Locarn
Modèle:Infobox Commune de France
Locarn {{#ifeq:1|0|[lɔkaʁn]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune, située en Argoat, dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Ses habitants sont les Locarnois et les Locarnoises.
Géographie
Locarn est située entre Guingamp et Carhaix-Plouguer. Elle faisait partie du canton de Maël-Carhaix jusqu'en 2015, désormais elle appaetient au canton de Rostrenen, et de l'arrondissement de Guingamp. Locarn se trouve dans la communauté de communes du Kreiz-Breizh et dans l'ancien comté du Poher. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
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Carte de la commune de Locarn et des communes avoisinantes.
Relief, hydrographie et végétation
Le finage de Locarn, qui forme globalement un rectangle dont la longueur est dans le sens est-ouest, est assez accidenté et présente des dénivelés atteignant presque 200 mètres entre la partie la plus élevée, les Landes de Locarn, situées dans le nord-est du territoire communal et atteignant 282 mètres d'altitude à leur point le plus haut et la confluence entre l'Hyères et la Rivière de Kersault qui, à l'extrême-ouest de la commune, constitue le point le plus bas à 92 mètres d'altitude ; l'ensemble de la commune forme un plateau globalement en pente vers l'ouest.
La commune est limitée à l'ouest par l'Hyères, affluent de rive gauche de l'Aulne, qui sépare Locarn de Carnoët ; deux affluents de rive gauche de l'Hyères limitent aussi la commune : le Ruisseau de l'Étang du Follézou au nord sépare Locarn de Saint-Nicodème, Saint-Servais et Duault, formant aussi le relief spectaculaire des Gorges du Corong (dont la rive gauche se trouve donc en Locarn, la rive droite étant en Saint-Servais), et la Rivière de Kersault au sud sépare Locarn de Kergrist-Moëlou, Maël-Carhaix et Trébrivan. Le bourg de Locarn, très excentré au sud du finage comunal, est situé vers 160 mètres d'altitude et domine la rive droite de la vallée de la Rivière de Kersault et est en pente forte vers le sud, en situation d'adret. Modèle:Article détaillé
Les Landes de Locarn forment au nord-est de la commune un site naturel de Modèle:Nobr présentant différents types de végétation (landes hautes à ajoncs d’Europe, landes rases à bruyères, landes boisées et tourbières) dans le cadre d'un relief varié constitué de lignes de crête et, au nord, des Gorges du Corong<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Jusqu'à la décennie 1960 les Landes de Locarn étaient entretenues par les paysans qui y pratiquaient la fauche de la végétation, qui servait principalement de litière pour le bétail, et par le pâturage ; ces usages contribuaient à maintenir le paysage de landes et la conservation des espèces végétales et animales typiques de ce milieu naturel, mais ont progressivement disparu en raison de la friche sociale et de l'abandon des pratiques agricoles traditionnelles. Lieu de reproduction notamment du busard cendré et du busard Saint-Martin, qui nichent exclusivement dans les landes, le site était menacé dans la décennie 1980 notamment par l'essor de la pratique du moto-cross, ce qui provoqua une pression d'associations de protection de l'environnement, la SEPNB (Société pour l'Étude et la Protection de la Nature en Bretagne) et APPLL (Association pour la Protection des Landes de Locarn) sur les autorités afin que des mesures de protection soient prises<ref name="pan">D'après un panneau d'information touristique situé sur place.</ref>.
Les Landes de Locarn bénéficient depuis le Modèle:Date- d'un arrêté préfectoral de protection du biotope, qui concerne une zone de Modèle:Nobr (complété par un nouvel arrêté en date du Modèle:Date-). Depuis une convention passée en 1994 entre la commune de Locarn, le conseil général des Côtes-d'Armor et l'Association Locarn-Tourisme et Culture, le fauchage de la lande, la limitation des boisements des zones humides et la restauration d'une tourbière, notamment par son pâturage, ont été entrepris grâce à l'action d'exploitants agricoles volontaires, de la Maison du patrimoine de Locarn, de la commune, de la communauté de communes du Kreiz-Breizh et du conseil général (désormais conseil départemental)<ref name="pan" />.
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Les Landes de Locarn (vidéo).
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Les Landes de Locarn : lande fleurie.
