Robert le Fort

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Robert le Fort, né entre 815 et 830, tué le Modèle:Date de décès à la bataille de Brissarthe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Généalogie de Robert le Fort sur le site Medieval Lands.</ref>, est un membre important de l'aristocratie franque. Issu de la famille des Robertiens, ancêtre de la dynastie capétienne (arrière-grand-père d'Hugues Capet), il est probablement le fils de Modèle:Noble.

Robert le Fort était comte d'Anjou, d'Auxerre et de Nevers. Le roi Modèle:Noble le nomma en 853 missus dominicus pour ces régions.

Ayant pris part en 858 à une révolte contre Modèle:Noble, il se soumit en 861 et reçut la marche de Neustrie — la région entre Seine et Loire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il s'illustra par la suite dans la lutte contre les Bretons et les Normands.

Origine

L'origine familiale de Robert le Fort est obscure et diverses conjectures ont été formulées. Selon certains, il serait d'origine neustrienne ; selon d'autres, d'origine saxonne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou germanique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="MdLndsRobertFort">Modèle:Lien web.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des travaux de plusieurs historiens comme Karl Glöckner<ref>Karl Glöckner, Lorsch und Lothringen. Robertiner und Capetinger - Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, Karlsruhe, 1936, t. 50, p. 301-354.</ref> ou Karl Ferdinand Werner<ref>Karl Ferdinand Werner, « Les premiers Robertiens et les premiers Anjou ({{#switch: -

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}}) », Mémoires de la Société des Antiquaires de l’Ouest, 1997.</ref> confirmés par Christian Settipani<ref>Christian Settipani, La préhistoire des Capétiens (481-987), éd. Patrick Van Kerrebrouck, 1993, p. 399.</ref> ont permis de dégager un certain nombre d'hypothèses et de quasi-certitudes sur l'histoire et la généalogie de Robert le Fort.

Lors d'un colloque scientifique tenu à Angers en 1987 à l'occasion du millénaire capétien, l'historien Karl Ferdinand Werner a confirmé l'origine rhénane de Robert le Fort<ref name="sec-661" />,<ref name="OGRF">Voir les actes du colloque, publiés en 1997 sous la direction des historiens Olivier Guillot et Robert Favreau, par la Société des antiquaires de l'Ouest.</ref> en s'appuyant sur le témoignage de Réginon de Prüm<ref group="Note">Dans un but polémique, certains auteurs ont répandu la légende selon laquelle Hugues Capet ne serait pas le descendant de Robert le Fort mais d'un boucher comme Dante Alighieri dans la Divine Comédie (Modèle:Nobr rom-52 : brocard repris mais non inventé par Dante — cf. Pézard). Cette idée a été reprise par exemple dans l'Histoire de France racontée à Juliette de Jean Duché mais cette fois appliquée à Robert le Fort lui-même. Les Robertiens sont issus d'une famille illustre dont certains membres sont devenus des serviteurs du royaume et de l'Église dès la fin de l'époque mérovingienne, comme [[Robert (chancelier)|Robert, chancelier de Modèle:Noble-]].</ref>.

Ses ancêtres formeraient un groupe familial constitué de serviteurs des derniers Mérovingiens<ref name="pinoteau-43" /> en Neustrie — comme Robert, référendaire de Modèle:Noble —, puis de proches des premiers Carolingiens<ref name="pinoteau-43" /> en Austrasie, comme Modèle:Noble comte de Hesbaye et de Worms mort en 764.

Un Grand du royaume

Soutien à Modèle:Charles II et obtention des comtés de Tours et Angers

Fichier:Robert le Fort.jpg
Statue de Robert le Fort, église Notre-Dame de Brissarthe.
Vue d'artiste de David d'Angers, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Robert le Fort est cité dès 836, année au cours de laquelle il quitta la région du Rhin moyen<ref>Hartmut Atsma, Karl Ferdinand Werner, La Neustrie, 1989, Modèle:P.235.</ref>, mais sans mention de titre.

Lors des luttes de pouvoir entre les fils de Modèle:Noble, il prit parti pour Modèle:Noble, gendre d'Eudes d'Orléans et donc époux de sa probable cousine germaine. Il dut abandonner ses terres, incorporées dans le royaume de Modèle:Noble, pour se réfugier à l'ouest, dans sa famille maternelle.

