Thomas Ier de Savoie
Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aristocrate
Thomas de Maurienne ou plus traditionnellement Modèle:Noble- de Savoie, dit « le Gibelin » ou encore « L'Ami des communes », né le Modèle:Date de naissance au château de Charbonnières à Aiguebelle et mort le Modèle:Date de décès à Moncalieri, est le Modèle:9e et marquis en Italie, le neuvième à porter le titre de comte de Savoie, de 1189 à 1233. Il est le fils unique du comte et marquis Modèle:Noble, dit le Bienheureux.
Il peut être parfois considéré, notamment dans la Pays de Savoie : petite encyclopédie Savoyarde (1985), comme le « second fondateur de l'État Savoyard »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, le second après le comte Humbert. Cette expression qualifiait également le duc Emmanuel-Philibert, selon l'expression utilisée par l'historien italien Pietro Orsi.
Biographie
Enfance
Thomas est né après le Modèle:Date-<ref name="MedLands">Modèle:Lien web.</ref>, probablement le Modèle:Date- Modèle:Incise au château de Charbonnières, résidence comtale des Humbertiens, situé à Aiguebelle dans la vallée de la Maurienne<ref name="Sabaudia p.12">Modèle:Harvsp.</ref>,Modèle:Note. Il est le fils d'Modèle:Noble, comte de Maurienne et Savoie, et de sa quatrième épouse Béatrice de Vienne, fille de Modèle:Noble, comte de Mâcon et de Vienne<ref name="MedLands"/>,<ref name="Sabaudia p.11">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="SSS p.82"/>. Sa naissance est un grand soulagement pour son père qui après trois mariages sans descendance masculine, désespérait d'avoir un jour un héritier masculin<ref name="Sabaudia p.11"/>,<ref name="SSS p.82"/>,<ref name="Chronique p.77">Modèle:Ouvrage.</ref>. La venue du nouvel héritier est annoncée au comte Humbert par saint Anthelme, l'évêque de Belley, alors mourant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'évêque meurt en effet un mois plus tard, le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Régence
Thomas n'a que onze ou douze ans lorsque son père meurt le Modèle:Date<ref name="Sabaudia p.11"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le cousin de son père, Boniface, marquis de Montferrat, devient son tuteur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="RML 1973 p.109">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Demotz 2003 p.269">Modèle:Chapitre.</ref>. Un conseil de régence est mis en place pour gérer le comté. Il est composé notamment de son tuteur et de sa mère, Béatrice, qui garde une grande influence<ref group=DHS name="Thomas">Modèle:DHS.</ref>,<ref>Modèle:Article, Modèle:P..</ref>. Le conseil comtal constitué généralement de la noblesse, et dans une moindre mesure auprès des ecclésiastiques issus toutefois du même sérail, a dû très probablement jouer un rôle durant cette période<ref name="Demotz p.325">Modèle:Harvsp.</ref>. Son rôle est, dans les usages, d'aider le comte dans la gestion de son domaine, notamment dans les affaires féodales, la haute justice, les finances ainsi que la politique tant intérieure qu'extérieure du comté<ref name="Demotz p.325"/>. Il peut également avoir un rôle lors des décisions de mariage ainsi que de remplacer le comte lors de son absence<ref name="Demotz p.325"/>.