Géologie : les ardoisières
Les roches schisto-gréseuses du Bassin de Châteaulin , datant du Carbonifère, affleurent dans la vallée de la Rivière de Kersault, surnommée "Vallée des ardoisières", entre Maël-Carhaix et Locarn. L'ardoise bleue de cette vallée, réputée et utilisée notamment pour des monuments historiques, a été exploitée principalement dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les premières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans des carrières souvent souterraines atteignant jusqu'à une centaine de mètres de profondeur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'ardoisière de Coat-Maël, fermée depuis 1930, située dans le Bois de Mezle (en Maël-Carhaix, mais à la limite de Locarn), fait l'objet d'une mise en valeur touristique grâce à l'aménagement d'un sentier de découverte et d'interprétation (les panneaux d'information touristique ont été conçus par la "Maison du patrimoine" de Locarn)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Article détaillé
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carhaix », sur la commune de Carhaix-Plouguer, mise en service en 1983<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Paysages et habitat
Le paysage agraire traditionnel de Locarn est le bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées.Éloignée des grands centres urbains, la comune a conservé son caractère rural, échappant à la rurbanisation ; quelques lotissements d'importance très modeste ont toutefois été construits depuis la Seconde Guerre mondiale au nord du bourg, le long des routes départementales 11 et 20.
Transports
Le bourg de Locarn n'est desservi que par des routes secondaires, principalement la RD 11; toutefois la RD 787 (ancienne RN 787), axe Carhaix - Guingamp, longe la vallée de l'Hyères, et longe la partie nord-ouest du finage communal, mais en passant uniquement sur le territoire de la commune de Carnoët.
La gare ferroviaire de Carnoët-Locarn gare ferroviaire est située sur la ligne de Guingamp à Carhaix, ancienne ligne à voie métrique du Réseau breton, qui a été mise au gabarit normal ; la gare est située sur la commune de Locarn, près de la limite communale avec Carnoët ; elle est éloignée des deux bourgs et située au lieu-dit Lochrist proche de la limite entre les deux communes.
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La halte ferroviaire de Carnoët-Locarn 1.
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La halte ferroviaire de Carnoët-Locarn 2.
Urbanisme
Typologie
Locarn est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 0,8 % | 26 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 39,9 % | 1298 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 7,0 % | 227 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 33,0 % | 1075 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 3,3 % | 109 |
Forêts de feuillus | 8,5 % | 276 |
Forêts de conifères | 0,9 % | 29 |
Landes et broussailles | 6,4 % | 210 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 0,2 % | 6 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Quelen en 1536<ref name=Kerofis>Modèle:Lien web.</ref>, Loc-Karn en 1636, treve de Locarn en 1783, Loccarn en 1709<ref name=infobretagne>Modèle:Lien web.</ref>, Loc-Harn en 1779<ref name=Kerofis/>, Locarn Quelen en 1789, Locarn en 1790, Locarne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=infobretagne/>.
Locarn vient du breton lok (lieu consacré) à saint Hernin<ref name=infobretagne/>, Ternin, Ternen, Hern ou Harn, ermite originaire de Grande-Bretagne. Son nom veut dire « ermitage d'Hernin » et prouve que l'accent tonique du nom du saint portrait sur la première syllabe, conformément à la prononciation bretonne.
La commune possède un gentilé propre employé dès 1909, qui est "Locarnais" .
Histoire
Préhistoire et Antiquité
En 1883, la Société archéologique des Côtes-du-Nord recense et décrit 4 menhirs à Locarn : un près du village de Quellennec Bleis (haut de 2,85 mètres) ; un second à un kilomètre du précédent, haut de 2 mètres, avec un pourtour à la base de 4,30 mètres ; un troisième à Loguevel, haut de 4,30 mètres et un quatrième au Grand Follézou, de 3,40 mètres de haut ; il cite aussi deux pierres à cupules, l'une près du chemin du Guelenec dans le bourg de Saint-Nicodème, l'autre à la sortie du village du Grand Follézou « énome bloc de six mètres dix centimètres de longueur, de quatre mètres trente centimètres de large, (...) portant sur sa surface plusieurs cuvettes avec rigoles d'écoulement »<ref name="soc">Modèle:Article.</ref>.
Aucun vestige gallo-romain n'est connu à Locarn.
Moyen-Âge
Le Haut Moyen-Âge
Locarn provient d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Maël et est devenu par la suite, probablement au Haut Moyen-Âge, une trève de la paroisse de Duault, mais le nom de Locarn (Loc-Harn) n'apparaît sur aucun document avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="inf">Modèle:Lien web.</ref>.