En 852, Modèle:Charles II le Chauve le fit abbé laïc de Marmoutier<ref name="noizet-21" />, puis l'année suivante missus dominicus de divers comtés de Neustrie, notamment dans les régions de Tours et d'Angers<ref>Olivier Guillot, Albert Rigaudière, Yves Sassier, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, Modèle:Nobr rom : Des origines à l'époque féodale, Armand Colin, 2003, p. 153.</ref>, avec le comte Osbert et l'évêque d'Angers Dodon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Karl Ferdinand Werner explique la réussite de son implantation dans la région ligérienne par les attaches familiales<ref name="sec-661" />,<ref name="OGRF" /> qui l'auraient lié au clan animé par le sénéchal Adalard et à deux groupes de parenté de l'Ouest :

Révolte contre Modèle:Charles II et obtention du marquisat de Neustrie

En 856, Modèle:Noble installe son fils Louis à la tête d'un « duché du Mans », territoire qui correspond à la marche de Neustrie<ref>Olivier Guillot, Albert Rigaudière, Yves Sassier, Pouvoirs et institutions dans la France médiévale, volume 1, Armand Colin, 1994 Modèle:P.146.</ref>. Robert n'est mentionné ni à cette occasion, ni à partir de Modèle:Date- et au cours de l'année 854 quand les Normands remontent la Loire pour piller Angers, Tours ou Blois<ref>Olivier Guillot, Albert Rigaudière, Yves Sassier, op. cit., 1994, p. 146.</ref> : peut-être avait-il à cette époque perdu ses charges. Toujours est-il qu'on le retrouve en 858 aux côtés de Louis le Germanique, contre Charles et son fils<ref>Olivier Guillot, Albert Rigaudière, Yves Sassier, op. cit., 2003, p. 153.</ref>. Il ne se soumet qu'en 861, en échange du marquisat de Neustrie<ref name="OGARYS-154">Olivier Guillot, Albert Rigaudière, Yves Sassier, op. cit., 2003, p. 154.</ref>.

Lutte contre les Normands

Statue de Robert le Fort sur la place du même nom à Châteauneuf sur Sarthe
Statue de Robert le Fort sur la place du même nom à Châteauneuf-sur-Sarthe.

En 862, 864 et 865, Robert s'illustra dans la lutte contre les offensives des Vikings qui ont établi des bases à l'embouchure de la Loire (853) et de la Seine (856) sous la direction de leur chef Hasting. En 862, Robert prend douze vaisseaux aux Normands sur la Loire. En 864, il attaque et disperse deux corps de Normands et en 865, il tue cinq cents des Normands qui avaient brûlé Poitiers<ref>Abbon de Saint-Germain-des-Prés : Le siège de Paris par les Normands, en 885 et 886, page 17.</ref>.

Bernard Plantevelue, n'étant pas décidé à abandonner son héritage paternel, vint attaquer Robert le Fort qui dut abandonner Autun et pour se dédommager, prit possession de l'abbaye Saint-Martin de Tours et en chassa l'abbé<ref>Annales de saint Bertin cité par Jacques-Gabriel Bulliot, Histoire de l'Abbaye de Saint-Martin d'Autun, Autun, 1849, 2 vol. in-8°, Modèle:Nobr rom, pp. 131-132/449.</ref>.

En 866, Charles le Chauve lui octroya, outre à nouveau le marquisat de Neustrie, la collégiale de l'abbaye Saint-Martin de Tours, abbaye prestigieuse qui avait l'avantage de mettre à la disposition de Robert une mense abbatiale lui permettant de doter de nombreux vassaux<ref name="noizet-21" />.

Robert mourut la même année à la bataille de Brissarthe, l'opposant, avec d'autres comtes et 1 500 hommes, à des Vikings qui descendaient la Sarthe après avoir pillé Le Mans<ref name="OGARYS-154" />. Réginon de Prüm raconte que les Normands tuèrent Robert le Fort devant l'église de Brissarthe.

Mariage et enfants

L'épouse de Robert le Fort n'est mentionnée dans aucune source contemporaine. Plusieurs hypothèses ont été mentionnées à cet égard.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Albéric de Trois-Fontaines attribue à Robert une épouse nommée Régina, concubine de Charlemagne. Outre l'impossibilité chronologique de cette affirmation, il semble que celle-ci résulte d'une confusion entre Hugues l'Abbé (fils de Conrad) et beau-fils de Robert le Fort, et l'abbé Hugues, fils de Charlemagne et de Régina.

En tout état de cause, Robert le Fort fut le père de deux fils qui furent rois des Francs :

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Références

Modèle:Références

Bibliographie

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