Lorsqu'il atteint sa majorité en Modèle:Date<ref name="RML 1973 p.109"/>, Thomas possédait l'énergie, les dispositions militaires, et le charisme qui faisaient défaut à son père. Son tuteur, Boniface de Montferrat, se trouve dans le parti des gibelins, ce qui permet au comté de se rapprocher à nouveau dans le giron de l'Empereur après quelques décennies à avoir soutenu le parti de la Papauté<ref name="Demotz 2000 p.26">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Demotz 2003 p.269"/>. Malgré son jeune âge, il entreprit de conquérir de nouveaux territoires au nord-ouest. En 1191, il concède à la vallée d'Aoste une charte des franchises, reconnaissant son droit à l'autonomie politique et administrative<ref name="RML 1973 p.109"/>. L'évêque d'Aoste profite des tensions entre le comté et l'Empereur pour obtenir une plus grande puissance temporelle et notamment « le tiers de toutes les recettes publiques »<ref name="Galland p.28">Modèle:Ouvrage.</ref>. Par la suite, il soutint l'empereur Modèle:Noble contre la papauté. Cette nouvelle orientation politique est notamment motivée par la menace qu'a encouru le comté peu avant l'hiver de 1187 où les troupes impériales avaient envahi le Piémont et le val de Suse<ref name="Demotz 1994 p.51">Modèle:Chapitre.</ref>. Cette orientation vaut le surnom de Thomas le Gibelins<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Il utilisera d'ailleurs par la suite plus facilement la « bannière traditionnelle de l'Empereur» à « l'aigle de sable en un champ d'or » que « la croix d'argent sur champs de gueules »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour l'historien du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Victor Flour de Saint-Genis, « Avec Boniface, la Savoie tourne du pape à l'empereur, des guelfes aux gibelins ; de religieux, le règne devient guerrier<ref name="Flour de Saint-Genis p.223">Modèle:Ouvrage.</ref>. »
Le jeune comte Modèle:Noble- de Savoie hérite de son père environ 25 positions stratégiques (châteaux) situé sur les territoires composés du comté de Maurienne, de la Novalaise (aujourd'hui l'avant-pays savoyard appelé aussi Bugey savoyard), de la Tarentaise, du val de Suse, de la vallée d'Aoste, du Chablais, du Bugey, mais aussi en Piémont et en Viennois<ref name="Demotz 2000 p.26"/>. En 1191, « les marquis de Montferrat et de Saluces, rétablissent à Turin l'autorité du comte »<ref name="Flour de Saint-Genis p.223"/>.
La Modèle:Latin (« Généalogie des comtes de Savoie ») décrit qu'à l'occasion d'une fête le jeune comte rencontre la fille du comte de Genève : « Le comte Thomas était jeune et beau et dansait et chantait mieux que nul autre. Si prit par la main la fille au comte de Genève, et, chantant longuement ensemble, furent si amoureux l'un de l'autre… il commença à parler d'amour en disant : demoiselle je suis si épris de votre amour que si de moi n'avez merci, il me conviendra de mourir […]<ref>Cité par Bertoni, I Trovalori d'Ilalia, Modène, 1915, Modèle:P.. Texte extrait de : Modèle:Ouvrage.</ref> » Vers mai 1196, il épouse Béatrice-Marguerite de Genève<ref group="DHS" name="Thomas"/>,<ref name="Demotz p.468">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Leguay p.27">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les Chroniques raconte que le comte de Genève destinait sa fille au roi de France<ref name="Duparc p.145">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le couple aura de nombreux enfants, le chiffre de dix dont huit garçons est celui généralement retenu<ref name="Demotz p.468"/>,<ref name="Cox p.417">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Leguay p.28">Modèle:Ouvrage.</ref>, même si d'autres sources avancent jusqu'à neuf autres enfants, dont des enfants illégitimes<ref name="Sabaudia p.12"/>.