Les seigneurs de Quelen
Les seigneurs de Quelen descendaient selon la tradition des comtes du Poher ; ils étaient fondateurs de Duault-Quelen , de Locarn, de Saint-Servais, de la trève de Quelen, des Augustins de Carhaix, etc.. Eudon de Quelen a participé à la septième croisade (1249). Jean de Quelen, décédé en 1475, époux de Marguerite de Guernapin, est le premier seigneur connu de Loquenvel [Loguével] ; son fils Guillaume de Quélen (époux de Marie de Rosmadec), puis son petit-fils François de Quelen (époux d'Anne Le Rouge) sont ensuite seigneurs de Loguével<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Olivier de Quelen, seigneur de Quelen et du Vieux-Chatel, époux de Marie de Berrien, fut fait chevalier banneret par le roi Louis XII , par lettres patentes données à Blois en Modèle:Date-. Le château de Quelen, construit par Jean de Quelen mort en 1547) et sa seconde épouse Marie de Kergoët, disposait à Carhaix de haute, moyenne et basse justice, avec fourches patibulaires à 4 poteaux<ref name="+1" />. De ce château il ne subsiste que des ruines, de même que pour celui de Loguevel<ref name="soc" />.
La terre de Quelen, ayant acquis le titre de baronnie , appartint à la famille de ce nom jusqu'à la mort de Louise de Quelen<ref group=Note>Louise de Quelen, épouse de Pierre du Boiséon</ref>, décédée en 1573, sans postérité<ref name="+1" />.
La seigneurie de Quelen s'étendait sur les communes actuelles de Locarn, Plusquellec et Carnoët. Parmi les prérogatives du seigneur de Quelen, la plus curieuse, décrite dans un texte de 1679 (« Devoir de manger dû par le voyer de Carhaix au sire de Quelen et à ses vingt-quatre chevaliers »), était de se faire servir à table en janvier, tous les ans, un dîner pour lui et vingt-quatre chevaliers par le voyer de Carhaix<ref>Modèle:Article.</ref>.
Temps modernes
La paroisse de Locarn se confondait avec la trève de Quelen, appelée aussi Quelen Locarn, du moins en 1669-1688. Ses armoiries pourraient s'inspirer de celles de la famille de Quelen. La trève de Quelen Locarn dépendait de la paroisse de Duault<ref name="+1">Généalogie de la maison de Quelen, http://www.infobretagne.com/famille-quelen.htm</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Locarn en 1778 : Modèle:Citation bloc Les fourches patibulaires à 3 pots de la justice seigneuriale de Quelen étaient situées sur la montagne voisine de Quélennec.
Révolution française
Jean Rolland, curé de la trève de Locarn entre 1780 et 1786, devenu ensuite curé de Trébrivan, refusa de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé ; devenu donc prêtre réfractaire il fut guillotiné le Modèle:Date- à Brest<ref name="inf" />.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Locarn en 1843 : Modèle:Citation bloc
Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que Locarn dispose d'une école de garçons ayant 26 élèves et décrit ainsi la commune : « Territoire très accidenté, très montueux, peu boisé, mais ayant quelques vergers ; sol argileux et pierreux, terres médiocres. 1/10e de la contenance est en prairies naturelles assez bonnes ; 1/4 environ est sous landes et bruyères, peu susceptibles d'être mises en culture ». Il indique aussi que les ardoisières de la commune produisent chaque année environ Modèle:Nobr ardoises<ref name="joa">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le château de Quelen est démoli dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="inf" />.
En 1883, lors du comice agricole du canton de Maël-Carhaix qui se tint à Locarn, H.-M. Tanguy déclare qu'« aujourd'hui le bœuf de travail a disparu à peu près partout dans le canton de Maël, grâce à l'amélioration et au perfectionnement des rutes et chemins, il n'y reste plus de pace que pour le bœuf d'engrais » et que les bovins reproducteurs les plus nombreux sont désormais majoritairement de race Durham alors que 24 ans auparavant, lors d'un autre comice qui s'était tenu à Locarn « on ne les eût pas rencontrés »<ref>Modèle:Article.</ref>.
