Alain le Noir
{{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Infobox Biographie2 Alain le Noir ou Alain de Bretagne, Alain, comte de Bretagne et parfois Alain de Penthièvre ou Modèle:Noble- le Noir (en latin : Alan Niger) (vers 1100<ref name="Jones">Michael Jones, « Modèle:Noble-, duke of Brittany (c.1135–1171) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, Sept 2004; online edn, May 2006.</ref> – Modèle:Date), seigneur de Richmond (souvent désigné comme comte de Richmond) (1135/1138-1146) et comte de Cornouailles (1140-1141) en Angleterre, seigneur du Tréguier (ou de Guingamp) en Bretagne, fut un important baron anglo-breton du règne d'Étienne d'Angleterre (1135-1154).
Biographie
Parenté et début de carrière
Il est le fils cadet d'Étienne († 1135/1136 ou 1138<ref name=Everard189>Judith Everard, Brittany and the Angevins: province and empire, 1158-1203, Modèle:Coll. Cambridge studies in medieval life and thought, Cambridge University Press, 2000, Modèle:P.189 Modèle:ISBN.</ref>), comte de Penthièvre et d'Havoise de Guingamp. Il épouse en 1137 Berthe de Bretagne, fille et héritière du duc Modèle:Noble et de Mathilde de Normandie (connue également sous le nom : Mathilde FitzRoy), fille d'Modèle:Henri Ier Beauclerc. À la mort de son père, il hérite de ses terres anglaises (héritage des frères de son père), tandis que le patrimoine familial, le comté de Penthièvre (avec le comté de Trégor et les seigneuries de Goëlo et d'Avaugoir), est partagé en deux parties égales entre l'aîné Modèle:Noble et le cadet Henri<ref name=Everard189/>. Ce partage avait probablement été convenu depuis longtemps, car Alain agît comme lord de Richmond dès 1123<ref name=Everard189/>.
En Angleterre
Il est souvent désigné « comte de Richmond » (Earl of Richmond), bien qu'il n'existe aucune preuve de sa création ainsi<ref>John Horace Round, « Geoffrey de Mandeville: A Study of the Anarchy », Publié par Ayer Publishing, 1972, Appendice D.</ref>. Modèle:Référence nécessaire
Dans la guerre civile pour la couronne d'Angleterre, il est au service du roi Étienne d'Angleterre contre Mathilde l'Emperesse. Vers 1140, il entre en conflit avec son voisin Guillaume le Gros, le comte d'York, entre autres pour le contrôle des possessions de Gilbert de Gand, son cousin germain, durant sa minorité<ref name="Dalton">Paul Dalton, Rosamond McKitterick, Christine Carpenter, Jonathan Shepard, Conquest, Anarchy and Lordship: Yorkshire, 1066-1154, Cambridge University Press, 2002, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.
Toujours en 1140, le roi l'envoie en Cornouailles mener une contre-offensive contre Réginald de Dunstanville, le comte de Cornouailles<ref name="Crouch">David Crouch, « Reginald, earl of Cornwall (d. 1175) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, Sept 2004; online edition, Oct 2008.</ref>. Ce dernier mène une campagne contre les barons locaux hostiles à sa demi-sœur Mathilde l'Emperesse<ref name="Crouch"/>. Alain y trouve un certain soutien<ref name="Crouch"/>. Il parvient à isoler son adversaire, qui ne contrôle plus qu'un territoire limité à un seul château (probablement celui de Launceston)<ref name="Crouch"/>. Alain réussit à maintenir sa position de comte de Cornouailles et tient même une cour de justice à Bodmin<ref name="Crouch"/>.
En 1140, après la reprise par le roi de la ville et du château de Lincoln au comte de Chester Ranulph de Gernon, une bataille d'envergure se prépare. Le roi ordonne des attaques contre les autres châteaux de Ranulph dans la région<ref name="Crouch2"/>. Alain le Noir s'empare de Galclint (identifié généralement comme le château de Belvoir), que le comte a acquis récemment<ref name="Crouch2"/> en expulsant Guillaume d'Aubigné, le seigneur de Belvoir<ref>David Crouch, The Reign of King Stephen, 1135-1154, Pearson Education Limited, 2000, Modèle:P.145.</ref>.Il prend aussi les châteaux d'Howden et Ripon où il met en garnison des troupes loyales au roi<ref name="Crouch2"/>. Il rejoint ensuite le roi à Lincoln, avec des troupes venant du Yorkshire, qu'il a mobilisées avec l'aide de Guillaume le Gros, le comte de York<ref name="Crouch2">David Crouch, The Reign of King Stephen, 1135-1154, Longman, 2000, Modèle:P..</ref>.
Le Modèle:Date-, il est dans l'armée royale lors de la bataille de Lincoln durant laquelle le roi est capturé. D'après Jean de Hexham, il s'enfuit avant même que la bataille n'ait débuté. Il existe deux versions différentes de ce qu'il fait quelques jours après la bataille<ref name="Cronne"/>. Pour la Gesta Stephani, il essaie de capturer le comte de Chester dans une embuscade, mais c'est lui qui se fait capturer et emprisonner<ref name="Cronne"/>. Il doit alors rendre la forteresse de Galclint (Belvoir) et faire serment d'allégeance à Ranulph de Gernon<ref>Paul Dalton, Rosamond McKitterick, Christine Carpenter, Jonathan Shepard, Conquest, Anarchy and Lordship: Yorkshire, 1066-1154, Cambridge University Press, 2002, Modèle:P..</ref>. Pour Jean de Hexham, le comte de Chester le capture par tricherie en se présentant devant Galclint et en lui demandant de venir parlementer<ref name="Cronne">H. A. Cronne, « Ranulf de Gernons, Earl of Chester, 1129-1153 », Transactions of the Royal Historical Society, Fourth Series, Modèle:Vol. (1937), Modèle:P..</ref>
Ces événements permettent à Réginald de Dunstanville de reprendre le contrôle du comté de Cornouailles<ref name="Crouch"/>.