Comte de Savoie
Affirmation du pouvoir comtal
Thomas étend ses droits en Bugey, dans le pays de Vaud, à Carignano et dans le Piémont et prend le titre de « seigneur de Piémont ». Il reçoit la confirmation de ses droits en 1207 pour l'ensemble de son héritage par Philippe de Souabe, roi des Romains<ref group="DHS" name="Thomas"/>. Il est investi du fief d'Empire au château de Moudon (pays de Vaud)<ref name="RML 1973 p.147">Modèle:Ouvrage.</ref>, ainsi que des fiefs de Chieri, ville marchande à proximité de Turin, et Testona (aujourd'hui Moncalieri), dans le Piémont<ref group="DHS" name="Thomas"/>. Dès les années 1211-1212, il lance avec Modèle:Noble des attaques contre les évêques de Genève<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
L'investiture en pays de Vaud se fait contre la famille de Zähringen, qui appartient au parti guelfe<ref name="Menabrea p.255">Modèle:Ouvrage.</ref>. Une opposition provient de Roger de Vico Pisano, évêque de Lausanne, lui aussi guelfe<ref name="RML 1973 p.147"/>,<ref name="Menabrea p.255"/>. Anciennement le château de Moudon appartenait aux évêques de Lausanne, mais l'évêque reste maître de la ville<ref name="RML 1973 p.147"/>,<ref group="DHS">Modèle:DHS.</ref>. Une guerre s'engage durant laquelle le comte fait brûler le château de Lucens (pays de Vaud), qui est une résidence épiscopale<ref name="Menabrea p.255"/>,<ref group="DHS">Modèle:DHS.</ref>. En 1219, en signant un traité de paix à Burier Modèle:Incise avec le nouvel évêque, Berthold de Neuchâtel, Thomas affirme ses droits sur Moudon, et marque désormais son implantation dans le nord du lac Léman, en pays de Vaud<ref group="DHS" name="Thomas"/>. Le comte obtient de fait la souveraineté sur la ville de Moudon<ref group="DHS">Modèle:DHS.</ref>, bien que l'évêque en conserve la suzeraineté<ref group="DHS" name="Moudon">Modèle:DHS.</ref>,<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date (REG 0/0/1/573).</ref>. La ville deviendra le centre du pouvoir de la maison de Savoie pour le pays de Vaud<ref name="RML 1973 p.147"/>,<ref group="DHS" name="Moudon"/>.
Au cours de la fin de l'année 1218, à la suite d'un contrat passé le [[1er juin|Modèle:1er juin]]<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date (REG 0/0/1/568).</ref>, le comte Thomas marie sa fille Marguerite à Modèle:Noble<ref name="Sabaudia p.12"/>,<ref group="DHS" name="Thomas"/>,<ref group="DHS" name="Kyburg">Modèle:DHS, « 1 - La famille de Kibourg ».</ref>, fils du comte Ulrich. Cette alliance permet ainsi de rapprocher « deux lignages héritiers des Zähringen »<ref group="DHS" name="Thomas"/>, famille ducale possessionnée dans la partie nord de la Suisse (Rheinfelden, Fribourg et Berne). Le dernier de la branche aînée des Zähringen disparaît au cours de l'année et l'héritage passe aux Kybourg<ref group="DHS">Modèle:DHS.</ref>,<ref group="DHS" name="Kyburg"/>.
Son premier fils, Amédée, est son successeur désigné<ref name="Cox p.417"/>. Il marie sa fille aînée, Béatrix (Béatrice) au comte de Provence et de comte de Forcalquier, Modèle:Noble<ref name="Demotz p.468"/>,<ref name="Leguay p.28"/>. Son second fils, Humbert meurt, en 1223<ref name="Cox p.417"/>. Leur frère, Aymon, reçoit en apanage le Vieux Chablais, dont il deviendra le seigneur à la mort de leur père<ref name="Cox p.417"/>.
En 1224, le comte Thomas signe un traité de paix avec Landric ou Landry de Mont, évêque de Sion<ref group=ReG name="RG1224">Acte de 1224 (REG 0/0/1/607).</ref>. L'évêque reçoit à cette occasion le château de Morges (pays de Vaud) en fief, et s'engage à aider le comte si le château de Chillon est attaqué<ref group=ReG name="RG1224"/>.
Quelques auteurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont considéré que le comte a participé à la croisade des Albigeois, voire à la quatrième croisade<ref>André Perrin, Histoire de Savoie, des origines à 1860 (1900, Modèle:P.).</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, toutefois, ni la politique gibeline, ni les sources ne permettent de confirmer cette possibilité<ref name="Demotz 1994 p.51"/>. D'ailleurs, le chercheur Gérard Zuchetto indique que le troubadour Modèle:Lien se réfugie à la cour du prince de Savoie à la veille de la croisade<ref name="Zuchetto">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il réalise une composition « comte vaillant de Savoie » qui désigne probablement le comte<ref name="Zuchetto"/>.