La gare de Carnoët-Locarn ouvre en 1893, en même temps que la mise en exploitation de la ligne ferroviaire de Guingamp à Carhaix<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Le journal L'Ouest-Éclair écrit le Modèle:Date- que « de nombreux départs viennent d'avoir lieu à Locarn. (...) Un parisien passait dans ce pays dernièrement et recrutait plusieurs jeunes des plus solides, à 5 francs par jour, pour aider aux travaux de l'Exposition universelle. Notons que ceux-ci connaissent à peine le français et que plusieurs même n'ont jamais quitté leur pays. Que vont-ils devenir dans cette vie parisienne si opposée à la leur ? Que vont-ils devenir loin de leur religion, de leur famille, et de leur chère Bretagne ? Ils vont avoir le sort de bien d'autres. Ils reviendront pervertis aussi gueux qu'ils sont partis. Peut-être plus gueux. Peut-être ne reviendront-ils jamais... »<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1903 le curé de Locarn et son vicaire furent privés de leur traitement<ref group=Note>En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient payés par l'État.</ref> pour avoir fait le catéchisme en breton ; le conseil municipal protesta unanimement contre cette décision : « Quel est le grief invoqué pour essayer de justifier cet acte arbitraire ? On reproche à nos prêtres d'avoir fait le catéchisme en breton. Or ils le font en français aux 4 ou 5 enfants de la commune qui le savent suffisamment. Il serait parfaitement inutile d'employer la langue française pour catéchiser les autres enfants, attendu qu'ils ne comprennent que le breton »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest écrit le Modèle:Date- que « les opérations d'inventaire ont réussi » dans diverses communes du département, dont celle de Locarn<ref>Modèle:Article.</ref>.
Un service téléphonique ouvre à Locarn le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Un décret du président de la République en date du Modèle:Date- attribue « à la commune de Locarn, à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Locarn et actuellement placés sous séquestre »<ref>Modèle:Article.</ref>. Un bureau de bienfaisance est d'ailleurs créé en 1912 dans la commune<ref>Modèle:Article.</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Locarn porte les noms de 87 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux 5 Mathurin Bernard, Laurent Clevede, François Gestin, Louis Guervenou et Pierre Le Du) sont morts en Belgique dès 1914 ; Jean Le Bonhomme, quartier-maître canonnier, est mort en mer (de maladie) en 1916 sur le croiseur cuirassé Gloire ; François Coutellec a été tué à l'ennemi en Italie en 1917 ; Claude Lincot est mort en Grèce en 1918 ; les autres sont morts sur le sol français, à l'exception de François Burlot, mort de maladie en Hongrie le Modèle:Date-, donc après l'armistice<ref name=genweb>Modèle:Lien web.</ref>.
L'Entre-deux-guerres
Des jeunes paysans de Locarn émigrent pendant la décennie 1920 en direction du Périgord et du sud-ouest de la France ; certains s'installèrent dans le Périgord, notamment dans le canton de Seyches et dans la région de Monflanquin<ref>Sylvain Le Bail, "Cœurs de Breizh. Aux Bretons d'ici et d'ailleurs", Les oiseaux de papier, 2009, Modèle:ISBN.</ref>. Modèle:Article détaillé La carrière d'ardoise du Bois de Mezle<ref>http://www.centrebretagne.info/les-ardoisieres-du-bois-de-mezle</ref> est fermée depuis l'Entre-deux-guerres. Son site est désormais un lieu de randonnée. Un sentier d'interprétation appelé « La vallée des ardoisières », permet de découvrir l'histoire d'une ardoisière du Kreiz Breizh<ref>La vallée des ardoisières</ref>.
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Locarn : église et cimetière vers 1925 (carte postale).
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Locarn : le lavoir de Goasco vers 1925 (carte postale).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Locarn porte les noms de 15 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles, deux au moins (Jean Daniel et Joseph Hamon) sont des soldats morts lors de la Bataille de France au printemps 1940 ; Marcel Hamon est mort en 1942 alors qu'il était en captivité en Allemagne ; Raymond Lostanlen est mort en 1943 en Allemagne ; Pierre Hamon et Guillaume Jourdren sont des victimes civiles de la guerre (tués en juin 1944), de même que Joséphine Le Guet, fusillée à Locarn en juillet 1944 ; Jean Le Moigne, quartier-maître dans les Commandos Kieffer (France libre), a été tué le Modèle:Date- à Hermanville-sur-Mer lors des combats du Débarquement de Normandie ; Jean Le Dantec et Pierre Perrot, résistants, ont été fusillés en juin 1944 à Maël-Carhaix ; François Cozigou, ancien maquisard, fut tué lors des combats de la Poche de Lorient le Modèle:Date-<ref name=genweb/>.
L'après Seconde Guerre mondiale
Les guerres d'Indochine et d'Algérie
Un soldat originaire de Locarn (Roger Simon) est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine et un (Auguste Bournot) pendant la Guerre d'Algérie<ref name=genweb/>.
