèle:P.</ref>.
- La Bataille du silence, mémoires, Presses de la Cité, 1967.
- Les Contes des cataplasmes, contes pour enfants, Rouge et Or, 1971.
- Questions sur la vie à MM. les biologistes, essai, Stock, 1973.
- Tendre Naufrage, 1974.
- Ce que je crois, essai, Grasset, 1975.
- Sens et non-sens de l'Histoire, essai, Galilée, 1978.
- Je cuisine comme un chef, Seghers, 1976.
- Camille ou l'enfant double, pour enfants, Rouge et Or, 1978.
- Assez mentir !, essai, Ramsay, 1979.
- Moi Aristide Briand : Essai d'autoportrait, essai, Plon, 1981.
- Cent ans d'histoire : I. Moi, Aristide Briand, 1981, II. Les occasions perdues, 1984, III. Les nouveaux jours, 1985, Presses de la Cité.
- Ann Boleyn, Perrin, 1985.
- Costumes et décor de L'orphelin de Chine de Voltaire, mise en scène Jean Mercure, Comédie-Française, Paris, 1965.
Traductions
- Hamlet, de William Shakespeare, illustré par Jean Bruller, Vialletay, 1965.
- Œdipe, de Sophocle, Perrin, 1970.
- Chat !, de I. Orkeny, Gallimard, 1974.
- Macbeth, de William Shakespeare, Galilée, 1978.
- Ah ! Hollywood..., de Christopher Hampton, Actes Sud, 1985.
- Pourquoi j'ai mangé mon père, de Roy Lewis, Actes Sud, 1990.
Ouvrage collectif militant
Hommage
Le jour du centenaire de la naissance de Vercors, le Modèle:Date-, une plaque commémorative a été apposée sur le pont des Arts. Ce choix a été fait principalement pour deux raisons. Il s'agit d'une commémoration historique. Le pont des Arts est le lieu où, en 1943, Vercors a rencontré Jacques Lecompte-Boinet, chef du mouvement Ceux de la Résistance, pour lui remettre des exemplaires de plusieurs ouvrages des Éditions de Minuit (parmi lesquels le premier ouvrage publié chez l’éditeur, Le Silence de la mer) destinés au général de Gaulle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À cela s’ajoute un hommage littéraire : dans La Marche à l'Étoile, Vercors raconte la vie de Thomas Muritz, jeune Hongrois nourri de la culture française qui traverse l'Europe vers la France, qui est pour lui cette terre de Justice et de Liberté. Plus précisément, l'objectif du héros est de rejoindre le fameux, l'unique Pont des Arts, merveille parisienne. Arrivé, après un mois de périple dans un continent tourmenté par la guerre, devant le Pont, il s'enflamme pour ce Pont, un « point du monde où l'on embrasse à la fois […] l'Institut, le Louvre, la Cité et les quais aux bouquins, les Tuileries, la butte latine jusqu'au Panthéon, la Seine jusqu'à la Concorde<ref>La Marche à l'Étoile.</ref> ».
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Anne Simonin, Les Éditions de Minuit, 1942-1955, Le devoir d'insoumission, Paris, IMEC éditions, 1994 Modèle:ISBN.
- Vercors (Jean Bruller) et son œuvre, textes réunis par Georges Cesbron et Gérard Jacquin, Paris, L'Harmattan, 1999 Modèle:ISBN.
- Alain Riffaud (éd.), Vercors, Le Silence de la mer et autres œuvres, Paris, Omnibus, 2002 Modèle:ISBN.
- Alain Riffaud, Vercors. L'homme du silence, Roma, Portaparole, 2014 Modèle:ISBN.
- Alain Riffaud, Le Petit Louis. Souvenirs d'enfance, Arles, Portaparole, 2017, Modèle:ISBN.
- Eva Raynal, Une réactualisation des figures mythiques de l'aller-retour chez Alfred Döblin, Jorge Semprún et Vercors. Thèse de doctorat soutenue à l'Université d'Aix-Marseille, dir. Alexis Nuselovici, novembre 2019.
- Nathalie Gibert, Vercors - Un parcours intellectuel, Paris, L'Harmattan, 2021 Modèle:ISBN.
- Abdallah Naaman, Samt al-bahr, traduction en langue arabe du Silence de la mer, Beyrouth, 1968.
Sur Jean Bruller artiste :
- Catalogue Jean Bruller, éditions Arts-Plus, 1990.
Articles connexes
Liens externes
- Site de l’Association des Amis de Vercors, biographie, bibliographie, divers.
- Le Nord, publié dans Le Sable du temps, essai, Emile Paul, 1945.
- Bibliographie détaillée sur un site personnel consacré à Vercors / Jean Bruller.
- Modèle:Article.
- Notices et ressources