Son soutien auprès de l'Empereur Modèle:Noble, lui permet d'obtenir, en 1226<ref name="Galland p.172">Modèle:Ouvrage.</ref>, le titre de vicaire impérial de Lombardie, devenant ainsi son représentant officiel<ref>Cahiers d'histoire, Volume 19, 1974, Comité historique du centre-est, Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Politique religieuse
La politique envers la Papauté reste un axe important pour le comte Thomas. Le comte profite d'avoir de nombreux enfants, et notamment cinq de ses plus jeunes garçons, pour leur faire embrasser une carrière ecclésiastique<ref name="Cox p.417"/>,<ref name="Lovie p.36">Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Incise. Les deux filles se succèdent à la tête de l'abbaye de Saint-Pierre de Lyon<ref name="Lovie p.37"/>. Thomas et Pierre seront chanoines avant de devenir des seigneurs laïcs<ref name="Lovie p.37"/>. Guillaume devient évêque de Valence, doyen de Vienne, puis prince-évêque de Liège et de Winchester, tandis que Boniface est fait évêque de Belley avant de devenir archevêque de Canterbury, Philippe sera archevêque de Lyon et évêque de Valence avant de devenir comte de Savoie, enfin Amédée est évêque de Maurienne<ref name="Lovie p.37"/>,<ref name="Demotz p.468"/>,<ref name="Sabaudia p.12"/>.
Le comte, tout comme pour ses prédécesseurs, poursuit une politique de soutien aux monastères. L'abbaye d'Hautecombe bénéficie des largesses de Thomas en obtenant le droit d'obtenir ce qui était nécessaire à son fonctionnement dans le comté tout en étant exempté des « droits de péage de minage, de vente de lod, ni à tout autre redevance »<ref name="Lovie p.36"/>. La protection est d'ailleurs plus importante avec le droit d'acquérir des fiefs dans le domaine comtal<ref name="Lovie p.36"/>. Enfin, en 1203, le comte donne à l'abbaye des droits sur les paroisses et ses habitants de Méry, Clarafond et Drumetaz<ref name="Lovie p.36"/>,<ref group=ReG name="RG 1203 a">Acte du Modèle:Date (REG 0/0/1/484).</ref>. Les autres monastères sont également dotées. En 1195, il fait une donation de ses biens en Val de Suse à l'abbaye du Betton, dans le val Gelon<ref name="Lovie p.36"/>. Entre 1197 et 1200, il lègue des biens à l'hospice du Mont-Cenis<ref name="Lovie p.36"/>. Des dons seront faits en 1207, puis 1216, à la chartreuse d'Aillon, dans les Bauges<ref name="Lovie p.36"/>.
Plusieurs actes, non datés et répertoriés par le Régeste genevois, indiquent que le comte apporte sa protection à la chartreuse d'Arvières, dans le Valromey<ref group=ReG>Acte entre 1188 et 1233 (REG 0/0/1/450).</ref>, celle d'Aillon, dans les Bauges<ref group=ReG>Acte entre 1188 et 1233 (REG 0/0/1/451).</ref>. En, 1207, il confirme les droits de l'abbaye d'Aulps et apporte également sa protection<ref group=ReG name="RG1207">Acte du Modèle:Date (REG 0/0/1/502).</ref>.
En 1222, le comte devient l'avoué de la chartreuse de Vallon (Chablais)<ref group=ReG name="RG1222">Acte du Modèle:Date (REG 0/0/1/597).</ref>.
Chartes de franchises
Ruth Mariotte Löber observe que les comtes de Savoie utilisent les chartes de franchises dans les bourgs de leur domaine comme un mode de gestion. Ainsi les comtes donnent ces chartes pour des raisons stratégiques, parfois militaires, politiques ou économiques mais sans réclamations par les gens du peuple. Lorsque la charte est établie la justice est garantie par le comte et les habitants obtiennent des libertés. Bénéficient de ces avantages, les villes qui sont situées sur les limites du domaine comtal, sur les axes majeurs reliant l'Europe du Nord à la péninsule italienne, passant notamment par le col du Mont-Cenis, qu'ils contrôlent<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="RML 1973 p.13">Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 1196, le comte Thomas signe un traité de paréage avec l'abbé Rainier de Saint-Rambert-en-Bugey<ref name="létanche_p.74">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="RML 1973 p.175">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Kersuzan">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'acte permet au comte d'obtenir le château de Cornillon et le bourg de Saint-Rambert<ref name="RML 1973 p.175"/>,<ref name="Kersuzan"/>. L'intérêt stratégique du site est de disposer d'un péage<ref name="Kersuzan"/>.