L'institut de Locarn
L'institut de Locarn est créé en 1991, visant à être le "Think Tank" de l'Ouest armoricain. Il est rénové entre 2020 et 2022 par une nouvelle équipe dirigeante qui désire en faire un lieu au service du Centre Bretagne. Modèle:Article détaillé
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu
Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section Locarn a perdu 75 % de sa population entre 1851 et 1999, passant de Modèle:Nobr habitants à 457 entre ces deux dates ; le déclin démographique s'est poursuivi depuis, la commune n'ayant plus que 406 habitants en 2018. Locarn est en 2020, selon l'INSEE, la commune de Bretagne où le pourcentage de logements vacants (27,5 %) est le plus élevé. De manière plus générale, Locarn se situe dans la zone du Centre-Bretagne (Argoat) où la part des logements vacants est la plus forte. Cette zone est aussi celle de Bretagne où le coût de l'immobilier est le moins élevé <ref>Sophie Prévost, Logements vacants : le grand écart breton, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 1 février 2021.</ref>
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Hernin : elle date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais la nef et le clocher ont été reconstruits entre 1894 et 1900 lors d'une restauration de l'église menée par Ernest Le Guerranic ; seuls le chœur et le transept de l'église du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ont été conservés, ainsi qu'une partie du mobilier datant principalement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : chaire à prêcher, retable, certaines statues (piétà, saint Hernin, sainte Trinité,..) et la maîtresse-vitre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'église est « située dans une position pittoresque, sur la pente rapide d'un mamelon entouré d'arbres » écrit Joachim Gaultier du Mottay en 1862<ref name="joa" /> ; elle a aussi conservé une roue de fortune du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui possède 11 clochettes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Trésor de Locarn est constitué de 4 pièces d'orfèvrerie datant des Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Vue extérieure de l'église Saint-Hernin au milieu du cimetière.
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Église Saint-Hernin : vue d'ensemble.
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Église Saint-Hernin : façade. -
Église Saint-Hernin : piétà.
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Buste-reliquaire de saint Hernin (en argent, fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
Selon une légende, au cours d'une chasse, un cerf se réfugia sur le tombreau de saint Hernin ; le comte de Quelen, ses gens et ses chiens furent alors pétrifiés et le cerf pût regagner la forêt ; c'est devant ce miracle que le comte fit construite l'égise au milieu de l'ermitage et l'autel sur le tombeau du saint<ref name="pan" />.
- Chapelle Notre-Dame des Fleurs, dite aussi « Notre-Dame de Bleun » ou Itron Varia Bleuven ; la chapelle a été reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et sa table d'autel provient d'un dolmen trouvé lors de la restauration de la chapelle en 1972 ;
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La chapelle Notre-Dame-des-Fleurs (ou Notre-Dame-de-Bleun) devant la forêt de Duault.
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Chapelle Notre-Dame-des-Fleurs : vue extérieure d'ensemble 1.
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Chapelle Notre-Dame-des-Fleurs : vue extérieure d'ensemble 2.
La fontaine de cette chapelle connaissait des pratiques superstitieuses : « À Locarn il faut plonger les petits [enfants] en retard dans la fontaine de Notre-Dame-de-Bleun » écrit une revue en 1904<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Chapelle Sainte-Barbe, dite aussi Chapel Nevez : elle date probablement de 1631.
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La chapelle Sainte-Barbe et son calvaire, vue d'ensemble.
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La chapelle Sainte-Barbe, vue extérieure d'ensemble.
Selon une légende, la chapelle Sainte-Barbe aurait été construite en une nuit par le diable contre l'âme d'un paroissien. Au matin, une femme, médusée, voulut entrer dans la chapelle. Une autre femme l'appela, et seule son ombre franchit le seuil de la chapelle ; le diable dût s'en contenter et la femme vécut sans son ombre !<ref name="pan" />.
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Calvaire du cimetière, vue d'ensemble.
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Calvaire du cimetière : partie sommitale.
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Calvaire du cimetière : partie sommitale (autre face).
- Chapelle Saint-Gonery de Quelen, détruite en 1938, mais restaurée en 1954.
- Des chapelles ont disparu : chapelle Saint-Sébastien de Loguevel, chapelle Notre-Dame de Loguelou (pourtant Anatole Le Braz a écrit en 1902 que Notre-Dame de Loquétout était « bien la sainte la plus puissate de toute la région »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>), chapelle de Kerprigent<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Des manoirs : Kerprigent, Anquelen (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Stangalen (1617, 1684 et 1706) ; Goas-an-Vot (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Goarsmeur (1734), Guarem-Tronjoly (1779) ;
- Des maisons datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Kerjegu, Kerpert et dans le bourg ; et du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Kerambellec.
- Maison du Patrimoine, où est exposé le trésor de Locarn et qui propose une exposition permanente sur les ardoisières.
- L'institut de Locarn.
- Menhir du Paotr Saout (Quélenec)
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Menhir de Quellenec appelé également Menhir du Paotr Saout (Garçon Vacher).
- Gorges du Corong