Son conflit avec le comte d'York reprend en 1142, et Étienne doit venir dans le Yorkshire pour empêcher une guerre ouverte entre les deux barons, tous deux ses alliés<ref>Paul Dalton, « William le Gros, count of Aumale and earl of York (c.1110–1179) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.</ref>. En 1143, il assiste Guillaume Cumin, usurpateur du diocèse de Durham, dans la défense de Durham contre les forces de l'évêque légitime Guillaume de Sainte-Barbe<ref>Paul Dalton, Rosamond McKitterick, Christine Carpenter, Jonathan Shepard, Conquest, Anarchy and Lordship: Yorkshire, 1066-1154, Cambridge University Press, 2002, Modèle:P..</ref>.
Il n'a pas une réputation d'ami de l'Église, bien qu'il semble avoir changé sur la fin de sa carrière<ref name="Cronne"/>. Pour H. A. Cronne, ses suivants jouent un rôle important dans l'arrestation de l'évêque Roger de Salisbury et de ses neveux en 1139<ref name="Cronne"/>. Vers la fin de l'année 1140, il est impliqué dans la destruction de propriétés ecclésiastiques appartement à l'archevêché d'York<ref name="Cronne"/>. En 1144, il abime l'église de Rippon<ref name="Cronne"/>.
Toujours en 1143, il est en conflit avec le comte d'York et Ranulph de Gernon pour la garde des domaines de Modèle:Noble durant sa minorité<ref>Janet E. Burton, The Monastic Order in Yorkshire, 1069-1215, Cambridge University Press, 1999, Modèle:P.202.</ref>.
En Bretagne
En Bretagne, il semble qu'Alain se soit emparé de la seigneurie indépendante du Tréguier (ou de Guingamp) appartenant à l'origine à son frère Henri<ref name=Everard31>Judith Everard, Modèle:Op. cit., Modèle:P.31.</ref>. Celle-ci était issue du partage en deux parties égales du comté de Penthièvre effectué par leur père Étienne<ref name=Everard31/>. La partie principale était connue comme la seigneurie de Penthièvre (ou Lamballe)<ref name=Everard31/>. Henri semble avoir été convaincu de lui abandonner et de ne pas se marier<ref name=Everard31/>. Notamment, en 1145, c'est Alain qui confirme une donation faite par leur père à l'abbaye de Guingamp, ce qui confirme qu'il est le suzerain de ce domaine<ref name=Everard31/>. C'est également dans ce contexte qu'il avait fondé pour les cisterciens le Modèle:Date l'abbaye Notre-Dame de Coatmalouen<ref> Joëlle Quaghbeur La Cornouaille du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XII|-| – | XII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} P.U.R, Rennes (2002) Modèle:ISBN Modèle:P.333.</ref>, « fille » de l'abbaye de Bégard<ref>Les Abbayes Bretonnes, ouvrage collectif publié par la Biennale des Abbayes Bretonnes B.A.B & Fayard Modèle:ISBN Modèle:P.382.</ref>
Dans une étude récente Stéphane Morin estime que l'exclusion du pourvoir d'Modèle:Noble « désavoué » par son père Modèle:Noble pour cause d'une pseudo illégitimité relevée par Pierre Le Baud mais ignorée par les chroniqueurs contemporains comme Robert de Thorigny est une conséquence de l'ambition d'Alain le Noir descendant en ligne masculine directe du comte de Bretagne Modèle:Noble de la maison de Rennes, de rétablir sa lignée après son union avec Berthe de Bretagne, fille de Modèle:Noble, en mettant ainsi fin à l'« usurpation » de la maison de Cornouaille<ref>Stéphane Morin Trégor, Goëlo, Penthièvre. Le pouvoir des Comtes de Bretagne du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} Presses Universitaires de Rennes & Société d'émulation des Côtes-d'Armor. Rennes 2010 Modèle:ISBN « les ambitions d'Alain le Noir » Modèle:P.133-136.</ref>.
Fin de vie
Quand il meurt en 1146, son fils Conan est mineur. Son droit à l'honneur de Richmond n'est reconnu qu'en 1153-1154<ref name="Jones"/>. Il meurt en Bretagne et est inhumé à l'abbaye de Bégard<ref>Paul Jeulin, « Un grand « Honneur » anglais, Aperçus sur le « Comté » de Richmond en Angleterre, possession des ducs de Bretagne (1069/1071-1398) », Annales de Bretagne, Modèle:Vol.42, Modèle:N°3-4 (1935), Modèle:Pp.265-302.</ref>
Famille et descendance
Marié à Berthe de Bretagne en 1137, future duchesse de Bretagne, ils eurent trois enfants :
- Modèle:Noble († 1171), duc de Bretagne ;
- Constance de Penthièvre († après 1184), épouse du vicomte Modèle:Noble ;
- Enoguen de Penthièvre († 1187), Modèle:3e de l'abbaye Saint-Sulpice de Rennes en 1171.
En 1148, sa veuve se remaria avec Eudon de Porhoët, vicomte de Porhoët.
Voir aussi
Notes et références
Sources
- Descendants des comtes de Penthièvre sur Medieval Lands.
Bibliographie
- André Wilmart O. S. B. « Alain Le Roux et Alain Le Noir, Comtes de Bretagne ». Dans: Annales de Bretagne. Tome 38, numéro 3, 1928. Modèle:P.576-602.
- Modèle:Ouvrage.