Le Modèle:Date, les moines de Hautecombe reçoivent des privilèges<ref name="létanche_p.74"/> (achat de fief ou exemption d'impôts), qui seront augmentés en 1235<ref name="Lovie p.36"/>. Deux villes situées sur les rives du Rhône obtiennent des chartes : Yenne en 1215<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Saint-Genix-sur-Guiers vers 1270<ref name="RML 1973 p.13"/>. La Villeneuve de Chillon, que le comte a créé à côté du château de Chillon en 1214, place centrale du pouvoir comtal en Chablais, obtient une charte lors de sa fondation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Chablais p.50">Modèle:Ref-HCS-CHA.</ref>. La ville doit servir de port, d'asile pour les voyageurs ainsi que d'un siège de péage<ref name="Chablais p.50"/>. Le château de Chillon et de Villeneuve se trouvent en effet sur l'une des routes menant du Nord de l'Europe vers la péninsule italienne et passant par stratégique du col du Grand-Saint-Bernard<ref name="RML 1973 p.13"/>. Aymon, son fils, fait ajouter un hôpital en 1236<ref name="Chablais p.50"/>.
En mars 1232, peu avant le rachat de la cité, Chambéry obtient des franchises<ref name="RML 1973 p.122">Modèle:Ouvrage.</ref>, ainsi que la ville d'Aoste vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="RML 1973 p.109"/>. Les comtes Humbertiens possédaient des biens dans la seigneurie de Chambéry<ref name="Leguay p.26">Modèle:Ouvrage.</ref>. La position stratégique de la ville, notamment sur l'axe en direction du mont Cenis, n'échappe pas aux de Savoie. Le Modèle:Date, Thomas rachète une partie des droits du vicomte de Chambéry, Berlion, sur la ville de Chambéry pour Modèle:Unité ou sols forts de Suse<ref name="RML 1973 p.122"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Brocard">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Lovie p.36"/>. Une partie de l'argent provient notamment d'une contribution de l'abbaye d'Hautecombe (Modèle:Unité fortes de Suse)<ref name="Lovie p.36"/> et de « prêteurs italiens »<ref name="Leguay p.26"/>. La cité prendra de l'importance sous le règne suivant d'Modèle:Noble qui fait l'acquisition du château et le transforme en résidence comtale<ref name="Brocard"/>.
Mort et succession
Le comte Thomas meurt le Modèle:Date, probablement à Moncalieri, située dans le Piémont, proximité de la ville de Turin<ref name="Chronique p.84">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Cox p.31">Modèle:Harvsp.</ref>. Quelques auteurs du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont pu le faire mourir à Aoste, d'après une mésinterprétation d'un dessin du généalogiste du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Samuel GuichenonModèle:Note. Le comte venait de s'engager à nouveau dans une guerre contre l'archevêque de Turin afin d'affirmer son pouvoir sur la région et la ville<ref name="Cox p.31"/>. Il semble tomber malade, épuisé par les combats<ref name="Chronique p.84"/>, après avoir remporté le siège de Moncalieri et voulant les poursuivre le combat en direction de Turin<ref name="Demotz p.33">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon les Chroniques, il semble qu'il soit à l'origine de la construction du fortin au-dessus de Moncalieri, le futur château de Moncalieri, permettant le contrôle du Pô à cet endroit<ref name="Chronique p.84"/>.
Selon ses dernières volontés<ref name="Chronique p.84"/>, il est inhumé, en Piémont, dans l'abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse<ref name="Sabaudia p.12"/>,<ref name="Demotz p.152">Modèle:Harvsp.</ref>, située à proximité de Moncalieri.
Son premier fils, Amédée, devient comte sous le nom d'Modèle:Noble-<ref name="Sabaudia p.12"/>,<ref name="Demotz p.157">Modèle:Harvsp.</ref>. Le comte Thomas, qui a eu de nombreux enfants, a préparé sa succession en organisant la gestion et la répartition du domaine comtal et des terres en mettant en place une « politique d'inféodation d'apanages, avec hommage de chaque cadet à l'aîné [...] d'éviter la pulvérisation de l'héritage et de possibles conflits de succession, tout en donnant satisfaction aux régions particularistes et en constituant de véritables marches »<ref name="Demotz p.157"/>. Aymon devient seigneur du Chablais<ref name="Cox p.417"/>, qu'il reçoit en apanage de son frère en 1234<ref name="RML 1973 p.180">Modèle:Ouvrage.</ref>. Thomas et Pierre, qui poursuivaient une carrière religieuse, deviennent des seigneurs laïcs<ref name="Cox p.417"/>. Thomas s'installe en Piémont et deviendra comte de Flandres en 1247<ref name="Cox p.417"/>. Pierre qui a épousé l'héritière du Faucigny, obtient le Chablais lors de la mort de son frère Aymon en 1238, en plus de ses possessions en pays de Vaud<ref name="Cox p.417"/>. Plus tard, un autre de ses fils, Philippe, deviendra lui aussi comte<ref name="Sabaudia p.12"/>.
Famille et descendance
Vers 1196, probablement en mai, le comte Modèle:Noble- épouse Béatrice-Marguerite de Genève<ref group="DHS" name="Thomas"/>,<ref name="Demotz p.468"/>,<ref name="Duparc p.145"/> (que l'on trouve mentionnée sous les formes Béatrice de Genève ou Marguerite de Faucigny), fille de Modèle:Noble, comte de Genève et de Vaud, et Marguerite-Beatrix de Faucigny, fille d'Modèle:Noble, sire de Faucigny<ref name="Sabaudia p.12"/>,<ref name="MedLands"/>.
Certains historiens ont distingué Béatrix de Genève et Marguerite de Faucigny, et considèrent qu'il y eut deux mariages<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le nombre d'enfants du couple varie. Guichenon (1660) mentionnait quatorze enfants Modèle:Incise auxquels il ajoute deux enfants naturels (Berold, Benoist)<ref name="Guichenon p.254">Modèle:Harvsp (lire en ligne).</ref> Les auteurs contemporains ne retiennent, selon les sources, que dix enfants, 8 garçons et 2 filles (Eugene L. Cox, 1974<ref name="Cox p.417"/> ; Duparc, 1978<ref name="Duparc">Modèle:Ouvrage.</ref> ; Leguay<ref name="Leguay p.28"/> Demotz, 2000<ref name="Demotz p.30">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Demotz p.468"/>). Les époux et historiens Leguay relèvent que la nombreuse progéniture du comte peut être un avantage<ref name="Leguay p.28"/>. L'aîné héritera des titres et droits de son père, quant aux fils puînés, ils intègreront les ordres.
- Modèle:Noble (1197 † 1253), futur comte de Savoie de 1233 à 1253, père de Boniface, comte de Savoie de 1253 à 1263 ;
- Béatrix, (1198 † 1267), mariée en 1219 à Raymond Bérenger, comte de Provence. Ils eurent quatre filles qui furent toutes reines ;
- Marguerite (1212 † 1273), mariée en 1218 à Modèle:Noble († 1264), comte de Kybourg ;
- Humbert († 1223 en Hongrie) ;
- Aimon ou Aymon († 1238<ref name="RML 1973 p.180"/> ou 1242<ref name="MedLands"/>, peut-être de la lèpre<ref name="Sabaudia p.12"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>), apanagé en Valais et Chablais (1234-1237) s'intitulait dominus provinciae Agaunensis<ref>Modèle:Harvsp (lire en ligne).</ref> (province d'Agaune), dit seigneur d'Agaune (dominus Agaunensis), du Chablais, Chillon, Morges, Villeneuve ;
- Modèle:Noble (1199 † 1259), apanagé en Piémont (1235 à 1259), comte de Flandre (1237-1244) par son premier mariage ; il assure, par les fils nés de ses deuxièmes noces avec Béatrice Fieschi, la succession de Piémont (Modèle:Noble), de Savoie (Modèle:Noble, comte de Savoie de 1285 à 1323), et de Vaud (Modèle:Noble) ;
- Guillaume (parfois William) († 1239), doyen de Vienne (1220-1239), évêque de Valence (1224-1239), puis prince-évêque de Liège (1238-1239) ;
- Modèle:Noble dit le Petit Charlemagne, (1203 † 1268), futur comte de Savoie de 1263 à 1268 ;
- Boniface (1207 † 1270), évêque de Belley (1232-1241), archevêque de Canterbury (1246-1270) ;
- Modèle:Noble (1207 † 1285), archevêque de Lyon et évêque de Valence (1246-1267), puis comte de Savoie de 1268 à 1285.
Parmi les autres enfants considérés par Guichenon<ref name="Guichenon p.254"/> :
- Aymon († 1238), seigneur de Valley ;
- Humbert († 1223) ;
- Alice († 1277), abbesse de Saint-Pierre de Lyon en 1250 (Sabaudia.org, MedLands) ;
- Agathe († après 1279), abbesse de Saint-Pierre de Lyon (Sabaudia.org, MedLands) ;
- Avita/Avoie, Marguerite († avant Modèle:Date-), peut-être illégitime, mariée en 1237<ref name="Sabaudia p.12"/>/1257<ref name="MedLands"/> à Baudouin de Reviers († 1262), Modèle:7e comte de Devon (Sabaudia.org, MedLands).
Enfin, le comte Thomas aurait eu deux garçons illégitimes (bâtards)<ref name="Guichenon p.254"/> :
- Berold († avant 1263) ;
- Bénédict/Benoît († avant 1263).
Certains auteurs considèrent également que Amédée († 1258 ou 68), donné comme évêque de Maurienne sous le nom d'Modèle:Noble- (v. 1235 - v. 1255)<ref>Amédée de Foras, Modèle:Noble- (de Savoie ?) évêque de Maurienne (1235-1255), communication faite au Congrès des Sociétés savantes de Savoie (Chambéry août 1890). Publiée à l'Impression Bottero, 1890, 15 pages (lire en ligne).</ref>, serait un autre enfant illégitime<ref name="MedLands"/>.
Titres et possessions
Thomas, tout comme les Humbertiens, porte indifféremment selon les différents les principaux titres de cette famille « comte de Maurienne et marquis d'Italie » (actes de 1189<ref name="Menabrea">Modèle:Ouvrage.</ref> ou de 1203<ref group=ReG name="RG 1203 a"/>) ou « comte de Maurienne et marquis en Italie » (acte de 1207<ref group=ReG name="RG1207"/>), « comte de Maurienne » (autre acte de 1203<ref group=ReG>Acte de 1203 (REG 0/0/1/486).</ref>) ou « comte de Savoie » (actes de 1195, de 1196<ref name="Menabrea"/> ou de 1222<ref group=ReG name="RG1222"/>). Le comte semble toutefois adopter la forme « comte de Savoie et marquis en Italie » qui apparaît dans des actes de 1196, 1206, 1207<ref name="Demotz 2000 p.174">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette titulature était déjà utilisée par son grand-père Modèle:Noble<ref name="Demotz 2000 p.174"/>.
L'abbé de Saint-Rambert-de-Joux cède ses droits au comte en 1196 sur le château de Cornillon, en échange de l'intégration au comté<ref name="Demotz 2000 p.174"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ses droits sur son héritage sont confirmés en 1207<ref group="DHS" name="Thomas"/>. Il obtient par ailleurs les villes de Chieri et Testona (aujourd'hui Moncalieri), dans le Piémont<ref group="DHS" name="Thomas"/>. Il reçoit à la suite d'un traité avec l'évêque de Lausanne, de 1218, la ville de Moudon (pays de Vaud), même si la cité reste un fief de l'évêque<ref group="DHS" name="Moudon"/>.
Notes et références
Notes
Régeste genevois (1866)
Dictionnaire historique de la Suisse
Articles issus du Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) Modèle:Références
Autres références
Annexes
Bibliographie
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Articles connexes
- Maison de Savoie
- Comté de Savoie
- Liste des comtes et ducs de Savoie
- Comté de Maurienne
- Histoire de la Savoie au Moyen Âge
- Histoire du Piémont
Liens externes
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